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UFR d’odontologie de Clermont-Ferrand - 2003 – Dr CHAUMEIL B. http://webodonto.u-clermont1.fr 1 ERGONOMIE ET MICRO-INFORMATIQUE Les cabinets dentaires sont désormais des lieux de travail ou nous sommes habitués à avoir du matériel performant et fonctionnel nous permettant d’exercer dans les meilleures conditions pour nos patients et nous-mêmes. Malheureusement, ils sont de plus en plus encombrés par les équipements nouveaux, dont l’informatique fait partie. Il faut donc se poser la question de savoir, ou, et de quelle façon, l’ordinateur doit prendre sa place dans cet environnement. Bien sûr, un certain nombre de constructeurs, ont eu l'idée d'intégrer les systèmes informatiques dans les équipements dentaires. Si ce matériel permet d'exploiter directement et facilement l'imagerie radiologique et vidéo par le praticien et le patient, il n'est pas évident qu'il en aille de même pour la gestion. A moins qu'il ne s'agisse d'un praticien travaillant seul et sans personnel ou que le système informatique intégré au fauteuil se comporte comme un terminal relié à l'ordinateur du secrétariat. (Quoique!) De plus, les éléments constituant un système informatique peuvent poser quelques problèmes concernant leurs conditions d'utilisation (sécurité physique, maintenance,...) ou leur encombrement. • LE CAHIER DES CHARGES: - Définition: Document de préférence écrit, contenant tous les éléments nécessaires à la mise en œuvre d’un projet. Il devrait indiquer les caractéristiques et les différents stades de la réalisation technique de celui-ci. La rédaction d’un cahier des charges en vue de l’informatisation, dans la mesure où elle oblige le/les praticiens, ainsi que le personnel, à examiner le fonctionnement du cabinet dentaire, conduit quasi inévitablement à une réorganisation du travail. Celle-ci est d’ailleurs généralement salutaire. Sauf, bien sur, s’il s’agit d’une première installation, auquel cas cette tâche s’inscrit dans l’établissement du cahier des charges général de l’installation du cabinet. - Utilité: Le cahier des charges est un élément précieux dans le processus d’informatisation. Il sert de référence dans diverses circonstances, et évite conflit et perte de temps. Face aux éditeurs de logiciels: Il permet de ne pas perdre de vue les objectifs fixés et ainsi apprécier rapidement l’adéquation du/des logiciels proposés. Face au milieu commercial: Même chose et de plus, il permet d’évaluer le niveau de connaissance des commerciaux vis-à-vis des produits qu’ils vendent, ainsi que leur capacité à résoudre les problèmes qui leur sont posés. Face au praticien lui-même: Il permet de construire un projet d’informatisation adapté au cabinet et a son évolution.

ET MICRO-INFORMATIQUE - webodonto.u-clermont1.frwebodonto.u-clermont1.fr/uploads/sfCmsContent/html/270/004.pdf · Le cahier des charges est un élément précieux dans le processus

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ERGONOMIEET

MICRO-INFORMATIQUE

Les cabinets dentaires sont désormais des lieux de travail ou nous sommes habitués à avoirdu matériel performant et fonctionnel nous permettant d’exercer dans les meilleures conditions pour nospatients et nous-mêmes.

Malheureusement, ils sont de plus en plus encombrés par les équipements nouveaux, dontl’informatique fait partie. Il faut donc se poser la question de savoir, ou, et de quelle façon, l’ordinateur doitprendre sa place dans cet environnement.

Bien sûr, un certain nombre de constructeurs, ont eu l'idée d'intégrer les systèmesinformatiques dans les équipements dentaires. Si ce matériel permet d'exploiter directement et facilementl'imagerie radiologique et vidéo par le praticien et le patient, il n'est pas évident qu'il en aille de même pourla gestion.

A moins qu'il ne s'agisse d'un praticien travaillant seul et sans personnel ou que le systèmeinformatique intégré au fauteuil se comporte comme un terminal relié à l'ordinateur du secrétariat.(Quoique!!)

De plus, les éléments constituant un système informatique peuvent poser quelquesproblèmes concernant leurs conditions d'utilisation (sécurité physique, maintenance,...) ou leurencombrement.

• LE CAHIER DES CHARGES!:

- Définition!: Document de préférence écrit, contenant tous les éléments nécessaires à lamise en œuvre d’un projet. Il devrait indiquer les caractéristiques et les différents stades de la réalisationtechnique de celui-ci.

La rédaction d’un cahier des charges en vue de l’informatisation, dans la mesure où elleoblige le/les praticiens, ainsi que le personnel, à examiner le fonctionnement du cabinet dentaire, conduitquasi inévitablement à une réorganisation du travail. Celle-ci est d’ailleurs généralement salutaire.

Sauf, bien sur, s’il s’agit d’une première installation, auquel cas cette tâche s’inscrit dansl’établissement du cahier des charges général de l’installation du cabinet.

- Utilité!: Le cahier des charges est un élément précieux dans le processus d’informatisation.Il sert de référence dans diverses circonstances, et évite conflit et perte de temps.

• Face aux éditeurs de logiciels!: Il permet de ne pas perdre de vue les objectifs fixéset ainsi apprécier rapidement l’adéquation du/des logiciels proposés.

• Face au milieu commercial!: Même chose et de plus, il permet d’évaluer le niveaude connaissance des commerciaux vis-à-vis des produits qu’ils vendent, ainsi queleur capacité à résoudre les problèmes qui leur sont posés.

• Face au praticien lui-même!: Il permet de construire un projet d’informatisationadapté au cabinet et a son évolution.

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• Face aux autres praticiens (exercice en groupe)!: Il permet de construire un projet,de concert avec les autres praticiens, il est alors instrument de négociation et deconsensus.

• Face au personnel!:!Il est généralement le premier contact du personnel avecl’informatisation. Il est ici encore, souvent, instrument de consensus et permetd’intégrer d’emblée toute l’équipe odontologique dans le processusd’informatisation.

• Face aux structures assurant dépannage et maintenance!: Il permet de poserd’emblée les conditions d’intervention.

- Contenu!: Nous ne citerons ici que quelques éléments du contenu du cahier des charges del’informatisation d’un cabinet dentaire. Les conditions d’exercices étant très variées, nous ne saurionsétablir une liste exhaustive. C’est à chaque praticien ou groupe de praticiens en accord avec leur équipe deconstruire et rédiger leur propre document.

• Cibles d’informatisation!: gestion, comptabilité, radiologie, imagerie vidéo,!…• Configuration du local!: aménagements à prévoir, situation géographique des

éléments de l’informatisation, nombre de postes,!…• Nombre de praticiens!: lieux et horaires d’exercice de chacun, conditions,

spécialités, formation,!…• Personnel!: nombre, horaires, affectations, formation,!…• Configuration logicielle!: un ou plusieurs logiciels, de type diffé• • rent ou non, de fonctions différentes ou non, bureautique ou non, coûts,!…• Configuration matérielle!: monopostes, réseau local, réseau distant, partage de

périphériques ou non, coûts,!…• Obligation de télétransmission!: situation du/des lecteurs, compatibilité du logiciel

de gestion, fournisseur d’accès, obtention des documents, logiciels, cartesnécessaires,!…

• Maintenance!: logicielle, matérielle, conditions, coûts,!…• Essai des systèmes envisagés!: conditions, lieu,!…• …

Un certain nombre de textes légaux réglementent l'utilisation de l'informatique qui nesemblent pas nous concerner directement car ils s'adressent aux salariés " utilisant de façon habituelle etpendant une partie non négligeable de leur temps de travail (temps plein ou supérieur à 4 h 30) deséquipements à écran de visualisation."(sic)

Toutefois, ils peuvent nous servir de référence, au moment de l'établissement du cahier descharges de l'implantation de l'informatique au cabinet.

Les premiers textes ont été publiés le 29 mai 1990 au journal officiel des communautésEuropéennes: directive du conseil 90/270/CEE, concernant les prescriptions minimales de sécurité et desanté relatives au travail sur des équipements à écrans de visualisation.

Le décret Français n° 91-45 reprenant ce texte a été publié au journal officiel le 14 mai 1991,il est applicable depuis le 1er janvier 1993.

•!ELEMENTS D’ERGONOMIE!:

L’ergonomie est la recherche d’une meilleure adaptation entre, une fonction, un matérielet son utilisateur (Le petit Larousse 1999). Ici, il s’agit de déterminer qu’elle est la meilleure façon

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d’intégrer le matériel informatique dans l’environnement du cabinet en tenant compte de l’activité de celui-ci ainsi que de l’équipe opératoire.

Dans ce qui suit, nous allons tenter d’analyser les différents éléments matériels et logicielspar rapport à l’utilisation que nous comptons en faire et par rapport aux réglementations en vigueur.

Nous observerons ainsi que la réglementation n’étant pas spécifique à l’exerciceodontologique, elle peut nous sembler inadaptée voire inapplicable d’où la nécessité de quelquesaménagements. Nous noterons aussi qu’il est illusoire de vouloir décrire toutes les situations, nous neretiendrons donc que les plus courantes à partir desquelles, chacun pourra se situer.

• Les écrans :

Ils ont la réputation d’être à l’origine de problèmes de vision En fait, il semble plutôt, qu’ilsne font que révéler des troubles déjà existants.

D’autres troubles peuvent être provoqués par l’utilisation prolongée de l’écran :

- La fatigue posturale : Due à la position de l’opérateur par rapport à l’écran, aux éventuels reflets, au siège, etc... - La surcharge mentale!: Trop d’informations sont disponibles trop vite, créant une compétition entre l’opérateur et la

machine.

En fait, au cabinet, ces problèmes se rencontrent peu car le recours à l’ordinateur estépisodique (bien que fréquent) et les conditions d’utilisation n’ont rien à voir avec celles d’un informaticienou d’une secrétaire, qui eux resteront immobiles devant leur écran pendant quasiment toute leur journée detravail.

Encore que, l’utilisation d’Internet à forte dose puisse aller à l’encontre de cette affirmation.

Quelques règles simples devront toutefois être respectées!:

- La distance œil-écran doit se situer autour de 70 cmAssez facile à faire si l’ordinateur est sur un bureau, moins évident s’il est dans la salle de

soins (ce que, pour notre part, nous ne recommandons pas) à fortiori sur le plan de travail.

- L’écran doit être orientable (pour éviter les reflets)Par commodité s’il s’agit de l’écran servant à l’imagerie, à la fois pour le praticien en

fonction de sa position de travail et pour le patient au cours des phases d’explication utilisant l’image.Se méfier du Scialytique.

Il ne sera situé, ni face à une fenêtre (reflets), ni de dos par rapport à une fenêtre (différencede luminosité).

Actuellement l’apparition d’écrans à LCD de bonne qualité et à des prix abordables permetde contourner l’essentiel de ces problèmes. De surcroît, ils sont peu encombrants. Du coup, nous assistons àl’intégration de ces types d’écrans dans l’unit de l’équipement dentaire, généralement sur des bras assezhaut placés. Ainsi, une nouvelle posture est introduite parmi celles que prend déjà le praticien en coursd’exercice alimentant encore un peu les pathologies qui en découlent.

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Au cabinet :

- Le mobilier sur lequel est placé l’écran doit être adapté.

Dans les secrétariats, l’informatique est toujours placée sur des meubles plus bas que lebureau de travail en tous les cas pour l’ensemble clavier- souris, afin de limiter la fatigue (avants brassensiblement horizontaux ou en léger déclive).De ce fait, le moniteur se trouve à hauteur des yeux

Ce n’est généralement pas le cas des plans de travail des salles de soins qui sont plus hauts.S’il n’existe pas de zone de secrétariat dans la salle de soins, il faut penser à la solution du

meuble informatique mobile. Ceux-ci sont généralement bien conçus, il faudra simplement veiller à cequ’ils soient suffisamment robustes et maniables.

Ecran Unité centrale

Clavier - souris(Plateau escamotable)

Imprimante

RoulettesFrein

Cordonombilical

MEUBLE INFORMATIQUE MOBILE

Il ne faut pas perdre de vue toutefois, que le système informatique doit être relié à un certainnombre d’éléments tels que!: le réseau électrique, le réseau téléphonique, un réseau local, un système deradiologie,!…

Les câbles nécessaires constitueront donc une sorte de cordon ombilical qui représentel’inconvénient du système mobile.

- Le siège de l’opérateur doit être réglable en hauteur.C’est le cas du tabouret opérateur du praticien. Mais est-ce celui du siège du bureau ?

- Les reflets doivent être évités, qu’ils soient dus à une source lumineuse ou à un objet.

- Le réglage de la luminosité et du contraste doit être aisé,(!à portée de main de l'opérateur)en règle générale, ce réglage sera fait à minima.

Les moniteurs monochromes ont désormais disparu, la couleur est d’origine et c’est tantmieux. Pour autant, il faut veiller à ce que les couleurs des fonds, menus, icônes et autres graphismes de noslogiciels (de gestion en particulier) soient paramétrables sinon nous serions obligés de supporter desinterfaces particulièrement bariolées, criardes et donc fatigantes.

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Sans conteste, les écrans à cristaux liquides, présentent du point de vue de la fatigue visuelleun avantage certain sur les écrans vidéo. De plus ils sont maintenant d’excellente qualité et ne sont plusl’apanage des portables.

• Le clavier :

Les claviers sont désormais systématiquement dissociés de l’unité centrale!(sauf pour lesportables).

Ainsi, l’opérateur pourra le déplacer et le situer au mieux en fonction de sa position detravail.

Il devra répondre aux caractéristiques suivantes :

- Il devra être suffisamment lourd pour ne pas se déplacer en cours de travail- Il sera très plat et légèrement incliné vers l’opérateur- Il sera non glissant et de couleur neutre- La frappe devra être facile et agréable- La hauteur du plan de travail sur lequel est situé le clavier sera telle, que les avant-bras

de l'opérateur soient en léger déclive vers l’avant.- Pour notre exercice propre, il sera préférable qu’il dispose d’un pavé numérique. C’est

le cas des ordinateurs de bureau, pas forcément des portables (sauf option).

Viennent d’apparaître sur le marché des claviers intégrant un lecteur bi-fente de carte Vitaleet CPS. Ceci permettra de réduire l’encombrement.

• La souris!:

Elle est reliée soit à l’unité centrale, soit au clavier, elle ne tient pas beaucoup de place, maiselle doit pouvoir être saisie et déplacée facilement. Il faut donc lui ménager un espace d’environ 25 X 20cm qui sera généralement matérialisé par le tapis à souris. Ce dernier assure un meilleur fonctionnement etsurtout un encrassage moins rapide de la bille (voir le chapitre concernant l’entretien du matériel).

Il existe désormais des souris pour lesquelles la bille est remplacée par un faisceau lumineuxqui balaye la surface sur laquelle elle est déplacée. Très commode,son avantage est qu’elle est d’unentretien quasi nul.

Il existe des souris sans fil (infra rouge ou radio) qui ont le mérite de supprimer un câblepuisqu’elle ne sont pas reliées physiquement à l’ordinateur, par contre, elles s’égarent facilement parmi lesautres objets présents sur le plan de travail.

• Les unités centrales:

Elles sont placées généralement sur le meuble supportant le système informatique et serventde support au moniteur (surélévation de celui-ci) ou encore pour les unités centrales de type "tour" (tower)elles sont placées sous ou à l'intérieur du meuble de travail (gain de place). Dans ce dernier cas, il fautprévoir l’aération du meuble ainsi que le passage des câbles et un accès facile aux systèmes de connexionqui se trouvent en général sur la face arrière de l’ordinateur.

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• Les lecteurs de cartes à puce!:

Bien que peu encombrant, c’est un élément supplémentaire qui est relié à l’ordinateur. Il fautdonc prévoir sa place et ici encore le passage du câble pour les unités centrales qui ne sont pas sur le plan detravail.

• Les imprimantes :

Elles seront impérativement placées à proximité immédiate de l'ordinateur de façon àpouvoir manipuler les éditions sans se déplacer.

Il est indispensable que le rangement contenant les supports d’édition soit aussi à portée demain. Les supports d’impression les plus couramment utilisés au cabinet sont!: des feuilles de papier blancen format A4 (devis, lettres, ordonnances, certificats,!…), les formulaires cerfa des caisses A4 et A4+(remboursements des soins, demandes d’ententes préalables).

Certaines imprimantes peuvent être bruyantes (matricielles).Dans notre exercice, elles devront obligatoirement comporter un système d'introduction

feuille à feuille simple et commode. Malgré la «!télétrans!», nous devons pouvoir imprimer aussi bien desfeuilles de papier (A4), des feuilles de sécurité sociales, remboursement et demande d’accord (A4 ou A4+).Nous pouvons faire le choix d’imprimantes à plusieurs bacs (un par type de feuille) ou de plusieursimprimantes partagées (réseau).

• L'ensemble du poste informatique :

Il devra être situé dans un endroit suffisamment spacieux pour le contenir et n'interférant pasavec les zones stratégiques de soins.

Il est impératif d'avoir une prise téléphonique dédiée à l’informatique à proximité!:

- Pour relier l'ordinateur aux réseaux (connexion avec le réseau télématique : Internet,RSS1,...)

- Pour la facilité de la manœuvre en cas de maintenance téléphonique.

- Une deuxième ligne téléphonique est hautement souhaitable car lorsque l’ordinateur est enligne, le cabinet n’est plus joignable. Quoique les radiotéléphones portables apportent une possibiliténouvelle à condition que le numéro de celui-ci soit public.

Vous devez penser que votre système informatique comporte des câbles externes (UC-écran,UC-clavier, UC- imprimante,!…) reliant ses différents éléments et en cas de réseau local, des câbles reliantles machines entres-elles ou avec des périphériques partagés.

Il est donc important que vous prévoyiez les espaces pour ceux-ci ainsi que les facilitésd’accès en cas de panne ou d’installation de nouveaux éléments.

En ce qui concerne les réseaux, prévoyez les trajets des câbles, leur nombre, les passagesd’une pièce à une autre,!… Des systèmes comme les goulottes en polyéthylène ou les plinthes creusespeuvent rendre service car ils offrent la possibilité d’intervenir à posteriori (ils s’ouvrent facilement),permettent un nettoyage aisé et s’intègrent facilement dans le décor.

Les tours ont le mérite de pouvoir être placées hors du plan de travail et de dégager ainsi unmaximum d’espace utile puisqu’il ne subsistera que l’ensemble écran, clavier souris et lecteur de cartes.

1 RSS : Réseau Social de Santé.

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Une autre possibilité est de faire le choix d’un ordinateur compact du type i-Mac™ (sociétéApple) par exemple puisque dans ce cas, l’unité centrale et l’écran se trouvent dans le même volume.

• IMPLANTATION DU POSTE INFORMATIQUE AU CABINET :

- Les configurations matérielles :

La configuration matérielle est l'association des différents éléments constituant le systèmeinformatique utilisé.

Nous pouvons distinguer!:

- Les configurations monopostes :

Elles sont constituées d'un micro-ordinateur et de ses périphériques.Au cabinet, la configuration monoposte la plus classique est!:

- Un ordinateur.- Une imprimante.- Une connexion téléphonique.- Un lecteur de carte à puces.

Quelquefois elle peut comporter une capacité de stockage supplémentaire (en cas de gestionde l'imagerie) sous forme de disque dur (interne ou externe, à cartouche ou non).

CONFIGURATION MONOPOSTE (un ordinateur - une imprimante)

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- Les configurations en réseau :

Un réseau local est un système qui consiste à relier entre eux, physiquement et logiquementplusieurs micro-ordinateurs.

Physiquement, cette connexion est réalisée par des moyens très divers, allant du câble àpaires torsadées aux fibres optiques, en passant par le câble coaxial, le réseau téléphonique, lacommunication radio (type Airport Apple™ , Wifi!)...

Il y a de nombreuses manières de connecter logiquement les machines.Quoi qu’il en soit, et quelle que soit la topologie du réseau, il devra toujours effectuer la

même tâche, c’est-à-dire : transmettre un message d'un ordinateur à un autre.Le message peut être une demande de données, la réponse d'un autre ordinateur ou une

instruction pour lancer un programme résidant sur le réseau.Les données ou le programme réclamés à travers le réseau peuvent être sur un autre

ordinateur du réseau ou sur un ordinateur dédié nommé alors!: serveur de fichiers.Le serveur de fichiers est généralement un micro-ordinateur du réseau, très puissant et

comportant un ou plusieurs gros disques durs, dont l'usage n'est pas réservé à un utilisateur du réseau maisqui offre à tous les utilisateurs un endroit commun pour stocker des données.

De la même façon, le réseau peut comporter des serveurs d'impression auprès duquel lesautres ordinateurs sous-traitent leurs éditions. Il est représenté par un ordinateur connecté à une imprimanteou par une imprimante "intelligente" directement connectée au réseau et partagée par toutes les machines decelui-ci.

Dans le cas du cabinet dentaire, le serveur est en principe situé au secrétariat.Le réseau doit pouvoir gérer les demandes d'accès émanant des ordinateurs qui lui sont

raccordés et qui en sont les "nœuds". Il doit être capable de manipuler plusieurs requêtes simultanées. Toutcela doit être fait aussi rapidement que possible et sans privilégier un nœud par rapport à un autre.

La plupart des configurations en réseau appartiennent à une des topologies suivantes :

* Topologie en bus* Topologie en anneau à jeton* Topologie en étoile

* Topologie en bus :

Le réseau en bus est constitué par un câble central sur lequel tous les nœuds sont connectés.Chaque nœud a une adresse unique. Il peut aussi bien être un ordinateur, un serveur de fichiers ou unserveur d'impression, il écoute en permanence le réseau pour s'assurer qu'un message n'est pas transmis. Ilenvoie alors son message à un autre nœud en le confiant à son transpondeur.

Celui-ci, diffuse le message dans les deux directions, de façon à atteindre tous les autresnœuds. Le message contient les adresses du destinataire et de l'émetteur, les codes de corrections d'erreurset les données à transmettre.

Quand un nœud reconnaît son adresse dans un message, il lit les données et envoie un accuséde réception à l'émetteur.

Si deux nœuds cherchent à émettre simultanément, la collision des messages crée uneinterférence qui circule le long du bus et est reconnue par les nœuds émetteurs. Le premier émetteur quidétecte une collision envoie alors un signal spécifique qui brouille le réseau de façon que tous les nœudssachent qu'il est bloqué. Les transmissions sont alors arrêtées et chaque nœud émetteur attend pendant unedurée aléatoire avant de tenter une nouvelle transmission. Le processus se répète jusqu'à ce qu'un des nœudspuisse envoyer son message sans en rencontrer un autre.

Cette topologie est facile à installer et nécessite peu de câbles. Ceci la rend commode pourde petits réseaux ce qui est souvent le cas du cabinet dentaire.

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L'inconvénient est que, la défaillance d’un câble ou d'une des stations provoque laperturbation de tout le réseau.

MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

IMPRIMANTE(Noeud)

RESEAU

MICRO-ORDINATEUR(Noeud) MICRO-ORDINATEUR

(Noeud)

TRANSPONDEURS

CONFIGURATION EN RESEAU - Topologie en bus

* Topologie en anneau à jeton :

Tous les nœuds d'un réseau sont connectés à un circuit en forme de boucle fermée. Unmessage court, nommé "jeton" circule en permanence le long de la boucle et est lu par les cartes réseau dechaque nœud.

Un nœud désirant envoyer un message saisit le jeton au passage, modifie son contenu poursignifier qu'il est occupé et y attache son message avec l'adresse du nœud récepteur. Ainsi, un seul messagepeut circuler sur le réseau à un moment donné.

Chaque nœud scrute le jeton pour voir s'il contient son adresse. Dans ce cas, il copie lemessage.

Le message revient finalement au nœud émetteur qui en retire les données et le restaure dansson état initial.

Cette topologie est plutôt destinée à des réseaux relativement importants nécessitant uncontrôle serré de la transmission. Ne comportant qu'un seul câble, ils présentent les mêmes inconvénients dedysfonctionnements que les bus.

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MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

IMPRIMANTE(Noeud)

MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

jeton

CONFIGURATION EN RESEAU - Topologie en anneau à jeton

* Topologie en étoile :

Dans celle-ci, chaque nœud est connecté par un câble distinct à une station centrale,contenant les moyens de communication permettant d'établir le lien entre deux lignes quelconques.

Un nœud envoie donc son message à la station centrale avec l'adresse du nœud destinataire.Plusieurs nœuds peuvent émettre simultanément.

La station de commutation scrute continuellement chaque nœud, et, en ouvrant et fermant lescircuits à tour de rôle, prévient les collisions entre les messages.

Pour éviter qu'un nœud ne monopolise le réseau, la station centrale ne permet le passage quede fractions de messages, les autres étant mis en attente jusqu'à la prochaine émission.

Cette topologie plus complexe à installer, nécessite aussi de plus grandes longueurs de câble.Par contre un problème survenant sur une station n'affectera pas le travail des autres.

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MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

IMPRIMANTE(Noeud)

MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

MICRO-ORDINATEUR(Noeud)

STATION CENTRALEDE COMMUTATION

CONFIGURATION EN RESEAU - Topologie en étoile

La situation du système informatique dans le cabinet dentaire dépend étroitement :

- Du nombre de praticiens - Des locaux - De l’organisation du travail dans le cabinet - Du personnel disponible - Des impératifs d’hygiène et de maintenance

Ces facteurs influeront non seulement sur la disposition du système mais aussi sur saconfiguration (monoposte, réseau)

- Le nombre de praticiens :

Il va sans dire que si plusieurs praticiens travaillent dans le même cabinet, ils ont intérêt àutiliser le même environnement logiciel (bien qu’il soit techniquement possible de faire autrement, dans

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certains cas). En effet, la gestion globale du cabinet gagnera à être réalisée avec le même programme pourtout le monde.

Ceci étant, les nombreux modes de travail dans notre profession, le développement descabinets en association, le partage de la même salle de soins entre plusieurs praticiens quelquefois, font queles cas de figure sont nombreux.

Nous n'en passerons que quelques-uns en revue pour fixer les idées.

- Le praticien est seul dans son cabinet :

La solution simple est d’utiliser une configuration monoposte.

* S’il dispose d’une assistante et d’un secrétariat :

L’ordinateur sera placé dans celui-ci. En effet, ainsi, les tâches administratives pourront êtreréalisées sans perturber l’activité de la salle de soins.

Il peut être envisagé de disposer d’un terminal de contrôle (saisie, consultation uniquement)dans la salle de soins2.

La solution du réseau peut aussi être envisagée (deux postes, un au secrétariat, l’autre dans lasalle de soins).

* Sans secrétariat :

Si la salle de soins est assez vaste, on délimitera une zone soins et une zone secrétariat, lamachine sera placée dans cette seconde zone (Attention au respect des normes en particulier concernant lessols).

Dans le cas contraire, on devra le placer sur le plan de travail de la salle de soins ce quireprésente à coup sûr, la plus mauvaise solution. En effet, le système occupera une place précieuse etprovoquera une promiscuité incompatible avec l’activité de soins.

- Plusieurs praticiens travaillent ensemble :

Le système monoposte peut encore être utilisé, chaque praticien ayant sa configurationpropre.

Les réserves ci-dessus restent valables.

Mais, dans la mesure où il existe un secrétariat, la solution du réseau paraît plus logique. Eneffet, dans ce cas, chaque praticien dispose d’un terminal "intelligent" de saisie et de consultation,l’ordinateur central du secrétariat se chargeant lui de toute la partie administrative (éditions, lettres,devis,...).

Deux cas de figure sont possibles, le réseau d'égal à égal (chacun ayant son ordinateur quicommunique avec les autres), le réseau avec serveur de fichiers.

Il faut noter, qu’ici encore, la solution de toute l’informatique de gestion au secrétariat estutilisable bien que nécessitant une organisation du travail particulière.

2 Certains concepteurs, afin de limiter les coûts, proposent même d’utiliser un Minitel ou un «!partageur d’écran!»

en guise de terminal.

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- Les locaux :

D’évidence, la disposition et la taille des locaux professionnels a une importanceconsidérable.

Les cabinets disposant d’un secrétariat seront avantagés car c’est la zone de prédilectionpour placer le système informatique.

Les autres auront intérêt à avoir une salle de travail vaste de façon à pouvoir la scinder endeux zones!(soins, secrétariat) de préférence physiquement délimitées.

- L’organisation du travail :

Le praticien saisit lui-même ses actes et procède aux tâches administratives, dans ce cas, ildevra avoir l’ordinateur prés de lui, à moins qu’il n’accepte de changer de pièce pour cela.

Dans le cas contraire, ces opérations peuvent être réalisées dans une autre pièce. Il faut savoir que les quelques secondes gagnées ou perdues à la saisie immédiate de l’acte

ne sont pas significatives. Tout au plus représentent elles un confort psychologique pour certains. Il faut noter aussi, que l’informatique au cabinet dentaire, ne peut en aucun cas supprimer le

dossier papier (donc le fichier mécanique) du patient. Il faut bien, en effet, conserver les documents dutype!: radios, feuilles SS, courrier, double de devis,...

•• Le personnel disponible :

Evidemment, le choix du système et de son implantation dépendra aussi directement dupersonnel dont dispose le cabinet.

Selon que le praticien travaille seul, avec une assistante, une aide dentaire, avec uneassistante et une réceptionniste secrétaire.

Encore faut-il rappeler, que selon la convention collective, le travail sur le fichier patient faitpartie des responsabilités de l’assistante dentaire diplômée.

• Maintenance - Hygiène :

Les systèmes informatiques nécessitent un minimum d’entretien simple : nettoyage del’écran, du clavier, de la souris, de l’imprimante, renouvellement du ruban ou des cartouches/toner d’encre.

La maintenance technique à proprement parler est généralement minime voire inexistantedans des conditions de fonctionnement normales.

Par contre les systèmes informatiques craignent les vibrations (compresseur à proximité, parex) et surtout la poussière qui s’infiltre et se dépose dans les lecteurs de disques, les cartes à circuitsimprimés, la souris!(nettoyer fréquemment le tapis à souris).

Les ordinateurs situés dans la salle opératoire et leurs périphériques doivent être soumis auxmêmes règles d’hygiène que les autres équipements de cette zone.

Utilisation de lingettes désinfectantes pour tout ce qui n’entre pas en contact direct avec lacavité buccale ou les gants du praticien.

Protections jetables pour le reste!(tube radio, clavier, souris, capteur radio, camera intra-buccale,...)

Ces protections peuvent être du type enveloppe latex ou polyéthylène (capteurs radio,...) ouencore du type film synthétique étirable3(tube radio, caméra, souris, clavier,...). Ces films sont d’ailleurscommodes et peu coûteux pour protéger d’autres éléments tels que : têtière, poignées de Scialytique, detablette,...

3 : Du type alimentaire : scellofrais™, par ex

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De plus les composants internes des unités centrales sont ventilés, entretenant ainsi descourants de convection d’air et projetant dans la pièce tous les éléments en suspension dans l’atmosphèrelocale. Rappelons que certaines particules en suspension dans l’air de la salle opératoire peuvent mettrejusqu’à 8 heures pour se déposer et que les projections issues du travail en bouche peuvent aller jusqu’à2,40 m de distance.

Une raison supplémentaire pour éviter, si possible, de placer les ordinateurs dans la zone desoin.

• En conclusion :

Dans l’idéal :

L’informatique de gestion devrait se trouver dans la partie «!administrative!» du cabinet.La radiologie numérique est forcément dans la salle de soin (ou dans une salle dédiée à la

radiologie) et est soumise aux règles de cette zone.L’informatique support de communication (éducation du patient), de formation permanente,

dans une pièce réservée à cet effet.

La possibilité de mettre les ordinateurs en réseau local permet de faire transiter les donnéesentre ces trois zones.

La contrepartie est que plus le nombre de machines augmente, plus les coûts augmentent.Si pour les grandes structures professionnelles ces solutions sont pertinentes, dans les petites,

elles sont difficiles à financer et à rentabiliser.Il faudra alors trouver des solutions intermédiaires qui sont souvent spécifiques à chaque

cabinet, d’où l’intérêt de bien définir son cahier des charges avant toute informatisation.

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QUELQUES POSSIBILITES D'IMPLANTATIONDU SYSTEME INFORMATIQUE

(liste non exhaustive)

PRATICIEN SEUL SANS SECRETARIAT!:L'ordinateur est placé dans la salle de soins qui est suffisamment vaste.

Un claustra sépare les deux zones.

PRATICIEN SEUL AVEC SECRETARIAT!: L'ordinateur est placé dans celui-ci

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PRATICIEN SEUL AVEC SECRETARIAT!:Deux ordinateurs en réseau

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PLUSIEURS PRATICIENS!: Un ordinateur placé au secrétariat

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PLUSIEURS PRATICIENS!: Chacun sa configuration monoposte

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PLUSIEURS PRATICIENS!:L'ordinateur central (serveur) est placé au secrétariat, des «!ordinateurs clients!»

dans les salles de soins.

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PLUSIEURS PRATICIENS!:Chacun son ordinateur en réseau avec les autres et le secrétariat (égal à égal)

•!En Conclusion!:

Nous dirons que le système informatique du cabinet doit être installé de façon à ce qu'il ne perturbe enaucune façon le travail habituel.Il doit être facilement accessible pour tout le personnel, prévoir les éventuelles extensions (passage enréseau, périphériques nouveaux,...) et être aisé à maintenir tant au plan matériel qu’au plan logiciel.