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Lefonctionnementkinesthésique
Hypothèsedetravail
Les kinesthésiques ne peuvent manier que des abstractionsrencontréesdanslaréalité,soitle«troisdimensions»,alorsqueles méthodes traditionnelles travaillent avec le registre de laparole et de l’image fixe en deux dimensions. Il s’ensuit destroubles de l’énergie (bâillements, nausées), de lacompréhension (lectures non décodées en films) et de lapersonnalité (confianceensoiébranlée lorsdupremiercontactsocialprégnant,l’école).
J’ensuisarrivéeàcetteconclusionenvoyantdesenfantsengrandedifficultéde lectureetd’écriture,et/oudecalculs, fairedes progrès phénoménaux après être sortis du stress et avoirmodelé,avecdelapâte,leslettresdel’alphabetetleschiffres.La pâte à modeler n’a pas pu changer leurs gènes ni la
structure de leur cerveau! Ce qui m’a conduite, quelles quesoient lesdifficultésd’apprentissage, àproposer l’introductiondu«troisdimensions»dansdiversesactivitésscolaires.
En analysant le fonctionnement des élèves dyslexiques, jeconstataiqu’ilsagissaientbiendefaçonkinesthésique1 etque,poureux,lapenséeenimagesfixesétaitlebutàatteindrepoursortirdesadyslexie.
En assimilant le fonctionnement kinesthésique aux filmsmultisensoriels en trois dimensions, j’ai pu voir clairement ladifférenceentredesfilmsentroisdimensionsetdes imagesendeux dimensions et le rôle des mots pour passer de l’un à
l’autre.
En effet, un dyslexique n’arrive pas à stabiliser ses images.S’il pense à un tigre, le tigre bouge, est vivant, il est en troisdimensions.Ilenestdemêmepourunelettre.S’ilpenseauA,ilenvoitplusieurs,etilsbougent.Contrairementauxpenseursenmots,tout«accrochésidentitairement»àleursmotsparlebiaisde leur dialogue interne, les penseurs en films ne se sententprésentsàeux-mêmesqu’entantqu’acteurs(touchersetgestes)deleurs filmsmultisensoriels.Comme l’école, leplussouvent,neprésentepaslecodedefaçonmultisensorielle,ilsnesontpasprésents et confondent le fonctionnement auditif avec du «perroquetage».
Voici,selonmoi,commentfonctionnelekinesthésique:
ZONE1:Jevisvraiment,oujevisourevisenimagination,l’information,avecuncortègedesensationset/oud’émotions.Jecomprendsglobalementcequisepasse,puisquejelevisavecmon corps. Il y a des mouvements et une dynamique dansl’information.Jesuisdanslascèneenacteur.
ZONE2:Jem’écoute(dialogueinterne),j’écoute,(jeparle).
ZONE3:Photographie fixed’une image,d’unobjetoud’unmot,d’unelettre,d’untexte.Jevoisuneimagefixeen2Dsurl’écranmental.
Lescheminspossiblesetleursconséquences
De1à3:INTUITIFJe ressens, je zoome sur un détail, je photographiel’ensemble.J’emmagasine des infos intuitivement,mais je ne peuxpaslescommuniquer.Monfonctionnementestatemporel(sanstemporalité)etasocial(sanslesautres).
De1à2,puisà3:SCOLAIREINTELLIGENTJe passe du ressenti au verbal, puis à l’image fixemaîtrisée.J’atteinsl’imagefixe,etjepeuxverbalisermadémarche.Jesuistemporeletsocial.
Du2au3:PERROQUETL’écolem’inviteàpasserdu2au3sansle1:jerépètesans être présent à mesmots. Il s’agit de par cœur ensons,commeunperroquet.Jenecomprendspascequej’étudie.Jephotographieunmaximumdechosessanscomprendre.
Comprendreetmaîtriserlefonctionnementkinesthésique
Unexemplesimplifié
Supposonsqueje«pense»àl’idée«pomme».
1)D’abord,enimagination,
jebougeettouche,enressentantsimultanémentdessensationsetdesémotionsque j’aivécuesetquisont liéesà l’idéed’unepomme.
2)Ensuite,jemeparledanslatêteet/ouàhautevoix.
3)Jepeuxfinalementpenseràunepommeenvoyantuneimagefixed’unepommesurmonécranmental,dansmatête.
etquandjelislemotPOMME1,jepenseàunevraiepomme2.Toutcecisepassetrèsrapidement.
C’estdoncfacile:
1.Jetouche,jebouge,jeressens(envrai,ouenimagination).
2.Jemeparleet/oujeparle.
3.Jevoisune imagefixedansmatêteet le tourest joué.J’aicomprisdequoiils’agit!
Voici comment les trois zones seront représentées dans lelivre:
naturelle et leurs problèmes ne découlent plus à proprementparler des désorientations mais bien de leurs mauvaiseshabitudesmentalesàl’école.Danscecas,lesystème1-2-3peutlesaider.
1.Pourautantquej’aiesuivilesconsignesdeDavisconcernantl’apprentissage de l’alphabet et de la lecture, ou que j’aiedépassé, par des voies personnelles, les problèmesd’apprentissagetypiquesdeskinesthésiques.2.En3D,commesi je la touchais,commesi je lamangeais…C’estbeaucoupplusquelesond’unmot.3.Voirp.140:«Resterattentifaucours».4. Abigail MARSHALL, Ron DAVIS, Autism and the seeds ofchange,UnitedStates,2012,p.153.5.Alorsquelapédagogieseprétendconstructiviste.6.ChantalWYSEUR,Lecerveauatemporeldesdyslexiques,op.cit.,p.230-231.7.RonDAVIS,Ledondedyslexie,op.cit.,p.71.8.Ibid.,p.203et211-214.9.Ilfaut,biensûr,seprocurerlelivredeRonDavis.Ilsetrouvedans de nombreuses bibliothèques publiquesmais l’avoir chezsoin’estvraimentpasunachat inutile.Les techniquesdécritesdans le livredeDavis sontprotégéespardes copyrights.Ellespeuvent être utilisées dans la sphère privée, mais seuls desprofessionnels peuvent les présenter à des fins commerciales.Voirp.177.10.Voirannexen°1:«Qu’est-cequ’unedésorientation?»11.RonDAVIS,Ledondedyslexie,op.cit.,p.151-206.
Accéderaucode
Lecodealphabétique
Rappelons l’hypothèse de départ: la personne kinesthésiquevisuelle se sent, avant toute autre chose, en action sur uncontenuconcret.Ellefonctionneenfilmsdanslesquelselleestactrice. L’abstraction se fait par un parcours personnel detouchers et de mouvements répétés accompagnés deverbalisations pour conduire à l’abstraction: l’image fixeobservéeàdistance.L’alphabet est une séquence1 de symboles écrits, les lettres,
qui représentent les sons du langage parlé. Il s’agit donc d’uncodeécritendeuxdimensions.Laplupartdesgenssontdespenseursenmots2 . Ilspeuvent
intégrerl’alphabetenlevoyantetenlelisant.Ilssont«présents»quand ils separlent à eux-mêmes, sans avoir à imaginerunescènedanslaquelleilssontacteurs.Ilspeuventvoiretentendrequ’unAestunAlorsquel’instituteurl’écritautableau.Ilsn’ontpasbesoindeletoucher.Ilspeuventlireetassocierlesmotsvusetditsàleursignification.Ilssontnaturellementdesdécodeurs,doncilsontintérêtàlireassezvitepouratteindrelesens.En revanche, les penseurs en films n’en sont pas capables.
Lorsqu’on les initie à la lecture en leur proposant d’associerunmotécritàunmotdit,soitlaméthodeglobale,onprovoqueleurillettrismedefaçoncertaine.Ilsnelisentpas,ilsdevinent.La lecturedevientdès lorsunexercicedemémorisationetnonde décodage. En effet, le mot « lapin » ne fera pas venir àl’espritunlapin,maisunephotoplusoumoinscorrectedumotimprimé.Ensuite,dansleurtête,ilsnepeuventrienfairedece
motimprimépuisqu’ilsnepensentpasenmots.Pourquoi?Naturellement,ilscherchentavanttoutuneimage
car ils pensent en images et en films, pas en mots3 . Celafonctionne comme le cerveau du chasseur qui tente dereconnaîtrelaformedel’animalquibruissedanslaforêt.Lire,pour eux,devientdès lorsun exercice extrêmement compliquécarilfautretenirdescentaines,voiredesmilliersdedessinsdemotsetmémoriserleurprononciation.Cetravailardu,unefoisfait, ne donne aucun sens à la phrase, puisque la place del’image chargée de sens est déjà prise par l’image d’un motimpriméquin’enapas4.Sivousnecroyezpasceci,demandezàunenfantendifficulté
scolaire comment la définition dumot « économie », qu’il ditavoirétudiée,vientdanssatête.Ilvousrépondraqu’il«voitdeslignes imprimées »: ensemble des activités, etc. Rendez-vouscompte qu’il pense d’abord en « mots imprimés »! « Je peuxaussi avoir le son, entendre la définition », ajoute-t-il. Leproblème est qu’il ne comprendpas cequ’il voit et entend. Ils’est habitué à photographier des mots sans leur sens, car laméthoded’apprentissagedelalecturequiluiaétéproposéeneluiconvenaitpas.Ilabesoindefabriqueretdetoucherchaquelettre de l’alphabet avant de commencer à lire, et surtout des’habituer dès le début à lire « lettre par lettre », puis lemot.C’est la fameuse technique de « épeler-épeler-lire », mise aupoint par Davis et qui est très différente de ce que préconisel’écoletraditionnelle.Grâce à cette double préparation mentale (modelage des
lettres+ lecture analytique5), lemot LAPINn’est pas regardécommeuneimage.Lecerveauaeuletempsdecomprendrequec’estuncodeàtransformerenfilms.Ilsemetalorsenmode«décodage », ce qui n’est pas son fonctionnement naturel. Le
«Nosmainsnousapprennentleschoses.»
L’ordinateurneremplacepasl’écriture
Liliane Lurçat pense aussi que l’ordinateur n’est pas lapanacée.Ilpeutmêmetroublerl’apprentissagedel’écriture:
«Lesenfantsd’aujourd’hui,justementparcequ’ilssontvictimes d’une carence dans l’apprentissage premier,sontmoinsaptesàpasserà l’ordinateur.Eneffet, c’estau collège que se révèlent les problèmes de dysgraphieaccumulés à l’école primaire.Ce n’est pas parce qu’ilssaventjoueravecl’ordinateurqu’ilspeuventlemaîtriser.Dansl’apprentissagenormal, ledessin, la trajectoire, larapidité et l’orthographe sont automatisés. Seul lecontenusémantiquenel’estpas.C’estenécrivantqu’unélèveenregistreetaccèdeausens.Sicesautomatismesnesontpasacquis,ilnepeutyavoirdemaîtrise.»
Laclavigraphie(keyboardingenanglais)exigeraitunemoinsgrandeimplicationdesfonctionsexécutivesquelacalligraphie7.L’introduction des technologies de l’information à l’école,
comme les liseuses ou les tableaux interactifs, peut être trèsbénéfiqueenclassepourfaciliter lacommunication,allégerlescartables mais pas pour remplacer l’écriture en début de
scolaritéàlaquelleriennepeutsesubstituer.Voicid’autrespistespouraméliorerlaqualitédel’écriture8.Aprèsavoirréglémonniveaud’énergieetm’êtrerelaxé:
Fairel’alphabetdeslettrescursivesenpâteàmodeler.Fairedeslignesdebouclesetdezigzagendéliantlepoignet,en prêtant attention à la respiration, à la pression sur lafeuille.Recopier des modèles de lettres minuscules et majusculesavecunpapier-calque.
Engénéral,cetexerciceesttrèsappréciécarilrassure.
Passerensuiteàl’écrituresanspapier-calque9.Separlerintérieurementpendantquel’onécrit.
Faiteslesimpletestsuivant:
Prenezunefeuilledepapieretuncrayon.Écrivezvotreprénom,votrenom.Vérifiezsivousprononcezcequevousécrivezpendantquevouslefaitesousivousn’ypensezpas.Faitesleplusieursfoisjusqu’àcequelelangageintérieursoitbienprésent.
Faites-le avec une phrase complète comme : « Les beauxchevaux galopent dans la prairie. » Et voyez comme legraphismes’embellit.
Utiliserlelangageintérieurpouraméliorerlegraphisme
Écrirecorrectementetproprementestuneactivitéquiorienteensoi.Généralement,lespersonneskinesthésiquesontunevilaineécriture, car elles écrivent très vite en essayant de suivre leur
pensée en images. Le ralentissement s’obtient en se parlantdanslatêtetoutenécrivant.
Vérifiez votre niveau d’énergie, contrôlez votre respiration(ne pas la bloquer) et faites venir le langage intérieur quiaméliorelegraphismeenleralentissant.
J’entendslemotpendantquejel’écris.
1. Kenn APPEL, Julie J. MASTERSON, Nicole L. NIESSEN,Handbook of Language and Literacy, Spelling assesmentframeworks,GuilfordPress,NewYork,2006,p.670.2.LilianeLURÇAT,Ladestruction…,op.cit.,p.50.3. Maria MONTESSORI, Pédagogie scientifique, tome 1: Lamaisondesenfants,op.cit.,p.162à165.4. Marie-Catherine SAINT-PIERRE, Difficultés de lecture etd’écriture,op.cit., p. 156-157, citant JONES et CHRISTENSEN,1999;GRAHAMetal,1997;MEDWELLetWRAY,2008.5.LilianeLURÇAT,interviewéedansLeFigaro,27août2009.6.Elleauneclasseverticaleregroupantdesenfantsde6à8ans.7. Marie-Catherine SAINT-PIERRE, op. cit., p. 38 citant
JesuisdevenuNapoléon.
Commejememetsàsaplace, jecomprendsmieuxquisontses ennemis, sa stratégie. Je vis ses aventures le temps demalecture.MaisjepeuxaussimemettreàlaplacedesAnglais,ouàla
placed’uneménagèrequin’apasdesucrepoursespâtisseries,puisredevenirmoi-même3.
Doncj’ajoutele1(filmen3D)aulangageetau2Dfixe.
Pourfaireunfilmcorrect,jetransformelesmotsenimagesetles mets en mouvement. Si je fais un film, je vois que des «bâtimentsanglais»sontconfisquésdanslecadredublocus.Sij’étudie comme un perroquet, peu importe! Mais pourcomprendre,jedoisvoircequecelaveutdire.C’estillogiquedeconfisquerdesmaisonsdans lecadred’unblocusmaritime. Jecherchedans ledictionnaire et je comprends: c’est logique, cesontdesbateaux!Idem, si j’étudie l’expression « échanges avec le Levant »
sanschercherlesensdumot«Levant»,celanerimeàrien.Jene pourrai répondre à aucune question nécessitant de laréflexion.Jeperdsmontemps.
Donc,levocabulairedoitêtrevisualiséclairement.
Comprendrelevocabulaire
Comprendre le vocabulaire permet de faire les bons films.Quand j’ai commencé à faire dessiner les élèves4 , j’ai étéabasourdiedevoirquedenombreuxélèvesquiréussissaientlesinterrogations, en fait, ne comprenaient rien. Voici un dessind’élèvequiillustrelachutedel’EmpireRomain!
Lacompréhensionvientdubonfilmetdelabonneimage.
Voici quelques exemples de confusion que mes élèvesfaisaienttrèssouvent:
Justice et Police : pour le mot « Justice », l’élève voit untruandmenottéparunpolicier.Celacorrespondplutôtaumot«Police».Une imagecorrecte seraitpar exempleunavocat en trainde
plaiderautribunal.Constitution:ensembledeloisquiorganisentlaviepolitique
dupays.Unpenseurenfilmspeutimaginerungroslivrerangédansla
bibliothèque d’un avocat spécialisé dans les questionspolitiques et dans lequel il est en train de chercher une règle
concernantlesélections.Certains élèves avaient l’idée de quelque chose d’épais, de
solide, rien de plus. Cela n’a aucun sens. Comment répondreensuiteàdesquestionsderéflexion?
IntégritémoraleconfondueavecintégritémentaleCetteerreuraétécommiseparuneétudianteuniversitaireen
droit qui étudiait de façon auditive sans faire les films et lesimages.Lesaspectsmorauxsuggèrentdes filmsayantpour thème le
respectdel’honneurdelapersonne,desonhonnêteté.Lesaspectsmentauxsuggèrentdesfilmsayantpourthèmela
santépsychique.
Comprendredestextessil’onnefaitpaslesbonnesimagesestimpossible!
Ce n’est pas en soulignant les mots dans un cours que lesimagessurgissent.Ils’agitlàd’uneméthodeverbalecarcesontdesmotsquisontsoulignésetpasdesimages!Ilyauntravaild’écriture, de parole intérieure et d’imagination pours’approprierlamatièreetfairelesbonsfilms.Celademandeuneffort qui porte ses fruits à moyen et à long terme. Certainsélèvesétudientdixfoislamêmematièresanslaconnaîtrecarilsrépètentcommedesperroquetsdesparolesquin’ontpasdesenspoureux.C’est ce processus qui est à la source du manque de
vocabulairedesélèves.
Unvocabulaireconcret
Dans l’enseignement fondamental, le vocabulaire ne doitconcernerquedesmotsquisontàlaportéedel’enfant. Ildoit
Jelisdansmonplandepuisl’écranmental.C’esttout.Ehoui,denouveau,laréponsesetrouveauplafond.Leplanaccélèremontravailderéflexion,carjenedoispas
merépéterdesrubansinterminablesdephrases.Leplanfacilitelacompréhensiondelaquestion(jesaistout
desuiteàquelchapitrecelaserapporte).Le plan permet de faire facilement des liens, car je peux
travaillerdepuisdesmots-clés.C’estunpeucommelafonction«rechercher»dansmonordinateur.Jepeuxrechercherdanstoutle plan, mais aussi comparer plusieurs plans, ainsi que desdocumentsavecmonplan.
Jecomparelesmots-clésdemonplanaveclesmots-clésdelaquestion.
Commentpréparerleplan?
L’erreur est de penser que ces mots-clés sont seulement desmots.Enfait, ilssont l’étiquettede toutun travailmentalquis’estfaitenamont,enpréparantleplan.Lapréparationduplanécrit se faitenplusieursphases.Cecipermetdes’éloignerdesméthodesdespenseursenmotsquisoulignentetretiennentdespassagesentierssanslesavoirtransformésenfilms.
A.Stadedelaglobalité
Je lis tout le document assez rapidement sans m’arrêter,même si je ne comprends pas tout. Le but est d’atteindre uneglobalité,desentirlecontexte,legenredesujet.S’ils’agitd’ungrosdocumentcommeuncoursdeplusdecentpages, je dorsunenuitavantdereprendreletravail.
B.Stadedelacompréhension
Jereprendsensuitechapitreparchapitre.J’approfondis.Jefaistouslesfilmsdecequejelisendétails.
Je cherche au dictionnaire lesmots compliqués afin d’en fairelesfilms3D.Jemeparle enmeposantdesquestions. Je faisdes images
2D.J’annoteletexte,cequirevientàlemarquerdemaprésence
etàpréparerlesimages.Parexemple:–jemarqueparunecroixenmargelespassagesimportants;–j’encadrelesscènesprincipalesdemonfilm;–j’annoteenmargemespetitesréflexions;–jefaisdespetitsdessins,despetitsschémas.
« Surligner » est totalement insuffisant. Cela convient auxpenseursenmots.
C.Stadedelastructuration(envuedelamémorisation)
Ensuite,jefaisunplanécritquinereprendquelestitres,lessous-titresetdesmots-clés,ainsiquedespartiesplusdétailléesmais toujours très synthétiques demes films. Je peuxmême yinsérerdesinformationspluscomplètes,sousformedeschémas,de dessins, de phrases complètes, si j’estime qu’elles sontfondamentales.Jenumérotemeschapitresetsous-chapitres.
Lesmots-clés correspondent aux scènes principales demesfilms.
A.Jecherched’abordlaglobalitéetundébutdecompréhension.
J’ai plusieurs fois rencontré des étudiants en physiothérapieou en éducation physique qui peinaient sur leur coursd’anatomie sans même songer qu’ils avaient un corps !Certainement aidés plus jeunes par leurs parents ou leursenseignants,cesélèvesavaientinconsciemmentsombrédansunfonctionnement verbal qui ne pouvait leur convenir. Ils’ensuivait alors un épuisement, un découragement total.Certainsontdûrenonceràleurrêveetabandonnerleursétudes.Queldommage!
Mémoriseruncours
Nousparlons icide lapréparationàuneépreuvedont lecoursfaitplusieurscentainesdepages.
Premièreétape:leplanfourniquiadéjàatteintlestadedelacompréhensionetdelastructuration.
Deuxièmeétape:a)mémorisationduplanfourni.Jelerépètetouthaut,toutbas,jusqu’àcequ’ils’affiche sur
monécran.Jeleconnaisparcœur.Jedoispouvoirliredansmonécran.
b)mémorisationdespetitsdétailsenseparlant,eninventantdesquestionsdepuislecourscomplet.Certainespartiesdoiventêtre étudiées par cœur. Cette façon d’étudier n’est pas àrepoussersilesimagesl’accompagnent.
Parallèlement, j’étudie en me parlant, en me posant desquestions,enentrantdanslespetitsdétailspuisésdanslecourscomplet.
Remarques:
Faireleplanàlamainestplusefficacepourlamémorisationqu’àl’ordinateur.Sipossible,nepasétudierdanslesplansdesautres,saufs’il
s’agitdepuremémorisationavectrèspeudecompréhension.Parcontre, comparer son plan avec celui des autres est intéressantpourlecorriger,lecompléter.Si nécessaire, j’ajoute des fiches écrites séparées pour des
partiesparticulières.Ellesontcommetitreunmot-cléduplan.Ce sont les tiroirs du plan, trop lourds pour être simplementenchâssés.
Resterattentifaucours
Ils’agitdefairedu3Daveclesparolesduprofesseur.
Exemple:
de son avion ne sort pas du néant. Il ne sort pas non plus dephrases,demots,maisbiendefilmsdanslequelledesigneresten traindefabriquerquelquechose,etsurtoutderaterpuisdecorriger.Chaqueactionest limitéepar la«matière».Celan’arienàvoiravecunecréativitépoétiquequis’accomplitavecdesmotsetdessentiments.
Biensouvent,dans lesécolesd’art,ondemandeaujourd’huidejustifierunedémarchepardesmots,plutôtquedeproduireconcrètement. Certains élèves kinesthésiques visuels, assoiffésde créativité concrète, avec de la peinture, de la matière,changent de projet d’étude lorsqu’ils se rendent compte qu’onvaleurdemanderdesdiscoursintellectuelssurl’artplusquedelapratique.
Justifier sa démarche artistique est un exercice enrichissantqui permet à l’artiste de dépasser son univers personnel et decommuniquer. Mais cela ne doit pas devenir le cœur del’activité,seulementl’accompagner.
Lavraiecréativitévientdel’expérience
Léonard de Vinci, le plus grand génie créatif de notrecivilisation,aréussiàrendrelaréalitéen3D–etmêmed’autresdimensions – sur un tableau en 2D5. Pour atteindre cettecréativité extraordinaire, il a travaillé comme apprenti pendantplusieurs années dans l’ombre de son maître Verrochio. Il nes’inscrira à la corporation des peintres de Florence qu’aprèsavoirappristouteslestechniquesdesonart.Ilconseilleàsesélèvesd’apprendreparcœurdestêtes,yeux,
nez, bouches, mentons, gorges, cous, épaules, mais aussi desplantesettouteslesformesdelanature6.
Aujourd’hui, certaines formations artistiques privilégient lesaspects théoriqueset intellectuelsaudétrimentde la techniqueet des manipulations. Certains élèves, peu doués pourl’intelligence en mots, mais peut-être excellents artistes enpuissance, doivent renoncer à leur vocation. Exiger de lacréativitéàtoutprixetl’orienteravantdetransmettreunsavoir-fairebrisedesélansartistiques.Celapeutmêmebriserdesvies.
Estelle, 27 ans, étudiante en illustrations dans uneécoled’art àBruxelles :«Dessiner,non, jeneveuxplus. Ils m’ont cassée. Ce que je faisais avec moncœuraétéjugémièvre,tropfleurbleue.Jenevoulaispas faire leurs trucs morbides. Il n’y avait pas detechniques.Quedesprojetssansguidanceconcrèteetdescoursthéoriques.Jenem’yreconnaissaispas.»
1. Nous parlons dans ce livre des kinesthésiques visuels quiprolongent leurs mouvements en évocations de films etd’images.Ilnes’agitpasd’imaginationmusicaleoupoétique.2.RonaldDAVIS,Ledondedyslexie,op.cit.:«Comprendreletalent»,p.111-125.3.ChantalWYSEUR,Lecerveauatemporeldesdyslexiques,op.cit.,2009,p.64.4.ChantalWYSEUR,Lecerveauatemporeldesdyslexiques,op.cit.,p.44-47.5.D’aprèsMalraux,LéonarddeVincia«crééunespacequ’onavaitjamaisvuenEurope,quin’étaitplusseulementlelieudescorps,maisencoreattiraitpersonnagesetspectateursàlafaçondutemps,etcoulaitversl’immensité».CitéparSergeBRAMLY,
Déprogrammer
ÉcritureRéapprendreàécrireL’ordinateurneremplacepasl’écritureUtiliserlelangageintérieurpouraméliorerlegraphisme
OrthographeÀquoisertl’orthographe?Méthodepourfixerl’orthographeOrthographed'usageOrthographegrammaticale
ComprendreenstructurantTrouverlesbonnesimagesTournerdanslebonfilmComprendreuntexteComprendrelevocabulaireComprendreuneconsignesimpleComprendrelesmathsengénéralComprendreunproblème
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MémoriserMémoriseruneleçond’histoireMémoriserlespaysd’EuropeetleurcapitaleMémoriserunepoésieMémoriseruneleçondesciencesMémoriseruncours
ApprendreleslanguesétrangèresMémorisationduvocabulairesimpleComprendreàl’oral
Gardersesatouts,l’imaginationetlacréativitéGérersonimaginationCommentrestercréatifLavraiecréativitévientdel’expérience
SerespecteretorganisersavieCalmeetsolitudeOutilsvisuelsdegestiondutemps
Tableausynthétique(outilsbesoinsetfreinsdesapprenantskinesthésiques)
Conclusion
Annexe