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ETUDE HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET D’EXTINCTION INCENDIE Unité de fabrication de granulés de bois Lempdes-sur-Allagnon (43) Février 2019 N°Etude : ET-089-082018-EP BIOSYL AUVERGNE 9 route de Clermont 43100 COHADE AHIDA Conseil – 16bis rue de l’Abbaye – 40200 Mimizan Tél : 05 58 82 31 16 - Email : [email protected] - www.ahida-conseil.fr SIRET 529 433 609 00029 - code APE : 7490 B - TVA int. FR445 294 336 09

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ETUDE HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET D’EXTINCTION INCENDIE

Unité de fabrication de granulés de bois Lempdes-sur-Allagnon (43)

Février 2019

N°Etude : ET-089-082018-EP

BIOSYL AUVERGNE

9 route de Clermont

43100 COHADE

AHIDA Conseil – 16bis rue de l’Abbaye – 40200 Mimizan Tél : 05 58 82 31 16 - Email : [email protected] - www.ahida-conseil.fr SIRET 529 433 609 00029 - code APE : 7490 B - TVA int. FR445 294 336 09

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SOMMAIRE

I. DEFINITION DES PROBLEMATIQUES PRINCIPALES 4

II. ELEMENTS DE DIMENSIONNEMENT 4

III. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT 5

IV. DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES 7

4.1. Calcul des surfaces actives ............................................................................................................ 7

4.2. Calcul du débit de pointe généré par l’imperméabilisation ......................................................... 7

4.3. Traitement quantitatif des eaux pluviales .................................................................................... 7

4.3.1. Détermination du débit de fuite .............................................................................................. 7

4.3.2. Détermination de la capacité spécifique de stockage ............................................................. 8

4.3.3. Détermination du volume de stockage nécessaire .................................................................. 8

4.4. Traitement qualitatif des eaux pluviales ....................................................................................... 9

4.4.1. Principe et préconisations ....................................................................................................... 9

4.4.2. Détermination de la vitesse de sédimentation des particules ................................................ 9

4.4.3. Détermination des taux d’abattement .................................................................................. 10

4.4.4. Détermination des concentrations en sortie du décanteur .................................................. 10

4.4.5. Capacité de décantation du bassin de rétention ................................................................... 13

4.4.6. Efficacité du traitement qualitatif après un orage ................................................................. 13

4.4.7. Synthèse du traitement qualitatif .......................................................................................... 14

4.5. Synthèse du dimensionnement .................................................................................................. 15

4.6. Principe de gestion des eaux ....................................................................................................... 15

V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 17

ANNEXES 18

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Gestion des eaux pluviales et d'extinction incendie du site projeté de BIOSYL Auvergne ............. 6 Figure 2 : Schéma de principe de la gestion des eaux pluviales et d'extinction incendie du site projeté de

BIOSYL Auvergne .................................................................................................................................. 16

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Surfaces actives ............................................................................................................................ 7 Tableau 2 : Taux d'abattement des matières en suspension contenues dans les eaux pluviales en fonction

de la vitesse de chute des particules (source : DDTM34, fév. 2014 et Chambéry Métropole, 2013) .. 10 Tableau 3 : Coefficients pondérateurs de la DCO, de la DBO5 et des Hydrocarbures Totaux (Ht) en fonction

du rendement sur les MES (source : DDTM34, fév. 2014) ................................................................... 10 Tableau 4 : Masses annuelles rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux (source : DDAF, DDE, DIREN, CETE,

oct. 2007) ............................................................................................................................................. 11 Tableau 5 : Masses rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux après un épisode pluvieux rare (source :

DDAF, DDE, DIREN, CETE, oct. 2007) .................................................................................................... 13 Tableau 6 : Concentrations obtenues après traitement qualitatif à la suite d'un épisode pluvieux rare (2 à

5 ans) .................................................................................................................................................... 14 Tableau 7 : Synthèse du traitement qualitatif par les ouvrages de gestion des eaux pluviales ................... 14 Tableau 8 : Synthèse des caractéristiques des ouvrages de gestion des eaux pluviales en fonction du mode

de gestion ............................................................................................................................................. 15

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I. DEFINITION DES PROBLEMATIQUES PRINCIPALES

La gestion des eaux pluviales d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement doit être compatible avec les enjeux environnementaux du site et de son environnement et intégrer la notion de risque propre aux activités de l’établissement.

L’imperméabilisation d’un site engendre une modification du régime d’écoulement des eaux pluviales qui se traduit par une concentration plus rapide des eaux, une augmentation des débits de ruissellement et un accroissement des volumes ruisselés, là où la nature des terrains initiaux favorisait l’infiltration de l’eau dans le sol.

La réponse technique consiste en la mise en œuvre de dispositifs de collecte, de rétention et de rejet contrôlé. Il s’agit du traitement quantitatif.

Le lessivage de l’atmosphère et des surfaces étanches et l’entrainement de résidus accumulés par temps sec, en lien avec la nature des stockages et des activités projetés, entraîne une dégradation de la qualité des eaux de ruissellement, notamment par le biais de l’augmentation des concentrations en matières organiques, éléments nutritionnels, micropolluants (hydrocarbures), métaux lourds, …

Un traitement continu des eaux pluviales doit permettre d’abattre la charge polluante chronique des eaux pluviales. Il s’agit du traitement qualitatif chronique.

Le régime réglementaire des ICPE contraint l’exploitant à dégager un dispositif de rétention suffisant pour confiner tout liquide susceptible de polluer l’environnement, issu de l’extinction d’un incendie ou du déversement accidentel de polluant.

Un volume de confinement minimum doit toujours être disponible. Il s’agit du traitement qualitatif accidentel.

II. ELEMENTS DE DIMENSIONNEMENT

La société BIOSYL Auvergne projette la création d’une unité de fabrication de granulés de bois, au niveau de la ZAC Sud-Auvergne, sur la commune de Lempdes-sur-Alagnon (43). Ce projet fait l’objet d’une demande d’Autorisation Environnementale Unique au titre des ICPE.

Les contraintes de dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales et d’extinction incendie sont les suivantes :

- Traitement quantitatif : Mise en place d’un bassin de rétention étanche qui doit permettre d’assurer un rejet au réseau pluvial collectif de la ZAC Sud-Auvergne à un débit contrôlé de 3 L/s/ha sur la base d’une pluie de retour de 10 ans, conformément à l’article 43 de l’arrêté ministériel du 02/02/1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation ;

- Traitement qualitatif chronique : Mise en place d’un bassin étanche qui permet d’abattre la charge en polluant des eaux par décantation sur la base d’une pluie de retour de 2 ans ;

- Traitement qualitatif accidentel : Mise en place d’un dispositif de confinement d’un volume de rétention minimum de 1250 m3, calculé selon le document technique D9A (AHIDA Conseil, janvier 2019) ;

- la prise en compte de la perméabilité (K) du sol comprise entre 1,64.10-8 et 2,45.10-8 m/s (ENVOLIS, mai 2018), menant à des performances d’infiltration faibles (Musy & Souttier, 1991).

Remarque : Un suivi de la qualité des eaux pluviales en sortie de bassin de rétention sera assuré annuellement.

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III. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT

D’après les investigations de terrain et les relevés topographiques, les eaux de ruissellement interceptées par l’emprise du projet sont naturellement dirigées vers le Nord-Ouest.

La ZAC Sud-Auvergne (en cours d’aménagement lors de la rédaction de cette étude), ainsi que la déviation de la RN 102, localisée en limite Ouest du site projeté (en cours de réalisation lors de la rédaction de cette étude) possèderont leur propre gestion des eaux pluviales. Par conséquent, les eaux pluviales interceptées par l’emprise du projet se limiteront à l’emprise même du projet.

Un ensemble de fossés récupérateurs seront mis en place au sein de la ZAC Sud-Auvergne et dirigeront les eaux pluviales issues des parcelles privées vers des ouvrages de traitement qui assureront la régulation et le traitement des eaux pluviales de la ZAC.

La surface totale du site projeté (correspondant à la surface du bassin versant) est de 9,55 ha. Le site projeté peut être décomposé comme suit (cf. Figure 1) :

- Surface imperméabilisée = 6,5 ha dont :

• Surface en enrobé (voiries, parking, plateforme de stockage annexe, …) = 5,2 ha,

• Surface toitures = 1,3 ha ;

- Surface non-enrobée = 3,05 ha dont :

• Surface stabilisée (parc de stockage de bois rond) = 1,65 ha,

• Surface enherbée (espaces verts) = 1,4 ha.

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Figure 1 : Gestion des eaux pluviales et d'extinction incendie du site projeté de BIOSYL Auvergne

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IV. DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES

4.1. Calcul des surfaces actives

La répartition des surfaces actives à prendre en considération dans les calculs de dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales sont présentés dans le Tableau 1. Les surfaces actives dépendent des coefficients de ruissellement associés à la nature du revêtement.

Tableau 1 : Surfaces actives

Nature de revêtement du sol Surface* Coefficient de

ruissellement (C) Surface active

Voiries, parking, dallage 52 000 m² 1 52 000 m² Toitures 13 000 m² 1 13 000 m²

Sol stabilisé 16 500 m² 0,7 11 550 m² Espaces verts 14 000 m² 0,25 3 500 m²

Total 95 500 m² 0,84 80 050 m²

Ainsi, la surface active du bassin versant est de 80 050 m², soit 8 ha.

4.2. Calcul du débit de pointe généré par l’imperméabilisation

L’estimation du débit de pointe généré par l’imperméabilisation partielle du site projeté est effectuée par la méthode superficielle sur la base d’une pluie de retour de 10 ans, d’après la formule suivante, déterminée en fonction des coefficients de Montana de la station météorologique de Clermont-Ferrand, fournis par Météo-France (cf. Annexe 1) :

{Formule de Caquot} 𝑸𝑸𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝟑𝟑,𝟏𝟏𝟎𝟎 × 𝒊𝒊𝟏𝟏,𝟑𝟑𝟎𝟎 × 𝑪𝑪𝟏𝟏,𝟐𝟐𝟐𝟐 × 𝑨𝑨𝟏𝟏,𝟐𝟐𝟑𝟑

Avec : Q10 = débit décennal (en m3/s) i = pente (en m/m) ; i = 0,02 C = coefficient de ruissellement moyen ; C = 0,84 A = surface du bassin versant (en ha) ; A = 8 ha

Résultat :

Q10 = 3,08 x 0,020,38 x 0,841,27 x 80,73 = 2,55 m3/s

Ainsi, l’imperméabilisation partielle du site projeté entraîne un ruissellement des eaux de pluie à un débit de pointe d’environ 2,55 m3/s.

4.3. Traitement quantitatif des eaux pluviales

Les calculs de dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales sont estimés selon la méthode des volumes de l’instruction technique de 1977 (IT77). La pluie retenue est la pluie représentative de la région pluviométrique II.

4.3.1. Détermination du débit de fuite

Le débit de fuite (Qf) des parcelles privées est fixé à 3 L/s/ha par le règlement de la ZAC Sud-Auvergne.

La surface du site projeté étant de 9,55 ha, le débit de fuite autorisé est de 28,65 L/s.

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4.3.2. Détermination de la capacité spécifique de stockage

Le calcul de la capacité spécifique de stockage (Q) est effectué d’après la formule suivante :

𝑸𝑸 =𝑸𝑸𝒇𝒇 × 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟏𝟏

𝑺𝑺𝒂𝒂

Avec : Q = capacité spécifique de stockage (en mm/h) Qf = débit de fuite (en m3/s) ; Qf = 0,02865 m3/s

Sa = surface active (en ha) ; Sa = 8 ha

Résultat :

Q = 0,02865 ×3608

= 1,29 mm/h

Selon l’abaque Ab7 de l’IT77 « évaluation de la capacité spécifique de stockage des bassins de retenue », et par détermination graphique, la hauteur spécifique de stockage (ha) est d’environ 38,5 mm sur la base d’une pluie décennale.

4.3.3. Détermination du volume de stockage nécessaire

Le calcul du volume de stockage des eaux pluviales est effectué d’après la formule suivante :

𝑽𝑽 = 𝟏𝟏𝟏𝟏× 𝒉𝒉𝒂𝒂× 𝑺𝑺𝒂𝒂

Avec : V = volume de rétention (en m3) ha = hauteur spécifique de stockage (en mm) ; ha = 38,5 mm

Sa = surface active (en ha) ; Sa = 8 ha

Résultat :

V = 10 x 38 ,5 x 8 = 3 080 m3

Ainsi, le volume de stockage nécessaire à la rétention d’une pluie décennale est de 3 080 m3.

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4.4. Traitement qualitatif des eaux pluviales

Les eaux pluviales qui ruissellent sur le site se chargeront en polluants divers par lessivage des surfaces et de l’atmosphère et entrainement de résidus accumulés par temps sec. Au vu des activités et des stockages projetés sur le site, les eaux pluviales sont principalement susceptibles de se charger en polluants organiques, mesurables via les valeurs de MES, DCO et DBO5. Aussi, de faibles quantités d’hydrocarbures sont également susceptibles de contaminer les eaux de ruissellement en raison du trafic de véhicule sur le site projeté.

Le dimensionnement de l’ouvrage de décantation suivant s’appuie sur la méthode de la vitesse de sédimentation, utilisée pour l’évaluation de l’efficacité de décantation selon la fiche N°6 du Tome 2 du « Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement » (DDTM34, fév. 2014), sur la base d’une pluie de retour de 2 ans.

La mise en place d’un séparateur d’hydrocarbures (ou « débourbeur-déshuileur ») n’est pas préconisée sachant leur efficacité à dépolluer n’est réelle qu’à condition que les hydrocarbures soient libres et en abondance. Ces ouvrages sont adaptés pour intercepter les pollutions massives des stations-service, des aires de lavage, des aéroports, … (Bald et Viau, 1994). De plus, une grande fraction de polluants organiques contenues dans les eaux engendre une altération de l’efficacité de ce type de dispositif. Il en va de même quant à un éventuel manque d’entretien (curage au moins annuel et vérifications périodiques préconisées), engendrant un risque de relargage des pollutions accumulées.

4.4.1. Principe et préconisations

Le bassin de décantation projeté permettra d’abattre la charge en polluants, notamment via la sédimentation des Matières En Suspension (MES) et l’épuration de l’eau pluviale par aération (phénomènes d’oxydoréduction).

Les paramètres principaux faisant varier la capacité de ce bassin étanche à dépolluer sont le débit (relatif à la vitesse horizontale des particules, appelée « vitesse de Hazen ») et la surface de décantation du bassin, l’objectif étant de favoriser la chute des particules.

Dans un souci de simplicité technique, un décanteur longitudinal à niveau variable est préconisé. En effet, ce type d’ouvrage demande peu de maintenance et une main d'œuvre peu qualifiée. Le décanteur sera allongé autant que possible, avec une longueur au moins 6 fois supérieure à la largeur, avec une profondeur comprise entre 1,5 et 2 m afin d’assurer un écoulement laminaire stable en filets parallèles. Un volume mort devra être maintenu en fond d’ouvrage (environ 0,3 m de hauteur), de manière à piéger les fines. L’activité et le stockage de bois étant particulièrement émettrice de flottants, une cloison siphoïde en sortie du premier bassin est préconisée. Un clapet anti-retour empêchera les eaux du bassin de rétention de refluer vers le bassin de décantation. Un dispositif de surverse du bassin de décantation devra être mis en place afin d’amener les eaux vers le bassin de rétention en cas de débordement du premier bassin.

4.4.2. Détermination de la vitesse de sédimentation des particules

Selon la fiche N°6 du Tome 2 du « Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement », la formule de calcul de la vitesse de sédimentation des particules dans un décanteur à niveau variable est la suivante :

𝑽𝑽𝑺𝑺 =𝟏𝟏,𝟎𝟎 × 𝑸𝑸𝒑𝒑 − 𝑸𝑸𝒇𝒇

𝑺𝑺 × 𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍(𝟏𝟏,𝟎𝟎 ×𝑸𝑸𝒑𝒑𝑸𝑸𝒇𝒇

)× 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟏𝟏𝟏𝟏

Avec : Vs = vitesse de sédimentation (en m/h) Qp = débit de pointe (déterminé par la méthode superficielle sur la base d’une pluie de retour de 2 ans, en m3/s) ; Qp = 1,5 m3/s

S = surface du décanteur à niveau variable (en m2) ; S = 1000 m²

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Qf = débit de fuite (déterminé par la méthode des volumes, sur la base d’une pluie de retour de 2 ans, en m3/s) ; Qf = 0,082 m3/s

Résultat :

Vs = 0,8×1,5−0,0821000×𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙(0,8× 1,5

0,082)× 3600 = 3,45 m/h

Ainsi, la vitesse de sédimentation des particules les plus fines pouvant être décantées par le dispositif est de 3,45 m/h.

4.4.3. Détermination des taux d’abattement

Le Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement (DDTM34, fév. 2014) présente un tableau d’abattement des matières en suspension contenue dans les eaux pluviales selon la vitesse de sédimentation des particules retenues. Le document « Techniques classiques de dépollution des eaux pluviales – Les décanteurs » (Chambéry Métropole, 2013) complète ces informations (cf. Tableau 2).

Tableau 2 : Taux d'abattement des matières en suspension contenues dans les eaux pluviales en fonction de la vitesse de chute des particules (source : DDTM34, fév. 2014 et Chambéry Métropole, 2013)

Vitesse de chute (en m/h) Rendement en % pour MES 0,01 100 0,04 98 0,1 95 0,5 88 1 80 5 60

10 40 50 15

100 10

Selon le tableau précédent, et par détermination graphique, le taux d’abattement des MES du bassin de décantation ainsi dimensionné sera d’environ 67 %, sur la base d’une pluie biennale.

Le Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement (DDTM34, fév. 2014) précise que les autres paramètres caractéristiques de la pollution chronique des eaux pluviales dépendent directement du rendement sur les MES (cf. Tableau 3).

Tableau 3 : Coefficients pondérateurs de la DCO, de la DBO5 et des Hydrocarbures Totaux (Ht) en fonction du rendement sur les MES (source : DDTM34, fév. 2014)

Paramètre de pollution MES DCO DBO5 Ht Coefficient de pondération

moyen 1 0,875 0,925 1

Le taux d’abattement de la DCO est donc égal à 58,6 %, celui de la DBO5 est égal à 62 % et celui des hydrocarbures totaux est égal à 67 %, sur la base d’une pluie biennale.

4.4.4. Détermination des concentrations en sortie du décanteur

Le guide « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement des Régions Aquitaine et Poitou-Charentes » (DDAF, DDE, DIREN et CETE, oct. 2007) fournit des ordres de grandeur des masses polluantes moyennes produites annuellement (par hectare actif) au niveau de lotissements et de zone urbaine dense (ZAC importante) (cf. Tableau 4).

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Tableau 4 : Masses annuelles rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux (source : DDAF, DDE, DIREN, CETE, oct. 2007)

Paramètres de pollution

Rejets pluviaux – Zone urbaine dense – ZAC importante

Rejets pluviaux – Site projeté (Sa = 8 ha)

MES 1 000 kg/ha 8 000 kg DCO 820 kg/ha 6 560 kg DBO5 120 kg/ha 960 kg

Ht 25 kg/ha 200 kg

Les données issues de la station météorologique de Fontannes (43096001) fournies par Météo-France sur la période de 1991 à 2010 indiquent que la station a reçu une moyenne de 613 mm de pluie par an.

4.4.4.1 Matières En Suspension (MES)

La concentration en MES en entrée du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑴𝑴𝑴𝑴𝑺𝑺]𝒆𝒆 =𝒎𝒎𝑴𝑴𝑴𝑴𝑺𝑺

𝑯𝑯 × 𝑺𝑺𝒂𝒂× 𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏

Avec : [MES]e = Concentration en Matières En Suspension à l’entrée du bassin (en mg/L) mMES = masse annuelle de Matières En Suspension issue du site projeté (en kg) ; mMES = 8000 kg

H = Pluviométrie annuelle (en m) ; H = 0,613 m Sa = Surface active (en m²) ; Sa = 80 000 m²

Résultat :

[MES]e = 8 0000,613×80 000

× 1 000 = 163 mg/L

Ainsi, la concentration en MES de l’eau pluviale arrivant à l’entrée du bassin de décantation sera de 163 mg/L.

La concentration prévue à la sortie du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑴𝑴𝑴𝑴𝑺𝑺]𝒔𝒔 = [𝑴𝑴𝑴𝑴𝑺𝑺]𝒆𝒆 × (𝟏𝟏 − 𝜼𝜼)

Avec : [MES]s = Concentration en Matières En Suspension à la sortie du bassin (en mg/L) [MES]e = Concentration en MES à l’entrée du bassin (en mg/L) ; [MES]e = 163 mg/L

η = taux d’abattement ; η = 0,67

Résultat :

[MES]s = 163 x (1-0,67) = 53,8 mg/L

Ainsi, la concentration en MES en sortie de bassin de décantation est de 53,8 mg/L.

4.4.4.2 Demande Chimique en Oxygène (DCO)

La valeur de la DCO en entrée du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑫𝑫𝑪𝑪𝑫𝑫]𝒆𝒆 =𝒎𝒎𝑫𝑫𝑪𝑪𝑫𝑫

𝑯𝑯 × 𝑺𝑺𝒂𝒂× 𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏

Avec : [DCO]e = Valeur de la DCO à l’entrée du bassin (en mg/L) mDCO = Masse annuelle de DCO issue du site projeté (en kg) ; mDCO = 6 560 kg

H = Pluviométrie annuelle (en m) ; H = 0,613 m Sa = Surface active (en m²) ; Sa = 80 000 m²

Résultat :

[DCO]e = 6 5600,613×80 000

× 1 000 = 133,8 mg/L

Ainsi, la valeur de la DCO de l’eau pluviale arrivant à l’entrée du bassin de décantation sera de 134 mg/L.

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La valeur de la DCO prévue à la sortie du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑫𝑫𝑪𝑪𝑫𝑫]𝒔𝒔 = [𝑫𝑫𝑪𝑪𝑫𝑫]𝒆𝒆 × (𝟏𝟏 − 𝜼𝜼)

Avec : [DCO]s = Valeur de la DCO à la sortie du bassin (en mg/L) [DCO]e = Valeur de la DCO à l’entrée du bassin (en mg/L) ; [DCO]e = 134 mg/L

η = taux d’abattement ; η = 0,586

Résultat :

[DCO]s = 134 x (1-0,586) = 55,5 mg/L

Ainsi, la valeur de la DCO en sortie de bassin est de 55,5 mg/L.

4.4.4.3 Demande Biochimique en Oxygène (DBO5)

La valeur de la DBO5 en entrée du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝟓𝟓]𝒆𝒆 =𝒎𝒎𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝟓𝟓𝑯𝑯 × 𝑺𝑺𝒂𝒂

× 𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏

Avec : [DBO5]e = Valeur de la DBO5 à l’entrée du bassin (en mg/L) mDBO5 = Masse annuelle de DBO5 issue du site projeté (en kg) ; mDBO5 = 960 kg

H = Pluviométrie annuelle (en m) ; H = 0,613 m Sa = Surface active (en m²) ; Sa = 80 000 m²

Résultat :

[DBO5]e = 9600,613×80 000

× 1 000 = 19,6 mg/L

Ainsi, la valeur de la DBO5 de l’eau pluviale arrivant à l’entrée du bassin de décantation sera de 19,6 mg/L.

La valeur de la DBO5 prévue à la sortie du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝟓𝟓]𝒔𝒔 = [𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝑫𝟓𝟓]𝒆𝒆 × (𝟏𝟏 − 𝜼𝜼)

Avec : [DBO5]s = Valeur de la DBO5 à la sortie du bassin (en mg/L) [DBO5]e = Valeur de la DBO5 à l’entrée du bassin (en mg/L) ; [DBO5]e = 19,6 mg/L

η = taux d’abattement ; η = 0,62

Résultat :

[DBO5]s = 19,6 x (1-0,62) = 7,4 mg/L

Ainsi, la valeur de la DBO5 en sortie de bassin est de 7,4 mg/L.

4.4.4.4 Hydrocarbures totaux (Ht)

La concentration en hydrocarbures totaux en entrée du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑯𝑯𝑯𝑯]𝒆𝒆 =𝒎𝒎𝑯𝑯𝑯𝑯

𝑯𝑯 × 𝑺𝑺𝒂𝒂× 𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏

Avec : [Ht]e = Concentration en hydrocarbures totaux à l’entrée du bassin (en mg/L) mHt = Masse annuelle d’hydrocarbures issue du site projeté (en kg) ; mHt = 200 kg

H = Pluviométrie annuelle (en m) ; H = 0,613 m Sa = Surface active (en m²) ; Sa = 80 000 m²

Résultat :

[Ht]e = 2000,613×80 000

× 1 000 = 4,08 mg/L

Ainsi, la concentration en hydrocarbures totaux de l’eau pluviale arrivant à l’entrée du bassin de décantation sera de 4,08 mg/L.

La concentration en hydrocarbures prévue à la sortie du bassin est donnée par la formule suivante :

[𝑯𝑯𝑯𝑯]𝒔𝒔 = [𝑯𝑯𝑯𝑯]𝒆𝒆 × (𝟏𝟏 − 𝜼𝜼)

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Avec : [Ht]s = Concentration en hydrocarbures totaux à la sortie du bassin (en mg/L) [Ht]e = Concentration en hydrocarbures totaux à l’entrée du bassin (en mg/L) ; [Ht]e = 4,08 mg/L

η = taux d’abattement ; η = 0,67

Résultat :

[Ht]s = 4,08 x (1-0,67) = 1,3 mg/L

Ainsi, la concentration en hydrocarbures totaux en sortie de bassin est de 1,3 mg/L.

4.4.5. Capacité de décantation du bassin de rétention

Bien que ses caractéristiques géométriques ne soient pas optimales pour la décantation, le bassin de rétention permettra également d’abattre la charge en polluant organique. Une baisse d’efficacité de 50 % est appliquée.

Les concentrations en MES, DCO, DBO5 et Ht en entrée du dispositif correspondent aux concentrations en sortie du bassin de décantation.

Ainsi, d’après les méthodes de calcul utilisées précédemment :

- la vitesse de sédimentation des particules les plus fines pouvant être décantées par le dispositif est de 0,25 m/h avec une surface de décantation de 1 500 m² ;

- le taux d’abattement calculé des MES est de à 91 %, soit 45,5 % retenu ; - le taux d’abattement calculé de la DCO est égal à 80 %, soit 40 % retenu ; - le taux d’abattement calculé de la DBO5 est égal à 84 %, soit 42 % retenu ; - le taux d’abattement calculé des Ht est égal à 91 %, soit 45,5 % retenu ; - la concentration en MES en sortie de bassin de rétention est égale à 29,3 mg/L ; - la valeur de la DCO en sortie de bassin de rétention est de 33,3 mg/L ; - la valeur de la DBO5 en sortie de bassin de rétention est de 4,3 mg/L ; - la concentration en hydrocarbures totaux en sortie de bassin de rétention est de 0,7 mg/L ;

Bien que le rejet des eaux pluviales s’effectue dans le réseau pluvial collectif de la ZAC Sud-Auvergne (cf. Chapitre III), les valeurs issues de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 susvisé sont utilisées comme référentiel de qualité. Ainsi, d’après les hypothèses émises, les valeurs de rejet des eaux pluviales respecteront les dispositions de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé. Les surfaces du bassin de décantation et du bassin de rétention sont suffisantes pour pouvoir abattre la charge polluante des eaux pluviales issues du site projeté.

4.4.6. Efficacité du traitement qualitatif après un orage

Lors d’orages sur les secteurs imperméabilisés, le ruissellement des eaux de pluie peut entrainer des quantités importantes de polluants sur un court laps de temps, notamment après une longue période de temps sec.

Le guide « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement des Régions Aquitaine et Poitou-Charentes » (DDAF, DDE, DIREN, CETE, oct. 2007) fournit des ordres de grandeur des masses polluantes issu d’un épisode pluvieux dont l’occurrence est comprise entre 2 et 5 ans par hectare actif (cf. Tableau 5).

Tableau 5 : Masses rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux après un épisode pluvieux rare (source : DDAF, DDE, DIREN, CETE, oct. 2007)

Paramètres de pollution

Rejets pluviaux suite à un épisode pluvieux rare (2 à 5 ans)

Rejets pluviaux suite à un épisode pluvieux rare – Site projeté (Sa = 8 ha)

MES 100 kg/ha 800 kg DCO 100 kg/ha 800 kg DBO5 10 kg/ha 80 kg

Ht 0,8 kg/ha 6,4 kg

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La même méthode de calcul a été appliquée, sur la base d’un volume de 1 250 m3. Les résultats sont compilés dans le tableau suivant.

Tableau 6 : Concentrations obtenues après traitement qualitatif à la suite d'un épisode pluvieux rare (2 à 5 ans)

Paramètre de pollution

Concentration en entrée projetée (mg/L)

Concentration en sortie du décanteur (mg/L)

Concentration au rejet (mg/L)

MES 640 211 115 DCO 640 265 159 DBO5 64 24 14

Ht 5,1 1,7 0,9

4.4.7. Synthèse du traitement qualitatif

La synthèse du traitement qualitatif des eaux pluviales est présentée dans le tableau suivant.

Tableau 7 : Synthèse du traitement qualitatif par les ouvrages de gestion des eaux pluviales

Paramètre de

pollution

Episode pluvieux

Concentration en entrée

(mg/L)

Taux d’abattement* du décanteur

(%)

Concentration en sortie du décanteur

(mg/L)

Taux d’abattement*

du bassin de rétention

(%)

Concentration au rejet (mg/L)

MES Moyen 163,1

67 53,8

45,5 29,3

Rare** 640 211 115

DCO Moyen 133,8

58,6 55,5

40 33,3

Rare** 640 265 159

DBO5 Moyen 19,6

62 7,4

42 4,3

Rare** 64 24 14

Ht Moyen 4,08

67 1,3

45,5 0,7

Rare** 5,1 1,7 0,9 * : Calculé sur la base d’une pluie biennale ** : Orage dont l’occurrence est comprise entre 2 et 5 ans

Il est par ailleurs important de noter que l’exploitant veillera au maintien de l’état propre des aires de circulation et toute surface imperméabilisée, des machines, équipements et engins de transport. Un curage a minima annuel des bassins sera également mis en place.

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4.5. Synthèse du dimensionnement

Les informations principales de la présente note sont synthétisées dans le tableau suivant :

Tableau 8 : Synthèse des caractéristiques des ouvrages de gestion des eaux pluviales en fonction du mode de gestion

Surface active

Débit de pointe

Volume du bassin de confinement/ décantation

Surface du bassin de

décantation

Volume du bassin de rétention

Débit de fuite Qf

80 050 m² 2,55 m3/s 1 250 m3 1 000 m² 3 080 m3 28,65 L/s

4.6. Principe de gestion des eaux

Le principe de gestion des eaux pluviales sur le site projeté est présenté de manière schématique sur la Figure 2 et décrit en suivant.

Les eaux pluviales qui ruissellent sur le site seront prises en charge par un réseau de collecte superficiel et enterré. Par gravité, l’ensemble des eaux de pluie transitera par un fossé étanche, creusé le long de la limite Nord-Est du site projeté.

Les eaux pluviales seront ensuite dirigées gravitairement vers le bassin de décantation étanchéifiés par un géotextile imperméable. Ce bassin possède le rôle d’abattre la charge en polluants des eaux de ruissellement par décantation et aération (cf. Chapitre 4.4). Il s’agit du traitement qualitatif des eaux pluviales.

Une fois épurées, les eaux pluviales seront dirigées vers le bassin de rétention dont le volume, calculé sur la base d’une pluie décennale, est suffisant pour pouvoir assurer un rejet régulé à 3 L/s/ha. Il s’agit du traitement quantitatif des eaux pluviales.

Remarque : Les bassins d’orages devront être construits dans les règles de l’art (étanchéité, résistance géotechnique, revanche) et être équipés d’un déversoir de crue capable d’évacuer un débit centennal.

En cas d’incident sur le site, une vanne de fermeture installée en sortie du bassin de décantation étanche permettra d’assurer le confinement des eaux d’extinction incendie ou potentiellement polluées. Une fois les eaux mises en rétention, et afin d’assurer la continuité hydraulique, un ouvrage de dérivation installé en amont du bassin de décantation redirigera les eaux pluviales directement vers le bassin de rétention durant la période d’analyse de la qualité des eaux recueillies dans le bassin de confinement et d’évacuation par un prestataire agréé. Ce système de by-pass pourra également être utilisé lors de l’hydrocurage du premier bassin.

Remarque : Dans le cas où la mise en place d’un poste de relevage s’avère être nécessaire, il sera secouru par un groupe électrogène.

La gestion des eaux pluviales et d’extinction incendie du site projeté de la société BIOSYL Auvergne est illustrée sur la Figure 1.

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Figure 2 : Schéma de principe de la gestion des eaux pluviales et d'extinction incendie du site projeté de BIOSYL Auvergne

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V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

La présente note a été élaborée en s’appuyant sur les ouvrages/ études suivants :

- Etude hydrogéologique – expertise eaux pluviales, ENVOLIS, Mai 2018 ;

- Détermination des besoins en eau incendie et rétentions - Guide D9/D9A, AHIDA Conseil, février 2019 ;

- Coefficients de Montana sur la période 1982-2016 de la station météorologique de Clermont-Ferrand (63113001), Météo-France, janvier 2019 (cf. Annexe 1) ;

- Fiche climatologique de la station météorologique de Fontannes (43096001), Météo-France, septembre 2018 (cf. Annexe 2) ;

- Guide « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Régions Aquitaine et Poitou-Charentes », DDAF, DDE, DIREN, CETE, octobre 2007 ;

- Tome 2 du « Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement », DDTM34, février 2014 ;

- Techniques classiques de dépollution des eaux pluviales – Les décanteurs, Chambéry Métropole, 2013 ;

- Synthèse de l’efficacité des ouvrages de traitement des eaux pluviales routières, ASFA, 1999 ;

- Eléments pour le dimensionnement des ouvrages de pollution des rejets urbains par temps de pluie, SAGET A., CHEBBO G., BACHOC A., 1993 ;

- BALD J., VIAU J. (1994). Une nouvelle approche du traitement de la pollution des eaux de ruissellement dans les réseaux pluviaux. L’eau, l’industrie, les nuisances. Vol 173, p 45-47 ;

- MUSY A., SOUTTIER M. (1991). Physique du sol. Presses Polytechniques et Universitaires Romandes.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 :

Coefficients de Montana sur la période 1982-2016 de la station météorologique de Clermont-Ferrand (63113001), Météo-France, janvier 2019

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COEFFICIENTS DE MONTANAFormule des hauteurs

Statistiques sur la période 1982 − 2016

CLERMONT−FD (63) Indicatif : 63113001, alt : 331 m., lat : 45°47’12"N, lon : 03°08’54"E

La formule de Montana permet, de manière théorique, de relier une quantité de pluie h(t) recueillie au cours d’un épisode pluvieux avec sadurée t :

h(t) = a x t (1−b)

Les quantités de pluie h(t) s’expriment en millimètres et les durées t en minutes.Les coefficients de Montana (a,b) sont calculés par un ajustement statistique entre les durées et les quantités de pluie ayant une durée deretour donnée.

Cet ajustement est réalisé à partir des pas de temps (durées) disponibles entre 6 minutes et 192 heures.Pour ces pas de temps, la taille de l’échantillon est au minimum de 28 années.

Coefficients de Montana pour des pluiesde durée de 6 minutes à 192 heures

Durée de retour a b

5 ans 8.278 0.736

10 ans 9.6 0.739

20 ans 10.832 0.74

30 ans 11.524 0.741

50 ans 12.346 0.741

100 ans 13.448 0.741

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Edité le : 10/01/2019

Météo−France 73 avenue de Paris 94165 SAINT MANDE

Tél. : 0 890 71 14 15 − Email : [email protected]

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ANNEXE 2 :

Fiche climatologique de la station météorologique de Fontannes (43096001), Météo-France, septembre 2018

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FICHE CLIMATOLOGIQUE

Statistiques 1981−2010 et records

FONTANNES (43) Indicatif : 43096001, alt : 435m, lat : 45°18’00"N, lon : 03°25’06"E

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

La température la plus élevée (°C) Records établis sur la période du 01−01−1991 au 19−09−2018

20.7 23.2 27.1 29.5 33.3 37.5 40 40 34.4 29.2 26.3 18.9 40

Date 05−1999 18−1998 17−2004 30−2005 24−2009 17−2002 07−2015 21−2011 03−2005 15−2017 08−2015 05−2006 2015

Température maximale (moyenne en °C) Statistiques établies sur la période 1991−2010

7.6 9.2 13.2 15.9 20.7 24.5 27.4 27.4 22.3 17.4 11.2 7.6 17.1

Température moyenne (moyenne en °C) Statistiques établies sur la période 1991−2010

3.2 4.2 7.1 9.5 13.9 17.6 19.9 19.8 15.5 12 6.8 3.7 11.1

Température minimale (moyenne en °C) Statistiques établies sur la période 1991−2010

−1.1 −0.7 1 3.1 7.2 10.6 12.3 12.1 8.7 6.6 2.5 −0.3 5.2

La température la plus basse (°C) Records établis sur la période du 01−01−1991 au 19−09−2018

−17.1 −16.3 −17.2 −8.9 −2.5 0.8 2.8 1.2 −1.3 −8.8 −11.9 −14.5 −17.2

Date 30−2005 13−1999 01−2005 08−2003 06−2002 03−2006 17−2000 29−1998 08−1996 31−1997 22−1998 30−2005 2005

Nombre moyen de jours avec Statistiques établies sur la période 1991−2010

Tx >= 30°C . . . . 1.1 5.0 10.1 10.6 1.6 . . . 28.3

Tx >= 25°C . . 0.2 1.1 6.4 14.3 21.7 20.3 9.8 1.9 . . 75.5

Tx <= 0°C 3.0 1.6 0.3 . . . . . . . 0.4 2.5 7.6

Tn <= 0°C 18.4 15.8 13.4 7.4 0.7 . . . 0.2 2.4 8.9 15.5 82.5

Tn <= −5°C 5.7 4.5 2.8 0.6 . . . . . 0.3 1.5 4.6 19.9

Tn <= −10°C 0.9 0.6 0.1 . . . . . . . 0.2 0.9 2.5

Tn : Température minimale, Tx : Température maximale

La hauteur quotidienne maximale de précipitations (mm) Records établis sur la période du 01−01−1991 au 19−09−2018

26.4 22.6 23 49.8 45.3 43.8 77 78.3 57.3 55.2 56 59.2 78.3

Date 19−2014 11−2005 29−2013 26−1998 11−2016 10−1992 16−2018 30−2017 12−2015 21−2008 12−1996 01−2003 2017

Hauteur de précipitations (moyenne en mm) Statistiques établies sur la période 1991−2010

30.7 26.3 28.5 55 69.7 63.7 55.4 59.7 73 66.4 52.2 32.4 613

Nombre moyen de jours avec Statistiques établies sur la période 1991−2010

Rr >= 1 mm 6.7 6.1 6.3 8.9 10.0 7.9 6.5 7.6 8.1 9.2 8.1 6.5 91.6

Rr >= 5 mm 2.1 1.4 1.8 3.2 4.5 4.0 3.3 4.0 4.2 3.8 3.2 1.8 37.0

Rr >= 10 mm 0.5 0.5 0.5 1.2 2.7 2.1 1.8 1.8 2.3 2.2 1.4 0.6 17.3

Rr : Hauteur quotidienne de précipitations

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Edité le : 25/09/2018 dans l’état de la base

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FICHE CLIMATOLOGIQUE

Statistiques 1981−2010 et records

FONTANNES (43) Indicatif : 43096001, alt : 435m, lat : 45°18’00"N, lon : 03°25’06"E

− : donnée manquante . : donnée égale à 0Ces statistiques sont établies sur la période 1981−2010 sauf pour les paramètres suivants : précipitations (1991−2010), température (1991−2010),rayonnement global (1991−2010), vent (1991−2010), ETP (2001−2010).

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

Degrés Jours Unifiés (moyenne en °C) Statistiques établies sur la période 1991−2010

457.3 388.9 337.8 255.2 131.1 51.3 17.5 18.7 87.4 187.3 335 443.6 2711.1

Rayonnement global (moyenne en J/cm²) Statistiques établies sur la période 1991−2010

14698 21242 36936 46877 58649 65804 67817 57767 − 26889 14939 11308 −

Durée d’insolation (moyenne en heures)Données non disponibles

Nombre moyen de jours avec fraction d’insolationDonnées non disponibles

Evapotranspiration potentielle (ETP Penman moyenne en mm)

14.3 24.0 55.3 78.4 110.6 134.4 145.7 122.2 74.6 41.0 16.9 12.2 829.6

La rafale maximale de vent (m/s) Records établis sur la période du 01−01−1991 au 19−09−2018

29 29.4 31.4 29.9 26.9 20.2 33 23.6 24 23 30 35 35.0

Date 13−2004 27−2010 06−2017 28−2012 21−2014 10−2010 23−1994 30−2017 19−1999 11−1993 21−2002 27−1999 1999

Vitesse du vent moyenné sur 10 mn (moyenne en m/s) Statistiques établies sur la période 1991−2010

2.3 2.5 2.8 2.8 2.5 2.4 2.3 2.1 2.1 2.1 2.3 2.3 2.4

Nombre moyen de jours avec rafales Statistiques établies sur la période 1991−2010

>= 16 m/s 2.6 2.5 2.7 3.4 1.2 0.8 1.2 0.9 1.1 2.0 2.2 1.8 22.4

>= 28 m/s 0.1 0.1 . . . . 0.1 . . . 0.1 0.1 0.3

16 m/s = 58 km/h, 28 m/s = 100 km/h

Nombre moyen de jours avec brouillard / orage / grêle / neigeDonnées non disponibles

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Edité le : 25/09/2018 dans l’état de la base

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