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23 3 e t at de l ’envi ronnement au m a r o c Le présent état est établi à partir du Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Maroc 4 (REEM) établi par le Département de l’Environnement et complété par les résultats des monographi es environnement ales égale ment établies par de Départ ement 5 . Cet état a été organisé suivant la thématique retenue dans le cadre de la vision programmatique adoptée au niveau de ce PANE. Les thèmes correspondants sont comme suit : r ressources en eau ; r ressources en sols ; r air et énergies ; r milieux naturels ; r catastrophes naturelles et risques technologiques majeurs ; r espaces urbains et environnement ; Pour chaque thème, les paragraphes qui suivent prèsentent les principaux èlèments qui ressortent des èvaluations environnementales prècitèes en se basant sur les indicateurs issues du REEM et des monographies règionales et locales de l’environnement 3.1 Ressources en eau Le Maroc se caractérise par un climat semi-aride marqué par une grande irr é gula rit é annuelle et inter-annuelle ainsi que par une grande variabilité spatiale. Les res sources en eau renouvelables au Maroc sont estimées 6 en moyenne à environ 21 milliards de m 3  /an qui alimentent les cours d’eau et les nappes souterraines, soit 1 000 m 3  /an/habitant. Les bassins du Sebou, du Bouregreg et de l’Oum Errabia représentent à eux seuls les 2/3 du potentiel du pays. Le potentiel hydrique qui peut être (techniquement et économiquement) mobilisé est évalué à 21 milliards de m 3 dont 16 milliards proviennent des eaux superficielles. Les quant it és eff ec t ive ment mo bilisé es, ne re prés entent t out efois que 56% du pot entiel. L a gricult ure de meure l’ ac t ivit é la plus cons ommat rice d’ ea u ave c 80% de la cons ommat ion générale. Le reste se répartit entre le activités industrielles et les usages domestiques. 4 R a pport s ur l ’ét at de l’environn eme nt du M aroc (R E E M), Direction de l’ Obs erva ti on, des E t udes et de la Coordination, 1999 5 Monographe environnementale régionales établie par le Département de l’Environnement entre 1995 et 1999. 6 L ydrauli que en chi f fr es, Mini s t ères des T ravaux P ubliques , de la F ormat ion P rofessionnelle et de la F ormati on d es Cadres , Administration Générales de l’Hydraulique, 1993.

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3 et at d e l ’ en v i r o n n emen t aumar o c

Le présent état est établi à partir du Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Maroc 4

(REEM) établi par le Département de l’Environnement et complété par les résultats des

monographies environnementales également établies par de Département 5. Cet état a étéorganisé suivant la thématique retenue dans le cadre de la vision programmatique adoptéeau niveau de ce PANE. Les thèmes correspondants sont comme suit :

r ressources en eau ;r ressources en sols ;r air et énergies ;r milieux naturels ;r catastrophes naturelles et risques technologiques majeurs ;r espaces urbains et environnement ;

Pour chaque thème, les paragraphes qui suivent prèsentent les principaux èlèments quiressortent des èvaluations environnementales prècitèes en se basant sur les indicateursissues du REEM et des monographies règionales et locales de l’environnement

3.1 Ressources en eau

Le Maroc se caractérise par un climat semi-aride marqué par une grande irr égularitéannuelle et inter-annuelle ainsi que par une grande variabilité spatiale. Les re ssources en eaurenouvelables au Maroc sont estimées 6 en moyenne à environ 21 milliards de m 3 /an qui

alimentent les cours d’eau et les nappes souterraines, soit 1 000 m3

/an/habitant. Les bassinsdu Sebou, du Boure greg et de l’Oum Errabia représentent à eux seuls les 2/3 du potentieldu pays. Le potentiel hydrique qui peut être (techniquement et économiquement) mobiliséest évalué à 21 milliards de m 3 dont 16 milliards proviennent des eaux superficielles. Lesquantités effectivement mobilisées, ne représentent t outefois que 56% du potentiel.

L’agriculture demeure l’activité la plus consommatrice d’eau avec 80% de la consommationgénérale. Le reste se répartit entre le activités industrielles et les usages domestiques.

4 Rapport sur l’état de l’environnement du Maroc (REEM), Direction de l’Observation, des Etudes et de la Coordination, 19995

Monographe environnementale régionales établie par le Département de l’Environnement entre 1995 et 1999.6 Lydraulique en chiffres, Ministères des Travaux Publiques, de la Format ion Professionnelle et de la Formation des Cadres,Administration Générales de l’Hydraulique, 1993.

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En matière d’alimentation eau potable, le taux de branchement en milieu urbain est de 83%(1998) ; en milieu rural le taux d’accès à l’eau potable de 14% en 1994 a été porté à environ 40%en 2001 suite à la mise en œuvre du programme PAGER. De plus il est prévu, qu’au terme de ceprogramme (2010), de desservir 11 millions d’habitants ruraux, répartis sur 31 000 localités 7.

Les re ssource en eau connaissent une raréfaction de plus en plus accrue en raison d’uneutilisation et d’une gestion peu rationnelle du potentiel hydrique. A titre d’exemple : l’état dedégradation des réseaux d’AEP dans les villes conduit à une perte de 35% des eaux livrées.L’envasement des retenues de barrages constitue un facteur qui compromet le rendement desouvrages hydrauliques et qui se traduit par la perte de plus de 60 millions de m 3 de la capacitéde stockage chaque année 8. A côté des problèmes quantitatifs, les re ssources en eau subissentune dégradation de leur qualité due aux diff érentes formes de pollution. Le déversement desrejets industriels et domestiques sans traitement préalable nuit à la qualité des cours d’eau et desmilieux marins. L’utilisation intensive de produits phytosanitaires et des engrais est également

parmi les formes de pollution qui touchent principalement les nappes souterraines. Celles-ci sontégalement confrontées au problème de la minéralisation dû à l’intrusion des eaux marinesgénérée par la surexploitation (cas des nappes du Garb, Tr iffa, etc.). De son côté, la grandeconcentration des activités dans des espaces limités génère une pollution qui dépasse le pouvoird’auto-épuration des milieux aquatiques et des cours d’eau déjà affaiblis par les séchere ssessuccessives et par les aménagements hydrauliques. Vient s’ajouter à cela la pollution accidentelleet celle générée par les décharges publiques souvent situées sur les rives des cours d’eau.

3.2 Ressources en sols

Pour un pays comme le Maroc dont l’agriculture constitue le secteur pilier de l’économie, lesol constitue une ressource stratégique. Le Maroc dispose de 8,7 millions d’hectares de terresde culture (SAU), soit 12% de la surface totale du pays. La surface irriguée couvre à environ13% de la SAU 9.

A l’exception des plaines alluviales, les sols marocains sont en général fragiles à cause de leurfaible teneur en matière organique, de la nature du substrat, des fortes pentes et del’agressivité du climat.

Les sols sont sujets à plusieurs types de pression :Erosion éolienne et hydrique : l’érosion des sols et les pertes en terres constituent un

processus de dégradation naturelle qui touche, avec à des intensités variables, une grandepartie du territoire national. Ainsi, sur une superficie totale des bassins versants proche de 20millions d’hectares, les superficies à risques représentent 75% . Les pertes en terres annuellescumulées sont estimées à quelques 100 millions de tonnes et la capacité de stockage perduepar envasement ont été évaluée à 50 millions de m 3 /an 10 .

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7 Note de présentation du PAGER préparée pour le séminaire d’évaluation mi-parcours du PAGER, Administration Générale del’Hydraulique, 7 Février 2002.

8 Document du PDES 2000-2004 Volume 3 : les infrastructures de base, Ministère des Prévision Economique et de laPlanification.

9 Document du Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification. Ministère de l’Agriculture, du DéveloppementRural et des Eaux et Forêts, Juin 2001.

10 Etude de préparation du Plan National de l’Aménagement des Bassins Versants, Ministère de l’Agriculture, et de la mise enValeur Agricole.

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Pratiques culturales non appropriées : la productivité des sols peut diminuer, voire s’annuler(par salinisation par exemple) si les pratiques culturales ne respectent un certain nombre derègles en matière d’assolement, de techniques de labours et de techniques d’irrigation. Uneétude menée 11 dans le cadre du Programme International de Recherche sur les Techniques

d’Irrigation et de Drainage évalue, au Maroc, la superficie des terres potentiellementmenacées par l’excès de la salinité à 500.000 ha. D’autres travaux rapportent que plus de37 000 ha de terres irriguées sont déjà sérieusement touchées par la salinisation.

Urbanisation des terres agricoles : l’urbanisation non contrôlée et les constru c t ionsclandestines se font généralement sur les terres les plus productives de la périphérie desagglomérations urbaines. De plus, les SDAU, au lieu d’introduire une réglementation quilimite la disparition des terres agricoles, fixent des périmètres extrêmement étendus, souventdisproportionnés par rapport aux besoins réels des agglomérations.

Les techniques d’exploitation des ressources minières et des carrières utilisées dans lamajorité des sites sont archaïques et ne prévoient pas de travaux de réhabilitation ni deremise en état des sites exploités. Elles génèrent de surcroît de nombreux polluants quicontribuent à contaminer l’air, l’eau et le sol. Les principaux polluants générés sont lespoussières de métaux et les résidus des produits chimiques utilisés dans les procédés devalorisation tels que le cyanure et les acides.

3.3 Air et énergie

En milieu urbain, la pollution de l’air n’est pas suffisamment évaluée. Les études disponibles

ont un caractère ponctuel et sont souvent qualif iées de peu représentatives. Les villes ayant faitl’objet de ces études sont Casablanca, Rabat, Marrakech 12 et Oujda .

Au Maroc, la pollution atmosphérique est due principalement aux émissions des unitésindustrielles et des transports. Les émissions de GES au Maroc sont moins importantes quedans d’autres pays, mais les villes marocaines n’échappent pourtant pas aux problèmes depollution atmosphérique. C’est le secteur d’énergie qui contribue le plus à ces émissions avec56% des émissions tot ales, suivi de l’agriculture (25%), des forêts (7%), des procédésindustriels (7%, particulièrement dans l’axe Mohammadia - Safi) et des déchets (5%) 13

Le secteur de l’énergie, de par la nature des combustibles utilisés et des modes de productionet de consommation, représente l’une des principales sources de pollution au Maroc. Lamauvaise qualité des produits pétroliers utilisés au Maroc est largement reconnue. Ellecontribue de manière significative à augmenter la nocivité des émanations polluantes descentrales thermiques, des unités industrielles et des gaz d’échappement des véhicules. Ilconvient de signaler à ce niveau la sous-utilisation des énergies renouvelables qui necontribuent à ce jour que par une proportion négligeable au bilan énergétique national.

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11 PNUD et Banque Mondiale12 Inventaire des gaz à effets de serres, Département de l’Environnement, Avril 1995.

Inventaire des gaz à effets de serres, Département de l’Environnement, Avril 1999.13 Etude de la qualité de l’air des villes de Casablanca, Rabat et Marrakech, Laboratoire National de l’Environnement.

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3.4 Mi lieu naturel

Ce thème regroupe l’ensemble des aspects liés à la faune, la flore et aux écosystèmes naturels.Les volets traités portent sur la biodiversité, les écosystèmes fragiles, les forêts et les parcours.

3.4.1 Biodiversité

La situation géographique du Maroc, la diversité de son climat, de son relief et de ses milieuxnaturels font de lui l’un des pays les plus riches en diversité biologique en Méditerranée. Cetterichesse est reflétée par une flore comportant environ 7 000 espèces inventoriées, dont 1 350endémiques. De son côté, la faune marocaine est très diversifiée avec plus de 24 000 espèces,elle comprend 92 espèces de mammifères terrestres, 334 espèces d’oiseaux et environ 15 300espèces d’invertébrés terrestres. La faune marine compte plus de 7100 espèces, et la fauneaquatique continentale comporte 1 575 espèces 14 .

Les zones humides sont particulièrement riches sur le plan de la biodiversité. Elles comptentactuellement une vingtaine de lacs permanents concentrés essentiellement dans le MoyenAtlas et une dizaine de marais côtiers. Parmi ces zones, quatre sont classées parmi les sitesd’importance internationale selon les termes de la convention de RAMSAR. Il s’agit de laréserve de Merja Zerga (Kénitra), de la réserve de Sidi Boughaba (Kénitra), du lac d’Affenourir(Ifrane) et de la baie de Khnifis (Laayoune) qui constituent un habitat utilisé par les oiseauxmigrateurs. De surcroît, 13 autres zones humides sont reconnues d’importance internationale.

La biodiversité au Maroc fait l’objet de différentes pressions dont la plupart sont dues à desfacteurs socio-économiques. La surexploitation des ressources (la sur-pêche, la surexploitationdes algues et des coraux, le surpâturage...), la perte d’habitat par la défore station,l’urbanisation et la perte des zones humides ainsi que la pollution des milieux de vie menacentun grand nombre d’espèces de disparition.

Les zones humides sont paticulièrement touchées par la dégradation en raison de la sécheresseet la pression anthropique. La pollution chimique causée par les déversements d’effluentsd’eaux usées et l’assèchement artificiel des sols dans le but de mise en culture oud’urbanisation entraînent la destruction de l’écosystème, la disparition de plusieurs espèces defaune et de flore et la perturbation des circuits intercontinentaux des oiseaux migrateurs.

Selon l’étude nationale sur la biodiversité, plusieurs espèces de faune et de flore sontmenacées de disparition dont 1670 espèces de flore, 610 espèces de faune comportant 85espèces de poissons marins et 98 espèces d’oiseaux.

3.4.2 Ecosystèmes fragiles

Le littoral : Les zones littorales au Maroc sont d’un grand intérêt écologique. Ces zones sontcomposées de plusieurs type d’habitats (lagunes, estuaires, plages et falaises) et hébergent uneflore et une faune extrêmement diversifiées comme elles disposent de paysages à fort potentiel

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14 Etude Nationale sur la biodiversité, Secrétariat d’Etat Chargé de l’Environnement, 1997Rapport National sur la biodiversité, présenté à la quatrième conférence des parties contractantes à la Convention sur labiodiversité (Bratislava, 1998).

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récréatif. De plus, le littoral marocain est le support d’une importante activité économique. Lelittoral Atlantique abrite 61% de la population urbaine des grandes villes, 80% des effectifspermanents des industries, 53% de la capacité touristique et 92% du trafic maritime.

Cette concentration d’activités urbaines et touristiques (parfois même dans le domaine publicmaritime) ainsi que d’installations industrielles et portuaires dans un espace réduit occasionne,cependant, une multitude de formes de dégradation de l’environnement littoral. Le rejetd’eaux usées, d’hydrocarbures et de substances dangereuses est la cause d’une dégradationdu milieu marin, ce qui se répercute sur les ressources halieutiques, et, par conséquent, sur lesactivités de pêche et la survie des populations qui en dépendent. La surcharge démographiqueaccentuée par l’exode rural favorise la prolifération de l’habitat insalubre et le développementde maladies. Les activités portuaires génèrent à leur tour une autre forme de pollution quirésulte du déversement des produits pétroliers et des eaux de déballastage des bateaux et del’émission des poussières issues de la manipulation de produits en vrac. Les plages sont aussi

sujet à des atteintes à l’équilibre naturel par l’extraction abusive du sable côtier pouvantprovoquer le retrait irréversible de la ligne de côte et la destruction des habitats naturels.

Les oasis : Les oasis marocaines s’étendent dans les grandes vallées pré-sahariennes du Sudnotamment dans les provinces de Ouarzazate et d’Errachidia et occupent une surfaced’environ 44.000 ha (l’oasis du Tafilalt est la plus grande au monde).

Les oasis sont des écosystèmes fragiles. Elles sont menacées principalement par deuxproblèmes : la salinité 15 et l’ensablement. Ces formes de dégradation sont aggravées par lessécheresses persistantes et les pratiques culturales, le surpâturage de la végétation spontanéeet la récolte excessive de plantes ligneuses pour le bois de feu dans les zones pastorales à lapériphérie des palmeraies. Les pertes dues à l’ensablement dans les oasis des provinces deOuarzazate et Errachidia ont atteint 115 ha entre 1960 et 1986. De leur côté, 5 500 ha, soit10% de la superficie totale des palmeraies de Tafilalt, sont envahis par le sable.

Les montagnes : Les montagnes constituent une importante composante du relief du Maroc,elles couvrent 15% du territoire national et abritent 35% de la population rurale du pays. Lamontagne marocaine se caractérise par la variété de ses caractéristiques écologiques. Ainsi,entre les dif férents ensembles montagneux marocains, une importante diversité est manifestéesur le plan floristique et faunistique ainsi qu’au niveau des précipitations, de la nature et de lafertilité des sols.

Les régions de montagne subissent un ensemble de pressions traduites par une surexploitationdes ressources naturelles due à la grande croissance démographique et au surpeuplement danscertaines régions ainsi qu’aux effets de la sécheresse persistante. La dégradation du milieu quien résulte est aggravée par la vulnérabilité de nombreuses zones à l’érosion (les zonesmontagneuses du Rif connaissent des taux de dégradation de l’ordre de 2000 t/km 2 /an 16 ) etdes glissements de terrain.

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15 Une étude effectuée en 1981 par l’ORMVA du Tafilalt, portant sur 21000 ha, a révélé que 5% des sols de la palmeraie sontsalés (4 à 6 g/1) et 18% sont très salés (>16g/l). Une enquête réalisée en 1998 par le même office indique que 7,6% de ces

terres sont abandonnées à cause de leur alcalinité ou salinité élevées.16 Etude pour l’établissement du Plan National d’Aménagement des Bassins Versants, Administrartion des Eaux et Forêts et dela conservation des Sols, 1975

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Cette situation est d’autant plus aiguë que les zones de montagne ont connu unemarginalisation qui se traduit par l’absence de projets de développement socio-économique etla précarité des conditions de vie.

3.4.3 Forêts

Le domaine forestier représente 12% du territoire national, soit une superficie de neuf millionsd’hectares dont plus de 5.8 millions de forêts naturelles (dont 132 000 ha de cèdres, 1,36 Mhade chêne vert, 830 000 ha d’arganier, 350 000 ha de chêne liège, 600 000 ha de thuya,110 000 de pin, 330 000 de genévrier, 970 000 d’essences secondaires et 1,1 Mha d’acaciasaharien). L’alfa couvre 3,2 Mha. Le reboisement compte quelques 530 000 ha 17 .

La forêt marocaine constitue le support de plusieurs activités économiques (10 millions de journées de travail par an et 220 MDhs de produits de sessions versées aux communes). Labiomasse fore stière a une fonction énergétique et pastorale indéniable pour les populations ru raleset joue un rôle écologique pour la biodiversité florale et faunistique. Elle joue également un rôledans la protection des sols et la régulation du cycle et du bilan hydrique des bassins versants.

Pourtant, la forêt est soumise à dif férentes formes de dégradation, qui se traduisent par untaux de recul de la forêt d’environ 31 000 ha par an. Les pressions qui pèsent sur lesécosystèmes forestiers sont multiples. Les principales sont l’augmentation de la demande enproduits ligneux à cause de la croissance démographique, l’exploitation pour le bois du feuestimée à 3 fois la capacité de renouvellement (soit un recul en superficie forestière de 20 à 25000 ha/an) , le défrichement direct pour mise en culture (environ 4500 ha/an), le surpâturageen forêt en particulier en année de sécheresse, les incendies ravageant environ 4500 ha/an et

l’extension des villes au détriment du domaine forestier.

3.5 Catast rophes naturelles et risques t echnologiques majeurs

3.5.1 Les catastrophes naturelles

Il s’agit principalement de catastrophes liées à quatre types de risques : (i) les risques sismiquesen raison de la situation du Maroc en prolongement de zones actives (Accident Sud Atlasique),(ii) inondations le long des vallées d’oueds souvent peuplées et occupées par une agricultureen partie irriguée (inondations dans la vallée de l’Ourika survenues en 1995 et puis en 1999)ou sur les plaines d’inondation telles que celle du Gharb, (ii) les glissement de terrains sur desversants de montagnes à sols friables et peu stables (Hafet Ben Zakour à Fès en 1988) et (iii)les incendies de forêts qui ravagent des centaines d’hectares chaque année.

Le traitement de la problématique des catastrophes naturelles doit apporter des solutions auxcontraintes et insuffisances suivantes :

absence d’une stratégie globale et coordonnée de prévention et de lutte contre lescatastrophes naturelles,

insuffisance en matière d’intégration des facteurs de risques naturels dans le processus deplanification urbaine, entraînant la prolifération de constructions précaires sur des sites à

haut risque (versants instables, lits d’oueds, terrains argileux etc.),

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17 Plan National Forestier, Ministère Chargé des Eaux et Forêts.

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insuffisance en matière d’étude de cartographie prévisionnelle des risques naturels,

état lacunaire de la législation nationale (hormis la loi sur l’eau qui prévoit des dispositionsrelatives aux inondations) et multitude des intervenants qui réduisent la capacité deprévention des catastrophes naturelles.

3.5.2 Risques technologiques

Plusieurs sources de nuisances et de risques technologiques sont relevés au Maroc. Les unespeuvent survenir à l’occasion d’accidents de transport de produits chimiques par voie maritimeet terrestre. D’autres sont liées aux pratiques en vigueur dans le secteur industriel.

¯ Les risques d’accidents et de catastrophes liées à l’industrie sont particulièrement amplifiéspar le fait de la concentration de ces activités le long du littoral atlantiques (80%) générant

ainsi des impacts localisés dans certaines zones sensibles et à haute concentration humainestelles que l’axe Casablanca-Mohammadia et les régions de Safi et Eljadida.

Cette situation est agravée par la défaillance du cadre juridique caractérisée par sa vétustéet son inadaptation. La coordination entre les différents intervenants fait également défautdu fait notamment de l’imprécision des textes institutionnels régissant ce secteur

¯ Le secteur nucléaire est encore embryonnaire au Maroc et reste limité aux domaines de lamédecine, de la recherche scientifique et de l’agriculture. Il n’empêche que notre pays n’estpas à l’abri de l’impact des émanations et déchets nucléaires en provenance surtout de

l’extérieur. En effet, de par sa position géographique, au voisinage de l’Europe, et eu égardà la densité du trafic maritime international des produits radioactifs, le Maroc est exposé àde sérieux risques de contamination. Le dernier incident survenu récemment au sud del’Espagne est révélateur des risques auxquels le Maroc est confronté.

Les risques d’émanations radioactives sont d’autant plus préoccupants que le Maroc n’est pasdu tout préparé pour prévenir et encore moins maîtriser un accident nucléaire. En eff et,plusieurs défaillances sont relevées. Elles concernent les lacunes du cadre juridique régissant lesecteur, l’absence d’un réseau d’observation, de surveillance et de contrôle et d’une stratégieintégrée et coordonnée en matière de prévention et de contrôle de la radioactivité à l’échellenationale. Dans ces conditions, on peut imaginer les énormes difficultés que re ncontreraientles autorités pour la mise en œuvre d’un plan d’intervention d’urgence, en cas de pollution oud’accident radioactif.

3.6 Espaces urbains et péri-urbains

L’urbanisation compte parmi les plus importants phénomènes qui ont marqué la sociétémarocaine au cours de la deuxième moitié du siècle dernier. Les villes, au lieu de continuer àêtre soutenues par l’économie de leurs zones d’inf luence, sont devenues les vérit ables moteursde la croissance économique. Ce changement crée de nombreux problèmes. Le contrôle del’extension des agglomérations, l’équipement en infrastructures et en logements et la mise en

place des équipements et des services sont tous des difficultés auxquelles l’environnementurbain national est confronté.

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3.6.1 Urbanisme et environnement

Le Maroc connaît une fort e urbanisation ; 51.4% de la population vit en milieu urbain en 1994(contre 30% en 1960). Cette urbanisation se caractérise par un déséquilibre entre les régions

et les provinces (50% de la population est concentrée dans les régions côtières).

Ce rythme d’urbanisation accéléré, amplifié par un exode rural massif est responsable dudéveloppement d’un nombre d’aspects négatifs qui portent atteinte à l’environnement. Laprolifération des bidonvilles, l’extension des quartiers périphériques et de l’habitat clandestininsalubre (9,2% des ménages urbains en 1994) favorisant le développement des maladies,sont des conséquences de cette surcharge démographique. Par ailleurs, l’extension nonmaîtrisée des villes se fait au détriment des espaces naturels et des terres agricoles (3000 à5000 ha par an de terres agricoles sont utilisées pour des fins d’urbanisation).

A ces nuisances ménagères s’ajoutent les problèmes liés à la dégradation de la qualité de l’airprincipalement due aux rejets des gaz d’échappement des véhicules et aux émissions desunités industrielles.

La dégradation de l’environnement urbain est accentuée par les insuffisances et parfoisl’absence de documents d’urbanisme. Cette situation est à l’origine d’ambiguïté et vide

juridique et réglementaire particulièrement préjudiciable au développement des villes et descentres urbains. D’autre part, même quand ces documents existent, le taux de réalisation deséquipements et des infrastructures est relativement faible.

Le changement de coefficient d’occupation des sols ne tient pas compte des incidences auniveau de l’assainissement, de la circulation et des parkings ; d’où le problème de pollution del’air, nuisance sonore, engorgement du réseau d’assainissement.

3.6.2 Pollut ion indust rielle

Le problème de la pollution industrielle, qui prend de l’ampleur au Maroc au fil des années, secaractérise par les phénomènes majeurs suivants :

4 forte concentration des activités industrielles le long du littoral Atlantique (80%),particulièrement dans l’axe Casablanca-Mohammedia et dans les régions de Safi et d’El Jadida;

4 prépondérance des technologies anciennes, inadaptées et polluantes tant au niveau desprocédés de production que du traitement des effluents ;

4 planification défaillante des parcs industriels, localisés dans la majorité des cas, au sein depérimètres urbains sous-équipés en dispositifs appropriés pour l’assainissement liquide etsolide des rejets industriels ;

4 absence d’une réglementation adaptée et de normes de rejets ;

4 insuffisance des mesures d’incitation et des mécanismes de financement en faveur de ladépollution et l’acquisition de technologies propres ;

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4 manque de sensibilisation, d’information et d’adoption de systèmes de gestion des risquesenvironnementaux au sein des entreprises.

En terme d’impact sur l’environnement, la pollution industrielle sous toutes ses formes

engendre une forte dégradation des ressources en eau et une pollution atmosphérique toutaussi préoccupante. Cette dernière se traduit par une détérioration de la qualité de l’air causéepar les émissions gazeuses souvent sans traitement et épuration appropriés. Ces émanationsqui concernent surtout le SO2 et les matières particulaires évacuées ont des répercussionsnégatives sur la santé des populations à travers notamment les maladies respiratoires.

3.6.3 Déchets solides

L’urbanisation croissante ainsi que le changement des modes de production et de consommationprovoque l’augmentation de la quantité de déchets générés. La production des déchets solides

ménagers, industriels et médicaux au Maroc est de 17 500 t/j en 199918

. Les déchets ménagerssont estimés à 0.75 kg/j/hab. Cette croissance de la quantité de déchets solides pose diff érentsproblèmes tant au niveau de la collecte (seulement 85% des déchets ménagers produits sontcollectés) et de l’évacuation qu’au niveau de la mise en décharge (seulement 2% des déchetsménagers sont recyclés ou mis en décharge contrôlée). Il y a lieu également d’évoquer lesproblèmes liés à l’utilisation, quasi générale, du matériel non spécialisé et non adapté dans lacollecte et le transport des déchets solides (pertes de lixiviats pendant le transport, etc.).

Les déchets industriels 19 (930 000 tonnes par an) et médicaux (100 tonnes par jour) posent àleur tour divers problèmes, d’autant qu’ils présentent un certain nombre de risques surl’environnement comme sur la santé humaine.

L’absence d’une vision globale et d’une ligne directrice dans la gestion des déchets solides àl’échelle nationale permettant d’unifier les actions ponctuelles initiées par les communes et deles orienter, demeure l’un des principaux problèmes dans ce domaine. Ce problème estaccentué par l’insuffisance de moyens de financement et de ressources humaines qualifiées.

3.6.4 Assainissement liquide

L’assainissement liquide est considéré comme l’un des problèmes environnementaux les plusépineux des villes et centres urbains au Maroc. Sur les 500 millions de m 3 d’eaux usées rejetéesen milieu urbain 20 , seuls 74% sont collectés par les réseaux d’égout. En terme de superficie, ledéficit correspond à environ 20000 ha de superficie urbaine qui reste à assainir.

La problématique de l’assainissement liquide se pose d’abord en terme financier. Les coûts deréalisation de réseaux et de stations de traitement sont généralement prohibitifs (200 000 à300 000 Dh/ha en investissement et 6 à 10 Dhs/m 3 pour l’épuration) 21 et dépassent de loin lesmoyens des communes. La question qui se pose alors porte les montages institutionnels etfinanciers qui permettraient de prendre en charge ces coûts.

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18 Collecte et traitement des ordures ménagères au Maroc, Ministère de l’Intérieur, 1995Gestion des déchets industriels et dangereux au Maroc

19

situation des rejets industriels au Maroc, Ministère de Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, 199420 Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Maroc, Département de l’Environnement, 2001.21 Chiffres communiqués par la DEA lors d’entretien pour l’élaboration du PANE, 200.

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Sur le plan technique, plusieurs filières existent, et la question qui se pose est celle relative auchoix à retenir en fonction des données spécifiques à chaque ville ou centre.

Enfin, sur le plan institutionnel, il s’agit d’arrêter les montages les plus appropriés pour une

gestion efficiente des rejets et pour assurer le recouvrement des coûts.

3.7 Récapitulatif de l’état de l’environnement.

La matrice suivante récapitule l’état de l’environnement tel qu’il a été décrit dans les paragraphesprécédents. Cette matrice est basée sur les informations issues du REEM et des monographiesenvironnementales régionales et locales réalisées par le Département de l’Enviro nnement.

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THEMES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX

- Salinité des nappes souterraines- Dégradation de la qualité des cours d’eau due au déversement

des rejets industriels et domestiques sans traitementPollu t ion de l’eau - Contamination des ressources hydriques par les pesticides

et les engrais- Déficit en matière de normes et de réglementation liées à l’eau- Epuisement des réserves souterraines- Envasement des barrages

- Pertes d’eau dues aux fuites aux niveaux des réseaux d’eau

potable (35%)Eau pot able et - Sous équipement du milieu rural en matière d’accès à l’eauassainissement potable

- Risques sanitaires liés à la contamination de l’eau- Insuffisance en matière d’épuration des eaux usées et utilisation

Ies eaux brutes pour l’irrigation- Prolifération de maladies d’origine hydrique

THEMES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX

- Pertes en fertilité et en couche arable à cause de l’érosionhydriques et éolienne (22 000 ha /an)

- Envasement des retenues des barrages à cause de l’érosionRessources en sols - Salinisation des sols. Environ 500 000 ha sont potentiellement

menacés par le risque de salinité.- Désertification des sols. (90% des sols marocains sont menacés

par des problèmes de désertification)- Développement des zones urbaines au détriment des terres

agricoles ensablement dans les zones arides et les oasis.- Dégradation suite aux activités minières et de carrières.

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THEMES PROBLEMES ENVIRONNEM ENTAUX

- Pollution de l’air: circulation, industrie, artisanat, ..- Nuisances des poussières des carrières

Air et énergies - Mauvaise qualité des combustibles utilisés- Parc automobile vétuste- Absences de données fiables et exhaustives sur la qualité de l’air- Emissions gazeuses industrielles non traitées- Déficit en matière de normes et de réglementation

THEMES PROBLEMES ENVIRONNEM ENTAUX

- Menaces sur les espèces rares de la faune- Surexploitation de la faune aquatique

Biodiversité - Destruction des écosystèmes qui constituent l’habitat d’unefaune diversifiée

- Destruction ou exploitation excessive de la flore y comprisles espèces endémiques

- Dégradation de l’environnement côtier: activités portuaires,urbanisation non contrôlée,…

- Concentration de l’activité humaine au niveau du littoral- Dégradation des ressources halieutiques

Ecosystèmes - Rejets industriels et domestiques non traitésfragiles - Menaces d’ensablement des oasis

- Risques de salinité- Assèchement naturel ou artificiel des zones humides- Pollution chimique des zones humides- Surexploitation des ressources naturelles- Erosion et glissement de terrain- Sous équipement des zones de montagne- Détérioration du cadre de vie de la population

- Défrichements- Extension non contrôlée des villes au détriment des forêts

Forêts - Exploitation pour des fins énergétiques (bois de feu)- Dégradation des forêts due aux incendies- Défrichement des parcours- Surexploitation des parcours

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THEMES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX

- Développement anarchique des villes et centres- Prolifération de l’habitat insalubre- Problème de l’exode rural

Urbanisme et - Déficit en infrastructures de base: AEP, assainissement, …environnement - Espaces verts réduits

- Pression exercées sur les espaces verts actuels- Dégradation du tissu urbain et du patrimoine historique dans

les anciennes villes- Risques sur la santé dus aux différentes formes de pollution urbaine

Pollution - Risques sur la santé dus aux différentes formes de pollutionindustrielle - Insuffisance en matière réglementaire et normes de rejets

- Concentration des activités industrielles dans des zones sensibleset à risque

- Insuffisance en matière d’incitation pour l’utilisation de technologieappropriées

- Décharges sauvages et non contrôlées (quasi-absence desdécharges contrôlées)

Déchets - Couverture insuffisante en matière de collecte des déchets domestiques- Absence d’un traitement des déchets spéciaux: toxiques, hospitaliers,

pesticides …- Sous valorisation des déchets

- État vétuste des réseaux d’assainissement urbain- Rejets non traités

Assainissement - Contamination des eaux naturelles

- Contamination du littoral- Prolifération des maladies d’origine hydrique.

THEMES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX

- Insuffisances en matière de caractérisation et de connaissancedes risques

Catastrophes - Insuffisances en matière de capacités de gestion et d’interventionNaturelles en cas de crises

- Insuffisances en matière de suivi des paramètres de prévisionet de contrôle des risques

Risques - Insuffisances en matière de connaissance et d’évaluation des risquestechnologiques - Insuffisances du cadre réglementaire et juridique en matièremajeurs de gestion des risques technologiques et industriels

Insuffisance en matière de préparation des opérateurs industrielspour faire face à des catastrophes technologiques et industrielles

- Insuffisances des capacités des opérateurs institutionnels en matièrede contrôle et de suivi des risques technologiques et industriels.