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revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A43 cytes T, et une action favorisant la sécrétion des cytokines pro-inflammatoires. Conclusion.– Le rôle des agonistes de la GnRH dans la survenue d’épisodes démyélinisants reste discuté, mais probable du fait de leur activité immunologique pro-inflammatoire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.109 W15 Évaluation de l’impact de la sclérose en plaques sur les aidants en fonction de l’ancienneté de l’annonce du diagnostic : l’étude REPIT Cécile Donze a , Claude Mekies b , Michèle Montreuil c , Sophie Pittion-Vouyovitch d , Anne-Laure Ramelli e , Marie-Sophie Behier f , Karin Rerat f a Service de médecine physique et de réadaptation, hôpital Saint-Philibert, 59462 Lomme cedex, France b Neurologie, polyclinique du Parc, 31400 Toulouse, France c Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie, université Paris 8, 93526 Saint-Denis cedex, France d Service de neurologie, hôpital Central, CHU, 54035 Nancy cedex, France e Réseau Sindefi-Sep, 94000 Créteil, France f Département recherche clinique et développement, Novartis Pharma SAS, 92506 Rueil-Malmaison cedex, France Mots clés : Sclérose en plaques ; Aidants ; Activités de vie quotidienne Introduction.– La sclérose en plaques (SEP) est une maladie entraînant des répercussions sur l’environnement familial, social et professionnel du patient. Son impact sur l’aidant est peu évalué en début de maladie. Objectifs.– Évaluer l’impact de la SEP sur la vie quotidienne de l’aidant et le comparer entre 2 groupes d’ancienneté d’annonce du diagnostic [6 mois ; 2 ans]et [2 ans ; 5 ans]. Méthodes.– Des patients atteints de SEP rémittente-récurrente (diagnostic annoncé depuis au moins 6 mois et moins de 5 ans et âge d’au moins 18 ans) et leur aidant principal ont com- plété des questionnaires comportant différentes données : socio-démographiques, niveau d’aide apporté par l’aidant (échelle CTiMSS – critère principal), retentissement psycho- socio-affectif (EPSA-SEP patient et aidant), impact sur l’état moral et la vie quotidienne ou sur la vie familiale et socio- professionnelle chez l’aidant et le patient. Résultats.– Trois cent quarante et un duos aidant-patient ont été analysés (ancienneté moyenne du diagnostic : 1,2 ans (groupe [6 mois ; 2 ans] ; n = 126) et 3,6 ans (groupe [2 ans ; 5 ans] ; n = 215). Au total, 62 % des aidants étaient des hommes, majoritairement conjoints des patients. Le score CTiMSS dif- fère significativement entre les 2 groupes d’aidants sur les items Activités de vie quotidienne. L’inquiétude et la fatigue dominent à l’EPSA-SEP et l’état moral (score HAD) est atteint. Discussion.– Peu d’études concernent les aidants de patients en début de maladie. Le profil des aidants est semblable à celui décrit dans d’autres études. Dans les 2 groupes d’ancienneté, l’aide apportée concerne surtout le soutien moral. Les activités quotidiennes sont perturbées dès le début de la maladie mais s’aggravent avec le temps. Le retentissement psychologique de la maladie sur l’aidant est manifeste. Conclusion.– Cette première étude franc ¸aise sur l’impact de la sclérose en plaques chez les aidants met en évidence un fort retentissement sur leur vie quotidienne dès le début de la maladie. Informations complémentaires.– Financement de Novartis Pharma. Remerciements au REPIT Study Group. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.110 W16 PIE VII 59/69 : sémiologie des infections urinaires dans la sclérose en plaques Cécile Donze a , Patrick Hautecoeur b , Samantha Demaille a , Véronique Neuville c , Sandra Vukusic d , Christian Confavreux d , Maria Carmelita Scheiber Nogueira e a Médecine physique et réadaptation fonctionnelle, groupe hospitalier de l’institut catholique de Lille, 59462 Lomme, France b Neurologie, groupe hospitalier de l’institut catholique de Lille, 59000 Lille, France c Neurologie, centre hospitalier de Maubeuge, 59600 Maubeuge, France d Neurologie, hôpital neurologique Pierre-WertheimeR, GHE, 69677 Bron, France e Neurologie, 17, place de L’Europe, 69006 Lyon, France Mots clés : Examen cytobactériologique des urines ; Infections urinaires ; Sclérose en plaques Introduction.– Les infections urinaires (IU) sont fréquentes dans la sclérose en plaques (SEP). La sémiologie de ces dernières est variable et diffère des signes classiques, habituellement retrouvé dans la population générale. Objectifs.– Déterminer et préciser la sémiologie des IU chez des patients atteints de SEP et présentant des troubles vésicos- phinctériens. Évaluer la valeur prédictive des signes cliniques d’IU dans cette population. Méthodes.– Étude observationnelle prospective d’une cohorte de patients SEP présentant des troubles urinaires avec recherche de la valeur prédictive des symptômes d’IU en rap- port avec une bactériurie supérieure ou égale à 10,3 ufc/mL. Les signes fonctionnels urinaires, neurologiques et/ou géné- raux sont recueillis lors de toute demande d’ECBU. Des analyses statistiques descriptives, comparatives et des régres- sions logistiques sont construites pour identifier les critères prédictifs des résultats de l’ECBU. Résultats.– Cinq cent soixante-deux ECBU correspondants à 227 patients (EDSS moyen 4,9, durée maladie moyenne : 12,9ans) ont été analysés. L’hyperthermie (OR 9,96), les urines malodorantes (OR 9,41), l’aggravation de la pollakiurie (OR : 3,10) et des fuites (OR 2,56) préexistantes représentent la sémiologie des infections urinaires dans notre population. L’aggravation isolée des signes neurologiques n’est pas lié à un ECBU positif mais à la présence d’une hyperthermie (phé- nomène d’Uhthoff). Résultats.– La définition de l’IU comprend une uroculture posi- tive associée à des signes cliniques. L’aggravation des signes urinaires préexistants et les urines malodorantes sont des signes à considérer. La connaissance de ces signes est primor- diale pour prendre en charge les patients afin de limiter le risque de voir évoluer une IU basse torpide vers une pyéloné- phrite plus grave. Conclusion.– La sémiologie des infections urinaires dans la SEP diffère peu des signes décrits dans la population générale. Leur présence doit faire réaliser un ECBU afin de proposer un traitement adapté. Informations complémentaires.– Ce projet a été soutenu par la plate forme AGIRSEP. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.111 W17 Étude longitudinale sur 5 ans de la qualité de vie subjective de patients atteints de sclérose en plaques Céline Duchene a , Elie Quaglio a , Fabien Rollot b , Anny Graule-Petot a , Kadija Chahraoui c , Thibault Moreau a a Neurologie, CHU, 21000 Dijon, France

Étude longitudinale sur 5 ans de la qualité de vie subjective de patients atteints de sclérose en plaques

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oi:10.1016/j.neurol.2012.01.109

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valuation de l’impact de la sclérose en plaquesur les aidants en fonction de l’ancienneté de’annonce du diagnostic : l’étude REPITécile Donze a, Claude Mekies b, Michèle Montreuil c,ophie Pittion-Vouyovitch d, Anne-Laure Ramelli e,arie-Sophie Behier f, Karin Rerat f

Service de médecine physique et de réadaptation, hôpitalaint-Philibert, 59462 Lomme cedex, FranceNeurologie, polyclinique du Parc, 31400 Toulouse, FranceLaboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie, universitéaris 8, 93526 Saint-Denis cedex, FranceService de neurologie, hôpital Central, CHU, 54035 Nancy cedex,ranceRéseau Sindefi-Sep, 94000 Créteil, FranceDépartement recherche clinique et développement, Novartisharma SAS, 92506 Rueil-Malmaison cedex, France

ots clés : Sclérose en plaques ; Aidants ; Activités de vieuotidienne

ntroduction.– La sclérose en plaques (SEP) est une maladientraînant des répercussions sur l’environnement familial,ocial et professionnel du patient. Son impact sur l’aidant esteu évalué en début de maladie.bjectifs.– Évaluer l’impact de la SEP sur la vie quotidiennee l’aidant et le comparer entre 2 groupes d’ancienneté’annonce du diagnostic [6 mois ; 2 ans]et [2 ans ; 5 ans].éthodes.– Des patients atteints de SEP rémittente-récurrente

diagnostic annoncé depuis au moins 6 mois et moins de 5 anst âge d’au moins 18 ans) et leur aidant principal ont com-lété des questionnaires comportant différentes données :ocio-démographiques, niveau d’aide apporté par l’aidantéchelle CTiMSS – critère principal), retentissement psycho-ocio-affectif (EPSA-SEP patient et aidant), impact sur l’étatoral et la vie quotidienne ou sur la vie familiale et socio-

rofessionnelle chez l’aidant et le patient.ésultats.– Trois cent quarante et un duos aidant-patientnt été analysés (ancienneté moyenne du diagnostic : 1,2 ans

groupe [6 mois ; 2 ans] ; n = 126) et 3,6 ans (groupe [2 ans ;ans] ; n = 215). Au total, 62 % des aidants étaient des hommes,ajoritairement conjoints des patients. Le score CTiMSS dif-

ère significativement entre les 2 groupes d’aidants sur lestems Activités de vie quotidienne. L’inquiétude et la fatigueominent à l’EPSA-SEP et l’état moral (score HAD) est atteint.iscussion.– Peu d’études concernent les aidants de patients enébut de maladie. Le profil des aidants est semblable à celuiécrit dans d’autres études. Dans les 2 groupes d’ancienneté,

’aide apportée concerne surtout le soutien moral. Les activitésuotidiennes sont perturbées dès le début de la maladie mais’aggravent avec le temps. Le retentissement psychologiquee la maladie sur l’aidant est manifeste.onclusion.– Cette première étude francaise sur l’impact de laclérose en plaques chez les aidants met en évidence un fortetentissement sur leur vie quotidienne dès le début de la

aladie.nformations complémentaires.– Financement de Novartis

harma.emerciements au REPIT Study Group.

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PIE VII 59/69 : sémiologie des infectionsurinaires dans la sclérose en plaquesCécile Donze a, Patrick Hautecoeur b, Samantha Demaille a,Véronique Neuville c, Sandra Vukusic d,Christian Confavreux d, Maria Carmelita Scheiber Nogueira e

a Médecine physique et réadaptation fonctionnelle, groupehospitalier de l’institut catholique de Lille, 59462 Lomme, Franceb Neurologie, groupe hospitalier de l’institut catholique de Lille,59000 Lille, Francec Neurologie, centre hospitalier de Maubeuge, 59600 Maubeuge,Franced Neurologie, hôpital neurologique Pierre-WertheimeR, GHE, 69677Bron, Francee Neurologie, 17, place de L’Europe, 69006 Lyon, France

Mots clés : Examen cytobactériologique des urines ;Infections urinaires ; Sclérose en plaquesIntroduction.– Les infections urinaires (IU) sont fréquentes dansla sclérose en plaques (SEP). La sémiologie de ces dernièresest variable et diffère des signes classiques, habituellementretrouvé dans la population générale.Objectifs.– Déterminer et préciser la sémiologie des IU chez despatients atteints de SEP et présentant des troubles vésicos-phinctériens. Évaluer la valeur prédictive des signes cliniquesd’IU dans cette population.Méthodes.– Étude observationnelle prospective d’une cohortede patients SEP présentant des troubles urinaires avecrecherche de la valeur prédictive des symptômes d’IU en rap-port avec une bactériurie supérieure ou égale à 10,3 ufc/mL.Les signes fonctionnels urinaires, neurologiques et/ou géné-raux sont recueillis lors de toute demande d’ECBU. Desanalyses statistiques descriptives, comparatives et des régres-sions logistiques sont construites pour identifier les critèresprédictifs des résultats de l’ECBU.Résultats.– Cinq cent soixante-deux ECBU correspondantsà 227 patients (EDSS moyen 4,9, durée maladie moyenne :12,9 ans) ont été analysés. L’hyperthermie (OR 9,96), les urinesmalodorantes (OR 9,41), l’aggravation de la pollakiurie (OR :3,10) et des fuites (OR 2,56) préexistantes représentent lasémiologie des infections urinaires dans notre population.L’aggravation isolée des signes neurologiques n’est pas lié àun ECBU positif mais à la présence d’une hyperthermie (phé-nomène d’Uhthoff).Résultats.– La définition de l’IU comprend une uroculture posi-tive associée à des signes cliniques. L’aggravation des signesurinaires préexistants et les urines malodorantes sont dessignes à considérer. La connaissance de ces signes est primor-diale pour prendre en charge les patients afin de limiter lerisque de voir évoluer une IU basse torpide vers une pyéloné-phrite plus grave.Conclusion.– La sémiologie des infections urinaires dans la SEPdiffère peu des signes décrits dans la population générale.Leur présence doit faire réaliser un ECBU afin de proposer untraitement adapté.Informations complémentaires.– Ce projet a été soutenu par laplate forme AGIRSEP.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.111

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Étude longitudinale sur 5 ans de la qualité de viesubjective de patients atteints de sclérose en

plaquesCéline Duchene a, Elie Quaglio a, Fabien Rollot b,Anny Graule-Petot a, Kadija Chahraoui c, Thibault Moreau a

a Neurologie, CHU, 21000 Dijon, France

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A44 r e v u e n e u r o l o g i q

b Département de statistiques, NIMR CIE1, université de médecine,21000 Dijon, Francec Laboratoire de psychopathologie et de psychologie médicale, pôleAAFE, université de Bourgogne, 21000 Dijon, France

Mots clés : PQVS ; Coping ; Stabilité qualité de vie subjectiveIntroduction.– Le profil de qualité de vie subjective (PQVS) estune échelle de qualité de vie prenant comme référence exclu-sive l’expérience vécue intérieurement par chaque personne.Objectifs.– L’objectif principal de l’étude consistait à évaluer defacon prospective l’évolution à 5 ans du PQVS de 61 patientsatteints de sclérose en plaques (SEP) suivis au CHU de Dijon.Méthodes.– Le PQVS de 61 patients atteints de SEP a été étu-dié au CHU de Dijon en 2005–2006 (1er temps de recherche(T1)). En 2010–2011 (2e temps de recherche (T2)), ils ont bénéfi-cié, au cours de leur consultation annuelle neurologique, d’unexamen clinique neurologique (calcul de l’Expanded DisabilityStatus Scale [EDSS]) et ils ont rempli 4 questionnaires (PQVS,échelle de Beck, échelle d’anxiété |State Trait Inventory (STAI)]et échelle d’alexithymie [Toronto Alexithymia Scale 20]).Résultats.– Quarante-quatre malades (72 %) ont participé àT2. La présence de dépression (p < 0,001), un EDSS élevé(p = 0,0075), la difficulté à « identifier ses sentiments » (p = 0,032)et un faible taux annualisé de poussées (p = 0,042) étaient res-ponsables d’une mauvaise qualité de vie subjective (QVS). Iln’y avait pas d’évolution de la QVS entre T1 et T2 (T1 : PQVSmoyen : 0,51 ± 0,56, et T2 : PQVS moyen : 0,38 ± 0,77, p = 0,48).Discussion.– Les stratégies de « coping » pouvaient expliquerla stabilité de la QVS. Après 10 ans d’évolution, la fréquencedes poussées diminue (régression à la moyenne) laissantplace à un « rythme de croisière » de la maladie. Le caractèreimprévisible et anxiogène de la SEP s’atténue permettant unemeilleure QVS par l’adoption d’un coping basé sur le soutiensocial.Conclusion.– Étudier le PQVS en association avec une échellede qualité de vie validée et une échelle de coping pourrait êtreévalué dans des études ultérieures.Informations complémentaires.– L’étude a été réalisée grâce auxbourses Jnlf.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.112

W18

Application des critères de MacDonald 2010 surla cohorte de CIS lilloisAdeline Enderlé , Hélène Zéphir , Olivier Outteryck ,Arnaud Lacour , Anne-Sophie Berteloot , Marianne Giroux ,Patrick VermerschNeurologie D, hôpital Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; CIS ; MacDonaldIntroduction.– Les critères de MacDonald 2001 et2005 permettaient de poser le diagnostic de sclérose enplaques (SEP) dès le premier événement clinique (CIS). Cescritères ont été révisés en 2010 pour simplifier la démarchediagnostique.Objectifs.– L’objectif de cette étude rétrospective était de véri-fier si l’application des critères de 2010 aurait permis undiagnostic plus précoce de SEP et potentiellement modifié laprise en charge.Méthodes.– Entre 2002 et août 2010, 317 patients hospitali-sés pour un CIS ont été inclus avec un suivi jusque mars2011. Les données cliniques, les résultats de la ponctionlombaire et le devenir des patients (deuxième événement cli-

nique, introduction d’un traitement de fond) ont été recueillis.Les différentes IRM cérébrale et médullaire ont été reluesselon les différents critères de dissémination spatiale ettemporelle.

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Résultats.– Avec une médiane de suivi de 41 mois (6–108), 26,5 %des patients ont présenté une SEP selon MacDonald 2001 ou2005 et 32,7 % selon les critères de 2010 dont 62,5 % dès lapremière IRM. Durant le suivi, 34,7 % des patients ont eu undeuxième événement clinique. La sensibilité des critères deMacDonald 2010 est meilleure que celle de 2005 et 2001 (47 %versus 29,4 %) avec la même spécificité (75 %). Un traitementde fond a été instauré chez 10,2 % des patients au stade de CIS.Discussion.– Ce travail confirme les résultats de la littérature,mais comporte néanmoins plusieurs biais : étude rétros-pective et données IRM manquantes, protocoles d’imageriedifférents ; introduction d’un traitement de fond au stade deCIS modifiant l’incidence de survenue du deuxième événe-ment. Cette étude nécessiterait d’être confirmée par une étudede cohorte prospective.Conclusion.– Les nouveaux critères sont plus simples que lescritères de MacDonald 2005 et permettent de poser un diag-nostic plus précoce en conservant une bonne sensibilité etspécificité.Informations complémentaires.– Cette étude n’a pas bénéficié definancement.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.113

W19

Les protéines axonales accroissent la survie desoligodendrocytes après agression toxiquein vitroCatherine Fressinaud a,b

a Département de neurologie, CHU, 49933 Angers, Franceb UPRES EA 3143, CHU, 49933 Angers, France

Mots clés : Neurofilament ; Remyélinisation ; TubulineIntroduction.– Pour identifier des molécules axonales suscep-tibles d’intervenir dans le défaut de remyélinisation de la SEP,nous avons analysé leurs effets sur le développement oligo-dendrocytaire après agression in vitro.Objectifs.– Les effets éventuels de protéines axonales pré-cédemment caractérisées comme favorisant le développe-ment des oligodendrocytes in vitro ont été testés aprèsexposition à la lysophosphatidylcholine (LPC) (Fressinaud,2005).Méthodes.– Les cultures pures d’oligodendrocytes (OL) de rats,en milieu chimiquement défini, étaient traitées par LPC(2,10–5 M, 24 h) puis par des fractions de neurofilaments (NF)ou la tubuline (TUB). La prolifération et la différenciation desOL étaient comparées (après 24 et 72 h respectivement) à cellesde témoins (LPC seule) au moyen d’anticorps appropriés. Lesexpériences ont été tripliquées.Résultats.– Les NF ou la TUB augmentent significativementla prolifération (incorporation de bromodésoxyuridine) desprécurseurs d’OL marqués par A2B5 comparés aux culturestraitées uniquement par LPC. De même, la différenciationet la maturation des OL exprimant les protéines myéli-niques CNP et MBP sont accrues en présence de NF ouTUB.Discussion.– Ces données prolongent celles des effets favo-rables des NF et de la TUB sur les OL à l’état basal (Fressinaudet al., 2011). Si ces résultats étaient confirmés in vivo, uneatteinte axonale libérant ces protéines dans l’espace extracel-lulaire pourrait favoriser la remyélinisation. Au contraire, laréduction de leur expression telle qu’observée au cours de laSEP (Fressinaud, 2007) pourrait participer à la pérennisationde la démyélinisation.

Conclusion.– L’altération de ces protéines axonales est connueau cours de la SEP (Fressinaud et al., 2005), certaines ontune expression membranaire (MAP1B), elles pourraient pardiverses voies moduler la remyélinisation.