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322 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 inférieure de la normale, la phosphaturie persiste, le TmPi/DFG reste bas à 0,68 mmol/L et le TRP inapproprié à 77 % avec un chiffre stable de PTH à 62 (N 16–65 pg/mL, deuxième génération). C’est le premier dans la littérature de NF1 avec hypophosphatémie et FGF23 mesuré anormalement élevé. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.009 AN006 Prise en charge de l’hypertension artérielle chez le sujet âgé : à propos de 148 cas F. Bentiss a , Z. Errami a , I. Bouchentouf a , Z. Alhamany b , L. Benamar a , F. Ezaitouni a , R. Bayahia a , N. Ouzeddoun a a Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc b Anatomie pathologique, CHU Avicenne, Rabat, Maroc Introduction.– L’HTA est très fréquente chez le sujet âgé. Elle consti- tue un facteur de risque cardiovasculaire et rénal, en particulier au cours de la maladie rénale chronique. L’objectif de cette étude était de décrire la prévalence, la prise en charge et l’impact de l’HTA sur la fonction rénale (FR) chez le sujet âgé. Patients et méthodes.– Étude rétrospective incluant 148 patients hypertendus colligés au service pendant 4 ans (2008-2011) et âgés de plus de 65 ans. Nous avons déterminé la prévalence de l’HTA, sa prise en charge thérapeutique et l’influence de l’HTA sur la fonction rénale. La TA est dite équilibrée si la TA systolique (TAS) est < 140 mmHg et la TA diastolique (TAD) < 90 mmHg. Résultats.– L’âge moyen = 75 ± 5,8 ans avec un sex-ratio = 0,76. La prévalence de l’HTA est de 76,6 % par rapport à l’ensemble des patients âgés. Elle est systolo-diastolique dans 81 % des cas et sys- tolique dans 19 % des cas. La TAS moyenne est de 160,4 ± 19 mmHg et la TAD moyenne est de 94,8 ± 7 mmHg. Une MRC est notée chez tous les patients (néphropathie diabétique dans 13,5 %, néphroan- giosclérose dans 27 %, néphrite interstitielle chronique dans 14,9 %, polykystose rénale dans 4,7 %, glomérulopathie dans 2 %, myélome multiple dans 2 %, néphropathie indéterminée dans 35,9 %). Les patients ont rec ¸ u un traitement antihypertenseur à base d’IEC- ARAII dans 66,9 %, d’inhibiteurs calciques dans 52 %, de diurétiques dans 35,8 %, de B-bloquants dans 16,2 % et d’anti-hypertenseurs centraux dans 2 %. Après un suivi moyen de 10 mois, 6 patients (4 %) sont perdus de vue, 122 patients (82 %) ont une TA bien équilibrée après un délai moyen de 2 mois et 20 patients ont tou- jours un TA élevée. Ce contrôle est obtenu sous-monothérapie dans 37,7 %, bithérapie dans 42,6 %, trithérapie dans 13,9 % et sous- quadrithérapie dans 5,8 %. L’HTA est un facteur de risque associé au déclin de la FR (p = 0,006). Discussion et conclusion.– L’HTA est un facteur pronostique rénal important. Un contrôle tensionnel efficace est un élément qui influence favorablement l’évolution de la FR. Cela justifie une inten- sification du traitement antihypertenseur jusqu’à l’obtention d’un bon équilibre tensionnel. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.010 AN007 Évaluation de la fonction rénale chez des joueurs de rugby de haut niveau (Top 14) C. Vela a , A.M. Gorce-Dupuy b , M. Julia c , J.P. Cristol b a Service de néphrologie et soins intensifs, service de médecine du sport et évaluation de la condition physique, EA 4604 performance santé altitude (UPVD), hôpital Saint-Jean, Perpignan, France b Biochimie, hôpital Lapeyronnie, CHRU de Montpellier, Montpellier, France c Service de médecine du sport et évaluation de la condition physique, centre hospitalier de Perpignan, CHRU Lapeyronie, Montpellier, France Introduction.– Nous avons réalisé des examens biologiques et anthropométriques, afin d’évaluer les caractéristiques d’une popu- lation de sportifs de haut niveau d’une équipe de rugby du sud de la France, pendant divers périodes de la compétition. Nous faisons état ici de la mesure de la fonction rénale. Patients et méthodes.– Trente-cinq joueurs en 2008 et 43 joueurs en 2009. La fonction rénale est mesurée par la créatinine avec deux techniques et par la cystatine C. Nous avons utilisé aussi les équa- tions correspondants au calcul de la filtration glomérulaire. Discussion et Conclusion.– Il n’existe pas de différence significa- tive entre la créatinine plasmatique des avants et des trois quarts. Nous ne trouvons pas de différence significative de créatinine plas- matique dans les différents périodes de la compétition, mais il existe une différence significative entre les dosages par la tech- nique de Joffe et la technique enzymatique dans la période de pré-compétition. La médiane de Cystatine C est de 0,77 mg/L, et aucune valeur excède les 0,88 mg/L en suggérant que le taux de Cys- tatine C est moins facilement modifiable par la masse musculaire, l’effort prolongé et les traumatismes musculaires. La différence entre la filtration glomérulaire (FG) calculés par les formules de Gault Cockcroft/MDRD est de 43,8 %. En revanche, l’équation réali- sée avec la Cystatine C montre une valeur de FG supérieur de 23,5 % sur la formule MDRD et 27,2 % inférieur au Gault Cockcroft. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.011 AN008 Syndrome néphrotique chez le sujet âgé : étude anatomoclinique et facteurs pronostiques B. Doukkali a , S. Dahri a , S. Jaafour a , A. Najdi b , I. Touré a , M. Arrayhani a , T. Sqalli a a Néphrologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc b Service d’épidémiologie et de recherche clinique, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc Introduction.– Le syndrome néphrotique (SN) est défini par un ensemble de signes biologiques et des conséquences cliniques secondaires à une protéinurie suffisamment abondante. Il traduit toujours l’existence d’une néphropathie glomérulaire proliférative ou non. Le but de notre travail est d’étudier le profil anatomocli- nique du SN chez le sujet âgé, ainsi que la recherche des facteurs prédictifs de mauvais pronostic rénal. Patients et méthodes.– Étude rétrospective, multicentrique, descrip- tive et analytique, sur une période de 3 ans (2009–2012), incluant tous les patients âgés de 60 ans ou plus, hospitalisés au service de néphrologie du CHU Hassan-II de Fès et chez qui le diagnostic d’un syndrome néphrotique a été retenu. Nous avons exploité les registres du laboratoire d’anatomopathologie en analysant les caractéristiques cliniques, biologiques, histologiques, thérapeu- tiques et évolutives de tous nos patients. L’analytique statistique des données est effectuée par le logiciel SPSS 17.0. Résultats.– Il s’agit de 53 patients dont l’âge moyen est de 66,8 ± 5,86 ans et le sex-ratio de 2. Leur durée de suivi moyenne est de 18,5 mois ; 27,3 % des patients sont hypertendus, 5,5 % diabé- tiques et 12,7 % ont des antécédents urologiques. À l’admission, la protéinurie médiane est de 5,5 g/24 h, l’hypoalbuminémie médiane de 18 g/24 h et l’hypoprotidémie médiane de 47 g/24 h. Le SN est impur dans 81 % des cas avec : une insuffisance rénale aiguë (IRA) (66 %), dont 14,5 % sont devenus chroniques et 3,6 % sont dialysés, une hypertension artérielle (HTA) dans 86,7 % des cas et une héma- turie microscopique dans 45,5 % des cas. La ponction-biopsie rénale (PBR) a révélé une GEM (21,4 %), une HSF et une amylose (14,2 %) et une LGM (12 %). Aucune complication de biopsie rénale n’a été rapportée. La corticothérapie est prescrite chez 7,3 % des patients,

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322 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

inférieure de la normale, la phosphaturie persiste, le TmPi/DFGreste bas à 0,68 mmol/L et le TRP inapproprié à 77 % avec un chiffrestable de PTH à 62 (N 16–65 pg/mL, deuxième génération). C’estle premier dans la littérature de NF1 avec hypophosphatémie etFGF23 mesuré anormalement élevé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.009

AN006Prise en charge de l’hypertensionartérielle chez le sujet âgé : à proposde 148 casF. Bentiss a, Z. Errami a, I. Bouchentouf a,Z. Alhamany b, L. Benamar a, F. Ezaitouni a,R. Bayahia a, N. Ouzeddoun a

a Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat,Marocb Anatomie pathologique, CHU Avicenne, Rabat, Maroc

Introduction.– L’HTA est très fréquente chez le sujet âgé. Elle consti-tue un facteur de risque cardiovasculaire et rénal, en particulier aucours de la maladie rénale chronique. L’objectif de cette étude étaitde décrire la prévalence, la prise en charge et l’impact de l’HTA surla fonction rénale (FR) chez le sujet âgé.Patients et méthodes.– Étude rétrospective incluant 148 patientshypertendus colligés au service pendant 4 ans (2008-2011) et âgésde plus de 65 ans. Nous avons déterminé la prévalence de l’HTA,sa prise en charge thérapeutique et l’influence de l’HTA sur lafonction rénale. La TA est dite équilibrée si la TA systolique (TAS)est < 140 mmHg et la TA diastolique (TAD) < 90 mmHg.Résultats.– L’âge moyen = 75 ± 5,8 ans avec un sex-ratio = 0,76. Laprévalence de l’HTA est de 76,6 % par rapport à l’ensemble despatients âgés. Elle est systolo-diastolique dans 81 % des cas et sys-tolique dans 19 % des cas. La TAS moyenne est de 160,4 ± 19 mmHget la TAD moyenne est de 94,8 ± 7 mmHg. Une MRC est notée cheztous les patients (néphropathie diabétique dans 13,5 %, néphroan-giosclérose dans 27 %, néphrite interstitielle chronique dans 14,9 %,polykystose rénale dans 4,7 %, glomérulopathie dans 2 %, myélomemultiple dans 2 %, néphropathie indéterminée dans 35,9 %). Lespatients ont recu un traitement antihypertenseur à base d’IEC-ARAII dans 66,9 %, d’inhibiteurs calciques dans 52 %, de diurétiquesdans 35,8 %, de B-bloquants dans 16,2 % et d’anti-hypertenseurscentraux dans 2 %. Après un suivi moyen de 10 mois, 6 patients(4 %) sont perdus de vue, 122 patients (82 %) ont une TA bienéquilibrée après un délai moyen de 2 mois et 20 patients ont tou-jours un TA élevée. Ce contrôle est obtenu sous-monothérapiedans 37,7 %, bithérapie dans 42,6 %, trithérapie dans 13,9 % et sous-quadrithérapie dans 5,8 %. L’HTA est un facteur de risque associé audéclin de la FR (p = 0,006).Discussion et conclusion.– L’HTA est un facteur pronostique rénalimportant. Un contrôle tensionnel efficace est un élément quiinfluence favorablement l’évolution de la FR. Cela justifie une inten-sification du traitement antihypertenseur jusqu’à l’obtention d’unbon équilibre tensionnel.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.010

AN007Évaluation de la fonction rénale chezdes joueurs de rugby de haut niveau(Top 14)C. Vela a, A.M. Gorce-Dupuy b, M. Julia c,J.P. Cristol b

a Service de néphrologie et soins intensifs, service de médecine dusport et évaluation de la condition physique, EA 4604 performancesanté altitude (UPVD), hôpital Saint-Jean, Perpignan, Franceb Biochimie, hôpital Lapeyronnie, CHRU de Montpellier, Montpellier,France

c Service de médecine du sport et évaluation de la condition physique,centre hospitalier de Perpignan, CHRU Lapeyronie, Montpellier,France

Introduction.– Nous avons réalisé des examens biologiques etanthropométriques, afin d’évaluer les caractéristiques d’une popu-lation de sportifs de haut niveau d’une équipe de rugby du sud dela France, pendant divers périodes de la compétition. Nous faisonsétat ici de la mesure de la fonction rénale.Patients et méthodes.– Trente-cinq joueurs en 2008 et 43 joueurs en2009. La fonction rénale est mesurée par la créatinine avec deuxtechniques et par la cystatine C. Nous avons utilisé aussi les équa-tions correspondants au calcul de la filtration glomérulaire.Discussion et Conclusion.– Il n’existe pas de différence significa-tive entre la créatinine plasmatique des avants et des trois quarts.Nous ne trouvons pas de différence significative de créatinine plas-matique dans les différents périodes de la compétition, mais ilexiste une différence significative entre les dosages par la tech-nique de Joffe et la technique enzymatique dans la période depré-compétition. La médiane de Cystatine C est de 0,77 mg/L, etaucune valeur excède les 0,88 mg/L en suggérant que le taux de Cys-tatine C est moins facilement modifiable par la masse musculaire,l’effort prolongé et les traumatismes musculaires. La différenceentre la filtration glomérulaire (FG) calculés par les formules deGault Cockcroft/MDRD est de 43,8 %. En revanche, l’équation réali-sée avec la Cystatine C montre une valeur de FG supérieur de 23,5 %sur la formule MDRD et 27,2 % inférieur au Gault Cockcroft.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.011

AN008Syndrome néphrotique chez le sujetâgé : étude anatomoclinique etfacteurs pronostiquesB. Doukkali a, S. Dahri a, S. Jaafour a, A. Najdi b,I. Touré a, M. Arrayhani a, T. Sqalli a

a Néphrologie, CHU Hassan-II, Fès, Marocb Service d’épidémiologie et de recherche clinique, faculté demédecine et de pharmacie, Fès, Maroc

Introduction.– Le syndrome néphrotique (SN) est défini par unensemble de signes biologiques et des conséquences cliniquessecondaires à une protéinurie suffisamment abondante. Il traduittoujours l’existence d’une néphropathie glomérulaire proliférativeou non. Le but de notre travail est d’étudier le profil anatomocli-nique du SN chez le sujet âgé, ainsi que la recherche des facteursprédictifs de mauvais pronostic rénal.Patients et méthodes.– Étude rétrospective, multicentrique, descrip-tive et analytique, sur une période de 3 ans (2009–2012), incluanttous les patients âgés de 60 ans ou plus, hospitalisés au servicede néphrologie du CHU Hassan-II de Fès et chez qui le diagnosticd’un syndrome néphrotique a été retenu. Nous avons exploitéles registres du laboratoire d’anatomopathologie en analysant lescaractéristiques cliniques, biologiques, histologiques, thérapeu-tiques et évolutives de tous nos patients. L’analytique statistiquedes données est effectuée par le logiciel SPSS 17.0.Résultats.– Il s’agit de 53 patients dont l’âge moyen est de66,8 ± 5,86 ans et le sex-ratio de 2. Leur durée de suivi moyenneest de 18,5 mois ; 27,3 % des patients sont hypertendus, 5,5 % diabé-tiques et 12,7 % ont des antécédents urologiques. À l’admission, laprotéinurie médiane est de 5,5 g/24 h, l’hypoalbuminémie médianede 18 g/24 h et l’hypoprotidémie médiane de 47 g/24 h. Le SN estimpur dans 81 % des cas avec : une insuffisance rénale aiguë (IRA)(66 %), dont 14,5 % sont devenus chroniques et 3,6 % sont dialysés,une hypertension artérielle (HTA) dans 86,7 % des cas et une héma-turie microscopique dans 45,5 % des cas. La ponction-biopsie rénale(PBR) a révélé une GEM (21,4 %), une HSF et une amylose (14,2 %)et une LGM (12 %). Aucune complication de biopsie rénale n’a étérapportée. La corticothérapie est prescrite chez 7,3 % des patients,