ETRE LIBRE N° 261 ( Oct. Nov. Dec. 1974)

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    V

    Philosophie - Psychologie

    R e l i g i o n s c o m p a r e s

    FONDEE EN 1935

    (anciennement Revue Spiritualit )

    SOMMAIRE :

    Le* Gnostiques de Princeton . . R. LINSSEN

    La splritaait et la ftwwm. . . . Martine MECHOULAM

    Nouvelles diverses

    Les faux m a tr e s .......................R. LINSSEN

    Sciences physiques, parapsychologie

    et spiritualit ( s u it e ) ...............R. LINSSEN

    CT. - MOV. - DEC. 1974 - 3S" ANNEE - N 261

    Revue Trimestrielle Internationale

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    REVUE ETRE LIBRE

    Sige : 20, rue Pre De Deken, 1040 - Bruxelles

    Direction : R. Linssen

    Membre de l'Association des J ournalistes priodiques

    belges et trangers.

    Membre de l'Association Mondiale de la Presse priodique.

    Secrtaire gnrale : Comtesse Aurlie de Limburg S tirum.

    Avenue Marchal Coningham, 10 - 1050 Bruxelles.

    Rdactrice : Lydie Wellens.

    Anne GUISEN, Vivian du CHAINEL

    ABONNEMENTS :

    (Les chques bancaires ne sont pas accepts.)

    BELGIQUE : 220 fr. par an, verser au C.C.P. 62.04 de l'Institut Suprieur de Science et Philosophie, a.s.b.l., 20, rue Pre De Deken,

    1040 - Bruxelles.

    FRANCE : 22 N.F. par an verser au C.C.P. 3.203.52.A. (Toulouse) de

    Michel Garcia Caignac par Nailloux (31560 France).

    SUISSE : 18 fr. suisses, verser par mandat postal Mme Dentan,

    60, avenue de Bthusy, Lausanne.

    P.-S. Les versements postaux internationaux sont autoriss.

    Les chques bancaires sont viter.

    BUTS DE LA REVUE ETRE LIBRE :

    1. Aider l'esprit humain se librer de ses conditionnements etde ses

    servitudes.

    2. Raliser la synthse de la pense orientale et de la culture occidentale.

    3. Crer dans cet esprit un courant d'changes de confrences etd'arti

    cles.

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    LES GNOSTIQUES DE PRINCETON

    (L'Evnement de 1974)

    par Robert LINSSEN

    Les rvlations contenues dans le rcent ouvrage du professeur

    Raymond RUYER de l'Universit de Nancy, intitul La Gnose de Princeton constituent notre avis, l'vnement philosophique le plus impor

    tant de ces dernires annes, et peut-tre mme, de la seconde moiti

    du XXme sicle.

    L'ouvrage rsume les conclusions identiques et bouleversantes aux

    quelles sont arrivs divers savants de rputation mondiale, des P rix

    Nobel, des physiciens, biologistes, mathmaticiens, astrophysiciens, m

    decins, amricains pour la plupart. Ces conclusions constituent

    une confirmation inattendue, d'un clat inespr des ides mises dans

    les essais que nous avons publis en 1966 sous le titre S piritualit de

    la Matire et en 1974, dans Science et S piritualit .

    Qui sont les Gnostiques de P rinceton ?

    Beaucoup sont des physiciens travaillant dans les laboratoires de

    l'Universit de Princeton o le clbre Robert OPPENHEIMER (1904-

    1967) poursuivait ses travaux en collaboration avec le professeur

    J ohn WHEELER, co-auteur de la Bombe Atomique. L'quipe des savants

    de P rinceton comptait galement des savants chinois et japonais. Parmi

    eux se trouvaient de nombreux sympathisants d'un bouddhisme trs

    dpouill pour lequel Robert OPPENHEIMER et J . WHEELER n'ont ja

    mais cach leur profonde sympathie.

    Les plus clbres chasseurs de particules et les thoriciens les

    plus audacieux de la physique nuclaire et intra-nuclaire n'ont jamais

    manqu de rendre hommage la profondeur des enseignements du

    Taisme, de l'Advata vdanta et d'un Zen authentique qui est

    totalement tranger au Bouddhisme Zen de bazar qu'ils dnoncent

    avec autant de force que nous ne cessons de le faire nous-mme. Il

    faut imaginer, crit Raymond RUYER, l'atmosphre si particulire de

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    ces communauts scientifiques, vraiment tibtaines , qui se sentent

    sur le toit du monde . D'un monde qu'elles dominent par l'intelligence

    mais non par le pouvoir : Les Gnostiques de Princeton sont apolitiques.

    Ils sont semblables aux sages de l'poque hellnique, tmoins de la dis

    solution, en des empires aux contours incertains, du vieux monde politique des cits (p. 9). Certains d'entre eux se rfrent volontiers au

    philosophe anglais Samuel BUTLER.

    Dans quel sens faut-il interprter l'expression Gnostique de Prin

    ceton et de quelle gnose s'agit-il ? La gnose traditionnelle naquit

    en Mditerrane orientale vers le 1er sicle aprs J .C. La parfaite con

    naissance de soi et la science taient prsentes comme les voies du

    Salut. Elles permettaient une participation effective la Ralit suprme

    formant l'essence spirituelle des tres et des choses.

    La gnose peut tre dfinie comme une science nous informant de lanature d'un principe divin, noumnal, universel, formant au niveau

    phnomnal, l'nergie motrice de toute existence.

    Comment se fait-il que des physiciens soient arrivs de telles

    conclusions ?

    L'tude du comportement de constituants intra-nuclaires, du

    champ unitaire et de l'essence ultime du monde matriel, les a conduit

    considrer que c'est ce niveau que se situe la base ou l 'endroitunique des tres et des choses. De cet endroit , nous ne voyons que

    l'envers. Cette base est une Conscience cosmique omnisciente.Laissons ici la place quelques passages fondamentaux du pro

    fesseur RUYER :

    Le monde est domin par l'E sprit, fa it par l'E sprit .

    L'homme, par la science, mais par une science suprieure, transposepeut accder l'Esprit Cosmique .

    Qu'est ce que l'Esprit ? : c'est la Conscience Cosmique .

    L'Esprit ne trouve pas la Matire comme opposant, il la constitue, il

    en est l'toffe .

    La Matire, les corps matriels n'en sont que l'apparence (pour un

    autre esprit) ou le sous-produit par effet de multiplicits dsordon

    nes (p. 33).

    L'Univers est, dans son ensemble et son unit, conscient de lui-mme.

    I l n'est pas fait de choses, de corps matriels. Ses nergies nesont pas physiques .

    La plupart des physiciens ayant constat la nature vritablement

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    immatrielle de la Matire et le caractre de priorit qu'occupe la base

    unique ou l'Endroit de l'Univers par rapport aux apparences multiples

    de surface ont naturellement abouti des conclusions identiques

    celles des formes dpouilles du Bouddhisme Ch'an ou de l'Advata

    Vdanta :

    Il n'y a qu'un sujet : le SUJ ET Cosmique, qui est lui-mme Con

    science Cosmique. Au cur ultime des tres et des choses IL est leur

    unique ralit. De ce point de vue, il n'y a ni choses ni objets spars,

    ni corps tels que nous les prouvons.

    Exposant le contraste de la position philosophique des Gnostiques

    par rapport aux matrialistes, le professeur Raymond RUYER crit

    (p. 35) :

    Le matrialisme consiste croire que tout est objet , tout est

    extrieur , tout est chose . Il prend pour argent comptant le carac

    tre surfaciel de la perception visuelle et de la connaissance scien

    tifique. Il prend pour endroit (right side) l'envers (wrong side) des

    tres...

    La Gnose prend le contre-pied du scientisme matrialiste .

    Tous les tres sont conscients, signifiants ou plus exactement pleins

    de sens informants et s'informant. Non seulement leur corps (leur envers visible) n'est qu'un aspect superficiel pour un observa

    teur extrieur eux, mais ils n'ont pas de corps, ils ne sont pas

    corps ?

    Ils sont tout endroit. Ils n'ont un envers, un corps, que les uns

    pour les autres, lis se voient et, se voyant, ils se transforment mutuelle

    ment en choses vues ...

    L'existence corporelle n'est jamais qu'une illusion, un sous-produit de

    la connaissance perceptive .

    La prise de position surprenante qui est exprime ici doit tre

    comprise comme contraste existant entre les apparences surfa-

    cielles et la Ralit profonde d'une part, et d'autre part comme uneconsquence de la place de priorit absolue qui doit tre accorde l 'Endroi t unique de l'Univers par rapport aux apparences multiples des envers .

    C'est la prise en considration constante du caractre de priorit

    de l 'Endroi t , comme Conscience Cosmique, comme SEUL sujet valable priori, qui prside la Cosmologie des ici et des go . Pour

    cette raison, le professeur RUYER crit (p. 42): Le je sort, secondairement, de l'auto-prsence, du domaine prsent ici-maintenant .

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    r

    La prsence fait le je prsent. Ce n'est pas le je qui fai t laprsence .

    Le monde spatio-temporel est fait de l'intrieur, comme la coquille

    de l'escargot qui pourtant l'habite. Il est fait par tous les j e qui yagissent.

    L'Univers spatial est un systme d'apparences observes d'une infinit

    de points de vue (d'observateurs-sujets).

    L'espace mtrique est une construction intellectuelle qui permet la

    communication rgle entre observateurs .

    *

    Ainsi que nous le disions prcdemment, les Gnostiques de Princeton s'inspirent frquemment des formes suprieures du Bouddhisme

    concernant l'irralit du je et la faon dont s'labore la conscience

    goste subjective. Ils en adoptent galement certaines techniques clas

    siques de mditation. Le but de cette mditation est d'inverser le sens

    rel et l'ordre naturel de nos perceptions, toujours en fonction de laplace de priorit accorde l 'Endroit unique, base ultime et essentielledes tres et des choses.

    C'est dans cette optique que les Gnostiques dclarent : (p. 49) :

    J e regarde est une expression commode, mais qui inverse l'ordrerel . L'ordre rel est plutt d'abord 1 un champ visuel, ensuite2 une existence subjective, ensuite 3, une conscience informe, ensuite

    4, un je et enfin 5, impression (fausse) que je dirige mon regard

    sur... .

    Le domaine visuel (et la conscience en gnral) est domaine mien ,

    parce qu'il est ici. Il n'est pas ici, parce qu'il serait par moi, qui serait

    un ici abstrait et a priori . En ce sens, je n'existe pas. C'est laprsence absolue d'un domaine ici-maintenant qui me fa it exister.Sans domaine prsent, je ne suis rien. J e suis exist par la pr

    sence absolue du champ d'ici-maintenant .

    Nous comprenons ds lors la ncessit d'un rtablissement et d'un

    rajustement fondamental dans la faon et dans l'ordre selon lesquels

    nous nous approchons, aussi bien nous-mmes que les tres et les

    choses. En fait, nous approchons les tres et les choses ainsi que nous

    mmes contre sens , c'est dire en sens contraire d'une direction

    naturelle. Ce contre-sens nous fait partir de notre situation priph

    rique et superficielle, situation d'un moi qui se situe d'office,

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    priori au centre de toutes choses. Nous nous plaons d'office comme

    sujet fondamental considrant le reste de l'Univers comme objets

    rels, isols, indpendants. Nous vivons l'envers dans un Envers .

    Le sens vritable, au contraire, consisterait situer le point dedpart dans l 'Endroi t unique de l'Univers, de nous-mmes, de tous lestres de toutes les pseudo-choses .

    Le sens vritable consisterait partir de la base et non de la pri

    phrie. Il signifie, que l'on assigne priori la Ralit fondamentale

    de I' Univers la place de priorit qui lui revient naturellement de plein

    droit.

    Dans la pratique de la vie intrieure, ceci a pour consquence que

    l'on ne se rfre plus prior i aux apparences, aux mirages d'un rve

    collectif qui ne doit sa consistance qu'aux milliards d'interfrencesvanescentes de pseudo-sujets moiti endormis qui se prennent

    pour des go . C'est ce niveau l, et nulle part ailleurs que se situe

    la vritable pratique, la seule mditation authentiquement libratrice

    suggre par les Matres de la Voie Abrupte du Bouddhisme Ch'an et

    non dans les exercices infantiles du Bouddhisme Zen de bazar ni

    dans les Za-Zen du Soto Zen la mode.

    Certaines expriences de physique illustrent l'existence d'un sens

    fondamental manant des profondeurs immatrielles du monde ma

    triel. Elles dmontrent directement la place de priorit fondamentale

    que nous devons accorder l 'Endroi t du monde.

    Afin de nous rendre accessibles les consquences de la non con

    servation de la parit dcouverte il y a quelques annes par les physi

    ciens, Raymond RUYER voque titre d'exemple les diffrences existant

    entre l'image d'un objet physique et une image mentale. Il crit ce

    sujet : (p. 50)

    Une spirale, un svastika, pens, ne peut tre vu en m iro ir ou par

    transparence, comme s'il tait trac sur une feuille mince.... J e ne puis

    lire l'heure sur le cadran de ma montre vue dans un miroir. Il n'y a

    jam ais indiffren ce au sens, indiffrence au fa it d'tre vue ou non dansun miroir, pour une image mentale. Inversement, on peut donc dire

    que la dcouverte de la non-conservation de la parit, de la non-indif- frence au sens et I' opration miroir , pour certaines particules, est la premire brche de la science, la premire preuve directe que certaines particules, au moins, ne sont pas des objets autour desquels on

    pourrait tourner...

    Les Gnostiques considrent que l'Endroit subjectif du cerveau,

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    c'est dire le champ de conscience, loin d'tre une anomalie dansl'univers, est rvlateur du mode fondamental des ralits.

    ***

    C'est surtout du point de vue de l'intelligence et de la consciencede l'nergie fondamentale de l'Univers que les Gnostiques sont intressants tudier. Non seulement, leurs conclusions sont favorables

    l'existence d'une intelligence de ce que les physiciens appellent le

    champ unitaire spinoriel non linaire mais il y a beaucoup plus. Les

    constituants molculaires ou intra-nuclaires manifestent non seulement

    intelligence et conscience mais leurs qualits d'intelligence et deconscience sont suprieures celles des tres humains. Contrairement l'impression dominante de la plupart, il n'y a l, rien de vague ni de

    confus.

    Exprimant fidlement les vues des Gnostiques de P rinceton

    dans son ouvrage dont le manuscrit a t revu par eux, le professeur

    Raymond RUYER crit, dans un chapitre remarquable dont nous citons

    quelques passages (p. 51) :

    La ralit, fondamentalement, ressemble l'esprit ( conscience visuelle,

    plus lois et normes de formation) plus qu' la matire, d'abord endsordre, puis arrange .

    Les pices matrielles d'un puzzle ne se mettent pas en ordre d'elles-

    mmes (car elles sont macroscopiques et, au surplus artificielles).

    Mais la matire (en microphysique) s'organise bien elle-mme dansun espace et un temps matriciels c'est--dire analogues un schmade test psychologique par compltion ou arrangement selon un sens...

    Norm alement , to ute m atire est dj esprit, en ce sens qu'elle se voit elle-mme et s'organise elle-mme dans son champ de vision.

    ** *

    Raymond RUYER entreprend ensuite, ce que l'on pourrait dsigner

    comme une grande offensive contre le prjug de l'inintelligence des

    constituants ultimes de la matire ou du caractre vague et confus de

    ces derniers. Mais l'intelligence ici doit tre prise dans un autre sens.

    Il dclare (p. 52): Un chien est aussi intelligent qu'un homme, un

    infusoire aussi intelligent qu'un chien, une molcule aussi intelligente

    qu'un infusoire . Seulement, par intelligent nous entendons trop

    souvent, (we foolishly mean) non un tre qui s'entend ses propres

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    affaires mais un tre qui pourrait comprendre les ntres, et, dont nous

    pourrions nous-mmes comprendre les affaires .

    Les Gnostiques de Princeton insistent prcisment sur le fa it que

    les molcules ou les infusoires s'entendent beaucoup mieux leurspropres affaires que la plupart des tres humains, exception faite

    pour ceux ayant atteint l'quilibre et la sagesse, c'est dire ceux qui

    ne se prennent plus pour sujets gostes .

    Nous lison ce passage la fois magistral et trs important (p. 53) :

    On se demande quels procds typographiques ou quels battements

    de tambour souligneraient suffisamment ici que la thse de l'universalitde l'intelligence doit tre prise la lettre, et qu'elle s'oppose l'ideradicalement fausse, si rpandue chez les panpsychistes, les pseudo-

    spiritualistes, les pseudo-Gnostiques, d'un psychisme infrieur, vague,

    affaibli, vanescent, mesure qu'on s'loigne de l'intelligence humaine

    vers les formes infrieures de la vie .

    La conscience intelligence d'un infus oire, d 'un vgtal, d'unemacromolcule, il n'y a pas la moindre raison de la considrer comme plus vague, plus confuse que l'intelligence d'un technicien aux prisesavec un problme technique. Au contraire plutt. L'infusoire ou la molcule travaille sur les donnes de ses propres difices molculaires ou

    atomiques, sur les parties prsentes de son champ d'auto-vision .

    Pour les Gnostiques, dont la majorit sont des physiciens, rappelons-le ce champ d'auto-vision dans son unit est l'expression

    directe de la Conscience Cosmique formant l'essence ultime du monde

    matriel. En consquence Raymond RUYER crit (p. 54) : Ce domaine

    d'auto-vision dans son unit fait jouer intelligemment ces donnes selon

    des rgles et des besoins bien dfinis . Tandis que souvent la techni

    cien humain n'a pas devant lui un problme bien pos et patauge,

    s'gare, par l'effet de mauvais schmas crbraux .

    Les mauvais schmas crbraux voqus ici par les Gnostiques

    correspondent aux fausses valeurs , aux confections mentales inad

    quates dont parlent les Matres de l'Eveil dans le Bouddhisme Ch'an

    de la Voie Abrupte. L'hyper-intellectualit intoxique et paralyse vritable

    ment le fonctionnement normal de l'esprit humain. La prolifration

    vritablement cancreuse des spculations intellectuelles et la densit

    des informations sont dnonces comme de vritables poisons par les

    Gnostiques qui, ce point de vue, rencontrent Krishnamurti.

    Raymond RUYER n'hsite pas dclarer avec svrit et humour

    ce propos (p. 189): Les intoxications crbrales par l'instruction

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    sont pour eux bien plus graves que les intoxications par les sous-pro

    duits de l'industrie. Les encombrements d'informations, plus graves queles encombrements de machines et d'ustensils. Les indigestions de signes,plus graves que les in toxi cations alimen taires.

    Le f lau de l ' imprimerie disent-ils (les Gnostiques) serait encore pires'il n'tait corrig par cette invention artisanale : la corbeille papier .

    *$ *

    Parmi ces informations innombrables garant et intoxiquant l'esprit

    humain se situent des courants de pense la mode, auxquelles les

    foules donnent leur adhsion, soit par snobisme intellectuel, soit par

    esprit d'imitation mais rarement par mditation ou rflexion approfon

    die.Parmi ces courants de pense la mode, o qui furent la mode,

    les Gnostiques de P rinceton dnoncent assez svrement Wlhelm REICH

    et Herbert MARCUSE dans leur vision trs limite et superficielle, trs

    anthropocentrique de l'tre humain.

    Les Gnostiques se prsentent comme cosmocentristes ou plus

    exactement thocentristes et, ce, conformment aux enseignements

    que leur dicte directement l'volution des sciences. Pour eux, trois flaux

    menacent le monde moderne, en Amrique surtout: d'abord, l'anthro

    pologie abusive tendant difier l'homme outre mesure et, indirecte

    ment sous-estimer ou mpriser la Nature ; ensuite, les formes dgrades

    du Bouddhisme Zen de Bazar que Krishnamurti et nous-mmes

    n'avons jamais cess de dnoncer mais peut-tre pas avec assez de sv

    rit. Que ce soient les formes dgnres du Zen de la drogue vcu

    par des certaines de milliers de hippies aux U.S.A. ou ailleurs, que ce

    soient les rites et les postures auxquels le Soto Zen prtend concentrer

    toute la doctrine, nous assistons l aux trahisons videntes des ensei

    gnements des Matres du Bouddhisme Ch'an de la Voie Abrupte. (Shen-

    Houei - 668-760 ou Hui-Hai - 814 - Chine).

    C ritiquant ces formes de Bouddhisme Zen de Bazar , RaymondRUYER crit (p. 198) : Il prtend remplacer les uvres par des gestes

    insignifiants quelconque, mais censs rvlateurs par leur insignifiance

    mme de l'Absolu, au del de sens. Les cures de simplicit gnosti-

    ques n'ont rien de commun avec ces poses .

    Nous ne partagerons cependant pas l'opinion de Raymond RUYER

    lorsqu'il crit (p. 198) : Le Bouddhisme Zen, dans l'art n'a pas grande

    importance . On ne peut sous-estimer la splendeur de la peinture

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    japonaise dont le Zen, mme dform a t l'incontestable source d'in

    spiration.

    Le troisime flau que nous avons constamment dnonc nous-

    mme est constitu par les abus de la psychanalyse et leurs extensions

    ou applications, telles les farces habilement exploites de la fameuse diantique ou scientologie de L.R. HUBBARD et les dynamiques de

    groupe . Le professeur Raymond RUYER crit ce propos : Quand

    on sait quel pouvantable flau, quelle autre peste noire a t la

    vulgarisation de la psychanalyse en Amrique, on ne peut qu'approuver

    les Gnostiques dans leur tentative de psycho-synthse . La psycha

    nalyse, particulirement chez les universitaires et pdagogues, est deve

    nue, avec l'anthropologie intemprante, une entreprise dmagogique de

    dissolution et de liqufaction .

    Les Gnostique dnoncent galement l'anthropomorphisme deschrtiens. Comme Gnostiques, nous ne sommes pas Christiens d

    clare Raymond RUYER (p. 17). Parlant de l'Eglise catholique, il crit

    (p. 17) : Etant chrtienne en titre, elle oblige ncessairement ses

    adeptes des contorsions mentales pour donner J sus une place cen

    trale dans le Cosmos. Car videmment, sans le nom propre de J sus

    C hrist, l'Eglise Chrtienne est innomable et inexistante . C'est J sus

    qui est mort, comme des milliards d'hommes et des milliards de mil

    liards d'tres dans des millions de galaxies . Ce n'est pas Dieu. Nous

    dtestons ces filtrages de moucherons et ces avalages de cha

    meaux .

    Dnonant la position presqu'infantile des teilhardiens face l'im

    mensit ds-anthropomorphise du Cosmos, Raymond RUYER dclare :

    Le J sus, agent cosmique de Teilhard de C hardin parat de l'absur

    dit pure aux Nouveaux Gnostiques. Ils font remarquer que le simien

    qui s'est redress sur ses pattes a jou, dans l'volution de la vie et de

    l'esprit, un rle beaucoup plus important que J sus. Les Gnostiques,

    relativement aux Eglises, ont curieusemnt une attitude cynique de mme

    que relativement aux Etats (p. 17)

    *

    Comment situer ds lors l'attitude des Gnostiques face au problme

    religieux, l'attitude religieuse ?

    Ils se prsenteraient comme vivant une religion naturelle par la

    reliance , par la participation directe l'Endroit de l'Univers

    c.--d. la Conscience Cosmique divine.

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    Mais ainsi que l'exprime Raymond RUYER: La sobrit de la

    Nouvelle Gnose est mme telle qu'on pourrait plutt lui reprocher d'tre

    peu discernable du pur scientisme et d'touffer, autant que lui, toute

    rsonnance religieuse (p. 295). I l semble nanmoins que la Nou

    velle Gnose, en transposant l'Univers de la science, en le mettant l'endroit, le transfigure... C'est le mme, et pourtant c'est un autre. Il n'est

    plus cette absurde machine mouvement perptuel...

    L'univers de la Gnose ne diffre par aucun dtail de l'Univers de la

    science. Mais il y a entre les deux univers la mme diffrence qu'entre un tre vivant et aim et le robot qui l ' imiterait parfaitement mais dont

    nous saurions qu'il ne sent rien .

    La transposition devient transfiguration quand la Nouvelle Gnose

    ajoute qu'une telle apparition apparemment retarde, de l'Esprit dans

    l'Espace et le Temps, est la preuve, non que la matire soit primaireet essentielle, mais au contraire la preuve qu'il y a un au-del de l'Espace et du Temps, un je ou un Soi absolu, pour qui il n'y a ni

    ailleurs ni avant-aprs.

    Pour les Gnostiques, c'est ce niveau et nulle part ailleurs que se

    trouve l'essentiel ; le seul et unique SUJET, ternellement prsent revtu ds lors d'un caractre d'incomparable importance. Par contraste aucaractre de priorit que revt cette Ralit fondamentale, nos go

    interviennent titre second et driv. Leur importance est secondaire,mais ceci ne signifie pas qu'ils n'ont pas de sens et qu'une telle existence

    conduise un nihilisme destructeur et ngatif. Au contraire, Raymond

    RUYER exprime ce qui vient d'tre dit en d'autres termes lorsqu'il crit

    (p. 26): On ne peut dire que notre vie n'a pas de sens. Mais elle n'asrement aucune importance. Il ne faut pas confondre le sens et l'importance. Pouvoir dire autant en emporte le vent sans amertume

    et mme avec un optimisme cosmique et un sentiment ocanique est

    un pas dcisif vers la sagesse .

    Si, vraiment nous avons compris, senti et vcu la place de priorit

    qu'occupe l'E ndroit unique de l'Univers par rapport l'envers, nos

    go pleins de fausses identifications mentales, la vision cosmiqueest hautement optimiste, extatique mme.

    Loin d'tre anantissement ngatif au sein d'un en-soi uniforme,

    amorphe, le dpassement de soi est l'tat crateur par excellence. Tel

    est le signe distinctif de l'humain accompli. Le sentiment ocanique

    voqu par les Gnostiques se trouve depuis les millnaires enseign

    par les anciens Matres de l'Advata indien ou du Bouddhisme Ch'an

    chinois. Ceux-ci dsignaient cette exprience fondamentale par une ex

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    pression trs suggestive par sa simplicit et sa profondeur : dans la

    vision ocanique on retourne chez soi .

    Telle est la nature de la merveilleuse surprise qui attend tous ceux

    qui ont compris que la vraie, la seule pratique consiste vivre compl

    tement non, selon l'envers d'eux-mme et des choses mais selon l'Endroit, non selon les apparences et les mirages d'un rve collectif mais

    selon la Ralit.

    LA SPIRITUALIT ET LA FEMME

    par Martine MECHOULAM

    A l'heure o des conflits innombrables agitent l'humanit Plan

    taire, rvlant dans une tension extrme la gravit de la situation, il

    devient ncessaire d'introduire de toute urgence les valeurs indispensables une vritable harmonie, et par del les mettre concrtement

    en action.

    Angoisss, nous laissons s'teindre les secondes, instants si pr

    cieux de notre vie. Vainement nous cherchons des solutions des pro

    blmes qui dsormais nous dpassent tant nous les avons nourri de l'im

    pact de nos peurs, de nos dsirs, de nos penses. Sans doute leur man

    que-t-il l'essentiel pour les rendre ralisables ; mais nous persistons

    esprer d'elles la rsolution de nos conflits.

    Tout est la mesure de notre mental dont nous sommes pourtantsi fiers, la mesure de notre propre dchirement intrieur.

    Nous nous sommes spars de l'Univers, du Cosmos, et en subis

    sons les consquences logiques. D'ailleurs n'avons-nous pas tout spar ?

    Le Cur de l'Intellect, l'Esprit de la Matire, l'Homme de la Femme, la

    Vie de la M ort ?

    L'aube comme le crpuscule, le printemps comme l'automne, se

    font de moins en moins le lien harmonieux entre le jour et la nuit,

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    l'hiver et l't, car nous sommes sourds leur message. L'Acte d'Amour

    lui-mme n'est plus cet acte d'union, cette extraordinaire possibilit de

    rvlation mutuelle.

    Et pourtant, dans les profondeurs de notre Conscience s'animent

    des mondes infiniment riches et intenses, dont la dcouverte exige unelucidit, une nergie, un amour qui suffisent dconnecter tout mca

    nisme de conflit.

    Or, cette ultime tentative de rapprochement qui nous est offerte,

    celle de l'homme et de la femme, dcouvre ce lien qui les unit l'en

    semble cosmique et panouissant leurs nergies cratrices.

    Notre poque est avant tout celle du paroxysme et de l'clatement

    des mythes, dont celui trs puissant de la Femme. Depuis les millnaires,

    leur foyer a t entretenu par la Peur immense de l'Inconnu, de la Vie,

    de la Mort, du Nant et des grands mystres de l'univers.La situation actuelle est le rsultat de ces nergies du pass, que

    nous allons choisir de regarder en face.

    Que nous rvle donc le contenu des sicles et civilisations ant

    rieurs ? Combien d'images et d'archtypes se bousculent dans les pro

    fondeurs du psychisme, tous aussi divers, aussi varis selon les indivi

    dus, les races et les civilisations, les coutumes et les croyances I

    Ds l'aube des temps terrestres, nous trouvrons profondment an

    cr en l'homme cet archtype de la Femme, cristallisation de ses rves

    comme de ses angoisses, grande dtentrice de ce mystre que reprsentent pour lui la Vie et la Mort. Car si de trs nombreuses traditions ont

    t marques par ce culte, c'est que durant des millnaires la Femme a

    incarn le symbole des plus sourdes interrogations.

    Cet Inconnu si redout qu' la fois il recherche mais qu'une partie

    de son tre refuse de toutes ses forces, il va tenter de le faire entrer dans

    certaines limites mentales, de le pntrer par milles dtours, grossiers

    ou subtils, mais toujours aussi vains.

    Qu'il l'ignore ou qu'il la divinise en crant un absolu inaccessible,

    I demeure dans l'angoisse la plus totale quant la connaissance de lanature profondes des choses.

    Quelles que soient les attitudes adoptes, celles-ci rfltent le mme

    conditionnement intrieur. Les deux grands courants essentiels qui se

    dessinent par rapport la Femme, bien qu'apparemment opposs, se

    rejoignent aussi bien dans leurs motivations que dans leur finalit. Qu'il

    soit mystique, charg de vnration, suppliant la Femme de lui rvler

    la Puissance de ses mystres, de franchir la barrire du Monde des For

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    mes ou de la Matire, ou qu'il la rejette en prenant refuge derrire des

    Connaissances, ils rvlent leur impuissance recevoir dans l'instant

    l'extraordinaire mouvement de la Vie, participer spontanment son

    courant.

    ... De la Vnration la crainte, il n'y a qu'un pas franchir pourque se cre un culte, une religion, un systme, qui par leur structure

    mme vont se charger d'touffer l'aspiration vritable et profonde de

    l'tre la recherche de cette source pure et inaltrable.

    Depuis des sicles, nous nous heurtons cet antagonisme qui fait

    de la Femme une desse ou une esclave, mais jamais la compagne com

    plmentaire de l'homme. Autant d'images, de conditionnements qui for

    ment autant d'obstacles franchir par celle qui veut dcouvrir le

    Monde fminin, secret, profond, mystrieux, se ralisant dans la plni

    tude de l'Amour, comme dans la Connaissance parfaite de soi.La situation prsente rsulte avant tout d'un Pass, aussi lointain

    que proche, dont elle doit absolument prendre conscience si elle veut

    dfinitivement se librer de ses multiples effets.

    Parmi ces entraves majeures hrites des sicles et systmes de

    toutes sortes, nous trouvons celles qui ,cites prcdemment correspon

    dent une image bien plus qu' une ralit. Image cre de toute pice

    par des tres, qui, dsirant cerner un inconnu, ont nourri et entretenu

    de leurs peurs les plus secrtes et les plus insouponnes, ces Energies

    du Pass .

    D'autre part, nous ne devons pas oublier que toutes ces concep

    tions sont fortement influences et empreintes de subjectivit, celle de

    notre psychologie, des penses qui en rsultent et qui elles aussi entre

    tiennent ces mmoires qui nous parasitent constamment dans notre

    approche des tres et des choses, autant que de l'Univers auquel ils

    participent.

    Nous ne pouvons nier en effet, l'importance du premier arrachement

    la mre, cette grande dchirure dans notre inconscient, cette blessure

    demeure bante et ouverte toutes les influences, laquelle va se gref

    fer par la suite le regret lancinant d'un ge d'or, d'un monde paradisiaque et idalis, crateur de chimres...

    Ainsi va se trouver grave l'image archtypale de la Femme, une

    grande part de nos peurs et dsirs inconscients. Ici se situent les vri

    tables piges, tous ceux que les mythes et les hommes ont gnrs, ces

    conceptions errones et contradictoires, toujours dualistes, renforant

    douloureusement et implaablement la sparation homme-femme, ma-

    tire-esprit, etc... toutes ces ides-forces que des systmes diverses se

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    sont empresss d'exploiter, sans les remetre en question, ce qui repr

    senterait un danger certain pour ces structures inhrentes au Pass.

    Une recherche plus exhaustive nous rvlera ce que la Femme elle-

    mme n'a su ni accepter, ni raliser.

    Son rle et sa vocation premire sont notamment de permettre

    l'homme d'accder par son intermdiaire une comprhension cos

    mique des choses, par une complte purification de ses nergies.

    Etant intimement lie la profondeur de la Matire, elle n'a pas

    su ou pu en raliser l'aspect sacr, ce qui, en quelque sorte, a entran

    un retournement d'nergies dont les prmires consquences sont un

    asservissement et un attachement son aspect superficiel. Et cette ten

    tative que nous constatons de plus en plus de nos jours de contrler

    la Matire, de la matriser sans pour autant en avoir compris les m

    canismes responsables.

    Or la dgnrescence des nergies sexuelles trrestres avant tout

    leur dgradation et leur utilisation un niveau psychique et des

    fins personnelles de renforcement du Moi ont dvelopp cet attache

    ment la Matire au lieu d'en rvler la Nature intime. En surcrot,

    sont venus se greffer divers sentiments de culpabilit, se concrtisant

    par une fuite constante qui rejetta sur la Femme toute responsabilit,

    laborant systmes et doctrines qui psent de tout leur poids sur son

    destin.

    C'est pourquoi elle doit prsent conqurir son juste quilibre

    dans la ralisation de cette harmonie entre l'esprit et la Matire, sans

    toutefois tablir une dualit constante et conflictuelle.

    Devenue consciente d'elle-mme, de son pass autant que des forces

    qui l'animent, elle pourra se faire le foyer d'un Amour vritable, non

    pas dirig sur un seul objet, car cel n'est pas l'Amour, mais rayonnant

    sur les tres et les choses avec la mme intensit. Il ne s'agit pas cepen

    dant de lutter contre un pass, d'adopter des attitudes ngatives, ce

    serait se remettre dans son cycle.

    Une prise de conscience est ncessaire, qui se ralise des niveaux

    de plus en plus profonds, de faon inconditionnelle, ne s'arrtant pas

    sur des jugements de valeur quels qu'ils soient. Son intensit dvoile

    tous les mobiles intrieurs, personnels, psychologiques, terrestres autant

    que cosmiques qui constituent sa condition de femme. Dvoiler ces

    influences, c'est les dconnecter dans l'instant, car l'nergie et la pro

    fondeur de cette prise de conscience est la source irradiante de toute

    action sur soi-mme et dans le monde.

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    L'exigence intrieure est le mesure d'une libration effective,

    c'est--dire illimite. Elle doit briser le carcan troit de la psychologie,

    et par consquent raliser le silence intrieur. Traverser les sphres

    froides et ruses de son mental, rsister en toute connaissance de cause

    aux assauts des motions comme aux chocs de surface. Stable et ac-ceuillante comme la Terre, elle doit au contraire embrasser les horizons

    vierges et crateurs qui animent sa nature intime, dont l'accs est faci

    lit par la sensibilit et l'intuition qui la caractrisent. Telle est sa voca

    tion.

    Autant de facults vraiment cratrices et libratrices qui sont de

    prodigieux potentiels d'nergies. Car ces tendues vierges de toute

    emprise sont seules accessibles aux lans les plus hauts, dgags de

    toute finalit personnelle.

    Dans cette gratuit de l'exigence se trouve le foyer de toute libration intrieure, extrmement puissante, car elle est Action . Celle qui

    doit permettre la Femme de se trouver elle-mme, vivant son propre

    mystre, et surtout de se raliser avec et par l'Homme.

    ( suivre)

    Penses de J. Krishnamurti

    Un cur sans amour est semblable une rivire qui n'a plus

    d'eau pour abreuver ses rives .

    La fleur donne son parfum celui qui la vnre comme celui

    qui l'crase. Tel est le climat du suprme Amour .

    Aimer la multitude travers une seule personne est source de

    souffrances. Mais adorer l'UN dans la multitude est flicit .

    (J . K rishnamurti, 1929-30)

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    LES TROIS REVOLUTIONS

    de Ch. BIS

    Palais des Beaux Arts 22/23/24/25 mai 1975

    Par la troupe Aris dans une mise en scne de l'auteur

    Dans un monde o la violence, la tyrannie, la conscription, laguerre... est sur tous les tendards et o la confusion est immense et

    les conflits atroces, l'homme essaie en vain de trouver un refuge, un

    coin pour se reposer.

    En fait tous ces problmes auxquels doivent encore s'en ajouter

    tant d'autres dont la POLLUTION ont pour dpart nous dit Robert

    Linssen : L'ignorance, l'gosme humain, l'esprit de profit, l'avidit, l'hy-

    per-intellectualit et surtout l'absence d'amour rel. Cette absence de

    discernement conduit l'homme des erreurs de comportement dont

    les crimes contre la nature sont des exemples de plus en plus frappants.

    Si nous observons tout cela et comprenons que notre vie quoti

    dienne : ce que nous pensons, prouvons est le monde extrieur,

    et que nous sommes cet tre humain qui a cre cet univers chaotique,

    nous devons invitablement voir qu'il faut une rvolution radicale de

    nos propres activits de tous les jours. Un tel changement ne peut s'op

    rer que par la connaissance de nous-mmes, de nos actions qui sont

    agressives, brutales, pleine de haine... De ce fait, le vritable problme

    qui se pose est de succiter une totale transformation de l'esprit (K rish-

    namurti).

    L'art et le thtre ne cessent d'illustrer les conflits humains aiguiss

    par les raffinements de l'expression. K rishnamurti nous affirme que

    tout cela est dgnrescence. C'est par une sorte d'infantilisme que nous

    restons attachs aux petites histoires, aux Petits Chaperons Rouges

    amliors. Quant aux problmes psychologiques l'anecdote indivi

    duelle de nos difficults et de nos nvroses ils ne mritent pas les

    honneurs du thtre, pas plus que le drame des rhumatismes ou celui

    de nos problmes digestifs. (J ean C ouvrin)

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    Les 3 Rvolutions est une pice tableaux o le rel de l'histoire

    a t chang en signes et en jeu de conventions ne visant pas repro

    duire le rel, mais mettre en vidence les significations. L'humour et

    la comdie intervenant pour briser les chanes conflictuelles et patholo

    giques.

    Clment Harisson, speacker Radio-Los-Angeles, passe son temps

    libre la protection de l'environnement. Aprs une mission o il res

    sent certaines difficults psychologiques, suite une alerte la pollu

    tion, une question lui vient l'esprit: Qui va changer le monde

    Tour tour il reconstruira la Rvolution Franaise et projettera J sus-

    Christ en l'an 3000 dans une ville machine rgie par l'automation pour

    finalement...

    NOUVELLES DU BOUDDHISME

    L'association La Tradit ion Bouddhiste qu'a fonde notre ami Paul

    Arnold, prsident de la Communaut Bouddhique de France, vient d'ouvrir en France le premier vritable monastre bouddhique, le Monastre

    de Fort-les-Bancs, 600 m. d'altitude, proche d'Aix-les-Bains. Ds le

    mois d'aot deux grandes branches du bouddhisme y ont t installes :

    la branche lamaque avec deux grands instructeurs tibtains, le geysh

    Rabten et le tulkou (rincarn) Gonsar, envoys en Europe pendant l't

    et l'automne par le Dala Lama qui a par ailleurs choisi trois grands

    lamas pour assurer l'ins truction de la mditation Fort-les-Bancs; la

    branche zen r inza l'cole la plus ancienne et la plus pure du zenselon l'authentique tradition tch'an , avec Matre J oji, moine des

    temples de S hofukuji (Kob) et Reionin de Myoshinji (K yoto) envoys par le clbre roshi Mumon Yamada. Les mditants sont accueillis

    au Monastre pendant tout l'anne et affect dfinitivement Fort-les-

    Bancs pour des retraites d'au moins une semaine. S 'inscrire au Secrta

    riat de La Tradition Bouddhiste, 40 rue du Ranelagh, 75.016 Paris. Pour

    la Belgique on peut s'adresser pour information et inscription Madame

    Simonin, 69 Avenue Lepoutre, Bruxelles. On trouvera galement des

    informations la L ibrairie de l'Enseignement, 104 rue de l'Enseignement,

    Bruxelles.

    17

  • 7/28/2019 ETRE LIBRE N 261 ( Oct. Nov. Dec. 1974)

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    NOUVELLES DIVERSES

    Confrences hiver 1975 :

    Le mardi 14 janvier, le professeur F. Lionel, crivain de Paris,parlera de la sagesse pythagoricienne et du mystre des nombres

    20h.l5 chez la Comtesse Aurlie de Limbourg : 10 av. A.M. Coningham,

    1050 Bruxelles.

    Le samedi 18 janvier de 15 17 h. Mr. Linssen parlera des aspects

    physiques, psychologiques et spirituels du Yoga au Congrs de la Fd

    ration franaise des praticiens du Yoga. Renseignements Mr. Roger

    Clerc ; 138, rue de Rivoli, P aris 1er.

    Le samedi 25 janvier, Mr. Linssen donnera une confrence publique

    Lille 20 h., au Novotel L ille Lesquin sur les rapports entre le Yoga

    et la science moderne.

    Les 1er et 2e fvrier, Mr. Linssen parlera Nice-Magnan, Maison de

    la Culture et des J eunes, sur les aspects physiques et psychologiques

    du Yoga.

    Le mercredi 5 fvrier 20h.30, Mr. Linssen parlera Genve

    sous les Auspices de l'A rtimont : salle de l'Athne. Sujet : Parapsycho

    logie et science moderne .Le jeudi 6 fvrier 20h.30. Confrence identique de Mr. Linssen

    Lausanne, sous les Auspices de l'A rtimont de Lausanne. Local fixer:

    Renseignements Mr. R. Monnier, 8 Riant-Mont-Lausanne.

    Les 8 et 9 fvrier, M r. Linssen prsidera le week-end de Yoga au

    Centre Culturel d'Yverdon : 61 av. Kiener Yverdon. Renseignements

    Mr. Mme Trosset : tl. : 024-2130.48.

    Le mardi 11 fvrier, Mr. Linssen parlera au Cercle Les Univers

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    de la Connaissance : 26, rue Bergre, P aris 9 20h.30 sur Para

    psychologie et science moderne .

    Du 8 au 11 mai 1975, M r. Linssen parlera au sminaire de Yoga

    des Orres (prs d'Embrun) Hautes Alpes.

    Du 25 au 29 mai inclus, le Yoguin Babacar Khne se rendra

    Bruxelles, invit par Mr. Linssen afin de donner quelques cours de Yoga

    Irano-Egyptien et de Kung-Fu paralllement au tournage du premier film

    en couleurs sur ce sujet avec la collaboration du cinaste franais Yves

    Zlotnika. Nous esprons pouvoir projeter ce film au cours de l't ou

    de l'automne 1975.

    Sminaire international dtudes spirituelleset de yoga 1975

    Ce sminaire se tiendra en deux sessions. La premire du 30 juin

    au 5 juillet inclus, la seconde du 7 au 12 juillet inclus.

    > Local : Htel Montesano Gstaad. Conditions infiniment plus avan

    tageuses que prcdemment. Pension complte vgtarienne sur la base

    d'environ 29 frs. suisses. Site magnifique, calme, trs belle vue.

    | Droits d'inscription et cours yoga non compris.

    P remire session : en plus des cours de R. Linssen tous les matins

    de 10h.45 12 h. les cours de Yoga de 9 h. 1Oh. 15 seront donns par

    je professeur Claude Sanson de Tarbes. Soirs : expos des crivains,

    potes ou savants trangers, dont Pascal, Ruga, G. Mchoulam, Dr. J .

    Kalmar.i| Seconde session : mme programme mais avec la participation du

    Yogui Babacar Khne, les matins la mme heure.i: Il est possible d'assister aux deux sessions.{: Pour tous renseignements prire d'crire :

    Mademoiselle Aurlie de Limbourg : 10, av. A.M. Coningham, 1050

    feruxelles - Tl. 648.45.23.

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    INSTITUT PYRNEN DE YOGAsous la direction du professeur Claude SANSON

    Moulin de Montardon

    MONTA RDON

    64160 - MORLAAS prs de PAU

    Section de Tarbes1, Cours Gambetta - 65000 Tarbes

    Tlphone: (62) 93.41.80

    A S T R O L O G I E

    Etudier l'astrologie :

    C'est se connatre, dcouvrir les causes de ses problmes,

    les rsoudre en s'quilibrant, trouver l'harmonie en soi.

    (Anna Albert)

    Cours et consultations :

    Madame Anna Albert

    58, av. du Kouter

    1160 - BRUXELLES (Auderghem)

    Tl. : 672.87.73

    20

  • 7/28/2019 ETRE LIBRE N 261 ( Oct. Nov. Dec. 1974)

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    Fonds de soutien de la revue

    En raison de son caractre spcialis, la revue E tre L ibre ne

    peut vivre du seul fait de ses abonnements.

    Nous adressons un pressant appel tous nos amis et sympathisants

    afin qu'ils nous aident dans la mesure de leurs moyens, surtout en raisondes tarifs de plus en plus exagrs des taxes postales.

    Nous adressons nos remerciements et nos penses de gratitude aux

    nombreux amis qui nous ont marqu leur sympathie par des contribu

    tions substantielles assurant la continuit de nos efforts et publications.

    Ont vers :

    Mr. W. (Bruxelles) 700 f.b.

    Mme H. (Nice) 200 N.F.

    Mr. Roque (Ager) 40 N.F .

    Mr. Bergeron (P aris) 10 N.F.

    Mr. Br. (M adrid) 200 f.b.

    Mme F.C. (Lyon) 10 N.F.

    Mr. Dedun (P aris) 28 N.F.

    Mme E. (Cannes) 20 N.F.

    Mme F. (Nice) 20 N.F.

    Mme F. (Cannes) 100 N.F:

    Mme Hervo (Nice) 200 N.F.

    Mme Kr. (Lausanne) 100 N.F.

    Mme D. (Lausanne) 200 N.F.

    Mr. P iteux 30 N.F.

    Mr. R. (S t Etienne) 80 N.F.

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    LES FAUX MAITRES

    par R. LINSSEN

    Diffrents vnements dont certains sont dramatiques nous

    obligent une fois de plus dnoncer les agissements des pseudo

    matres et faux gurus .

    Ceux-ci peuvent se diviser en deux catgories.D'abord, eux qui sont nettement faux. Tel, ce soi-disant yogui indien

    qui, d'une faon nave, s 'intitulait lui-mme : le plus Grand Matre

    des Himalayas , le plus G rand (avec un G. majuscule) Yogui des

    Indes, le plus Grand Initi du monde, etc., etc. ( I ).

    Au paragraphe suivant il affirmait (sans rire)... que ceux et celles

    qui suivraient ses cours pendant 6 mois deviendraient eux-mmes les

    plus Grands Matres, etc., etc.

    Mais au dernier paragraphe, se trouvait nonc le tarif des cours.

    Celui ci tant la mesure des prtentions de ce vritable escroc. Faitincroyable : il a trouv de nombreux lves.

    Ensuite, d'autres escrocs dont les victimes sont venues nous deman

    der conseils. Ce sont les parents angoisss dont les jeunes gens et jeunes

    filles de 19 23 ans se sont laisss vritablement hypnotiser par un

    faux Guru , d'origine allemande, prtendant leur apporter la con

    naissance et tous les secrts du Yoga aux conditions suivantes : d'abord,

    voler les conomies de leurs parents, ensuite leur quitter dfinitivement

    pour le suivre dans un mystrieux ashram, et bien sr leur confier leur

    argent. Une jeune maman vivant seule est venue toute plore nousconfier le vol dont elle a t victime de la part de son jeune fils unique

    qui lui a drob une somme considrable en laissant pour unique sou

    venir un billet portant ces mots : par ordre de mon guru je quitte

    tout pour obtenir l'illumination . La ralit dpasse la fiction !

    On reste confondu devant une telle absence de sens critique.

    Est-il une fois de plus ncessaire de rappeler les critres des Matres

    authentiques.

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    SCIENCES PHYSIQUES, PARAPSYCHOLOGIEET SPIRITUALIT

    par Robert LINSSEN

    (suite)

    Nous signalerons enfin que le professeur J . Sarfatt, l'un des princi

    paux signataires du programme ci-dessus relate dans des documents en

    notre possession des expriences tachyoniques c.--d. supra-lumineu

    ses confirmant galement les donnes que nous avons expos som

    mairement dans Science et S piritualit .

    Le professeur Sarfatt considre, ainsi que nous l'avons fait dans

    notre ouvrage, les possibilits de l'anti-temps et de l'anti-matire. La

    physique, tout rcemment, a dmontre la possibilit de dtecter des

    signaux provenant de l'avenir. Le terme signal dit-il n'est pas ad

    quat. Il faudrait utiliser plutt l'expression d'action instantane

    distance . Dans la description du mouvement d'une particule charge

    d'lectricit, situe dans un champ lectromagntique, l'on peut constater que cette particule rpond aux donnes du champ lectromagnti

    que environ 10"23 secondes avant que le champ soit mis en circuit. Cet

    effet a-causal a t agrandi lorsque l'on utilise des super-conduteurs

    comprenant le mouvement cohrent d'un grand nombre de pairs d'lec

    trons.

    Dans les mtaux ordinaires les lectrons se meuvent de faon in

    cohrente De ce fait, l'effet a-causal n'est pas dtectable. Par contre,

    les super-conducteurs sont des systmes quantiques dans lesquels toutes

    les petites charges agissent comme une seule grande charge.L'effet a-causal antrieur de la charge s'accrot alors comme le

    carr de la charge.

    Le professeur Sarfatt suggre que les systmes vivants sont en

    fait des super-conducteurs organiques. Si cette hypothse est vrifie

    il sera possible d'clairer les raisons pour lesquelles le cerveau humain

    est capable de pr-connaissance ou prmonition.

    La pr-connaissance, en physique, dpend de l'utilisation de

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    tachyons (particules qui se dplacent plus vite que la vitesse de la

    lumire.

    L'ide de tachyon est largement utilise aujourd'hui dans la

    physique thorique. Son caractre a-causal entrane une quasi-impossi

    bilit d'observation dans le cadre des modles conventionnels. Ceux-ci

    ne servent d'ailleurs pas grand chose pour expliquer ou prdire des

    expriences de physique. Nombreux sont encore aujourd'hui, les physi

    ciens se mfiant de l'a-causalit et de la pr-connaissance.

    Le professeur Sarfatt dclare cependant :

    Il y a des preuves exprimentales rcentes en faveur de l'existence

    des tachyons .Deux physiciens de l'Universit d'Adelade, les professeurs P.

    Crough et R. Clay ont dtect des tachyons dans les rayons cosmiques.

    Ceci veut dire qu'ils ont observ l'effet du flux des rayons cosmiques avant que ce flux ne soit engendr par la particule venant de l'espace,

    frappant l'atmosphre terrestre.

    Le physicien S. Coleman de l'Universit d'Harvard a dcrit gale

    ment ce genre d'effet. Il le dsigne par l'expression particule anti

    stable . La dcomposition d'une telle particule est l'inverse d'une d

    composition de particule stable. Autrement dit, les produits de la dcomposition sont dtects avant la production de la cause initiale.

    Le probabilit de dtecter de tels processus diminue exponentielle-

    ment, au fur et mesure que l'on recule dans le temps.

    Le professeur F. Wolf de l'Universit d'E tat de San Diego en Cali

    fornie (et signataire de l'Institut des Etudes fondamentales) a observ

    sous cet angle, le processus des expriences d'Uri Geller.

    Il a constat que les chances d'Uri Geller pour identifier le contenu

    d'une lettre close, diminuent avec l'intervalle de temps, dans le futur.

    Autrement dit, le modle prsent par Uri Geller est prcisment ce

    quoi on s'attendrait s'il devait repasser toutes les informations sur

    les produits de la dcomposition d'une des particules instables voques

    dans l'exemple du prof. Coleman sur l'anti-temps.

    Rappelons enfin que dans les diagrammes du P rix Nobel Feynmann,

    les corpuscules d'anti-matire remontent le cours du temps.

    Ainsi, nous voyons de jour en jour se rapprocher les sciences phy

    siques, parapsychologiques et le domaine spirituel.

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    QUELQUES NOMS PARMI NOS COLLABORATEURS

    ECRIVAINS ET CONFERENCIERS

    Grard TIRY.

    L.-F. BECKETT.Denise GREINDL.

    WEI WU WEI.

    Christmas HUMPHREYS.

    Marcel LECOMTE (f).

    Gilberte AIGRISSE.

    J ean KLEIN.

    D. T. SUZUKI (f).

    A.W. WATTS (f).

    Professeur Sohaku OGATA (Universit de Washington).

    Carlo SUARES (P aris).

    Andr NIEL (P aris).

    Docteur Roger GODEL (Egypte) (f ) .

    Docteur J acques KALMAR (Grenoble).

    Docteur BERTHOLET, Laurat Universit de Lausanne ( f ).

    J . de MARQUETTE, Docteur en Sciences, Philosophie et Lettres ( f ).

    A. DAVID-NEEL, crivain, exploratrice du Thibet ( f ).

    Professeur MASSON-OURSEL, professeur en Sorbonne, crivain orienta

    liste (f).

    Ren FOUERE.

    J ean HERBERT, crivain indianste.

    Professeur H. MANGIN, crivain chiroscopie mdicale ( f ) .

    J ean MALLINGER, avocat, crivain pythagoricien.

    H. K. IRANSCHAHR, crivain persan ( f ).

    SWAMI SIDDHESWARANANDA, charg de cours aux Universits fran

    aises (f).

    Professeur G. J . CREPPY, du Togo, Ecole Hautes Etudes Religieuses, Sor

    bonne.

    Professeur Robert TOURNAI RE.

    Roger VANMALDER.Stphane LUPASCO.

    Grard MECHOULAM.

    A. HERRMANN, Ingnieur, Centre Recherches Nuclaires Belges.

    LIBRAIRIES OU SE TROUVE LA REVUE ETRE LIBRE :

    Librairie Vega, 175, boulevard Saint-Germain, Paris.

    Librairie Nizet, 21, rue de Seine, Paris (6e).

    Impr imer ie Groen inghe S.C., Budastraat 56, Kort r i jk