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Université Pierre et Marie Curie
Master Sciences de l'Univers, Environnement, Ecologie
M1 Ecologie, Biodiversité, Evolution
Rapport de stage de M1 _ 2013-2014
Etude la distribution de la flore urbaine
Stage réalisé par Christelle CHARREIX,
Du 24 mars 2014 au 25 avril 2014
Sous la direction de Nathalie MACHON
Au sein de l’UMR 7204 MNHN CNRS PVI,
Centre d’Ecologie et de Sciences de la Conservation
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité
55 rue Buffon 75005 Paris
Rapport présenté lors d’une soutenance mardi 10 juin 2014
Page 2 sur 24
Sommaire
Introduction 3
UMR 7204 : Le Centre d’Ecologie et de Sciences de la Conservation 4
I-Matériel et méthodes 5
1) Les sites d’étude 5
2) L’inventaire floristique 6
3) Analyses 8
II- Résultats 9
1) Richesse spécifique 9
2) Reproduction 12
3) Pollinisation 13
4) Mise en commun des résultats 14
III- Discussion 15
Conclusion 17
Remerciements 19
Bibliographie 19
Annexes 21
Page 3 sur 24
Introduction
Le développement urbain est une des causes de la perte de biodiversité mondiale et de
son homogénéisation (M. F. J. Aronson et all. 2014).
De nos jours, environ 80% de la population européenne vit dans les zones urbaines et
cette proportion ne va pas en diminuant (Haase et all. 2014). La biodiversité urbaine va donc
devenir la norme pour bon nombre de citoyens. Il faut donc la prendre en compte et ne pas
l’oublier, au détriment de cette urbanisation toujours grandissante.
Cette biodiversité urbaine va aussi permettre aux habitants de rester connectés avec
une part de nature (Andersson et all. 2014) qui est proche d’eux mais qu’ils connaissent assez
mal. Il est donc important de la connaître et de la sauvegarder.
On pense alors à un parc urbain, un jardin ou une forêt en proche banlieue qui
participent au bien-être physique et psychologique des habitants des villes (K. Tzoulasa et all.
2007). Mais c’est oublier la végétation discrète, que l’on finit par ne même plus remarquer,
ces « mauvaises herbes » qui poussent entre les pavés de la rue, dans les fissures des murs, les
crevasses de la route, les jardinières publiques, les petits coins de pelouse, au bord des
chemins, sous les haies ou encore aux pieds des arbres plantés le long des routes.
C’est une végétation qui a réussi à s’adapter à des conditions de vie difficiles
notamment parce qu’elle est, dans certains endroits, exterminée par les herbicides, coupée,
arrachée, piétinée et subit les différents aléas liés à la vie en ville, comme la pollution et la
présence de poussières et microparticules qui vont augmenter le stress des plantes ou altérer la
chimie du sol (A. M. Farmer 1993). Mais elle arrive malgré tout à persister, à résister aux
nombreuses perturbations (J. T. Lundholm et A. Marlin 2006). et à coloniser certains endroits
très petits (entre les cailloux du goudron, fins interstices) ou qui peuvent sembler incongrus
(grilles d’égouts).
Les villes s’étendant toujours plus, il est donc important de préserver cette « nature »
commune et sauvage qui participe à la vie de différentes communautés animales, notamment
d’insectes (pollinisateurs, herbivores), mais aussi à différents services écosystémiques comme
l’absorption des gaz à effet de serre, la dépollution du sol et de l’eau, et un aspect culturel et
de bien-être pour les citadins (Sauvages de ma Rue 2012).
Page 4 sur 24
C’est cette végétation commune qui va ici être étudiée à travers différentes questions :
- Quelle est la richesse spécifique de ces milieux ?
- Existe-il un lien entre le gradient d’urbanisation et la richesse spécifique ?
- La distance au centre urbain a-t-elle un effet sur la richesse spécifique ?
- Les types de reproduction et de pollinisation sont-ils corrélés à la distance au centre
urbain et au gradient d’urbanisation ?
UMR 7204 : Le Centre d’Ecologie et de Sciences
de la Conservation
Le Centre d’Ecologie et de Sciences de la Conservation (CESCO) regroupe des
chercheurs du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), de l’Université Pierre et
Marie Curie (UPMC) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).
Son projet de recherche fait partie des sciences de la conservation, à travers quatre
volets d’étude :
- Les espèces rares, menacées ou remarquables à travers l’étude des mécanismes liés
à leur extinction afin de mieux prédire leur devenir.
- L’enrichissement des connaissances sur la nature ordinaire qui est producteur de
services écosystémiques.
- L’étude de l’écologie urbaine, qui est importante dans l’écologie de la reconnexion
Homme/Nature et qui a un rôle à jouer dans la conservation.
- Les Socio-écosystèmes qui permet de tenir compte du contexte économique, de
l’écologie, de la politique et des sciences mathématiques et sociales afin de prendre les
bonnes décisions concernant la conservation. Puisque les dynamiques écologiques et
sociales interagissent dans les écosystèmes actuels, il faut les prendre en compte dans
les constructions de scénarios de biodiversité.
L’UMR est structuré en deux groupes : l’équipe « Bases Ecologiques de la Conservation »
(BEC) et l’équipe « Socio-Ecosystèmes » (SES). Ces deux équipes utilisent les sciences
Page 5 sur 24
participatives, notamment, « Sauvages de ma rue » et « Tela botanica » auxquels j’ai participé
lors de ce stage.
Cette première équipe (BEC) a pour objectif d’étudier les réponses écologiques et
évolutives de la biodiversité aux changements globaux à des échelles écologiques, spatiales et
temporelles, pour optimiser sa gestion et sa conservation.
La seconde équipe (SES) se place dans une optique de pluridisciplinarité afin de
pouvoir étudier la conservation de la biodiversité sous l’angle des systèmes socio-
écologiques. Elle cherche donc à regrouper des compétences scientifiques mais aussi du
domaine social, économique et politique (Annexe A). C’est dans cette équipe que Nathalie
Machon travaille et dans ce groupe que j’ai effectué mon stage (Annexe B).
C’est dans ce contexte que s’effectue mon stage puisque j’ai choisi d’étudier la
distribution de la flore au cœur de différents quartiers urbains.
I-Matériel et méthodes
1) Les sites d’étude
Pour faire l’inventaire floristique, 3 quartiers ont été sélectionnés (Annexe C) en
fonction de leur type d’urbanisation : 2 quartiers pavillonnaires et 1 quartier urbain (Figure 1).
Figure 1 : Quartiers choisis
Ville Type d’urbanisation
Villejuif Pavillonnaire
Ivry sur Seine Urbain
Vitry sur Seine Pavillonnaire
Voici une petite description des villes :
Villejuif est à 1,5 km de Paris et compte 56 336 habitants. Cette ville abrite plusieurs
espaces verts pour une surface totale de plus d'une trentaine d'hectares (www.ville-
villejuif.fr).
Page 6 sur 24
Ivry sur Seine compte 58 594 habitants et est située aux portes de Paris. Elle s'étend
sur 612 hectares et est bordée par la Seine sur 2 700 m. Elle comprend 28 espaces verts
répartis sur 212 hectares (www.ivry94.fr/).
Enfin, Vitry sur Seine regroupe 85 413 habitants sur 1 108 à 1168 hectares de territoire
et est à environ 4 km de Paris. Elle compte 125 km de voirie, dont 100 km de voies
communales et est bordée par la Seine sur 4,8 km. 25 % du territoire communal est couvert de
végétation grâce aux parcs communaux et départementaux et aux 5 000 jardins privatifs.
8 000 arbres font partie de son domaine public (www.vitry94.fr).
Chaque quartier fait partie d’une seule commune pour éviter un biais dû à un mode de
gestion des rues différent entre les communes pour un même quartier (car ce mode de gestion
n’a pas pu être identifié pour chaque ville). De plus, pour définir un quartier, les rues choisies
ne devaient pas être séparées par une grande route (type avenue).
Pour chacun des 3 quartiers, 30 côtés de rue ont été inventoriés (pair et impair). Ce
nombre de rues a été choisi pour permettre un assez grand échantillonnage dans le temps
imparti.
Les rues au sein de chaque quartier ont été choisies au hasard mais sous deux
conditions : elles devaient former un tout continu et contenir seulement le type urbain
recherché. De plus, les rues « mixtes » (immeubles et maisons mélangés) n’ont pas été
sélectionnées. Enfin, lorsqu’une rue était longue, elle a été coupée (généralement lorsqu’elle
croisait une autre rue) et donc a compté comme deux rues distinctes (Annexe E).
2) L’inventaire floristique
Un inventaire exhaustif de la végétation présente dans la rue a alors pu être effectué au
sein des 3 quartiers choisis précédemment. Les inventaires se sont déroulés sur une période
d’une vingtaine de jours à compter du 24/03/2014 et ont commencé par le quartier de Villejuif
puis celui d’Ivry sur Seine et enfin, ont fini par Vitry sur Seine.
Les espèces ont été identifiées à l’aide du guide « Sauvages de ma Rue » qui répertorie
240 espèces les plus rencontrées dans les rues de France. Il fait partie d’un programme de
sciences participatives qui permettent au grand public de participer à l’inventaire de différents
Page 7 sur 24
taxons et dans le cas de ce guide, des plantes urbaines. Cette participation va permettre au
public de s’informer et de mieux connaître les espèces tout en n’ayant aucune contrainte et
cela va permettre aux scientifiques de pouvoir collecter de nombreuses données.
Ce guide a été élaboré conjointement par le MNHN et Tela Botanica.
Le Muséum National d’Histoire Naturel (MNHN) a pour mission de répertorier la
faune et la flore de France. Il a été l’un des premiers à encourager les sciences participatives
au travers de différents programmes : les oiseux par STOC, les plantes par Vigie-flore, les
chauves-souris par SPOC et les insectes pollinisateurs par SPIPOLL.
Tela Botanica est une association regroupant plus de 17000 botanistes et participant à
de nombreux projets dans le domaine de la botanique. Elle s’occupe de la cartographie des
plantes sauvages par l’intermédiaire de ses membres qui remplissent leur Carnet en Ligne,
lequel va alors enrichir la base de donné de Tela Botanica car ils doivent localiser leurs
observations. Cette association étudie aussi le climat grâce à son Observatoire des saisons,
contribue au recensement des plantes communes (Vigie-flore) et constitue une base de
données photos de botanique sur Pl@ntnet (Sauvage de ma Rue 2012).
Lorsque les plantes rencontrées ne figuraient pas dans le guide, des photos étaient
prises en notant les particularités de la plantes (comme la présence de poils ou d’odeur qui ne
serait pas visible sur l’image) et le milieu dans lequel elle a été vue. Ces photos ont ensuite été
mises sur le site de Tela Botanica où elles ont pu être reconnues et identifiées par des
botanistes membres du réseau (www.tela-botanica.org).
Les plantes rencontrées ont été catégorisées en fonction de la zone où elles ont été
trouvées : Pieds d’arbres, Murs, Pelouse ou zone herbeuse, Plate-bande et jardinières, Fissures
de bitume et pavés, Sous les haies et massifs arbustifs, Chemin de terre ou graviers, Autre.
Ces catégories sont données par le guide Sauvage de ma Rue et chaque plante a été
répertoriée sur le terrain suivant ces différentes catégories. Les plantes poussant entre le bas
du mur et le trottoir ont été considérées comme faisant parti de la catégorie « Fissures de
bitume et pavés».
Toutes les données récoltées (nom et côté de la rue, espèces sauvages présentes,
catégorie de milieu, date du relevé, commune) ont été rentrées sur le site de Sauvage de ma
Rue (www.sauvagesdemarue.fr) ce qui a permis d’alimenter leur base de données qui
regroupe les observations des différentes personnes ayant participé au projet.
Page 8 sur 24
Enfin, chaque espèce a été reliée à son mode de reproduction et de pollinisation qui se
divisent respectivement en différentes classes (Figure 2) :
Figure 2 : modes de pollinisation et de reproduction
Type de reproduction Type de pollinisation
Allogame stricte Autogame
Allogame Anémophile
Mixte Entomophile
Autogame
Autogame stricte
La reproduction « Mixte » rassemble les plantes qui font à la fois de l’autogamie et de
l’allogamie. La reproduction « Allogame » regroupe les espèces qui font principalement de
l’allogamie mais qui peuvent aussi plus rarement faire de l’autogamie. De même pour la
reproduction « Autogame ».
3) Analyses
Différentes analyses ont été effectuées à l’aide du logiciel R pour répondre aux
questions présentées lors de l’introduction. Mes propres données, collectées lors de ce stage
ont été utilisées ainsi que des données obtenues par une autre stagiaire effectuant un stage
similaire et durant la même année, mais dans 3 autres quartiers. Ces quartiers se situent au
Nord-Est de Paris, en Seine-St-Denis, (Annexe D) contrairement aux miens qui sont dans la
banlieue Sud de Paris, dans le Val de Marne (Annexe C). Seul deux quartiers ont été retenus
car l’un est urbain et l’autre pavillonnaire, le troisième étant un quartier considéré comme
« vert », proche d’une forêt donc différent. Le quartier de Pantin est urbain et le quartier de
Drancy, pavillonnaire. Ces données supplémentaires ont permis de voir si mes propres
résultats pouvaient ou non s’appliquer à d’autres régions urbaines.
Les rues n’étant pas de la même longueur, il a fallu calculer pour chaque côté de rues
le nombre d’espèces pour 100m afin de relativiser les résultats.
Page 9 sur 24
Pour savoir s’il existe un lien entre le gradient d’urbanisation et la richesse spécifique,
des tests de Student ont été fait pour comparer le nombre d’espèce pour 100m de trottoir,
entre les différents quartiers. Avant de faire ces tests, la Normalité ainsi que
l’homoscédasticité ont été vérifiées.
Pour déceler un effet de la distance au centre urbain (Paris) sur la richesse spécifique,
d’autres tests de Student ont été fait entre les quartiers.
Pour savoir si un type particulier de pollinisation ou reproduction était majoritaire au
sein de tous les quartiers, des tests de Student ont aussi été fait car la Normalité et
l’homoscédasticité étaient vérifiées.
Et pour voir si la distribution des différents modes de reproduction et de pollinisation
étaient la même tous quartiers confondus, des tests de Chi2 ont été fait.
II- Résultats
1) Richesse spécifique
Il a été montré que les 2 quartiers pavillonnaires au Sud de Paris (Villejuif et Vitry sur
Seine) avaient une grande différence en termes de richesse spécifique (p-value = 7.619e-06).
Cette différence était aussi observée entre Villejuif et Ivry sur Seine (urbain) (p-value =
0.02112) et entre Ivry sur Seine et Vitry sur Seine (p-value = 0.03091) (Figure 3).
Figure 3 : Richesse spécifique entre les différents quartiers
0
2
4
6
8
10
12
14
Villejuif Ivry sur Seine Vitry sur Seine
Ric
hes
se s
péc
ifiq
ue
mo
yen
ne
po
ur
10
0m
de
tro
tto
ir
a
b
c
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Figure 4 : Richesses spécifiques
La Figure 4 nous montre qu’il n’y a pas de différence en termes de richesse spécifique
entre les 2 quartiers urbains, Pantin et Ivry sur Seine (p-value = 0.05911) qui se situent tous
les deux très près de Paris. En revanche, la richesse spécifique est plus faible à Drancy
(pavillonnaire) qu’à Vitry sur Seine (pavillonnaire) (p-value = 4.674e-07) mais identique à
celle de Villejuif (pavillonnaire) (p-value = 0.9451). De plus, il n’y a pas de différence
significative entre Pantin et Drancy (p-value=0.2111).
Figure 5 : Les 7 espèces les plus présentes au sein des 3 quartiers du Val de
Marne
7,04
7,06
7,08
7,10
7,12
7,14
7,16
7,18
Villejuif Drancy
Ric
hes
se s
péc
ifiq
ue
mo
yen
ne
po
ur
10
0m
de
tro
tto
ir
Richesse spécifique
0,00
2,00
4,00
6,00
8,00
10,00
12,00
Ivry surSeine
Pantin
Richesse spécifique
0,00
2,00
4,00
6,00
8,00
10,00
12,00
14,00
Drancy Vitry surSeine
Richesse spécifique
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Vitry sur Seine
Ivry sur Seine
Villejuif
Proportion d'espèce dans le quartier
Cardamine hirsuta L. Conyza canadensis (L.) Cronquist Parietaria judaica L.
Poa annua L. Senecio vulgaris L. Sonchus oleraceus L.
Taraxacum
a
a
a
a
a
b
Page 11 sur 24
On peut voir sur la Figure 5, que les 7 espèces les plus présentes occupent jusqu’à
presque 50% des espèces qui ont pu être observées. De plus, le quartier où on a pu observer le
plus grand nombre d’espèces (Vitry sur Seine), est aussi celui où la proportion des 7 espèces
les plus présentes est la moins importante. A l’inverse, pour Villejuif (le quartier avec la
richesse spécifique la plus faible), la proportion des 7 espèces les plus rencontrées, a une part
plus importante.
On peut aussi voir que pour le quartier de Vitry sur Seine, ces 7 espèces sont réparties
équitablement alors qu’à Villejuif, certaines vont être dominantes (comme Conyza canadensis
(L.) Cronquist) ou peu représentées (comme Cardamine hirsuta L.)
Pour obtenir ces espèces, il a fallu regarder les espèces qui étaient les plus observées
pour chaque quartier (environ 10 par quartier), puis regrouper celles qui étaient présentes dans
les 3 quartiers. Il en restait alors 7.
Il faut cependant savoir que certaines espèces comme Stellaria media (L.) Vill. à Ivry
sur Seine et Sagina procumbens L. à Vitry sur Seine (mais toutes deux absentes de Villejuif)
occupent respectivement autant d’observations que Sonchus oleraceus L. et Senecio vulgaris
L., dans ces mêmes quartiers.
Figure 6 : Répartition des espèces rencontrées en fonction du milieu
Au niveau de la répartition des espèces en fonction du milieu dans lequel elles ont pu
être observées (Figure 6), on peut voir qu’elles sont très souvent dans les Fissures de bitume
et pavés (entre 85% et 93%). Pour le quartier d’Ivry sur Seine, des espèces ont pu être
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Fissures
Murs
Pelouses
Pieds d'arbres
Plate bandes
Haies
Proportion d'espèces par quartier
Villejuif Ivry sur Seine Vitry sur Seine
Page 12 sur 24
observées dans tous les milieux sauf sur les Chemins de terre ou graviers qui n’ont pas du tout
été observés dans ces 3 quartiers. A contrario, les espèces de Vitry sur Seine, n’ont pu être
observées que dans seulement deux milieux (Murs et Fissures de bitume et pavés).
2) Reproduction
La reproduction va maintenant être étudiée pour savoir si un mode de reproduction va
être prépondérant dans le milieu urbain.
Figure 7 : Modes de reproduction par Figure 8 : Nombre d’espèces du Val
quartiers de Marne pour la reproduction
Entre les quartiers, on ne va pas observer de différence significative entre la
distribution des modes de reproduction (les p-value sont supérieures à 0.05) (Figure 7).
Tous quartiers confondus, il n’y a pas de différences significatives entre le nombre
d’espèces autogames strictes, autogames et allogames strictes (les p-value sont supérieures à
0.05). Donc on n’observe pas un mode de reproduction qui soit dominant même s’il y aurait
une tendance avoir plus d’autogamie (Figure 8). On peut noter que 33% des espèces sont
autogames, contre 20% d’autogames strictes et 22% d’allogames strictes.
0
5
10
15
20
25
30
Ivry Villejuif Vitry
No
mb
re d
'ep
sèce
s
autogame stricte autogame
mixte allogame
allogame stricte
0
10
20
30
40
50
60
70
No
mb
re d
'esp
cèes
autogame stricte autogame
mixte allogame
allogame stricte
ab
b
bc
ac a
Page 13 sur 24
3) Pollinisation
Du côté de la pollinisation, 54% des espèces sont autogames mais d’après le test de
Student, on n’observe pas de différence entre le nombre d’autogames et d’entomophiles (p-
value = 0.1377) (Figure 9). Et cette tendance est aussi perçue au sein de chaque quartier pris
individuellement (Figure 10). On a par contre des différences avec les anémophiles : p-value
= 0.02362 lorsqu’on les compare avec les autogames et p-value = 0.000134 avec les
entomophiles.
Entre les quartiers, il n’y a pas de différence significative entre la distribution des
modes de pollinisation par quartier (les p-value sont supérieures à 0.05)
Figure 9 : Nombre d’espèces Du Val Figure 10 : Modes de pollinisation par
de Marne pour la pollinisation quartiers
0
20
40
60
80
100
120
No
mb
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'esp
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autogame
anemophile
entomophile
0
10
20
30
40
50
Ivry Villejuif Vitry
No
mb
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'esp
èces
Modes de pollinisation par quartier
autogame anemophile entomophile
a
b
a
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4) Mise en commun des résultats
Enfin, il a semblé intéressant de se demander quels modes de reproduction et de
pollinisation, les espèces les plus présentes avaient (Figure 11).
Figure 11 : Modes de reproduction et de pollinisation des 7 espèces les plus présentes
Nom de l'espèce Reproduction Pollinisation Cardamine hirsuta L. autogame autogame
Senecio vulgaris L. autogame autogame Taraxacum allogame stricte entomophile Parietaria judaica L. allogame stricte anémophile Poa annua L. autogame autogame Conyza canadensis (L.) Cronquist autogame autogame Sonchus oleraceus L. autogame stricte autogame
Figure 12 : Modes de reproduction et de pollinisation des 10 espèces les
plus présentes
En comparant les Figures 8, 9 et 12, on peut voir que parmi les plantes les plus
souvent observées, 5 ont une pollinisation autogame, ce qui représente donc la majorité
(Figure 12). Par ailleurs cette proportion est supérieure à celle des autogames observés dans
tous les quartiers confondus, et qui était de 54% (Figure 9).
De plus, contrairement aux 36% d’entomophiles, tous quartiers confondus, chez les 7
espèces les plus présentes, seules 7% (soit 1 seule espèce) fait ce mode de pollinisation
(Figures 9 et 12). Pour les anémophiles, les espèces davantage rencontrées sont par contre,
0
1
2
3
4
5
6
auto
gam
e st
rict
e
auto
gam
e
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gam
e
allo
gam
e st
rict
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auto
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e
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ph
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ento
mo
ph
ile
Reproduction Pollinisation
No
mb
re d
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èces
Reproduction autogame stricte
Reproduction autogame
Reproduction mixte
Reproduction allogame
Reproduction allogame stricte
Pollinisation autogame
Pollinisation anemophile
Pollinisation entomophile
Page 15 sur 24
représentatives de ce qu’on observe au niveau global des trois quartiers. Car on passe de 8%
tous quartiers confondus, à 7% (1 seule espèce) pour les espèces les plus présentes.
Au niveau de la reproduction, on peut en revanche voir que les 7 espèces ont
globalement la même proportion d’autogames strictes (14%) et d’allogames strictes (29%)
que lorsqu’on regarde toutes les espèces observées (respectivement 19% et 22%). Mais il n’y
a pas d’espèces faisant de la reproduction mixte ou allogame parmi nos 7 espèces.
III- Discussion
Après tous les inventaires qui ont été faits, il a pu se dégager 7 principales espèces de
plantes qui sont les plus souvent présentes quel que soit le quartier (sauf pour Stellaria media
(L.) Vill. et Sagina procumbens L., absentes des quartiers de Villejuif mais qui occupent une
place importante dans les quartiers d’Ivry sur Seine et Vitry sur Seine). Stellaria media (L.)
Vill. semble donc préférer les environnements très urbanisés comme Ivry sur Seine et Sagina
procumbens L., les environnements pavillonnaires comme Vitry sur Seine.
Pour Villejuif, ces 7 espèces occupent une place très importante dans la richesse
spécifique car elles en constituent presque 50%. Pour Vitry sur Seine, cette proportion est
moins importante ce qui confirme sa plus grande richesse spécifique.
Il y a donc des espèces qui sont bien adaptées aux conditions de vie urbaine (comme le
fort taux de perturbations) et que l’on peut retrouver dans différents types d’urbanisation :
Taraxacum, Sonchus oleraceus L., Senecio vulgaris L., Poa annua L., Parietaria judaica L.,
Conyza canadensis (L.) Cronquist, Cardamine hirsuta L..
Les différentes analyses montrent qu’il n’y a pas de lien absolu entre le type
d’urbanisation d’un quartier, c’est-à-dire s’il est pavillonnaire ou très urbanisé avec des
immeubles, et la richesse spécifique présente. Cela a été montré par l’absence de différence
significative entre Drancy et Villejuif (tous deux des quartiers pavillonnaires) mais la
présence d’une différence entre Drancy et Vitry sur Seine (quartier pavillonnaire).
De plus, le quartier de Villejuif (pavillonnaire) a une richesse spécifique plus faible
qu’Ivry sur Seine qui est lui, un quartier urbain. Mais le fait que l’inventaire de Villejuif ait
commencé au début du printemps, a pu influencer le nombre d’espèces qui ont pu y être
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observées. Cependant, il n’y a pas de différence entre les richesses spécifiques de Drancy
(quartier pavillonnaire) et Pantin (quartier urbain).
On ne peut donc pas dire que les quartiers pavillonnaires aient une richesse spécifique
plus grande ou plus faible que les quartiers plus urbanisés. Le mode de gestion des rues
pourrait avoir un effet sur la richesse spécifique mais les informations concernant ces
quartiers n’ont pas pu être obtenues. Cependant, lors de l’inventaire de Vitry sur Seine, des
agents de la commune ont passé un jet d’eau sur tout le trottoir. On peut donc se demander si
cet apport d’eau n’aurait pas participé à la richesse spécifique plus importante de ce quartier.
Il semble ne pas y avoir non plus de gradient de richesse spécifique en fonction d’un
gradient d’urbanisation car le quartier de Villejuif, qui est entre ceux de Vitry sur Seine et
d’Ivry sur Seine, est celui qui regroupe le moins d’espèces. De même pour Drancy et Pantin
où on n’observe pas de différence.
Cela contredit donc les résultats d’études précédentes qui attestaient d’une diminution
de la richesse spécifique selon un gradient d’urbanisation (M. L. McKinney 2002).
Cependant, dans mon étude, les quartiers ne sont pas très éloignés. Un gradient plus
important, qui partirait d’une zone très urbaine comme Paris pour se finir dans une zone plus
rurale, à au moins 30 km de Paris, pourrait faire apparaître ce gradient.
90% des espèces rencontrées vont en moyenne se trouver au niveau de fissures de
bitume et pavés (entre 85% et 93%). C’est donc ce milieu qui va être le plus rencontré en
milieu urbain (que ce soit en zone pavillonnaire ou très urbanisée). On peut aussi remarquer
que c’est le milieu le plus urbanisé (Ivry sur Seine) qui possède des espèces dans un nombre
plus important d’habitats. Cela s’explique par l’aménagement différent des rues entre les
quartiers. Certaines espèces ne vont être observées que dans un seul milieu comme les murs
pour Asplenium ruta-muraria L.. Il faut donc penser à aménager l’espace urbain en gardant le
plus de milieux possibles.
Les modes de reproduction et de pollinisation ne vont pas non plus varier en fonction
du degré d’urbanisation c’est-à-dire qu’entre les 3 quartiers, on observe la même distribution
entre les autogames, autogames strictes, allogames, allogames strictes et mixtes. Et aussi, on a
toujours plus d’autogames et d’entomophiles que d’anémophiles quel que soit le quartier
étudié.
Page 17 sur 24
Il a aussi été montré qu’il n’y a pas de modes de reproduction et de pollinisation
majoritaires des espèces rencontrées en milieu urbain (pavillonnaire, comme très urbanisé).
Même si on peut observer une tendance à l’autogamie, l’autogamie stricte et l’allogamie
stricte ainsi que l’entomophilie, occupent tout de même une place importante parmi les
espèces rencontrées.
Les insectes pollinisateurs étant moins présents en ville qu’à la campagne (notamment
à cause de la pollution), les espèces autogames vont donc avoir tendance à être favorisées
dans les milieux urbains car l’autofécondation ne nécessite pas d’intervention extérieure pour
la pollinisation et la reproduction. De même pour le vent qui va potentiellement être coupé par
les constructions et donc limiter la dispersion anémophile.
Malgré cela, au niveau de toutes les espèces rencontrées, on a une proportion
d’allogames strictes et d’autogames strictes qui est assez importante (entre 19% et 22%) ce
qui tend à montrer l’importance de la pollinisation par les insectes ou le vent.
Lorsqu’on regarde seulement les 7 espèces les plus présentes dans les milieux urbains,
elles sont autogames (4/7), allogames strictes (2/7) et autogames strictes (1/7) pour la
reproduction. Et ce sont des autogames (5/7), des entomophiles (1/7) et des anémophiles (1/7)
pour leur pollinisation. On ne retrouve donc pas exactement la même proportion qu’au niveau
global de toutes les espèces rencontrées même si on tend à s’en approcher.
Les espèces végétales vont donc coloniser le milieu urbain indépendamment de sa
densité urbaine ou de sa distance à un fort point urbain comme Paris. Et ce sont les plantes
autogames au sens large (autogames strictes et autogames) qui sont en plus grand nombre,
donc sont les meilleurs compétiteurs dans les milieux urbanisés.
Conclusion
En conclusion, cette étude a permis de montrer que la richesse spécifique ne va pas
varier en fonction du degré d’urbanisation ou de la distance à une région très urbanisée
comme Paris, mais en fonction du quartier que l’on va étudier. Car chaque quartier va réunir
des conditions de vie qui lui sont propres, que ce soit au niveau de sa banque de graines qui
dans un quartier pavillonnaire peut être potentiellement plus importante, de son
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environnement physique qui va varier en température, précipitation, ensoleillement, ou encore
de la disponibilité en sol (une rue ancienne aura beaucoup de fissures alors qu’une rue plus
récente sera moins propice au développement de la végétation).
Récolter des informations sur le type de gestion des rues inventoriées,
l’ensoleillement, l’humidité (précipitations et arrosages par nettoyage des rues) pourrait
apporter des réponses quant à la répartition des espèces communes des rues. Ces nouvelles
informations permettraient de mieux appréhender la richesse spécifique.
Parmi les 194 espèces qui ont été inventoriées, 7 d’entre elles constituent jusqu’à près
de 50% de la richesse spécifique observée. Il semble donc intéressant de continuer à faire des
inventaires dans d’autres quartiers afin de pouvoir recueillir plus d’informations sur les 50%
qui restent et qui regroupent donc des espèces plus rares, comme Centranthus ruber (L.) DC.
qui a seulement été observé une fois.
Cela montre aussi que ces 7 espèces se sont très bien adaptées à la vie en milieux plus
ou moins urbanisés. Et que ces milieux favorisent les espèces autogames au sens large.
Faire l’inventaire de quartier sous des climats différents pourrait aussi se montrer très
intéressant. Il serait alors possible de voir si ces 7 plantes les plus observées dans le climat
océanique sont les mêmes que celles qui vivent dans les villes d’un climat méditerranéen.
Toutes ces plantes participent à l’écosystème urbain en étant des ressources
indispensables à de nombreux taxons (notamment des insectes). Il faut donc protéger ces
petits coins de nature en abandonnant l’utilisation de produits phytosanitaires et d’herbicides
(A. Politi Bertoncini et all. 2012). Il faut aussi arrêter l’arrachage systématique de ces plantes
en les valorisant à travers les murs et les toitures végétalisés. Enfin l’étude de la faune urbaine
associée à cet espace, pourrait aussi permettre de mettre en évidence l’importance de ces
lieux.
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Remerciements
Je tiens à remercier Nathalie Machon qui m’a permis de faire ce stage, faisant croître
mes connaissances de plantes qui m’étaient pour la plupart inconnues mais que je croise
pourtant tous les jours. Merci aussi pour m’avoir fait découvrir les sciences participatives et
l’inventaire de terrain.
Merci à Florence pour son aide avec les analyses statistiques.
Et enfin, merci à Laurie avec qui faire des inventaires a été un réel plaisir et pour ses
compte-rendu de réunions auxquelles je n’ai pas pu participer. Merci aussi pour tes données
sur Drancy et Pantin.
Bibliographie
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Applications and Governance Implications. AMBIO, 43, Issue 4: 407-412, May 2014.
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Tela Botanica. [En ligne], consulté pendant tout le stage. Disponible sur : http://www.tela-
botanica.org/site:accueil
Sauvages de ma Rue. [En ligne], consulté pendant tout le stage. Disponible sur :
http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/
Villejuif. [En ligne], consulté le 24/05/2014. Disponible sur :
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Ivry sur Seine. [En ligne], consulté le 24/05/2014. Disponible sur :
http://www.ivry94.fr/decouvrir-la-ville/nouveaux-ivryens/presentation-de-la-ville/
Vitry sur Seine. [En ligne], consulté le 24/05/2014. Disponible sur :
http://www.vitry94.fr/la-ville-cadre-de-vie/histoire-et-patrimoine/
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Annexes
Annexe A : Thèmes d’étude des équipes de l’UMR
Source : http://www2.mnhn.fr/cersp/spip.php?rubrique1
Annexe B : Organigramme de l’équipe SES
Source : http://www2.mnhn.fr/cersp/spip.php?rubrique1
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Annexe C : Disposition des quartiers du Val de Marne
Source : http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/r-sultat/premi-res-observations
Annexe D : Disposition des quartiers de Seine-St-Denis
Source : http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/r-sultat/premi-res-observations
Ivry sur Seine
Villejuif Vitry sur Seine
Paris
Pantin
Drancy
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Annexe E : Cartes des rues inventoriées Sources : https://www.google.fr/maps/
Villejuif Vitry sur Seine
Ivry sur Seine
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Résumé
La flore urbaine est souvent négligée par la recherche et porte souvent le nom de
« mauvaises herbes ». Elle est pourtant importante pour l’écosystème urbain. De par sa
présence, elle ajoute une touche de nature et de vert dans le monde urbain, elle participe à
différents services écosystémiques et fait partie intégrante de la vie de nombreuses espèces
animales comme les insectes.
Il est donc impératif de l’étudier afin de la connaître et de mieux appréhender son
fonctionnement, ses besoins et son rôle dans le milieu urbain. Cette étude va dans ce sens en
apportant de nouvelles données sur ces plantes. Ainsi, dans les quartiers étudiés, il ne va pas y
avoir d’effet du type d’urbanisation sur la richesse spécifique, qu’il soit très urbanisé ou
pavillonnaire et proche ou pas d’un centre urbain. L’autogamie au sens large va être
prépondérante dans les quartiers même si l’allogamie stricte va aussi être importante. Cela
montre l’adaptation des plantes au milieu urbain mais aussi leur connexion avec d’autres
espèces.
Summary
Urban flora is often neglected by the research and often called « weeds ». Yet it is
important for the urban ecosystem. By its presence, it adds a touch of nature and green in the
urban world, it participates in various ecosystem services and is an integral part of the lives of
many animals such as insects.
It is therefore imperative to study it in order to know and better understand its
operation, its needs and its role in the urban environment. This study goes in this direction by
providing new data on these plants. Thus, in the neighborhoods studied, there is no effect of
the type of urbanization on species richness, being very urban or residential and close or not
to an urban center. Autogamy wider will be predominant in neighborhoods even if strict
allogamy will also be important. This shows the adaptation of plants to urban areas but also
their connection with other species.