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Page 1: etancheite

Etanchéité des biomatériaux coronaires permanents directs

1. INTRODUCTION

1.1. POURQUOI RECHERCHER L’ETANCHEITE? A QUELLE ECHELLE ?

• Etanchéité marginale: un des facteurs majeurs régissant la qualité, l’innocuité et la longévité des restaurations.

• Prévient l’infiltration marginale des fluides buccaux et leur contenu bactérien.• Protège la dent lésée (carie, trauma...) d’une nouvelle invasion bactérienne qui est la

première source d’irritation, d’inflammation et d’infection pulpaire (Brännström 73, Cox 87, Stanley 89)

‣ Etanchéité prévient:‣ hypersensibilité dentinaire‣ carie récurrente‣ réinfection de la pulpe par voie coronaire (cf = obtur. canalaire, Ray Trope

Tronnstad)‣ dyschromies marginales‣ concourt indirectement à la rétention de la rest.

‣ A quelle échelle?‣ μm pour bactéries‣ nanomètre pour sensibilités (+ le défaut est fin plus ∆Pintratubulaire >)

1.2. BIOMATERIAUX EMPLOYES POUR LES REST. CORON. PERMANENTES DIRECTES

• Région antérieure et cervicale:‣ couples adh/compos et dérivés (compomères)‣ CVI et dérivés (CVIMAR, CERMET)

• Région postérieures directes:‣ couples adh/compos et dérivés (compomères)‣ amalgames

1.3. PARAMETRES INFLUENCANT L’OBTENTION OU LA PERTE DE L’ETANCHEITE MAR-GINALE

• Forces unissant mat/dent > forces séparant (schéma). 3 types de paramètres:‣ Matériau et propriétés

‣ Adhésivité‣ ∆ vol immédiates: prise (sens, intensité)‣ ∆ dimensionnelles différées‣ R à la dégradation (ténacité cf mastication, solubilité cf fluides)‣ Propriétés élastiques ɕ=E.v.t‣ Dilatation thermique

‣ Mise en oeuvre‣ Technique d’obturation (compos, amg vibreur ou manuel)‣ Mode de durcissement (rapide, lent)

‣ Situation clinique‣ Volume (mieux petites cav.), localisation (molaires: contr), géométrie de la cavité‣ Agressivité du milieu buccal

‣ biomécanique‣ microbiologique‣ habitudes alimentaires

2. PARAMETRES FAVORISANT L’ETANCHEITE DES REST. CORONAIRES

‣ Potentiel d’adhésion aux tissus dentaires calcifiés

Page 2: etancheite

‣ Faible retrait de prise, voire expansion‣ Bonne cohésion, faible déformabilité

2.1. AMALGAMES

‣ ⊝Nul: mauvais mouillage‣ ⊝Légère contraction (-0,1%): var. dim. de cristallisation fction nature all, Hg, trituration>,

foulage>‣ ⊝Facteur thermique: α 25.10-6/°C‣ ⊝Fluage: déformation des bords, fractures marginales (cf ɣ2)‣ ⊝⊕ Corrosion: facteur à la fois favorable et défavorable

‣ ⇒ hiatus interfacial (10 à 100 μm suivant les auteurs)2.2. CVI

CONVENTIONNELS

‣ ⊕Auto-adhésifs: liaison chimiques gpts carboxyles-HA, optimisée par tr.surface acide polyacr. 20%

‣ ⊕Retrait de prise élevé mais réaction lente et faibles contraintes de prise: matériau à comportement élastique pdt la prise, clV=2 MPa vs 15-18 MPa compos)

‣ ⊕Structure d’hydrogel: expansion hygroscopique retardée, annul. ɕ prise après 14 min.

‣ ⊕Dilatation thermique: α accordé aux TDC‣ ⊝Faible cohésion: usure, rupture, solubilité assez élevée

CVIMAR

‣ ⊕Auto-adhésifs: dble mécanisme chimique et micromécanique (couche hybride après mordançage ac. PA+ FeCl 3 pour ↘ ph à 1,5

‣ ⊕Retrait de prise modéré‣ ⊕ Dilatation thermique: α légèrement augmenté‣ ⊕⊝ Meilleure cohésion (matrice polyHEMA ➚ R) mais tjours usure

2.3. COUPLES ADHESIFS/COMPOSITES

‣ ⊝ Pas de potentiel adhésif propre ⇒‣ Traitements de surface

‣ compos physico-chim (mouillage) et micromécanique (rétention)‣ Email: activation+microporosités→mouillage+p capillaire→pénétra-

tion→microrétentions.‣ Dentine: élimine boues dentinaires→ouvre orifices tubulaires→démin.

sur qques μm→dégage le réseau protéique où s’infiltrera la résine adhésive.

‣ Systèmes adhésifs:‣ 1, 2 ou 3 tps‣ infiltrer les microporosités de l’émail mordancé‣ pénétrer les tubules pour former brides d’ancrage et interpénétrer le

réseau protéique pour former une couche hybride‣ contiennent tous agents de couplage: M-R-X (M= grpts méthacryli-

ques→copolymérisation avec le compos, R=espacement, X=grpts fctionnels polaires→liaison aux TDC)

‣ adhérence: émail 20 à 30 MPa, dentine 15 à 20 MPa

3. PARAMETRES DEFAVORABLES A L’ETANCHEITE DES REST. CORON.

Page 3: etancheite

1. CONTRAINTES IMMEDIATES: LIEES A LA PRISE

‣ Faible ou nulle pour les amalgames‣ Pour les matériaux à base de polymères, dépendent de 3 facteurs:

‣ intensité du retrait de prise (R)‣ rigidité du matériau lors de la prise (E)‣ vitesse de réaction de prise ‣ ɕ= f (R,E,v)‣ ⇒ɕ= E.ɛ. (pour CVI: E<, <)

‣ Géométrie cavitaire et mode d’obturation: facteur configuration (C) (Feilzer et David-son). C= surf collées/ surf libres⇒ irradiation et incréments pour composites photos.

2. CONTRAINTES DIFFEREES: DEGRADATIONS INDUITES PAR L’AGRESSIVITE DU MI-LIEU BUCCAL

2.1. MECANIQUES

‣ Charges occlusales: rupture, déformation, usure, fatigue‣ CVI, CVIMAR: R méc inadaptées aux contr. postérieures‣ Amg: acceptable mais tendance au fluage (surtout si ɣ2)‣ Composites: fction structure microhybr>hybrides>microchargés

2.2. PHYSIQUES

‣ Variations thermiques (4 à 55°c)‣ α microchargés 40-60 > hybr et μhybr 18-30 > amg 25 > CVIMAR 16 > dent 10-11 >

CVI 8

2.3. CHIMIQUES ET ELECTRO-CHIMIQUES

‣ Fluides buccaux: solubilité, ‣ Polymères hydrophobes résistent mieux qu’hydrophiles:

composites>adhésifs>CVIMAR>CVI‣ Corrosion des amg:

‣ hétérogénéité structurale: micropiles, salive= électrolytes, piles de concentra-tion

‣ ⇒red-ox⇒ sels (chlorures, sulfures) Ag,Cu,Sn qui peuvent être favorables: comblement hiatus, action anti-infectieuse (bactériostatique ou bactéricide)

2. EVALUATION DE L’ETANCHEITE DES RESTAURATIONS

2.1. APPROCHES IN VITRO

‣ Potentiel d’adhésion: tests d’adhérence aux TDC‣ Qualité marginale: qualification et quantification des joints marginaux en conditions si-

mulées (profilométrie avec palpeur au niveau réplique, MEB)‣ Etanchéité des interfaces: méth. statiques ou cinétiques, qualit. ou quant., globales ou

localisées (mesures de courants= cinét; diffusion de fluides= cinét par Pashley/ fluide au niveau coupe on mesure freinage hydraulique par étanchéité du joint; pénétration de co-lorants ou traceurs=stat/ thermocyclage mais simple)

2.2. APPROCHES CLINIQUES

‣ Evaluation dans le temps de la qualité des rest. p. ex. suivant critères USPHS (Cvar et Ridge) (soin et temps !)

Page 4: etancheite

‣ examens directs: critères visio-tactiles (oeil-photo-sonde), scores α etc, éva-luateur≠ observateur

‣ examens sur répliques: profilométrie, MEB (élasto=100 nm précision) mais pas toujours facile avec MEB.

1. SYNTHESE ET CONCLUSION

‣ AMG: ‣ étanchéité peut s’améliorer avec le temps‣ Médiane, ttes cavités confondues, Mjor et Jokstad, 8 ans (9 à 10 ans cl I)‣ valeur du joint amg/dent assez reproductible

‣ COMPOSITES:‣ inverse: étanchéité s’altère avec le temps. Qualité interface fction:

‣ choix matériau‣ technique de mise en oeuvre‣ mode et technique de polymérisation

‣ valeur du joint composite-dent très sensible à la technique (50% de carie à 2 ans suivant mutuelles)

‣ CVI: ‣ assez tolérants. Employés comme base ou fonds de cavité (technique sandwich) on exploite

leurs qualités et évite leurs défauts.‣ GRANDES REST: technique indirecte (R prise, R méc)

‣ L’étanchéité est-elle une condition nécessaire et suffisante à la qualité et à la longévité des res-taurations ????non ! amg bioactif car interagit avec milieu biologique ! étanche par bioactivité même si pas d’adhé-sion au niveau cavités rétentives.compos: adhésifs mais joints pas étanches !CVI: adhésion mais usure -⇒ CVIMAR fond de cavité prof, pas de signes pulp, remplace dentine. Si sens. pulp.: dycal (aspirine+CaOH2) ou CaOH2⇒ponts dentinaires, est dissout par fluides tubulaires.

seuls matériaux bactéricides: amg, ph Zn, CVI 3 mois si pas apport fluor.

pas de matériau idéal !