Evaluation et révision des PPR de Martinique (2009-2010) : bilan …€¦ · Rapport final BRGM/RP-59798-FR Mars 2011 Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public

Evaluation et révision des PPR deMartinique (2009-2010) : bilan des

données disponibles au BRGM,enseignements et

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Évaluation et révision des PPR deMartinique (2009-2010) : bilan des

données disponibles au BRGM,enseignements et recommandations

associésRapport final

BRGM/RP-59798-FRMars 2011

Étude réalisée dans le cadre des projetsde Service public du BRGM 09RISE15

A.-V. Barras, J. M. Mom pelât

Vérificateur :

Nom : E. Bourdon

Date: 16/05/2011

Signature :

Approbateur :

Nom • JC Audru

Date: 17/05/2011

Signature :

En l'absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique,l'original signé est disponible aux Archives du BRGM

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:20Û0.

Géosciences pour une Terre durable

brgm

Mots clés : PPR, aléa, prévention, révision, évaluation, risques naturels, retour d'expérience,cartographie, Martinique, Antilles, Outre-mer.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Barras A.-V et Mompelat JM. (2011) - Évaluation et révision des PPR de Martinique (2009-2010): bilan des données disponibles au BRGM, enseignements et recommandationsassociés. Rapport BRGM/RP-59798 -FR, 58 p., 6 ill..

© BRGiy, 201 1 , ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGIVI.

Révision des PPR de Martinique - Convention DDE 2009

Synthèse

En 2010, dans le cadre de sa mission d'assistance technique à la DEAL de Martiniquepour la mise en ruvre des PPR, le BRGM réalise dans un premier temps le bilan desétudes historiques qui ont précédé les PPR afin de documenter les sources qui ont étéutilisées pour l'élaboration des PPR. Il s'agit d'assurer une traçabilité des travaux dezonages multi-aléas et de prévention des risques initiés il y a plus de 20 ans enMartinique.

Par ailleurs, la mise à jour des connaissances à partir de nouvelles étudesméthodologiques et des inventaires menés en période post-crise, doit être intégrée auxrévisions régulières des PPR.

Ainsi, en 2010, l'ensemble des données dont dispose le BRGM a été fourni auxacteurs en charge de la révision en cours.

Parallèlement, le BRGM a procédé à une retro-analyse de ses travaux menés entre2004 et 2010 afin de dégager des enseignements sur les PPR et de suggérer despistes de réflexions dans le cadre de leur évaluation.

Tout d'abord, le constat a été fait que le zonage mouvement de terrain peut êtreprécisé dans plusieurs cas. Pour ne citer qu'elles, les études menées à la parcelle surles zones orange d'aléa mouvements de terrain ont montré que les limites du zonageétaient à revoir pour 45 % des sites étudiés et que ce niveau d'aléa était surestimédans 32 % des cas. Ce zonage pourrait donc être affiné secteur par secteur au regarddes décalages ainsi mis en évidence.

De plus, des événements se sont produits dans des zones en aléa moyen, même si unniveau d'aléa moyen ou même faible, ne signifie pas une absence totale d'instabilité.Des phénomènes importants peuvent survenir en l'absence de tout indice de surfaceou de phénomène historique dans un contexte proche. C'est la très faible probabilitéd'occurrence de tels phénomènes qui les rend compatibles avec un classement enaléa moyen ou faible.

Ensuite, les analyses comparatives entres les PPR et les effets observés desintempéries du 5 mai 2009 et des houles cycloniques (Dean et Omar) ont montré unebonne cohérence des zonages mouvements de terrain, inondations et aléas littoraux.Quelques écarts ont été mis en évidence et il conviendra de les 'intégrer lors de larévision des PPR. Au préalable, la mise à jour des PPR nécessite un travaild'uniformisation des nouvelles données « entrantes » et de réflexion sur la

méthodologique à suivre pour les intégrer.

Enfin, depuis 2004, deux aléas non pris en compte dans les PPR ont été étudiés. Ils'agit de l'aléa tsunami et l'aléa retrait-gonflement des argiles. Leur prise en comptedans les PPR révisés et les moyens pour y parvenir sont abordés.

BRGM/RP-59798-FR - Rapport final

Révision des PPR de Martinique - Convention DDE 2009

Pour le premier, les études sur les tsunamis historiques dans les Antilles ont montréque cet aléa est avéré et les premières simulations numériques ont été produites. Ilreste désormais à envisager des modélisations et zonages à grande échelle, à l'aidedes données bathymétriques fines du projet LITTO 3 D. Pour le second, lasusceptibilité des terrains de Martinique aux phénomènes de retrait-gonflement estavérée. Cependant, l'étude réalisée ne juge pas opportun de mettre en unecartographie de l'aléa selon la méthodologie « nationale ». Une cartographie del'extension des formafions superficielles de la Martinique serait nécessaire aupréalable. Des préconisations générales et une information préventive s'avèrent êtreles meilleures suites à donner.

Les éléments qui précèdent militent en faveur de la révision des zonages d'aléa à partirdes résultats contenus dans les différentes études BRGM, en particulier celles faisantétat de phénomènes nouveaux postérieurs à l'établissement des PPR.

Il convient de préciser qu'une révision ne peut consister en une simple adaptationponctuelle des contours des zones d'aléa ou des niveaux d'aléa. Il convient notammentd'éviter par exemple de générer des microzones limitées à l'emprise de glissementsrécents ou actifs. Il est indispensable de procéder à une réinterprétation globale tenantcompte des éléments nouveaux et pouvant entraîner une révision des zonages d'aléabien plus large que la zone strictement à l'origine de la modificafion.


Evaluation et révision des PPR de Martinique - Convention DDE 2009

Sommaire

1. Introduction7

2. Procédure d'évaluation et de révision du PPR9

2.1. POURQUOI UNE L'EVALUATION DES PPR EN 20099

2.2. LES ACTEURS DE L'EVALUATION / REVISION DES PPR EN 2009-201 1 9

2.3. LES PRINCIPALES ACTIONS DE L'EVALUATION ET DE REVISION DES

PPR 9

2.4. PARTICIPATION DU BRGM10

3. Rappels sur les travaux d'évaluation des aléas menés aux Antilles depuis 20ans13

3.1. ETUDE DE SYNTHESE ET DE MICROZONAGE DES ALEAS NATURELS DE

SAINTE ANNE, TROIS-ILETS, ANSES D'ARLETS ET BELLEFONTAINE

(1990-1992)13

3.2. EVALUATION DE L'ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN A L'ECHELLE

REGIONALE - CARTOGRAPHIE A 1/50 000 DE LA MARTINIQUE PAR LA

METHODE TROPICALE - PROJET AR47 (1995)14

3.3. MICROZONAGES SISMIQUES DE FORT-DE-FRANCE, LE LAMENTIN ET

SCH (1992-1 996)15

3.4. ATLAS COMMUNAUX DES RISQUES NATURELS DE LA MARTINIQUE

(1995-1999)17

3.5. PROGRAMME GEMITIS EN MARTINIQUE (1993-2001) : ÉVALUATION DURISQUE SISMIQUE A FORT-DE-FRANCE19

3.6. XIEME CONTRAT DE PLAN ÉTAT/REGION MARTINIQUE RELATIF A

L'EVALUATION ET LA REDUCTION DU RISQUE SISMIQUE (1999 - 2001) .19

3.7. FAILLES ACTIVES ET EVALUATION DE L'ALEA SISMIQUE (2000-2002)20

3.8. LES PLANS DE PREVENTIONS DES RISQUES DE 200422

4. Synthèse des études BRGM menées depuis l'entrée en vigueur des PPR25

4.1. TRAVAUX REALISES ENTRE 2004 ET 201125

4.2. ENSEIGNEMENTS SUR LES PPR37



4.3. PISTES DE REFLEXION GENERALES39

5. Travaux sur les aléas non pris en compte dans les PPR de 2004 (effets desites, tsunamis et retrait-gonflement des argiles)43

5.1. EFFETS DE SITES SISMIQUES : MICROZONAGES SIMIQUES (2007 - 2012)43

5.2. ALEA TSUNAMIS : ÉTUDE DE CAS AU NIVEAU DE LA CÔTE ANTILLAISE

FRANÇAISE. MODELISATION NUMERIQUE (2007)44

5.3. ALEA RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES (2010)45

6. Conclusion49

7. Bibliographie51

Liste des tableaux

Tableau 1 : synthèse des résultats des expertises réalisées de 2006 à 201027

Tableau 2 : sites classés en aléa majeur de mouvements de terrain en Martinique dansles PPR de 200433

Liste des illustrations

Illustration 1 : exemple de zonages des aléas naturels de Bellefontaine de 199214

Illustration 2 : exemple de zonages de l'aléa mouvement de terrain selon laméthodologie TROPICALE (1995)15

Illustration 2 : carte de l'aléa glissement de terrain : résultats bruts de la modélisationen conditions statiques (1996)17

Illustration 4 : carte de l'aléa mouvement de terrain issue des Atlas communaux -

exemple de Bellefontaine18

Illustration 5 : extrait (partie nord de l'ile) de la carte de probabilité spatiale d'occurrencede phénomènes de glissements pour chacun des sites du macrozonage sismique (000) 20

Illustration 6 : carte des failles actives (2003)22

Illustration 3 : exemple de régie de croisement pour l'aléa mouvement de terrain23

llustration 8 xartographie des événements en bleu et zonage PPR de l'aléa inondation(zone en jaune : aléa moyen /en rouge : aléa fort)30

Illustration 5 : carte de synthèse des différents scénarios de tsunamis44

Illustration 6 - Mesures habituellement préconisées pour les maisons individuelles vis-à-vis du retrait-gonflement47



1. Introduction

Tous les PPR de Martinique sont approuvés depuis 2004 et mis en Ruvre depuis parles services compétents.

Il n'en demeure pas moins, et l'expérience le montre, que dans certains cas, desexpertises ponctuelles peuvent s'avérer nécessaires (en plus de celles qui s'avèrentnécessaires en applicafion des règlements). Il s'agit notamment de préciser la nature,le niveau et la délimitafion de l'aléa. .

En effet, le zonage des aléas des PPR a été réalisé par des bureaux d'étude « à dired'expert » et à l'échelle du 1/25 000 à partir des cartes d'aléas réalisées par le BRGMà la fln des années 1990.

Des études et invesfigafions spécifiques compafibles avec un niveau de précision plusgrand ont été ufilisées lorsqu'ils existaient déjà mais n'ont pas été réalisées pourl'occasion. À la précision du 1/25 000, les zones d'aléa correspondent à des dessecteurs homogènes dépassant en extension celui des projets (secteursgéomorphologiques homogènes, ou « bassin d'aléa »). En conséquence, au sein dechaque zone, le niveau d'aléa peut s'avérer localement plus élevé ou moins élevé quecelui retenu pour la zone.

En 2009, les autorités compétentes de Martinique se sont engagées dans l'évaluationdes PPR, compte tenu de l'évolufion des connaissances et des expériences de misesen prafique des PPR depuis 4 ans. Il s'agit également de profiter de cette évaluafionpour réviser les PPR tant en ce qui concerne les zonages que les règlements associés

et sur la prise en compte plus adaptée de certains aléas : submersion littorale parhoule ou tsunamis, retrait-gonflement des argiles, volcanisme...

La Direcfion régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DEAL)a sollicité le BRGM pour son expertise dans tous les domaines en mafière deprévenfion des aléas et risques géologiques naturels (à savoir : « mouvements deterrain », « sismicité », « volcanisme », « érosion côfière, submersion et houle

cyclonique ou tsunamis », « retrait-gonflement des argiles »). Cette mission a consistéà participer aux comités d'évaluafion des PPR, contribuer aux réflexions lors deréunions de travail, valider les documents émis et enfin rédiger le présent rapport. Son

objectif est de mener une réflexion méthodologique pour la révision des PPR et deproposer des modifications basées sur les retours d'expériences vécues depuis 2004.

Cette mission d'assistance technique à la DEAL (ex - DDE et DIREN) pour la mise enéuvre des PPR est réalisée dans le cadre d'une convention de recherche et

développement partagés signée le 29 juin 2009.

Cette convention comprenait également un volet spécifique à aléa retrait-gonflementdes argiles" qui fait l'objet du rapport BRGM/RP- 58544-FR (juin 2010) et un volet



d'expertise du niveau d'aléa mouvements de terrain sur des parcelles privées définiespar la DDE Martinique" qui fait l'objet du rapport BRGM/RP- 58772 - FR (juillet 2010).



2. Procédure d'évaluation et de révision du PPR

2.1 . POURQUOI UNE EVALUATION DES PPR EN 2009

L'autorité compétente en Martinique en mafière de Plan de Prévenfion des Risques - laDDE devenue DEAL - s'est proposée de lancer en 2009 une évaluafion des PPR,

compte tenu de l'évolufion des connaissances et des expériences de mises en prafiquedes PPR depuis 2004 d'une part et des évaluafions des polifiques publiques localesd'autres part,. Cette évaluation s'inscrit dans la dynamique du Grenelle del'Environnement qui prévoit, notamment pour les DOM, un « renforcement de lapolifique de prévenfion des risques majeurs ».

L'État a inifié l'évaluafion des PPR de la Martinique, en 2007. Un comité d'évaluafion aété mis en place autour du préfet de Martinique et une première réunion de ce comité aeu lieu le 18 avril 2008 fournissant un cadre d'évaluafion. Une seconde réunion,

organisée en juin 2009 a initié la concertafion auprès des maires et collectivités.

La poursuite de la démarche a consisté à approfondir tout un ensemble d'enquêtes,d'investigafions, d'analyses et de travaux de mise en forme afin de procéder à uneévaluafion puis une révision des PPR.

2.2. LES ACTEURS DE L'ÉVALUATION / RÉVISION DES PPR EN 2009-2011

Le comité d'évaluation est composé de représentants de l'État, des collectivitéslocales (région, département, communautés de communes, communes), d'organismes(BRGM, Agence des 50 pas, ADUAM...), de professionnels (COBATY, ..), et d'experts.Depuis sa mise en place en 2008-2009, il se réunit régulièrement. Le 31 mars 201 1s'est ainsi tenu en préfecture de Martinique, le 5ème comité, présidé par le directeurde la DEAL.

Par ailleurs, la DDE a lancé un appel d'offre en décembre 2009 pour « la réalisafion del'évaluafion des PPR » avec pour mission d'évaluer l'ufilité et la pertinence dudocument existant, d'actualiser la connaissance des risques et d'intégrer de nouveauxaléas afin de réviser les PPR. Le Groupement constitué des bureaux d'études SCE(pilote), CREOCEAN, Naomis, GINGER-GEODE et de la société de communicafionAdhoc-Caraïbes a été retenu et missionné.

2.3. LES PRINCIPALES ACTIONS DE L'ÉVALUATION ET DE RÉVISIONDES PPR

Selon le cahier des charges (version nov. 2009), les principales acfions à mener par legroupement sont :

En phase 1 : les études préalables à la révision


Evaluation et revision des PPR de Martinique - Convention DDE 2009

1. l'examen des observations des communes2. la mise à jour de la connaissance relative aux mouvements de terrain3. la prise en compte nouvelle du risque lié aux argiles gonflantes (retrait et

gonflement)4. la prise en compte nouvelle du risque lié aux tsunamis5. l'actualisation de la carte des enjeux6. l'examen de la compatibilité des Pos/PLU avec les PPR7. l'actualisation de la doctrine pour les « aménagements globaux »8. l'évaluation des PPR sur le parc existant et sur les constructions récentes9. la comparaison/évaluation des PPR de la Guadeloupe et Martinique10. l'amélioration de l'acceptabilité des PPR et rénovation de sa gouvernance

En phase 2 : la mise en forme du projet de PPR révisé :11. la modification des zonages12. la modification du règlement du PPR13. la concertation des collectivités locales sur les propositions de modifications

En phase 3 : les concertations publiques formelles :14. la concertation auprès des collectivités locales (R 562-7 du Code de

l'environnement)15- l'enquête publique16. la mise en forme du PPR final

Tout au long du projet :- la mise à jour du site internet- une communication assurée auprès du public, des élus et des professionnels- la mise en place d'un suivi-évaluation continu

Pour accompagner cet ensemble d'actions et informer au mieux la populationmartiniquaise, un site internet a été mis en place par le Groupement à l'adressesuivante : http://www.pprn972.com/. Cet espace internet est également dédié à uneplate-forme informatique d'échange entre les acteurs de l'évaluation (Groupement,Services de l'État, BRGM).

2.4. PARTICIPATION DU BRGM

Le service géologique régional de Martinique du BRGM intervient en assistancetechnique auprès de la DDE puis de la DEAL, en tant qu'expert sur les aléasgéologiques (mouvements de terrain, retraits /gonflement des argiles, risque sismique,volcanisme) et littoraux (érosion et submersion littorale, tsunamis) et en tant que« sachant » sur la réalisation des PPR et plus antérieurement sur les Atlas communauxdes risques.

L'intervention du BRGM dans ce cadre a consisté notamment en :

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une participafion aux réunions du comité d'évaluafion en préfecture en 2009, en2010 (atelier de l'aménagement PPR 11/02/2010) et en 2011 (25/01/2011 et31/03/2011);

une intervenfion sur le choix du groupement pour la réalisafion de l'évaluafiondu PPR aux côtés de la DDE (22/02/2010, 23/02/2010) et à la participafion àcertaines réunions d'avancement des travaux à la demande de la DEAL (21/03,19/04, 26/04, 21/06, 16/09, 27/09, 4/10, 8/10, 12/12, 10/12, 14/12 en 2010 et

20/01, 14/02, 21/03 en 2011); la transmission à SCE des rapports et del'ensemble des données géoréférencées (SIG sous Mapinfo) du BRGM(réunion de travail le 16/09/2010 avec G Verjus-Lagrandcourt) ;

la participafion à une des 34 réunions en communes (au Lamentin, le19/11/2010);

un premier rendu d'avis d'expert sur les proposifions de modificafions des PPR

proposées par le Groupement en décembre 2010 et janvier 2011 et sur lerapport d'évaluafion (lors de réunions interne BRGM-DEAL) ;

une recherche sur des travaux d'évaluafion des niveaux d'aléas ces vingtdernières années pour retracer l'histoire des PPR, pas toujours très biendocumentée ; comprenant également une visite de terrain et une réunion detravail avec un expert (JM Mompelat sur le secteur de Pelletier le 14/01/201 1) ;

une réflexion en interne (JM Mompelat, AV Barras, JP Comte, JC Audru)s'appuyant sur les retours d'expérience du BRGM depuis 2004 tant au niveau

des phénomènes survenus, que des études menées ponctuellement(expertises à la parcelle) ou localement locales (à l'échelle communale pour les

mouvements de terrain et l'évolution du littoral). Cette réflexion a portéégalement sur les modalités de mise en des PPR, notamment lesdifflcultés survenues au niveau de l'applicafion des règles ;

une réflexion par le biais d'échanges avec des experts BRGM duvrant dans ledomaine de la réalisafion de PPR dans d'autres régions de France et d'Outre¬mer (E. Bayle, C. Garnier, O. Renault). Ces réflexions ont porté sur les critèreset les méthodes de zonages, sur les règlements associés à chaque zone pourchaque aléa ;

la rédaction du présent document.

Une nouvelle convenfion sera signée en 2011 pour que le BRGM poursuive sonaccompagnement technique auprès de la DEAL.

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3. Rappels sur les travaux d'évaluation des aléasmenés en Martinique depuis 20 ans

3.1 . ETUDE DE SYNTHESE ET DE MICROZONAGE DES ALEAS

NATURELS DE SAINTE ANNE, TROIS-ILETS, ANSES D'ARLETS ET

BELLEFONTAINE (1990-1992)

Un programme d'étude et de microzonage des aléas mouvements de terrain, sismicité,inondafions, houle cyclonique et marée de tempête a été réalisé sur les communes deSaint-Anne, Trois-llets, Anses d'Arlets et Bellefontaine au début des années 90. Ce

travail a été réalisé par le BRGM pour le compte de la DDE. Il avait pour objectif depermettre aux municipalités concernées une meilleure prise en compte des aléas dansles programmes de développement et d'urbanisafion. De manière classique, il s'estagit de compiler les données existantes, de réaliser des enquêtes sur les événementspassés et de mener des visites de terrain. Des cartes de synthèse des différents aléasau 1/10 000 et une carte de synthèse tous aléas confondus ont été produites. Elles ontété éditées dans les rapports aux références suivantes : BRGM/RR-31921-FR (Sainte-Anne), BRGM/RR-33539-FR (Trois-llets), BRGM/RR-34403-FR (Anses d'Arlets),BRGM/R 36773 ANT 4S 93 (Bellefontaine).

En complément, une étude de microzonage à 1/10 000 des aléas naturels a étéconduite sur 3 secteurs de la commune de Sainte-Anne, par le BRGM-Anfilles, à la

demande et sur financement propre de la municipalité. Il s'agissait (i) du secteur de laZAC de Belfond qui occupe partiellement une zone inondable marécageuse pouvantêtre sujette à la liquéfacfion, sous sollicitafion sismique ; (ii) du quartier "Les Anglaisdes Grottes" très peu exposé aux aléas naturels. Chutes de blocs et reptation ont étélocalement identifiés avec un faible niveau d'aléa, (iii) du secteur littoral entre PinteMarignan et Anse Noire, où quelques falaises côtières présentent des instabilitéspouvant conduire à des éboulements et des chutes de blocs. Sur le cordon sableux etles zones de mangrove, l'aléa liquéfacfion a été cartographie à un niveau élevé. Leseffets de la houle cyclonique et des marées de tempête ont été pris en compte surl'ensemble de cette zone côfiére. Les effets de site à considérer sous sollicitation

sismique ont été cartographies sur les 3 secteurs. Cette cartographie a donné lieu àdes recommandafions concernant les règles de construcfion parasismiques.

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Illustration 1 : exemple de zonages des aléas naturels de Bellefontaine de 1992

3.2. ÉVALUATION DE L'ALÉA MOUVEMENT DE TERRAIN ÉL'ECHELLE REGIONALE - CARTOGRAPHIE A 1/50 000 DE LAMARTINIQUE PAR LA METHODE TROPICALE - PROJET AR47(1995)

Dans le cadre d'une convention de recherche passée entre la Région et le BRGMportant sur l'évaluation et la prévention des risques naturels majeurs, une méthoded'évaluation de l'aléa mouvement de terrain, baptisée TROPICALE, a été développée.Cette méthode est issue des travaux menés dans le cadre de la thèse de JM Mompelat(Université Paris 6, 1994). Cette méthode a été par la suite appliquée fournissant unecartographie à 1/50 000 de l'aléa. Pour développer cette méthodologie, il a été réalisé :

Un inventaire des méthodes utilisées dans le monde pour évaluer l'aléa(méthodes par analogies basées sur l'analyse en retour de désordresexistants ; méthodes empiriques basées sur l'expérience des auteurs etméthodes déterministes qui s'appuient sur les lois de la mécanique des sos).

Un inventaire des mouvements de terrain survenus en Martinique, qui servirade base à la BDMVT

L'élaboration d'une base de données plurithématiques sous SIG (MNT,géologie, pédologie, pluviométrie, carte des pentes, carte d'unitésmorphologiques homogènes),



La méthode TROPICALE est une méthode déterministe, basée sur la mise en œuvrede modèles géomécaniques définissant les conditions d'équilibre d'une masse deterrain donnée. L'aléa est exprimé par des surfaces affectées par des glissements pourdifférentes périodes de retour. La méthode nécessitait des développementscomplémentaires qui relevaient du domaine de la recherche fondamentale.

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Illustration 2 : exemple de zonages de l'aléa mouvement de terrain selon la méthodologieTROPICALE (1995)

3.3. MICROZONAGES SISMIQUES DE FORT-DE-FRANCE, LELAMENTIN ET SCHŒLCHER (1992-1996)

La Préfecture de la Martinique a demandé en 1992 au BRGM de réaliser une étudetechnique (microzonage) préalable à l'élaboration d'un PER (plan d'exposition auxrisques) sismique concernant les communes de Fort-de-France, Schcelcher etLamentin. Ce programme a été financé par l'État (DIREN) et le BRGM. La réalisationde ce microzonage a fait l'objet de plusieurs tâches à savoir :

1) constitution d'une base de données cartographique, destinée à être utilisée lors del'évaluation des différents aléas ;

2) évaluation de l'aléa mouvements de terrain,

3) évaluation de l'aléa sismique,



4) édifion de cartes à l'échelle du 1/10 000 et rédacfion d'un rapport de synthèse.

L'évaluafion de l'aléa "glissements de terrain" a été le fruit d'une modélisafion àcaractère déterministe, permettant de prendre en compte différents degrés d'agressionsismique et hydro-climatologique. Ce modèle, était basé sur le calcul d'un facteur desécurité pour une rupture plane parallèle à la pente. Pour ce faire, il a été nécessairede déterminer, en chaque maille de 20 mètres de large :

les caractéristiques mécaniques du terrain suscepfible de glisser,

- la géométrie de la rupture (sa profondeur),

- la pente du terrain,

le niveau de la nappe dans le terrain.

Une carte de synthèse de l'aléa "glissements de terrain" a ainsi été réalisée.Parallèlement, un levé plus tradifionnel, mettant en les compétences d'un experten mouvements de terrain, a été effectué pour les effondrements, chutes de blocs etglissements/coulées sur forte pente (Réf. N2301_1996).

Les communes de Sch Fort-de-France et Lamenfin disposent ainsi d'unmicrozonage sismique depuis 1996.

En 2001, la DDE a demandé au BRGM de revoir le zonage de l'aléa mouvements deterrain issu du microzonage de 1996, de certains secteurs de la commune de Fort-de-France. Il s'agissait de secteurs urbanisés ou urbanisables, classés en aléa fort donc

rendus inconstrucfibles, pour lesquels la municipalité de Fort-de-France souhaitait unaffinage. Après études, le classement a été revu à la baisse pour environ 30 % dessites et classé en aléa moyen. Les résultats ont été présentés sous forme de fichesconsultables dans le rapport BRGM-RP-51631-FR.



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Illustration 3 : carte de l'aléa glissement de terrain : résultats bruts de la modélisation enconditions statiques (1996)

3.4. ATLAS COMMUNAUX DES RISQUES NATURELS DE LAMARTINIQUE (1995-1999)

Dans les années 90, les Atlas communaux des risques naturels de la Martinique ontété réalisés dans le cadre de la loi du 22 juillet 1987 (décret d'application du 13octobre 1990), qui stipule que l'État porte à la connaissance du public, parl'intermédiaire des communes, l'ensemble des phénomènes naturels pouvant fairecourir un risque aux personnes et aux biens.

Cette information, essentiellement cartographique et élaborée à partir desconnaissances scientifiques et techniques du moment, s'opérait le plus souvent parl'annexion aux POS, au moment de leur réalisation ou de leur révision, d'un certainnombre de documents. Afin d'homogénéiser le contenu et la présentation de ce "portéà connaissance", il a été réalisé des atlas communaux qui comp-renaient, pour chaquecommune, une série de cartes, accompagnées de légendes explicatives, précisant leniveau d'aléa pour des phénomènes donnés.

Les cartes étaient précédées par une notice d'utilisation générale, valable pourl'ensemble des communes, comportant pour chaque phénomène une description de cedernier, le type de dégât qu'il était susceptible d'occasionner, et l'explication du modede représentation cartographique. Une série de recommandations accompagnaient lanotice.


Evaluation et revision des PPR de Martinique - Convention DDE 2009

Suite au passage, en 1995, des ouragans Luis et Marilyn en Guadeloupe et de latempête Iris en Martinique, l'analyse en retour des phénomènes d'inondation, demouvements de terrain et de houle cyclonique a conduit à remanier la noticed'utilisation générale et certains principes de cartographie (appliqués jusqu'alors dansle cadre de la réalisation des atlas communaux relatifs à la Guadeloupe) afin de tenircompte des enseignements et de l'amélioration des connaissances qui en découlaient.Ces modifications intégraient également les résultats des modélisations de surcotemarine réalisées à ce moment par Météo-France

Enfin, le BRGM et le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnementont souhaité, à l'époque, améliorer la mise à disposition des résultats des étudesconcernant les risques naturels. Cette volonté s'est traduite par la réalisation d'un siteInternet présentant les Atlas communaux des risques naturels des Antilles (Martiniqueet Guadeloupe) consultable à l'adresse suivante: http://www.brqm.fr/risques/antilles.Ce site a été désactivé, pour la Martinique, à la parution des PPR (à noter que sonaccès est toujours possible pour la Guadeloupe).

Commune: [fell«fontaine ALEA MOUVEMENTS DE TEKRAIN

Illustration 4 : carte de l'aléa mouvement de terrain issue des Atlas communaux - exemple deBellefontaine



3.5. PROGRAMME GEMITIS EN MARTINIQUE (1993-2001) :ÉVALUATION DU RISQUE SISMIQUE À FORT-DE-FRANCE

Le programme GEMITIS, mené dans le cadre de la décennie internafionale de laprévenfion des catastrophes naturelles (DIPCN), a permis pour la première fois enFrance d'évaluer le risque sismique à l'échelle d'une agglomérafion. Les villes de Nice,Fort-de-France et Pointe-à-Pitre étaient concernées. Si des données sur l'aléa étaient

déjà disponibles, c'est surtout sur les aspects vulnérabilité du bâfi, oufils de simulafiondes conséquences d'un séisme et évaluation du risque, que GEMITIS permis defranchir un pas considérable dans la prise de conscience par les autorités d'un niveaude risque élevé et de la nécessité d'un plan d'action afin de renforcer la prévention et larèducfion du risque. Ce programme a été financé par le Ministère de l'Écologie et leBRGM.

L'actuel Plan Séisme Anfilles, inifié en 2007, découle sans doute en partie des constatsprésentés dans le cadre du programme GEMITIS.

3.6. XIEME CONTRAT DE PLAN ÉTAT/REGION MARTINIQUE RELATIFÀ L'ÉVALUATION ET LA RÉDUCTION DU RISQUE SISMIQUE (1999-2001)

Le programme visait l'évaluafion du risque sismique à l'échelle régionale. Il a étéfinancé par l'État (DIREN), l'Europe (FEDER), la Région Martinique et le BRGM. Ilcomprenait notamment un inventaire des enjeux à l'échelle régionale avec uneévaluafion de la vulnérabilité associée.

Ce programme a permis d'inifier la prise en compte dans les simulafions, desmouvements de terrain induits. Une esfimafion à l'échelle régionale (1/75 000) desdéplacements induits par des phénomènes de liquéfacfion et de mouvements deterrain a été faite et s'est traduite par une carte de probabilité d'occurrence de

phénomènes de glissements (BRGM/RP-50429-FR).



PROBABILITÉ SPATIALE D'OCCURRENCE DE PHÉNOMÈNES DE GLISSEMENTSFOURCHAI'!<MIES SITES DI' MA('ROZÓNA<*K SISMIQUE

DE MARTINIQUE

Illustration 5 : extrait (partie nord de l'île) de la carte de probabilité spatiale d'occurrence dephénomènes de glissements pour chacun des sites du macrozonage sismique (000)

3*7. FAILLES ACTIVES ET ÉVALUATION DE L'ALÉA SISMIQUE (2000-2002)

Le zonage d'une faille active consiste à définir la zone sur la quelle peut de propageren surface la rupture qui a donné naissance à un séisme.

Dès la fin des années 90, il est apparu nécessaire de caractériser les failles actives enGuadeloupe et en Martinique et si possible d'en hiérarchiser le risque. En effet, il étaitdit (selon l'arrêté du 29 mai 1997, application de la loi n° 95/101, référence aux règlesPS 92), qu'aucun ouvrage ne devait être édifié au voisinage immédiat d'une faillereconnue active, éventuellement repérée par les Plans d'Exposition aux Risques, ditsPER. A ce titre, selon le guide méthodologique du PPR sismique, l'urbanisme devaitêtre maîtrisé dans les zones de failles avérées actives, en définissant de part et d'autrede son tracé une bande donnant lieu à des prescriptions particulières de constructions.

Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement a mandaté leBRGM, avec la collaboration de GEOTER, pour réaliser une étude portant sur la priseen compte des failles actives dans l'aménagement du territoire aux Antilles

À l'issue de ce travail, achevé fin 2002, quatre documents ont été publiés :

1- Bilan régional sur les failles actives aux Antilles et proposition d'une méthodede classification ayant pour but de dresser un inventaire des failles à retenirpour une étude approfondie à l'échelle communale ;



2- Proposifion d'un guide méthodologique pour la prise en compte des failles ;

3- Méthodes et oufils pour l'identificafion des failles actives ;

4- Applicafion sur un exemple concret, en Guadeloupe travaux dereconnaissance pour l'étude de la paléo-sismicité de la faille du May.

Les conclusions de l'étude mettaient en évidence une connaissance insuffisante du

contexte géodynamique pour effectuer une réelle analyse de l'aléa sismique (sourcesproches et ruptures en surface).

Le bilan des connaissances montrait que certaines failles étaient beaucoup mieuxrenseignées que d'autres. L'existence même de certains accidents pouvait se poser,l'interprétafion de certaines disconfinuités cartographiques restant encore trèsapproximafive et subjective. Des études complémentaires devaient être effectuéespour valider sans ambiguïté la réalité de ces accidents.

En 2004, une nouvelle étude sur les failles acfives a été réalisée par le bureau ANTEAdans le cadre de la réalisation des Plans de Prévenfion des Risques (Cf. point suivant).

Depuis, des études ponctuelles sont réalisées par GEOTER dans le cadre de projetsprivés de construcfion. Deux d'entre-elles, portant sur les failles des Trois-llets et deRivière-Salée, ont fait l'objet d'une fierce expertise par le BRGM à la demande de laDDE. Ces études ont apporté de nouveaux éléments sur l'activité supposée des faillesconduisant à leur suppression dans les futurs PPR. Par ailleurs, des travaux derecherche ont été menés par l'IPG ces dernières années qui ne sont pas, à ce jour,publiés.



L«gsnde da la carte d» classification des failles-1 Lv.se jÇ I ¡í'p.< .i:l ,o ceniniísjruí !egiun:il<.' tn>>tfir,icl.i-.se ÏA - liuOp rnoynwHHi»™ aclivr.corin.iiw.-inteiegivKilvcías» 2A r.vllF Mlelute

•das.se IB.I.iiHapeuIKUÏ9 cwtiaiswficelogKNUk*muywineCtaxse 1A. Faille peu active. comofsu-TEe i¿i>oimlr nwdiucm

- Classe IS. fdle saldMedisse 1 A, tille vH(-¡iitó

(Rapport BRGM / RP-S12WÍR Avril 2003)

Illustration 6 : carte des failles actives (2003)

3.8. LES PLANS DE PREVENTIONS DES RISQUES DE 2004

Toutes les communes de Martinique ont fait l'objet de Plans de Prévention desRisques (PPR), dans le cadre de marchés publics confiés à des bureaux d'étude. LesPPR qui sont opposables depuis 2004, comprennent principalement :

• un zonage réglementaire délimitant dans l'espace du territoire communal, leszones qui devront faire l'objet de disposition générales et/ou particulières (nonconstructibilité, constructibilité sous réserves de prescriptions...) ;

• un règlement consignant l'ensemble des interdictions, recommandations etprescriptions constructives applicables, pour chacune des zones figurant auplan de zonage réglementaire.



Le zonage réglementaire (blanc, jaune, orange, rouge et violet) traduit les risquesassociés à tous les phénomènes naturels existants en Martinique. Il est issu d'uncroisement entre le niveau d'aléa (faible, moyen, fort, majeur) le plus pénalisant et lesenjeux présents ou à venir (modérés, forts, très forts). La règle de croisement diffèred'un aléa à un autre.

Enjeux tie*forts

i Centrehistorique )

Enjeux fort*iDëveloppeiiieuT

m bau) )

Enjeux

modères

(zonei horsenjeux fort»»

ALEA MAJEUR

Pas (le construction iautorisée Posibilité

d "expropriai ion

ZONEVIOLETTE

Pas de constructionautorisée Possibilité

d'expropriation

ZONEMOLETTE

Pas de constructionautorisée Possibilité

d'expropriation

ZONEife VIOLETTE

ALEA FORT

Application deprescriptions

particulières etréalisation d'un

aménagement global

ZONE ORANGEApplication deprescriptions

particulières e!réalisation d'un

aménagement global

ZONE ORANGE

Pas de constructionsautorisées sauf

exceptions précisées aui ¿element joint

ZONE ROUGE

ALEA MOYEN

Application deprescriptionsparticulières

ZONE JAUNE

Application deprescription'sparticulières

ZONE JAUNE

Application deprescriptionsparticulières

ZONE JAUNE

Illustration 7 : exemple de règle de croisement pour l'aléa mouvement de terrain

Les zonages des aléas ont été réalisés à partir :

d'une part, des atlas communaux des risques et des microzonages de 1996pour Fort-de-France, le Lamentin et Schœlcher et,

d'autre part, de travaux complémentaires réalisés par des bureaux d'études(IMS-RN, ANTEA, BECOM) en charge de la réalisation des PPR.

Les notes de présentation des PPR indiquent les techniques suivies : utilisation demodèle TALREN pour les mouvements de terrain, modèles Météo France pour lesaléas littoraux. Cependant, les modalités de prise en compte effective des étudesexistantes sont mal connues C'est le cas notamment des atlas communaux desrisques et des microzonages de 1996.

Un travail concernant les failles actives s'inscrivant dans le cadre de la réalisation desPPR (Plan de Prévention des Risques) sur l'ensemble de la Martinique a été réalisépar la société ANTEA en 2004. Il avait pour objectif principal de :



localiser le plus précisément possible les failles repérées auparavant etprésentées sur la carte géologique de la Martinique à 1/50 000 et reprises dansla synthèse concernant l'étude et la prévenfion du risque sismique aux PetitesAnfilles (rapport BRGM 32 923 Godefroy et Mouroux et coll., 1991),

- d'analyser leur activité récente et discriminer les failles potenfiellement acfives,

- définir, en foncfion des connaissances acquises concernant ces failles, lespréconisations en termes de construction

La cartographie des failles et le règlement associés en découlent.

Enfin, les PPR de 2004 ne font pas état de deux aléas particuliers : l'aléa tsunamis etle phénomène de retrait-gonflement des argiles.



4. Synthèse des études BRGM menées depuisl'entrée en vigueur des PPR

4.1 . TRAVAUX REALISES ENTRE 2004 ET 201 1

Depuis l'entrée en vigueur des PPR en 2004, la Martinique a été touchée par plusieursévénements naturels excepfionnels dont 6 ont fait l'objet d'une reconnaissance del'état de catastrophe naturelle (pluies de 2004, cyclone Dean du 17/08/2007, séisme du29/11/2007, houle cyclonique Omar du 16/10/2008, pluies et glissements de terrain du5/05/2009 et laves torrenfielles au Prêcheur les 19-20/06/2010).

Concernant l'aléa mouvements de terrain

Travaux scientifiques suite aux événements de 2004

Les fortes pluies de novembre 2004, survenues juste après l'entrée en vigueur desPPR, ont généré de nombreux glissements de terrain. Plusieurs études de sites ont faitl'objet de travaux par le BRGM en collaboration avec la DIREN :

- Au lofissement Soleil-Levant, commune du François : plusieurs expertises(rapports BRGM RP-53581-FR et études du bureau CFEG) ont recensé lesdésordres sur le bâti et les infrastructures. Puis, en 2006, des investigationsgéophysiques (panneaux électriques) ont été menées par le BRGM afin decaractériser la structure du glissement et des terrains environnants (Rapport55986-FR). Ces mesures ont montré, entre autres, qu'à l'ouest, les formafionsargileuses se prolongent au delà de l'emprise du glissement et que la zoneconcernée se trouve donc prédisposée aux mouvements de terrain.L'observafion de désordres au niveau du terrain de sport laisse déjà penser àune déstabllisafion d'extension plus grande que celle de l'épisode de novembre2004. La zone initialement classée en aléa mouvement de terrain faible

doit être revue ;

Le lofissement de Capulo, Morne-Pitault, sur la commune du François, aconnu des mouvements de terrain provoquant la fissurafion (voire la destructionpartielle) d'une trentaine de maisons et de la RD29. Un inventaire desdésordres a été fait (rapport BRGM RP-53581-FR et note technique 04-157)

puis des reconnaissances géo-électriques ont été réalisées le long de profilstransversal et longitudinal au glissement principal. Leur interprétafion indiqueque la surface de glissement la plus profonde se situerait vers - 30 mètres.Cette interprétafion nécessite toutefois d'être validée par un ou plusieurssondages de reconnaissance dont certains devraient être supérieurs à 50mètres.

Ces deux études de site s'intégraient dans un programme de reconnaissancespréliminaires des risques de mouvements de terrain sur le secteur est du Morne Pitault



(voir BRGM-RP55654), mis en Puvre dans le cadre d'une convenfion signée entre leBRGM et la DIREN en 2006. Le zonage mouvement de terrain de ce secteur doitêtre revu à la lumière de ces éléments.

Au Lamentin, une étude du risque de mouvement de terrain sur la commune duLamenfin a été inifiée suite aux dégâts causés en 2004. Pour ce faire, une convenfiona été signée entre le BRGM et la Ville du Lamenfin en 2006. Elle a pour objectifd'obtenir une meilleure connaissance de l'aléa mouvements de terrain sur des secteurs

à risque élevé pré-identifiés de la commune du Lamentin (est, nord et ouest) de façonà prévenir le risque de mouvement de terrain et proposer les modalités de protection,d'informafion, de surveillance et de preparafion à la gesfion de crise. Cette étude seterminera en 2011 (Réf. RP-59192-FR / RP-59193-FR). Cette étude appelle à desmodifications du zonage aléa mouvement de terrain en divers points suite à unrecensement d'événements non pris en compte auparavant ou à des observafionsfaites sur le terrain en contradicfion avec le niveau d'aléa.

À Trinité, une recrudescence des mouvements a été constatée en novembre 2004suite aux fortes pluies. Des désordres ont notamment été observés dans le secteur de

Morne Figue situé au nord-est de la commune. Les mouvements du sol ont affectédes habitafions, la RN1 et la voie communale 2001 en aval de la RN. Une étude

particulière a été réalisée comprenant des investigations de terrain et des étudesgéophysiques. L'interprétation des données recueillies a permis de fournir uneesfimafion du risque mouvement de terrain encouru dans le secteur d'étude. (Réf.BRGM/RP-55469-FR). La zone est actuellement cartographlée en aléa moyen (zonejaune). Les données de cette étude doivent être traduites en zonage PPR (aléamoyen et aléa fort).

Mise en nuvre des PPR : expertises à la parcelle

Le service Prospecfive Observatoire et Territoires de la DDE a confié au BRGM, de2006 à 2010, une mission d'expertises de l'aléa mouvement de terrain à l'échelleparcellaire pour un total de 44 sites. Il s'agissait essenfiellement de terrains classés enorange dans le PPR, donc inconstrucfibles en l'état mais sur lesquelles lespropriétaires souhaitent malgré tout édifier une construction.

Le BRGM, à partir d'une visite du site, d'une consultafion des documents mis à sadisposifion et par comparaison avec des contextes similaires connus, a évalué l'aléamouvement de terrain, à l'échelle de la parcelle. Il ne s'agissait en aucun cas d'unemodificafion du zonage réglementaire inscrit au PPR approuvé de la zone. Ilappartenait à l'administrafion, au vu des éléments techniques transmis, de décider dessuites à donner dans le cadre de la mise en du PPR et des procéduresréglementaires en vigueur. Ces expertises avaient pour but de capitaliser del'informafion pour pouvoir justifler d'éventuelles révisions des PPR (Réf. BRGM/RP -55854-FR / BRGM/RP- 56372 / BRGM/RP- 58772).

La synthèse de l'ensemble des expertises menées pendant ces trois années fournit letableau suivant :



Conclusion de l'expertise / année

Convention

2006

Convention

2007

Convention

2009

Totaux et

%

Niveau d'aléa identique à celui duPPR pour l'ensemble de la parcelle

3 2 4 9

20%

Niveau d'aléa identique à celui du

PPR mais le zonage de cet aléa estétabli selon des limites qui diffèrentsensiblement de celles du PPR

9 6 5 20

45%

Niveau d'aléa différent de celui du

PPR

2 6 6 14

32%

Nécessité de moyens d'étudescomplémentaires pour statuer sur leniveau d'aléa

1 1

3%

Total sites : 15 14 15 44

100%

Tableau 1 : synthèse des résultats des expertises réalisées de 2006 à 2010

Ces résultats sur les expertises menées à la parcelle depuis 2006 montrent queniveau d'aléa des zones orange est surévalué pour 32 % des cas et surévalué àla marge (limite de zones) pour 45 % des sites. Il est ainsi établi, pour les sitesexpertisés, que dans près de 80% des cas, les conclusions diffèrent plus oumoins de ce qu'indique le PPR.

Mise en �uvre des PPR : test méthodologique sur Rivière-Salée

De 2008 à 2009, une étude sur l'aléa mouvement de terrain a été réalisée sur lacommune de Rivière-Salée afln de caractériser les zones d'aléas forts mouvements de

terrain de la commune, telles qu'affichées sur le PPR communal, à partir de levésprécis de terrain et de porter une analyse critique du zonage. Les objectifs de ceprogramme étaient les suivants :

préciser l'évaluafion du risque de mouvement de terrain des zones en aléa fort

et plus particulièrement sur certains secteurs urbanisés classés « Nr » au PLU,

définis par la commune (secteur de Guinée Fleury ; secteur Là-Haut ; secteurs

Dédé - Ti Coin - Desmarinières ; secteur Fonds Masson ; secteur Courbaril) ;

- préciser l'ampleur des mouvements de terrain suscepfibles de ce produireet

identifier les facteurs à l'origine des instabilités ;

identifier les aménagements (ou l'absence d'aménagements) en cause dansl'apparition de ces désordres.

La mise en de « microzonages » au droit de zones prioritaires, en l'occurrenceau droit et dans les proches alentours des zones Nr du PLU, a permis de montrer que



l'approche naturaliste, de terrain, élève le niveau de connaissance du contextephysique des sites étudiés et également de l'aléa mouvements de terrain. Ilspermettent ainsi de mieux préciser la délimitation des zones d'aléa moyen et fort.

En conclusion, il apparait que les différences entre le zonage obtenus par cettedémarche multicritère de terrain et le zonage PPR en vigueur sont minimes auregard des surfaces totales couvertes par l'aléa mouvements de terrain fort et autemps requis pour la mise en des microzonages par quartiers « prioritaires ».

Inventaires post-événements : événement pluvieux de 2004

Consécutivement aux pluies de 2004, un inventaire des mouvements de terrain a étémené sur la commune de Sainte-Marie, considérablement impactée par cetévénement afln de capitaliser l'informafion (Réf. BRGM/RP-53883-FR). Cette donnéeest à réutiliser dans le cadre de mises à jour des PPR.

Inventaires post-événements : événement pluvieux du 5 mai 2009

Des fortes pluies tombées sur la Martinique se sont produites dans la nuit du 4 au 5mai 2009 (temps de retour des intensités de 30 à 50 ans). Ces intempéries ontprovoqué de nombreux glissements de terrain et plus de 17 des coulées boueuses(plus de 170 événements au total) sur une grande partie du territoire. L'état decatastrophe naturelle a été décrété. Une mission post-crise a été menée par le BRGMdans le cadre d'une convenfion de recherche et développements partagés signée avecla DIREN dont les résultats ont été publiés début 201 1 (BRGM-RP-58851-FR).

Ce travail d'inventaire et de retour d'expérience, vis-à-vis notamment des zonagesd'aléa existants, de la géologie, de l'impact sur les réseaux a montré :

- que le nombre d'événement en zone jaune (48%) est supérieur à celui desévénements survenus en zone orange (35%) ;

que la moitié des maisons évacuées se trouvaient en zone d'aléa moyen.Pour certaines d'entrés elles, les maisons se situent en limite de zone d'aléa

moyen / aléa fort ;

que la survenue de désordres importants conduisant à des arrêtés d'évacuationrappelle qu'un niveau d'aléa moyen ou même faible, ne signifie pas une absencetotale d'instabilité de grande ampleur pouvant affecter une à plusieurs parcelles. Detels phénomènes peuvent survenir en l'absence de tout ¡ndice de surface ou dephénomène historique dans un contexte proche. Toutefois, la très faible probabilitéd'occurrence de tels phénomènes est compafible avec un classement en aléa moyenvoir faibleCet épisode a confirmé la vulnérabilité du bâfi martiniquais face auxmouvements de terrain (fondations peu profondes, murs exposés mal adaptés,

mauvaise gesfion des eaux). Il a aussi révélé la grande vulnérabilité du réseau d'eau



potable. Un glissement de terrain a provoqué la rupture d'une canalisafion majeure quidesservait 100 000 personnes, entraînant des coupures d'eau pendant deux semaines.Le réseau routier a également été fortement perturbé.

Inventaires post-événements : phénomènes de lahars au Prêcheur (2009.

2010)

Le Piton Marcel, qui domine la vallée du Prêcheur, a connu le 11 mai 2010, unéboulement majeur qui a donné naissance à une première lave torrenfielle le 17 mai2010 puis deux autres les 19 et 20 juin 2010. Ces laves ont engendré des désordresimportants. L'état de catastrophe naturelle a été reconnu.

Des événements similaires s'étaient déjà produits : en 1980, en 1997 et 1998 et plusrécemment en août et septembre 2009. En 1999, un système d'alerte aux crues a étéinstallé dans la rivière du Prêcheur et une vidéo de surveillance a été posifionnée au

droit du pont des Abymes de la route départementale DIO qui dessert la commune.

Les laves torrenfielles du 19 juin 2010 étaient chargées d'énormes blocs rocheux deplusieurs dizaines de tonnes qui sont venus s'encastrer sous les travées du pont duPrêcheur et se bloquer contre son tablier. Ce dernier a alors été submergé. Le lit de larivière a été comblé et les laves se sont répandues dans le quartier des Abymes,

classé en aléa moyen inondafion. Le BRGM a réalisé, à la demande du SIDPC, untravail d'inventaire des dégâts dans le cadre de la procédure de reconnaissance del'état de catastrophe naturelle (BRGM/RP58826-FR).

Au vu de la récurrence et de l'intensité de ces événements, le zonage PPR auniveau des Abymes et d'une partie du bourg du Prêcheur doit être revu dans sonensemble.



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¡lustration 8 cartographie des événements en bleu et zonage PPR de l'aléa inondation (zone enjaune : aléa moyen/en rouge : aléa fort)

• Mise à jour de la BD-MVT en 2010

En 2005, une restructuration globale de la base des mouvements de terrain deMartinique, en parallèle de la base centrale et du site internet de diffusion a étéréalisée II s'agissait de permettre l'intégration de données spécifiques au contextemartiniquais. L'applicatif de saisie local, les modalités de transfert de données entrebases locales et base centrale et le site internet correspondant ont été achevés en2008-2009.

Depuis la dernière mise à jour, un certain nombre d'événements s'étaient produits(ouragan Dean en 2007, séisme du 29 novembre, pluies de mai 2009) qu'il convenaitde répertorier. Aussi, en 2009, la DIREN Martinique et le BRGM ont décidé decompléter la Base de Données de mouvements de terrain de Martinique. Lesinformations recueillies ont pour sources les visites d'expertise ponctuelle ou post-crisedu Conseil Général de la Martinique, de la DIREN, du BRGM ainsi que les articles dela presse locale faisant état de mouvements de terrain et des données recueilliesauprès des mairies.

Ainsi, 219 nouveaux événements ont été répertoriés, portant à 503 le nombre totald'événements localisés en Martinique (972) dans la base nationale Ces données sont



à ce jour en accès libre sur le site internet www.mouvementsdeterrain.fr. (BRGM-RP59069-FR)

Cette base de données renseigne ainsi les événements récents qui se sontproduits récemment, pour chaque commune, à prendre en compte lors de larévision des PPR et la mise à jour de l'aléa mouvement de terrain.

• Expertises ponctuelles

Expertise sur le PPR de la zone « La Fraîcheur » sur la commune du Gros-Morne

À la demande de la So us-préfecture de la Trinité, le BRGM a mené en 2007 uneexpertise au quartier « La Fraîcheur » sur la commune de GROS-MORNE. L'objet del'intervention est une mission de conseil auprès de la commune de GROS-MORNE afind'évaluer l'aléa mouvement de terrain sur le secteur de la Fraîcheur aujourd'hui classéen zone orange du PPR. Selon la commune et la SODEM, il n'a pas été tenu comptedu remblaiement partiel de la ravine qui traverse le site.

L'ensemble des études géotechniques concernant le site et ses divers projetsd'aménagement a été analysé dans le cadre de cette étude et des observations sursite ont été menées. Au regard de ces éléments, l'expertise a conclu qu'iln'existait pas en 2007 d'élément nouveau ou probant conduisant à une remise encause de l'actuel classement en l'aléa fort de mouvement de terrain (zoneorange) de la partie centrale du site et de ses anciennes pentes, comprenant entreautres la zone occupée par les constructions abandonnées (Réf. BRGM/RP-56115-FR).

Expertise d'un glissement de terrain à Trinité, quartier Bonneville

Un glissement de terrain est survenu le 18 octobre 2008, au quartier Bonneville sur unterrain privé (parcelle R 692) situé à Trinité au quartier Bonneville (Martinique). LeBRGM a été mandaté par la DIREN Martinique pour réaliser une expertise.

Cette expertise montrait en 2008 que le corps du glissement de terrain était délimitépar une crevasse périphérique bien visible sur le terrain. Le phénomène demeuraitactif. Il a d'ailleurs été réactivé par les pluies de mai 2009.D'après un témoignage, un ancien glissement non daté était déjà survenu dans la zoneentraînant la coupure définitive de la voie communale et nécessitant sa reconstructionplus en amont. Néanmoins, cette donnée n'a pas été prise en compte dans le PPR quiclassait la zone en aléa moyen.

La survenue successive de plusieurs événements anciens, en 2007 et en 2009 laisse àpenser à que la zone présente des prédispositions aux glissements de terrain. Lesfortes pluies qui se sont produites sur la Martinique entre le 1er septembre et le 15octobre 2008 constituent très probablement le facteur déclenchant.



Les parcelles ont été expropriées. Le PPR de ce secteur doit être modifié.

Secteurs classés en aléa maieur

Dans le cadre d'une étude sur l'instrumentafion des mouvements de terrain menée parle BRGM pour le compte de la DIREN en 2010-2011, une recherche a été faite sur les

sites classés en aléa majeur mouvement de terrain. Dans les Plans de Prévention desRisques de la Martinique, l'aléa mouvement de terrain (qui englobe les glissements deterrain, les chutes de blocs et les éboulements) est défini selon 4 niveaux d'aléa : nul à

faible ; moyen, fort et majeur.

Les critères d'appréciafion tirés des notes de présentafion des PPR qualifient l'aléamajeur de la façon suivante :

pour l'aléa « glissements de terrain et coulées boueuses »

glissement de terrain actif, de grande ampleur (plusieurs millionsde mètres cube) ;

glissement de terrain présentant un risque de dommage immédiatet de gravité extrême.

pour l'aléa « chutes de blocs et éboulements »

zone acfive d'éboulement en masse (plusieurs millions de mètrescube) ;

éboulement ou chutes de blocs plurimétriques présentant unrisque de dommage immédiat et de gravité extrême.

Quel que soit le niveau d'enjeux (très fort, fort, modérés), le zonage réglementaire issudu croisement entre l'aléa majeur et les enjeux est «zone violette» pour laquelleaucune construcfion n'est autorisée et l'expropriafion est possible.

ce jour, dans les PPR, 7 sites sont classés en aléa majeur de mouvements de terrainen Martinique. Il s'agit des sites listés dans le tableau ci-dessous :



Nom Code

PPR

Type Commune Surface Date Identifiant

BDIVIVT

Morne Macroix G4 Glissement

de terrain

Sainte-Marie 45 181 1984 -

1998-

2004

12600042

12600242

12600274

Morne Théodore G4 Glissement

de terrain

Sainte-Marie 28 160 1998 12600240

Quartier Hubert G4 Glissement

de terrain

Le Robert 40 520 Pas

référencé

Ensfelder G4 Glissement

de terrain

Vauclin 32 870 26/08/199

5

12600293

Falaises de

Bellefontaine

P4 Éboulement Bellefontaine 75 781 17/10/199

1

12600191

Bois Lézard La

Source Richemond

G4 Glissement

de terrain

Morne-Vert 35 295 Pas

référencé

Pointe Lahoussaye P4 Éboulement Macouba 23 791 Pas

référencé

Tableau 2 : sites classés en aléa majeur de mouvements de terrain en Martinique dans les PPRde 2004

De notre point de vue, le classement de l'aléa des mouvements de terrain degrande ampleur, connus pour leur activité et leurs conséquencesdommageables, pourraient être revu à l'occasion de cette révision. Il s'agitnotamment de :

Le glissement de terrain de La Médaille se situe au nord de la commune deFort-de-France. Il est cité dans les archives depuis 1915, date à laquelle il aprovoqué des victimes. Il affecte la RN3 (route de la Trace) sur une portiond'environ 200 m au niveau du PR 14. 260 000 m^ de terrain sur plus de 8 Hasont concernés, depuis la RN3 vers l'aval coté est. Il s'agit d'un glissementactif, lent mais susceptible d'accélérations sous l'effet déclencheur des

variafions de niveau de la nappe phréatique ;

Un glissement de terrain s'est produit au lieu-dit Porte d'enfer sur lacommune de Fond-St-Denis le long de la route des deux choux en 1988. Sasurface de rupture se trouve plus de 20 m sous la route. En 1998, une couléede boue s'est déclarée à proximité du glissement et a fait une vicfime. La RDI aalors été coupée. 1 1 ans de travaux ont été nécessaires pour une réouverturede la RDI en 2009 à la circulafion. Des travaux les mouvements de terrain et

un pont suspendu sur la ravine Arche ont été réalisés par le Conseil général ;

Les lahars du Prêcheur (voir ci-dessus)



Concernant l'aléa érosion et submersion marine

Inventaire des dégâts et comparaison des PPR suite à DEAN Í2007)

En 2007, l'ouragan DEAN (de catégorie 2) a traversé l'arc des Petites Anfilles le 17août, avec un passage de l'eil au sud de l'île de la Martinique. Une houle, certes plusmodeste que celle de Lenny en 1999, a accompagné ce cyclone endommageant lelittoral martiniquais, notamment ses côtes Atlantique et Nord Caraïbe.

Comme cela s'est fait dans le passé pour des ouragans dévastateurs en Guadeloupe(Marylin, Luis, Lenny) un inventaire « à chaud » de l'ensemble des effets de la houleaffectant le littoral martiniquais a été réalisé par le BRGM pour le compte de la DIRENMartinique (BRGM/RP-55954-FR).

La comparaison systématique entre les effets relevés sur le terrain (impacts desvagues, immersion des terres, talus d'érosion) et le zonage des aléas de houlecyclonique et de submersion marine a montré que dans la moitié des cas, lesdégâts se sont produits en zone d'aléa fort ou moyen. Pour l'autre moitié, malgréla période de retour de la houle de Dean nettement inférieure à la houle de référenceretenue pour l'établissement des PPR, les zonages réglementaires ont été pris endéfaut en plusieurs points. Des modifications ou parfois uniquement desajustements locaux se sont avérées nécessaires. Pour l'aléa érosion marine, leniveau d'exposition est majoritairement sous-estimé.

Inventaire des dégâts et comparaison des PPR suite à OMAR (2008)

En 2008, l'ouragan OMAR (16 octobre 2008) qui s'est déplacé au nord des PetitesAnfilles, de façon atypique d'ouest en est, a donné naissance à un nouvel épisode deforte houle qui est venu notamment frapper la côte caraïbe de Martinique. Uneopération d'inventaire, similaire à celle de 2007, a été efl'ectuée en octobre 2008 par leBRGM pour le compte de la DIREN Martinique (BRGM/RP-57555-FR). Lesobservafions qui ont pu être faites en temps réel et les informafions recueilliespermettent de caractériser les effets d'une telle houle cyclonique et de dégager lestypes de dégâts occasionnés : habitations endommagées ou inondées, infrastructuresendommagées et mises hors-services, bateaux coulés ou drossés sur la côte, routesnafionales submergées et ensablées. Toutefois, l'événement n'a fait aucune vicfime etle retour à la normale a été relativement rapide (quelques jours).

Tout comme pour Dean, la comparaison systématique entre les effets relevés sur leterrain (impacts des vagues, immersion des terres, talus d'érosion) et le zonage desaléas littoraux (submersion marine, houle cyclonique et dans une moindre mesureérosion marine) a montré globalement une bonne adéquation mais a révéléégalement des écarts entre les observations et les zonages PPR.



Au vu des résultats de ces deux inventaires réalisés après le passage desphénomènes, il convient d'intégrer les écarts mis en évidence entre les zonageset les limites des désordres observés consécutifs à Dean et Omar.

Concernant l'aléa sismique

Inventaire suite au séisme du 29 novembre 2007

Le séisme du 29 novembre 2007 est survenu à 15 h 00 heure locale à 30 km environ

au nord de la Martinique dans le canal de la Dominique. Situé à grande profondeur(environ 150 km), ce séisme de magnitude 7.4 sur l'échelle de Richter a été largementressenfi dans l'ensemble de la Caraïbe de la Jamaïque à la Guyane. Il s'agit du plusgros séisme enregistré au niveau de l'Arc des Petites Anfilles depuis celui de 1974 demagnitude 7.5 au nord d'Antigua. Des séismes profonds du même type et demagnitude supérieure à 7.0 se sont déjà produits entre Sainte-Lucie et la Martinique le3 décembre 1906 et le 19 mars 1953. Ils avaient été fortement ressenfis en Martiniquemais sans victimes et avec des dommages légers.

Le BRGM, au travers de ses 2 services géologiques régionaux (SGR) de Martinique etde Guadeloupe, a été immédiatement impliqué dans la gesfion de la crise en appui auxservices de l'État. Très rapidement, il est apparu que les effets de ce séisme du 29novembre 2007 en surface et sur le bâti étaient relativement modestes au regard (i)des témoignages de la populafion (grande frayeur) et (ii) des premières donnéesaccélérométriques enregistrées.

Le BRGM a mobilisé une mission de 7 ingénieurs afin de renforcer l'acfion des SGR etfirer les premiers enseignements du séisme. Il a été mis en évidence que le caractèrepeu destructeur de cet événement (et ce malgré la vulnérabilité notoire du parcimmobilier anfillais) ne doit en aucun cas être interprété comme la preuve de «l'efficacité parasismique » des méthodes de construcfion aux Anfilles. Les dégâtsextrêmement limités étaient bien à relier à la nature du mouvement sismique, eten particulier à la durée du séisme, permettant une application « graduelle » del'énergie aux constructions, énergie aisément dissipée par la capacité résistantede la structure. Une origine similaire pouvait être invoquée, mais dans une moindremesure, pour expliquer le nombre extrêmement réduit de mouvements de terrain enMartinique et en Guadeloupe.

Aucun phénomène de liquéfaction n'a été relevé. Le zonage de cet aléa n'a doncpas été mis à l'épreuve.

Évaluation et prévention des risques de liguéfaction sur la commune deFort-de-France (2006-2011)

Cette étude a pour but d'accroître les connaissances sur le phénomène de liquéfactiondans le contexte martiniquais, afin de mieux le prendre en compte dans la gesfion dupatrimoine existant et des constructions futures.



Dans le cadre de la première phase du programme, un modèle géologique en 3D ducentre-ville de Fort-de-France a été élaboré et des essais in-situ ont été réalisés. Les

épaisseurs des formations liquéfiables ont été déterminées à partir de l'exploitafion deprès de 1000 sondages et des études récentes. Ce travail a permis de préciser lescontours des zones liquéfiables de Fort-de-France qui diffèrent de ceux du PPR.Il conviendrait de les intégrer lors de la révision des PPR.

Concernant l'aléa inondation

Inventaire suite aux inondations du 5 mai 2009

Les fortes pluies sun/enues en Martinique dans la nuit du 4 au 5 mai 2009, ontprovoqué des inondafions importantes entraînant la mort de 2 personnes. Une missionpost-crise a été engagée par le BRGM et la DIREN. Les visites de terrain et lesdifférentes informations collectées auprès de Météo France, des collectivités locales(Conseil général, communes,...), des administrations (DIREN, Gendarmerie, ....) et departiculiers, ont permis de tracer les principales zones inondées au droit des zones àenjeux des communes concernées et de fournir une esfimafion de la période de retourdes crues.

Les zones inondées le 5 mai ont été comparées aux zonages des PPRI existants.Il a ainsi été possible de constater, hormis la zone de l'hôpital et de la maison deretraite au Saint-Esprit, une bonne adéquation entre le volet aléa inondation desPPR existants et les zones inondées. Toutefois, il convient de relativiser dans la

mesure où les évaluations des périodes de retour des crues du 05 mai 2009 sontcomprises entre 10 et 25 ans et que les PPR se basent, en principe, sur desévénements de fréquence supérieure ou égale à la centennale. (Réf. BRGM/RP-57554-FR)

Les documents et rapports, présentés ci-dessus et disponibles en septembre 2010 ontété transmis au groupement lors d'une réunion de travail organisée le 16/09/2010 auBRGM. (CR SCE daté du 18/10/2010 - Point sur l'étude et collecte de données le16/09/2010.)



4.2. ENSEIGNEMENTS SUR LES PPR

Le BRGM mène régulièrement des expertises de terrain dans le cadre d'intervenfionsd'urgence ou dans le cadre de programmes techniques et scientifiques de préventiondes risques. Depuis 2004, le BRGM évalue ses résultats en regard du zonage PPR etcapitalise des informations à chaque nouvelle catastrophe naturelle. De ces exercices

tant à la parcelle, qu'à l'échelle d'un site ou d'une commune, des enseignements ontété firés. Afin de nourrir les actuelles réflexions menées dans le cadre de l'évaluafion et

la révision des PPR, les remarques suivantes, non hiérarchisées, sont présentées :

L'exemple du travail de contre-expertise qui a du être mené au quartier laFraîcheur en 2007 a montré la nécessiter imperative de documenter le choix duniveau d'aléa et de tracer toute modification des PPR ;

L'étude test à vocafion méthodologique de validafion des zones d'aléa fort duPPR de Rivière-Salée, au niveau de quartiers à enjeux, a montré que lesmodificafions à apporter sont minimes. Ces résultats ne sont toutefois pastransposables sur d'autres communes ;

- A contrario, des expertises menées à la parcelle entre 2007 et 2010 dans lecadre de l'AMO auprès de la DDE pour la mise en euvre des PPR, ont montréque le niveau d'aléa mouvement de terrain était suresfimé pour 32 % dans sonensemble et pour 45 % aux limites. Ces différences soulignent la difficultéd'exploiter les PPR, réalisés à l'échelle 1/ 25 000 au niveau cadastrale ;

D'après un travail mené sur le secteur de Bois-Jolimont / Pellefier au Lamenfin,il s'avère que l'informafion ufilisée pour les PPR de la commune est directementissue de la carte de l'aléa mouvement de terrain réalisée dans le cadre du

microzonage de 1996. Or, il est possible qu'un problème de calage entre ladonnée inifiale et le rendu du PPR se soit produit. Ce problème serait issu del'ufilisafion de fond topographique différent. De plus, la donnée brute issued'une modélisafion BRGM a été réufilisée sans validafion sur le terrain. Des

zones classées en aléa fort nécessitent d'être revues pour un classement enaléa moyen. Une mission d'analyse du risque devrait être diligentée ;

Dans le cas de quelques expertises (ex. celle menée à Sch�lcher), où uneerreur manifeste sur le zonage de l'aléa mouvement de terrain a montré l'intérêtde l'article « zéro » dans des cas très particuliers et restreints.

Lors des expertises menées à la parcelle, de nombreuses étudesgéotechniques de types G11 selon la norme AFNOR ont été analysées. Il enressort que le type d'essais géotechniques s'est avéré à maintes reprisesinadapté (l'essai au pénétromètre dynamique n'est pas adapté dans les sableset les argiles) et la profondeur des sondages insuffisante pour conclure sur leniveau de stabilité du site et à fortiori sur la stabilité d'un versant ;



De plus, dans bien des cas, le classement en aléa fort se réfère à l'ensembledu versant et non à la parcelle. Pour se prononcer sur le zonage, l'étude doitdonc être élargie à tout le secteur environnant. Dans ce cas, le propriétaire nepeut et ne doit pas supporter tous les coijts induits. De fait, un élargissementde l'étude de la parcelle à la zone doit être préconisé. L'entité qui doit ensupporter les coûts reste à définir ;

Concernant les aménagements globaux en zone orange, le BRGM n'a jamaisété sollicité pour instruire un projet durant les 6 années écoulées ;

À plusieurs reprises (au Lamenfin, dans le cadre de l'étude sur l'aléamouvement de terrain pour la Ville), il a été constaté qu'aux zones orangemouvement de terrain ne correspondaient pas de forts enjeux et qu'un zonageen rouge serait plus adapté ;

L'évaluafion de l'aléa mouvement de terrain est faite selon des critères

objectifs, définis et validés par une méthodologie nafionale reconnue.Cependant, cette démarche n'exclut pas que des éléments défavorablespuissent être masqués et non pris en compte (surépaisseur de terrains argileux,nappes souterraines à très faible profondeur etc.). C'est pourquoi, parexemple, le secteur du lofissement de Soleil-Levant, au François a été classé(avant 2004) en zone blanche. Aucun critère, à l'échelle de réalisafion des PPR(pas de sondage par exemple) ne permettait de prévoir la survenue de ceglissement en novembre 2004 ; Des instabilités sont susceptibles de seproduire avec toutefois le plus souvent une ampleur modérée, dans les zones àaléa moyen. Par ailleurs, un niveau d'aléa moyen ou même faible, ne signifiepas une absence totale d'instabilité de grande ampleur pouvant affecter une àplusieurs parcelles et que de tels phénomènes peuvent survenir en l'absencede tout indice de surface ou de phénomène historique dans un contexte proche.

Il faut également dissocier l'intensité du phénomène de ses conséquences.L'événement survenu au Lorrain le 5 mai 2009, entraînant la rupture de la

canalisafion d'AEP de Vivé, s'est produit en zone d'aléa moyen. En l'absencenotamment d'événements avérés et de fortes pentes, le classement en aléa

moyen n'est pas en cause et n'est pas incompafible avec le glissement qui s'estproduit. En revanche, les enjeux de ce site sont très importants puisqu'il s'agitde la canalisafion qui dessert 100 000 personnes et sa vulnérabilité était grandepuisqu'aucune autre ressource de subsfitufion ne pouvait être rapidementufilisée (absence d'interconnexion entre les réseaux, absence de tuyaux de

rechange pré-posifionnés en Martinique pour permettre une réparafiontemporaire immédiate). De fait, le risque s.s. est élevé.

Il a été constaté que certains événements se sont produits avant 2004 et n'ontpourtant pas été pris en compte dans les PPR de 2004. On peut citer laparcelle de Bonneville à Trinité, classée en zone jaune alors que desévénements s'étaient produits. En octobre 2008, suite aux fortes pluies, unglissement s'est à nouveau amorcé, rendant inconstrucfible la parcelle qui étaiten cours d'aménagement. On peut également citer la non-prise en compte des



glissements de la tempête Iris de 1995 qui avait fait l'objet d'un inventaire(Antéa, 1998) sur la commune du Lamenfin ou encore le quartier Acajou classéen zone jaune, qui est en proie à des désordres depuis 2000, réactivés en2008;

L'évaluation des PPR et leur révisions nécessitent de tenir compte desévénements qui se sont produits depuis la dernière date d'entrée en vigueurdes PPR. Il est de fait impératif de capitaliser les événements tels que cela étérendu possible en 2004 (partiellement), en 2009 pour les mouvements de

terrain ; en 2007 et 2008 pour la houle cyclonique ; en 2007 pour l'aléasismique ; en 2009 pour l'aléa inondafion. La tenue à jour de la base dedonnées nafionale des mouvements de terrain est également un oufil ufile ;

Laves torrentielles au Prêcheur : au vu de la récurrence et de l'intensité de ces

événements, le zonage PPR au niveau des Abymes et d'une partie du bourg duPrêcheur doit être revu dans son ensemble ;

D'après les observafions qui ont pu être réalisées lors de nombreusesexpertises, il a été souvent souligné que la mauvaise voire l'absence degesfion des eaux pluviales au niveau des habitafions et des voies decirculafions (sous-dimensionnement des réseaux, inexistence des réseaux,

absence de contre-pente / cunette et parapet au niveau des chaussées) estune cause majeure dans la survenue de mouvements de terrain. Des acfionsciblées doivent être menées et les prescriptions concernant la gestion des eauxdoivent être renforcées dans le règlement des PPR pourrait être fait ;

Une rèactualisafion de la connaissance et une évaluafion du potentiel

sismogène de l'ensemble des failles actives de Martinique s'avère aujourd'huinécessaire ;

Pour les aléas littoraux, au vu des résultats des deux inventaires post¬

événement, il convient d'intégrer les écarts mis en évidence entre les zonageset les limites des désordres observés consécutifs aux cyclones Dean et Omar.

4.3. PISTES DE REFLEXION GENERALES

En début de projet, les pistes de réflexion sur la gesfion dans le temps de laconnaissance des aléas et la révision des zonages et des règlements des PPR ont étéformulées par le BRGM et sont retranscrites ici pour mémoire.

D'une manière générale, pour tout aléa et risaue géologique, il s'agit de :

- la prise en compte de l'évolution des connaissances,

- la prise en compte des effets d'échelle.



- l'opportunité de prendre en compte les coûts induits financiers et socio-économiques des risques, par applicafion de nouveaux oufils. ; l'identificafion àcette fin, d'éventuels besoins en recherche / développement complémentaires,

- l'opportunité de compléter ou préciser certains points des règlements, y comprisen procédures à imposer aux maîtres d'ouvrages,

- la question de la gesfion du bâti existant en zones d'aléa fort et moyen, etnotamment de sa mise en sécurité,

- la participafion à des réflexions sur les opportunités de révisions totales oupartielles de certains PPR, selon les aléas et selon les communes. Opportunitéde considérer non seulement les enjeux urbains, mais des enjeux socio-environnementaux forts,

- du lien avec les acfions de communicafion et de sensibilisafion grand public enmatière de prévenfion des risques naturels,

- des procédures de capitalisafion des événements et de leurs impacts pourpouvoir argumenter d'éventuelles révisions futures partielles ou totales de PPR.

Concernant le risaue « mouvements de terrain ». il s'agit de :

- l'opportunité d'ajuster la méthodologie de zonage, notamment pourl'établissement des limites des zones d'aléas forts,

- la réflexion sur le zonage orange : opportunité, adaptafion du règlement,idenfificafion et zonage des périmètres à aménagement global ;

- l'opportunité de prendre en compte les phénomènes de propagafion des couléesboueuses ou d'événements de grande ampleur ;

- l'opportunité de prendre en compte l'aléa mouvements de terrain affectant plusspécialement les routes,

- l'évolufion des règlements pour qu'ils soient acceptés par les usagers et doncplus directement opérafionnels.

Concernant le risaue « retrait-aonflement des arailes », il s'aait :

- des premières réflexions sur les méthodes et critères de zonages et lerèglement associé.

Concernant le risaue d'inondafion et compte tenu des retours d'expériences, il

s'agit de :

- l'opportunité de procéder à des révisions d'évaluafion de l'aléa inondation avecde nouvelles données topographiques et les nouvelles occupafions du sol(imperméabilisafion)

- la pertinence du règlement, notamment en termes de sécurisafion du bâfiexistant (privé, collectif, public.) et des infrastructures.



Concernant le risque d'érosion et submersion littorale, cela concerne :

- l'opportunité de réviser l'aléa à l'aide de modèles de houles cycloniques et detsunamis,

- la décision ou non d'associer le zonage et le règlement pour le risque de houlecyclonique au risque tsunami, et corrélativement, la nécessité éventuelle d'uneapproche tsunami spécifique

- pour les tsunamis, la définifion de la période de retour (« risque acceptable »), ,les modalités d'identification des zones à protecfion approfondie prioritairecompte tenu des enjeux, disposifions réglementaires.

Concernant le risaue sismiaue, cela vise :

- les modalités de traducfion dans les PPR des résultats obtenus par lesmicrozonages sismiques communaux.

Concernant le risque volcanique, il s'agit de :

la pertinence du zonage actuel d'aléa et du règlement associé..



5. Travaux sur les aléas non pris en compte dansles PPR de 2004 (effets de sites, tsunamis et

retrait-gonflement des argiles)

5.1 . EFFETS DE SITES SISMIQUES : MICROZONAGES SISMIQUES

(2007-2012)

Hormis la liquéfaction (qui est sensu stricto un effet induit), les effets de site ne sontpas pris en compte dans les PPR.

Le Plan National de Prévenfion du Risque Sismique (PNPRS) ainsi que sa déclinaisonlocale, le Plan Séisme Anfilles, lancé en 2007, prévoient la réalisafion de microzonagessismiques communaux dans l'atelier 1 .3 « connaissance scientifique locale du risque ».Ces microzonages ont vocafion à être pris en compte dans l'aménagement et laconstrucfion, via leur intégrafion aux PPR.

Dans ce cadre, les microzonages sismiques de Fort-de-France, Schllcher et leLamenfin de 1996 ont été actualisés en 2008 pour les adapter aux nouvelles normesEurocode 8.

Puis, de nouveaux microzonages sismiques ont été lancés pour les communes deMartinique rassemblant des enjeux importants (populafion importante et en hausse,hôpitaux, collèges, lycées, installafions touristiques^ et présentant a priori des sols demauvaise qualité. Les résultats pour les communes de Trinité, du Robert et du Vauclinont été rendus en 2010 et ceux du François, de Rivière-Salée et de Trois-llets sontattendus pour fin 2012.

Pour chaque commune, un rapport final synthéfisant l'ensemble de la démarche suivieest livré ainsi que diverses cartes :

- carte des zones de réponse sismique homogène ;

carte des zones susceptibles d'effets de site topographiques et des zonessuscepfibles de liquéfacfion.

Par ailleurs, la vulnérabilité au séisme des construcfions courantes est évaluée. Ainsi,

un scénario de risque combinant l'aléa sismique local (agression sismique) et lavulnérabilité des construcfions est réalisé grâce à l'oufil ARMAGEDOM. Il aboutit à des

esfimafions de dommages définis selon l'échelle d'intensité macrosismiqueeuropéenne EMS98 (de type DO (dommages légers), DI (dommages modérés), D2,D3, D4 (dommages sévères) et D5 (destruction complète)) pour l'ensemble de la zoned'étude pour le bâfi courant à usage d'habitafion. Les secteurs sensibles de chaquecommune pour lesquels la prise en compte du risque sismique est prioritaire sont ainsiidentifiés.



5.2. ALÉA TSUNAMIS : ETUDE DE CAS AU NIVEAU DE LA COTEANTILLAISE FRANÇAISE. MODÉLISATION NUMÉRIQUE (2007)

En 2007, le BRGM a réalisé pour le Ministère de l'écologie et du développementdurable dans le cadre du Plan séisme Antilles, une évaluation de l'aléa tsunami àl'échelle régionale. Dans une première phase, il s'agissait d'identifier et de caractériserdes sources tsunamigéniques (d'origine sismique - principalement -, volcanique etmouvements de terrain). Dans une seconde phase, des simulations de scénarios, apriori les plus forts possibles, ont été réalisées. En plus des résultats détaillés pourchaque scénario, une carte de synthèse a été établie.

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Illustration 9 : carte de synthèse des différents scénarios de tsunamis

II reste désormais à envisager des modélisations et zonages à grande échelle,indispensables pour la prise en compte dans l'aménagement (PPR). Cette étape serapossible dès que les données topographiques et bathymétriques fines du projet LITTO3D seront disponibles.



5.3. ALEA RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES (2010)

Depuis 1989, les mouvements différentiels de sols liés au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux ont engendré en France métropolitaine de très nombreuxsinistres, principalement sur les maisons individuelles. C'est pourquoi le Ministère del'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM) a confié auBRGM (service géologique nafional) la réalisafion d'un programme pluriannuel decartographie de l'aléa retrait-gonflement à l'échelle départementale. La Martinique n'estpas concernée par la réalisafion de ce programme mais une étude a été réalisée par leBRGM à la demande de la DDE et la DIREN en 2009-2010 afin d'esfimer l'ampleur dela sinistralité due au retrait-gonflement en Martinique, d'évaluer la suscepfibilité dessols martiniquais au phénomène et l'influence du climat et, de fournir des pistesd'acfions adaptées au contexte martiniquais (BRGM-RP58544-FR).

Afin de mesurer l'ampleur de la sinistralité en Martinique, une enquête a été menéeauprès de l'ensemble des communes et des bureaux d'étude. Très peu de sinistres ontpu être recensés par ce biais. A ceux-ci s'ajoutent les quelques sinistres qui ont étémis en évidence par le BRGM. Le faible nombre de sinistres recensés a conduit à

formuler un certain nombre d'hypothèses et à étudier la suscepfibilité au retrait-gonflement des sols en Martinique.

Les travaux ont montré que les sols argileux, omniprésents en Martinique, présentent,une suscepfibilité avérée au phénomène d'un point de vue minéralogique etgéotechnique. De plus, le climat en Martinique, notamment dans le sud, sembleraitplutôt propice à l'existence d'un tel phénomène. Cependant, le décapage systématiquedes terrains superficiels avant construcfion semble réduire le risque.

À partir des données disponibles, cette étude a conduit à la réalisation d'unecartographie sommaire de la suscepfibilité des sols au phénomène de retrait-gonflement à partir de la carte pédologique simpliflée de la Martinique élaborée parl'IRD-CIRAD et sur la base d'une adaptafion de la méthodologie adoptée surl'ensemble des départements métropolitains. Compte tenu des données prises encompte pour l'élaborafion de cette carte et la simplificafion obligée, elle ne peut êtrecomparée à celles réalisées dans les départements métropolitains.

L'étude suggère qu'il n'est pas opportun de mettre en duvre une cartographiede l'aléa selon la méthodologie « nationale » pour les différentes raisons :

la méthodologie nafionale ne semble pas être totalement adaptée à certainsDOM (Réunion, Mayotte, Anfilles) ;

- même s'il semble qu'il existe une sinistralité liée au retrait-gonflement, celle-cin'a pas pu être bien appréhendée au cours de la présente étude ;

- le phénomène semble beaucoup moins dommageable que d'autres risquesprésents sur le territoire martiniquais, comme ceux liés au volcanisme, auxséismes ou aux mouvements de terrain de type glissements ou coulées deboue ;



le territoire martiniquais est majoritairement recouvert de sols argileux quipeuvent présenter une susceptibilité vis-à-vis du phénomène mais la réalisationd'une cartographie de l'aléa selon la méthodologie nafionale nécessiterait aupréalable la mise en d'une cartographie des formafions superficielles quipourrait se révéler relativement coûteuse, cependant qu'elle présenterait unintérêt réel vis-à-vis d'autres problémafiques ;

certains minéraux argileux présents sur le territoire martiniquais comme lesallophanes semblent jouer une influence notable sur l'indice de plasficité ; ilfaudrait analyser de manière plus approfondie dans quelle mesure lesclassificafions habituellement utilisées sont toujours valables.

Il peut en revanche être opportun de communiquer sur le phénomène afin notammentde le prendre en compte le plus en amont possible dans le cadre de la construcfion.Cela peut être réalisé par l'intermédiaire d'informafion préventive (plaquetted'informafion ou autre).

Réglementation du risaue retrait-gonflement en Martinique : une démarche

prématurée

En France métropolitaine, la réglementafion concernant le phénomène est mise enmuvre par l'intermédiaire de Plans de prévenfion des risques naturels spécifiques auretrait-gonflement. Les plans de zonage sont directement déclinés à partir des niveauxd'aléa fournis par la cartographie de l'aléa départementale et le règlement est adaptéd'un règlement type issu d'une longue concertafion sous l'égide du ministère en chargede l'environnement (celui-ci est fourni pour informafion en annexe 2 du présentdocument). Ces plans de prévenfion des risques concernent essentiellement lesconstrucfions nouvelles de maisons individuelles qui sont les plus sensibles auphénomène.

Pour schémafiser, les règlements PPR encouragent la mise en euvre d'une étude desol avant la construction ; à défaut d'une telle étude, les règles préconisées dans cedocument type intéressent aussi bien la structure du bâfiment que son environnementproche (lllustrafion 10) :

- concernant les règles de structures, elles reprennent pour l'essentiel les règlesde l'art (rendent obligatoires leur mise en ruvre) ;

les autres règles concernent l'environnement proche et encouragent à limiterles variafions hydriques autour de la maison (éloignement des arbres de laconstrucfion, récupérafion des eaux pluviales, éloignement des drainages...).



rÉloigner les arbres(ou écrans anti-racines)

\\

Rigidifief la structure(chaînages verticauxet horizontaux)

Raccordamont toupie

\

Maîtriserles eaux pluviales(réseau ou caniveau)

Limiter l'évaporatlonprès des maisons :terrasse ougéomembrane(largeur > 1,50 m)

Jointde rupture

Éviter les fuitesde canalisations enterrées Sous-sol général

ou vide sanitaire

Géo membra neavec retour vertical

\Drainage

Ancrage homogène entre amont et avalProfondeur d'ancrage au minimum de :

- 0,80 m en aléa faible à moyen-1,20 m en sléa fort

Illustration 10 - Mesures habituellement préconisées pour les maisons individuelles vis-à-vis duretrait-gonflement

Pour intégrer ces règles dans des éventuels PPR multirisques et en l'absence dezonage de l'aléa retrait-gonflement pour la Martinique, deux approches pourraient êtreenvisagées :

(1) la mise en œuvre d'une réglementation sur l'ensemble du territoiremartiniquais, mais cela semble prématuré au vu de la sinistralité connue etde l'absence de comparaison rigoureuse avec les mesures parasismiques(pour les règles qui concernent la structure) ;

(2) l'intégration de ses règles sous forme de recommandations qui ne semblepas plus pertinente car contraire à l'esprit des PPR tel que présenté par lecahier de recommandation sur le contenu des PPR édité par le ministère en2006 qui encourage à limiter les recommandations pour ne pas noyer lesprescriptions.



6. Conclusion

En 2010, dans le cadre de sa mission d'assistance technique à la DEAL de Martiniquepour la mise en ruvre des PPR, le BRGM réalise dans un premier temps le bilan desétudes historiques qui ont précédé les PPR afin de documenter les sources qui ont étéufilisées pour l'élaborafion des PPR. Il s'agit d'assurer une traçabilité des travaux dezonages mulfi-aléas et de prévenfion des risques inifiés il y a plus de 20 ans enMartinique.

Par ailleurs, la mise à jour des connaissances à partir de nouvelles étudesméthodologiques et des inventaires menés en période post-crise, doit être intégrée auxrévisions régulières des PPR.

Ainsi, en 2010, l'ensemble des données dont dispose le BRGM a été fourni aux

acteurs en charge de la révision en cours.

Parallèlement, le BRGM a procédé à une retro-analyse de ses travaux menés entre2004 et 2010 afin de dégager des enseignements sur les PPR et de suggérer despistes de réflexions dans le cadre de leur évaluafion.

Tout d'abord, le constat a été fait que le zonage mouvement de terrain peut êtreprécisé dans plusieurs cas. Pour ne citer qu'elles, les études menées à la parcelle surles zones orange d'aléa mouvements de terrain ont montré que les limites du zonageétaient à revoir pour 45 % des sites étudiés et que ce niveau d'aléa était suresfimédans 32 % des cas. Ce zonage pourrait donc être affiné secteur par secteur au regarddes décalages ainsi mis en évidence.

De plus, des événements se sont produits dans des zones en aléa moyen, même si unniveau d'aléa moyen ou même faible, ne signifie pas une absence totale d'instabilité.Des phénomènes importants peuvent survenir en l'absence de tout indice de surfaceou de phénomène historique dans un contexte proche. C'est la très faible probabilitéd'occurrence de tels phénomènes qui les rend compafibles avec un classement enaléa moyen ou faible.

Ensuite, les analyses comparatives entres les PPR et les effets observés desintempéries du 5 mai 2009 et des houles cycloniques (Dean et Omar) ont montré unebonne cohérence des zonages mouvements de terrain, inondafions et aléas littoraux.Quelques écarts ont été mis en évidence et il conviendra de les 'intégrer lors de larévision des PPR. Au préalable, la mise à jour des PPR nécessite un travaild'uniformisafion des nouvelles données « entrantes » et de réflexion sur la

méthodologique à suivre pour les intégrer.

Enfin, depuis 2004, deux aléas non pris en compte dans les PPR ont été étudiés. Ils'agit de l'aléa tsunami et l'aléa retrait-gonflement des argiles. Leur prise en comptedans les PPR révisés et les moyens pour y parvenir sont abordés.



Pour le premier, les études sur les tsunamis historiques dans les Anfilles ont montréque cet aléa est avéré et les premières simulafions numériques ont été produites. Ilreste désormais à envisager des modélisafions et zonages à grande échelle, à l'aidedes données bathymétriques fines du projet LITTO 3 D. Pour le second, lasuscepfibilité des terrains de Martinique aux phénomènes de retrait-gonflement estavérée. Cependant, l'étude réalisée ne juge pas opportun de mettre en unecartographie de l'aléa selon la méthodologie « nafionale ». Une cartographie del'extension des formafions superficielles de la Martinique serait nécessaire aupréalable. Des préconisations générales et une information préventive s'avèrent êtreles meilleures suites à donner.

Les éléments qui précèdent militent en faveur de la révision des zonages d'aléa à partirdes résultats contenus dans les différentes études BRGM, en particulier celles faisantétat de phénomènes nouveaux postérieurs à l'établissement des PPR.

Il convient de préciser qu'une révision ne peut consister en une simple adaptafionponctuelle des contours des zones d'aléa ou des niveaux d'aléa. Il convient notamment

d'éviter par exemple de générer des microzones limitées à l'emprise de glissementsrécents ou actifs. Il est indispensable de procéder à une réinterprétation globale tenantcompte des éléments nouveaux et pouvant entraîner une révision des zonages d'aléabien plus large que la zone strictement à l'origine de la modificafion.



7. Bibliographie

Multi-aléas

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Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Afiascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Le Robert.Rapport BRGM, RR-401 62-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stieltjes L., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) -Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : LeVauclin. Rapport BRGM, RR-401 63-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Afiascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Les Ansesd'Arlets. Rapport BRGM, RR-401 64-FR.



Sedan.C, Terrier.M.,Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Afiascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Les Trois-llets.Rapport BRGM, RR-401 65-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M, Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P.(1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune :Macouba. Rapport BRGM, RR-401 66-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M, Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P.(1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune :

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Sedan.C, Terrier.M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Sfieltjes L., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Morne Rouge. Rapport BRGM, RR-401 68-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Sfieltjes L., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Morne Vert. Rapport BRGM, RR-401 69-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stieltjes L., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) -Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Rivière-Pilote. Rapport BRGM, RR-401 70-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Afiascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Rivière-Salée.Rapport BRGM, RR-401 71 -FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M, Simeon Y., Mompelat.J.M., Stieltjes L., Stollsteiner.P.,Traineau H., Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographiedes aléas - Commune : Saint-Esprit Rapport BRGM, RR-40172-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Atlascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Sainte-Anne.Rapport BRGM, RR-40173-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M, Simeon Y., Mompelat.J.M., Stieltjes L., Stollsteiner.P.,Traineau H., Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographiedes aléas - Commune : Saint-Joseph. Rapport BRGM, RR-40174-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Simeon Y, Sfieltjes L., Stollsteiner.P.,

Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Sainte-Pierre. Rapport BRGM, RR-401 75-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stieltjes L., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) -Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Sainte-Luce. Rapport BRGM, RR-401 76-FR.



Sedan.C, Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Sainte-Marie. Rapport BRGM, RR-401 77-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Basse-Pointe. Rapport BRGM, RR-40148-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) - Afiascommunal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Bellefontaine.Rapport BRGM, RR-40149-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Traineau H., Samour.J.P. (1998) -Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Case-Pilote. Rapport BRGM, RR-401 50-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Sfieltjes L., Stollsteiner.P., Samour.J.P. (1998) -Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : Ducos.Rapport BRGM, RR-40151-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Sfieltjes L., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Fond Saint Denis. Rapport BRGM, RR-401 52-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Grand-Rivière. Rapport BRGM, RR-401 53-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : La Trinité. Rapport BRGM, RR-401 55-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P., Traineau H., Samour.J.P. (1998)- Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas - Commune : LeDiamant Rapport BRGM, RR-40157-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., MompelatJ.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Le Lorrain. Rapport BRGM, RR-40159-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Simeon Y., MompelatJ.M., Sfieltjes L., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Le François. Rapport BRGM, RR-40158-FR.

Sedan.C, Terrier.M., Mompelat.J.M., Simeon Y., Stieltjes L., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Afias communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Le Carbet. Rapport BRGM, RR-401 56-FR.



Sedan.O., Terrier.M., Figuet M., Simeon Y., Mompelat.J.M., Stollsteiner.P.,Samour.J.P. (1998) - Atlas communal des risques naturels - Cartographie des aléas -Commune : Gros-Morne. Rapport BRGM, RR-40154-FR.

Les Plans de Préventions des Risques de 2004

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Terrier M., coll. Bes-de-Berc S. (2007) - Réalisafion d'un zonage sismique de la plaquecaraïbe préalable aux choix de scénarios de tsunamis aux Anfilles françaises - RapportBRGM/RP-55376-FR, 77p, 31 fig, Ipl. Ht.


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Evaluation et révision des PPR de Martinique (2009-2010) : bilan …€¦ · Rapport final BRGM/RP-59798-FR Mars 2011 Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public