2
Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 607 C. Kintzinger a,, R. Trouette a , J. Benech a , L. Bailly a , M. Thumerel b , J. Jougon b , F. Chomy c , M. Lederlin d , R. Veillon e , J. Maire a a Service de radiothérapie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Service de chirurgie thoracique, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France c Service d’oncologie médicale, institut Bergonié, Bordeaux, France d Service de radiologie, hôpital Haut-Lévêque, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France e Service des maladies respiratoires, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Kintzinger) Introduction.– La radiothérapie en conditions stéréotaxiques des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules localisés consti- tue une alternative thérapeutique validée à la chirurgie pour les patients non opérables. Cette pratique est réalisée couramment depuis 2009 au CHU de Bordeaux. Nous exposons ici les résultats obtenus avec cette technique dans notre centre. Méthodes.– Le centre hospitalier universitaire de Bordeaux utilise le système Body Frame ® avec le logiciel de planification de traitement Ergo ® d’Elekta pour la radiothérapie en conditions stéréotaxiques des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules. La dosimé- trie pour la radiothérapie en conditions stéréotaxiques est obtenue à partir de trois scanographies réalisées lors de deux séances de cen- trage. Le schéma d’irradiation optimal pratiqué est de 60 Gy délivrés en quatre fractions de 15 Gy, deux par semaine. Résultats.– Soixante-six patients ont bénéficié de ce type de traite- ment au cours d’une période de quatre ans, avec un recrutement en progression de 8 % par an en moyenne. Le suivi moyen a été de 20 mois. Sept patients ont bénéficié de cette technique pour refus de la chirurgie, 70 % (46) ont bénéficié du traitement standard, les autres patients ont eu pour 12 d’entre eux quatre séances de 12 Gy et huit trois de 20 Gy. Les probabilités de contrôle local et de sur- vie globale étaient respectivement dans la population étudiée de 89 % et de 69 %. Sept cancers ont rechuté, cinq avec l’apparition de nouveaux nodules et deux dans le médiastin. La tolérance au trai- tement a été bonne et n’a été marquée que par une toxicité grade 1 ou 2 dans 7 % des cas et de grade 3 dans 3 %. Conclusion.– La radiothérapie en conditions stéréotaxiques des can- cers bronchopulmonaires non à petites cellules est une alternative validée à la chirurgie lorsqu’ils sont localisés. Les chiffres obtenus sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.061 P058 Chimioradiothérapie concomitante suivie d’une irradiation stéréotaxique dans les cancers bronchiques non à petite cellules : essai de phase 1 CYBERTAXCIS J. Doyen a,, A. Leysalle a , M. Poudenx a , J. Otto a , G. Angellier a , B. Padovani b , N. Venissac b , P.-Y. Bondiau a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b CHU Pasteur, Nice, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Doyen) Objectifs.– Escalade de dose par radiothérapie stéréotaxique abla- tive robotisée dans les cancers bronchiques non à petites cellules après chimioradiothérapie concomitante. Patients et méthodes.– La chimioradiothérapie concomitante a été délivrée avec du cisplatine et du docetaxel (25 mg/m 2 ). Après une pause à 46 Gy, trois fractions de radiothérapie stéréotaxique abla- tive robotisée ont délivré de 7 Gy, puis une escalade de dose a été réalisée avec augmentation d’1 Gy par fraction à chaque palier (six paliers), selon le schéma TITE-CRM. La toxicité limitante était de grades 3–5 et a été évaluée selon la classification Common Termi- nology Criteria for Adverse Events (CTCAE) v.3.0. Résultats.– Dix-neuf patients ont été traités au cours d’une période de 34 mois, respectivement pour les paliers 1, 2, 3, 4, 5 et 6, trois, quatre, deux, quatre, trois et trois. L’âge médian était de 63 ans (42–80), avec six femmes et 13 hommes, atteints d’un cancer de stade I, un de stade IIB, 11 de stade IIIA, cinq de stades IIIB et un de stade IV. Avec un suivi médian de 22 mois (0,5–32), la toxi- cité était de grade 1 ou 2 : 11 cas d’asthénie, 11 d’alvéolite, quatre de toux, quatre d’épanchement pleural, trois de douleur et deux d’insuffisance cardiaque. Une œsophagite de grade 4 (avec fistule) est survenue au palier 5, mais il s’agissait d’une œsophagite de grade 3 à la fin de la chimioradiothérapie concomitante. Un autre patient (palier 5) a souffert d’une hémoptysie entraînant le décès, mais avec une rechute locale et métastatique. Douze cancers ont récidivé, six en territoire irradié, neuf locorégionalement et huit à distance. Conclusion.– Un cas de toxicité de grade 4 et un autre de grade 5 ont été observés. Les patients souffrant d’une toxicité de grade 3 après la chimioradiothérapie concomitante doivent être exclus, ainsi que ceux souffrant d’une hémoptysie. Trois patients supplémentaires seront inclus pour finir la phase I. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.062 P059 Évaluation de la dose cumulée bioéquivalente au cours d’une irradiation de cancers bronchiques associant un schéma classique et un schéma stéréotaxique hypofractionné J. Doyen a,, R. Viard b , S. Aktaou b , A. Leysalle a,b,c , M. Poudenx a , G. Angellier a , B. Padovani c , N. Venissac c , P.-Y. Bondiau a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Aquilab, Lille, France c CHU Pasteur, Nice, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Doyen) Objectifs.– Grâce à l’amélioration de la précision des techniques d’irradiation, les traitements par irradiation conjuguent parfois un fractionnement classique (2 Gy par fraction) et un hypofractionne- ment. De nouveaux algorithmes de planification sont nécessaires afin de prédire la toxicité en fonction des doses bioéquivalentes rec ¸ ues. Patients et méthodes.– Quatorze patients ont été inclus ; ils étaient traités dans un essai de phase I de chimioradiothérapie classique de 46 Gy suivie d’une radiothérapie stéréotaxique ablative roboti- sée de trois séanes de 7 Gy (essai CYBERTAXCIS). En collaboration avec la société Aquilab ® , les matrices de dose des deux plans de traitement ont été fusionnées sur la même scanographie et conver- ties en doses bioéquivalentes pour chaque voxel, en tenant compte de la dose par fraction et du rapport /, en utilisant le modèle linéaire-quadratique linéaire (logiciel Artiview ® ). Résultats.– Avec un suivi médian de 21 mois (5–26), 14 patients ont été traités. Douze d’entre eux ont souffert d’une toxicité de grades 1–2. Un patient est décédé d’hémoptysie massive six mois après traitement, mais également après un traitement par bévacizumab et une rechute locale. Le calcul des doses cumulées a montré qu’a posteriori les doses rec ¸ ues aux différents organes à risque étaient au-dessus des contraintes de dose pour les organes suivants : plexus brachial (trois patients), artères pulmonaires (six), veine cave supé- rieure (quatre), cœur (deux), bronches souches (trois), os (huit) et poumon (trois). Conclusion.– Un logiciel de sommation de doses avec conversion en doses bioéquivalentes a été développé et permet d’évaluer les doses rec ¸ ues au cours d’irradiations de fractionnements différents. Une

Évaluation de la dose cumulée bioéquivalente au cours d’une irradiation de cancers bronchiques associant un schéma classique et un schéma stéréotaxique hypofractionné

  • Upload
    p-y

  • View
    218

  • Download
    4

Embed Size (px)

Citation preview

Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 607

C. Kintzinger a,∗, R. Trouette a, J. Benech a,L. Bailly a, M. Thumerel b, J. Jougon b, F. Chomy c,M. Lederlin d, R. Veillon e, J. Maire a

a Service de radiothérapie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Franceb Service de chirurgie thoracique, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Francec Service d’oncologie médicale, institut Bergonié, Bordeaux, Franced Service de radiologie, hôpital Haut-Lévêque, CHU de Bordeaux,Bordeaux, Francee Service des maladies respiratoires, CHU de Bordeaux, Bordeaux,France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Kintzinger)

Introduction.– La radiothérapie en conditions stéréotaxiques descancers bronchopulmonaires non à petites cellules localisés consti-tue une alternative thérapeutique validée à la chirurgie pour lespatients non opérables. Cette pratique est réalisée courammentdepuis 2009 au CHU de Bordeaux. Nous exposons ici les résultatsobtenus avec cette technique dans notre centre.Méthodes.– Le centre hospitalier universitaire de Bordeaux utilise lesystème Body Frame® avec le logiciel de planification de traitementErgo® d’Elekta pour la radiothérapie en conditions stéréotaxiquesdes cancers bronchopulmonaires non à petites cellules. La dosimé-trie pour la radiothérapie en conditions stéréotaxiques est obtenueà partir de trois scanographies réalisées lors de deux séances de cen-trage. Le schéma d’irradiation optimal pratiqué est de 60 Gy délivrésen quatre fractions de 15 Gy, deux par semaine.Résultats.– Soixante-six patients ont bénéficié de ce type de traite-ment au cours d’une période de quatre ans, avec un recrutementen progression de 8 % par an en moyenne. Le suivi moyen a été de20 mois. Sept patients ont bénéficié de cette technique pour refusde la chirurgie, 70 % (46) ont bénéficié du traitement standard, lesautres patients ont eu pour 12 d’entre eux quatre séances de 12 Gyet huit trois de 20 Gy. Les probabilités de contrôle local et de sur-vie globale étaient respectivement dans la population étudiée de89 % et de 69 %. Sept cancers ont rechuté, cinq avec l’apparition denouveaux nodules et deux dans le médiastin. La tolérance au trai-tement a été bonne et n’a été marquée que par une toxicité grade1 ou 2 dans 7 % des cas et de grade 3 dans 3 %.Conclusion.– La radiothérapie en conditions stéréotaxiques des can-cers bronchopulmonaires non à petites cellules est une alternativevalidée à la chirurgie lorsqu’ils sont localisés. Les chiffres obtenussont comparables à ceux retrouvés dans la littérature.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.061

P058Chimioradiothérapie concomitantesuivie d’une irradiation stéréotaxiquedans les cancers bronchiques non àpetite cellules : essai de phase1 CYBERTAXCISJ. Doyen a,∗, A. Leysalle a, M. Poudenx a, J. Otto a,G. Angellier a, B. Padovani b, N. Venissac b,P.-Y. Bondiau a

a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, Franceb CHU Pasteur, Nice, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Doyen)

Objectifs.– Escalade de dose par radiothérapie stéréotaxique abla-tive robotisée dans les cancers bronchiques non à petites cellulesaprès chimioradiothérapie concomitante.Patients et méthodes.– La chimioradiothérapie concomitante a étédélivrée avec du cisplatine et du docetaxel (25 mg/m2). Après unepause à 46 Gy, trois fractions de radiothérapie stéréotaxique abla-tive robotisée ont délivré de 7 Gy, puis une escalade de dose a étéréalisée avec augmentation d’1 Gy par fraction à chaque palier (six

paliers), selon le schéma TITE-CRM. La toxicité limitante était degrades 3–5 et a été évaluée selon la classification Common Termi-nology Criteria for Adverse Events (CTCAE) v.3.0.Résultats.– Dix-neuf patients ont été traités au cours d’une périodede 34 mois, respectivement pour les paliers 1, 2, 3, 4, 5 et 6, trois,quatre, deux, quatre, trois et trois. L’âge médian était de 63 ans(42–80), avec six femmes et 13 hommes, atteints d’un cancer destade I, un de stade IIB, 11 de stade IIIA, cinq de stades IIIB et unde stade IV. Avec un suivi médian de 22 mois (0,5–32), la toxi-cité était de grade 1 ou 2 : 11 cas d’asthénie, 11 d’alvéolite, quatrede toux, quatre d’épanchement pleural, trois de douleur et deuxd’insuffisance cardiaque. Une œsophagite de grade 4 (avec fistule)est survenue au palier 5, mais il s’agissait d’une œsophagite de grade3 à la fin de la chimioradiothérapie concomitante. Un autre patient(palier 5) a souffert d’une hémoptysie entraînant le décès, mais avecune rechute locale et métastatique. Douze cancers ont récidivé, sixen territoire irradié, neuf locorégionalement et huit à distance.Conclusion.– Un cas de toxicité de grade 4 et un autre de grade 5 ontété observés. Les patients souffrant d’une toxicité de grade 3 aprèsla chimioradiothérapie concomitante doivent être exclus, ainsi queceux souffrant d’une hémoptysie. Trois patients supplémentairesseront inclus pour finir la phase I.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.062

P059Évaluation de la dose cumuléebioéquivalente au cours d’uneirradiation de cancers bronchiquesassociant un schéma classique et unschéma stéréotaxique hypofractionnéJ. Doyen a,∗, R. Viard b, S. Aktaou b, A. Leysalle a,b,c,M. Poudenx a, G. Angellier a, B. Padovani c,N. Venissac c, P.-Y. Bondiau a

a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, Franceb Aquilab, Lille, Francec CHU Pasteur, Nice, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Doyen)

Objectifs.– Grâce à l’amélioration de la précision des techniquesd’irradiation, les traitements par irradiation conjuguent parfois unfractionnement classique (2 Gy par fraction) et un hypofractionne-ment. De nouveaux algorithmes de planification sont nécessairesafin de prédire la toxicité en fonction des doses bioéquivalentesrecues.Patients et méthodes.– Quatorze patients ont été inclus ; ils étaienttraités dans un essai de phase I de chimioradiothérapie classiquede 46 Gy suivie d’une radiothérapie stéréotaxique ablative roboti-sée de trois séanes de 7 Gy (essai CYBERTAXCIS). En collaborationavec la société Aquilab®, les matrices de dose des deux plans detraitement ont été fusionnées sur la même scanographie et conver-ties en doses bioéquivalentes pour chaque voxel, en tenant comptede la dose par fraction et du rapport �/�, en utilisant le modèlelinéaire-quadratique linéaire (logiciel Artiview®).Résultats.– Avec un suivi médian de 21 mois (5–26), 14 patients ontété traités. Douze d’entre eux ont souffert d’une toxicité de grades1–2. Un patient est décédé d’hémoptysie massive six mois aprèstraitement, mais également après un traitement par bévacizumabet une rechute locale. Le calcul des doses cumulées a montré qu’aposteriori les doses recues aux différents organes à risque étaientau-dessus des contraintes de dose pour les organes suivants : plexusbrachial (trois patients), artères pulmonaires (six), veine cave supé-rieure (quatre), cœur (deux), bronches souches (trois), os (huit) etpoumon (trois).Conclusion.– Un logiciel de sommation de doses avec conversion endoses bioéquivalentes a été développé et permet d’évaluer les dosesrecues au cours d’irradiations de fractionnements différents. Une

608 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633

discordance a été observée entre les doses calculées et la toxicitéobservée en remettant en cause le calcul de la dose et notammentles rapports �/� et le modèle linéaire-quadratique linéaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.063

P060Étude rétrospective de 38 patientstraités par irradiations en conditionsstéréotaxiques par CyberKnife® pourdes tumeurs centrales pulmonaires(expérience du centreAntoine-Lacassagne)A. Leysalle ∗, J. Doyen , K. Benezery , J. Otto ,M. Poudenx , P.-Y. BondiauCentre Antoine-Lacassagne, Nice, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Leysalle)

Objectif.– La définition d’une dose et d’un fractionnement efficaceset adaptés à la proximité des organes à risque des tumeurs ditescentrales est un enjeu majeur. Nous rapportons notre expériencepour un schéma permettant de délivrer 75 Gy en cinq fractions de15 Gy, soit une biologically effective dose (BED) de 187,5 Gy (10).Patients et méthodes.– Au cours d’une période de quatre ans,nous avons traité des tumeurs primitives classées T1-T2 N0 M0 ousecondaires centrales par CyberKnife®. Trente-huit patients et40 lésions chez 27 hommes et 11 femmes ont été traités, répartien 22 cancers primitifs bronchiques (12 carcinomes épidermoïdes,huit adénocarcinomes, un carcinomes à grandes cellules, un can-cer bronchique non à petites cellules), 12 métastases (de huitadénocarcinomes lieberkuniens, un cylindrome, un carcinomeneuro-endocrine, un carcinome épidermoïde bronchique et un adé-nocarcinome bronchique) et six sans histologie. La moyenne d’âgeétait de 70,2 ans (51–90 ans). Vingt et un patients (55 %) avaientbénéficié antérieurement d’un traitement, dont 17 d’une chirur-gie (dix lobectomies, trois pneumonectomies, quatre résectionsatypiques). Le volume cible prévisionnel moyen était de 32,8 cm3

(2,3–126,5).Résultats.– L’irradiation a été délivrée en cinq fractions égales de12 à 15 Gy, prescrites sur une isodose de prescription moyennede 78,9 % (68–80 %), permettant de délivrer la dose moyenne de72,6 Gy (60 à 75 Gy). Le suivi moyen était de 14 mois (2,1–50,6).Selon les critères Response Evaluation Criteria In Solid Tumors(RECIST), les taux de réponse complète étaient de 15 %, ceux deréponse partielle de 65 %, de stabilité de 17,5 % et de progressionde 2,5 %. Douze patients sont décédés, dans 58 % des cas d’uneévolution métastatique. Quatre patients sont décédés de maladieintercurrente, et un de toxicité. Quatre patients ont été atteintsd’une récidive locale (10 % des lésions traitées) et un patient estdécédé de cette récidive locale. La probabilité de contrôle local étaitde 91 % à un an et 87 % à deux ans. Selon l’échelle Common Ter-minology Criteria for Adverse Events (CTCAE) V4, 20 patients ontsouffert d’une toxicité, dans 75 % de grades 1–2, dyspnées (n = 4),pneumopathies (n = 9), toux (n = 6), pleurésie (n = 1), hémoptysie(n = 1), douleur pariétale (n = 1), asthénies (n = 2). Un patient anté-rieurement traité par pneumonectomie est décédé d’une dyspnéede grade 5, 12,9 mois après le traitement. La dose moyenne délivréeau poumon était de 13,7 Gy. Les cas de toxicité de grade 3 étaient :dyspnée (n = 2), pneumopathie (n = 3), pleurésie (n = 1) et douleurpariétale (n = 1).Conclusion : La radiothérapie en conditions stéréotaxiques de 75 Gyen cinq fractions des tumeurs bronchiques centrales apparaît fai-sable. Cette escalade de dose a permis le contrôle local est dans 87 %des cas à deux ans.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.064

P061Évaluation de l’impact dosimétriquede l’effet de mouvementquadridimensionnel de la tumeurpour les irradiations stéréotaxiques decancers pulmonaires non à petitescellule en utilisant l’arcthérapievolumétrique moduléeD. Nguyen ∗, V. Passerat , F. Josserand-Pietri ,M. Zinutti , M. KhodriOrlam, Villeurbanne, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. Nguyen)

Objectif.– L’objectif de l’étude est d’utiliser un système permet-tant de quantifier les écarts entre doses calculées et mesurées enprésence du mouvement avec l’arcthérapie volumétrique modulée(Avmi).Matériels et méthodes.– La plate-forme Hexamotion 6D(ScandiDos®) a été développée dans le but de rendre le détecteur3D delta4® dynamique. Celle-ci est capable de simuler le dépla-cement quadridimensionnel de la tumeur en fonction du cyclerespiratoire d’un patient obtenu à partir d’un scanner quadridi-mensionnel. L’étude a été réalisée sur des plans de traitementsgénérés à partir de cinq patients traités par irradiation stéréo-taxique extracrânienne de type Avmi. Tout d’abord, dix plans detraitements, avec une dose par séance respective de 2 Gy et 10 Gy,prenant en compte le mouvement propre (quadridimensionnel)des volumes cibles anatomocliniques. Ils ont été comparés avecceux irradiés sans mouvement. En complément pour confirmerles résultats, ces plans ont été irradiés avec un mouvement sinu-soïdal dans le sens crâniocaudal avec une amplitude crête à crêterespectivement de 1 cm, 1,5 cm et 2 cm sur une période de quatresecondes.Résultats.– Les plans sans mouvement donnent des résultats simi-laires (γlocal [3 % 3 mm] = 99,7 ± 0,7 %). L’analyse des résultats desplans, avec le fractionnement classique (2 Gy) et l’irradiation sté-réotaxique, avec un mouvement spécifique de la tumeur, a donnérespectivement un gamma moyen local (3,3 mm) de 90,2 ± 9,9 %et de 95,3 ± 5,7 %. En ce qui concerne les résultats des plansd’irradiation avec la fonction sinusoïdale, nous avons obtenu desrésultats comparables pour les deux fractionnements. Le gammamoyen local (3 %3 mm) était respectivement pour une amplitude de10 mm, 15 mm et 20 mm de 97,1 ± 1,4 %, 88,9 ± 3,7 et 79,6 ± 5,9 %.Conclusion.– Le fait d’augmenter le temps d’irradiation ne permetpas forcément de gagner en précision. L’Avmi est une bonne tech-nique pour les tumeurs ayant un déplacement inférieur à 1 cmd’amplitude.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.065

P062Ré-irradiation des tumeursthoraciques par CyberKnife® :faisabilité et toléranceA. Gaumier a,∗, O. Bylicki b, I. Martel-Lafay a,M. Ayadi a, C. Carrie a, M. Perol a, L. Claude a

a Département de radiothérapie, centre Léon-Bérard, Lyon, Franceb Département de pneumologie, hôpital d’instruction des arméesDesgenettes, Lyon, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Gaumier)

Objectifs.– Les patients atteints de lésions thoraciques en territoireirradié ont peu d’options thérapeutiques locales. Le CyberKnife®,appareil de radiothérapie stéréotaxique, peut être utile pour ré-irradier ces lésions. Cette étude rétrospective concerne les résultats