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EVALUATION DU PROJET APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR COTONNIER DES PAYS DU SECTEUR C-4 (BÉNIN, BURKINA FASO, TCHAD ET MALI)

evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

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EVALUATION DU PROJET“APPUI AU DÉVELOPPEMENTDU SECTEUR COTONNIERDES PAYS DU SECTEUR C-4(BÉNIN, BURKINAFASO, TCHAD ET MALI)

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FICHE TECHNIQUE

COORDINATION

Bianca Suyama

Fabrizio Rigout

ÉQUIPE DU PROJET

Elisa Camarote

James Allen

Luiz Felipe Ricca

Melissa Pomeroy

Rafaela Antoniazzi

TRADUCTION ET

CONCEPTION GRAPHIQUE

Meoïn Hagege

Sofia Duque

PLAN POLÍTICAS PÚBLICAS

Rua Tupi, 267 – 62/63

São Paulo – SP

Cep: 01233-001

Brasil

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COOPERAÇÃO SUL-SUL

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TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ 04

01/ CONTEXTE 08

02/ APERÇU GÉNÉRAL DU PROJET 12

03/ INSTITUTIONS PARTENAIRES 16

04/ APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 20

Grille analytique 20

Méthodes de recherche 24

05/ PLANIFICATION ET GESTION 26

Analyse de la logique interne 26

Gestion 28

06/ EVALUATION DES RÉSULTATS 32

Résultat 1 33

Résultat 2 35

Résultat 3 40

Résultat 4 43

Résultat 5 44

07/ APPLICATION DES PRINCIPES DE COOPÉRATION SUD-SUD 46

Horizontalité 48

Appropriation 50

Bénéfices mutuels 52

08/ ANALYSE TRANSVERSALE DES RÉSULTATS 56

09/ CONSIDÉRATIONS FINALES ET RECOMMANDATIONS 60

Annexe 1: Liste des personnes interrogées 70

Annexe 2: Liste des Indicateurs 78

Annexe 3: Liste des principaux équipements achetés dans le centre de Sotuba 88

Annexe 4: Photos 94

Annexe 5: Acteurs importants du secteur cotonnier par pays 104

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RÉSUMÉ

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Le projet C-4, qui a eu lieu entre mars 2009 et décembre 2013, est le premier projet de coopération technique brésilienne de cette envergure; son macro-objectif est de contribuer à accroître la compétitivité de la chaîne de production du coton des pays africains partenaires. Le projet a été coordonné par l’Agence brésilienne de coopération (ABC) ), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour Le Développement (PNUD) et mis en oeuvre par la Entreprise Brésilienne de Recherche Agricole (Embrapa), qui a apporté ses savoir-faire dans trois domaines agricoles: la gestion intégrée des insectes ravageurs; l’amélioration génétique; et le semis direct. Les partenaires en Afrique étaient les institutions publiques de recherche: L’Institut d’Economie Rurale (IER, Mali); L’Institut pour l’Environnement et Recherches Agricoles (INERA, Burkina Faso); l’Institut de Recherche Agronomique Tchadien pour le Développement (ITRAD, Tchad); et l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB, Bénin). Le travail d’évaluation a d’abord consisté en une revue de la littérature avec la lecture et le recensement de documents liés au projet. Ensuite, l’équipe a mené 109 entretiens semi-directifs et une observation participante dans tous les pays concernés. L’évaluation visait à examiner des aspects tels que la performance, l’efficacité, l’efficience et la durabilité. En outre, l’application des principes de la coopération Sud-Sud dans la pratique a été analysée, compte tenu des dimensions suivantes: l’horizontalité; l’appropriation; et les avantages mutuels. Il s’est avéré que la longue durée du processus de planification et de négociation était importante pour que le projet réponde aux besoins contextuels et qu’il concorde avec les intérêts des partenaires. Les mécanismes de gestion - tels que le Comité de pilotage, la nomination d’un coordinateur basé à Bamako et les points focaux dans les établissements partenaires – ont été essentiels pour assurer les actions et l’appropriation par les partenaires. L’importance de la participation des ambassades a également été mentionnée. Des difficultés avec la gestion financière et les procédures administratives ont cependant retardé le calendrier du projet. Les techniciens de l’Embrapa ont été très bien évalués par les institutions partenaires, mais les entretiens au Brésil ont souligné la nécessité d’incitations organisationnelles pour que les chercheurs participent à de tels projets de coopération.

Concernant le résultat attendu 1 – Relancer le centre deSotuba au Mali - le Centre du coton C-4 a été construit et équipé avec des bureaux, une salle de réunion et un laboratoire d’entomologie. En outre, l’expérimentationau champ a été relancée et le laboratoire de biotechnologieet d’analyse des sols a reçu des équipements et une infrastructure électrique. Il existe donc un lieu adéquat pour

exécuter les activités techniques et administratives du projet.La construction du centre a également eu un impact important sur la visibilité du projet, devenant une référence au sein du centre de Sotuba. En outre, la champ expérimentale a été constamment visitée et toute sa surface est utilisée, assurant ainsi la promotion de la validation et de la diffusion des techniques brésiliennes. Toutefois, les ressources disponibles restent en partie sous-utilisées, et certains équipements ont des capacités supérieures à celles requises par le projet. Les ressources humaines restent insuffisantes pour effectuer les analyses dans le laboratoire de biotechnologie et, en ce qui concerne la durabilité des investissements, le passage de la gestion du Centre C-4 au partenaire local n’a pas encore eu lieu. Le deuxième résultat attendu – l’introduction et la validation des savoir-faire d’Embrapa – a donné lieu à des recherches dirigées vers les trois axes du projet technique, en cherchant à adapter les techniques au contexte local et à les valider. Les 10 variétés de coton brésiliens transférées ont été utilisées et adaptées dans les établissements partenaires. Au Mali, les semences de deux variétés ont été multipliées pour le semis, et ont été croisées avec des variétés locales afin d’améliorer la qualité de la fibre.Au Burkina Faso, les variétés locales ont été améliorées par croisement avec la variété brésiliennew au Bénin, des variétés brésiliennes ont été sélectionnées pour améliorer la couleur et la luminosité des variétés locales; et les répondants partenaires au Tchad, tout en reconnaissant la haute qualité du coton brésilien, ont constaté le manque de ressources humaines pour poursuivre les manipulations génétiques Dans les champs d’expérimentation des centres de recherche, les résultats du transfert impliquant le système de culture en semis direct sur couverture végétale (SCV) ont été très bien évalués, montrant que son utilisation augmente la productivité des cultures installées. Le fait que le système sert à d’autres cultures a été mentionné comme positif. Cependant, le système de semis direct implique un changement des habitudes de culture et, pour cette raison, il est nécessaire d’investir du temps et des ressources pour assurer son succès lors de sa diffusion. Certaines adaptations ont déjà été pensées à partir d’un examen des conditions locales et des pratiques culturelles. L’axe de la gestion intégrée des ravageurs a proposé l’installation d’un laboratoire à Bamako pour développer un ennemi naturel - le Trichogramme - du principal ravageur du cotonnier - l’Helicoverpa armigera (ou l’armigère, un type de chenille) - qui attaque les plants de coton.

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6 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

À ce jour, cette activité est au stade expérimental, en raison des difficultés à identifier les espèces présentes dans le champ. Néanmoins, l’analyse de l’infestation est complexe, et dans de nombreux cas, la capacité des producteurs à la développer est insuffisante, ce qui constitue un obstacle selon les chercheurs. Un autre défi concerne les investissements élevés nécessaires pour assurer le succès de la lutte biologique. Concernant le résultat attendu 3 – former des chercheurs, des techniciens et des dirigeants aux nouvelles technologies agricoles de production du coton - le projet a organisé 22 enseignements, au Brésil et dans les pays partenaires. Les principaux bénéficiaires ont été les chercheurs des institutions partenaires. Les cours ont été très bien évalués par les personnes interrogées, tant pour leur contenu que leur méthodologie. Les connaissances et l’attitude des techniciens Embrapa ont été bien évaluées par les partenaires. Toutefois, on observe une rotation importante des techniciens Embrapa entre les activités, qui a été néfaste pour les liens entre les formations.La question de la langue a également été citée comme obstacle au transfert de compétences. Malgré ces obstacles, des exemples de réplication et de diffusion de l’apprentissage à un large public ont été identifiés. Le quatrième résultat proposé par le projet – la préparation et la diffusion de nouveaux matériaux sur la technologie de la production de coton– a été complété par le développement de trois Manuels de Bonnes Pratiques Agricoles, cinq Circulaires Techniques et deux publications de vulgarisation du projet. Les matériaux ont été élaborés avec la participation de toutes les agences d’exécution du projet. 4540 exemplaires du Manuels de Bonnes Pratiques Agricoles et des Circulaires Techniques ont été envoyés à Bamako pour leur diffusion. Toutefois, ces volumes n’ont pas été distribués en raison de l’absence d’une transmission officielle de la part du projet aux acteurs locaux. Nous croyons que le matériel produit peut répondre aux intérêts des chercheurs africains, mais il n’est pas adapté aux besoins des agents de développement rural et des agriculteurs. En ce qui concerne l’application du principe horizontal de la coopération Sud-Sud, il a été observé qu’il y avait un degré élevé de participation et que les institutions partenaires avaient une capacité d’incidence à tous les stades du projet. Le comité directeur était essentiel pour rendre cela possible. Mais le niveau de satisfaction de la communication s’est avéré meilleur lorsqu’elle incluait l’interlocuteur du centre du projet Sotuba.

En ce qui concerne l’appropriation, elle était dans la continuité des stratégies nationales et des institutions partenaires, mais ces stratégies manquaient de coordination

avec les autres acteurs et les projets pertinents.L’implication de hauts fonctionnaires des gouvernements et des ambassades du Brésil a montré un soutien politique pour le projet. La motivation et l’engagement des partenaires a été mise en évidence, par exemple,à travers les activités de pré-financement.Enfin, comme mentionné dans les résultats 2 et 3, l’expertise brésilienne est adaptée à la réalité des partenaires, mais dans le même temps, la gestion technique et la gestion financière du centre C-4 sont restés sous contrôle brésilien. L’analyse des avantages mutuels du projet montre clairement qu’il réside un facteur important de consolidation des relations entre les pays dans l’approfondissement des connaissances sur les réalités des partenaires, Il s’agit d’un intérêt majeur pour les partenaires en vue de l’ouverture de nouveaux domaines de coopération. En plus des transferts en provenance du Brésil vers les pays partenaires, certaines technologies ont également été apportées au Brésil, telles que le système d’utilisation de l’eau du Tchad. Le projet a apporté une visibilité au Brésil au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et un apprentissage des méthodes de coopération Sud-Sud, à travers par exemple, la préparation du Manuel de gestion ABC. Nous concluons à la bonne performance du projet.En ce qui concerne l’efficacité, les résultats obtenus concordent avec les besoins des bénéficiaires, même si leur portée varie selon l’adéquation avec les réalités locales. Nous avons montré que les approches choisies pour atteindre les résultats sont cohérentes. Il est entendu, cependant, que la recherche et le développement de la capacité d’adaptation est un processus de moyen-long terme.Toutefois, quelques ajustements dans les activités peuvent renforcer l’impact du projet.

Les principaux défis et les lacunes du projet ont été analysés dans le cadre de la nouveauté du contexte du projet. En tant que projet pilote, son impact dans les pays partenaires sur la productivité du coton dépendra de l’appropriation et de la durabilité des activités de transfert de technologie. Il y a donc de nombreuses possibilités pour créer des synergies, identifier des intérêts communs et partager des enseignements entre le Projet et les autres acteurs concernés.

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LES RECOMMANDATIONS POUR LES PROCHAINES PHASES SONT:

POUR RENFORCER LA GESTION:

Renforcer la planification et la gestion financière

Améliorer le système de suivi et d’évaluation

Veiller à ce que les techniciens et les chercheurs de l’Embrapa aient du soutien et des incitations à participer aux projets

POUR ASSURER LE TRANSFERTDE LA TECHNOLOGIE:

Adapter le système de semis direct à la réalité des agriculteurs

Revoir l’axe de gestion intégrée des ravageurs

Diffuser les publications et repenser la diffusion aux producteurs

Animer le laboratoire de biotechnologie

Renforcer la communication entre les personnes concernées

Etablir des mécanismes pour éviter les discordances dans le contenu des formations et pour rendre le contenu des cours plus accessible a posteriori

Élaborer un plan d’investissement et d’activités pour le laboratoire d’entomologie de Sotuba

POUR ASSURER LA DURABILITÉET L’APPROPRIATION:

Assurer l’alignement du Projet avec les autres actions de la chaîne de production du coton et les institutions partenaires

Développer le réseau des acteurs pour inclure d’autres domaines de recherche

Renforcer la composante de la recherche universitaire

Assurer la viabilité à long terme des interventions

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CONTEXTELE COTON EST UNE CULTURE COMMERCIALE CLÉ AVEC DES IMPLICATIONS IMPORTANTES POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ EN AFRIQUE DE L’OUEST. AU BÉNIN, AU BURKINA FASO ET AU MALI, LE COTON REPRÉSENTE RESPECTIVEMENT 30%, 80% ET 85% DE LA VALEUR TOTALE DES EXPORTATIONS AGRICOLES (FAOSTAT, 20131). ON ESTIME QUE PLUS DE 10 MILLIONS DE PERSONNES DÉPENDENT DIRECTEMENT DE LA PRODUCTION DE COTON EN AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE2. EN PLUS DES BÉNÉFICES DIRECTS, LE COTON GÉNÈRE INDIRECTEMENT DE L’ACTIVITÉ LIÉE À LA PRODUCTION, COMME LE TRANSPORT ET L’ÉGRENAGE, GÉNÉRANT UN EMPLOI RÉMUNÉRATEUR DANS LES ZONES RURALES, ET CONTRIBUANT AINSI AU DÉVELOPPEMENT DE LA RÉGION (THERIALT ET SERRA, 20133).

01

1 FAOSTAT. (2013). Food and Agricultural Organization Statistical Databases. Disponible sur: http://faostat.fao.org. (Consulté le 8 April 2013)

2 ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE, COMITÉ POUR L’AGRICULTURE. Poverty Reduction: Sectoral Initiative in Favour of Cotton – Joint Proposal by Benin,

Burkina Faso, Chad and Mali. TN/AG/GEN/4, 16 mai 2013.3

THERIAULT, V. et SERRA, R. Institutional Environment and Technical Efficiency: A Stochastic Frontier Analysis of Cotton Producers in West Africa. Journal of Agricultural Economics. 2013.

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La culture du coton a été introduite en Afrique de l’Ouest comme culture de production au début du XXe siècle, bien qu’il a été cultivé avant cette date. Plus tard, à partir du milieu du XXe siècle, la production de coton dans la région a été facilitée par la création d’institutions travaillant avec la recherche et la production dans le secteur du textile: l’Institut de Recherches du Coton et des Textiles Exotiques (IRCT) et la Compagnie Française pour le Développement des Textiles (CFDT). L’intégration verticale du marché, établie par la CFDT, a été renforcée au cours de la période post-coloniale, avec des entreprises qui agissent en quasi-monopole sur le marché des semences, du crédit, et des intrants. Le Mali, le Bénin, le Burkina Faso et le Tchad ont en commun un cadre réglementaire qui ne permet pas de libre concurrence pour l’achat de cotons graines. Le coton est produit par une agriculture contractuelle, qui garantit les prix avant la plantation, l’achat de semences et le crédit pour les intrants. Par ailleurs, le nouveau cadre juridique a permis la constitution de coopératives de producteurs de coton qui se sont organisées pour défendre les intérêts des agriculteurs. La production moyenne de coton graine au cours des cinq dernières années au Mali, au Burkina Faso, au Bénin et au Tchad est respectivement de 360 000 tonnes, 590 000 tonnes, 77 000 tonnes et 36 000 tonnes (Faostat, 2013). L’Afrique Centrale et de l’Ouest connaît un renouveau du coton. La production de 2012/13 confirme le renversement de la situation de crise de 2011/12. La superficie ensemencée a augmenté de 33%, la production, de 41%, et l’export de 42%. Cette amélioration a été possible grâce des conditions météorologiques favorables, la politique de prix élevé du producteur, la subvention des intrants et de meilleures pratiques agricoles (Agritrade, 2014

4).

Au Bénin, au Mali et au Burkina Faso, la végétation typique est la savane, les cultures ont une moyenne de 3 hectares et emploient une main d’œuvre essentiellement manuelle. Les agriculteurs utilisent également la traction animale, et parfois motorisée pour la préparation des terres. La société étatique Sonapra est l’institution qui effectue l’égrenage et la commercialisation au Bénin, ainsi que l’approvisionnement en intrants (semences, engrais et pesticides). Au Burkina Faso, ce sont les entreprises privées Faso Coton et SOFITEX qui exécutent les activités d’égrenage, de commercialisation et d’approvisionnement en intrants. Au Mali, ce rôle d’achat et d’approvisionnement en intrants est tenu par une société étatique

5, la Compagnie Malienne de

Développement du Textile (CMDT), Au Tchad, la société

CotonTchad dispose du monopole de l’achat de coton brut, de la transformation et de la vente de coton plume

6.

Il faut tenir compte du contexte plus large de coopération internationale du projet Coton-4. Les donateurs traditionnels, les ONG et le secteur privé travaillent aussi avec des projets liés au développement agricole dans les pays du C-4 et de l’industrie du coton en particulier. De plus, il existe des politiques et des initiatives africaines qui cherchent à orienter des investissements vers ce secteur, en plus de la contribution d’autres pays via le Programme de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA

7) et le

Cadre pour la Productivité Agricole en Afrique (FAAP8).

Les pays du C-4 sont également confrontés à la présence de groupes fondamentalistes islamiques opérant en Afrique du Nord. Depuis 2012, le Mali est en situation de guerre contre les rebelles Azawad dans la région du nord du pays ; ce conflit a donné lieu à la destitution du président Amadou Toumani Touré. Au Burkina Faso, les manifestations du mois d’octobre 2014 ont conduit à la démission et à la fuite du président Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir ; c’est un gouvernement de transition qui est à la tête du pays à ce jour. En outre, plus récemment, l’épicentre du conflit avec le groupe «Boko Haram» dans le nord du Nigeria se situe à environ 150 km de la capitale tchadienne, N’Djamena. En Mars 2015, des rebelles sont entrés sur le territoire du Tchad pour la première fois. L’augmentation de l’insécurité dans la région est donc un défi supplémentaire pour le projet C-4, dans sa phase actuelle et ultérieure.

BOX 1 – LE CONTEXTE SÉCURITAIRE

4 AGRITRADE. 2014. Executive brief - cotton sector. Disponible sur: http://agritrade.cta.int/.

Acesso em: 03.03.2015.5

PEREIRA, Geovando e MORELLO, Camilo. Rapport de mission technique au Bénin, au Burkina Faso et au Mali sur le secteur du coton. Goiânia, 16/03/2006.

6 ABC. Aide au développement du secteur du coton des pays du C-4 (Bénin, Burkina Faso, Tchad et Mali).

2009.7

Pour aller plus loin, voir: http://www.caadp.net/

8 Forum pour la Recherche Agricole en Afrique (2006). Framework for African Productivity.

Forum pour la Recherche Agricole en Afrique, Ghana.

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10 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Au Brésil, le coton était produit principalement dans le Nordeste, le Sudeste et le Sud. Au milieu des années 1990, avec le développement de l’agriculture dans le Cerrado et les problèmes liés aux nuisibles dans le Nordeste, la région du Centro-oeste est devenue la première productrice. La présence de groupes d’entreprises agricoles importantes dans le Centro-oeste, associée à des investissements orientés vers la recherche agricole, ont stimulé l’émergence de nouvelles technologies et, en retour, l’augmentation de la production du coton. Ainsi, son expérience avec des variétés plus productives, avec une fibre de bonne qualité et une plus grande résistance aux maladies, permet au Brésil de contribuer au développement de la production de coton des pays du C-4

9.

La production annuelle nationale de coton est d’environ 1 800 mille tonnes, avec une productivité d’environ 1,6 tonnes/ha. Entre les mois de janvier et de june 2015, le Brésil a exporté plus de 247 mille tonnes de coton

10.

La production a lieu principalement dans les grandes propriétés relevant du système de production mécanisée et intensive, qui utilise des semences génétiquement modifiées. Dans certaines régions du Nordeste, cependant, le coton est cultivé de manière traditionnelle. Au vu de l’importance du secteur du coton pour les pays du C-4 et pour le Brésil, ainsi que des défis liés aux subventions agricoles dans les pays développés, le Brésil, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et le Tchad ont ouvert un dialogue qui a ensuite abouti à l’émergence du projet Coton-4. Lors de la cinquième Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Cancun - 2003, ces pays se sont réunis pour proposer une initiative appelant à la fin de ces subventions. Les pays africains ne se sont pas formellement associés au Brésil dans le contentieux contre les subventions américaines aux producteurs de coton américains. Par contre, ils ont proposé une initiative dans le cadre du Comité de l’agriculture de l’OMC. C’est à cette époque qu’est née l’appellation Coton-4 pour désigner ces pays. Le projet présente donc la singularité d’être directement lié aux processus du commerce mondial qui symbolisent la lutte entre le Nord et le Sud. Par conséquent, la visibilité et l’importance politique du projet est de taille. Ainsi, les modèles sur lesquels la coopération brésilienne est fondée sont parfaitement adaptés aux facteurs qui ont conduit à l’émergence du projet Coton-4. La coopération Sud-Sud (CSS) a été définie au sens large comme toute relation de coopération impliquant des organisations gouvernementales et non-gouvernementales basées dans deux ou plusieurs pays du Sud. Cette catégorie comprend les pays en voie de développement (soit les pays à faible revenu et les

pays à revenu intermédiaire) qui font face à des défis de développement économique et sociale similaires. Les modalités de CSS comprennent, entre autres: des coalitions à géométrie variable entre les pays du Sud, tels que le Forum de Dialogue Inde-Brésil-Afrique du Sud (IBAS) ; le G-20 du commerce et le regroupement Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud (BRICS); des échanges sur les politiques et du partage de savoirs entre pays du Sud; du commerce et de l’investissement Sud-Sud; de la coopération scientifique et technologique entre les pays en voie de développement; des accords d’intégration régionale, sous-régionale et inter-régionale entre les pays du Sud; et la dite «Coopération Sud-Sud pour le développement», qui comprend la coopération technique. Malgré la croissance rapide du CSS dans la dernière décennie et le consensus croissant autour de ses principes directeurs, il n’existe aucune définition conceptuelle et statistique partagée par tous.De plus, il y a des lacunes dans les savoirs sur la mise en œuvre de la CSS, ainsi que sur les systèmes et les outils de suivi et d’évaluation. Cette situation nuit à une analyse rigoureuse de la contribution de la CSS au développement des pays partenaires. Ainsi, la présente évaluation cherche à contribuer à ces questions en apportant des informations fondées sur des preuves.

9 Source: Agence de Coopération Brésilienne. Renforcement technologique et diffusion des bonnes

pratiques agricoles concernant le coton dans les pays du Coton-4 et au Togo. 2014.

10 Source: Association Brésilienne des Producteurs de Coton (ABRAPA),

http://www.abrapa.com.br/estatisticas/Paginas/exportacoes-brasileiras.aspx.

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APERÇU GÉNÉRALDU PROJETLE PROJET APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU COTON DU SECTEUR DES PAYS DU C-4 EST LA PREMIÈRE INITIATIVE À CARACTÈRE RÉGIONAL DÉVELOPPÉ PAR ABC, EN PARTENARIAT AVEC L’EMBRAPA.

02

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14 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Une première mission d’exploration en Afrique a identifié des problématiques essentielles telles que : l’instabilité chimique et physique du sol, la distribution des précipitations irrégulières, la faible population végétale, entre autres caractéristiques de la région

11. Le transfert de technologies

a ensuite été exécuté par l’Embrapa tout au long de la mise en œuvre ; il s’est centré sur trois domaines:

Le projet a duré 58 mois, de mars 2009 à décembre2013 et son budget total était de US$ 5,21 millions

12.

De ce montant, près de 1,35 millions de dollarsproviennent du contentieux et le reste est du budget brésilien. Voici le tableau synthétique du projet.

Au-delà des objectifs définis ci-dessus, au cours de la réunion du Comité directeur en octobre 2013, une grille d’évaluation a été élaborée, dite Grille d’Evaluation 2013, avec le soutien de l’École nationale d’administration publique brésilienne (ENAP). Trois nouveaux résultats ont été inclus:

La gestion intégrée des ravageurs

Les sols/la nutrition/Le semis direct

L’amélioration génétique

11 PEREIRA, Geovando et MORELLO, Camilo. Rapport de mission technique au Bénin, au Burkina Faso et

au Mali sur le secteur du coton. Goiânia, 16/03/2006.

12 Source: Emprapa. Rapport de suivi et d’évaluation du Projet Coton-4: Appui au développement du

secteur du coton du secteur des pays du C-4 (Bénin, Burkina Faso, Tchade et Mali)

• R6. Renforcement du réseau de coopération sur le thème du projet;

• R7. Renforcement des relations entre les pays concernés;

• R8. Promotion de la gestion participative et de l’horizontalité dans les rapports du projet.

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OBJECTIFGÉNÉRAL

Contribuer à accroître la compétitivité de la chaîne de production du coton

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

SO1. Dynamiser le centre expérimental de Sotuba à Bamako pour le transformer en unité pilote

SO2. Développer la recherche adaptative dans les domaines de l’amélioration des plantes, sols/nutrition/semis direct et la gestion intégrée des ravageurs

SO3. Renforcer la formation des chercheurs, des techniciens et des agriculteurs leaders en nouvelles technologies

SO4. Préparer et diffuser des supports de promotion sur des connaissances validées

RÉSULTATS R1. Centre expérimental de Sotuba : redynamisé

R2. Recherches adaptatives dans les domaines de l’amélioration des plantes,sols/nutrition/semis direct et de la gestion intégrée des ravageurs : validées

R3. Chercheurs, techniciens et agriculteurs leaders des pays du C-4 : formés aux nouvelles technologies

R4. Diffusion de supports sur les nouvelles technologies de production de coton : préparés et diffusés aux agents de développement rural aux les agriculteurs

R5. Projet : évalué et validé

ACTIONSA1.1-A1.4. Identifier un spécialiste de la coordination locale du projet; recruter des sociétés pour rénover le centre de pilotage; acquérir de l’équipement, des véhiculeset des matériaux; mener des missions de suivi

A2.1-A2.4. Introduire des cultures de coton brésiliennes; introduire des méthodesde semis direct et la gestion des sols et des nutriments; introduire une méthodologiede gestion intégrée des ravageurs

A3.1-A3.1713 Formations concernant les 3 axes de savoirs du projet au Brésil, Mali, Burkina

Faso, Tchad et au Bénin; mettre en oeuvre une vitrine technologique des bonnes pratiques agricoles; organiser des journées sur le terrain dans tous les pays du C-4; envoyer des experts du C-4 pour participer au deux Congrès brésiliens du coton au moment de la mise en œuvre du projet

A4.1-A4.2. Développer un Manuel sur les bonnes pratiques agricoles et le distribueraux agriculteurs et aux techniciens; Développer des circulaires techniques agricoleset les distribuer aux techniciens et aux agriculteurs

A5.1-A5.3. Créer un comité de pilotage et assurer son fonctionnement; évaluer la performance à mi-projet et à son terme

CONTRIBUTIONS Ressources humaines et budgétaires pour mener des activités

TABLEAU 1 – STRUCTURE DU PROJET C-4

13 Le projet a introduit des changements dans ces actions au fur et à mesure de sa mise en oeuvre

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INSTITUTIONS PARTENAIRES

03

LE PROJET A ÉTÉ COORDONNÉ PAR L’ABC ET EXÉCUTÉ PAR LES PRINCIPALES INSTITUTIONS DE RECHERCHE AGRICOLE DANS CINQ PAYS: L’EMBRAPA (BRÉSIL), L’IER (MALI), L’INERA (BURKINA FASO), L’INRAB (BÉNIN) ET L’ITRAD (TCHAD). VOICI UNE BRÈVE PRÉSENTATION DE CHACUNE DE CES INSTITUTIONS PARTENAIRES.

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17

L’Agence brésilienne de coopération (ABC) a été créée en septembre 1987 et intégrée au ministère des Affaires étrangères (MRE). Sa mission est de négocier, coordonner, de mettre en œuvre et de suivre des programmes et les projets de coopération technique brésiliens, signés par le Brésil et par d’autres pays et les organisations internationales. L’ABC/MRE agit de concert avec le Secrétariat général de coopération et de promotion du commerce, également au MRE. La structure opérationnelle de l’ABC se compose de quatre coordinateurs: la CGPD - Coordination générale de la coopération technique entre les pays en voie de développement; la CGCB - Coordination générale de la coopération technique bilatérale; la CGCM – Coordination générale de la coopération technique multilatérale ; et la CGAB – Coordination générale de l’administration et du budget de l’ABC. L’ABC a été créée à une époque de grands changements dans les flux de la coopération internationale pour le développement. C’est pourquoi la coopération technique Sud-Sud est devenue une dimension importante du travail de la politique étrangère brésilienne depuis la création de l’ABC. Aujourd’hui, ce type de coopération brésilienne est présent sur tous les continents, via des programmes et des projets bilatéraux, et des partenariats triangulaires avec des gouvernements étrangers et des organisations internationales.

13

L’Embrapa a été créée en 1973 et vise à développer un modèle d’agriculture et d’élevage adapté au Brésil.Elle est rattachée au Ministère de l’Agriculture et compte 46 unités de recherche décentralisées et 16 bureaux régionaux. Ces unités conduisent des recherches, sélectionnent des cultures, publient des documents techniques et font la promotion du transfert de technologie auprès des agriculteurs.Elle encadre environ 2400 chercheurs, 1700 techniciens, 2500 analystes et 2700 assistants.

Parmi les centres Embrapa, les centres Embrapa Coton, Embrapa Riz et Haricot sont directement impliqués

dans le projet. Le Centre national pour la recherche sur le coton CNPA de Campina Grande - PB met l’accent sur le développement de technologies pour les cultures de coton, de ricin, de sésame et de sisal, dans tout le pays. Elle développe des cultures et des systèmes de production, des recherches dans le domaine de la lutte biologique, des biotechnologies, de la mécanisation agricole, de la qualité de la fibre et du fil de coton, de la technologie alimentaire et de la production de biodiesel de ricin. Il offre également des services, du conseil, de la formation et des analyses de laboratoire.

14

A l’international, l’Embrapa est présente sur tous les continents, travaillant en partenariat avec des instituts et des réseaux de recherche dans le monde entier. Les actions internationales sont coordonnées par le Secrétaire des relations internationales, sous la direction du Président de l’Embrapa. Les projets de coopération techniques sont attribués par le Coordinateur de la coopération technique, et financés par l’ABC ou d’autres organismes internationaux.

L’IER est responsable de la gestion des activités de recherche agricole du Mali. Les recherches agricoles sont développées dans six centres de recherche. Chacun d’entre eux est dédié à un ou plusieurs programmes en fonction de leur zone géographique. Le siège du Programme coton de l’IER est situé dans le centre de recherche de Sikasso, la principale région productrice de coton.

Le Centre Regional de Recherche AgronomiqueCRRA - Sotuba est le centre de recherche principal du pays. Il est situé dans la ville de Bamako (Annexe 4, photo 1), sur les rives du Niger. Selon son directeur, le CRRA a une superficie de 280 ha et travaille sur 17 axes de recherche, dont le coton. Le Centre dispose de 310 employés, dont 150 sont permanents et payés par l’Etat et 160 payés par les projets. Le centre dispose de plusieurs structures liées à chacun des axes de recherche, y compris les laboratoires, les bâtiments administratifs, les structures d’élevage, les entrepôts pour les machines, ainsi que des zones expérimentales rattachées à chacun des axes de recherche poursuivis par l’IER. En outre,le CRRA – Sotuba prend en charge la gestion administrative de tous les autres centres du pays.

L’AGENCE BRÉSILIENNE DE COOPÉRATION - ABC, BRÉSIL

ENTREPRISE BRÉSILIENNEDE RECHERCHE AGRICOLE- EMBRAPA, BRÉSIL

L’INSTITUT D’ECONOMIERURALE - IER, MALI

14 Source: http://www.abc.gov.br/SobreABC/

15 Source: https://www.embrapa.br/algodao/apresentacao.

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18 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

L’Etat est chargé de couvrir les frais de personnel et de l’électricité du CRRA. Toutes les autres ressources des centres sont couvertes par les bailleurs privés, les projets spécifiques et la coopération. Selon le directeur du CRRA, 75% du budget provient de sources externes, et la moitié environ provient des donateurs internationaux. Aujourd’hui, le CRRA compte des projets de la Banque Africaine de Dévelopemment, de la BIRD (Banque Islamique), de la Banque mondiale, de l’ICRAF, de l’AFD et de l’IFDC (International Fertilizer Development Centre), entre autres. Il y a aussi une collaboration importante avec des universités nationales et internationales.

Pour le coton, la majorité de l’enquête au centre de Sikasso est financée par la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT). Le CRRA - Sotuba reçoit une partie de son financement de la CMDT et des industries produisant les intrants, pour financer des recherches spécifiques sur leurs produits.

L’INERA répartit son travail de recherche sur quatre domaines principaux: la production végétale, la production animale, la sylviculture et la gestion des ressources naturelles - les systèmes de production. Chaque domaine de recherche est subdivisé selon les types de cultures et d’élevage, pour un total de 16 programmes de recherche, dont le coton.

L’INERA compte 370 personnels, 40 d’entre eux sont chercheurs et 50 sont techniciens de recherche. Le centre expérimental le plus important du Burkina Faso est celui de Farako-Ba à Bobo Dioulasso, au siège de l’INERA. Le centre a une superficie de 475 ha, dispose de 250 employés, dont des chercheurs, des techniciens et des ouvriers. Ce centre développe des études relevant de tous les axes principaux. La sous-région de l’Ouest compte trois centres de plus petite taille et des antennes de recherche.

Comme au Mali, l’Etat couvre les dépenses de personnel et d’électricité. Le fonctionnement du centre est couvert par le partenariat, le financement extérieur et la coopération. A l’INERA, la vente de semences certifiées et la prestation de l’assistance technique sont une composante importante de soutien financier. Son programme Recherche Coton, est financé à 98% par les entreprises cotonnières.

L’INRAB a une structure bien définie avec un direction scientifique, une direction administrative, un département des ressources humaines et une direction des finances.

L’INRAB développe des activités de recherche grâce aux CRA - Centres de Recherches Agricoles. Il ya six centres dont trois ont un caractère régional: le CRA-Sud travaille sur les cultures vivrières (maïs, sorgho, manioc); le CRA-Nord se concentre sur la recherche zootechnique et l’aquaculture; et le CRA-Centre, en plus des cultures vivrières, fait de la recherche sur la sylviculture. Le CRA-Agonkanmey abrite les laboratoires de Solo, la protection des végétaux et de la zootechnique, des animaux et de la pêche. Le CRA-PP (Plantes Pérennes) mène des recherches sur les plantes vivaces telles que la palme (huile de palme), le cacao, et les cultures maraîchères du pays. Le coton fait l’objet de recherches au CRA-CF (Coton et Autres Fibres Textiles) au niveau national, avec deux antennes à Parakou - Antenne Nord et Bohicon - Antenne Sud. La direction du CRA-CF est à Cotonou.

Les activités de recherche du CRA-CF relèvent de trois domaines: la protection des végétaux, la culture du sol et l’amélioration génétique. Elles incluent des recherches sur le sisal et sur d’autres plantes à fibres. Le CRA-CF ne dispose pas d’un centre de recherche spécifique, mais de quatorze centres permanents d’exprimentation répartis sur tout le territoire national. Le personnel comprend cinq chercheurs permanents, 57 chercheurs sous contrat, ainsi que des personnels engagés pour conduire les missions de terrain. La recherche est financée par des contributions de l’Association interprofessionnelle du coton (AIC), du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le Développement (CIRAD), et de la Coopération, via des projets spécifiques.16

L’INSTITUT POUR L’ENVIRONNEMENT ETRECHERCHE AGRICOLES - INERA, BURKINA FASO

INSTITUT NATIONAL DES RECHERCHES AGRICOLES DU BÉNIN - INRAB, BENIN

16 Source: http://inrab.org/index.php/cra/cra-coton-et-fibres, consulté le 20 avril 2015

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19

L’INSTITUT TCHADIEN DE RECHERCHE AGRONOMIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT- ITRAD, CHADE

17 IFPRI (2014) ASTI Agricultural R&D Indicators Factsheet: Chad.

http://www.asti.cgiar.org/pdf/factsheets/Chad-Factsheet.pdf.

L’ITRAD a deux domaines d’activité: la recherche, et la production de semences. L’Institut est divisé en centres régionaux et mène des activités de recherche sur le coton, le riz, le maïs, le millet, le sorgho et les haricots. En 2011, l’ITRAD comptait 72 chercheurs à temps plein, soit 60% des chercheurs agricoles employés dans le pays. La majorité du financement provient du gouvernement (Asti, 2014).

17

Le Centre Régional de Recherche Agricole (CRRA) est responsable de la production de graines de coton avec des champs pour le maintien de la pureté des variété et la production de semences destinées à la distribution,en fonction des accords signés avec le Coton Tchad. En 2011,30 tonnes de semences ont été produites. La zone sahélienne CRRA est responsable de la production d’autres cultures de semences comme le maïs, le riz, le sorgho,les haricots, entre autres.

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APPROCHEMÉTHODOLOGIQUE

04

CETTE SECTION PRÉSENTE LE CADRE ANALYTIQUE DÉVELOPPÉ PAR L’ÉQUIPE ET LES ÉTAPES DU PROCESSUS D’ÉVALUATION.

Le Manuel de gestion de coopération techniqueSud-Sud 2013 de l’ABC, ci-après désigné «Manuel de gestion de l’ABC «, décrit la coopération techniqueSud-Sud comme l’échange horizontal de connaissances et d’expériences en matière de coopération en direction des pays en voie de développement. L’idée est de partager les enseignements et les pratiques efficaces disponibles au Brésil, générées et testées pour face à des défis semblables de développement socio-économique.La coopération technique est également considérée comme un instrument clé pour la consolidation des relations entre le Brésil et d’autres pays, qui met l’accent sur l’intégration politique, économique et sociale.

Le cadre analytique a été construit à partir de la lecture du manuel de gestion de l’ABC et des annexes 1 et 2 des termes de références de cette évaluation. L’évaluation a été divisée en deux grandes étapes: (1) l’évaluation des résultats et des objectifs spécifiques du projet initial (R1 - R5), et l’évaluation des processus de planification et de gestion qui influent sur la réalisation de ces résultats; et (2) une réflexion autour de l’application des principes de la CSS, reflétés dans les résultats de la grille analytique 2013 (R6 - R8).

L’analyse des résultats (sections 6 et 8 du présent rapport) a été mise en œuvre à partir de trois éléments:les critères d’évaluation; le renforcement des capacités; et le transfert de technologie. Le premier est composé des principes de l’évaluation des résultats.

GRILLE ANALYTIQUE

Page 21: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

21

DIMENSION Définition

PERFORMANCE Mesurée par comparaison des objectifs prédéfinis dans le projet avec les réalisations

TABLEAU 2 – DIMENSION D’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DU PROJET

EFFICACITÉMesurée en fonction des résultats produits par le projet, leur réponse aux besoins des bénéficiaires et des activités mises en œuvre et leur degré d’adéquation avec les problèmes initiaux identifiés

EFFICIENCEFait référence à l’allocation des ressources financières, matérielles et humaines en tenant compte des pertes ou des gaspillages possibles, ainsi que le temps et le coût

PÉRENNITÉSe dit des bénéfices générés par l’évaluation, s’ils subsistent au-delà du programme et s’ils ont des effets à long terme

Le deuxième élément vise à comprendre l’effet d’un projet de coopération Sud-Sud sur le renforcement des capacités à différents niveaux:

(1) Au niveau de l’individu, selon les savoirs et les compétences acquis et utilisés pour réaliser les objectifs communs; (2) Au niveau organisationnel, selon l’amélioration des processus organisationnels et leur capacité à fournir des biens et des services; (3) Et au niveau inter-institutionnel, selon le renforcementet la structuration des secteurs, des systèmes ou des politiques.

Le transfert de technologie est le troisième axe de l’analyse des résultats. Le transfert de technologie implique à la fois le mouvement de la technologie du lieu d’origine au point d’utilisation, et les questions liées à l’acceptation, l’adaptation et l’utilisation de la technologie par l’utilisateur final. En effet, les technologies sont imbriquées et construites par leurs contextes. Le succès du transfert de technologie est déterminé par la capacité du pays destinataire à adapter la technologie à son contexte et à le conserver, après que le soutien externe se soit retiré. Le tableau 3 décrit les différents niveaux d’assimilation du processus de transfert.

Page 22: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

22 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

NIVEAU DE TRANSFERT

Définition

OPÉRATIONNEL(NIVEAU DE DÉPART)

Capacité à gérer et exploiter des installations de production conçues et construites par un organisme extérieur

TABLEAU 3 - LES NIVEAUX D’ASSIMILATION DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIE

DUPLICATIF(NIVEAUINTERMÉDIAIRE)

Capacité à accroître la production sans une aide extérieure de l’agence

ADAPTATIF(INDÉPENDANCE TECHNOLOGIQUE)

Possibilité d’adapter la conception de produits et de réingénierie des processus de production

INNOVATIF(CONCEPTIONAVANCÉE)

Capacité à développer un système de prochaine génération

SOURCE: ADAPTÉ DE STEWART (1990) IN MENDES ET BUAINAIN (2013).MENDES, C.I.C. and BUAINAIN, A.M. “Transferência de tecnologia agrícola: relato de algumas experiências da Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária (Embrapa) com parceria público-privada.” XV Congresso da Associação Latino-Iberoamericano de Gestão de Tecnologia. Porto: ALTEC, 2013.

L’analyse de l’application des principes de la CSS (section 7 du présent rapport) a été mise en œuvre selon trois dimensions:

(1) Horizontalité, soit une gestion partagée et l’établissement de relations de pouvoir égalitaires;(2) l’appropriation, soit la capacité d’échange de savoirs pour générer des solutions endogènes durables;(3) et Les avantages mutuels, soit l’existence d’avantages pour les partenaires, qui contribuent à une plus grande autonomie du pays.

Ces dimensions sont transversales et recoupent lesautres dimensions; elles sont les piliers d’une méthodologie à même de garantir une analyse plus spécifique des enseignements du projet.

Ces dimension ont été définies à partir de principes mobilisés dans les conférences où s’est structurée la compréhension du CSS; ils servent de guide pourévaluer la qualité des partenariats Sud-Sud (voir tableau 4).On note que de nombreux principes se recoupent et pourraient être conceptualisés ou regroupés différemment.

A partir de ces principes, des indicateurs ont été développés pour chaque résultat attendu (Annexe 2). L’absence de données sur les indicateurs avant la conceptualisation du projet ne permet pas de comparaison entre la situation antérieure et postérieure à la mise en œuvre du projet. Cependant, ces indicateurs sous-tendaient les grilles d’entretiens.

Page 23: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

23

CONFÉRENCE Principes convenus

BANDUNG (1955)

18

Respect des droits de l’homme; respect de la souveraineté; non-indifférence; intérêts et coopération mutuelle; justice internationale

TABLEAU 4 – PRINCIPES DE LA COOPÉRATION SUD-SUD

NAIROBI (2009)

19

Multilatéralisme; durabilité environnementale; bénéfice mutuel; horizontalité; renforcementdes capacités; apprentissage mutuel; échange d’expériences; transfert de technologie; transparence etreddition des comptes; respect de la souveraineté nationale; inconditionnalité; égalité; non-ingérence; inclusivité et participation; résultats, impact et qualité.

DELHI(2013)

20

Basé sur les demandes; inconditionnalité; respect de la souveraineté nationale; autonomie et auto-assis-tance; bénéfice mutuel; responsabilité commune mais différenciée; partenariats volontaires; solidarité; complémentarité avec la coopération Nord-Sud; diversité et hétérogénéité; renforcement des capacités.

18 Pour plus d’informations: http://franke.uchicago.edu/Final_Communique_Bandung_1955.pdf

19 Pour plus d’informations:

http://ssc.undp.org/content/dam/ssc/documents/Key%20Policy%20Documents/Nairobi%20Outcome%20Document.pdf

20 Pour plus d’informations:

http://ssc.undp.org/content/dam/ssc/documents/Key%20Policy%20Documents/Nairobi%20Outcome%20Document.pdf

Page 24: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

24 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

La première étape de l’évaluation a consisté en une revue de la littérature, la lecture et le recensement des documents liés au projet. Après la préparation des outils de recherche, des entretiens semi-directifs et une observation participante ont été menés auprès des intervenants clés du projet C-4. L’équipe qui a effectué le travail de terrain est composée d’un agronome et d’un expert de l’évaluation et du développement durable.

Au cours des entretiens, les questions techniques concernaient: les actions dans les domaines des variétés génétiques, de l’entomologie et des sols, la gestion de l’information, les relations institutionnelles, la coopération, le suivi et l’évaluation.

Le travail d’observation participante s’est intéressé au suivi des mesures prises sur le terrain, dont le bâti, les investissements et la construction des unités de démonstration. En outre, des questions plus subtiles ont été envisagées, comme le comportement des acteurs impliqués dans le projet et les relations entre eux.

Au Brésil, le travail de terrain a eu lieu entre décembre 2014 et janvier 2015, à Brasilia, dans le Goiânia-GO (Embrapa Riz et Haricots) et à Campina Grande-PB (Embrapa Coton). Pendant cette période, les entretiens ont été réalisés en personne et par téléphone avec 7 représentants de l’ABC, 16 représentants de l’Embrapa et 1 représentant du PNUD, soit 24 personnes interrogées au total au Brésil (Annexe 1).

Pour les entretiens dans les pays du C-4, nous avons essayé de parler aux représentants de toutes les institutions impliquées dans le projet, pour rendre compte de la grande diversité des acteurs. Nous soulignons que l’échantillon n’est probablement pas représentatif parce que nous n’avons pas eu accès à toutes les listes de présence des formations. La sélection des

interlocuteurs s’est basée sur la liste de contacts envoyée par l’ABC, les noms mentionnés dans des rapports de mission et les indications des points focaux dans chaque pays.

Selon le déroulement de chaque interview, de nouvelles personnes ont été identifiées et interrogées dans chaque pays, suivant la méthode de la «boule de neige «, pour ajouter de nouvelles personnes à la liste. Les personnes qui ont été interviewées sont : des gestionnaires, des chercheurs, des participants, des producteurs, des diffuseurs, des représentants du gouvernement et des acteurs d’autres institutions impliquées dans la chaîne de production du coton dans les quatre pays. 85 entretiens au total ont été menés, dont 30 au Mali, 26 au Burkina Faso, 25 au Bénin et 4 par téléphone avec les acteurs tchadiens, et ce, entre le 16 décembre 2014 et le 22 avril 2015 (voir Annexe 1).

Le principal défi de l’enquête de terrain a été d’identifier les acteurs qui n’étaient pas directement rattachés au projet mais qui pouvaient donner un éclairage externe sur ses actions et objectifs. Deux représentants d’organismes bilatéraux de coopération internationale, qui maitrisaient les enjeux de la chaîne de production du coton dans les quatre pays, nous ont donné ce regard extérieur sur le projet.

Pour des raisons de sécurité, l’équipe n’a pas pu faire le travail de terrain au Tchad. C’est pourquoi les entretiens ont été réalisés par téléphone.

Enfin, pour assurer leur anonymat, les répondants sont cités en utilisant seulement un acronyme: BR pour les interlocuteurs du Brésil; MA pour ceux du Mali; BF pour ceux du Burkina Faso; BN pour ceux du Bénin et CH pour ceux du Tchad.

MÉTHODES DE RECHERCHE

Page 25: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

25

ACTEURS

Personnels d’institutions partenaires

TABLEAU 5. ENTRETIENS DE TERRAIN DANS LES PAYS PARTENAIRES

Ministères

Organismes de diffusion

Entreprises cotonnières

Nombre

52

3

1

5

Personnels du Projet

Ambassades du Brésil

Agences de coopération internationales

Producteurs participants aux formations

4

3

2

15

Total 85

Page 26: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

PLANIFICATION ET GESTION

05

L’analyse de la logique interne vise à évaluer la conception et la planification du projet et, en particulier, la cohérence et la pertinence de la structure logique et du cadre logique, décrites dans la version originale du projet.21

La structure logique fournit des informations organisées sur une situation future souhaitée et les choix de stratégies d’action pour répondre à un diagnostic.Bien que la terminologie puisse varier, la structure logique expose souvent: un objectif général, des objectifs spécifiques, des résultats, des produits, des actions et des intrants qui visent à atténuer les problèmes soulevés par le diagnostic. La relation doit être de cause à effet, entre les moyens choisis et résultats escomptés, pour que le projet soit efficace. La planification de la structure logique devrait aussi réfléchir à sa gouvernance avant de choisir les stratégies.

Les grandes difficultés dans la planification de la production cotonière sont le problème principaldu secteur du coton africain. Le macro-objectif de la structure logique est ainsi de contribuer à accroîtrela compétitivité de la chaîne de production de cotondans les pays du C-4.

En général, la définition de la structure logique est justifiée sur la base d’hypothèses qui font le lien entre des résultats divers et un certain objectif spécifique.Dans le cas du projet C-4, concernant les objectifs spécifiques de la structure logique et le lien de chacun d’eux avec les cinq résultats, nous estimons que, au vu de la manière dont ils ont été définis, la relation résultat-objectif spécifique n’est pas une relatio de cause à effet.

Le Manuel de gestion de l’ABC suggère également quela phase de planification du projet implique l’élaboration d’un «arbre à problèmes», qui organise les relations causales de problèmes en lien avec la situation initiale pour, ensuite, construire un «arbre de solutions».

ANALYSE DE LA LOGIQUE INTERNE

21 Pour effectuer cette analyse, nous nous sommes basé sur la gestion de la coopération Sud-Sud d’après le manuel technique de l’ABC (ABC, 2013), qui fait des recommandations sur l’étape de la planification et de la préparation de la structure du cadre et sur la logique des projets de coopération Sud-Sud Brésiliens. Il est à noter que le manuel a été publié après la rédaction du projet Coton-4 et n’a donc pas pu servir de cadre d’orientation de préparation.

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03

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28 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Cette méthodologie est importante car elle permet d’identifier quelles actions seraient appropriées pour atténuer les problèmes initiaux. En ce sens, l’objectif spécifique22 n’est pas la traduction d’un problème diagnostiqué et ne devrait donc pas être défini comme un objectif spécifique. Préparer et diffuser du matériel promotionnel est une action. De plus, cette action ne doit être incluse dans la structure logique que s’il y a une hypothèse explicite qui en fait une contribution à la réalisation de l’un des objectifs spécifiques.

D’autre part, nous estimons que les actions définies étaient claires, vérifiables et cohérentes avec les résultats définis, une fois qu’elles avaient été préparées par des experts techniques et bien adaptées aux besoins locaux, selon le bénéficiaire du projet.

En plus de la structure logique, la planification d’un projet comprend également le développement d’un cadre logique, qui résume les éléments clés pour aider au suivi et à l’évaluation, y compris les objectifs, les indicateurs/sources de vérification ainsi que les risques et les hypothèses.

Dans le cas du projet C-4, nous estimons que la pluspart des éléments qui composent le cadre logique ne sont pas assez précis pour appuyer le suivi et l’évaluation des impacts attendus du projet. Dans le cas de résultat 1, par exemple, l’objectif et les indicateurs définis ne précisent pas les conditions d’évaluation pour déterminer si le centre est ou a été effectivement redynamisé et si il fonctionne comme un modèle pilote.

De plus, bien que la mission de diagnostic a produit un rapport riche en informations, ceci n’a pas donné lieu à une base de données quantitatives dans le cadre logique du projet, qui pourrait mettre plus clairement en évidence l’impact de chaque résultat.

Néanmoins, nous concluons que, bien que les formulations n’ont pas respecté les procédures strictes de planification, il n’y a pas eu d’impact négatif sur la performance des actions. Selon l’enquête de terrain, ce qui étaient attendu des acteurs était clair, quant au projet et ses résultats.

Cette section vise à analyser les différents aspects de la gestion: la relation entre les institutions impliquées, la coordination, les ressources humaines, les communications et la gestion financière. Les autres aspects de la gestion seront analysés dans la section 7, qui explore l’horizontalité des relations et la participation des partenaires dans la gestion. La figure 1 résume les institutions et leurs responsabilités dans le projet, ainsi que les flux financiers (représentés par des flèches).

GESTION

22 Objectif spécifique 4: Préparer et diffuser du matériel promotionnel sur des connaissances validées

pour améliorer la production de coton dans les pays du C-4.

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29

FIGURE 1 – PROJET C-4: INSTITUTIONS ET RESPONSABILITÉS

FINANC IMANETO

EMBRAPASECRÉTARIAT DE RI

COMITÉ DE PILOTAGE

DÉCISION ET SUIVI

EXÉCUTION

LES TECHNICIENS ET LES CHERCHEURS

LES FORMATIONS

COORDINATION ET APPLICATION

COORDINATION ET LE FINANCEMENT

POINT FOCALLES CHERCHEURS

POINT FOCALLES CHERCHEURS

POINT FOCALLES CHERCHEURS

POINT FOCALLES CHERCHEURS

COORDINATEURC-4

APPUI ÀL’EXÉCUTION

FINANCEMENT

UNDP MALIUNDP BRÉSIL

INRAB

INRAB

IBA

ITRAD

IER

ABC

APPUI ÀL’EXÉCUTION

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30 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Une particularité du projet C-4 est d’avoir eu un comité de pilotage, qui s’est réuni tous les six mois durant les deux premières années, et une fois par an les années suivantes (entre 2012 et 2013). Des représentants de toutes les institutions concernées, à l’exception de l’Institut brésilien de coton (IBA), ont participé à ces réunions. Elles étaient importantes pour que les participants se tiennent informés de l’avancement du projet, et pouvoir faire des recommandations pour les étapes suivantes.

Le projet a su mobiliser des personnes qui avaient non seulement un profil technique, mais aussi une expérience de coordination en coopération - en particulier en Afrique. Ceci a certainement contribué au progrès des dossiers. Les savoir-faire des techniciens de l’Embrapa et leur approche pragmatique sont très appréciés par les partenaires.

Du point de vue de chercheurs brésiliens, il y a peu d’incitations institutionnelles à participer à des projets de coopération, leur engagement étant plutôt déterminé par leur intérêt personnel. Parmi les conditions institutionnelles, les chercheurs ont la perception que la participation à de tels projets ne contribue pas à l’avancement de leur carrière, et qu’elle impliquent un investissement de temps au détriment de la recherche et des publications développées au Brésil.

En outre, en raison du profil spécialisé nécessaire pour le projet, des chercheurs de l’Embrapa ont participé ponctuellement au projet. Selon les interviewés des pays partenaires, ceci n’a pas permis aux techniciens d’acquérir une vision globale des objectifs du C-4.

Un répondant de l’ABC a indiqué que la communication avec l’Embrapa était très bonne parce qu’il y avait une personne responsable du projet au sein de l’institution. Il s’avère ainsi essentiel d’établir un point focal chargé de projet dans toutes les agences d’exécution.Cela a été très favorable pour la communication entre les institutions. Les entretiens ont indiqué que la communication entre le PNUD, l’ABC et l’Embrapa s’est améliorée tout au long du projet.

L’importance de la participation des ambassades a également été soulignée. La possibilité d’avoir une communication directe avec l’ambassadeur du Brésil au Mali a été souligné comme point positif pour le projet. Le profil de l’ambassadeur - sa capacité à interagir avec les acteurs et soutenir le projet - a été évaluée comme essentielle. Au Bénin aussi, l’Ambassade du Brésil a joué un rôle important dans le suivi du projet.

Concernant le respect des coûts du projet, y compris les phases d’exploration et de diagnostic, les ressources financières ont principalement servi à: l’achat et l’expédition d’équipement et d’autres fournitures au

centre de Sotuba, au paiement des consultants locaux et internationaux et aux voyages liés aux formations et à l’accompagnement du projet23. Ces fonds d’un total de plus de $ 5,21 millions24 provenaient de l’ABC et l’IBA, ainsi qu’éxecuté par le PNUD. Le budget final était supérieur à celui initialement convenu. Selon les entretiens, les augmentations ont été accordées en fonction des exigences du projet et approuvées par l’ABC.

Les procédés d’acquisitions étaient à l’initiative du coordinateur, en dialogue avec les partenaires. Il adressait les demandes à l’ABC, qui, après approbation, les faisait suivre au PNUD de sorte que les actions fussent implémentées par ses bureaux au Brésil et dans d’autres pays africains. Certains acteurs du Brésil et des institutions partenaires se sont interrogés sur le rôle du PNUD dans le projet, considérant que l’agence a exacerbé la dimension bureaucratique du projet et les tâches administratives. L’absence d’un cadre juridique qui permet à l’ABC de faire des transferts de fonds directs aux pays partenaires complique le processus d’achat.

D’autre part, un représentant du PNUD Brésil a souligné que la structure globale du PNUD a permis de faire des achats au Brésil et à l’étranger, car il a réduit les coûts et optimiser les ressources. En plus, dans certains cas, le retard du processus d’achat a été causé, par exemple, par des problèmes dans la préparation des spécifications techniques.

La lenteur et le manque de clarté des procédures requises pour l’achat de matériel et l’équipement ont été désignés comme problématiques par les répondants et dans les rapports sur le projet depuis 2009. En réponse à ces difficultés, l’ABC a demandé que l’ambassade du Brésil à Bamako ouvre un compte pour les mouvements de fonds liés au projet, afin de donner une plus grande fluidité aux les formalités financières25. Le problème, cependant, a persisté tout au long du processus de mise en œuvre du projet.

Les répondants des institutions partenaires soulignent aussi que si les activités ont été planifiées conjointement, au moment de l’exécution, les ressources manquaient pour les réaliser. Les problèmes de financement de projet sont dûes aux modifications apportées au projet initial. Initialement, la plupart des formations avaient été prévues au Brésil et à Bamako. Cependant, au cours du processus de décentralisation de ces activités à d’autres pays, les ressources et le financement pour accompagner ces actions n’ont pas été prévus. Il sera important d’aborder cette question dans la prochaine phase du projet pour ne pas perdre la confiance des partenaires locaux.

23 Source: ABC, Feuille synthétique de contrôle des dépenses, Sous-projet 04043 S110 et Sous-projet

12002 S002.

24 Source: Emprapa, Rapport synthétique de monitoring et d’évaluation du Projet Coton-4: Appuis au

dévelopement du secteur cotonier des paus du C-4 (Bénin, Burkina Faso, Tchad et Mali)

25 Source: Dépêche du 23/09/2009 à Brasemb Bamako

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EVALUATIONDES RÉSULTATS

06

NOUS ABORDONS ICI LA STRUCTURE LOGIQUE DU C-4 À PARTIR DE CHAQUE OBJECTIF SPÉCIFIQUE. CETTE ANALYSE PORTE SUR LES PROCESSUS DE CHAQUE OBJECTIF SPÉCIFIQUE, ABORDANT PLUS PARTICULIÈREMENT LES DIMENSIONS D’INTÉRÊT DE L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DU PROJET: L’EFFICIENCE, L’EFFICACITÉ, LA PERFORMANCE ET LA PLANIFICATION.

Page 33: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

33

Le Centre de recherche agricole de Sotuba (CRRA),26

mais connu sous le nom de Centre de Sotuba dans les documents de projet) est situé dans la ville de Bamako. Là-bas, le projet a converti un ancien terrain de football pour y installer l’expérimentation du champ, puis construit le Centre Coton C-4 et mené des actions de restructuration des laboratoires d’analyses de sols et de biotechnologie (Annexe 4, photo 2).

Ainsi, le choix de la Centre de Sotuba comme centre du projet a été justifié par sa capacité à installer les actions citées ci-dessus, ainsi que ses infrastructures de transport et l’hébergement adéquats27 et sa proximité avec les structures du gouvernement.

Le projet C-4 a commencé ses actions deredynamisation dans une zone d’environ deux hectares, qui avait été abandonnée à Sotuba. Toute la surface a été nettoyée et désencombrée pour en enlever les débris.Le terrai a aussi été nivelé, des pieux ont été posés puis des canaux de drainage et de clôtures ont été construits28. La carte 1, montre les zones qui ont été dynamiséesdans le CRRA.

RÉSULTAT 1

CARTE 1: ZONES REVITALISÉES ET SOUTENUES AU SEIN DU PROJET C-4

REDYNAMISER LE CENTRE D’EXPÉRIMENTATION DE SOTUBA À BAMAKO, POUR QU’IL PUISSE DEVENIR UNE UNITÉ PILOTE DE RECHERCHE ADAPTATIVE ET DEDÉMONSTRATION DE TECHNOLOGIES INNOVANTES.

26 CRRA: Centre Régional de Recherche Agronomique

27 Source: Circulaire Télégraphique 00191 pour Adis Abeba du 19/12/2008

28 Source: Circulaire Télégraphique du SERE du 20/07/2009

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Dans la première année du projet, en 2009 les parcelles expérimentales ont été mises en oeuvre, ce qui a donné de la crédibilité à la proposition brésilienne.D’autre part, c’est le directeur du CRRA qui a alloué les fonds pour ces premières actions car, à ce moment, les ressources brésiliennes n’étaient pas encore arrivées. Nous avons vérifié que la zone était pleinement utilisée dans les actions de démonstration (Annexe 4, photos 3-5).

Comme mentionné dans la section 5.2, le projet a connu des retards et un manque de clarté dans les procédures nécessaires à l’achat de matériel et d’équipement prévues pour la R1. La construction des bâtiments dans la zone destinée au CRRA et destinés au projet C-4 (Centrale Coton C-4) a été achevée en Décembre 2013.

Le centre dispose de deux bâtiments, une chambre froide inutilisée, un poste de sécurité, un garage, un kiosque pour les événements extérieurs, une zone couverte pour les prières et des zones couvertes pour abriter le générateur et les machines d’égrenage de coton.Toute la zone est entourée d’un mur de pierres.Les couloirs entre les bâtiments sont également couverts (Annexe 4, photos 6-11). Comme le Centre n’a pas denom officiel, certains des répondants ont l’habitude de l’appeler Chez les Brésiliens (MA).29

Le bâtiment principal du centre fait environ 150 m² et dispose: d’une salle de réunion, d’un bureau de coordination et d’administration, d’un bureau pour les techniciens de terrain, d’un bureau pour l’entomologie, d’un bureau pour les chercheurs, d’une cuisine et de toilettes. Les pièces sont climatisées et disposent d’un accès Internet.

Le second bâtiment, d’environ 100 m², est destiné au laboratoire d’entomologie. Ce bâtiment comprend une grande salle, quatre salles plus petites, une cuisine et des toilettes. Chaque pièce, y compris la cuisine, est destinée au suivi de la chaîne de production de trichogrammes. Il faut noter cependant que le laboratoire connait un déficit en équipement de base pour la production de trichogrammes: l’humidificateur ne fonctionne pas et le thermo-hygrographe n’est pas utilisé. Pour un si grand laboratoire, un seul technicien semble insuffisant; c’est pourquoi l’un des membres de l’équipe de terrain est souvent appelé à travailler dans le laboratoire, en soutien aux expériences (MA).

Pourtant, nous avons constaté que la chambre froide de 20m² n’est pas non plus utilisée. Ni les objectifs d’utilisation ni la provenance des ressources nécessaires pour assurer son bon fonctionnement n’étaient clairs mais les acteurs locaux ont indiqué avoir des matériaux génétiques à stocker dans cette structure.

Le générateur de 165 KVA était utilisé mais nous pensons que l’équipement est surdimensioné pour les actions

de ce projet. Il est capable d’alimenter les bâtiments principaux de Sotuba et, par conséquent, c’est le CRRA qui devrait supporter les coûts de câblage.Cet investissement n’a pas été réalisé.

Le projet a également eu un rôle direct dans la redynamisation du laboratoire de biotechnologie, où le système électrique a été refait, un groupe électrogène de 110 KVA installé et divers instruments et équipements de recherche installés. Cependant, par manque de ressources, il y a peu d’activité dans ce laboratoire.Les responsables ont présenté plusieurs propositions de financement aux bailleurs de fonds extérieurs au pays, mais jusqu’à présent, ils n’ont reçu aucune réponse positive.

Bien qu’il a reçu un grand nombre d’équipements, nous concluons donc que le laboratoire de biotechnologie (Annexe 4, photo 12) est loin d’être pleinement opérationnel. De nombreux produits sont encore emballés. D’autres ne sont pas encore utilisés (Annexe 4, photos 13 et 14) parce que le manuel d’instruction est en portugais et que les prises électriques sont au format brésilien. Selon notre enquête, aucun des vingt principaux équipements achetés pour le laboratoire n’est utilisé (voir Annexe 3).

Le laboratoire d’analyse des sols a également fait l’objet d’investissements du C-4, tels que l’équipement et la rénovation d’un espace pour installer l’analyseur de carbone, de l’azote, de l’hydrogène et du soufre - Salle CHNS (Annexe 4, photo 15), pleinement utilisé. En 2009, les responsables de laboratoire ont présenté une liste d’achats classée par ordre de priorité au coordinateur du projet et ont reçu une partie de ces équipements en 2014. La machine nécessite des gaz pour effectuer les analyses; c’est l’IER qui couvre le coût de remplacement. Enfin, nous notons que, en plus des instruments de la salle, des d’équipements issus de dons sont toujours en attente d’un emplacement, qui leur sera alloué après réorganisation de l’espace (Annexe 4, photo 16).

Le projet a également investi dans des machines agricoles, énumérées en annexe 3. Parmi les équipements les plus précieux, le tracteur, la tondeuse et le broyeur sont utilisés fréquemment. Le tracteur est pas utilisé dans le projet, et a été mis à la disposition de l’IER (MA). Nous notons également que le planteur n’a jamais été utilisé et que d’autres instruments n’ont pas laissé de traces d’usage (Annexe 4, photos 17-19).

“Les ressources manquent pourtravailler dans le laboratoire. Nous avons besoin de ressources pour payerles employés et les former.”(MA)

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Concernant la coordination locale, nous avons constaté que le projet avait fait preuve de souplesse pour redéfinir le budget pour un coordinateur international: le budget a permis de dégager une allocation pour les chercheurs du centre de Sotuba, et un nouveau coordinateur, à moindre coût, a été désigné par l’Embrapa.

En ce qui concerne la durabilité des investissements dans l’unité pilote, il n’y a toujours pas de plan concret indiquant à qui reviendront les coûts d’entretien qui, jusqu’ici, sont garantis par l’ABC. Néanmoins, la construction et l’achat de matériel pour les laboratoires contribuent à la poursuite des activités de recherche adaptative.

Pourtant, en ce qui concerne la coordination des activités, l’absence de leadership local au cours de la transition entre les deux phases du projet a entraîné une diminution de l’intensité des activités et a montré que les responsabilités des acteurs locaux ne sont pas bien définies ni partagées.

En ce qui concerne l’efficacité des actions mises en œuvre pour R 1, il est clair que les ressources disponibles à Sotuba sont en partie sous-utilisées et que certains équipements tels que le générateur et le tracteur, par exemple, ont des capacités au-delà de celles nécessaires au projet. Ces équipements ne sont pas nécessaires pour cette phase du projet mais ils peuvent être utilisés dans la deuxième. Le pulvérisateur et le distributeur d’engrais peuvent être facile-ment tirés par les tracteurs indiens vus dans les villages. Le semoir et le tracteur ne seront utilisées que si le projet sout-ient des unités de démonstration sur de grands domaines.

“Quand vous avez une visite officielle à Sotuba, la première unité à visiter est le C-4.C’est une véritable vitrine de la recherche.”(MA)

Dans le centre de Sotuba, le Centre Coton C-4 a étéconstruit et équipé (y compris d’un laboratoire d’entomologie), l’expérimentation au champ a été redynamisée, le laboratoire de biotechnologie et d’analyse du sol ont reçu du matériel et de l’infrastructure électrique. Il y a donc suffisamment d’espace pour effectuer les actions techniques et administratives du projet. La construction du centre a également eu un impact important sur la visibilité du projet, devenu une référence au sein du centre de Sotuba.

De plus, la zone expérimentale a été constamment visitée et toute sa surface est utilisée, assurant la promotion de la validation et la diffusion des techniques brésiliennes. Toutefois, les ressources disponibles sonten partie encore sous-utilisées et certains équipements ont des capacités supérieures aux besoins du projet.Les ressources humaines manquent pour mener à bien le travail d’analyse et le passage de la gestion du centre C-4, vers une plus grande pérennité.

RÉSULTAT 2

ENCADRÉ 2 – SYNTHÈSE DU RÉSULTAT 1La zone expérimentale a été constamment visitée et toute sa surface à l’intérieur de la clôture de périmètre est utilisée. En outre, la construction du centre a eu un impact important sur la visibilité du projet, devenu référence au sein du centre de Sotuba. Beaucoup ont déclaré que c’était la première fois qu’un projet international faisait un investissement de cette taille au sein du CRRA. La salle de réunion du Centre Coton C-4 est également utilisée par des chercheurs de domaines divers pour des rencontres, des formations et des réunions, promouvant ainsi la reconnaissance du projet.

Au-delà de la visibilité, c’est la pertinence du Centre C-4, et surtout des zones de démonstration, qui ont été mises en avant pour promouvoir l’acceptation et l’appropriation des techniques brésiliennes. Les entretiens avec des chercheurs des institutions partenaires et les producteurs ont confirmé la pertinence de la stratégie.

DÉVELOPPER LA RECHERCHE ADAPTATIVE DANS LES DO-MAINES DE L’AMÉLIORATION DES PLANTES, SOLS/NUTRITION/SEMIS DIRECT ET LA GESTION INTÉGRÉE DES RAVAGEURS.

Le but des recherches adaptatives est d’appliquer des techniques apprises et éprouvées dans une région donnée, en prenant en compte ses nouvelles conditions climatiques. Il existe une méthode pour promouvoir l’adaptation des techniques éprouvées en cherchant à les développer en tenant compte des contributions des acteurs locaux. Elles se sont d’abord développées dans les centres de recherche, avec le soutien de chercheurs locaux, puis en expérimentations au champ, divisées en parcelles comparatives; elles font appel à des méthodes d’analyse visuelle telles que les tranchées, ainsi que l’analyse de la productivité et des analyses en laboratoire.

29 Comme indiqué précédemment, pour assurer leur anonymat, les répondants sont cités en utilisant

seulement un acronyme : BR pour les interlocuteurs du Brésil ; MA pour ceux du Mali ; BF pour ceux du Burkina Faso ; BN pour ceux du Bénin et CH pour ceux du Tchad.

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Dans le cas du projet C-4, les recherches des trois axes ont suivi ce modèle. Un facteur important était l’envoi de graines brésiliennes, comme les deux variétés de coton ou les graines de Plantes Amellorants , démontrant une ouverture du Brésil quant à la technologie de production de semences.

L’installation d’essais sur le terrain (Annexe 4, photos 3, 4, 5, 20 et 25) a suivi, en règle générale, le même itinéraire: un semis direct sur couverture végétale de différentes variétés et leur association dans diverses parcelles d’étude. Sur cette couverture végétale, les cultures à évaluer ont été plantées en semis direct, selon un calendrier de rotation des cultures. Il existe, cependant, des différences entre le projet de déploiement de systèmes de rotation dans chaque pays, ce qui démontre les stratégies d’adaptation aux réalités de chaque pays. Les variétés de coton brésiliens ont été testées dans le cadre du système décrit ci-dessus ainsi que les cultures de maïs, de sorgho et, à Sotuba, de niébé (dit cornille, dolique à oeil noir ou pois à vache).

Parmi les contributions technologiques du Projet Coton-4, ce sont la disponibilité des variétés de coton brésiliens, avec des caractéristiques morphologiques distinctes, et leur potentiel pour une utilisation dans la région qui ont été les plus importantes. Chaque année, 10 variétés de coton brésiliens ont été envoyées dans les quatre pays.

La récolte de la première cultivation de variétés brésiliennes, qui a eu lieu en décembre 2009, a eu de bons résultats30. En 2010, les variétés brésiliennes ont été étudiées au Mali, au centre de Sotuba, de Sikasso et Ntala. L’année suivante, le projet a commencé ses activités au Burkina Faso et au Tchad, installant des expérimentations au champ dans les centres de Farako-Ba, de Bobo-Dioulasso, et ded Bébédjia respectivement.

Au Mali, deux des variétés introduites (BRS 286 et 293 BRS) ont été sélectionnées et sont reproduites avec le soutien de la CMDT pour une diffusion immédiate, en raison de leur potentiel de productivité plus important par rapport aux variétés locales. Les chercheurs locaux mentionnent, cependant, la question de la qualité de la fibre, en indiquant la diffusion des variétés mentionnées comme une alternative rapide pour en améliorer la productivité (MA). Ils utilisent ces mêmes variétés pour faire des croisements avec des espèces locales, afin de parvenir à un coton plus productif et une fibre de meilleure qualité. Ils ajoutent qu’une nouvelle variété issue de ces croisements est déjà à l’étude.

Comme l’ont suggéré deux des chercheurs interviewés (MA et BN), des études agro-économiques sont nécessaires pour mieux comprendre les avantages des variétés brésiliennes. Les sélecteurs du centre de recherche de Sikasso, dans le sud du Mali, ont déjà procédé depuis quatre ans à des croisements et des sélections de variétés brésiliennes; ils en sont aujourd’hui à la génération F4 - 2014. Les principaux résultats de ce processus de validation des variétés brésiliennes seront rendus dans les trois prochaines années. Il est prévu que de nombreux effets du projet dans le domaine de la recherche adaptée et validée apparaîtront dans le long terme:

Au Burkina Faso, il a été décidé de n’utiliser qu’une seule variété (BR 293), dans l’objectif d’améliorer les variétés locales. Dans le pays, on donne beaucoup d’importance à la qualité de la fibre Les chercheurs du Burkina Faso aimeraient évaluer d’autres variétés brésiliennes pour rechercher d’autres facteurs d’amélioration des variétés locales.

La nécessité d’installer une banque de germoplasme et de semences a été évoquée afin de conserver les caractéristiques génétiques des variétés actuelles et futures des quatre pays. La conservation du germoplasme requiert l’usage d’une chambre froide, qui est prête au Centre Coton C-4 à Sotuba, en attendant une évaluation des coûts de fonctionnement. Le Bénin dispose déjàde l’infrastructure pour une banque de germoplasme.

Au Bénin, les chercheurs ont démontré une certaine expérience dans le domaine de l’amélioration génétique. Le partenaire local, l’INRAB, a recueilli 120 variétés locales de coton, dans le but de conserver la diversité génétique du coton traditionnel dans le pays. De plus, un test de collaboration a été mis en place pour évaluer les variétés des cinq pays. Ces essais sont réalisés dans les différents sites du CRA-CF et avec des producteurs pilotes.

L’AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE

“Les variétés brésiliennes sont bonnes pour la couleur, la productivité, la résistance aux ravageurs... nous sommes également en train de croiser les variétés brésiliennes avec les variétés maliennes.”(MA)

“Nous avons fait des expériences avec denouvelles semences... mais l’agriculture ne se fait pas d’un jour à l’autre... dans seulement 10 ans, nous saurons [les résultats].”(BR)

30 Source: Dépêche du 30/03/2010 à DELBRASOMC

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Il existe une bonne capacité de stockage de semences au Bénin en raison de l’existence d’une banque de germoplasme située dans trois chambres froides de la ville de Parakou, dans le nord du pays. Pourtant, les chercheurs de l’INRAB ont exprimé un intérêt à avoir aussi un laboratoire à Cotonou dans le sud du pays, affirmant qu’un tel espace serait largement utilisé (BN).

Au Bénin, les dix variétés brésiliennes ont été testées, y compris les travaux expérimentaux conduits dans le champ de Parakou. Les résultats de l’enquête locale ont indiqué qu’il n’y avait aucune différence de productivité entre les variétés brésiliennes et celles en cours de développement au Bénin. Cependant les chercheurs utilisent la BRS 286 brésilien pour améliorer la couleur et la luminosité des fibres locales. Cette amélioration des processus est déjà dans sa troisième année de sélection.

Au Tchad, les répondants ont indiqué que les participants considèrent que le coton brésilien est de haute qualité, mais qu’il n’y a pas suffisamment de ressources humaines locales pour travailler sur la partie génétique du projet, ni pour prolonger ces travaux de façon autonome. Les répondants ont indiqué que cette année, l’ITRAD a recruté un chercheur responsable de la dimension génétique et qu’il assumerait ces responsabilités dans la prochaine phase du projet. Cependant, nous avons été informés qu’il n’y a pas de chambre froide à Bébédjia, le lieu des principales actions du projet (CH).

Le système de culture en semis direct sur couverture végétale préconise le non-renouvellement des sols et la culture de plantes de couverture, avant ou après la culture commerciale, pour produire plus de biomasse et protégéer les sols de manière permanente. Les résultats du projet, découlant du transfert de ce nouveau système de culture, ont été très favorablement évalués, montrant que son utilisation augmente la productivité des cultures installées. Dans l’unité de démonstration de village Sanankoruba (Annexe 4, photo 23), à environ 30 km de Bamako, le système sans labour a montré des résultats de productivité de 2,4 tonnes de coton par hectare, alors que la moyenne nationale est de moins d’une tonne.

La technique de semis direct a été appréciée par plusieurs personnes interrogées, y compris par des gens de la CMDT, qui ont des réseaux pour diffuser la méthodologie. Le fait que le système serve à d’autres cultures est perçu comme positif. Ceci est remarquable compte tenu de la pauvreté du sol au Mali et au Burkina Faso et de la déforestation causée par les producteurs, qui recherchent de nouvelles terres

après avoir détériorer les sols sur lesquels ils travaillaient.

Au Bénin, les chercheurs ont installé des parcelles de recherche sur le système de semis direct sur des terrains distincts de leurs centres de recherche sur le coton, en plus de l’expérimentation au champ de Parakou. Les résultats de la recherche ont montré que son utilisation augmente la productivité des cultures installées.

Cependant, le système n’est testé que dans les institutions de recherche et non dans des unités de démonstration sur le terrain. Les défis liés aux questions culturelles sont cités par de nombreux répondant. L’introduction du semis direct produit un changement des moyens de production:

SEMIS DIRECT

“Nous avons donné vie à la terre !”(MA)

“Suite à une question des évaluateurs sur l’appréciation du SCV] Bien sûr. Le système produit plus d’une tonne et demie de coton. [...] Nous avons eu des résultats très posi-tifs [dans l’unité de démonstration]: nous n’avons pas eu besoin de canaux de drainage après la première année.” (BF)

“Les techniques requièrent un changement de mentalité. C’est un nouveau concept de gestion. Ce n’est plus de l’éradication.C’est avant tout le cadre technique qu’il faut convaincre [plus que les agriculteurs]. Nous avons rencontré un certain scepticisme.” (MA)

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Un autre défi soulevé par le travail sur le terrain concerne les facteurs locaux qui font obstacle au processus de mise en œuvre et d’adaptation du système. Au Tchad, par exemple, les retards dans la livraison des semences et l’absence de clôtures pour protéger les plantes cultivées des animaux ont été cités comme des facteurs de risque pouvant compromettre l’adhésion au semis direct (CH). L’expérimentation au champ est située dans une zone fermée et surveillée, avec un contrôle des entrées et des sorties des personnes et des animaux mais ceci ne peut être reproduit par les producteurs (CH). Au Bénin, d’autres facteurs limitants incluent: les incendies causés par des braconniers, le vent, l’accès aux semences d’engrais vert/couverture végétale, le manque de matériel pour travailler sur la paille, et l’accès difficile à des herbicides de post-levée.

Selon les rapports, les participants au projet étaient attentifs à regarder et évaluer les conditions locales et ainsi développer des activités agricoles jugées faisables. Une personne interrogée a signalé, par exemple, que le coordinateur local a encouragé les femmes à utiliser des bouteilles PET pour l’ensemencement de la terre.

Un autre ajustement pourrait augmenter la possibilité d’utiliser le système par les producteurs: l’utilisation de cultures économiques comme les haricots, le soja ou les arachides, comme alternatives à l’utilisation des plantes comme engrais vert. Cela serait possible en utilisant un système de culture minimal qui intègrerait de la paille et de l’engrais vert, pour faciliter la culture, l’usage de haies vivaces ou d’acier.

Les limites concernant l’accès aux machines et autres technologies agricoles dans les pays du C-4 sont elles aussi perçues comme des obstacles à la mise en œuvre du semis direct. Au Bénin, par exemple, les producteurs pilotes sont parvenus à valider le système sur leurs terres, après avoir participé à la formation tenue à Parakou. Les expériences de mises en oeuvre du système ont été rapportées lors de différentes réunions avec les agents de développement rural et les agriculteurs. Dans l’ensemble, les avantages et les difficultés reflètent ce que la recherche adaptative avait déjà observée dans d’autres pays: l’accès aux semences, l’équipement, la présence d’animaux sur le terrain et le feu. Toutefois, les producteurs qui ont utilisé le système ont été satisfaits des résultats et aimeraient avoir plus de soutien afin de continuer à utiliser la technique.

Le principal ravageur du coton en Afrique est l’armigère (ou Helicoverpa armigera) de l’ordre des lépidoptères (chenilles), qui attaque les plantes de coton, en particulier le fruit, dit la «pomme «de coton, limitant la formation des fibres. L’utilisation excessive de pesticides a conduit à la résistance du parasite, provoquant une augmentation des coûts d’application d’insecticides et un déséquilibre avec l’incidence des ravageurs secondaires.

La gestion intégrée des ravageurs (IPM) est une alternative qui a été discutée avec les acteurs locaux. Les dimensions techniques de l’IPM incluent: des actions pour améliorer la fertilité du sol avec de l’engrais vert; la rotation des cultures, et le semis direct pour augmenter la matière organique et protéger les sols contre l’érosion; l’utilisation de variétés résistantes et adaptées à l’environnement local; l’analyse de l’infestation de ravageurs, avec l’échantillonnage du nombre d’insectes par mètre; l’usage des insecticides sélectifs, qui ne nuisent pas aux insectes bénéfiques; et le contrôle biologique. Par conséquent, l’amélioration génétique et le semis direct contribuent à l’IPM.

C’est pourquoi le troisième axe mettait l’accent sur la question entomologique. Le projet proposait l’installation d’un laboratoire à Bamako pour créer un ennemi naturel de l’armigère, le trichogramme, pour contrôler biologiquement le ravageur. Pour les chercheurs du Bénin, le laboratoire d’entomologie du Mali est encore au stade expérimental. À leur avis, Sotuba devrait être un pôle de formation technique pour les autres pays. Au Tchad, les répondants ont également soutenu la proposition d’avoir une banque de semences dans le pays (CH). Dans tous les pays, la difficulté de la collecte des trichogrammes a été soulignée.

Le projet a favorisé l’élaboration conjointe d’un protocole pour l’analyse du comportement des insectes, pour les variétés des cinq pays testés dans leur expérimentation au champ. Selon les chercheurs du Bénin, ce sont les variétés brésiliennes avec une pilosité plus importante qui préviennent l’attaque des insectes, et qui sont donc les plus résistantes.

Le laboratoire d’entomologie fonctionne dans le centre C-4, et nous considérons que l’élevage de Anagasta kuehniella, l’hôte du trichogramme, est bien exécuté (Annexe 4, photo 21). Les espèces de trichogrammes, qui sont élevées dans le laboratoire, ont été recueillies dans les œufs de l’armigère, extraites dans des plantes hôtes de ces ravageurs, comme les tomates et une mauvaise herbe locale (Annexe 4, photo 22).

“Les producteurs ont commencé à utiliser la technique, mais la deuxième année, ils n’avaient plus de moyens pour faire tracer la ligne de plantation sur la paille. Il manquait les outils.” (BN)

GESTION INTÉGRÉE DES RAVAGEURS

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Selon les rapports, il n’a pas été possible de recueillir les œufs de trichogrammes dans les champs de coton. De plus, des échantillons d’espèces recuillies ont été envoyées au Brésil pour être classifiées, toutefois, les chercheurs n’ont pas obtenu de réponse (MA). Pour les enquêteurs il s’agit là d’un obstacle à la diffusion de cette méthodologie: sans connaître les espèces, l’élevage à grande échelle est plus difficile et peut entraîner des risques (MA). Selon le rapport des personnes responsables du laboratoire, il faut 100 000-150 000 trichogrammes pour traiter un hectare. Cependant, le trichogramme n’a pas été produit à cette échelle jusqu’à présent (10 à 15 000 sont en cours de production).

La complexité du système d’IPM impose une bonne exécution pour obtenir des effets significatifs. On nous a rapporté qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour mieux comprendre les principales questions entomologiques:

Dans le laboratoire du Centre C-4, au Mali, il ya aussi des problèmes liés à l’équipement cassé ou non-utilisé à cause de l’absence d’instruction en français et de formation du personnel pour guarantir une production à grande échelle du trichogramme. Quelques problèmes ont aussi été rencontrés dans les travaux de recherche de terrain, comme au Burkina Faso, où les œufs de trichogrammes recueillis sur le terrain ont été entièrement mangés par des fourmis (BF).

Selon les répondants, il faut un plus grand nombre de personnes travaillant dans le laboratoire, ainsi que davantage d’équipement de travail pour assurer un impact plus important sur la gestion intégrée des ravageurs. Au Mali, la personne responsable de l’entomologie au niveau national est située à Sikasso, et non à Bamako. L’un des chercheurs maliens a donc proposé d’ouvrir le laboratoire de Sotuba à d’autrestypes de recherches, comme une zone dédiée aux fruits et légumes, par exemple, qui travaillerait aussisur les trichogrammes.

“Il a les armigères au Mali. Trois fois par semaine, nous avons envoyé une équipe recueillir les oeufs... mais nous n’avons pas trouvé de trichogramme dans le coton.Les œufs avaient infestés d’autres plantes.À ce jour, nous ne connaissons pas le vecteur des armigères provenant Mali.” (MA)

“La question des ravageurs est quelque peu complexe. Nous ne comprenons pas parfaitement quels sont les parasites dangereux et ceux qui ne le sont pas. Nous avons également besoin de soutien sur cette question... pour mieux observer les ravageurs et savoir quels produits devraient appliquer.” (BN)

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RENFORCER LA FORMATION DES CHERCHEURS, DES TECHNICIENS ET DES DIRIGEANTS D’AGRICULTEURS DES PAYS DU C-4 DANS LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION DE COTON.

Au cours du projet, 22 formations ont été organisées au Brésil et dans les pays partenaires: 8 sur le semis direct sur couverture végétale; 8 sur la gestion intégrée des ravageurs; 5 sur l’amélioration génétique et sur le SISvar (programme d’analyse statistique) et le logiciel Genes (pour l’analyse génétique). La Gille d’Evaluatoin 2013 recense 425 personnes formées. Cependant, il n’a pas été possible de vérifier ce nombre du fait de l’absence de listes de présence aux formations.

Les formations ont été réalisées à deux niveaux. Au premier niveau, les cours ont été organisées pour les chercheurs, au Brésil et dans les pays partenaires.Les dernières formations de chaque axe comportaient également un deuxième élément, pour diffuser les techniques à un plus large public, comme les techniciens des entreprises cotonnières, les chercheurs qui ne sont pas directement impliqués dans le projet et les agriculteurs. Les «Journées Portes Ouvertes «pendant les formations ont été importantes pour diffuser les connaissances à d’autres acteurs impliqués dans le coton et les autorités.

Si les formations techniques sont programmés en vue de la participation de chercheurs de toutes les institutions exécutives, nous pensons qu’il est tout aussi important que ces actions ne soient pas restreintes au Mali, et qu’elles aient lieu dans les autres pays du projet.

Malgré des similitudes dans la production de coton, chaque pays a ses propres particularités. Lors de la deuxième réunion du Comité de pilotage, par exemple, des représentants de l’ITRAD, du Tchad, ont exprimé leur intérêt pour les zones de production de céréales, en se référant à la question de la sécurité alimentaire. En revanche, la demande des Maliens s’est concentrée sur la production de canne à sucre et d’oléagineux, afin de fabriquer des carburants. Après le départ des chercheurs brésiliens ces disparités entre les pays du C-4 ont été mises en évidence et, par conséquent, ce sont les cours techniques qui restent plus adaptés à la diversité et les exigences de chaque pays.

RÉSULTAT 3

Les variétés de coton brésiliens ont été utilisées et adaptées dans les expérimentations au champ des institutions partenaires. Au Mali, les semences de deux variétés sont multipliées pour être plantées, et sont croisées avec des variétés locales pour améliorer la qualité de la fibre. Au Burkina Faso, il a été décidé d’améliorer les variétés locales par croisement avec la variété brésilienne. Au Bénin les variétés brésiliennes ont été sélectionnées pour améliorer la couleur et la luminosité des variétés locales. Cependant, il y a des différences entre les pays en termes d’infrastructures de stockage des semences et en termes de ressources humaines qualifiées, pour pouvoir poursuivre les activités de manière autonome. Il faut noter que, comme prévu, les résultats du processus de validation apparaîtront au long terme.

Les résultats découlant du transfert impliquant le système de culture en semis direct sur couverture végétale (SCV) a été évalué positivement, démontrant que son utilisation augmente les rendements des cultures installées. Le fait que le système serve à d’autres cultures a été mentionné comme un point positif. Cependant, le système de semis direct implique un changement des habitudes de culture et requiert donc un investissement en temps et en ressources pour en assurer le succès au moment de la diffusion. Certaines adaptations ont déjà été étudiées par le projet, à partir d’un examen des conditions locales et des pratiques culturelles.

L’élevage du trichogramme - l’ennemi naturel du ravageur principal du coton - doit procéder à partir d’individus prélevés dans les cultures. Les deux variétés de trichogrammes reproduites dans le laboratoire de Sotuba ont été recueillies dans un champ de tomates et à l’air libre. Il est impossible de prélever des insectes dans les champs de coton, car les cartouches n’ont pas donné les résultats escomptés, étant donné que la plupart avaient été attaquées par les fourmis. De plus, les insectes n’ont pas été classifiés, générant une incertitude quant à l’efficacité du trichogramme. Cependant, le plus grand obstacle reste que le laboratoire ne dispose pas des conditions nécessaires à la reproduction d’un nombre suffisant d’individus pour initier une analyse de terrain.

ENCADRÉ 3 – SYNTHÈSE DU RÉSULTAT 2

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Les formations ont eu un impact important sur la diffusion des techniques proposées par le Projet. Les expérimentations au champ ont été réalisées par des chercheurs, en suivant les techniques apprises dans la formation, comme l’usage de SISvar, un outil fondamental pour l’analyse des données de recherche selon les généticiens. D’autre part, nous constatons que logiciel Genes n’a pas été bien assimilé, par manque de formations (BF), ou par manque de ressources pour travailler avec le logiciel (MA). De même, nous avons vu que les chercheurs et le techniciens des centres de recherche partenaires appliquaient les connaissances acquises en formations sur la gestion intégrée des ravageurs.

Les activités dans les cours semblaient être assez productives et les chercheurs de l’Embrapa étaient disposés à utiliser des méthodes différentes pour encourager une meilleure utilisation de ces rencontres. Les partenaires africains interrogés ont rapporté que les méthodes utilisées dans la formation était dynamiques et concrètes, stimulant l’intérêt et l’attention des participants. Ils ont apprécié que les formations se déroulent en classe et sur le terrain, où ils ont pu rencontrer les producteurs. Les contenus ont également été salués par beaucoup d’entre eux, qui les jugeaient complèts et pertinents. De plus, l’expertise des collègues brésiliens était très valorisée par les interlocuteurs.

Du côté brésilien, les techniciens brésiliens ont constaté les compétences des chercheurs africains, qui sont selon eux pleinement en mesure de continuer à travailler avec les sujets abordés en formations.

Néanmoins, il a été observé que la rotation élevée des techniciens de l’Embrapa dans les cours était un point négatif; souvent, les liens entre les formations sur un même thème se perdaient au fil du temps. La question de la langue a été mise en avant comme un obstacle au déroulement de la formation: le recours aux interpretes a limité l’accès au contenu car ils ne maitrisaient pas toujours les termes techniques. Le manque de suivi après les cours a aussi été signalé comme un problème, les formateurs étant injoingnables une fois les formations finies. Enfin, les ressources nécessaires pour appliquer les connaissances transmises ont manqué.

Les techniciens béninois, après avoir participé à la formation à Bamako, ont entrepris de former les techniciens et les producteurs de Parakou, dans le nord du pays. En 2012, le projet a organisé deux sessions de formation en septembre et octobre. A ces occasions, les chercheurs ont été formés par des techniciens de l’Embrapa: pendant une semaine, ils ont travaillé ensemble, discutant des enseignements du terrain, créant une dynamique de groupe et s’appropriant les nouveaux contenus. Lors de la deuxième semaine, les chercheurs locaux ont formé les techniciens du développement rural et des agriculteurs. Les quelques 70 techniciens et les agriculteurs qui ont participé à ces formations étaient très intéressés par la proposition du projet, et ont mis les techniques de semis direct en pratique avec les principaux producteurs.

Cette citation est très intéressante car elle montre qu’il y a eu une réplication des apprentissages acquis dans la formation dans les unités expérimentales et les champs des principaux producteurs.

En ce qui concerne la formation aux logiciels, nous estimons que le Bénin en a fait le meilleur usage. Le SISvar a été désigné par des généticiens et des entomologistes comme l’outil fondamental de l’analyse des données de leur recherche. Un chercheur généticien, qui a bien assimilé le logiciel Genes, l’enseigne actuellement à l’Université.

Au Tchad, des formations ont été menées avec des techniciens de l’ITRAD et des partenaires: les évaluations ont été positives. Selon les répondants tchadiens, une formation a été consacrée au semis direct et une autre à l’entomologie. Les organisations partenaires qui ont

“La méthodologie de la formation comprenait un cours, une dynamique de groupe... très bonnes. L’approche était vraiment très bonne. Très libre et participative.” (BF)

“Beaucoup de producteurs ont participé à la formation... ils l’ont beaucoup appréciée [...]. Il y avait non seulement la théorie mais aussi la pratique.” (BN)

“Il n’y avait pas de financement pour que nous puissions mettre en pratique ce que nous avions appris. En 2013, le coordinateur du projet avait réussi à envoyer des ressources pour pouvoir appliquer sur le terrain ce que nous avions appris, mais il n’y a pas eu de retour. Il n’y a pas eu d’application.”(BN)

“Dans les formations avec l’extension au Bénin, nous avons mis en pratique les informations que nous avons apprises à Bamako [...] Beaucoup de producteurs ont participé à la formation... ils l’ont beaucoup appréciée. Par exemple,un producteur de Dgougou était si satisfait de la formation qu’il l’a appliquée à son terrain.”(BN)

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42 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

participé comprennent: Coton Tchad (l’organisation chargée de superviser la production de coton, la récolte, l’achat et la vente sur le marché international); L’Office National de Développement Rural (responsable du développement agricole); et des représentants des producteurs (des associations de coton).

Les formations ont également été perçues comme des moments d’intégration et d’échange d’expérience entre les acteurs des cinq pays. Beaucoup signalent que la formation a contribué à les rapprocher. Cependant, il y a une demande de maintien des contacts avec les chercheurs brésiliens après la formation.

Une personne interrogée a également apprécié que les apprentissages se sont déroulés des deux côtés (africains et brésiliens), indiquant que le processus d’apprentissage est une voie à double sens:

Au Burkina Faso, cependant, les chercheurs ont souhaité être plus impliqués:

Certains répondants brésiliens ont estimé que les visites des délégations africaines au Brésil avaient permis aux chercheurs du C-4 de mieux comprendre le travail de l’Embrapa, les technologies qui ont été testées et approuvées, et la qualité des recherches en cours.

On nous a rapporté que les traducteurs qui ont participé à la formation n’avaient pas de connaissances techniques, ce qui a compromis la qualité des traductions.La surcharge de travail de taduction était de taille: parfois, une seule personne était responsable de l’ensemble de la traduction. En outre, on nous a signalé l’importance d’avoir accès aux contenus audiovisuels traduits du brésilien pour pouvoir les montrer aux autorités et aux producteurs.

“[Dans la formation] tout a été très concret... il n’a pas seulement été question de théorie. Nous sommes allés sur le terrain [pour effec-tuer] des actions concrètes. Nous avons vu des résultats au Brésil avec de petits producteurs. Nous avons pu voir des choses concrètes.”(CH)

“La formation a également aidé les Brésiliens. La formatrice brésilienne a apprécié les infor-mations que je lui ai transmises concernant les incendies, etc... C’est un véritable échange.... nous apprenons, nous enseignons.”(BN)

“Nous avons nous aussi une expérience que nous pouvons partager, par exemple, j’ai 15ans d’expérience en entomologie... Nous pensions que nous pourrions améliorer le contenu [de la formation], mais [le processus de création de contenus] était un peu fermé.”(BF)

Au cours du projet, 22 formations ont été organisées au Brésil et dans les pays partenaires auprès de 425 personnes. Les principaux bénéficiaires ont été les chercheurs des institutions partenaires. Les cours ontété très bien évalués par les personnes interrogées,tant pour leur contenu et que pour leur méthode.Les connaissances et l’attitude des techniciens Embrapa sont évalués positivement par les partenaires. Néanmoins, il a été observé que le niveau de rotation élevé des techniciens de l’Embrapa a affecté la cohérence des formations. La question de la langue a été signalée comme un obstacle à la transmission des compétences. Malgré ces obstacles, des exemples reproduction et de diffusion des apprentissages à un plus large public ont été identifiés.

ENCADRÉ 4 – SYNTHÈSE DU RÉSULTAT 3

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PRÉPARER ET DIFFUSER LES CONNAISSANCES SUR LESDOCUMENTS D’INFORMATION VALIDÉES POUR L’AMÉLIORATION DE LA PRODUCTION DE COTON DANSLES PAYS DU C-4.

Au total, nous avons développé trois Manuels de bonnes pratiques agricoles, 5 Circulaires techniques, et deux publications de vulgarisation sur le projet. Les outils de diffusion ont été élaborés par des chercheurs brésiliens et africains. Par exemple, pour la rédaction du Manuel des bonnes pratiques, une réunion de planification a eu lieu en mai 2012, en présence de représentants des partenaires exécutifs et l’ABC31.

Comme prévu, les actions liées à R4 sont les dernières à avoir été mises en œuvre. Ainsi, la séquence des actions du projet a permis aux expériences acquises (en formation, pendant les journées de terrain, via les transferts de technologie qui ont déjà été mises en œuvre en Afrique, etc.) de servir d’appuis à la publication. Un répondant a souligner l’importance que ces matériaux soient élaborés collectivement et validés par les organisations partenaires (BR).

Les chercheurs et les partenaires locaux nous ont fait part des points positifs des matériaux: l’utilisation de photos, le détail des thèmes abordés, la pertinence du contenu, leur utilisation pratique dans les activités et l’assistance dans la préparation de la recherche.

D’autre part, certains répondants font état de la nécessité d’une révision des matériaux pour les rendre plus accessibles aux techniciens de terrain et aux agriculteurs (Annexe 4, photo 29), y compris le recours à d’autres supports de diffusion tels que les fiches techniques ou les vidéos, qui peuvent être diffusés via le web.

Après la présentation des publications à la dernière réunion du Comité de pilotage en novembre 2014, 4540 copies du Manuel de bonnes pratiques agricoles et de la Circulaire technique ont été envoyés à Bamako pour distribution32. Les publications ont été livrées à des partenaires locaux, et sont dans les mains des points focaux de chaque pays. Toutefois, ces volumes n’ont pas encore été distribués aux institutions locales et aux personnes intéressées. Apparemment, la distribution est dans l’attente d’une restitution officielle du projet aux acteurs locaux, qui doit avoir lieu avant que ne puisse commencer la diffusion des manuels. Ceci a limité l’analyse d’impact des résultats, rendant impossible la compréhension de pratique d’usage et d’évaluation du contenu par des acteurs externes.

Au Bénin les publications sont à l’INRAB et auraient été distribuées dans le cadre d’une formation spécifique sur les thèmes pertinentes. Cependant, certains chercheurs interrogés qui avaient participé à la production des manuels n’avaient pas toujours pas reçu les matériaux imprimés.

RÉSULTAT 4

Au total, nous avons conçu trois Manuels de bonnes pratiques agricoles, 5 Circulaires techniques et deux publications sur le projet. Les matériaux ont été élaborés avec la participation de toutes les agences d’exécution du projet. 4540 exemplaires des Manuels de bonnes pratiques agricoles et des circulaires techniques ont été envoyés à Bamako pour distribution. Toutefois, ces volumes n’ont pas été distribués aux acteurs locaux en raison de l’absence d’une restitution officielle du projet. Nous croyons que le matériel produit peut répondre aux intérêts des chercheurs africains, mais il n’est pas adapté aux besoins des agents de développement rural et des agriculteurs.

ENCADRÉ 5 - RÉSUMÉ DES RÉSULTATS 4

32 Source: Dépêche du 10/03/2014 à Brasemb Bamako

“En l’état, [le manuel] est bon pour les chercheurs et les techniciens, au sein de la structure de recherche, mais il ne peut pas être communiqué au producteur. Pour le diffuser dans le milieu agricole, il sera nécessaire de synthétiser le document. Pour le producteur, la langue doit être différente... Les images doivent parler d’elles-mêmes. Le texte doit être synthétique pour permettre aux techniciens du développement rural de former les producteurs.... les photos sont plus adaptées aux producteurs.” (BN)

31 Source: Dépêche du 27/04/2012 à Brasemb Cotonou

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SURVEILLER ET ÉVALUER LE PROJET

L’existence d’un cadre logique dans le projet est un point positif, car il assure un alignement de toutes les participants sur les objectifs et les résultats attendus.De même, l’inclusion du monitoring et de l’évaluation en tant qu’actions et objectifs spécifiques révèle l’importance accordée à cette dimension dans le projet. Cependant, les documents initiaux contiennent peu de détails sur le contexte local pendant la période antérieure à la mise en oeuvre du projet. En outre, il n’y a pas d’indicateurs qui aident à identifier les changements éventuels sur le terrain, ce qui rend le suivi et l’évaluation difficiles.

Il a déjà été question de la participation du Comité directeur à la préparation de la grille de suivi du projet: ceux et celles qui y ont participé ont rapporté de bonnes expériences de débat et de prises en compte de leurs considérations par le comité.

Il n’a pas été possible d’attester de l’existence d’un système unique pour surveiller les activités et les indicateurs projet. Par exemple, dans l’ensemble des répondants, on ne sait pas qui est la personne ou l’institution responsable du recensement et du stockage des rapports. Parmi les rapports qui ont été lus, aucun ne suivait un modèle unique, qui permettrait de standardiser les rapports et de systématiser l’information présentée; nous n’avons pas relevé de proposition afin de relier ces informations à l’ensemble du cadre logique. De même, il n’y avait pas de consensus parmi les personnes interrogées en Afrique et au Brésil sur le nombre total de personnes formées.

Il apparait une richesse de réflexions dans les rapports de mission et dans les rapports du coordinateur du projet, qui n’ont pas été systématisés ni partagés avec tous les autres intervenants. A quelques occasions, le coordinateur a partagé ses réflexions avec les acteurs locaux et des acteurs extérieurs au pays, dont l’Organisation des Nations Unies en Suisse et les institutions partenaires au Brésil. Ses rapports semi-annuels sont très détaillés et comprennent des enseignements et réflexions pertinentes pour les prochaines phases du projet.

Dans cette première phase du projet, aucune enquête économique sur les techniques et les variétés proposées n’a été conduite; il s’agit d’un argument énoncé par la plupart des personnes interrogées. Ces enquêtes sont indispensables pour démontrer les avantages économiques

des nouvelles variétés et du semis direct, par exemple. Le manque de contrôle sur le nombre de producteurs qui ont adopté de nouvelles techniques après la formation a également été souligné comme un point à prendre en considération dans la prochaine phase du projet.

Pour accompagner la mise en oeuvre des actions, le projet devrait concevoir des missions avec des acteurs qui pourraient, à la fois, évaluer la coordination, et se préoccuper de questions d’ordre administratif-financier par exemple, et évaluer les enjeux techniques tels que l’adaptabilité des variétés ou leur tolérance aux maladies et aux ravageurs33. Ce format démontre une préoccupation pour la mise en œuvre des actions de la part des institutions.

L’évaluation à mi-parcours, en 2011, a été une première tentative d’évaluer la performance et les résultats du projet. Les personnes interrogées au cours de la l’évaluation finale étaient favorables à la proposition d’évaluer le Projet C-4 en étant inclus dans le processus:

RÉSULTAT 5

“Cette évaluation montre le sérieux de l’Embrapa et l’ABC sur cette question.”(BF)

Le projet a fait preuve d’engagement envers le monitoring et l’évaluation depuis ses débuts. Les missions d’accompagnement et les réunions du comité de pilotage sont les principaux instruments mobilisés en ce sens. Cependant, le développement d’un système unique de suivi des actions et des indicateurs du projet a fait défaut. La nouvelle grille d’évaluation, établie fin 2013 en réunion de comité de pilotage, est une grille pertinente pour les phases futures.

ENCADRÉ 6 - RÉSUMÉ DES RÉSULTATS 5

33 Source: Dépêche du 18/11/2009 à Brasemb Bamako

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APPLICATIONDES PRINCIPES DE COOPÉRATION SUD-SUD

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CETTE SECTION EXAMINE COMMENT LES PRINCIPES DE CSS ONT ÉTÉ MISES EN ŒUVRE DANS LA PRATIQUE. LES DIMENSIONS DE LA CSS AN-ALYSÉES ONT ÉTÉ DÉFINIES COMME: L’HORIZONTALITÉ, L’APPROPRIATION ET LES BÉNÉFICES MUTUELS. LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES AJOUTÉS À LA GRILLE ANALYTIQUE DE 2013 ONT ÉTÉ CONSIDÉRÉS COMME REPRÉSENTATIFS DE CHACUNE DE CES DIMENSIONS.

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48 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

La dimension «d’horizontalité»relève de la gestion partagée des projets et des actions via la participation directe et active des institutions de coopération au Brésil et du ou des pays partenaires, depuis la phase de planification à celle de monitoring et de l’évaluation des résultats. L’horizontalité peut être analysée à partir d’indicateurs qualitatifs qui cherchent à déterminer: le degré de la participation et de capacité d’incidence des acteurs et des leaders locaux dans le cycle du projet, l’existence d’une responsabilité partagée, la qualité de la communication entre les acteurs et le degré d’intérêt des partenaires à recevoir la coopération. Ce dernier fait référence au «facteur d’inspiration «ou d’intérêt/demande de recevoir la coopération, en fonction de la reconnaissance de la trajectoire positive des autres pays en voie de développement. Enfin, le facteur implique des relations de pouvoir plus égalitaires.

L’horizontalité dépend de l’application d’autres principes tels que, par exemple: la l’intervention fondée sur la demande, l’inconditionnalité et le respect de la souveraineté. Dans la grille d’évaluation de 2013, le résultat représentatif de l’application du principe est le R8: Promouvoir la gestion participative et l’horizontalité dans les rapports au sein du projet.

Comme indiqué précédemment, le projet est né d’un intérêt commun entre les pays: la lutte à l’OMC contre les subventions accordées aux producteurs de coton dans les pays développés. De même, le projet a été préparé collectivement, malgré quelques difficultés. Un répondant de l’ABC, par exemple, a souligné que:

Toutefois, les répondants des institutions brésiliennes estiment que, dans sa conception, le projet prend en compte les points de vue et les demandes des acteurs africains. De nombreux répondants ont apprécié le fait d’avoir été entendus dans le processus de construction et de planification du projet. Cependant, comme les principaux investissements du projet ont bénéficié au Mali, le Burkina Faso a le sentiment de ne pas avoir été traité à l’égal du Mali.

Dans les deux pays, nous avons interviewé plusieurs personnes qui ont participé aux réunions du Comité de pilotage, responsable de la gestion participative du projet. Sans exception, les participants ont rapporté des expériences positives, en raison du climat de collaboration d’égal à égal. En général, les réunions ont suivi le format suivant: un représentant du pays hôte a assumé le rôle de président ou de modérateur de la réunion, qui a débuté par les présentations de chaque pays sur les actions, les difficultés rencontrées et les résultats obtenus. Puis, le comité s’est penché sur les résolutions et les recommandations en vue de la prochaine étape du projet. Enfin, les résultats des recommandations de la réunion précédente étaient validées. D’importantes décisions ont été prises lors de ces réunions, dont par exemple, la décision d’organiser la formation non seulement au Brésil mais aussi en Afrique. Il y a aussi eu un processus de consultation et de validation du document de la deuxième phase du projet.

L’influence des partenaires dans la prise de décision a également été mise en évidence par des ajustements et des amendements visant à répondre à leurs besoins. Par exemple, les adaptations des capacités d’amélioration génétique et le soutien apporté au laboratoire de biotechnologie n’étaient pas prévues dans le projet initial et ont été incluses à la demande des dirigeants du Mali.

La co-gestion du projet, menée par le comité de pilotage, a eu des effets tangibles sur le terrain.De nombreux cours de formation, par exemple, ont été dispensés en partenariat avec des chercheurs brésiliens et africains, avec une phase préparatoire communeet une éxécution réussie (BF).

HORIZONTALITÉ

“Les négociations avec les pays africains [ont été] retardées... ils avaient du mal à comprendre l’approche brésilienne... ils avaient l’habitudede recevoir un paquet prêt.” (BR)

“Les Brésiliens ne sont jamais venus s’imposer. Ils sont venus comme des partenaires égaux. Pour les protocoles, nous les avons conçus ensemble. Ils ont dit qu’ils venaient pour négocier. C’est très important. Le Brésil est différent des autres pays qui disent “fais ceci.” (MA) “[Lors des réunions du Comité de pilotage] il y avait un respect mutuel. Chaque pays avait une voix équivalente. Il n’y avait pas de prédominance d’un pays sur l’autre. Il y avait beaucoup de Brésiliens dans la réunion, mais seulement deux ont eu le droit de parler... le même chiffre que les autres pays.” (BN)

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Les administrateurs et les gestionnaires africains des deux pays ont également joué un rôle important dans la mobilisation des équipes chargées de livrer les résultats du projet.

Au Mali, le coordinateur a travaillé la notion d’équipe et de partage à travers le concept de famille forgeron: les chercheurs sont aussi des forgerons qui doivent travailler intensément pour atteindre leurs objectifs. Les termes “famille forgeron»sont gravés sur la plaque inaugurale du Centre Coton C-4, et a été évoqué par plusieurs personnes lors de la visite. Cet effort engagé par le coordinateur à servi à motiver les acteurs du projet, notamment au Mali, où les défis ont été nombreux pour construire le nouveau centre C-4.

Comme le coordinateur du projet et son équipe étaient basés à Bamako, la communication entre les acteurs au Mali et les autres acteurs du projet se passait bien. Cependant, au Burkina Faso et au Bénin, les participants étaient moins satisfaits de la communication. Plus l’interlocuteur est proche du centre du Projet à Sotuba, plus la communication a été jugée satisfaisante. Certaines personnes interrogées, par exemple, évoquent des promesses non tenues:

Lors de la mise en œuvre des actions, la première réunion du comité de pilotage a été citée comme productive mais insuffisante du point de vue de la communication. Cette question a de nouveau été mentionnée dans la deuxième réunion du Comité de pilotage en septembre 2010, au sujet du groupe de discussion mis en place en avril 2010, pour améliorer la communication entre les participants.Il s’avère que ce groupe a été peu utilisé par les chercheurs et nous n’avons pas relevé solutions proposées pour contourner ce problème.

En outre, les entretiens ont montré que les chercheurs qui ont participé aux activités de formation n’ont pas reçu d’informations concernant les actions actées par le comité de pilotage. Les chercheurs ont également déclaré qu’ils ne pouvaient pas donner d’opinion sur les activités du Comité.

Un autre point important à propos de la communication: tous les techniciens brésiliens ont trouvé que la langue posait problème dans le projet. L’absence d’un nombre suffisant de traducteurs a rendu la communication difficile. Il a même été mentionné que parfois il n’y avait qu’un traducteur pour accompagner l’équipe dans des activités telles que des séminaires techniques, des réunions et des visites sur le terrain. La quantité de travail imposée aux traducteurs ne leur a pas permis d’assurer une traduction de qualité, d’autant que les échanges mobilisaient de nombreux termes techniques, provoquant beaucoup de fatigue pour les interprètes.

“Nous avions convenu de préparer un champ comme «vitrine»pour valoriser les technologies, mais le projet est resté au stade de la théorie. En ce qui concerne l’équipement que nous avions vu, par exemple des caisses à outils à roulettes, ils [les partenaires brésiliens] nous ont dit qu’ils allaient faire un transfert de technologie, mais rien n’a été fait. Nous les avons vu, mais rien n’a été fait.” (BF)

“La communication était très difficile avec le Brésil. Les e-mails n’arrivent jamais au Brésil.... ou quand ils arrivent, ils sont perdus quelque part... Brésiliens ne nous écrivaient pas... ce n’est que quand vous avez des compétences, qu’ils commencent à écrire.... [le coordinateur du projet] a créé une liste de diffusion avec les e-mails de chercheurs africains avec les Brésiliens, mais elle n’a pas pris.” (BN)

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50 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Les répondants ont cité deux pratiques brésiliennes qui ont inspiré les chercheurs du centre de Sotuba: la première est l’effort et l’engagement au travail du coordinateur du projet, qui a provoqué une admiration certaine; la seconde était la proposition de faire des journées portes ouvertes dans les unités de démonstration. Pour la première fois depuis longtemps, les petits agriculteurs, les chercheurs et les agents de développement rural ont pu avoir un espace où se réunir pour parler et échanger au sujet de leurs expériences. L’administration du centre de Sotuba s’est inspirée de ce modèle: en 2014, la journée de portes ouvertes a acceuilli toutes les unités du centre (MA).

Comme citéci-dessus, l’Embrapa elle-même est considéré comme un modèle à suivre. L’intérêt à adapter leurs savoir-faire provient des partenaires, et n’est pas imposé par les Brésiliens. Pour certains, les défis du développement sont partagés entre les pays et des relations plus égalitaires entre les acteurs sont possibles.

Concernant la dimension d’horizontalité, un degré élevé de participation a été observé, ainsi qu’une capacité d’incidence de la part des acteurs et des responsables locaux, à tous les stades du projet. Le comité de pilotage a joué un rôle essentiel. Cependant, le degré de satisfaction avec la communication s’est avéré dépendre de la distance avec l’interlocuteur du centre de Sotuba. L’expérience brésilienne est perçue comme un facteur d’inspiration pour les partenaires.

ENCADRÉ 7 - RÉSUMÉ HORIZONTALITÉ

APPROPRIATION

“Avec le Brésil, ce fut une expérience partagée. Avec d’autres pays [de coopération], c’est une coopération de haut en bas. Au Brésil, elle est beaucoup plus partagée. Au Brésil, vous avez les mêmes expériences. Les producteurs au Brésil ont les mêmes défis qu’au Bénin.” (BN)

La dimension «d’appropriation»est liée à la capacité d’échange de connaissances et d’expériences positives disponibles au Brésil, dans la production de solutions endogènes durables. Elle peut être analysée à partir d’indicateurs qualitatifs liés à: l’alignement avec les priorités nationales; le développement organisationnel et celui de la communauté; le soutien et l’engagement politique dans le processus; le degré de leadership des partenaires dans la gestion et la prise de décision; le rôle et le niveau d’implication des acteurs locaux (intervenants); l’adaptation, l’applicabilité et l’intégration des connaissances dans les systèmes et les politiques pertinentes et l’incorporation de nouvelles technologies dans les processus de production des richesses. L’appropriation dépend de l’application d’autres principes tels que les partenariats volontaires, la non-ingérence et la participation.

Dans la grille d’évaluation, le résultat qui représente l’application de ce principe est le R6: Renforcer le réseau de coopération autour du thème du projet. L’équipe d’évaluation entend le réseau de coopération comme l’articulation de la communication entre les techniciens et les chercheurs impliqués dans le projet, et la mobilisation de nouveaux partenariats et l’échange de connaissances entre participants, qui contribuent à l’appropriation des nouvelles technologies.

Les répondants des institutions brésiliennes ont souligné que la possibilité d’échange entre les quatre pays du C-4 est une plus-value du projet. Ce point a également été souligné par le coordinateur dans la seconde moitié de son rapport de 2011, qui montre que l’envoi des 10 variétés brésiliennes a permis la reprise d’un petit réseau régional de tests de variétés. Le coordinateur estime qu’il s’agit du point fort principal pour l’équipe du C-4 afin d’observer la qualité des variétés existantes dans la région.

Il a souligné que le projet est important pour la recherche dans les deux pays car il garantit l’accès au financement, à de nouvelles techniques de production et à un réseau de chercheurs. Cependant, il est important de rappeler que le Coton-4 est considéré comme un projet de taille moyenne au sein des institutions qui ont d’importants porte-feuilles de recherche, répartissant ainsi leur attention sur une diversité de projets.

L’IER et l’INERA ont des partenariats de longue date avec des partenaires internationaux. Les gouvernements chinois et suisses, entre autres, soutiennent également des projets dans la filière coton. Bien qu’il y a une synergie

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d’action entre ces projets et le projet C-4, l’alignement entre les différents projets se produit toujours de manière informelle, parce que des exemples de réunions stratégiques entre les divers bailleurs du projet n’ont pas été identifiés dans la chaine de production du coton.

Les gouvernements turc, indien, chinois et états-uniens ont investis dans des projets de soutien à la chaine de production du coton au Bénin. Ces projets sont considérés par les acteurs locaux comme complémentaires car ils mettent l’accent sur différentes étapes de la chaîne, comme l’équipement et la recherche (Turquie), la formation et la post-récolte (Inde), et la production de semences et une ferme modèle (Chine). Au Bénin, le directeur du CRR-CF a indiqué que dans les négociations avec les différents bailleurs de fonds, il cherche à assurer une plus grande synergie et une complémentarité entre les actions proposées:

Le projet C-4 fait partie du plan stratégique national pour le coton au Mali, au Burkina Faso et au Bénin. Les directeurs des institutions de recherche ont indiqué que le projet tient un rôle important dans la recherche sur la production de coton. Un répondant a cité, par exemple, que le semis direct favorise l’amélioration de la qualité du sol. Ceci signifie que les petits producteurs auront moins besoin d’abandonner leurs zones productives et de déboiser de nouveaux domaines pour retrouver des sols de qualité. Cette initiative est donc compatible avec la performance des services forestiers dans les deux pays.

Ce n’est qu’après le début des activités du projet et l’obtention de résultats tangibles que les autorités locales ont commencé à répondre aux besoins et aux demandes formulées par ceux qui sont impliqués dans le projet, et à s’impliquer dans le projet. Les demandes telles que

la protection du centre de Sotuba par le gouvernement malien, ont émergé après la visite du chancelier brésilien sur le site.

Les participants étaient motivés et engagés, au-delà de leur engagement à coopérer avec le projet: au Burkina Faso, les partenaires ont débuté les actions avant même de recevoir les ressources nécessaires pour les réaliser.

L’importance de l’implication de hauts fonctionnaires des institutions et du gouvernement a également été soulignée. Un répondant a indiqué que «les gouvernements africains ont mis beaucoup de gens à disposition. Dans les missions techniques, nous avons été accueillis par un ministre de l’État, ou par un des ses subordonnés. Cela est très rare «(BR). La participation et le déplacement des hommes politiques ont conduit à une plus grande implication des autres acteurs du projet.

Les répondants ont déclaré que les visites au Brésil, au centre C-4 et dans les unités de démonstration, ont eu un rôle important dans la mobilisation des acteurs. Les chercheurs des deux pays ont indiqué que les journées portes ouvertes ont été des moments importants dans l’avancement du projet. Selon eux, elles ont été l’occasion de réunir les différents acteurs des différents niveaux de

la chaîne de coton au Mali et au Burkina Faso.

De même, il y a un intérêt des participants à poursuivre les recherches au sein du réseau, mais qui dépend, cependant, d’un appui financier. Plusieurs personnes ont exprimé leur intérêt à conduire des projets de recherche conjoints, avec des institutions universitaires au Brésil et avec l’Embrapa. D’un autre côté, certaines de ces personnes ont signalé que les défis linguistiques et de communication pourraient être des obstacles.

“Si le Brésil veut se concentrer sur la questiondu transfert de technologie, je voudrais la mettre à disposition d’un technicien responsable du transfert de technologie au sein du CRRA-CF. Après le départ du bailleur, j’aurais quelqu’un avec cette expertise. Pour les Américains,ce serait un expert des sols, pour les Turcs, un spécialiste de post-récolte. Chaque programme peut aider à former mes employés.Ce dont j’ai le plus besoin, c’est d’une formation en ressources humaines.” (BN)

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52 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

La gestion technique et la gestion financière restent entre les mains du personnel du projet; elles ne sont pas sous la responsabilité des institutions locales. Par conséquent, les acteurs considèrent encore le projet C-4 comme un projet brésilien. Le centre C-4, par exemple, est le centre régional pour l’ensemble du projet, mais jusqu’à présent, les chercheurs sur le coton du Mali ont travaillé dans d’autres pièces et d’autres espaces à l’intérieur du centre de Sotuba. Autrement dit, le centre C-4 n’a pas été entièrement intégré dans les actions du centre de Sotuba et reste une entité séparée. De plus, on ne sait pas qui aura la charge des coûts de fonctionnement du Centre après la clôture du projet.

Quelques exemples de coopération accrue entre les quatre pays africains existent depuis de nombreuses années dans la chaîne de production du coton, grâce aux liens historiques et économiques qui existent entre eux. Un chercheur malien, par exemple, a cité l’exemple d’une demande de semences aux partenaires du Burkina Faso et d’échanges fréquents entre les centres de Sikasso au Mali et de Bobo Dioulasso au Burkina, deux villes situées dans des régions productrices de coton à moins de 180 km de distance.

La dimension «bénéfices mutuels»fait référence à l’existence de bénéfices pour tous les partenaires, qui contribuent à une plus grande autonomie des pays. Ces prestations peuvent avoir différents niveaux de relations: entre les cadres supérieurs des gouvernements, les responsables de la thématique du projet et les chercheurs et les techniciens. Les relations sont de natures différentes: politiques, économiques et techniques. L’évaluation du renforcement des relations entre les pays a mobilisé des indicateurs: d’approfondissement des connaissances sur le terrain, d’apprentissages mutuels, d’intérêt ou de concrétisation de nouveaux projets entre les pays, ainsi que de nouvelles relations commerciales, de coopération ou de coordination dans les forums multilatéraux. Il est entendu que le bénéfice mutuel dépend de l’application de principes tels que l’horizontalité, l’apprentissage mutuelet l’auto-suffisance (self-reliance).

“La conception a permis un rapprochement entre les chercheurs du C-4 et les chercheursdu Brésil.” (BF)

“Nous n’avons pas eu de rapports avec les chercheurs de l’Embrapa. Il n’y a pas eu de [travail] sur les capacités institutionnelles. Nous voulons renforcer les liens entre l’INRAB et l’Embrapa, et pas seulement entre les chercheurs.” (BN)

“Je ne dirais pas qu’il y avait un rapprochement entre les pays, mais plutôt une intégration.”(MA)

Les stratégies nationales et les institutions partenaires se sont alignées, malgré une faible coordination avec les acteurs extérieurs et les projets pertinents. L’implication de hauts fonctionnaires des gouvernements et des ambassades du Brésil a mis en évidence le soutien politique et apporté de la crédibilité au projet.La motivation et l’engagement des partenaires s’est vue, par exemple, à travers le pré-financement de certaines actions. Cependant, la gestion technique et la gestion financière de C-4 centre restent sous la direction du Brésil, ce qui limite le processus d’appropriation. Enfin, comme indiqué dans les résultats 2 et 3, les technologies et l’expertise brésiliennes restent adaptées à la réalité des partenaires.

ENCADRÉ 8 - RÉSUMÉ APPROPRIATION

BÉNÉFICES MUTUELS

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Le résultat qui étaye cette dimension est le R7: le renforcement des relations entre les pays concernés. Parce qu’il n’est observable qu’à long terme, les éléments mis en avant ici ne sont que préliminaires: leur progression dans le temps permettra de confirmer ou non, le renforcement des relations entre les pays.

Pour les répondants de l’ABC et des ambassades du Brésil, le projet C-4 est important car il est le plus grand projet de coopération entre le Brésil et le continent africain. De plus, le projet a un poids symbolique en raison du contexte du conflit autour du coton. Par exemple, le sous-comité pour le coton de l’OMC demande des états d’avancements semestriels du projet, qui sont transmisà toutes les délégations.

L’importance de la participation des ambassades a également été relevée. Le rôle plus actif des ambassades a le potentiel de renforcer les relations au-delà du projet. La possibilité d’avoir une communication directe avec l’ambassadeur du Brésil au Mali a été soulignée comme un point positif du projet. Ce point a également été soulevé par les personnes interrogées au Bénin.

Au Bénin aussi, l’Ambassade du Brésil a joué un rôle important dans le suivi du projet. L’ambassade a fourni un soutien administratif et logistique au Bénin et au Tchad, où le coordinateur du projet est présent de manière permanente; ainsi, les employés de l’ambassade ont fini par être considérés comme les «ambassadeurs» du projet, et ils ont aidé à assurer la continuité des actions. Le corps diplomatique brésilien a également montré un grand intérêt pour le projet, car il est le plus grand et le plus visible des projets de la coopération entre

le Brésil et l’Afrique. Un représentant de l’Ambassadedu Brésil au Bénin nous a confié: «c’est un excellent exemple de “pouvoir doux” (soft power).

Du côté africain, il y a une demande pour ouvrir de nouveaux domaines de coopération avec le Brésil. De nouveaux projets avec le Brésil, et entre les pays participants, ont été discutés dans divers forums, dont les réunions de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire de Ouest-africaine), où les représentants de cette institution ont proposé de co-financer le projet. Nous remarquons, cependant, que l’institution coordinatrice du Projet a, jusqu’à présent, choisi de ne pas impliquer cet organisme dans le projet, car y participent plusieurs pays membres, mais auquel le Tchad n’appartient pas34.

D’autres nouvelles initiatives ont également émergé du projet. En avril 2010, par exemple, un accord a été signé entre l’IER du Mali et le ministère des affaires étrangères brésilien, concernant la recherche sur les fruits et légumes (MA). Le projet, intitulé « Renforcement de l’assistance technique et de la diffusion et soutien au programme de fruits et légumes de l’Institut d’Economie Rurale, « a été élaboré après une visite technique brésilienne - pour l’instant, il n’a pas commencé.

Dans la continuité de leur participation au projet C-4, les chercheurs du Bénin préparent une proposition de financement pour un projet sur les technologies post-récolte. Des chercheurs partenaires au Mali et au Togo se sont mobilisés et la proposition a été présentée au Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche (CORAF.)

“L’ambassadeur du Brésil était avec noustout le temps.” (MA)

“L’ambassadeur du Brésil] nous a invités à manger à sa résidence. Il était extraordinaire.” (MA)

34 Source: Dépêche à Brasemb Bamako du 27/08/2014

“Nous avons envoyé une propositio ensemble... le Togo, le Mali, le Bénin... nous avons sollicité le Burkina Faso, mais ils ont décliné. Ce fut après la prise de contact avec [les chercheurs] du Togo, qu’il s’est avéré possible d’avoir des contacts avec le Togo. Nous avons fait cela en mars [2015]. Et c’est grâce au programme C-4.” (BN)

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54 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Nous avons aussi observé que l’échange des enseignements du projet a eu lieu tant à l’intérieur des pays (ex: la réunion annuelle entre la CMDT et l’IER au Mali) qu’à l’extérieur (ex: les visites du coordinateur du projet de Genève). Les chercheurs du Tchad ont cité en exemple des connaissances acquise dans le domaine des organismes génétiquement modifiés (OGM). La recherche sur les OGM n’étant pas autorisée qu’au Burkina Faso, c’est en échangeant avec le Burkina que les autres pays ont pu acquérir des savoirs dans ce domaine.

Les Brésiliens interrogés ont rapporté avoir acquis de nouvelles connaissances en matière de gestion et d’approches de projets de coopération. Cela a contribué, par exemple, à la préparation du Manuel de gestion de l’ABC et d’autres projets de coopération de coton. L’amélioration des connaissances sur la réalité du contexte des pays et celle en Afrique de l’Ouest a également été mentionnée comme un apprentissage important. En plus des transferts en provenance du Brésil dans les pays partenaires, certaines technologies ont également été importées au Brésil, tels que le système d’utilisation de l’eau du Tchad.

Nous concluons que le projet a abouti à l’approfondissement des connaissances sur les conditions réelles liées aux contextes des différents partenaires, un facteur important pour la consolidation des relations entre les pays. Les partenaires ont exprimé un intérêt pour ouvrir de nouvelles dynamiques de coopération avec le pays. Un accord a ainsi été signé dans le domaine des fruits et légumes. Au-delà des transferts en provenance du Brésil dans les pays partenaires, certaines technologies ont également été importées au Brésil, comme le système d’utilisation de l’eau du Tchad. Le projet contribue à la visibilité du Brésil à l’OMC.

ENCADRÉ 9 - RÉSUMÉ DES BÉNÉFICES MUTUELS

“Les Africains sont des maîtres en coopéra-tion... Ils ont beaucoup à nous apprendre.” (BR)

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ANALYSETRANSVERSALE DES RÉSULTATS

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CETTE SECTION VISE À PROPOSER UNE ANALYSE TRANSVER-SALE DE TOUS LES RÉSULTATS, ET PLUS PARTICULIÈREMENT DANS LES DOMAINES SUIVANTS: LE RENFORCEMENT DES CA-PACITÉS (DIMENSIONS INDIVIDUELLES, ORGANISATIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES), LA PERFORMANCE, L’EFFICACITÉ, L’EFFICIENCE ET LA DURABILITÉ.

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58 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Les entretiens et les observations faites au cours du travail sur le terrain ont indiqué que l’acquisition de nouvelles connaissances au niveau individuel était réussie. Le transfert de formations et de connaissances des trois axes du projet a contribué au développement des ressources humaines locales. Les chercheurs qui en ont bénéficié nous ont rapporté que les contenus étaient pertinents et que certains étaient déjà en cours de transfert aux agents de développement rural et aux agriculteurs:

Le projet a aussi encouragé la direction des partenaires de recherche. Les directeurs se sont saisis de la formation des agents de développement rural et des agriculteurs dans leurs pays. De plus, au Mali, la représentation du projet vis-à-vis des acteurs extérieurs - comme les journées de terrain - a toujours été menée par les partenaires.

Un aspect important à souligner est que l’Embrapa est devenue une source d’inspiration pour les partenaires. Le fait que l’institution d’un pays en développement a atteint un tel degré d’excellence est extrêmement motivant. En ce sens, les liens du Coton-4 avec d’autres domaines des institutions partenaires a le potentiel de promouvoir le développement des capacités organisationnelles. Cependant, le développement des capacités organisationnelles n’était pas l’orientation

du projet. Le transfert de la gestion de projet au Mali, au centre de Sotuba, et le transfert de ressources à d’autres pays peuvent contribuer à cet objectif dans le futur.

En ce qui concerne la dimension interinstitutionnelle des capacités, des répondants ont déclaré que le projet a contribué à une relation plus étroite entre les institutions partenaires africaines, dans le dialogue lié à la recherche sur le coton et sur d’autres cultures. Dans le cas du Bénin, l’INRAB a assuré l’alignement entre les projets de coopération, afin qu’ils prennent en charge différents stades de la chaîne de production du coton. Cependant, nous pensons qu’une plus grande coordination entre les différents acteurs, les politiques et les programmes nationaux et internationaux, aura un plus grand impact sur la performance de la production du secteur cotonnier.

En ce qui concerne l’évolution du projet, en fonction des objectifs pré-établis, nous concluons que le projet a eu un rendement satisfaisant. Certaines parties du centre de Sotuba (R1) ont été redynamisées par le projet: l’ancien terrain de football et la construction du centre Coton-4. De même, le projet a donné des résultats tangibles en matière d’introduction des savoir-faire de l’Embrapa (R2). Parmi les trois axes de transfert de connaissances, l’élevage fait exception. Les variétés brésiliennes introduites ont été adaptées au contexte de chaque pays et de nouvelles variétés, avec des caractéristiques améliorées, ont été développées. Ceci démontre une appropriation des savoir-faire par chaque institution. Le semis direct a également engendré une productivité accrue des zones de démonstration. Toutefois, dans le domaine de la gestion intégrée des ravageurs, un domaine qui nécessite traditionnellement plus d’investissements et plus de ressources humaines, le transfert est moins avancé.

En ce qui concerne la formation des chercheurs, nous pensons également que les actions liées à R3 ont été performantes. Les principaux bénéficiaires étaient les chercheurs des organismes partenaires impliqués dans le projet. La formation des agents de développement rural et des paysans a joué un rôle secondaire et la

“Dans les formations avec les agents de développement rural au Bénin, nous utilisons les informations que nous avons apprises à Bamako. Nous sommes allés sur le terrain et avons dispensé une formation à certains techniciens. Beaucoup de producteurs ont participé à la formation... Ils l’ont appréciée. Un producteur, par exemple, de Dgougou était si satisfait de la formation qu’il l’a appliquée à son terrain.” (BN)

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performance, qui depend des directions des institutions, a varié selon les pays. Divers matériaux recensent les connaissances validées (R4), mais ceux-ci n’ont pas encore été diffusés.

En ce qui concerne l’efficacité du projet, les résultats obtenus sont dans la continuité des besoins des bénéficiaires, bien que ceux-ci ont eu une portée variable selon leur adéquation aux réalités locales. L’évaluation des chercheurs bénéficiaires était positive, soulignant que le contenu de la formation était très enrichissant, adapté aux réalités locales et transmis de manière participative et efficace. Les défis auxquels sont confrontés les pays du secteur cotonier sont complexes. L’atténuation du problème dépendra d’un effort collectif, dirigé par les gouvernements partenaires, dans le long terme.

Notre évaluation a conclu à la pertinence des approches choisies pour atteindre les résultats attendus. Toutefois, certains ajustements et des stratégies complémentaires pourraient augmenter l’impact du projet. Ces questions seront abordées dans les sections sur les enseignements de ce projet et les recommandations. Il est entendu, cependant, que le développement de recherches adaptatives et des capacités est un processus de moyen terme.

En ce qui concerne l’efficacité du projet, les personnes interrogées estiment que le projet a réussi à mener à bien des actions diversifiées avec peu de ressources. Certains aspects du projet, comme le recrutement d’un coordinateur régional et la formation au Brésil, ont été revues pour permettre la participation d’un plus grandnombre d’activités/bénéficiaires. Les réaffectations budgétaires semblent être dans la normale de projets de cette ampleur et de cette durée. La seule observation à cet égard est que certains équipements ont été achetés à plus fortevaleur/qualité que ce qui était nécessaire pour le projet.

Un autre point soulevé est que la lenteur de l’envoi des fonds par le PNUD a eu un impact sur le calendrier des actions. Les difficultés logistiques - par exemple, la limitation à deux semaines par voyage pour les techniciens de l’Embrapa et les questions de sécurité

dans les pays - ont également eu un impact sur le budget et la mise en œuvre des actions du calendrier initial.Le fait que le temps/salaire des techniciens soit couvert par l’Embrapa permet au projet d’avoir un coût inférieur à la moyenne, par rapport à d’autres projets de coopération.

La pérennité du projet a été analysée à travers différents facteurs. Nous estimons que le projet a assuré, depuis sa négociation, la participation des institutions partenaires. La participation du Comité de pilotage dans l’accompagnement et le processus de prise de décision du projet a permis l’appropriation du projet. L’engagement à développer une vision commune entre les parties prenantes et à accroître les compétences collectives a été une stratégie énoncée par les répondants brésiliens pour assurer la pérennité du projet.

En outre, comme indiqué ci-dessus, les savoir-faire ont été adaptés et les capacités, répliquées. L’implication des cadres supérieurs du gouvernement au cours du projet témoigne de l’engagement politique. Tous ces éléments contribuent à l’appropriation et, par conséquent, à la pérennité de l’initiative.

Le projet a été mis en œuvre dans l’attente d’une deuxième phase, qui a commencé en 2015. Nous pensons que ce facteur limite, dans certains cas, le développement de stratégies et de négociations qui permettraient d’assurer la continuité des activités, après l’achèvement du projet ou entre les phases du projet. Par exemple, un répondant a indiqué que l’IER n’avait pas pris en charge la maintenance de certains éléments qui nous paraissent essentiels pour garantir la pérennité du projet qui devra donc être incluse dans la phase actuelle du projet. Ceux-ci incluent: assurer la participation d’autres acteurs de la chaîne de production du coton; se concentrer sur le transfert des connaissances aux agents de développement rural et aux agriculteurs; développer une stratégie de sortie qui englobe les coûts de gestion et d’entretien du Centre Coton 4.

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CONSIDÉRATIONSFINALES ETRECOMMANDATIONS

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Comme décrit dans la section précédente, notre évaluation permet d’affirmer que le projet a eu un rendement satisfaisant au vu des cibles établies en amont. Autrement dit, les résultats escomptés ont été largement atteints. Les approches choisies pour atteindre ces résultats étaient cohérentes, cependant, il nous semble que certains ajustements et des stratégies complémentaires pourraient renforcer l’impact du projet. Les conclusions de la section sur l’application des principes de la CSS démontrent la cohérence du discours de la coopération brésilienne avec la pratique. Les principaux défis et les lacunes - tels que les questions liées à la gestion financière, à la communication, au monitoring et à la coordination avec les autres acteurs concernés - ont été analysés au regard de la nouveauté du contexte du projet.

Le projet Coton-4 était innovant à plusieurs égards: il est directement lié à la lutte menée par les pays partenaires auprès de l’OMC; il est le premier projet de cette envergure de la coopération brésilienne (en termes de nombre de pays et de durée); il a permis un partage de technologies agricoles innovantes; enfin, pour la première fois, un prestataire externe à la coopération brésilienne en agriculture a été recruté pour conduire l’évaluation.

En tant que projet pilote, son impact sur la productivité du coton des pays partenaires dépendra de son

appropriation, au sens le plus large, et de la pérennité des activités de transfert de technologie et de diffusion des connaissances. Il y a donc de nombreuses possibilités de création de synergies, d’opportunités communes et d’échange de d’expérience, entre le projet et les autres acteurs du développement du secteur cotonier africain.

C’est pourquoi nous estimons que les enseignements de ce projet seront utiles, non seulement pour les projets futurs de l’ABC, mais aussi pour d’autres projets de coopération internationale. Ces enseignements, les défis et nos recommandations sont énumérés ci-dessous, en vue de la prochaine phase du projet C-4. Concernant les recommandations, elles sont issues des échanges lors du travail d’évaluation et des compétences des institutions partenaires. Nous suggérons que les recommandations soient discutées entre les institutions partenaires, notamment le PNUD et le Ministère des affaires étrangères, pour examiner les responsabilités de chacun devant les problèmes mis en évidence.

Enfin, il est important de reconnaître que certains des éléments de ce rapport ont déjà été pris en compte dans la deuxième phase du projet. Par exemple: un cadre logique plus claire et plus cohérent; des objectifs spécifiques, des résultats et des stratégies axées sur les agents de développement rural; et un plan d’action visant à adapter et distribuer les manuels.

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62 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

La négociation, le diagnostic et la préparation ont eu lieu entre 2006 et 2009, lorsque le projet a commencé à être mis en œuvre. Cette longue période de planification a permis la participation et l’influence des partenaires, ainsi qu’un rapprochement et une meilleure compréhension des réalités de chaque pays.

La création d’un comité de pilotage était essentielle pour l’horizontalité et la gestion partagée. Le Comité a ouvert un espace de dialogue entre les intervenants et a permis aux pays de procéder ou de revoir certaines actions, après en avoir discuté ensemble. La présence du Comité a également apporté plus de crédibilité et une plus-value au Projet C-4 par rapport à d’autres projets de coopération.

Le projet a pu mobiliser des personnes qui avaient une disposition et un profil technique compatibles avec les objectifs du projet. Un grand nombre de personnes interrogées dans les établissements partenaires ont souligné la plus-value du comportement des techniciens qui « mettent leurs mains dans le cambouis «. D’autre part, l’absence de systèmes d’incitation de l’Embrapa pour impliquer ses techniciens dans des projets de coopération, ainsi que les limites de temps sur les voyages, sont des limites à la participation des techniciens brésiliens.

La participation de certaines des ambassades dans le projet est un autre aspect saillant. En particulier, l’appréciation du profil et du rôle de l’ambassadeur brésilien au Mali incite à réfléchir au rôle des ambassades dans les projets de coopération.

Si certains des équipements de Sotuba sont sous-utilisés, et d’autres en inadéquation avec cette phase du projet, nous souligons la nécessité d’établir des processus de prise de décision avec des critères techniques clairs et décidés entre les partenaires, afin d’assurer l’efficacité de l’utilisation des ressources.

Un autre défi est le manque de cadre juridique pour permettre l’envoi de fonds directs de l’ABC aux institutions partenaires. Les procédures administratives ont entraîné des retards qui ont affecté le calendrier du projet et qui ont obligé les partenaires locaux à pré-financer certaines actions. Ces facteurs peuvent nuire à la relation de confiance établie.

En ce qui concerne le monitoring et l’évaluation, l’ABC et l’Embrapa se sont tenues au résultat 5, des missions de suivi, l’examen à mi-parcours, le développement d’un nouveau cadre d’analyse et le recours à un organisme externe pour mener l’évaluation. Les faiblesses du cadre logique d’origine et l’absence de système unifié et opérant de planification et de monitoring étaient des obstacles à un monitoring plus rigoureux.

GESTION

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RECOMMANDATIONS

RENFORCER LA PLANIFICATION ET DE LA GESTION FINANCIÈRE

RENFORCER LE MONITORING ET L’ÉVALUATION

Développer de indicateurs de processus et d’impact pour les objectifs spécifiques des projets et l’applicationdes principes de CSS;

Adopter un système cohérent de monitoring;

Adopter des protocoles et des modèles de rapports qui facilitent le recensement des données et l’accompagnement de l’évaluation du Projet;

Systématiser les données concernant les formations et relever les thèmes, les lieux, les formateurs, la liste de présence et l’évaluation;

Faire le monitoring de l’adoption de la technologie par les producteurs;

Partager et discuter les rapports de monitoring avec les intervenants et inclure les réflexions aux processus de décision avant et pendant la mise en oeuvre.

Planifier les activités budgétaires chaque année, avec chaque partenaire local, et assurer la disponibilité des ressources avant de lancer les actions;

Trouver des solutions qui permettent des transferts plus flexibles de ressources;

Créer des critères d’achat de matériel pour assurer l’efficience des ressources.

ASSURER AUX TECHNICIENS ET AUX CHERCHEURS DE L’EMBRAPA UN SOUTIEN ET DES INCITATIONS INSTITUTIONNELLES À PARTICIPER AUX PROJETS

Soutien et formation des techniciens et des chercheurs avant le voyage;

Flexibilité sur la durée des voyages;

S’assurer que les documents rédigés par les enquêteurs et les techniciens concernant le projet (articles et rapports) incluent les processus d’évaluation existants dans l’institution.

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64 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

Le projet a montré des résultats très positifs dans le domaine du transfert de technologie. L’axe qui se distingue le plus en termes de performance est celui qui concerne l’élevage. En outre, l’augmentation de la productivité dans les unités de démonstration dédiées au semis direct était essentielle à la « conviction « des techniciens et des chercheurs. Cependant, la performance était limitée car les résultats attendus requièrent un capital humain qualifié, davantage d’investissements financiers, des alternatives pour garantir l’adaptation aux contextes locaux et des mécanismes de diffusion.

Si ces ressources, humaines et financières, dépassent la capacité actuelle des institutions brésiliennes, nous suggérons que les phases futures du projet priorisent des domaines spécifiques, pour assurer une plus grande coordination avec les autres projets du gouvernement et la coopération internationale.

L’un des enseignements les plus importants du Coton-4 reste peut être que la planification de projet doit, non seulement inclure la formation des individus, mais doit aussi renforcer les institutions partenaires de manière globale. En outre, le rôle des agents de développement rural est essentiel à la réplication des technologies dans le domaine. Cette observation est importante en ce qui concerne la question de la durabilité des connaissances transférées. C’est pourquoi, nous recommandons que les manuels et les fiches produits soient accessibles aux petits producteurs.

La méthodologie et le contenu de la formation ont été bien évalués par les répondants. Le comportement des individus concernés, ainsi que le facteur « d’inspiration « de l’Embrapa, nous a paru fondamental à la bonne performance de ce résultat et montre la plus-value de la coopération brésilienne en coopération Nord-Sud. Cependant, la discontinuité des formations et les problèmes de communication dûs à la langue ont été présentés comme des défis à relever.

TRANSFERT DE TECHNOLOGIE

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RECOMMANDATIONS

ADAPTER LE SYSTÈME DE SEMIS DIRECT À LA RÉALITÉ DES AGRICULTEURS

Définir et diffuser des solutions pratiques pour répondre à la question de la transhumance des animaux en Afrique et son incompatibilité supposée avec le système de couverture végétale;

Réaliser des actions pour assurer l’accès aux semences d’engrais vert pour la couverture végétale et la reproduction et la diffusion à l’échelle des variétés de coton;

Garantir que le transfert de technologie prennent en compte la question de l’accès aux équipements appropriés pour effectuer la culture en semis direct et des outils adaptés à la réalité des petits producteurs.

REVOIR L’AXE DE GESTION INTÉGRÉE DES RAVAGEURS

Réévaluer l’ambition du résultat attendu en raison de la complexité de la question;

Investissement financier plus important et/ou un meilleur accompagnement par les techniciens de l’Embrapa;

Une plus grande coordination avec les autres projets qui cherchent à obtenir le même résultat.

DISTRIBUER LES PUBLICATIONS ET PENSER DES MANIÈRES INNOVANTES DE DIFFUSER AUX PRODUCTEURS

Distribuer dès que possible toutes les publications à toutes les institutions travaillant sur le coton. La qualité des matériaux etde l’engagement des experts de cinq pays devraient être récompensées par la diffusion des manuels;

Créer une proposition d’étude de matériel pour adapter le contenu, en utilisant un langage extrêmement simple et plus de photos;

Envisagez d’utiliser des brochures qui peuvent être imprimées localement et adaptées en fonction de la réalité de chaque pays;

Utiliser d’autres outils de diffusion, comme de la vidéo par exemple, qui peuvent avoir une plus grande portée et un meilleur impact.

RELANCER LE LABORATOIRE DE BIOTECHNOLOGIE

Élaborer un plan de négociations pour le laboratoire de biotechnologie et identifier des sources de revenus futures;

Former le personnel à utiliser l’équipement et les protocoles adoptés par l’Embrapa;

Traduire des manuels d’équipements en français pour faciliter la maintenance.

RENFORCER LA COMMUNICATION ENTRE LES INDIVIDUS IMPLIQUÉS

Recruter des interprètes spécialisés dans la traduction de questions agronomiques;

Assurer le suivi entre les formations;

Envisager la traduction en français de SISVAR;

Traduire les manuels de l’équipement en français.

ÉLABORER UN PLAN D’ACTION ET D’INVESTISSEMENT POUR LE LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE DE SOTUBA

S’assurer que le laboratoire de Sotuba est pleinement opérationnel avant de faire de nouveaux investissements dans l’axe de l’entomologie;

Dispenser des formations au technicien responsable du laboratoire sur le long terme;

Programmer des effectifs suffisant de collaborateurs auxilliaires de laboratoire, pour assurer la mise en oeuvre d’un élevage de trichogrammes à grande échelle;

Classer les espèces trichogrammes en cours de création dans le laboratoire;

Mener des études de coût-bénéfice sur le transfert de l’axe d’entomologie sur le terrain;

Evaluer la possibilité d’ouvrir le laboratoire à d’autres programmes, tels que celui sur les fruits et légumes, par exemple;

Définir un plan de financement à long terme pour le laboratoire.

CONCEVOIR DES MÉCANISMES POUR ÉVITER LES DISCONTINUITÉS DANS LES CURSUS DE FORMATIONET RENDRE LES CONTENUS DE COURS PLUS ACCESSIBLES A POSTERIORI

Faciliter la communication entre les techniciens de l’Embrapa pour préparer les formations et les déplacements;

Créer des supports/outils qui facilitent la communication entre les techniciens, les chercheurs, les agents de développement rural et les producteurs via internet;

Fournir les présentations de formation aux techniciens africains;

Effectuer le suivi après les formations.

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66 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

La participation, l’intérêt et l’influence des partenaires du projet - des hauts fonctionnaires gouvernementaux aux petits producteurs – ont créés de bonnes conditions pour la pérénnisation du projet.

En ce qui concerne la pérennisation du transfert de technologie, selon les brésiliens et les chercheurs locaux, les conditions techniques étaient suffisantes pour poursuivre les expérimentation au champ. Cependant, les techniciens de l’Embrapa qui ont visité le Tchad et le Bénin ont rapporté que, bien que les chercheurs locaux ont les capacités techniques pour s’approprier et donner suite à certaines interventions, il était difficile de savoir si les conditions des centres de ces pays permettent la poursuite des actions.

Un autre défi pour une plus grande pérennité est que le projet agit encore de manière isolée, avec peu de coordination avec d’autres projets de coopération ou d’autres domaines de la recherche institutionnelle. Les résultats positifs de ce projet sont nombreux, mais l’analyse des données manque de robustesse. Ce type de preuve est essentielle pour la validation de nouvelles technologies et, par conséquent, sa pérennité.

PÉRENNITÉ ETAPPROPRIATION

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GARANTIR L’ALIGNEMENT DU PROJET AVEC D’AUTRES ACTIONS DES INSTITUTIONSPARTENAIRES DANS LA CHAÎNE DE PRODUCTION DE COTON

Inclure les actions de l’Ambassade du Brésil en tant que partie prenante au projet et assurer sa participation à la planification;

Impliquer les institutions chargées de la vulgarisation dans la conception de l’activité;

Réaliser une cartographie des intervenants pour assurer la cohérence et renforcer de nouveaux partenariats.

ÉLARGIR LE RÉSEAU D’ACTEURS POUR INCLURE D’AUTRES DOMAINES DE RECHERCHE

Définir un plan de gestion pour le Centre C-4 qui vise à appeler les chercheurs et les acteurs d’autres régions à faire usage du dispositif.

RENFORCER LA COMPOSANTE DE RECHERCHE UNIVERSITAIRE

Mener des études d’agroéconomie pour prouver l’impact positif des variétés, du système de SCV et de la gestion intégrée des ravageurs;

Mener plus de recherche collaboratives entre les institutions brésiliennes et celles des pays africains;

Publier davantage les résultats du projet dans des revues universitaires.

ASSURER LA VIABILITÉ À LONG TERME DES INTERVENTIONS

Élaborer un plan de négociations pour le Centre C-4, proposant l’intégration de plus d’acteurs dans le CRRA – Sotuba;

Définir un plan pour mettre en marche la chambre froide de Sotuba;

Elaborer, avec tous les partenaires, une vision du projet pour 2019 (en supposant qu’il n’y aura plus de soutien) et la marche à suivre pour y parvenir.

RECOMMANDATIONS

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ANNEXE 1: LISTEDES PERSONNESINTERROGÉES

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NOM

ABDOULAYE HAMADOUN

INSTITUTION

IER

FONCTION

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

ABDOULAYE TRAORE ASSOCIATION INTER-COMMUNALE PRODUCTEUR RURAL, SANANKOROBA

ADAMA SAMAKE N/A PRODUCTEUR RURAL, DIALAKOROBA

AMADOU YATTARA IER/ SIKASSO CHEF DU PROGRAMME COTON; SÉLECTIONNEUR

BARRY TINAMOUDCISSÉ PROJET C-4RESPONSABLE, LABORATOIRE ENTOMOLO-GIE PROJET C-4

BOUBA TRAORE IER/ NTALA CHERCHEUR AU PROGRAMME COTON

BOUBAKAR DIOMBANA PROJET C-4RESPONSABLE ADMINISTRATIF ET FINANCIER, C-4

BOURAMA TRAORE N/A PRODUCTEUR RURAL, SANANKOROBA

BOUREMA DEMBELÉ IER DIRECTEUR GÉNÉRAL

CHEICK ABDOUL KADER BOUARÉ

CHEICKHAMALADIAKITE IER/ SOTUBA CHERCHEUR, LABORATOIRE SOL, EAU, PLANTE

DRAMANE TRAORE N/A PRODUCTEUR RURAL, SANANKOROBA

EL HADJI MAMOUDOU KASSAMBARA IER/ NTALA CHERCHEUR, SÉLECTIONNEUR

FAGAYE SISSOKO IER/ SIKASSOCHERCHEUR, SYSTÈMES AGRONOMIQUES (Y COMPRIS COTON)

GAMBY KADIATOU TOURÉ IER/ SOTUBACHEF DE PROGRAMME FRUITS ET LÉGUMES

HAROUNE YOOSI IER/ SOTUBA DIRECTEUR

HASSANE DAOU CRRA/ Sotuba POINT FOCAL C-4 ET DÉLÉGUÉ DU PRO-GRAMME COTON

IBRAHIMA DIAKITÉ CNU/CRU PRESIDENT

ISSA SIDIBE OHVNCHEF SECTION RECHERCHE ET DIVERSI-FICATION DES CULTURES

JOSÉ JÚLIO DE OLIVEIRA AMBASSADE DU BRÉSILCHARGÉ DES ARCHIVES (SUBSTITUT DE L’AMBASSADEUR DU MALI)

ANNEXE 1.1: LISTE DES PERSONNES INTERVIEWÉES (MALI)

LAB. DE BIOTECHNOLOGIE

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72 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

NGOLO IER/ SIKASSO DIRECTEUR

NIABA TEMÉ IER/SOTUBA RESPONSABLE, LABORATOIRDE BIO-TECHNOLOGIE

OUSMAN CISSÉ CMDT

SIDIKI DIARRA PROJET C-4 TECHNICIEN AGRICOLE

SOULAYMANO KONATE N/A PRODUCTEUR RURAL, TADANABOUGOU

TERÉ TRARORÉ IER/ SOTUBA

KONARÉ HAMIDOU IER/ SOTUBA CHEF, LABORATOIRE SOL, EAU, PLANTE

MAMA KONÉ IER/ SOTUBA CHERCHEUR, LABORATOIRE SOL, EAU, PLANTE

MAMADOU TRAORÉ PROJET C-4TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE(PERSONNEL D’APPUI)

MAMOUTOU TOGOLA IER/ SIKASSO CHERCHEUR (ENTOMOLOGISTE)

BAYILI YOMBOÉ SOFITEXFORMATEUR RÉGIONCOTONNIÈRE KOUDOUGOU

BOURGOU LARBOUGA INERA SÉLECTIONNEUR

FOFANA TAIROU UNPCB 2EME VICE-PRÉSIDENT

GALA CELESTIN UNPCB SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

HEMAOMER INERAENTOMOLOGISTE(POINT FOCAL, ENTOMOLOGIE)

JACOB SANOU INERA DIRECTEUR RÉGIONAL

KIANE SIDIKI INERA SÉLECTIONNEUR

KONÉ AMIOLOU UNPCBSECRÉTAIRE CHARGÉDE L’ORGANISATION

ANNEXE 1.2: LISTE DES PERSONNES INTERVIEWÉES (BURKINA FASO)

LAB. DE BIOTECHNOLOGIE

NOM INSTITUTION FONCTION

NOM INSTITUTION FONCTION

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KOULIBALY BAZOUMANA INERA AGRONOME, DIRECTEUR DU CENTRE ET POINT FOCAL, C-4

KOURA YACOUBA UNPCB 1ER VICE PRÉSIDENT

N´KAMLI NIKIÉBO UNPCB SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT

N’DO GABRIEL SOFITEXFORMATEUR, RÉGIONCOTONNIÈRE BOBO

OUATTARA ADAMO INERA AGRONOME

OUATTOURA MAMADOU UNPCB INFORMATION ET COMMUNICATION

REGINA BITTENCOURTMINISTÈRE DESAFFAIRES ÉTRANGÈRES

AMBASSADEUR DU BRÉSILAU BURKINA FASO

REMY DABIRE COOPÉRATION SUISSE COORDINATEUR DU PROJET SINBRIO

SANFO DENYS INERASÉLECTIONNEUR(POINT FOCAL, AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE)

SANOU CHARLES UNPCB TRÉSORIER ADJOINT

SENE MOUSSA UNPCB TRÉSORIER GÉNÉRAL

SIBIRI SOU SOFITEXDIRECTEUR ADJOINT DU DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION COTONNIÈRE

TIANHOUN CASIMIR SOFITEXCHEF SERVICE RECHERCHEET DÉVELOPPEMENT

TRAORE KARIM UNPCB PRÉSIDENT, UNPCB

TRAORÉ MOUSSA UNPCBRESPONSABLE ADJOINT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

TRAORE OUSSEINI FASO COTONADJOINT TECHNIQUEDU DIRECTEUR RÉGIONAL

VOGNAM GASPAR INERA AGRO-ÉCONOMISTE

ZOUGRANA DELPHINEE UNPCB COORDINATRICE

NOM INSTITUTION FONCTION

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74 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

AGOUGOU EHUZU GHISLAIN INRAB, CANA ASSISTANT TECHNIQUE EN ENTOMOLOGIE

ALEXIS HOUGNI DIRECTEUR (ET POINT FOCAL, PROJET C-4)

AMADJI FIRMIN CONSULTANT

AMONMIDE ISIDORE CHEF DE L’ANTENNE, COTON ET FIBRE

BEATRICE DOSSOUMOU GBADAMASSI CHEF DU SERVICE FINANCIER

BELLO ILIYATH SELECIONNEUR, RIZ

BONNI GUSTAVE CHERCHEUR EM ENTOMOLOGIE

ANNEXE 1.3: LISTE DES PERSONNES INTERVIEWÉES (BÉNIN)

DAVID ARODOKOUN INRAB DIECTEUR GÉNÉRAL

DJABOUTOU COSSI MOUSSIBAOU

INRAB CHERCHEUR (EX PONTO FOCAL)

ERIC ARAYE RESPONSABLE PARCELLE C-4

FAYALO DOSSOU GERMAINRESPONSABLE CHARGÉ DES ACTIVITÉS AGRONOMIQUES, ANTENNE NORTE PARAKOU

FELIX MINISTÈRE DE L’AGRICULTURECONSEILLER TECHNIQUE À L’AMÉNAGEMENT ET À L’ÉQUIPEMENT RURAL

GUSTAVE DAGBENONBAKIN INRAB GESTIONNAIRE DE RECHERCHES

HENRIETTE GOTOECHAN ÉPSE HODONOU

INRABCOORDINATRICE APRA (CONTRÔLE ET ÉVALUATION)

HOUNDETE THOMAS AIDJO ENTOMOLOGISTE

HOUNSOUN ANTOINE DAGNON

DRSSA CHEF SERVICE FOURNITURE INTRANTS

IDRISA YAKOUBOU TOURÉ MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE DIRECTEUR DE CABINET

JOÃO ZANINI PRIMEIR SECRÉTAIRE

NOM INSTITUTION FONCTION

INRAB

INRAB

INRAB

INRAB, CANA

INRAB

INRAB, COTONOU

INRAB, PARAKOU

INRAB

INRAB, CANA

AMBASSADE DU BRÉSIL

Page 75: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

75

KOUKE ROSANOFF YANNICK SÉLECTIONNEUR, RIZ

MOISE OBAYOMI ADEGNIKA IFDCCOORDINATEUR NATIONAL (EX-ENTOMOLOGISTE DU PROGRAMME CRA-CF)

NESTOR AHOYO ADJOVI INRAB DIRECTEUR SCIENTIFIQUE

SATURNIN AZONKPIN CHERCHEUR À L’ANTENNE NORD

SINHA MAURICECHEF DE SERVICE, TECHNIQUEET ADMINISTRATIF

TEMLA SALAMI MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE CONSEILLER TECHNIQUE

DJONDANG KOYE ITRAD SUIVI ET ÉVALUATION

MICHEL NAITOMBAIDE ITRAD POINT FOCAL

NODJASSE DOYAM ITRAD ENTOMOLOGISTE

REOUNGAL DJINODJI ITRAD CHERCHEUR, SCV

ANNEXE 1.4: LISTE DES PERSONNES INTERVIEWÉES (TCHAD)

Obs.: Entretiens réalisés par téléphone

NOM INSTITUTION FONCTION

NOM INSTITUTION FONCTION

INRAB, CANA

INRAB, PARAKOU

INRAB, COTONOU

Page 76: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

76 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

ADRIANA MESQUITACORREA BUENO EMBRAPA ANALYSTE DE PROJET

ALEXANDRE CUNHA BARCELLOS DE FERREIRA

EMBRAPA CHERCHEUR SYSTÈME DE SEMIS DIRECT

ANA LUIZA BORIN EMBRAPA CHERCHEUR SYSTÈME DE SEMIS DIRECT

ANDRE DUSI EMBRAPACOORDINATEUR COOPÉRATIONTECHNIQUE DE SRI

CAMILO MORELLO EMBRAPA CHERCHEUR EMBRAPA COTON

DANIEL AUGUSTO FURST GONCALVES

PNUD SPÉCIALISTE DE COOPÉRATION SUD-SUD

FELIPE MARQUES ABC ADJOINT ADMINISTRATIF ET FINANCIER

FERNANDO MENDES LAMAS EMBRAPA CENTRE DE RECHERCHEAGRICOLE DE L’OUEST

ANNEXE 1.5: LISTE DES PERSONNES INTERVIEWÉES (BRÉSIL)

FRANCISCO FARIAS EMBRAPACHERCHEUR ENAMÉLIORATION GÉNÉTIQUE

GEOVANDO VIEIRA PEREIRA EMBRAPACOORDINATEURTECHNIQUE LOCAL BAMAKO

JOSÉ GERALDO DI STEFANO EMBRAPA COORDINATEUR LOCAL DU PROJET

GILVAN BARBOSA FERREIRA EMBRAPA CHERCHEUR SYSTÈME DE SEMIS DIRECT

JANAÍNE SOUZA SARAIVA EMBRAPA CHERCHEUR SYSTÈME DE TRAVAIL DU SOL

JOÃO CARLOS SOUB ABC OFFICIER DE LA CHANCELLERIE

JOÃO LUIZ DA SILVA EMBRAPA CHERCHEUR EN AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE

JOSÉ EDNILSON MIRANDA EMBRAPA CHERCHEUR EMBRAPA COTON

JULIO POHL ABC ADMINISTRATEUR

MARIA DA CONCEIÇÃOCARVALHO EMBRAPA CHERCHEUR SYSTÈME DE SEMIS DIRECT

MOHAMMED HADJAB ABC TRADUCTEUR

NOM INSTITUTION FONCTION

Page 77: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

77

NELCI PERES CAIXETA ABC GESTIONNAIRE DE PROJETS

PAULO COHEN ABC TRADUCTEUR

PEDRO AUGUSTO VELOSO ABC GESTIONNAIRE DE PROJET

RAUL PORFÍRIO DE ALMEIDA EMBRAPA CHERCHEUR EN ENTOMOLOGIE

SEBASTIÃO BARBOSA EMBRAPA CHEF DE L’EMBRAPA COTON

NOM INSTITUTION FONCTION

Page 78: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

ANNEXE 2:LISTE DESINDICATEURSDANS LE TABLEAU SUIVANT, NOUS PRÉSENTONS LES PRINCIPAUX INDICATEURS QUI ONT GUIDÉ L’ÉVALUATION ET LA PAGE OÙ LES INFORMATIONS SUR L’INDICE ONT ÉTÉ PRÉSENTÉS. POUR DES ENTREVUES, DES INDICATEURS QUALITATIFS ONT ÉTÉ VENTILÉES DANS LES QUESTIONS QUI POURRAIENT REPRÉSENTER SON INTÉGRALITÉ. SI IL Y AVAIT DES DIFFICULTÉS À RECUEILLIR DES INFORMATIONS SUR UN INDICATEUR, LA NATURE DE CETTE DIFFICULTÉ EST INDIQUÉ DANS LA DEUXIÈME COLONNE. LA TABLE ET LES PAGES RÉFÉRENCÉES NE REPRÉSENTENT PAS UNE ÉVALUATION DE LA PORTÉE DE CHAQUE INDICATEUR.

Page 79: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

79

1. REDYNAMISER LE CENTRE EXPÉRIMENTAL DE SOTUBA

ACTIONS RÉALISÉES PAR L’UNITÉPOUR LA CHAÎNE DE PRODUCTION DU COTON

INDICATEUR RÉFÉRENCE/ DIFFICULTÉ RENCONTRÉE

NIVEAU D’AMÉLIORATIONDE L’INFRASTRUCTURE DU CENTRE

NIVEAU D’AMÉLIORATIONDANS LA GESTION OPÉRATIONNELLE DU CENTRE

UTILISATION OPTIMALEDE LA NOUVELLE CAPACITÉ DU CENTRE DE SOTUBA

NOUS COMPRENONS QUE LA STATION DE SOTUBA EST LE MÊME QUE CRRA - SOTUBA. LE PROJET N’A PAS DIRECTEMENT AGI SERVI DANS LA GESTION DES CRRA - SOTUBA. ON PEUT DIRE QUE LE CENTRE COTON C-4 A UNE GESTION EXCEPTIONNELLE DANS LE CRRA- SOTUBA

P. 33-34

PAS DE RAPPORTS D’AUGMENTATION DES PROJETS DANS LE CRRA -SOTUBA AVEC LE PROJET C- 4. LA PLUS GRANDE DIFFICULTÉ POUR CET INDICATEUR EST LA CONFUSION SUR CE QUE L’ON ENTEND PAR CENTRE: CRRA - SOTUBA OU CENTRE C- 4.

P. 34

NIVEAU DE PÉRENNITÉ DUCENTRE EXPÉRIMENTAL(DIMENSION DE PÉRENNITÉ)

LE PROJET N’EST PAS ENCORE AUTONOME PARCE QU’ IL N’EST PAS GÉRÉ ET FINANCÉ EXCLUSIVEMENT PAR L’IER. LA CONTINUATION DES ACTIVITÉS DÉPEND DE LA DEUXIÈME PHASE DU PROJET.

NOMBRE DE PROJETS (NATIONAL/INTERNATIONAL) QUI COMPOSENT LE CENTRE DANS SA STRATÉGIE

IL Y A DES PROJETS DE DIFFÉRENTS BAILLEURS DANS LE CRRA - SOTUBA, MAIS ILS NE FONT PAS PARTIE DU C- 4. LA PLUS GRANDE DIFFICULTÉ POUR CET INDICATEUR EST LA CONFUSION SUR CE QUE L’ON ENTEND PAR CEN-TRE: CRRA - SOTUBA OU CENTRE C- 4.

AUGMENTATION DU NOMBREDE PERSONNES TRAVAILLANT AU CENTRE

NON PERTINENT. LES EMPLOYÉS QUI TRAVAILLENT AU CENTRE C- 4 SONT SALARIÉS DU PROJET. LA PLUS GRANDE DIFFICULTÉ POUR CET INDICATEUR EST LA CONFUSION SUR CE QUE L’ON ENTEND PAR STATION: CRRA - SOTUBA OU CENTRE C- 4.

AUGMENTATIONS BUDGÉTAIRESNON LIÉES AU PROJET QUIONT ÉTÉ DESTINÉS AU CENTRE

PAS DE RAPPORTS D’AUGMENTATION DES PROJETS DANS LE CRRA -SOTUBA AVEC LE PROJET C- 4. LA PLUS GRANDE DIFFICULTÉ POUR CET INDICATEUR EST LA CONFUSION SUR CE QUE L’ON ENTEND PAR CENTRE: CRRA - SOTUBA OU CENTRE C- 4.

NIVEAU D’IMPORTANCE DELA RECHERCHE POUR LA PRODUCTION AGRICOLE

P. 34 ET 51

A

B

C

D

E

F

G

H

I

Page 80: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

80 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

NIVEAU DE COMPLÉMENTARITÉ AVEC D’AUTRESPOLITIQUES/PROGRAMMES ET PROJETS PERTINENTS

ACTIVITÉS DE REDYNAMISATION ADAPTÉESET PERTINENTES À LA RÉALITÉ LOCALE

INTERVENANTS VOLONTAIRES

NIVEAU D’IMPLICATION DES AUTRES ACTEURS

ÇA N’ÉTAIT PAS CLAIRE. CERTAINES ACTIVITÉS ONT ÉTÉ PRÉ-FINANCÉES PAR LES PARTENAIRES, MAIS D’AUTRES INVESTISSEMENTS QUI DOIVENT ÊTRE RÉALISÉS PAR L’IER POUR ASSURER UNE UTILISATION OPTIMALE DE LA CAPACITÉ N’A PAS ÉTÉ RÉALISÉ.

P. 35

P. 51

LES ACTEURS DES PAYS TIERS N’ONT PAS PARTICIPÉ.

PERTINENCE DU CHOIX DE SOTUBA COMME CENTRE EXPÉRIMENTAL À ÊTRE REDYNAMISÉ POUR COTON-4

IL N’A PAS EU DE DIAGNOSTIQUE DANS LES QUATRE PAYS. IL N’A PAS DONC ÉTÉ POSSIBLE D’ÉVALUER CET INDICATEUR.

2. LA RECHERCHE ADAPTATIVE DANS L’AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE DESPLANTES, SOLS/NUTRITION/SEMIS DIRECT ET LA GESTION INTÉGRÉE DES RAVAGEURS SONT VALIDÉS

J

K

L

M

N

A INTRODUCTION ET ADAPTATION DES CULTIVARS BRÉSILIENS DANS LES UNITÉS

DEGRÉ D’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DU COTON

AUGMENTATION DE LA PRODUCTIVITÉ

COTON PLUS RÉSISTANT AUX RAVAGEURS

AMÉLIORATION DU CONTRÔLEDES PARASITES

RÉSULTATS VALIDÉS DIFFUSÉS ÀD’AUTRES PARTIES PRENANTES

A

B

C

D

E

F

DÉMONSTRATION DE VOLONTÉ POLITIQUEPOUR SUIVRE LES RÉSULTATS DU PROJET

DEGRÉ D’IMPLICATION DES DIRIGEANTSLOCAUX ET DES ORGANISATIONS PARTICIPANTES

P.40

MALGRÉ LE FAIT QUE LE PROJET A REÇU UN SOUTIEN POLITIQUE PENDANT SA MISE EN OEUVRE, IL ÉTAITDIFFICILE POUR L’ÉQUIPE D’ÉVALUATION DE VÉRIFIER ’IL Y A UN SOUTIEN POLITIQUE POURLA CONTINUITÉ DES ACTIVITÉS SANS L’APPUY ET LE FINANCEMENT DU BRÉSIL.

G

H

I NIVEAU DE PERTINENCE, D’INNOVATION ET DEQUALITÉ DES SOLUTIONS (Y COMPRIS L’INTRODUCTION DE PLANTES ALIMENTAIRES DANS LES TECHNIQUES DE PRODUCTION DU COTON)

P. 42

P.40

P.39

P.38

P.37

P.36-37

P.36

Page 81: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

81

3. LES PARTIES PRENANTES SONT FORMÉS AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION(ÉLEVAGE, SOLS/NUTRITION DES PLANTES ET GESTION INTÉGRÉE DES RAVAGEURS)

NOMBRE D’AGENTS DE DÉVELOPPEMENT RURALQUI APPLIQUENT LES TECHNIQUES DÉVELOPPÉESDANS LE PROJET (COLLABORATEURS FORMÉS QUIAPPLIQUENT OU QUI APPRENNENT À DÉVELOPPE LEURS COMPÉTENCES (AUTO-DÉCLARÉE)

NOMBRE DE CHERCHEURS, AGENTSDE DÉVELOPPEMENT RURAL ET DIRIGEANTS D’AGRICULTEURS FORMÉS PAR L’INSTITUTION

DEGRÉ DE CONTRIBUTION DE LA MÉTHODOLOGIE DES APPRENTISSAGES AU TRANSFERT DE SAVOIR-FAIRE

NOUS N’AVONS PAS TROUVÉ LA LISTE DE PRÉSENCE OU LE NOMBRE DE PARTICIPANTS QUE POUR QUELQUES-UNES DES FORMATIONS.

IMPOSSIBLE DE VÉRIFIER CET INDICATEUR PUISQUE LE PROJET NE CONTRÔLE PAS DE DONNÉES QUANTITATIVES

P. 41

COMPÉTENCES DE FORMATION MULTIPLIÉESET DIFFUSÉES À D’AUTRES PARTIES DE L’INSTITUTION

AUCUN EFFET MULTIPLICATEUR AU-DELÀ DES PARTICI-PANTS À LA FORMATION.

CAPACITÉ DE MULTIPLICATION DES CONNAISSANCES ACQUISES PAR LES CHERCHEURS, LES AGENTSDE DÉVELOPPEMENT RURAL ET LES AGRICULTEURS DIRIGEANTS FORMÉS

P. 41

NOMBRE D’ACTIONS DE FORMATIONPROMUES PAR LES PARTICIPANTS

IMPOSSIBLE DE VÉRIFIER CET INDICATEUR PARCE QUE LE PROJET N’A PAS SYSTÉMATISÉ LES DONNÉES QUANTITATIVES

LES AGENTS DE DÉVELOPPEMENT RURAL UTILISENT LE MATÉRIAU ÉLABORÉ POUR AUGMENTER LES CAPACITÉS DES PRODUCTEURS

IMPOSSIBLE DE VÉRIFIER CET INDICATEUR PARCE QUE LE PROJET N’A PAS SYSTÉMATISÉ LES DONNÉES QUANTITATIVES

A

B

C

D

E

F

G

NOMBRE DE PRODUCTEURS QUIUTILISENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

LES FORMATIONS ONT ÉTÉ ABSORBÉES, ADAPTÉES ETAPPLIQUÉES DANS LES PRATIQUES DES ORGANISATIONS (II)

PERTINENCE ET ADAPTATION DES MÉTHODES,CONTENUS TECHNIQUES ET DES ÉQUIPEMENTSPOUR RÉSOUDRE LES PROBLÈMES

PARTICIPATION DES ACTEURS LOCAUXDANS LA PLANNIFICATION DES FORMATIONS

P. 40-43

P. 40-43

IMPOSSIBLE DE VÉRIFIER CET INDICATEUR PARCE QUE LE PROJET N’A PAS SYSTÉMATISÉ LES DONNÉES QUANTITATIVES

P. 40

TYPE, QUANTITÉ ET QUALITÉ DE LA COMMUNICATIONENTRE LES PARTENAIRES A TRADUCAO LITERAL DOPORTUGUES SERIA NIVEAU DE SATISFACTION DES PARTE-NAIRES PAR RAPPORT À LA QUALITÉ DES COMMUNICATIONS

P. 42

ELABORATION DE DIAGNOSTICDES COMPÉTENCES ET HABILITÉS ANTÉRIEURES

NON OBSERVÉE.

H

I

J

K

L

M

Page 82: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

82 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

4. MATÉRIAUX PROMOTIONNELS DIFFUSÉS

A CLARETÉ ET PERTINENCE DES CONTENUS

NIVEAU DE SATISFACTION AVECLE CONTENU DES MATÉRIAUX PRODUITS

NOMBRE DE PERSONNES QUI ONT REÇU LES MATÉRIAUX

PÁG. 43

PÁG. 43

NIVEAU D’UTILISATION DES MATÉRIAUX

UTILISATION DES MATÉRIAUX PARD’AUTRES ACTEURS QUE LES BÉNÉFICIAIRES PRÉVUS

NOUVEAUX CANAUX DE DIFFUSION DES MATÉRIAUX

ADÉQUATION AVEC LES AUTRES MATÉRIAUX UTILISÉS PAR LES AGENTS DE DÉVELOPPEMENT RURAL

NON OBSERVÉE.

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

PLAN D’EXTENSION DE LA DIFFUSION LES MATÉRIAUX N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉS.

ADAPTATION DES MATÉRIAUX AUXCONDITIONS LOCALES (EXEMPLES, ETC.)

NON OBSERVÉE.

CLARTÉ DES CONTENUS P. 43

PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES À L’ÉLABORATION ET LA DIFFUSION DES MATÉRIAUX

LES CHERCHEURS DES QUATRE PAYS ONT PARTICIPÉ À L’ÉLABORATION DES MATÉRIAUX MAIS AUCUN N’A ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉ.

LES MATÉRIAUX N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉS.

LES MATÉRIAUX N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉS.

LES MATÉRIAUX N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉS.

LES MATÉRIAUX N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ DIFFUSÉS.

Page 83: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

83

5. PROJET MONITORÉ ET ÉVALUÉ

5.A NIVEAU DE SATIFACTION VIS-À-VIS DES RÉUNIONS, CONTRIBUTIONS ET RECOMMANDATIONS DU COMITÉ DE PILOTAGE

FRÉQUENCE DE COLLECTE D’INFORMATIONS ET DE DONNÉES SUR LE PROGRÈS DES ACTIONS

P. 44

CAPACITÉS DES PERSONNES IMPLIQUÉES DANS LE PROJET À IDENTIFIER LES PROGRÈS ET LES PROBLÈMES ET À RAPPORTER LES IMPRÉVUS AUX INSTITUTIONS RESPONSABLES

ENSEIGNEMENTS DU PROJET PARTAGÉS AVEC D’AUTRES ACTEURS PERTINENTS

GRILLE DE SUIVI ÉLABORÉE COLLECTIVEMENT

A

B

C

D

E

P. 44

P. 44

P. 44

P. 44

Page 84: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

84 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

TRANSVERSALITÉ AVEC D’AUTRESINTITIATIVES GOUVERNEMENTALES

P. 51

EXISTENCE D’INITIATIVES NOUVELLESQUI ÉMERGENT DU RÉSEAU

PÁG. 52

PLAN DE TRAVAIL/ D’ACTION PRÉVU PARLE RÉSEAU DE CHERCHEURS OU PAR LE RÉSEAU DU PROJET

NON IDENTIFIÉ.

NÉCESSITÉS ET PERSPECTIVES DESPARTIES PRENANTES SONTINTÉGRÉES AU PROJET

QUALITÉ DE LA COMMUNICATIONENTRE LES ACTEURS DU PROJET

P. 49

P. 48

F

G

H

I

J

AUGMENTATION DU NOMBRE DECHERCHEURS IMPLIQUÉS DANS LE PROJET

IMPOSSIBLE DE VÉRIFIER CET INDICATEUR PARCE QUE LE PROJET N’A PAS SYSTÉMATISÉ LES DONNÉES QUANTITATIVES

NIVEAU D’ACTIVITÉ DU RÉSEAU DE CHERCHEURS P. 50

NOMBRE DE VISITE AU CENTREET AUX UNITÉS DE DÉMONSTRATION

LE NOMBRE N’A PAS PU ÊTRE MESURÉ, SAUF POUR LES VISITES À SOTUBA (150). LE PROJET N’A PAS SYSTÉMA-TISÉ LES DONNÉES QUANTITATIVES.

PERSPECTIVES DE CONTINUITÉDES ACTIONS DU RÉSEAU

NON IDENTIFIÉ

NOMBRE ET QUALITÉ DES PARTENARIATS ÉTABLISAVEC D’AUTRES ORGANISATIONS (ONG, SECTEUR PRIVÉ, PARTENAIRES INTERNATIONAUX /AUTRES PROJETS DE COOPÉRATION)

IL N’A ÉTÉ PAS POSSIBLE DE QUANTIFIER LE NOMBRE DE PARTENARIATS ÉTABLIS AVEC D’AUTRES ORGANISATIONS.PAS D’INDICATION DE L’EXISTENCE D’UNE STRATÉGIE POUR AS-SURER L’ALIGNEMENT ENTRE LE PROJET ET D’AUTRES INITIA-TIVES DE COOPÉRATION VISANT À LA CHAÎNE DU COTON.

6. RÉSEAU DE COOPÉRATION RENFORCÉ

A

B

C

D

E

Page 85: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

85

7. RENFORCEMENT DES RELATIONS ENTRE LES PAYS CONCERNÉS

APPRENTISSAGES PARTAGÉAVEC D’AUTRES ACTEURS IMPORTANTS

POSITIONS D’ALIGNEMENT DANSDES ENCEINTES MULTILATÉRALES

P. 53

P. 53

NOUVEAUX PROJETS DE COOPÉRATIONEN COURS DE DISCUSSION ET/OU ÉTABLIS

P. 53

LES RELATIONS POLITIQUESET/OU ÉCONOMIQUES RENFORCÉES

IL N’ÉTÉ PAS POSSIBLE DE VERIFIER CET INDICATEUR

AMÉLIORATION DE LACOMMUNICATION ENTRE LES PAYS

P. 53

A

B

C

D

E

A NIVEAU DE MOTIVATIONET D’ENGAGEMENT DES ACTEURS

P. 51

NIVEAU DE SATISFACTION AVEC LES RÉUNIONS,LES CONTRIBUTIONS ET LES RECOMMANDATIONSDU COMITÉ DE DIRECTION

P. 48

NIVEAU DE CONTRIBUTION DESDIRIGEANTS DU PROJET AUX RÉSULTATS

P. 49

NIVEAU D’APPRENTISSAGE INDIVIDUEL(ÉVOLUTION DES PRATIQUES)

P. 48-49

NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORTÀ LA COMMUNICATION AVEC DES ACTEURS BRÉSILIENS

P. 49

8. GESTION PARTICIPATIVE MISE EN ŒUVRE

A

B

C

D

E

EXISTENCE DES GAINS MUTUELS P. 53-54F

CAPACITÉ À INFLUER SUR LAREPLANIFICATION DES ACTIONS

P. 48-49

ACTIONS MONITORÉES ETÉVALUÉES DE MANIÈRE PARTICIPATIVE

P. 48

F

G

Page 86: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier
Page 87: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier
Page 88: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

ANNEXE 3:LISTE DESPRINCIPAUXÉQUIPEMENTS ACHETÉS DANSLE CENTREDE SOTUBA

Page 89: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

89

OBJET

GROUPE ÉLECTROGÈNE 165 KVA

QTÉ

1

VALEURTOTALE (R$)

72.928*

UTILISATION

Générale

DATED’ ARRIVÉE

MAI-2013

SITUATION ACTUELLE

UTILISÉ

CHAMBRE FROIDE(CONDENSATION + ÉVAPORATION + DÉSHUMIDIFICATION)

1 69.612*BANQUE DE

GERMOPLAMES STATIONNAIRE

MICROSCOPE BINOCULAIREAVEC SYSTÈME DE VIDEO ET LCD 1 6.950 ELEVAGE AOÛT-2013

THERMOHYGROGRAPHEDIGITAL PORTATIF 1 6.750

CASSÉ/ MANQUE UNE PIÈCE

INCUBATEUR BODCOMPRESSEUR HERMÉTIQUE 1/8 HP AVEC GAZ 340 LTS

2 6.476PAS D’USAGE

DEFINI

HUMIFICATEUR D’ENVIRONNEMENT 30 M2CAPACITÉ 300 À 500 ML/H

2 1.700

ANALYSATEUR ÉLÉMENTAIREPOUR ANALYSE SIMULTANÉE CHNS 1 303.375*

LABORATOIRE DES SOLS JANVIER-2014 UTILISÉ

TRACTEUR 105 VC MF 4X4 1 - AGRICOLE OCTOBRE-2010

MACHINE PANTOGRAPHIQUE POUR SEMIS DIRECT,AVEC 08 LIGNES DE 45 CM

1 57.788

ÉGRENEUSE À ROULEAUX 2 26.000

OBJET QTÉ VALEURTOTALE (R$)

UTILISATION DATED’ ARRIVÉE

SITUATION ACTUELLE

ELEVAGE

ELEVAGE

ELEVAGE

MAI-2013

AOÛT-2013

AOÛT-2013

AOÛT-2013

UTILISÉ

CASSÉ

3.1: PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS ACHETÉS AU CENTRE C-4

3.2: PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS ACHETÉS AU CRRA

AGRICOLE

AGRICOLE

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

UTILISÉ

UTILISÉ

STATIONNAIRE

Page 90: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

90 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

ÉGRENEUSE À SCIES 1 26.000 AGRICOLE OCTOBRE-2010 UTILISÉE

BROYEUR DE RESTES DE CULTURES AVEC UNE LARGEUR DE COUPE DE 1,6 M 04 COURROIE 14 MARTEAUX DE DIAMÈTRE

1 18.780

COMPRESSEUR D’AIR SILENCIEUX, AVEC 24 À 25L MOTEUR BIVOLT. TUYAU DE 10 MÈTRES DE BUSE

2 17.000LABORATOIRE

DES SOLS AOÛT-2013 STATIONNAIRE

HOTTE POUR L’ÉVACUATION DE GAZ 15 M3/MIN 120X60X100 CM PORTE AVENT ACRYLIQUE TRANSP. AVEC DÉPLACEMENT VERTICAL VIA DES CONTREPOIDS. CONDUIT AVEC PVC 100MM DIAMÈTRE

3 9.900

PULVÉRISATEUR À RAMPE DE 9,5 M TANK DE 600 LTS, AGITATEUR HYDRAULIQUE, AVEC DES BUSES EN CÉRAMIQUE

1 8.897

TONDEUSE HYDRAULIQUE D’UNE LARGEUR DE 1,8 M 2 COUTEAUX 1 6.250

DISTRIBUTEUR D’ENGRAISSEMENCES ET CHAUX, AVEC BAC EN POLYÉTHYLÈNE 600 KG

1 3.780

PULVÉRISATEUR MANUEL AVEC ROUE JANTE DE 26, RAMPE AVEC 06 BUSES. DÉPÔT 20 LTS

2 3.480

SCARIFICATEURCULTIVATEUR HYDRAULIQUEAVEC 5 TIGES 2,20 M

1 2.390

OBJET QTÉ VALEURTOTALE (R$)

UTILISATION DATED’ ARRIVÉE

SITUATION ACTUELLE

AGRICOLE

AGRICOLE

AGRICOLE

AGRICOLE

AGRICOLE

AGRICOLE

LABORATOIRE DES SOLS

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

OCTOBRE-2010

UTILISÉE

UTILISÉE

UTILISÉE

UTILISÉE

UTILISÉE

STATIONNAIRE

STATIONNAIRE

AOÛT-2013

Page 91: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

91

GROUPE ÉLECTROGÈNE 110 KVA 1 53.843 LABORATOIRE MAI-2013

LYOPHILISATEUR À 24 VALVES DE 1/2 CAPACITÉ DE 6LTS POMPE À VIDE AVEC BOUCHON 200L/MIN

1 53.495OBSOLÈTE/

NON-UTILISÉ

CENTRIFUGE DE PLAQUE AVECROTOR POUR TUBES 2ML 14.000RPM 1 32.000

AUTOCLAVE VERTICALE 100 LTS 1 24.645

HOTTE À FLUX LAMINAIRE FILTRO HEPATYPE A-3. DIM. 1300X1000X800MM

1 23.900

DOUCHE D’URGENCE ET DOUCHE OCCULAIRE 2 22.000

CHAMBRE DE CONTRÔLEDE LA CROISSANCE AVEC LAMPE GERMICIDE

1 20.985

AGITATEUR MAGNÉTIQUE AVEC CHAUFFAGE, CAPACITÉ DE 10LITRES. CONTROL. ROTATION DE100 A 1500TR/MIN

1 19.000

AGITATEUR AVEC MOUVEMENT DEVA ET VIENS, AVEC RÉGULATIONÉLECTRONIQUE DE VITESSE CONSTANT DE 0 A 300 TR/MIN + MINUTERIE RÉGLABLE DE 0 A 60 MIN

2 15.888

3.1: PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS ACHETÉS POUR LE LABORATOIRE DE BIOTECHNOLOGIE

OBJET QTÉ VALEURTOTALE (R$)

UTILISATION DATED’ ARRIVÉE

SITUATION ACTUELLE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

LABORATOIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

AOÛT-2013 STATIONNAIRE

STATIONNAIRE

AOÛT-2013

Page 92: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

92 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

MACHINE À GLAÇON EN ÉCAILLES, PRODUCTION CONTINUE DE 100 KG DE GLAÇONS SUR 24H. AVEC PRÉ-FILTRE ET RÉSERVOIR

1 15.000

PLAQUE DE ROTOR POURCENTRIFUGEUSE PCR PLAQUESÀ 96 PUITS

1 13.000

TRITURATEUR DE PLANTESEN INOX, AVEC 3 TAMIS DE 10,20 E 30 MESCH

1 10.550

AGITATEURS ORBITAL POUR COMPTOIR, VITESSE VARIABLE 1000X500mm

1 10.500

CENTRIFUGE DE PLAQUE AVEC RO-TOR POUR TUBES 2ML 14.000RPM 1 8.000

AUTOCLAVE VERTICALE 100 LTS 1 7.500

HOTTE À FLUX LAMINAIRE FILTRO HEPATYPE A-3. DIM. 1300X1000X800MM

1 5.835

DOUCHE D’URGENCE ET DOUCHE OCCULAIRE 3 4.200

CHAMBRE DE CONTRÔLEDE LA CROISSANCE AVEC LAMPE GERMICIDE

1 4.000

AGITATEUR MAGNÉTIQUEAVEC CHAUFFAGE, CAPACITÉ DE 10 LITRES. CONTROL. ROTATION DE100 A 1500TR/MIN

1 3.450

AGITATEUR AVEC MOUVEMENTDE VA ET VIENS, AVECRÉGULATION ÉLECTRONIQUEDE VITESSE CONSTANT DE0 A 300 TR/MIN + MINUTERIERÉGLABLE DE 0 A 60 MIN

4 2.740

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

LABORATOIRE AOÛT-2013 STATIONNAIRE

OBJET QTÉ VALEURTOTALE (R$)

UTILISATION DATED’ ARRIVÉE

SITUATION ACTUELLE

Page 93: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier
Page 94: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

ANNEXE 4: PHOTOS

Page 95: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

95

PHOTO 1: CRRA – LOCALISATION DE SOTUBA DANS LA VILLE DE BAMAKO.

PHOTO 2: EMPLACEMENT DES STRUCTURES DU PROJET DANS LE CRRA – SOTUBA.

Page 96: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

96 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

PHOTO 3: EXPÉRIMENTATION AU CHAMP DU CRRA – SOTUBA TESTS COMPARATIFS DE VARIÉTÉS DE COTON.

PHOTO 4: EXPÉRIMENTATION AU CHAMP DE COTON EN CULTURE DE SEMIS DIRECT AU CRRA – SOTUBA.

PHOTO 5: EXPÉRIMENTATION AU CHAMP CRRA – SOTUBASUPERFICIE DE BLÉ SELON DIFFÉRENTS TYPES DE VÉGÉTATION.

Page 97: evaluation du projet “appui au développement du secteur cotonnier

97

PHOTO 8: APERÇU - PARCELLES PRINCIPALES (À DROITE), KIOSK (À GAUCHE) COULOIR MENANT AU BÂTIMENT. DANS LE FOND: LA CONSTRUCTION DU LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE.

PHOTO 7: BÂTIMENT PRINCIPAL DU CENTRE COTON C-4.

PHOTO 6: ENTRÉE DU CENTRE COTON C-4.

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98 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

PHOTO 12: LABORATOIRE DE BIOTECHNOLOGIE.

PHOTO 11: SALLE DE RÉUNION DANS LE CENTRE DU BÂTIMENT PRINCIPAL COTON C-4.

PHOTO 9: LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE. PHOTO 10: CHAMBRE FROIDE.

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99

PHOTO 14: EQUIPEMENT NON UTILISÉ AU LABORATOIRE DE BIOTECHNOLOGIE.

PHOTO 15: CHAMBRE D’ANALYSE CHNS DES SOLS LABORATOIRE CRRA – SOTUBA.

PHOTO 16: MACHINE PRÊTE À ÊTRE INSTALLÉE EN ATTENDANT LES TRAVAUX DE LA PIÈCE. LABORATOIRE DES SOLS.

PHOTO 13: EQUIPEMENT NON UTILISÉ AU LABORATOIRE DE BIOTECHNOLOGIE.

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100 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

PHOTO 18: SEMEUSE DE COTON POUR LE SEMIS DIRECT.

PHOTO 17: TRACTEUR UTILISÉ AU CRRA – SOTUBA.

PHOTO 19: DISTRIBUTEUR D’ENGRAIS (PREMIER PLAN) UTILISÉ PAR LE CRRA-SOTUBA. PULVÉRISATEUR (SECOND PLAN), PEU UTILISÉ PAR LE CRRA- SOTUBA.

PHOTO 20: EXPÉRIMENTATION AU CHAMP DANS LE CENTRE DE SARAKO-BA, BOBO–DIOULASSO, BURKINA FASO.

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101

PHOTO 21: ELEVAGE DE PYRALEMÉDITERRANÉENNE DE LA FARINE AU LABORATOIRE DU CENTRE COTON C–4.

PHOTO 22: ELEVAGE DE TRICHOGRAMMES AU CENTRE COTON C – 4.

PHOTO 24: COTON DANS LE CHAMP, EN ATTENTE DE TRANSPORT.PHOTO 23: UNITÉ DE DÉMONSTRATION DANS LE VILLAGE DE SANANKORUBA – MALI.

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102 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

PHOTO 25: EXPÉRIMENTATION AU CHAMP DANS LA ZONE DU CRA – CF DE PARAKOU, BÉNIN.

PHOTO 26: CHAMBRE FROIDE – BANQUEDE GERMOPLASMES AU SIÈGE DU CRA – CF DE PARAKOU, BÉNIN

PHOTO 27: INTÉRIEUR DE LA BANQUE DE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE AVEC LE MATÉRIEL STOCKÉ, PARAKOU, BÉNIN.

PHOTO 28: PROCESSUS D’AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE DE LA COULEUR - DÉTAIL DE FLEUR DE COTON POLLINISÉE PAR LA VARIÉTÉ BRÉSILIENNE, BÉNIN.

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103

PHOTO 30: TECHNICIENS DU CARDER – ZOU – COLLINES DE BOHICON, BÉNIN.

PHOTO 31: CAMIONS TRANSPORTANT LE COTON EN ATTENTE DE DÉCHARGEMENT.

PHOTO 29: EXEMPLES DE FICHES TECHNIQUES DESTINÉES AUX AGRICULTEURS ET ÉLABORÉES PAR L’INRAB, BÉNIN.

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ANNEXE 5:ACTEURSIMPORTANTSDU SECTEURCOTONNIERPAR PAYS

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105

BENIN

COOPÉRATIVES

CONSEILS35 CONSEIL COMMUNAL DES PRODUCTEURS DE COTON (CCPC)

CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES PRODUCTEURS DE COTON (CDPC).

CONSEIL NATIONAL DES PRODUCTEURS DE COTON (CNPC).

COOPÉRATIVES VILLAGEOISES DE PRODUCTEURS DE COTON – CVPC

ASSOCIATIONS ASSOCIATION INTERPROFESSIONNELLE DU COTON (AIC). COMPOSÉE DE REPRÉSENTANTS DE LA CNPC, DES INDUSTRIES D’ÉGRENAGE ET DES ENTREPRISES D’IMPORTATION ET DE COMMERCIALISATION DES INTRANTS. L’ASSOCIATION VISE À CRÉER UN ESPACE D’ÉCHANGE ENTRE LES ACTEURS ET L’ETAT, POUR FIXER LE PRIX DU PRODUIT, QUI DOIT AVOIR L’AVAL DE L’ETAT, RECUEILLIR ET PUBLIER DES STATISTIQUES SUR LA FILIÈRE DU COTON AINSI QU’ARBITRER LES CONFLITS ENTRE LES REPRÉSENTANTS DES PRODUCTEURS ET DE L’INDUSTRIE.

SOCIÉTÉS SOCIÉTÉ NATIONALE DE COMMERCIALISATION ET D’EXPORTATION DU BÉNIN (SONACEB). DEPUIS 1983, INTITULÉE SOCIÉTÉ NATIONALE POUR LA PROMOTION AGRICOLE (SONAPRA).

EXTENSION CENTRE D’ACTION RÉGIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT RURAL (CARDER). LE PAYS EST DIVISÉ EN SIX CARDER, AVEC UN SIÈGE DANS LES PRINCIPAUX CENTRES AGRICOLES DU PAYS : ATLANTIQUE-LITTORAL (ABOMEY-CALAVI), MONO-COUFFO (LOKOSSA), ZOU-COLLINES (BOHICON), BORGOU-ALIBORI (PARAKOU), OUÉMÉ-PLATEAU (PORTO-NOVO) ET ATACORA-DONGA (NATITINGOU)

35 Source: Borgui Yerima et Fabien Affo- Normes, institutions et configurations politiques dans les réformes des filières

cotonnières en Afrique de l’Ouest: Cas du Bénin -Analyse institutionnelle - Background Paper Volume 1, Oct 2009

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106 COTTON - 4 EVALUATION DE PROJET

ASSEMBLÉES

COMISSIONS COMMISSION NATIONALE DES UTILISATEURS DES RÉSULTATS DE RECHERCHE (CNU)

ASSEMBLÉE PERMANENTE DES CHAMBRES D’AGRICULTURES DU MALI (APCAM)

COMPAGNIES

AUTRES OFFICE DE LA HAUTE VALLÉE DU NIGER (OHVN). CETTE ORGANISATION TRAVAILLE DANS LA RÉGION DE BAMAKO ET DANS DES RÉGIONSIRRIGUÉES PAR LE FLEUVE NIGER, ET A POUR OBJECTIF DE TRANSMETTRE LES DEMANDES DES PRODUCTEURS AUX CENTRES DE RECHERCHEET APPORTER AUX PRODUCTEURS DES INNOVATIONS DES MILIEUXACADÉMIQUES.

COMPAGNIE MALIENNE POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TEXTILE (CMDT): L’UN DES ACTEURS LES PLUS IMPORTANTES POUR GARANTIR LA DIFFUSION DES PRATIQUES ET DES RECHERCHE RÉALISÉES DANSLA PREMIÈRE PHASE

BURKINA FASO

SYNDICATS

SOCIÉTÉS SOCIÉTÉ BURKINABÉE DES FIBRES TEXTILES (SOFITEX). EN 2004, CETTE INSTITUTION A ÉTÉ DIVISÉE EN TROIS ENTREPRISES: SOFITEX, QUI TRAVAILLE DANS L’OUEST, FASO COTON, DANS LE CENTRE ET SOCOMA, DANS L’EST. CES ENTREPRISES TRAVAILLENT EN SYSTÈME VERTICAL DE PARTENARIAT AVEC LES PRODUCTEURS: ILS FOURNISSENT LES INTRANTS, ACHÈTENT LE PRODUIT ET FONT DE L’ASSITANCE TECHNIQUE AUX PRODUCTEURS.

UNION NATIONALE DES PRODUCTEURS DE COTON DU BURKINA (UNPCB): FORMÉE À PARTIR DE GROUPES DE PRODUCTEURS LOCAUX QUI SE SONT UNIS DANS L’OBJECTIF D’AMÉLIORER L’ACCÈS AUX INTRANTS. CES GROUPES FORMENT DES ASSOCIATIONS RÉGIONALES QUI DÉPENDENT DE L’UNION NATIONALE.

MALI

COOPÉRATIVES

ASSOCIATIONS ASSOCIATION DES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES PAY-SANNES DU MALI (AOPP)

GROUPEMENT DES SYNDICATS DE COTONNIERS ET VIVRIERS DU MALI (GSCVM)

UNION NATIONALE DES SOCIÉTÉS COOPÉRATIVES DES PRODUCTEURS DE COTON (UN-SCPC)36

36 Source: BÉLIÈRES, Jean-François et al. Disponible sur: no http://economierurale.revues.org/498.

Consulté le 15 mars 2015.

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TCHAD

SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ COTONNIÈRE DU TCHAD - COTON TCHAD: ENTREPRISE ÉCONOMIQUE QUI A POUR ACCTIONNAIRE LA COMPAGNIE FRANÇAISE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES TEXTILES (CFDT)

AUTRES

ORGANISMESINTERNATIONAUX

PROJETSINTERNATIONAUX

PASÉ1 ET PASÉ2, DE LA COOPÉRATION FRANÇAISEAPAM DE LA BANQUE MONDIALE

PROGRAMME RÉGIONAL DE PROTECTION INTÉGRÉEDU COTONNIER EN AFRIQUE (PR-PICA)

SIPROBIO, DE L’UNION EUROPÉENNE ETDE LA COOPÉRATION SUISSE

SEMI-ARID FOOD GRAIN RESEARCH AND DEVELOPMENT (SAFGRAD) DE L’UNION AFRICAINE (UA) ET DE L’UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE OUEST-AFRICAINE (UEMOA)

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