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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A137 432 Délai de prise en charge du cancer du poumon (CP) en hôpital de jour d’un centre expert en oncologie thoracique A. Lavolé a , C. Lejeune b , C. Epaud a , L. Rosencher a , A.-M. Ruppert a , V. Gounant a , P. Créquit a , G. Rousseau-Bussac a , M. Wislez a , J. Cadranel a a Centre expert oncologie thoracique, hôpital Tenon, Paris, France b Gestion risques associé aux soins, hôpital Tenon, Paris, France Introduction.— La mesure 19,4 du plan cancer 2009—2013 a permis de dresser un état des lieux au niveau régional (hors Paris Île-de- France) des délais de prise en charge des étapes clés du parcours de soins des patients atteints de CP, dont les résultats ont été publiés en juin 2012. Patients et méthode.— Étude prospective réalisée du 5 janvier au 30 juin 2013 dans un centre expert en oncologie thoracique. Évalua- tion des délais de prise en charge en hôpital de jour de nouveaux patients adressés pour suspicion de CP, confirmé histologiquement. Méthodologie de l’enquête INCa (www.e-cancer.fr). Résultats.— Vingt-sept patients (hommes 66,5 %) ont été inclus, âgés de 65 ans (44—82 ans). Le sous-type histologique le plus fré- quent était l’adénocarcinome (81 %). Les stades I-II, IIIA et IIIB-IV représentaient chacun un tiers des cas. Les patients bénéficiaient souvent d’un second examen invasif (70 %). Le délai d’accès au diagnostic (D1 : première imagerie anormale- anatomopathologie) était de 44 jours (IQ 29—71), le délai d’accès à la proposition thérapeutique (D2 : anatomopathologie-RCP) était de 1 jour (IQ 1—4), le délai d’accès au premier traitement (D3 : RCP- chirurgie ou chimiothérapie) était de 16 jours (IQ 9—28) et le délai global (D4 : première imagerie-chirurgie ou chimiothérapie) était de 63 jours (IQ 51—98). Conclusion.— Comparés aux résultats de l’INCa, le D3 est identique et le D2 est beaucoup plus court. En revanche, les D1 et D4 sont plus élevés. Une analyse complémentaire va permettre de déterminer quels sont les facteurs contribuant à allonger le parcours de soins du patient. Une réflexion va être menée pour améliorer les délais de D1 et de chaque étape clé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.478 433 Micro-imagerie in vivo de l’apoptose dans un modèle de xénogreffe murine d’adénocarcinomes pulmonaires humains F. Guisier a , M. Salaün a , P. Bohn b , P. Vera b , L. Thiberville a a Clinique pneumologique, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France b Service de médecine nucléaire, CLCC H. Becquerel, Rouen, France Introduction.— La résistance à l’apoptose est une des carac- téristiques des cellules cancéreuses. Le cisplatine et l’erlotinib rétablissent l’apoptose. Une méthode d’évaluation in vivo de l’apoptose permettrait d’étudier les mécanismes moléculaires de sensibilité et de résistance aux traitements. Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité d’une évaluation précoce de la réponse au traitement par micro-imagerie in vivo de l’apoptose. Méthodes.— Les lignées cellulaires humaines A549 (sauvage pour EGFR), H1650 (sensible à l’erlotinib) et H1975 (résistante à l’erlotinib) ont été utilisées pour générer des tumeurs sous-cutanées sur des souris Nude. Les tumeurs étaient traitées par cisplatine 10 mg/kg (A549, n = 5), erlotinib 25 mg/kg (A549, H1650 et H1975, n =6 × 3) ou placebo (A549, H1650 et H1975, n =4 × 3). Une micro- imagerie in vivo de l’apoptose était réalisée par microscopie confocale fibrée en fluorescence (MCFF) après injection intravei- neuse d’un substrat fluorescent de la caspase 3. Résultats.— Dans ce modèle, l’apoptose était détectée in vivo dès 24H après traitement. Le ratio d’intensité de fluorescence (RIF) des tumeurs A549 traitées par cisplatine était significative- ment supérieur à celui des tumeurs non traitées (16,2 ± 1,0 vs 2,2 ± 0,4 ; p = 0,004). Après traitement par erlotinib, le RIF des tumeurs H1650 était significativement supérieur à celui des tumeurs A549 et H1975 (16,6 ± 3,4 vs 7,9 ± 0,8 vs 2,3 ± 0,1 resp., p < 0,05). Conclusion.— L’évaluation précoce de l’apoptose par micro- imagerie in vivo en MCFF permet de différencier des tumeurs sensibles de tumeurs résistantes à l’erlotinib dans un modèle de xénogreffe murine d’adénocarcinome pulmonaire humain. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.479 434 Évolution du diagnostic et de la prise en charge du cancer du poumon dans un service de pneumologie en Tunisie : étude comparative sur 20 ans H. Kamoun , S. Fenniche , D. Greb , H. Hassene , I. Akout , H. Ben Abdelghaffar , L. Fekih , M.L. Megdiche Service de pneumologie, Ibn Nafiss hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie Nous avons évalué notre prise en charge diagnostique et thérapeu- tique des patients atteints de cancer du poumon sur 20 ans, en comparant les dossiers de 2 groupes de patients hospitalisés dans notre service durant consécutivement 1991 et 2010. Le but de notre étude est d’identifier en plus des modifications épidémiologiques, nos avancées en délai diagnostique, en stratégie thérapeutique, et en survie. En 1991, nous avons hospitalisé 43 patients atteints de cancer du poumon tous de sexe masculin, contre 90 patients en 2010 dont 83 hommes et 7 femmes. La moyenne d’âge pour les deux groupes était de 60 ans. Nous avons confirmé respectivement 58 % de can- cers non à petites cellules vs 67,6 %, 4,6 % d’adénocarcinomes vs 60 % et 16 % de carcinomes à petites cellules vs 15,6 %. Les délais moyens du diagnostic étaient de 31 et 24 jours, la différence n’est pas statistiquement significative. Le délai moyen de réalisation du bilan d’extension était de 36 jours en 1991 contre 31 jours en 2010. Au moment du diagnostic, 39,5 % des patients étaient en stade IV en 1991 contre 49 % en 2010, la dif- férence n’est pas statistiquement significative. La prise en charge thérapeutique des patients en 1991 a consisté en une chimiothé- rapie dans 37 % des cas, une radiothérapie dans 9 % des cas et la chirurgie dans 4,6 % des cas. En 2010, 84 % des patients ont rec ¸u une chimiothérapie, 33 % une radiothérapie et 16 % ont été opérés. La survie moyenne en 1991 était de 8,8 mois, contre 16 mois en 2010 (p = 0,01). Ainsi, les délais moyens de confirmation et du bilan d’extension n’ont pas changé en 20 ans. La chimiothérapie est de plus en plus indiquée, ce qui retentit de fac ¸on. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.480 435 Le cancer bronchopulmonaire chez les non-fumeurs : à propos de 105 cas hospitalisés au service de pneumologie, CHU de Sétif A. Moumeni , A. Marouani , Y. Bellouz Service de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie Introduction.— Le cancer bronchique est la première cause de décès par cancer chez l’homme, le tabagisme est le facteur de risque principal, cependant son incidence chez les non-fumeurs ne fait qu’augmenter ces dernières années : 13,5 % environ des malades diagnostiqués n’ont jamais fumé.

Évolution du diagnostic et de la prise en charge du cancer du poumon dans un service de pneumologie en Tunisie : étude comparative sur 20ans

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Page 1: Évolution du diagnostic et de la prise en charge du cancer du poumon dans un service de pneumologie en Tunisie : étude comparative sur 20ans

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A137

432Délai de prise en charge du cancer dupoumon (CP) en hôpital de jour d’uncentre expert en oncologie thoraciqueA. Lavolé a, C. Lejeune b, C. Epaud a, L. Rosencher a,A.-M. Ruppert a, V. Gounant a, P. Créquit a, G. Rousseau-Bussac a,M. Wislez a, J. Cadranel a

a Centre expert oncologie thoracique, hôpital Tenon, Paris, Franceb Gestion risques associé aux soins, hôpital Tenon, Paris, France

Introduction.— La mesure 19,4 du plan cancer 2009—2013 a permisde dresser un état des lieux au niveau régional (hors Paris Île-de-France) des délais de prise en charge des étapes clés du parcours desoins des patients atteints de CP, dont les résultats ont été publiésen juin 2012.Patients et méthode.— Étude prospective réalisée du 5 janvier au30 juin 2013 dans un centre expert en oncologie thoracique. Évalua-tion des délais de prise en charge en hôpital de jour de nouveauxpatients adressés pour suspicion de CP, confirmé histologiquement.Méthodologie de l’enquête INCa (www.e-cancer.fr).Résultats.— Vingt-sept patients (hommes 66,5 %) ont été inclus,âgés de 65 ans (44—82 ans). Le sous-type histologique le plus fré-quent était l’adénocarcinome (81 %). Les stades I-II, IIIA et IIIB-IVreprésentaient chacun un tiers des cas. Les patients bénéficiaientsouvent d’un second examen invasif (70 %).Le délai d’accès au diagnostic (D1 : première imagerie anormale-anatomopathologie) était de 44 jours (IQ 29—71), le délai d’accès àla proposition thérapeutique (D2 : anatomopathologie-RCP) était de1 jour (IQ 1—4), le délai d’accès au premier traitement (D3 : RCP-chirurgie ou chimiothérapie) était de 16 jours (IQ 9—28) et le délaiglobal (D4 : première imagerie-chirurgie ou chimiothérapie) étaitde 63 jours (IQ 51—98).Conclusion.— Comparés aux résultats de l’INCa, le D3 est identiqueet le D2 est beaucoup plus court. En revanche, les D1 et D4 sont plusélevés. Une analyse complémentaire va permettre de déterminerquels sont les facteurs contribuant à allonger le parcours de soinsdu patient. Une réflexion va être menée pour améliorer les délaisde D1 et de chaque étape clé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.478

433Micro-imagerie in vivo de l’apoptosedans un modèle de xénogreffe murined’adénocarcinomes pulmonaireshumainsF. Guisier a, M. Salaün a, P. Bohn b, P. Vera b, L. Thiberville a

a Clinique pneumologique, CHU Charles-Nicolle, Rouen, Franceb Service de médecine nucléaire, CLCC H. Becquerel, Rouen,France

Introduction.— La résistance à l’apoptose est une des carac-téristiques des cellules cancéreuses. Le cisplatine et l’erlotinibrétablissent l’apoptose. Une méthode d’évaluation in vivo del’apoptose permettrait d’étudier les mécanismes moléculaires desensibilité et de résistance aux traitements. Le but de cette étudeest d’évaluer la faisabilité d’une évaluation précoce de la réponseau traitement par micro-imagerie in vivo de l’apoptose.Méthodes.— Les lignées cellulaires humaines A549 (sauvage pourEGFR), H1650 (sensible à l’erlotinib) et H1975 (résistante àl’erlotinib) ont été utilisées pour générer des tumeurs sous-cutanéessur des souris Nude. Les tumeurs étaient traitées par cisplatine10 mg/kg (A549, n = 5), erlotinib 25 mg/kg (A549, H1650 et H1975,n = 6 × 3) ou placebo (A549, H1650 et H1975, n = 4 × 3). Une micro-imagerie in vivo de l’apoptose était réalisée par microscopieconfocale fibrée en fluorescence (MCFF) après injection intravei-neuse d’un substrat fluorescent de la caspase 3.

Résultats.— Dans ce modèle, l’apoptose était détectée in vivodès 24H après traitement. Le ratio d’intensité de fluorescence(RIF) des tumeurs A549 traitées par cisplatine était significative-ment supérieur à celui des tumeurs non traitées (16,2 ± 1,0 vs2,2 ± 0,4 ; p = 0,004). Après traitement par erlotinib, le RIF destumeurs H1650 était significativement supérieur à celui des tumeursA549 et H1975 (16,6 ± 3,4 vs 7,9 ± 0,8 vs 2,3 ± 0,1 resp., p < 0,05).Conclusion.— L’évaluation précoce de l’apoptose par micro-imagerie in vivo en MCFF permet de différencier des tumeurssensibles de tumeurs résistantes à l’erlotinib dans un modèle dexénogreffe murine d’adénocarcinome pulmonaire humain.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.479

434Évolution du diagnostic et de la priseen charge du cancer du poumon dansun service de pneumologie enTunisie : étude comparative sur 20 ansH. Kamoun , S. Fenniche , D. Greb , H. Hassene , I. Akout ,H. Ben Abdelghaffar , L. Fekih , M.L. MegdicheService de pneumologie, Ibn Nafiss hôpital A. Mami, Ariana,Tunisie

Nous avons évalué notre prise en charge diagnostique et thérapeu-tique des patients atteints de cancer du poumon sur 20 ans, encomparant les dossiers de 2 groupes de patients hospitalisés dansnotre service durant consécutivement 1991 et 2010. Le but de notreétude est d’identifier en plus des modifications épidémiologiques,nos avancées en délai diagnostique, en stratégie thérapeutique, eten survie.En 1991, nous avons hospitalisé 43 patients atteints de cancer dupoumon tous de sexe masculin, contre 90 patients en 2010 dont83 hommes et 7 femmes. La moyenne d’âge pour les deux groupesétait de 60 ans. Nous avons confirmé respectivement 58 % de can-cers non à petites cellules vs 67,6 %, 4,6 % d’adénocarcinomes vs60 % et 16 % de carcinomes à petites cellules vs 15,6 %. Les délaismoyens du diagnostic étaient de 31 et 24 jours, la différence n’estpas statistiquement significative.Le délai moyen de réalisation du bilan d’extension était de 36 joursen 1991 contre 31 jours en 2010. Au moment du diagnostic, 39,5 %des patients étaient en stade IV en 1991 contre 49 % en 2010, la dif-férence n’est pas statistiquement significative. La prise en chargethérapeutique des patients en 1991 a consisté en une chimiothé-rapie dans 37 % des cas, une radiothérapie dans 9 % des cas et lachirurgie dans 4,6 % des cas. En 2010, 84 % des patients ont recuune chimiothérapie, 33 % une radiothérapie et 16 % ont été opérés.La survie moyenne en 1991 était de 8,8 mois, contre 16 mois en 2010(p = 0,01).Ainsi, les délais moyens de confirmation et du bilan d’extensionn’ont pas changé en 20 ans. La chimiothérapie est de plus en plusindiquée, ce qui retentit de facon.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.480

435Le cancer bronchopulmonaire chezles non-fumeurs : à propos de 105 cashospitalisés au service depneumologie, CHU de SétifA. Moumeni , A. Marouani , Y. BellouzService de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie

Introduction.— Le cancer bronchique est la première cause de décèspar cancer chez l’homme, le tabagisme est le facteur de risqueprincipal, cependant son incidence chez les non-fumeurs ne faitqu’augmenter ces dernières années : 13,5 % environ des maladesdiagnostiqués n’ont jamais fumé.