et qui sont par la médecine - pharmaciedesoiseaux.fr · Caralluma Cassis Chardon-marié Curcuma Cyprès Desmodium Echinacée Eschscholtzia Fumeterre Gattilier Gentiane Ginkgobiloba

74 AVENUE DU MAINE75682 PARIS CEDEX 14 - 01 44 10 10 10

09 MAI 13Hebdomadaire Paris

OJD : 412278

Surface approx. (cm²) : 5379N° de page : 1

Page 1/11

Les drôles d'amis de Guéant

www.lepoin , s Hebdomadaire d'information du jeudi 9 mai 2013 n°2121|

et qui sontpar la médecineLa passifloreest Parme naturellede la phytothérapie pourlutter contre le stress.

-* »

Thierry Breton : la vérité sur la dette



OJD : 412278


Page 2/11

EN COUVERTURE

Ces plantes sont deRévolution.La phytothérapieest désormaisvalidée par lamédecine, etréglementée. Cequ'il faut savoir.

PAR ANNE JEANBLANC

O n les appelle les 5 5 « fantastiques». Cinquante cinq plantes médicinales qui permet-

tent de soigner plus de go troublesaussi efficacement que les médicaments actuels et sans effets se-condaires (ou presque). C'est le« miracle » dè ̂ phytothérapie. Lamoderne, celle que raconte le docteur Eric Lorrain dans un livre quivient de paraître. «Laphytothérapieactuelle est bien lom de la tisanothe-rapie de nos grands meres Pendantlongtemps, les plantes ont été mises atoutes les sauces: tisanes, infusions,poudres de plantes indéterminées oucompléments alimentaires melungeant au petit bonheur des actifs végétaux et des nutriments.. » Malgréson air débonnaire, ce médecingrenoblois aux cheveux gns et auxlunettes fines est un vrai militantdésireux de voir la « nouvelle medecine par les plantes » acquérirses lettres de noblesse. Pour cela,il ne ménage pas sa peine. Non

seulement il préside l'Institut euro-péen des substances végétales(IESV), créé en 2007, qui formenotamment carabins, medecinset pharmaciens a la phytotherapie,mais il parcourt la France (et laSuisse) pour aller prêcher la bonneparole

«ll ne faut pas être post-soixante-huitard,babacooloufumerderherbepour aimer les plantes», s'agace EncLorrain, qui compare l'usage desplantes à la prose de M. Jourdain:« Les végétaux/ont déjà partie de notre unwersfamilier, ilsserventa nousnourrir et sont al'origine de bon nombre de médicaments. » L'Académiede pharmacie reconnaît sans malla place des plantes dans l'arsenalthérapeutique «Elles demeurentindéniablement une source majeurede médicaments, soit parce que leursconstituants sont de précieux principesactifs, soit parce que les chimistes ontappris à modifier la structure de certains des principes qu'elles contiennentpour les rendre moins toxiques, plusefficaces ou, plus pragmatiquement,accroître leur biodispombihté», exphque ainsi son president, FrançoisChast (lire interview pages suivantes). C'est le cas de l'aspirine, quis'inspire du saule, ou du taxol, untraitement du cancer qui copie unprincipe actif de l'if. De grandsgroupes pharmaceutiques se sontd'ailleurs lancés dans la phytothé-rapie pour élargir leur cataloguede medicaments, parmi lesquelsMerck, via sa branche Merck Me

PHYTO

« 100 questions sur laphytothérapie»,d'Eric Lorrain(La Boetie, 224 pages,12,50 €)

«Avec cette chimie cle la nature,vous disposez du trousseau completqui ouvre toutes les portes.»

dication familiale, ou les labora-toires Pierre Fabre, à travers leurfiliale Naturactive.

« La phytothérapie est une chimiede la nature. Chaque plante renfermeentre 200 et 25ofamilles de principesactifs, soit des dizaines, voire des cen-taines de milliers de molécules. On neles connaît pas encore toutes. Ce quel'on sait, c'est qu'elles agissent en synergie, et que certaines d'entre ellesont un rôle prééminent», expliquele docteur Lorrain. En d'autres termes, l'union fait la force « Un medicamentallopathiquecibléfonctionnecomme une clé susceptible d'activerune serrure, un récepteur, continuele specialiste Avec la nouvelle phytothérapie, vous disposez du trousseaucomplet qui ouvre toutes les portes. Etsicelanesuffitpas,onpeutpasserparlafenêtre, voire par la cheminée. Cetteintervention mulùcibles explique l'onginahté d'action de la plante et sonefficacité surprenante, à condition ailel'extrait soit bien choisi et la posologieadaptée aux besoins. »

Graal. Prenez le guarana. LesGuarani, Amérindiens de la côtesud du Brésil, faisaient un usageintensif des graines de cette plantesacrée, surtout durant les périodesde disette, pour mieux supporterla faim. Le guarana contient notammentun principe actif, la guaranme, qui est similaire à la caféine H

ou à la théine. «Il n'y aurait aucun Iintérêt à l'extraire isolément, le fait %de boire unpetit noir permettant d'ar griveraumêmerésultat Enrevanche, °si l'on prélevé a la fois cette substance Set les tanins présents dans le guarana, «les conséquences sont différentes,note |le docteur Eric Lorrain. Au lieu Id'avoir unpicd'absorption de "



OJD : 412278


Page 3/11

vrais médicaments



OJD : 412278


Page 4/11

Sachez les différencierPhytothérapie traditionnelleMéthode thérapeutique très ancienne qui fait appel à desplantes médicinales dont les vertus ont été découvertesempiriquement.Phytothérapie moderneUtilise seulement les plantes médicinales dont les effets sontfondés sur des preuves scientifiques.AromathérapieEmploie des huiles essentielles, extraites de plantes médicina-les, pour améliorer la santé ou le bien-être.HoméopathieFonctionne sur le principe de similitude : administration à dosesinfinitésimales d'une substance qui, presente à une posologieélevée, donnerait les mêmes symptômes que la maladie à traiter.

la caféine de courte durée, nousobtenons une assimilationprogressiveet plus étalée dans le temps, d'où uneffet psychostimulant durable, sansrisque dè palpitations cardiaques auxdoses usuelles. » Des recherchesscientifiques montrent que le gua-rana induit aussi une améliorationde la mémoire, de l'attention et del'humeur ! Un effet notammentdémontré par une étude de l'uni-versité de Newcastle, réalisée chezl'homme en double aveugle contreplacebo, publiée en 2006 dans leJournal ofPsychopharmacology.

Désormais, il existe donc unephytothérapie « médicale » quiutilise, selon des critères scientifiques, des plantes qui sont mieuxétudiées, en conformité avec un

cahier des charges rigoureux établipar les pouvoirs publics, et qui estpratiquée par des professionnelsde la santé spécifiquement formesà l'université ou par des organismesdeformationcontinue.commel'IESV. Aujourd'hui, environ2 DOO médecins pratiquent la phy-tothérapie en France et il existeune dizaine de diplômes interuniversitairesou de diplômes univer-sitaires reconnus.

Et surtout ne la comparez pasàl'homéopathie, àbase de plantes,entre autres, mais à des doses in-finitésimales etsélectionnées selonle principe de similitude entre leseffets de la plante d'origine et lessymptômes à traiter. «A l'inverse,enphytothérapie,onsesertdeplantes

Les 55 EPS(extraits deplantes fraîchesstandardisés)disponiblesen France

•Alchémille•Alfalfa•Artichaut•Aubépine•Avoine•Bardane•Busserole•Canneberge•Caralluma•Cassis• Chardon-marié• Curcuma•Cyprès• Desmodium• Echinacée• Eschscholtzia• Fumeterre•Gattilier•Gentiane•Ginkgobiloba•Ginseng• Grandecamomille• Griffonia• Guarana•Hamamélis• Houblon• Marron d'Inde

médicinales non toxiques appartenantfl la pharmacopée française ou euro-péenne.» La phytothérapie «mo-derne » entend se mesurer à l'allo-pathie. D'ailleurs, toutes deux sont« basées sur les preuves », en clairleurs effets sontscientifiquementdémontrés.

La petite révolution de la phy-tothérapie s'est produite au débutdes années 2000. Grâceàun enseignant à la faculté de pharmacie deClermont-Ferrand, Daniel Jean.Afin d'améliorer les modes d'ex-traction des principes actifs desplantes pourrépondreauxbesoinsde l'industrie agroalimentaire,notamment aux Etats-Unis, DanielJean a mis au point un nouveauprocédé : l'extraction Phytostan-dard. Une méthode qui permetd'extraire simultanément l'inté-gralité et l'intégrité des moléculesactives et utiles des plantes - lesspécialistes parlent de «totum»(lire pages suivantes). Daniel Jean adécidé de travailler sur des plantesfraîches cryobroyées (congelées à- 90 °C et broyées) et de leur fairesubir une multiextraction dansdes solutions d'alcool comprisesentre o et 70 degrés, seule façon depréserver tous les principes actifs,y compris les plus fragiles. Sa rencontre avec le propriétaire d'unlaboratoire de micronutrition dé-sireux de créer une gamme dephytothérapie innovante a fait lereste. C'est ainsi que sont nés les

Tous les médecins (ou presque) s'y mettent...

LE PSYCHIATREDocteur Christophe André

K La phytothérapie, je m'en sers notam-ment pour les états anxieux ou dépressifsd'intensité modérée. Les données scienti-fiques sont de plus en plus étoffées et,pour certains patients, cela peut repré-senter une première étape : si ça nemarche pas, nous passons à desmédicaments classiques. »

LE GYNÉCOLOGUEDocteur David Elia

fl Je donne des extraits depollen pour les bouf-

fées de chaleur à la•umenopause, chez

mes patientes qui neveulent ou ne peu-

vent pas suivre untraitementhormonal, tl



OJD : 412278


Page 5/11

extraits de plantes standardisés ouEPS. Tous les composants du vé-gétal sont présents et peuvent agirde façon synergique, comme dansla nature. Le Graal pour les puris-tes et le début de la phytothérapie«scientifique».

Plus bio que bio. Les plantes,choisies en fonction de leurs pro-priétés attestées par de nombreuses études, sont cultivées dans unenvironnement très surveillé, sansengrais ni pesticides. Plus bio quebio, elles poussent sous le regardde chercheurs qui les sélectionnentet les analysent régulièrement.Lors de l'extractionPhytostandard,si la composition de l'extrait s'éloi-gne de plus de 5 % de celui du lotpilote qui sert dè référence déter-minée spécifiquement pour cha-que plante, le lot est rejeté. A l'ar-rivée, on obtient un extrait fluidedépourvu de sucre et d'alcool.

La première plante à acquérirle statut d'EPS a été le cyprès. « Cetarbre, toujours vert, était connu, dansla médecine grecque comme au May enAge, pour ses vertus circulatoires,raconte le docteur Lorrain, quiapporte son expertise au labora-toire chargé d'extraire cette ma-tière thérapeutique. La découvertedu procédé d'extraction Phytostan-dardapermisdemultiplierparquinzesa concentration en polyphénols, no-tamment ses fameux PPC, lesproan-thocyanidines polymères,

A chaque mal son remède naturelLes 55 EPS(Suite)

•Mélilot•Mélisse• Millepertuis•Mucuna•Noyer•Olivier• Orthosiphon• Ortie P. A.• Ortie racines• Passiflore• Penséesauvage• Pervenchede Madagascar•Piloselle• Pin sylvestre• Pissenlit• Plantainlancéolé• Prêle• Radis noir•Réglisse•Reine-des-prés•Rhodiole• Sauge sclarée•Saule• Scrofulaire• Sureau•Tribulus•Valériane•Vigne rouge

Plantes du système métabolique• Olivier • Curcuma• Cannelle • Clou de giroîle• Caralluma • Chardon-marié

Plantes du système immunitaire• Cyprès • Sureau• Réglisse • Echmacee

Plantes du système respiratoire• Pin sylvestre • Sureau• Réglisse • Plantain lancéolé

Plantes du système digestif• Radis noir -Artichaut• Mélisse • Gentiane• Chardon marie • Noyer• Desmodium • Curcuma• Réglisse • Fumeterre

Plantes du système urinaire• Pissenlit • Canneberge "• Busserole • Piloselle• Echmacee • Orthosiphon

Plantes du système ostéo-articulaire• Re re des pres • Prèle•Saule • Ortie (partie aerienne)• Cassis • Harpagophytum• Scrofulaire

Plantes du système nerveux• Passiflore • tscscholtzia• Valériane • Millepertuis• Aubépine • Mucuna• Griffonia • Rhodiole• Gmseng • Guarana• Grande camomille

Plantes du système cutané• Bardane • Pensée sauvage• Ortie racine • Radis noir• Plantain • Fumeterre

Plantes dv systèmecardiovasculaire• (jingko • Olivier • Prêle• Aubépine • Pervenche

Plantes du système hormonal• Alfalfa • Houblon•Alchemille • Sauge sclarée• Ortie racine • Cassis•Avoine -Gattiher•Tribulus -Graine de lm

Plantes du systèmeveino-lymphatique•Mélilot • Marron dinde• Vigne rouge • Harnamelis•Gmkgo

Infographie Herve SouillySource «100 questions sur

la phytothérapie»du docteur Eric Lorrain

editions La Boetie

LE GÉNÉRALISTEDocteur Dominique Dupagne

IC Je prescris régulièrementg aux insomniaques dui tilleul, et pour les cystitesf à répétition de l'extraitI de canneberge. La phy-l tothérapie est l'ancêtreI de la pharmacie et gardeI une petite place dansg l'arsenalf thérapeutique.»

LE NUTRITIONNISTEDocteur Jacques Fricker

«Je suis contre la phytothérapie. A l'inverse, demultiples preuves scientifiques démon-jtrent le rôle préventif d'une consom-mation élevée en fruits et en légu-mes sur l'obésité et de nombreusesmaladies. C'est donc ce que jeconseille à mes patients, plutôt quesuivre une phytothérapie. C'est plussain, plus savoureux, et moins

cher ! » PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE JEANBLANC



OJD : 412278


Page 6/11

Les extraits dè plantesont fait leur entrée dans lapanoplie des généralistes.

contenus au sein de ses cônesfemelles. »En 1998, deux chercheursde la faculté de pharmacie deClermontferrand ont validé l'in-térêt de l'EPS de cyprès. La plantea révélé de remarquables proprié-tés antiviralcs, qui étaientjusqu'alors inconnues des phyto-thérapeutes. Les spécialistes saventdésormais que les PPC de cet arbresont virostatiques, autrement ditelles enraient l'adhésion des virussur leur cellule hôte, ce qui lesempêche de pénétrer et de conta-miner le contenu de la cellule etbloque leur multiplication. LesPPC sont également virucides :elles détruisent les virus. Et le

champ d'action de cet EPS est vastepuisqu'il concerne les virus de lagrippe aussi bien que ceux de l'her-pès, de la rougeole, de la varicelle,du zona, de l'otite et de la bronchitevirale, ou encore de la dengue oude l'hépatite A.

Les extraits de plantes fraîchesstandardisés ont donc naturelle-ment fait leur entrée dans la pano-plie des médecins non phytothéra-peutes généralistes ou spécialistes.Les praticiens interrogés reconnais-sent utiliser la phytothérapie pourtraiter la «bobologie», mais aussipour apporter à leurs patients unesolution qui atténue le stress - etses retentissements somatiques

Alliance.Pour le docteurLorrain, l'union scien-tifique de la «chimiede la nature » et de lamedecine concourtnaturellement a lasante du patient.

La phytomoderne•Chaque plantepeut contenir 200 a2 50 groupes deprincipes actifsdifférents.• Entre i et 3 plantesau maximum sontprescrites par flacon• 15 a 25 euros, c'estle tarif moyen d'unflacon de 150 mld'EPS.•Environ 2 DOO medecms pratiquentla phytothérapie enFrance II existe unedizaine de diplômesinteruniversitairesou universitairesde phytothérapie

comme les troubles cardio-vasculaires, neuromusculaires oudigestifs -, les conséquences de laménopause ou les troubles liés auvieillissement. Certains confients'en servir pour eux-mêmes et leurfamille... Laplupart sontfavorablesà son emploi en accompagnementd'autres traitements, par exemplepour aider les personnes souffrantd'uncancer à mieux supporter leurchimio ou radiothérapie. «Lespro-fessionnels de la sante'découvrent queles plantes offrent beaucoup d'avanta-ges par rapport aux médicamentschimiques, insiste Eric Lorrain.D'autantquelespatientsontétésecouéspar les scandales à répétition liés aumédicament et aspirent a un retour ades traitements naturels. » Si les plan-tes sont bien choisies et si les pré-cautions d'emploi ainsi que lescontre-indications sont respectées,les phytothérapeutes affirmentqu'il n'y a aucun risque. Signe destemps, les éditions Vidal, à l'originedu dictionnaire des médicamentsdont se servent tous les médecins,ont publié, en 2010, «Le guide desplantes qui soignent»...

La phytothérapie fait désormaispartie des MAC, les médecines al-ternatives et complémentaires.Mais le cheval de bataille du doc-teur Lorrain, c'est de faire de cettediscipline thérapeutique médica-lisée une « médecine de premièreintention ». «Si le patient ne prendpas de médicaments de synthèse, s'ila interrompu son traitement ou sou-haite en changer, laphytothérapie estLA solution. » Alors que la vertu denombre demédicamentsest remiseen cause, ce discours a des chancesd'être entendu •

Tout est dans le totum!Les plantes médicinales ont un secret : elles défientl'arithmétique. En effet, l'efficacité de l'ensemble desmolécules actives et utiles de la plante, appelé totum, estsupérieure à la somme des propriétés de chacun de sesconstituants. En d'autres termes, 1 + 1 = 3, voire plus. Ilfaut donc retrouver l'intégralité et l'intégrité des compo-sants dans le produit final pour bénéficier des effetsthérapeutiques recherches. Ce qui n'allait pas toujoursde soi avec les méthodes habituelles d'extraction tellesque la macération hydroalcoolique ou la nébulisation.

Au début des années 2000 est arrivé le procédé Phyto-standard, mis au point par le pharmacologue DanielJean. Cette innovation révolutionnaire arrive à récupé-rer, de façon constante et reproductible, ce trésor demolécules. La plante est d'abord congelée, puis broyée àdes températures négatives. Suit une multiextraction detoutes les substances, solubles aussi bien dans l'eau quedans l'alcool. C'est ainsi que naît un EPS - pour « extraitfluide de plantes fraîches standardisé en solution glycé-rinée ». Stable, ne contenant ni sucre ni alcool, il est5315 fois plus concentré en principes actifs qu'uneextraction traditionnelle ! • A. J.



OJD : 412278


Page 7/11

« Ouvrons les yeux sur ce que la nature nous offre »Reconnaissance.François Chast, de laFaculté, décrit l'apportde la phytothérapie.

PROPOS RECUEILLIS PAR SOPHIE PUJAS

Le Point : Quelle est la place des plantesdans notre arsenal thérapeutique?François Chast: Immense ! Le monde vé-gétal offre des médicaments à l'hommedepuis des millénaires. Aujourd'hui en-core, le quart des médicaments utilisésest issu de plantes, directement ou grâceà une modification chimique. C'est parexemple la pervenche de Madagascar, quia donné les traitements les plus actifs dansle cadre des traitements des leucémiesaigues. Et les découvertes en matière debienfait des plantes sont loin d'être ter-minées ! La recherche se poursuit autourdu cancer, du diabète, en cardiologie ouencore pour les maladies neurodégénératives. Un des drames de ce «magasindu Bon Dieu » du monde végétal, c'est queles resso urces majeures que sont les forêtsequatoriales sont en grand péril.La phytothérapie est-elle un bon moyend'exploiter cette richesse naturelle?Oui, mais comme complément à la medecine traditionnelle. Dans une plante,il y a une grande variabilité de la teneuren principe actif - d'un pays à l'autre,d'une région à l'autre, d'une saison àl'autre, etc. Le grand handicap de la phy-tothérapie, c'est de ne pas pouvoir doserce principe actif. Aujourd'hui, on acceptevolontiers la morphine comme traite-ment pour les douleurs sévères, mais lemédicament qui en est issu a des spécifi-cités reproductibles, calibrées, et qui per-mettent d'en sécuriser l'utilisation. Onne va pas conseiller à un malade de fumerde l'opium pour calmer sa douleur !Certaines plantes n'offrent-elles pasdes alternatives aux médicamentstraditionnels - le millepertuis par rapportaux antidépresseurs, par exemple?C'est vrai, le millepertuis est probable-ment la plus importante des plantes uti-

É lisée en phytothérapie. Non seulementQ elle est bon marché, mais elle n'est pas

chefdu service pharmacologie-toxicologie cle l'Hôtel-Dieu,coauteur du «Magasindu Bon Dieu»*.

loin d'avoir les mêmes performances queles antidépresseurs les plus incisifs,comme le Prozac, au prix d'effets indési-rables largement moins importants. Maisattention : s'il est utilisé par des patientsqui suivent un traitement anti VIH, pren-nent des médicaments antirejet dans lecadre d'une greffe ou sont sous anticoa-gulants, il existe des risques d'interactions

médicamenteuses qui diminuent l'effi-cacité des médicaments associés. Ces in-teractions, il faut les connaître. Il ne fautpas considérer que c'est anodin, que laphytothérapie est une approche doucede la thérapeutique.Vous ne considérez pas la phytothérapiecomme une médecine douce?Non. Nous rêverions tous d'une médecinemoins agressive que la médecine phar-macologique, chirurgicale ou radiologique. Pour autant, la nature n'est pas sidouce ' Pensez à ces poisons naturels quesont la morphine, le cannabis, la strych-nine, la digitaline, etc. Ce qui est natureln'est pas forcément sain. Ouvrons les yeuxsur ce que la nature nous offre. Mais évi-tons cet angélisme qui nous ferait consi-dérer que, parce que c'est une plante, c'estbon pour la santé.Mais quels seraient les dangers?Un exemple : les centres antipoison voientrégulièrement arriver des malades quiont décidé de se faire une tisane de baiesd'if plutôt que de subir une chimiothéra-pie... Certes, l'if a donné des traitementsremarquablement efficaces dans le trai-tement des cancers du sein, de l'ovaire etdu poumon, sous son dérivé pharmaceu-tique, le taxol. Mais en décoction, c'est unpoison redoutable ! •* Avec Pierre Potier, Lattes, 2001

Pervenche de Madagascar, la plante des allopathesC'est la plante préférée... des labora-toires pharmaceutiques. Utilisée enmédecine traditionnelle pour sespropriétés vermifuges, la pervenchedè Madagascar, qui peut aussi servir àdésinfecter les plaies ou à soigner lespiqûres de guêpe, a été adoptée parles laboratoires pharmaceutiques,qui en ont fait un outil de luttecontre le cancer. Avec ses moléculesnaturelles, la catharanthine et la vin-doline, les chimistes ont mis au point

une molécule de synthèse, la « vmorelbine », qui a la capacité d'inhiber laprolifération cellulaire. La pervenche ainsi synthétisée a décroché une auto-risation de mise sur le marché en 1989 pour le cancer du poumon, en iggrpour le cancer du sein. Aujourd'hui, elle est également presente pour les leu-cémies de l'enfant et dans le traitement du cancer de la vessie • s. P.



OJD : 412278


Page 8/11

21 remèdes indispensablesVade-mecum. Ces plantes médicinales ont fait leurs preuvesdans la lutte contre les maux les plus courants. Aussi efficaces

que les médicaments, elles sont dépourvues d'effets secondaires.Revue de détails avec les précautions d'emploi. PAR ANNE JEANBLANC

ACNÉ DE L'ADOLESCENTBardane, racine d'ortieUn mélange bardane/racine d'ortieaide les adolescents victimes d'acnéà venir à bout de ces vilains bou-tons, à condition d'y associer unnettoyage local, régulier et doux.Car la racine de l'ortie combat l'ex-cès de sébum qui est au cœur duproblème. Cette plante, qui poussedans les régions tempérées dumonde entier, au contact piquant,est très étonnante: sa partie aerienne est anti arthrosique, anti-inflammatoire etreminéralisante,alors que sa racine est antiprolifé-rative. En clair : elle évite à la pros-tate de grossir.Quant kia bardane, originaire d'Eu-rope et d'Asie, qui pousse désormaisdans toutes les zones tempérées dumonde et dont les capitules sont àl'origine de l'invention du Velcro,c'est un excellent anti-inflamma-toire et antiseptique cutané. Appe-lée « la plante dè la peau », elle calmeaussi les démangeaisons (eczéma,urticaire...).Précautions d'emploi: à éviterchez la femme enceinte et à utili-ser avec prudence chez le diabétique traité par insuline.

FÉCONDITÉ FÉMININESauge sdaree alchémilleLa sauge sclarée, une herbacéeoriginaire du sud de l'Europeet d'Asie occidentale, auxfeuilles en forme de cœur etaux fleurs bleues ou violettes,permet de traiter les insuffi-sances fonctionnelles de pro-duction d'oestrogènes. Oncomplète son action par unerelance de la progestéronegrâce à l'alchémille. La saugeagit comme un engrais, et l'al-chémille en désherbant sélec-tif contrôlant l'action de laprécédente. L'ensemble créeles conditions favorables à une

grossesse.Précautionsd'emploi :à éviter chezles femmesayant desantécédentsde cancerhormono-dépendant.

LIBIDOTribulus, avoineD'origine antillaise, le tribulus estaussi appelé « épine du diable » carson fruit porte des piquants suscep- :

tibles de crever les pneus de vélo. Il •stimule la libido, augmente le nom- •bre de récepteurs cérébraux aux ;androgènes et accroît la quantité jainsi que la mobilité des spermato-1zoides. La formule tribulus/avoine :

est particulièrement adaptée car :l'avoine fait monter le taux de tes-1tostérone libre et donc active.Il est faux de présenter le tribuluscomme un « Viagra végétal » car sonaction est lente...

« » e

BEDAINE ET DIABETE DE TYPE 2Feuille d'olivier charbon marie, ginseng

La bedaine précède souvent le diabète de type 2. L'oli-vier permet de normaliser le taux de sucre dans le sang,d'abaisser la pression artérielle et d'agir sur le cholesté-rol. On le mélange généralement au chardon marie,qui améliore les paramètres métaboliques sanguins etprotège le foie ainsi que les vaisseaux.



OJD : 412278


Page 9/11

FATIGUEGinseng rhodiole,cassis, réglisse,valériane, escholtzia

Dès les premiers signes, lemélange ginseng/rho- ,diole, le matin, améliore ,{ilescapacitésphysiques. x

psychiques, immunitaireset métaboliques. Le ginseng, ré-puté pour ses propriétés médicinalesdepuis sept mille ans en Chine, est« dynamisant ». Il permet de retrouverson énergie, mais il n'excite pas. Pluson vieillit, plus on en abesoin. En casd'épuisement chronique, on l'associeaucassisouàlaréglisse(anti-inflam-matoires). Pour combattre les troublesdu sommeil : valériane (anxiolytique)et escholtzia (sédative).Précautions d'emploi : à éviter leginseng chez les malades bipolai-res non stabilisés et en cas d'hy-pertension sévère. Ne convient nià l'enfant ni à la femme enceinte.

EFFORT PHYSIQUEEleuthérocoque, trjbulusL'éleuthérocoque, ou ginseng de Si-bérie, est une plante qui augmentela capacité à l'effort et la force mus-culaire. Pour l'endurance, le tribulusrelance la testostérone et améliore laperformance. Un dopage naturel !Précautions d'emploi: non indi-qué en cas de troubles psychiatri-ques non stabilisés.

lio

§ 1PIQURES D'INSECTESPlantain lancéoléLes feuilles du plantain, quel'on trouve souvent sur lesbords des chemins, agissentcontre les piqûres d'insectes oud'orties, en calmant douleurs etdémangeaisons.

HYPERTENSION ARTÉRIELLEFeuille d'olivier, e,..ctx-,f"-,charbon marie, tribulusLes composants de la feuille fraîche d'olivier ontdémontré leur efficacité dans l'hypertension arté-rielle. On la mélange avec l'aubépine. L'ancêtre denos rosiers actuels, qui symbolisait l'espoir au MoyenAge, ralentit le cœur, régule les poussées de tension liées austress et les tensions fluctuantes. Elle soutient aussi la pompe cardiaque,traite ses palpitations et ralentit ses emballements. On peut ajouter lechardon marie en cas de diabète, ou le tribulus, qui stimule la sécrétion desandrogènes après 60 ans.Olivier et aubépine sont parfaitement tolérés.

CURE DE DETOXArtichaut, curcuma,radis noir, desmodium,charbon marie, bardane,pissenlit, réglisseLe mélange artichaut/curcuma/radis noir est une préparation ma-gistrale particulièrement indiquéeà la suite d'excès alimentaires, oupour une cure détox de printemps,qui est la saison du foie en méde-cine chinoise ! Cette triade - unrégulateur du flux biliaire, un anti-inflammatoire et un détoxiquanthépatique - protège même le foiedes patients sous chimiothérapie,pilule, paracétamol, ou atteints demaladies hépatiques. Egalementefficaces : le desmodium (protec-teur du foie) et le chardon marie(hépatoprotecteur).L'artichaut est aussi actif pour sti-muler l'élimination rénale, toutcomme la bardane (anti-infectieusecutanée et anti-inflammatoire) etle pissenlit (diurétique).Précautions d'emploi :l'artichaut n'est pas recom-mandé en présence de petitscalculs dans la vésicule à causedu risque de coliques hépati-ques. A éviter également en casd'allaitement.

HERPÈSCyprès, échinacée,ginseng, cassis, réglisseDans l'Antiquité, les Grecs soi-gnaient diverses maladies avec descônes de cyprès concassés et mari-nes dans du vin. L'herpès labial, dûau virus de type i, à l'origine de 9 5 %des fameux boutons de fièvre quitouchent les deux tiers de la popu-lation, est efficacement combattupar la formule cyprès-échinacée,qui s'applique 2 ou 3 fois par jour,directement sur la lésion avec unecompresse. Le soulagement est ra-pide, la cicatrisation accélérée. L'im-munostimulation de l'échinacéecomplète l'action antiherpétiquedu cyprès, démontrée même dansles formes qui résistent au médica-ment synthétique. Si besoin, le sou-tien immunitaire peut être com-plété avec le ginseng ou le cassis.Contre le virus de type 2 - respon-sable de l'herpès génital -, il fautprivilégierl'extraitfluidede cyprès.Et pour calmer la douleur, le mé-lange cyprès-réglisse.Précautions d'emploi : les per-sonnes souffrant de maladiesauto-immunes ne peuventprendre ce traitement quependant de courtes périodes.



OJD : 412278


Page 10/11

INFECTIONS DE LA PETITE ENFANCEEchmacee cassis, cyprèsPour soulager les enfants, un seul nom : l'échinacée, la plante de l'immu-nité. Originaire d'Amérique du Nord, c'est une des plantes médicinales lesplus importantes. Les Amérindiens y recouraient régulièrement. Antibactérienne, elle agit contre les germes de la sphère ORL, respiratoire et gé-nito-urinaire. Pour prévenir les récidives des infections de la saison froide,on peut la marier au cassis (anti-inflammatoire). Dès que les virus circulent dans les crèches et les écoles, il faut ajouter du cyprès (antiviral).

'écautions d'emploi : privilégier une prise intermittente d'échina-cée (cinq jours sur sept).

ASTHMEPlantain lancéolé, ginkgobiloba, desmodiumTrès bien toléré, le plantain (voirla fiche Allergies) est le traitementde fond de l'asthme, car il com-bat l'inflammation des muqueu-ses et les spasmes bronchiques.L'idéal est de le mêler au ginkgobiloba (vasodiîatateur) et au des-modium (protecteur du foie etanti-asthmatique).

ALLERGIES(MÊME AUX PLANTES!)Plantain lancéolé, cassisLe plantain lancéolé-une herbacéevivace aux feuilles en forme de lance,qui pousse en Europe et dans les ré-gions tempérées d'Asie - permet detraiter les manifestations allergiques,notamment celles dues aux pollens- dont celui du plantain ! Baptisée« herbe à cinq coutures » ou «à cinqcôtes », elle soigne également les al-lergies oculaires et cutanées. L'ajoutde cassis, anti-inflammatoire, est demise en cas de rhume des foins, avecou sans congestion oculaire. Il estconseillé de commencer le traitement

un mois avant l'arrivée despollens auxquels on

est sensible.

» «e

» »

MAL DE DOSScrofulaire noueuse,valériane, prêle, reinedes prés, curcuma

La scrofulaire noueuse est anti-in-flammatoire. Le nom latin de cetteplantevivacerappellesonancienneutilisation dans le traitement desscrofules (un gonflement des gan-glions superficiels, souvent appelé« maladie des écrouelles »). La scro-fulaire est indiquée après des séan-ces d'ostéopathie, de rééducation,de thermalisme ou de thalassothé-rapie, en association avec la prêle,reminéralisante, qui agit sur lastructure osseuse, et la valériane,qui intervient sur la composantemusculaire de la douleur, en décon-tractant et en combattant le stress.Si la douleur est forte, avec œdème,la prêle peut être remplacée par lareine des prés et, en cas de surpoids,par le curcuma.Précautions d'emploi : à éviteren cas de troubles du ry ihme car-diaque, d'insuffisance cardiaqueou de prise de l'anticoagulantwarfarine. A forte dose, elle peutirriter l'intestin.

MIGRAINEGrande camomille,griffonia, ginkgo biloba,saule, valérianeL'antimigraineux de référence, lagrande camomille, est anti-inflam-matoire. Elle agit au niveau desvaisseaux ainsi que des neurotrans-metteurs cérébraux. Longtempsprescrite aux femmes pendant lagrossesse et après l'accouchement,ainsi que pour lutter contre les fiè-vres, elle est désormais utilisée entraitement de fond de la migraineet peut être associée à du griffonia(actif sur la sérotonine), du ginkgobiloba (vasodiîatateur), voire dusaule (analgésique) ou dè la valé-riane (anxiolytique). En préventiondes crises, le médecin peut donnerun mélange grande camomille/griffonia/ginkgo. La grande camo-mille est très bien tolérée.

« « » » * * » « « » * »

JAMBES LOURDESMehlot, vigne rouge, hamaméhs

Une plante est capable d'agir sur les parois veineuses, capillaires et lymphatiques,tout en améliorant la fluidité sanguine, c'est le mélilot. Cette herbacée à fleursjaunes pédonculées opère un véritable drainage lymphatique. Pour les jambeslourdes et pleines d'eau, avec chevilles gonflées, la formule mélilot/vigne rouge,un protecteur vasculaire, s'impose. Si la fragilité veino-capillaire prédomine(hématomes au moindre choc, extrémités froides...), mieux vaut préférer lemélange vigne rouge/hamamélis, également protecteur vasculaire.Précautions d'emploi: il faut arrêter la prise de mélilot trois jours avantune intervention chirurgicale, pour ne pas trop saigner.



OJD : 412278


Page 11/11

SAIGNEMENTSDES GENCIVESEchinacée, régisse,canneberge, prêle, ortie

Les saignements de gencive peuventprécéder le déchaussement desdents. La maladie du parodonte -des structures de soutien de la dent- n'est pas anodine et impose uneaction rapide. Localement, l'asso-ciation échinacée/réglisse/canne-berge répond à ce besoin. La réglisseest bien plus qu'une friandise. Cetteplante, qui pousse à l'état sauvagedans les Balkans et en Asie du Sud-Ouest, a un effet anti-inflammatoiresur les muqueuses, elle est aussiantivirale. L'échinacée est immunostimulante et la canneberge,anti-infectieuse. Le mélange est àappliquer matin et soir, à l'aide d'unebrossette interdentaire. Il est bond'y ajouter, par voie orale, de la prêleet de l'ortie partie aérienne.Précaution d'emploi : la réglisseest déconseillée en cas d'hyper-tension artérielle et d'insuffi-sance rénale grave.

DEPRESSIONMillepertuis mucuna,griffonia, gmseng,rhodiole, escholtzia,houblon

Millepertuis, mucuna et griffonialuttent contre les dépressionslégères à modérées. Elles agissentsur les perturbations des neuro-transmetteurs cérébraux rencon-trées dans les troubles de l'hu-meur. Le mucuna est actif sur ladopamine, le griffonia sur la sé-rotonine. Longtemps utilisépourtraiter les démences et se prému-nir contreles mauvaises influen-ces, le millepertuis renforce l'ac-tion de la sérotonine puis agit surla dopamine, ce qui en fait unantidépresseur complet.Pour améliorer l'adaptation austress, ces championnes de l'hu-meur sont employées en associa-tion avec leginseng ou la rhodiole(antiasthéniques). Pour combat-tre l'anxiété ou l'angoisse, on peututiliser la valériane ou la passi-flore. Contre les troubles du som-meil, on prendra l'escholtzia(sédative), le houblon (sédatif,mais actif sur les hormonessexuelles).Précautions d'emploi : lemillepertuis doit être presentpar un médecin.

INFECTION URINAIRE

Carlsberg', piloselle, échmacée, busseroleLa propriété anti-infectieuse de la canneberge a été vali-

dée par l'Agence du médicament. Elle est attribuée à l'aci-dité de la plante, supérieure à celle du citron, à sa teneur en fructose, et

surtout à l'un de ses tanins, qui diminue la fixation de la bactérie E. coll surles parois de la vessie. Le jus de cette plante, souvent appelée par son nom anglais de cranberry, est très à la mode, sauf que ce n'est pas son jus, mais sonextrait qui est efficace en thérapie ! Mélangée avec la piloselle (diurétique) etl'échinacée (stimulant l'immunité), la canneberge prévient la cystite (in-flammation infectieuse de la vessie) et ses récidives. Idéalement, il faut pren-dre, dès les premières brûlures urinaires, une association busserole (antisep-tique urinaire)/échinacée dans une eau minérale riche en bicarbonates. |

**5*

* *

STRESSPassiflore, valériane, mille-pertuis, qinseng, rhodiole

La passiflore, ou fleur cle la passion, est la plante du stress ! I-incas d'angoisse, pense/ a Li va U'1

riane. Pour les t roubles (.k' l ' hu -meur, r ien ne vaut le mi l leper-tuis. Q u a n t au stress phys ique etpsychique, i l peut etre comba t tupar le sinsenu tl la rhodiole.

TROUBLES INTESTINAUXCurcuma artichaut, radisnoir, fumeterre, pissenlit,gentiane, réglisse

Contre les troubles fonctionnelsintestinaux (douleurs abdominales,ballonnements, diarrhée, constipa-tion, ou alternance des deux), rienne vaut le curcuma. Le rhizome(partie souterraine) de ce « safrandes Indes » est un puissant antioxy-dant et anti-inflammatoire. Il cica-trise la muqueuse intestinale etrestaure ses fonctions. Antispasmo-dique, le curcuma améliore le travaildu foie, de la vésicule biliaire et dupancréas.

Il se mélange avec l'artichaut, leradis noir, et la fumeterre en cas deconstipation d'origine biliaire (nau-sées, digestion difficile). Avec lepissenlit, voire avec la gentiane, encas de selles dures ou rares, notam-ment avec ballonnements. Contreles douleurs et brûlures intestinales,il faut utiliser en plus de la réglisse,puissant anti inflammatoire de lamuqueuse, et du noyer en cas dediarrhée.Précautions d'emploi : commeavec toutes les plantes agissantsur le flux biliaire, prudence encas de petits calculs dans lavésicule biliaire.

Documents

et qui sont par la médecine - pharmaciedesoiseaux.fr · Caralluma Cassis Chardon-marié Curcuma Cyprès Desmodium Echinacée Eschscholtzia Fumeterre Gattilier Gentiane Ginkgobiloba