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THOMAS ROUSSEAU ET SES DESCENDANTS De l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud des origines à 1900 Chantal Rousseau et Guildo Rousseau Septentrio( n ) umér ique Extrait de la publication

ET SES DESCENDANTS…DES MÊMES AUTEUR(E)S Chantal Rousseau « L’Hémodialysé a droit à sa part de qualité de vie », L’Infirmière canadienne, 20e année, n0 6, juin 1978,

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  • THOMAS ROUSSEAU ET SES DESCENDANTS

    De l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud des origines à 1900

    Chantal Rousseau et Guildo Rousseau

    S e p t e n t r i o ( n ) u m é r i q u eExtrait de la publication

  • Extrait de la publication

  • THOMAS ROUSSEAU ET SES DESCENDANTS

    Extrait de la publication

  • DES MÊMES AUTEUR(E)S

    Chantal Rousseau

    « L’Hémodialysé a droit à sa part de qualité de vie », L’Infirmière canadienne, 20e année, n0 6, juin 1978, p. 15-19.

    « Le Modèle conceptuel d’Orem : une vision renouvelée de la profession (I) », L’Infirmière canadienne, 22e année, n0 8, septembre 1980, p. 16-19.

    « Le Modèle conceptuel d’Orem : une vision renouvelée de la profession (II) », L’Infirmière canadienne, 22e année, n0 9, octobre 1980, p. 16-20.

    Guildo Rousseau

    Écrire avec logique, Trois-Rivières, Les Éditions du Navigateur, 2008, 60 p. ISBN : 978-2-923439-00-6.

    Les Rousseau de Pohénégamook : de l’île d’Orléans à la Côte-du-Sud (1623-1920), Sillery (Québec), Les Éditions du Septentrion, 2006, 344 p. Prix Septentrion 2006. ISBN 2-89448-468-2.

    La Culture inventée : les stratégies culturelles (XIXe et XXe siècles), Québec, Institut québécois de la recherche sur la culture, 1992, 326 p. Ouvrage publié avec la collaboration de Pierre Lanthier. ISBN 2-89224-171-5.

    Les Demi-civilisés de Jean-Charles Harvey. Édition critique. Montréal, les Presses de l’Université de Montréal, « Bibliothèque du Nouveau Monde », 1988, 302 p. ISBN 2-7606-0815-8.

    Ringuet en mémoire. 50 ans après « Trente Arpents » ; actes du colloque tenu les 6 et 7 octobre 1988 à l’Université du Québec à Trois-Rivières, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la parution de Trente arpents, Québec, Les Éditions du Septentrion, 1989, 154 p. Ouvrage publié avec la collaboration de Jean-Paul Lamy. ISBN 2-921114-267.

    The Iroquoise / L’Iroquoise : une légende nord-américaine / A North American Legend. Édition bilingue / Bilingual Edition. Sherbrooke, Éditions Naaman, 1984, 80 p. ISBN 2-89040-281-0.

    Bibliographie des contes littéraires de la Mauricie 1850-1950, Trois-Rivières, Éditions CÉDOLEQ, 1982, 160 p. Ouvrage publié en collaboration avec Gilles de La Fontaine. ISBN 2-89060-014-9.

    Contes et récits de la Mauricie. Anthologie. Trois-Rivières, Éditions CÉDOLEQ, 1982, 160 p. Ouvrage publié avec la collaboration de Gilles de La Fontaine. ISBN 2-89060-014-9.

    L’Image des États-Unis dans la littérature québécoise (1775-1930), Sherbrooke, Éditions Naaman, 1981, 360 p. Prix Albert B. Corey, 1982, de l’American Historical Association et de la Société historique du Canada / Canadian Historical Association. ISBN 2-89040-182-7.

    Préfaces des romans québécois du XIXe siècle, Sherbrooke, Éditions Cosmos, 112 p. Rééditions : 1972, 1975 et 1978.

    Jean-Charles Harvey et son œuvre romanesque, Montréal, Centre éducatif et culturel, 1969, 200 p. Réédition : Sherbrooke, Éditions Naaman, 1978, 200 p.

    Extrait de la publication

  • THOMAS ROUSSEAU ET SES DESCENDANTS

    DE L’ÎLE D’ORLÉANS ET DE LA CÔTE-DU-SUD DES ORIGINES À 1900

    Chantal Rousseau et Guildo Rousseau

    Extrait de la publication

  • Les éditions du Septentrion remercient le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour le soutien accordé à leur programme d’édition, ainsi que le gouvernement du Québec pour son Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres. Nous reconnaissons éga lement l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Illustration de la couverture : Photo de la famille de PaulApollinaire Rousseau et de MarieOctavie Lebel, prise au cours de l’année 1927. Gracieuseté de la famille de Florence Rousseau et de Cyrice Denis.

    Mise en pages et maquette de couverture : Verkalen [communication graphique, illustration et arts visuels] www.verkalen.ca.

    Si vous désirez être tenu au courant des publicationsdes ÉDItIOnS Du SEPtEntRIOnvous pouvez nous écrire par courrier,par courriel à [email protected],par télécopieur au 418 5274978ou consulter notre catalogue sur Internet :www.septentrion.qc.ca

    © Les éditions du Septentrion Diffusion au Canada :1300, av. Maguire Diffusion DimediaQuébec (Québec) 539, boul. LebeauG1t 1Z3 SaintLaurent (Québec) H4n 1S2Dépôt légal :Bibliothèque et Archives Ventes en Europe :nationales du Québec, 2011 Distribution du nouveau MondeISBn PDF : 9782894486351 30, rue GayLussac 75005 Paris

    Extrait de la publication

  • Aux famillesdescendantes

    de Thomas Rousseau et de Madeleine Ollivier, fille du roi

    Extrait de la publication

  • TABLE DES MATIÈRES

    introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

    Conception et mode de consultation du répertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

    Signes, abréviations et mots-outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

    première partie Familles souches et première génération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    1. Famille de Thomas Rousseau et de Madeleine Ollivier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 2. Famille de Thomas Rousseau et de Françoise-Charlotte Bélanger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    deuxième partie Premières lignées féminines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

    1. Anne-Marie-Catherine Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 2. Geneviève Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3. Marguerite Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 4. Louise Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

    troisième partie Lignée Martin Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    1. Famille de Martin Rousseau et de Marie-Élisabeth Thibault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 2. Descendance féminine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 3. Descendance masculine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

    quatrième partie Lignée Antoine Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

    1. Famille d’Antoine Rousseau et d’Anne-Catherine Bouffard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 2. Descendance féminine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 3. Descendance masculine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

    Extrait de la publication

  • cinquième partie Lignée Jean-Baptiste Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

    1. Famille de Jean-Baptiste Rousseau et de Marie-Catherine Rouleau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 2. Famille de Jean-Baptiste Rousseau et de Marie-Madeleine Destroismaisons Picard . . . . . 160 3. Descendance féminine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 4. Descendance masculine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

    suppléments

    supplément i Hommes Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 supplément ii Femmes Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257

    annexes

    annexe i Essai sur les origines du patronyme Rousseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263 annexe ii Liste des familles souches Rousseau venues en Nouvelle-France . . . . . . . . . . . . . 267 annexe iii Liste d’autres migrants Rousseau venus en Nouvelle-France à titre d’engagés . . . 285 annexe iv Liste des municipalités et des paroisses citées dans le répertoire . . . . . . . . . . . . . . 287 annexe v Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299

    Liste des cartes, des illustrations et des pièces archivistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307 Index onomastique des noms cités dans le répertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309

  • Introduction

    « LES ROUSSEAU » ! Non pas un, mais seize Rousseau1, de souches différentes, venus de France au Canada, et qui y ont fondé une famille. Leur descendance varie cependant. Certains n’en ont eu aucune ; d’autres, uniquement féminine ; d’autres encore ont vu tous leurs enfants mâles décédés en bas âge. Cependant, un fait historique demeure : toutes les familles Rousseau d’aujourd’hui — celles du Québec, comme celles répandues sur tout le continent nord-américain — n’ont pas toutes en commun le même ancêtre venu s’établir en Nouvelle-France à partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Voilà la grande difficulté quand il s’agit de reconstituer l’ascendance ou la descendance d’une famille portant le patronyme Rousseau. De quel ancêtre cette famille descend-elle ? Le risque de se méprendre est d’autant plus grand que le patronyme Rousseau est porteur d’appellations aux consonances les plus diverses : Rouso, Roussau, Rouseleau, Rousseault, Rousseaux, Rousso, Ruseau, Ruso, Russo, et combien d’autres encore, qui dérivent, à leur tour, de patronymes plus anciens, comme ceux de Roux, Roussin, Roussy, Rouz, fort répandus dans les anciennes provinces fran-çaises, telles la Bourgogne, la Picardie, la Bretagne et le Poitou. Un patronyme encore, aux multiples lignées, branches et rameaux, qui ont essaimé, au cours des siècles, non seulement dans les diverses régions du Québec, mais aussi ailleurs, au Canada et aux États-Unis, où par attraction de la langue anglaise, le nom

    1 Voir l’annexe II au présent répertoire, où nous présentons en détail la première génération de cha-cune de ces familles issues de ces seize Rousseau émigrés en Nouvelle-France à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. À ces seize Rousseau, il importe, croyons-nous, d’ajouter la venue de quatre femmes portant le patronyme Rousseau (Anne-Jeanne, Henriette, Marie et Marie-Catherine), qui se sont également mariées en Nouvelle-France entre les années 1667 et 1704. Enfin, mentionnons encore la présence de deux prêtres : Jean-Baptiste Rousseau, arrivé en avril 1743 et décédé à l’Hôpital Général de Québec, le 17 septembre 1757 et Laurent Rousseau dit Larose, né vers 1647 et inhumé à Montréal, le 26 février 1717. D’autres Rousseau sont également venus en Nouvelle-France, les uns comme engagés, les autres à divers titres et sont retournés, pour la plupart, en France après un séjour plus ou moins prolongé au pays ; voir la liste approximative de leurs noms à l’annexe III.

    Extrait de la publication

  • thomas rousseau12

    de famille Rousseau a très souvent perdu son appellation d’origine, pour celle de « Rousseau-Brook2 », ou tout simplement « Brooks », qui signifie « ruisseau ». Au Québec, le patronyme Rousseau occupe aujourd’hui le 82e rang sur les mille noms de famille les plus répandus3. Après les Tremblay, Gagnon, Roy, Côté, Bouchard, Gauthier, Morin et les quelque soixante-quatorze autres noms de famille qui les précèdent, les Rousseau constituent donc un patronyme familial d’une diversité généalogique peu commune.

    * * *

    Entreprendre l’inventaire complet de la descendance de chacune de ces seize souches des familles Rousseau demanderait donc un travail colossal de reconsti-tution généalogique. Recherche d’autant plus laborieuse que les descendants de ces « ancêtres-souches » ont très tôt établi entre eux des alliances matrimoniales4. Autrement dit, l’établissement intégral de la descendance de tous les individus appartenant aux diverses souches de Rousseau nous est apparu comme une entreprise téméraire.

    Objectif du répertoireLe présent répertoire généalogique se limite donc aux descendants d’un seul ancêtre : ceux issus du premier mariage5 de THOMAS ROUSSEAU — notre ancêtre6 — arrivé en Nouvelle-France au cours de l’été ou de l’automne 1663.

    2 Les familles Rousseau émigrées aux États-Unis au cours des XVIIIe et XIXe siècle ont en quelque sorte suivi la mode du temps. En changeant leur patronyme d’origine pour celui de « Brook », elles ont fait comme bien d’autres familles canadiennes-françaises voulant s’adapter à la réalité linguistique de leur pays d’adoption ; ainsi les « Boisvert » sont devenus des « Greenwood », les « Michaud » des « Mitchell », les « Leblanc » des « White », les « Mailhot » des « Myott » et ainsi de suite.

    3 Consulter à ce propos le site web de l’Institut de la statistique de Québec (http://www.stat.gouv.qc.ca/ default.htm), à la rubrique : « Les 1 000 premiers noms de famille selon le rang ». Le rang des patro-nymes varie suivant les mises à jour des données démographiques recensées.

    4 Il est en effet assez fréquent de rencontrer des mariages entre des individus dont les parents appartien-nent à deux lignées de Rousseau différentes. Ainsi, à titre d’exemple, le 11 juin 1770, une petite-fille de Thomas Rousseau, Marie-Geneviève Rousseau (fille de Jean-Baptiste Rousseau et de Marie-Madeleine Destroismaisons Picard), épouse, à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, Pierre Daniau [=Daniault] La-prise, dont la mère, Marie-Madeleine-Françoise Rousseau (mariée à François Daniau [=Daniault] Laprise) est, à son tour, la petite-fille de Jean Rousseau, marié à Marie Bigot, à Cap-Saint-Ignace, le 22 juin 1699.

    5 Le mercredi 5 octobre 1667, Thomas Rousseau épouse en l’église de Notre-Dame-de-Québec, Made-leine Ollivier, une fille du roi, originaire de Caudebec-en-Caux (province de Normandie), arrivée à Québec à bord du navire le Saint-Louis, le 25 septembre précédent. De son second mariage avec Françoise-Charlotte Bélanger, le 21 juin 1691, à Saint-Pierre Î.O., Thomas Rousseau n’a qu’un seul fils, baptisé sous le prénom de Guillaume, le 9 juin 1694, à Saint-Pierre Î.O., décédé, sans descendance, le 22 juillet 1715, à l’âge de 21 ans, et inhumé le lendemain, à Château-Richer.

    6 Pour une histoire complète de la vie de Thomas Rousseau, depuis son arrivée en Nouvelle-France jusqu’à sa mort, voir Guildo Rousseau, Les Rousseau de Pohénégamook : de l’île d’Orléans à la Côte-du-Sud (1663-1920), Sillery (Québec), Les Éditions du Septentrion 2006, 344 p.

  • introduction 13

    Mais ces descendants sont si nombreux en terre d’Amérique, voire à l’intérieur même des frontières du Québec, qu’il était également audacieux de vouloir en établir, en une première fois, la totalité. Aussi avons-nous circonscrit nos recher-ches généalogiques à un ensemble de paroisses du Québec apparentées à la fois par l’histoire et la géographie : soit celles de l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud. Concrètement, notre répertoire se présente comme un « essai de généalogie familiale » dont le but est de :

    Établir le nombre de descendants et de descendantes7 de Thomas Rousseau, dont la naissance, le mariage ou la sépulture se retrouvent dans les registres des paroisses de l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud, entre les années 1668 et 1900.

    Les limites du répertoireNotre répertoire est donc limité dans l’espace et dans le temps. Comme nous sommes les premiers8 à risquer l’aventure de publier un tel répertoire généalo-gique, il nous est apparu plus prudent, compte tenu des difficultés inhérentes à une telle démarche, de porter nos efforts sur les premiers lieux d’établissement où les descendants de Thomas Rousseau se sont installés et, par la suite, per-pétués de génération en génération. Aux quelque 72 paroisses que comptent ensemble l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud (voir cartes II et III, p. 36-37), nous avons ajouté les 17 municipalités ou paroisses catholiques de l’ancien comté de Lévis9 (voir carte IV, p. 38), où maintes familles Rousseau ont, au cours de leur pérégrination, pris racine ou ont séjourné pendant de nombreuses années, voire des générations. Nous avons donc cru bon d’insérer dans le présent répertoire les données généalogiques (baptêmes, mariages et sépultures), attestant le séjour bref, prolongé ou permanent dans ces paroisses de certaines lignées de Rousseau descendantes de l’un ou l’autre des enfants de Thomas Rousseau. Nous vous présentons donc la famille de Thomas Rousseau et de ses onze enfants nés de son mariage avec Madeleine Ollivier, en l’église Notre-Dame-de-Québec, le mercredi 5 octobre 1667. Voilà la première génération de Rousseau qui constitue le point de départ du présent répertoire généalogique.

    7 Le présent répertoire ne contient nullement la descendance complète matrilinéaire (ou utérine) issue des quatre filles de Thomas Rousseau ou celle issue des filles nées des mariages de ses trois fils (Martin, Antoine et Jean-Baptiste). Nous n’avons retenu que les enfants des deux sexes issus d’une première génération féminine.

    8 Il faut néanmoins souligner les excellentes recherches de madame Gervaise Rousseau-Ouellette parues sous les titres suivants : Les Premières familles Rousseau en Nouvelle-France, Sherbrooke [s.éd.], 1983, 102 p. ; Une lignée de Rousseau en Amérique, Sherbrooke, [s éd.], 1986, 212 p.

    9 La plupart de ces paroisses font actuellement partie de la MRC de Lévis, à l’exception de Saint-Lambert-de-Lauzon qui appartient à la MRC de la Nouvelle-Beauce et de Saint-Henri-de-Lauzon qui appartient quant à elle à la MRC de Bellechasse.

    Extrait de la publication

  • thomas rousseau14

    Quant à l’arrêt du répertoire à l’année 1900, il se justifie ainsi. Depuis l’implantation du nouveau Code civil québécois, le 1er janvier 1994, il est impos-sible de consulter les registres d’état civil ou paroissiaux postérieurs à cette date de 1900. À cette obligation juridique, s’ajoutait encore l’envergure du travail que représentait la recherche sur tout le territoire québécois, de l’ensemble des baptêmes, mariages et sépultures de tous les enfants des familles Rousseau mariés après 1900. Non seulement les familles descendantes de Thomas Rous-seau ont-elles essaimé sur presque la totalité du territoire habité au temps de la Nouvelle-France, mais elles ont poursuivi leur pérégrination après la Conquête anglaise, prenant ainsi racine dans les villages nouvellement fondés sur les deux rives du Saint-Laurent, ou encore s’installant dans les principales villes (Québec, Trois-Rivières, Montréal, etc.) alors grouillantes d’activités économiques. À partir des années 1800, maintes familles Rousseau, à l’instar de milliers d’autres, quittent également les vieilles terres seigneuriales devenues trop exiguës pour s’établir dans les nouveaux territoires ou cantons, ouverts à la colonisation, ceux d’abord situés dans l’arrière-pays de la Côte-du-Sud (voir carte V, p. 39) ; puis, progressivement, émigrent vers les régions de la Beauce, de la Chaudière et des Appalaches, des Cantons de l’Est, du Lac Saint-Jean, de la Côte-Nord, etc. D’autres familles Rousseau, plus audacieuses, poursuivent leur quête du sol aussi loin que dans les provinces anglaises du Canada ou dans les États du Middle West américain10. Combien d’autres, également, partent, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, à la recherche d’un avenir meilleur, vers les états industriels de la Nouvelle-Angleterre ou vers les grandes villes américaines, où elles continuent aujourd’hui de perpétuer la descendance de leur ancêtre Thomas Rousseau11.

    Ainsi valait mieux restreindre la recherche généalogique à un certain nombre de paroisses et à une période de temps. Et là encore, malgré tous nos efforts, nous n’avons pu retracer maintes informations susceptibles de compléter à notre satisfaction les nombreuses notices généalogiques inscrites dans le réper-

    10 Voir à ce propos l’illustration reproduite en page 103 du présent répertoire relatant la présence des « Canadiens [français] à Chicago » à la fin du XIXe siècle, ainsi que la reproduction en page 225 d’un acte de mariage entre un nommé Rosario Rousseau et sa future conjointe, Simone Dionne, vivant tous les deux à Détroit (Michigan, É.U.) et venus se marier à Montréal au cours de l’année 1929 ; voir encore, à titre d’exemple, les répertoires généalogiques suivants sur la présence des Canadiens français dans l’Ouest américain : Paul-J. Lareau et Elmer Courteau, French Canadian Families of the North Central States : A Genealogical Dictionary, St. Paul (Minnesota, É.U.), Éd. P.-L Lareau, 1980-1981, 15 vol. ; Mary Martel, Our People the Indians : A Genealogy of the Indians and French-Canadians (1750-1950) in the Areas of Prairie du Chien, Wisconsin, Harpers Ferry, Iowa and Pembia-Red River in North Dakota and Minnesota, [s.l.], Éd. M. Martel, 1950, 84 p.

    11 À consulter à ce propos l’important forum de discussion et d’échange d’informations sur les Rousseau d’Amérique en ligne sur le site Web de Genealogy.com, à l’adresse suivante :

    .

  • introduction 15

    toire. Plus encore, nous sommes conscients que des erreurs de dates, de lieux, voire d’appellation de prénoms ou de noms de famille, ont pu s’y glisser tout au long de ce travail. Nous nous excusons à l’avance des erreurs, des inexactitudes et des manques de précision, nous en convenons, et ce, malgré un retour assidu aux sources originales et aux nombreuses heures passées à la révision de ces 1 232 notices généalogiques comprises dans le répertoire.

    Le contenu du répertoireCinq parties composent le contenu de ce répertoire de généalogie familiale. De la première à la dernière partie, le lecteur est invité à entreprendre une quête généalogique aux multiples parcours familiaux dans le temps et dans l’espace. Certes, ne rencontrera-t-il que des familles ou des générations de Rousseau à jamais disparues, comme ont disparu avec elles l’époque et le cadre de vie dans lesquels ces familles et ces générations ont vécu. Néanmoins, cette quête généalogique ne sera pas vaine. Grâce à la démarche proposée, le lecteur recons-truira sa filiation généalogique — du moins est-ce notre souhait — qui le relie à ses lointains ancêtres, aux patronymes les plus divers, et dont la très grande majorité sont apparentés aux familles Rousseau reconstituées dans chacune des cinq parties du répertoire.

    La première partie établit la « souche » ou la « première génération » de Rous-seau. Il s’agit des enfants nés des deux mariages de Thomas Rousseau : ceux d’abord de son union, le 5 octobre 1667, avec Madeleine Ollivier, qui lui donne 11 enfants, soit six filles et cinq garçons ; et un douzième enfant, Guillaume, né quant à lui, de son deuxième mariage avec Françoise-Charlotte Bélanger, le 21 juin 1691, mais décédé sans descendance à l’âge de 21 ans, à Château-Richer, le 22 juillet 1715. Cette première génération constitue les premières racines à partir desquelles va croître l’arbre ancestral porteur, à son tour, des multiples branches ou lignées de Rousseau répandues dans toutes les régions du Québec et sur le continent nord-américain.

    La deuxième partie présente la deuxième génération des familles issues des mariages des quatre filles de Thomas Rousseau et de Madeleine Ollivier. Il s’agit en quelque sorte des quatre premières lignées féminines, à partir desquelles vont se constituer, au cours des générations suivantes, la descendance des autres lignées de familles québécoises, et en tout premier lieu, celles de certaines familles Fournier, Langlois, Morin-Valcourt et Proulx. Présenter ces premières lignées féminines nous a semblé pertinent. La descendance maternelle participe au premier chef à la construction de la généalogie d’un individu ou d’une famille. Elle est à la fois à son début et à sa fin. Elle en marque encore les possibilités et les limites. Nous avions au départ l’intention de reconstituer, jusqu’aux années 1900, toutes les descendances féminines issues des mariages des trois fils de

    Extrait de la publication

  • thomas rousseau16

    Thomas Rousseau. Cependant l’ampleur du travail nous a fortement influencé à réduire notre projet à la reproduction uniquement de la première lignée fémi-nine issue du mariage de Thomas Rousseau et de Madeleine Ollivier.

    Les troisième, quatrième et cinquième parties portent successivement sur la descendance masculine de trois fils vivants12 de Thomas Rousseau. D’abord, celle de son deuxième fils, Martin, marié à Marie-Élisabeth Thibault, à L’Islet-sur-Mer, le 3 mars 1700. Celle-ci lui donne sept enfants, mais un seul fils, Joseph-Blaise, l’aîné, que l’on retrouve à Québec vers les années 1730 ; lui et son épouse, Marguerite Lamothe, y font baptiser leurs dix enfants. Un de leur fils, Jean-Baptiste, quitte, à son tour, à l’âge adulte, la ville de Québec pour celle de Montréal ; trois des fils de ce dernier, nés de son mariage avec Marie-Louise Sarault, prennent à leur tour la direction de Saint-Constant, de Napierville et de Saint-Régis ; puis, vers les années 1800, les descendants de ces familles Rousseau traversent la frontière canado-américaine pour s’installer dans l’État du Vermont où ils changent leur nom de Rousseau pour celui de « Brook ». La descendance masculine de Martin Rousseau est absente de la Côte-du-Sud. Seules ses six filles y sont demeurées et y ont trouvé mari. Leurs enfants porteront les noms d’Ayotte, Lagacé, Destroismaisons Picard, Caron, Soucy Lavigne et Amiot Vincelot.

    La quatrième partie présente la descendance d’Antoine Rousseau. C’est le dixième enfant de Thomas Rousseau. C’est aussi son héritier. De son mariage avec Anne-Catherine Bouffard, en la paroisse Saint-Laurent, le 7 avril 1709, naîtront onze enfants, dont sept assureront la pérennité de sa lignée masculine. Les Rousseau de l’île d’Orléans — ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui — descendent tous de cette lignée. Les premières générations de cette lignée ont aussi pris racine dans les paroisses de la Côte-du-Sud et, dans une moindre mesure, dans celles du comté de Lévis (voir tableau I, p. 17). Mais très tôt aussi, vers la fin du XVIIIe siècle, les petits-fils d’Antoine se retrouvent à Trois-Pistoles et à Baie Saint-Paul. Avec eux commence une très longue tradition familiale de navigateurs, qui sera aussi celle de maints Rousseau de l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud13. Tels les mouvements migratoires qui marquent le Québec au cours des XVIIIe et le XIXe siècles, les descendants d’Antoine Rousseau se déplacent aussi vers d’autres régions du Québec ; citons, entre autres, le Bas-Saint-Laurent, la ville de Québec et ses paroisses environnantes, la région de

    12 Deux autres fils de Thomas Rousseau sont décédés : le premier en bas âge, Pierre, jumeau de Martin, baptisé le 25 décembre 1673, et décédé à 11 ans, le 8 septembre 1684 ; et Guillaume, baptisé le 9 juin 1694, et décédé à 21 ans, le 22 juillet 1715 ; voir à ce propos leurs notices généalogiques (nos 0005 et 0013), aux pages 31 et 33 de la première partie du répertoire.

    13 Voir à ce propos Guildo Rousseau, Les Rousseau de Pohénégamook : de l’île d’Orléans à la Côte-du-Sud (1663-1920), Sillery (Québec), Les Éditions du Septentrion, 1996, 344 p.

  • introduction 17

    Mégantic, celles du Saguenay et du Lac-Saint-Jean, mais aussi la grande région de Montréal, particulièrement à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle.

    La cinquième et dernière partie du répertoire recense la descendance du dernier des fils de Thomas Rousseau : Jean-Baptiste. C’est sans doute la descendance la plus nombreuse, du moins suivant nos appréciations. Sa progé-niture compte 11 enfants vivants sur 15, issus de ses deux mariages : six (3 filles et 3 fils), nés d’abord de son union avec Marie-Catherine Rouleau Sansoucy, à Saint-Thomas-de-Montmagny, le 22 mai 1712 ; et cinq autres (3 filles et 2 fils), nés de son second mariage, en la même paroisse, le 17 novembre 1737, avec Marie-Madeleine Destroismaisons Picard. Les descendants de Jean-Baptiste furent très présents dans les paroisses de la Côte-du-Sud (voir tableau I) ; nous y avons recensé quelque 184 mariages, majoritairement célébrés dans les paroisses de Cap-Saint-Ignace, Saint-Charles-de-Bellechasse, Saint-Gervais, Saint-Michel-de-Bellechasse, Saint-Pacôme et de Saint-Thomas-de-Montmagny.

    tableau iNombre approximatif de mariages pour chacune des lignées Rousseau

    descendantes de Thomas Rousseau de 1668 à 1900

    lieux de localisation des mariages

    lignées féminines et masculines

    Souche et 1res générations

    1res lignées féminines

    Lignée Martin

    Rousseau

    Lignée Antoine

    Rousseau

    Lignée Jean-Baptiste

    RousseauTotal

    Paroisses de l’île d’Orléans

    4 10 0 88 2 104

    0,47 % 1,2 % 0 10,3 % 0,2 % 12,1 %

    Paroisses de la Côte-du-Sud

    10 28 36 136 184 394

    1,2 % 3,3 % 4,2 % 15,9 % 21,4 % 46 %

    Paroisses du comté de Lévis

    0 0 1 22 61 84

    0 0 0,11 % 2,56 % 7,11 % 9,78 %

    Autres paroisses du Québec

    1 1 16 120 106 244

    0,11 % 0,11 % 1,9 % 14,0 % 12,3 % 28 %

    Paroisses exté-rieures du Québec

    0 0 1 14 0 15

    0 0 0,12 % 1,6 % 0 1,8 %

    Paroisses inconnues

    0 5 2 4 5 16

    0 0,6 % 0,2 % 0,5 % 0,6 % 1,9 %

    Total15 44 56 384 358 857

    1,8 % 5,1 % 6,5 % 45 % 42 % 100 %

  • thomas rousseau18

    C’est encore dans les paroisses du comté de Lévis et dans celles de la région de Chaudière-Appalaches que les descendants de Jean-Baptiste Rousseau ont pris racine ; à chaque génération, ils ont poussé leur avance vers les comtés de Beauce, Frontenac, Mégantic, Sherbrooke et de Wolfe, où ils ont non seulement occupé et défriché le sol, mais aussi été des pionniers dans le développement industriel et commercial de ces régions. Comme celle de son frère Antoine Rousseau, la descendance de Jean-Baptiste s’est aussi dirigée vers d’autres régions du Québec. Nous la retrouvons dans le Bas-Saint-Laurent, entre Trois-Pistoles et Rimouski, en Gaspésie, entre Québec et Trois-Rivières, à Montréal, naturellement, dans une dizaine de paroisses, entre autres, celles de Notre-Dame, de Sacré-Cœur-de-Jésus, de Sainte-Brigide, de Saint-Jacques et de Saint-Jean-Baptiste. Leur mobilité est sans doute à l’image du mouvement migratoire de milliers de familles québécoises à la recherche de meilleures conditions de vie.

    Les annexes au répertoireUn certain nombre d’annexes ont été ajoutées au répertoire. Leur présence vient enrichir ou compléter les données généalogiques contenues dans les cinq parties du répertoire. Intitulée Essai sur les origines du patronyme Rousseau, l’annexe I fait état de la documentation que nous avons recueillie sur le sujet depuis quelques années. L’intérêt d’une telle documentation renvoie à ce qui est convenu d’appeler la « généalogie historique », dont le but est de retracer l’histoire des ancêtres, dans leur lieu d’origine, leur cadre de vie et leur contexte social. L’ajout au répertoire de cet essai est en somme une invite à poursuivre la recherche sur les origines du patronyme Rousseau. Les annexes II et III sont dans la même foulée. Respectivement intitulées Liste des familles souches Rousseau en Nouvelle-France et Liste d’autres migrants Rousseau, ces annexes recensent les premières données généalogiques sur ces Rousseau (hommes et femmes) venus au Canada, soit pour une période temporaire, soit pour s’y établir en permanence. Ces deux annexes se veulent donc un point de départ. Espérons qu’elles soient un jour reprises et menées à leur terme par quiconque s’intéresse à la généalogie et à l’histoire d’un des patronymes les plus répandus au Québec et en Amérique du Nord : Les Rousseau…

    L’annexe IV (Liste des paroisses citées dans le répertoire) énumère par ordre alphabétique les noms (abrégés et officiels) des paroisses nommées dans le répertoire. Nous avons tenu compte des changements profonds survenus depuis quelques décennies dans la dénomination des noms et lieux du Québec. Ces changements rendent, dans bien des cas, caduque l’appellation historique donnée à des municipalités, paroisses, villages ou villes, dont la fondation remonte parfois au temps de la Nouvelle-France ; depuis le 1er janvier 2002 — année des fusions municipales — maintes de ces appellations ont par ailleurs

    Extrait de la publication

  • introduction 19

    officiellement disparu ou ont été remplacées par d’autres susceptibles de mieux désigner les nouvelles entités géographiques issues de ces fusions municipales. À l’énumération des noms des municipalités, nous avons ajouté celle des « municipalités régionales de comté » (MRC). Leur plus grande précision quant au regroupement des municipalités d’une même région d’appartenance14 nous les a fait préférer à l’appellation plus ancienne de « comté ». Ainsi se trouve doublement facilité la localisation à la fois des municipalités et des paroisses citées dans le répertoire. Quant à la désignation de celles-ci, elle se veut simple et pratique, soit par l’utilisation du nom de la municipalité, soit celui de la paroisse correspondante. Enfin, le recours à l’index onomastique permet toujours au lecteur de localiser sur le territoire québécois l’entité géographique — municipalité ou paroisse — inscrite dans les notices généalogiques.

    Enfin, l’annexe V présente la bibliographie des principales sources docu-mentaires consultées dans l’élaboration de notre répertoire. Nous les énumérons suivant l’ordre logique de leur consultation, en commençant par les sources de base pour la rédaction des notices généalogiques, tels les actes d’état civil, les registres paroissiaux, les banques informatisées fiables touchant les actes de baptême, de mariage et de sépulture. Viennent par la suite s’y greffer l’ensemble des autres sources documentaires (manuscrites ou publiées) dont le recours a été indispensable à la rédaction de ce répertoire. Finalement, nous citons un certain nombre de dictionnaires généraux : biographiques, généalogiques, géographiques, historiques, etc., dont l’usage a été nécessaire. Cette bibliogra-phie est sommaire. Elle n’inclut pas les répertoires de généalogies paroissiales consultés dans les bibliothèques universitaires, dans les centres de consulta-tion des sociétés de généalogie ou encore conservés dans les centres d’archives régionaux, ou à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

    * * *

    Ce répertoire est un « essai de généalogie familiale ». Nous tenons à cette pré-cision. La généalogie est une discipline rigoureuse et exigeante. Depuis quelques décennies, elle a connu un développement spectaculaire. À l’établissement tra-ditionnel de l’arbre généalogique familial à partir des registres paroissiaux, se sont ajoutées maintes autres recherches généalogiques : les unes, dans les greffes notariaux pour y inventorier les contrats de mariage ou de donation, les inven-taires après décès, les actes de vente ou d’achat de biens meubles ou immeubles, etc. ; les autres, dans les recensements nominatifs, les archives judiciaires, ou toutes autres sources documentaires officielles, dont la consultation rigoureuse

    14 La Commission toponymique du Québec fait de la notion de MRC l’un de ses premiers critères de localisation des noms et lieux du territoire québécois.

    Extrait de la publication

  • thomas rousseau20

    donne à la pratique généalogique un savoir-faire susceptible de reconstituer l’histoire socioéconomique et culturelle d’une famille. Notre « essai de généalogie familiale » ne va pas aussi loin. Il se contente d’établir la relation de parenté existante entre les descendants et les descendantes issus du premier mariage de Thomas Rousseau avec l’orpheline et fille du Roi, Madeleine Ollivier. Voilà son étendue propre. Notre vœu est que cet essai puisse servir à faire avancer la recherche généalogique et historique sur les descendants et descendantes de notre ancêtre Thomas Rousseau.

    Au lecteur qui voudra retracer ses ancêtres dans ce répertoire, nous lui souhaitons la même passion que celle que nous avons mise à le concrétiser. C’est aussi l’occasion de souligner que la publication de ce répertoire est aussi redevable à plusieurs personnes. Qu’il nous soit donc permis ici d’en remercier un certain nombre, à qui nous avons le plus souvent demandé de l’aide. Nous disons donc merci à madame Murielle Coutu, anciennement du Centre d’archives natio nales de la Mauricie ; au personnel de la Société généalogique de la Mauricie et des Bois-Francs et, plus particulièrement à mesdames Hélène Lebœuf, Louise Saint-Pierre et monsieur Léo-Paul Landry, dont l’aide fut toujours précieuse ; merci encore à messieurs Paul Boucher et Rénald Méthot de la Société généa-logique canadienne-française de Montréal. Enfin, nous tenons à souligner l’aide précieuse que nous avons reçue de nos cousins et cousines, ainsi que de notre propre famille, en particulier de nos sœurs (Agathe, Jeanne-Mance et Rina) et de nos frères (Aubin, Henri-Paul, Jean-Romain), qui les uns comme les autres, ont toujours répondu avec générosité à notre appel.

    Chantal et Guildo Rousseau

    Extrait de la publication

  • Extrait de la publication

  • Le patronyme Rousseau fait partie des 100 premiers noms de famille du Québec. Ses nombreuses branches et lignées fleurissent encore aujourd’hui dans la majorité des régions. Sa présence en terre d’Amérique est aussi le fruit de l’histoire. Au moins quinze Rousseau de souches différentes, ainsi que quatre femmes portant le patronyme Rousseau, sont en effet venus s’établir et fonder une famille en Nouvelle-France. La plupart sont originaires des anciennes provinces françaises suivantes : Aunis, Île-de-France, Guyenne, Languedoc, Orléanais, Poitou, Saintonge.

    Thomas Rousseau est le deuxième du nom à venir s’établir en Nouvelle-France au cours de l’été ou de l’automne 1663. Marié successivement à Madeleine Ollivier (fille du roi) et à Françoise-Charlotte Bélanger, il est le père de 12 enfants (6 filles et 6 garçons). Grâce à ses nombreux descendants, Thomas Rousseau peut être considéré comme l’ancêtre premier de la très grande majorité des Rousseau du Québec et d’Amérique du Nord.

    Thomas Rousseau et ses descendants est le premier ouvrage de généalogie historique consacré à l’une des premières grandes familles souches de l’île d’Orléans et de la Côte-du-Sud. Son contenu recense au-delà de 4 680 individus, dont près de la moitié appartiennent à l’une ou l’autre des lignées féminines ou masculines issues du mariage de Thomas Rousseau et de Madeleine Ollivier en l’église de Notre-Dame-de Québec, le 5 octobre 1667.

    Thomas Rousseau et ses descendants est un outil de référence généalogique unique. Un index des patronymes à la fin du répertoire permet de retracer facilement les ascendants ou les descendants d’une famille Rousseau ou d’une famille par alliance.

    Grâce à son contenu historique, ce dictionnaire contribue à l’enrichissement du patrimoine familial de la grande famille des Rousseau d’Amérique.

    Chantal Rousseau. Diplômée de l’École normale; études en soins infirmiers, à l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Sherbrooke, à l’Université de Montréal (baccalauréat et maîtrise) ; enseignement auprès des infirmières, comme chargée de cours à la Faculté de nursing de l’Université de Montréal (1969-1972) et comme enseignante au Collège de Bois-de-Boulogne (1974-1997).

    Guildo Rousseau. Professeur de littérature comparée et d’histoire culturelle à l’Université du Québec à Trois-Rivières de 1976 à 1998, Guildo Rousseau est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la littérature québécoise et sur l’imaginaire nord-américain des Québécois.

    THOMAS ROUSSEAU ET SES DESCENDANTS

    Extrait de la publication

    Thomas Rousseau et ses descendants. De l'île d'Orléans et de la Côte-du-Sud des origines à 1900Introduction