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Résumés des communications particulières S307 Komzák Martin , Hart Radek , Náhlík David , Jenny Jean-Yves MUDr. Jana Janského 11, 66902Znojmo, République tchèque Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude prospective était comparer la fusion d’une arthrodèse lombaire postérolaterale réalisée de fac ¸on conventionnelle ou avec une greffe saturée par des cellules mésen- chymateuses. Méthodes.— Le premier groupe était formé de 40 patients porteurs d’une discopathie lombaire dégénérative et traités par arthro- dèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et autogreffe conventionnelle. Le second groupe était formé de 40 patients porteurs d’une discopathie lombaire dégénérative et traités par arthrodèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et auto- greffe saturée par des cellules souches mésenchymateuses. La concentration de CSM était 1,74 × 104/L en moyenne (de 1,06 à 1,98 × 104/L). Le suivi a été réalisé par des radiographies de face et de profil à 12 et 24 mois, et un scanner à mois. La qualité de la fusion osseuse et le degré de la minéralisation de la greffe étaient analysés par 2 radiologues indépendants. Résultats.— Dans le premier groupe, l‘arthrodèse n’était jamais fusionnée à la radiographie après 12 mois, et fusionnée seulement dans 4 cas (10 %) après 24 mois. Dans le second groupe, 6 cas (15 %) étaient fusionnés après 12 mois, et 14 cas (10 %) après 24 mois. Ces 2 différences étaient statistiquement significative, tant à 12 mois (p = 0,041) qu’à 24 mois (p = 0,011). Au scanner, 16 cas (40 %) étaient fusionnées dans le premier groupe et 32 cas (80 %) dans le second groupe après 24 mois (p < 0,05). Discussion.— La combinaison d’une instrumentation et d’une greffe additionnée de cellules souches mésenchymateurs semble le meilleur compromis. Conclusion.— L’utilisation de cellules souches mésenchymateurs autoloques en association avec une autogreffe osseuse est l’option la plus efficace pour améliorer la fusion des arthrodèses lombaires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.096 146 Mauvais résultats des arthrodèses lombaires intersomatiques par voie antérieure avec utilisation isolée de BMP (Inductos ® ) à la dose d’une compresse (12 mg). À propos d’une série continue de 59 niveaux opérés William Delblond , Charles-Henri Flouzat-Lachaniette , Alexandre Poignard , Jérôme Allain 10, rue Marcel-Bourdarias, 94140 Créteil, France Auteur correspondant. Objectif.— Évaluation radiologique des arthrodèses lombaires inter- somatiques par voie antérieure avec utilisation isolée de BMP à la dose de 12 mg. Introduction.— Bien que le taux de consolidation des ALIF avec greffe autologue soit supérieur à 90 %, les complications liées au prélèvement des greffes osseuses iliaques justifie le recours à des solutions alternatives et en particulier à l’utilisation de la BMP. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur 53 patients d’un âge moyen de 53 ans (25—75) opérés consécutive- ment de novembre 2010 à novembre 2011, d’une arthrodèse inter somatique par voie antérieure. L’indication était une discopathie dégénérative (hors indication d’arthroplastie) dans 24 cas (45 %), un spondylolisthésis dégénératif dans 11 cas (21 %), une dislocation scoliotique dégénérative dans 5 cas (9 %) et un spondylolisthésis par lyse isthmique dans 13 cas (25 %). Au total, cinquante neuf niveaux (le plus souvent L5S1 ou L4L5 : 76 %) ont été arthrodésés (4 doubles niveaux et 1 triple niveau). La greffe était assurée par une éponge d’Inductos ® (BMP-Rh7) isolée de 12 mg. Un opérateur a analysé les radiographies pré et postopératoires à 1 an et les 2 scanners post- opératoires réalisés à j7 et 1 an. L’index de remplissage de l’espace inter somatique par la cage a été calculé et le taux de consolidation évalué sur les scanners selon la classification de Bridwell. La hau- teur de l’espace intervertébral et son évolution postopératoire a été mesurée pour détecter d’éventuelles impactions intracorporéales. Résultats.— Le taux de consolidation (Bridwell 1 & 2) était de 66 % pour 8 % de pseudarthroses certaines (toutes en L4L5). Une ostéolyse avec présence de géodes intracoproréales a été observée dans plus de 50 % des cas. Le taux d’impaction intracorporéale des cages était de 25 % (15/59 cas) dont 73 % en L4L5. Discussion.— Le taux de consolidation des ALIF avec BMP isolée à la dose d’une compresse est moins élevé que ceux que nous avons obtenus par l’association spongieux-BMP (96 et 94 % dans 2 séries d’ALIF instrumentées selon la même technique). Les mêmes conclu- sions sont apparues pour les ostéolyses et les impactions de cages (taux de 2 % dans l’association spongieux-BMP). Conclusion.— L’utilisation d’une éponge entière d’INDUCTOS ® est inadaptée pour la réalisation des ALIF. Cette dose déséquilibre la balance ostéolyse/ostéoformation et doit être abandonnée. Les règles de son utilisation sont à l’évidence mal maîtrisées mais la dose optimale semble se situer entre 4 et 6 mg pour un étage arthrodé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.097 147 Évaluation par l’imagerie de la dégénérescence du segment adjacent après chirurgie lombaire mono- ou bi-segmentaire par prothèse discale ou arthrodèse type ALIF Alexandre Dhenin , Jean-Charles Le Huec , Gérard Asencio , Pascal Kouyoumdjian Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Carémeau, 30029 Nîmes cedex 9, France Auteur correspondant. Introduction.— Les prothèses de disque représentent une nou- velle alternative aux arthrodèses lombaires par voie antérieure (ALIF). Elles diminuent le risque de syndrome adjacent qui est éva- lué sur des radiographies standards. Le but de cette étude est d’apporter par l’IRM une évaluation précoce de la dégénérescence des segments adjacents après prothèse et/ou ALIF en confrontant ces données à la radiographie conventionnelle évaluant l’équilibre sagittal. Patients.—Soixante et onze patients ont fait l’objet d’une chirur- gie de la lombalgie chronique par voie antérieure entre 2008 et 2011 sur 2 centres. Quinze sujets (21,1 %) étaient perdus de vue. Cinquante-six patients ont été inclus dans une étude rétrospective. Vingt patients ont eut une ALIF, 24une prothèse et 12un montage hybride. L’âge était plus grand (p = 0,0437) et il existait une prédo- minance de sujets féminins (p =0,0212) dans le groupe ALIF. Méthodes.— L’évaluation fonctionnelle était effectuée par l’EVA, l’ODI et le SF-36. L’analyse radiographique portait en préopéra- toire et au recul sur les paramètres pelviens et les paramètres de l’équilibre sagittal. Une IRM était réalisée avant l’intervention et au recul. Résultats.— Le recul moyen était de 37,6 mois. Le taux global de complications était de 9,9 %. Il n’existait aucune différence signifi- cative concernant les résultats fonctionnels entres les groupes ALIF, prothèse et hybride. En cas d’arthroplastie L4L5, les groupes pro- thèse et hybride retrouvaient un meilleur équilibre sagittal avec une amélioration de l’angle spino-sacré (p = 0,0056) et du C7 ratio (p = 0,0136). L’arthroplastie L4L5 améliorait de manière significative

Évaluation par l’imagerie de la dégénérescence du segment adjacent après chirurgie lombaire mono- ou bi-segmentaire par prothèse discale ou arthrodèse type ALIF

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Page 1: Évaluation par l’imagerie de la dégénérescence du segment adjacent après chirurgie lombaire mono- ou bi-segmentaire par prothèse discale ou arthrodèse type ALIF

Résumés des communications particulières S307

Komzák Martin ∗, Hart Radek , Náhlík David ,Jenny Jean-YvesMUDr. Jana Janského 11, 66902 Znojmo, République tchèque∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le but de cette étude prospective était comparer lafusion d’une arthrodèse lombaire postérolaterale réalisée de faconconventionnelle ou avec une greffe saturée par des cellules mésen-chymateuses.Méthodes.— Le premier groupe était formé de 40 patients porteursd’une discopathie lombaire dégénérative et traités par arthro-dèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et autogreffeconventionnelle. Le second groupe était formé de 40 patientsporteurs d’une discopathie lombaire dégénérative et traités pararthrodèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et auto-greffe saturée par des cellules souches mésenchymateuses. Laconcentration de CSM était 1,74 × 104/L en moyenne (de 1,06 à1,98 × 104/L). Le suivi a été réalisé par des radiographies de faceet de profil à 12 et 24 mois, et un scanner à mois. La qualité de lafusion osseuse et le degré de la minéralisation de la greffe étaientanalysés par 2 radiologues indépendants.Résultats.— Dans le premier groupe, l‘arthrodèse n’était jamaisfusionnée à la radiographie après 12 mois, et fusionnée seulementdans 4 cas (10 %) après 24 mois. Dans le second groupe, 6 cas (15 %)étaient fusionnés après 12 mois, et 14 cas (10 %) après 24 mois. Ces2 différences étaient statistiquement significative, tant à 12 mois(p = 0,041) qu’à 24 mois (p = 0,011). Au scanner, 16 cas (40 %) étaientfusionnées dans le premier groupe et 32 cas (80 %) dans le secondgroupe après 24 mois (p < 0,05).Discussion.— La combinaison d’une instrumentation et d’unegreffe additionnée de cellules souches mésenchymateurs semblele meilleur compromis.Conclusion.— L’utilisation de cellules souches mésenchymateursautoloques en association avec une autogreffe osseuse est l’optionla plus efficace pour améliorer la fusion des arthrodèses lombaires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.096

146Mauvais résultats des arthrodèseslombaires intersomatiques par voieantérieure avec utilisation isolée deBMP (Inductos®) à la dose d’unecompresse (12 mg). À propos d’unesérie continue de 59 niveaux opérésWilliam Delblond ∗,Charles-Henri Flouzat-Lachaniette ,Alexandre Poignard , Jérôme Allain10, rue Marcel-Bourdarias, 94140 Créteil, France∗Auteur correspondant.

Objectif.— Évaluation radiologique des arthrodèses lombaires inter-somatiques par voie antérieure avec utilisation isolée de BMP à ladose de 12 mg.Introduction.— Bien que le taux de consolidation des ALIF avecgreffe autologue soit supérieur à 90 %, les complications liées auprélèvement des greffes osseuses iliaques justifie le recours à dessolutions alternatives et en particulier à l’utilisation de la BMP.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur53 patients d’un âge moyen de 53 ans (25—75) opérés consécutive-ment de novembre 2010 à novembre 2011, d’une arthrodèse intersomatique par voie antérieure. L’indication était une discopathiedégénérative (hors indication d’arthroplastie) dans 24 cas (45 %),un spondylolisthésis dégénératif dans 11 cas (21 %), une dislocationscoliotique dégénérative dans 5 cas (9 %) et un spondylolisthésis parlyse isthmique dans 13 cas (25 %). Au total, cinquante neuf niveaux(le plus souvent L5S1 ou L4L5 : 76 %) ont été arthrodésés (4 doubles

niveaux et 1 triple niveau). La greffe était assurée par une éponged’Inductos® (BMP-Rh7) isolée de 12 mg. Un opérateur a analysé lesradiographies pré et postopératoires à 1 an et les 2 scanners post-opératoires réalisés à j7 et 1 an. L’index de remplissage de l’espaceinter somatique par la cage a été calculé et le taux de consolidationévalué sur les scanners selon la classification de Bridwell. La hau-teur de l’espace intervertébral et son évolution postopératoire a étémesurée pour détecter d’éventuelles impactions intracorporéales.Résultats.— Le taux de consolidation (Bridwell 1 & 2) était de 66 %pour 8 % de pseudarthroses certaines (toutes en L4L5). Une ostéolyseavec présence de géodes intracoproréales a été observée dans plusde 50 % des cas. Le taux d’impaction intracorporéale des cages étaitde 25 % (15/59 cas) dont 73 % en L4L5.Discussion.— Le taux de consolidation des ALIF avec BMP isolée àla dose d’une compresse est moins élevé que ceux que nous avonsobtenus par l’association spongieux-BMP (96 et 94 % dans 2 sériesd’ALIF instrumentées selon la même technique). Les mêmes conclu-sions sont apparues pour les ostéolyses et les impactions de cages(taux de 2 % dans l’association spongieux-BMP).Conclusion.— L’utilisation d’une éponge entière d’INDUCTOS® estinadaptée pour la réalisation des ALIF. Cette dose déséquilibre labalance ostéolyse/ostéoformation et doit être abandonnée. Lesrègles de son utilisation sont à l’évidence mal maîtrisées maisla dose optimale semble se situer entre 4 et 6 mg pour un étagearthrodé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.097

147Évaluation par l’imagerie de ladégénérescence du segment adjacentaprès chirurgie lombaire mono- oubi-segmentaire par prothèse discaleou arthrodèse type ALIFAlexandre Dhenin ∗, Jean-Charles Le Huec ,Gérard Asencio , Pascal KouyoumdjianService de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHUCarémeau, 30029 Nîmes cedex 9, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les prothèses de disque représentent une nou-velle alternative aux arthrodèses lombaires par voie antérieure(ALIF). Elles diminuent le risque de syndrome adjacent qui est éva-lué sur des radiographies standards. Le but de cette étude estd’apporter par l’IRM une évaluation précoce de la dégénérescencedes segments adjacents après prothèse et/ou ALIF en confrontantces données à la radiographie conventionnelle évaluant l’équilibresagittal.Patients.—Soixante et onze patients ont fait l’objet d’une chirur-gie de la lombalgie chronique par voie antérieure entre 2008 et2011 sur 2 centres. Quinze sujets (21,1 %) étaient perdus de vue.Cinquante-six patients ont été inclus dans une étude rétrospective.Vingt patients ont eut une ALIF, 24 une prothèse et 12 un montagehybride. L’âge était plus grand (p = 0,0437) et il existait une prédo-minance de sujets féminins (p = 0,0212) dans le groupe ALIF.Méthodes.— L’évaluation fonctionnelle était effectuée par l’EVA,l’ODI et le SF-36. L’analyse radiographique portait en préopéra-toire et au recul sur les paramètres pelviens et les paramètres del’équilibre sagittal. Une IRM était réalisée avant l’intervention etau recul.Résultats.— Le recul moyen était de 37,6 mois. Le taux global decomplications était de 9,9 %. Il n’existait aucune différence signifi-cative concernant les résultats fonctionnels entres les groupes ALIF,prothèse et hybride. En cas d’arthroplastie L4L5, les groupes pro-thèse et hybride retrouvaient un meilleur équilibre sagittal avecune amélioration de l’angle spino-sacré (p = 0,0056) et du C7 ratio(p = 0,0136). L’arthroplastie L4L5 améliorait de manière significative

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S308 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

la lordose segmentaire (p = 0,0093). On constatait une dégradationsignificative du grade de Pfirrman à l’IRM en L3L4 (p = 0,038) et L4L5(p = 0,0159) après ALIF.Discussion.— La littérature analysant l’altération du segment adja-cent par l’IRM montre qu’il n’existe pas de dégénérescenceprématurée que cela soit après prothèse ou arthrodèse. Notre étudeest la première à comparer les 2 techniques par l’IRM et montrela supériorité de l’arthroplastie. Elle définit la présence d’un syn-drome adjacent infraclinique.Conclusion.— À moyen terme, arthrodèse et prothèse semblent don-ner des résultats fonctionnels similaires. Néanmoins l’arthroplastieen L4L5 améliore l’équilibre sagittal et préserve les segments adja-cents. En cas de double discopathie, le montage hybride parait êtreun choix thérapeutique judicieux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.098

148Hémivertèbrectomie thoraciques(HVT) pour tumeurs malignesenvahissant le rachis : résultatsmécaniquesMatthieu Glorion ∗, Élie Fadel , Charles Court ,Philippe Dartevelle , Gilles Missenard4, square Gabriel-Faure, 75017 Le-Plessis-Robinson, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La réalisation d’une HVT entraîne une déstabilisa-tion rachidienne qu’il convient de stabiliser. La fixation postérieureassociée à une greffe postérolatérale sur la colonne articulaire res-tante est elle suffisante pour stabiliser définitivement le rachis ?Patients et méthodes.— Dans une étude rétrospective mono-centrique réalisée entre 1992 et 2012, on incluait les patientsavec une tumeur maligne primitive envahissant le rachis tho-racique ayant eu une résection monobloc emportant une ouplusieurs HVT. Les résections de transverses et les vertébrecto-mies totales (VT) étaient exclues. Les patients étaient opérésselon la même technique. On réalisait une fixation postérieuremultisegmentaire controlatérale à la résection et une greffe posté-rolatérale incluant les vertèbres saines sus- et sous-jacentes.Les patients étaient suivis cliniquement et radiologiquement. Laconsolidation était définie comme l’absence de modification dumontage postopératoire à 24 mois. La complication mécanique étaitl’apparition d’une modification du montage justifiant une reprisechirurgicale.Résultats.— Quatre-vingt-quatre patients (57 hommes) consécutifsont été inclus dans l’étude, l’âge moyen était de 45,2 ans (5 à77). La résection vertébrale impliquait 2 niveaux (n = 8), 3 (n = 55),4 (n = 21). Dans 54 cas la résection incluait la charnière cervico-thoracique (CT). Histologiquement, il s’agissait de 50 carcinomesbronchiques envahissant le rachis et de 34 cas de sarcomes osseux.Sur 49 patients ayant une survie supérieure à 24 mois, 44 ont étéconsidéré consolidé (89 %). Il a été observé 8 complications méca-niques, toutes dans les 24 premiers mois, 6 pseudarthroses CT (HVTT1T3 n = 6) une thoracolombaire (HVT T9T11) et une pseudarthroseT3T4 (HVT T1T3). Sept patients ont pu être réopérés, 1 est mort detétraplégie juste avant la reprise. Les facteurs de risques identifiésde non-consolidation en plus la localisation CT étaient l’infectionet la radiothérapie.Discussion.— Quand on réalise une HVT, une fixation postérieureseule stabilise le rachis. Pour la jonction CT la fusion est aléatoire dufait de la faiblesse de la fixation C7. Plutôt que d’étendre la fixationrachidienne proximale, nous pratiquons une greffe intersomatiquesur le disque C7/D1 restant.Conclusion.— Après HVT la reconstruction peut se faire uniquementpar voie postérieure contrairement aux VT mais une attention par-

ticulière doit être portée à la charnière cervicothoracique siège dela majorité des complications mécaniques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.099

Séance du mardi 12 novembre 14 h 00—15 h 30,salle 342Hanche — Modérateurs : Frédéric Borrione(Marseille), Jean-Alain Epinette (Bruay-Labuissière)

150Utilisation des céramiques biphaséesdans les pertes de substancesosseuses sévères de cotyles deprothèses totales de hanche (PTH)descellées. Une étude prospective decohorte avec un recul jusqu’à 16 ansClaude Schwartz ∗, Matthias Vautrin ,Mohamed Nsouli , Marouane LadhariService de traumatologie et d’orthopédie, hôpitaux civils,68024 Colmar cedex, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le traitement des pertes de substance osseuse dansles révisions chirurgicales de prothèse totale de hanche descelléereste difficile. L’utilisation des substituts osseux de synthèse a consi-dérablement augmenté ces dernières années, bien que les échecsd’origine immunologique ou infectieuse avec les allogreffes restenttrès rares. Les auteurs proposent de revoir une série de reprise avecun minimum de 9 ans de recul.Patients et méthodes.— Vingt-deux hanches ont été opérées seloncette méthode avec des pertes de substance segmentaire 3 et4 selon les classifications de la SOFCOT. Vingt-deux dossiers ont puêtre revus. Treize patients sont décédés, d’autres causes, avec unrésultat clinique et radiologique satisfaisants à la dernière consul-tation, et sans reprise chirurgicale à la date de leur décès, avecun recul de 2 à 5 ans. Neuf ont pu être revus avec un recul de 9 à16 ans. Ils ont été évalués selon le score Oxford de hanche et celuide Merle d’Aubigné par un examinateur indépendant. Tous, sauf 1,ont bénéficié d’un contrôle radiologique.Résultats.— Aucune complication spécifique à l’utilisation des sub-stituts osseux n’a été notée, même à long terme. Il n’a pas été notéd’infection dans cette série et le taux de luxation est celui habitueldans ce type de reprise chirurgicale, avant l’utilisation des cotylesà double mobilité dans les reprises, soit 8 %. Le score d’Oxford esten moyenne de 41 avec des extrêmes de 33 à 48. Les études radio-logiques montrent une parfaite intégration des céramiques dansl’os receveur et une absence de démontage ou de déplacement ducotyle prothétique.Conclusion.— Avec un recul moyen de 12,5 ans (9 à 16 ans) on peutconstater que l’utilisation de céramiques biphasées de synthèsecomme substitut osseux dans les pertes de substance segmentairesdes descellements de cotyles de PTH est une technique fiable et sanscomplication spécifique. Il peut donc être recommandé d’utiliser detels biomatériaux dans cette chirurgie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.100

151Reconstruction acétabulaire par croixde Kerboull, allogreffe structurale etcotyle double mobilité cimenté dansles reprises de hanche à 5 ans de reculminimum