EXEMPLE DE REDACTION DE COMMENTAIRE VOLTAIRE, CANDIDE, L'ELDORADO

Au XVI e siècle, Etienne de La Boétie critiquait de manière explicite ses contemporainsdans Discours de la servitude volontaire. Presque deux siècles plus tard, en 1759, Voltaire dénonceégalement la société de son époque, mais de manière indirecte. On va donc voir comment cet auteurcritique de façon implicite la société de son temps dans cet extrait de Candide. On répondra à cettequestion en abordant les points suivants : tout d'abord on montrera la description d'une sociétéidyllique puis on démontrera qu'elle accentue les défauts des contemporains de Voltaire.

La société que nous décrit le philoophe est quasiment parfaite : c'est une utopie. Oncommence tout d'abord par un lieu parfait. En effet, cet endroit est parfait pour son abondance.L'énumération « les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose, celles de liqueur de canne desucre » témoignent de la fertilité de la terre, au point que du sucre peut être mis en fontaine. Ensuite,ce lieu est parfait car il produit des matières prodigieuses. On le voit avec l'hyperbole « il estimpossible d'en exprimer la matière » ou avec la comparaison « pavées d'une espèce de pierreriesqui répandaient une odeur semblable à celle du gérofle et de la cannelle ». Enfin, ce lieu est parfaitmais également impressionnant car immense. Dans la phrase « après avoir parcouru, toute l'aprèsdîner, à peu près la millième partie de la ville », on voit que la ville est tellement immense qu'uneaprès-midi entière n'a pas suffi à la visiter.Penser aussi au portail, aux indicaitions chiffrées !

Cette société est parfaite car elle vit sur un lieu idyllique, mais également parce que sonpeuple est bon, cette bonté se traduit tout d'abord par sa beauté ; en effet, celle-ci est souventassociée à la gentillesse et à l'altruisme. Dans « vingt belles filles de la garde », l'adk=jectifmélioratif montre cette évidente beauté. Leur bonté et leur gentillesse se traduit également dans letraitement réservé aux deux invités. Ils sont accueillis, baignés et habillés comme on le voit dansl'énumération « les conduisirent aux bains, les vêtirent de robe d'un tissu de duvet de colibri ». cetraitement est généralisé avec « selon l'usage ordinaire », cela témoigne du bon accueil qu'ils font àtous les étrangers. Enfin, ils n'ont pas de mœurs répréhensibles, comme on peut le remarquer dans« il s'informa s'il y avait des prisons, on lui dti que non ». L'existence de prisons n'est pas nécessairecar le peuple est bon.

Cette société parfaite est composé d'un peuple bon, ce bon peuple est gouverné par un bonroi. Cela se voit tout d'abord par sa générosité, il n'hésite pas à prêter son carrosse, attribut derichesse, pour que Candide et Cacambo rejoignent le palais, comme on peut l'observer « Candide etCacambo montent en carrosse » et « en moins de quatre heures, on arrive au palais du roi » ; le roiest également un homme simple qui admet d'être traité comme les autres humains. On le voit avecle présent à valeur d'habitude : « l'usage, dit le grand officier, est d'embrasser le roi et de le baiserdes deux côtés ». cette mesure est très familière, pour un roi. Enfin, on voit sa bonté avec leshyperboles « qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper ».

En conclusion ,Voltaire décrit une utopie dans la mesure où elle se passe dans un lieuidyllique, avec un peuple bon dirigé par un roi généreux et simple. On va voir que cette utopieaccentue les défauts de la société de Voltaire.Penser aussi à intégrer le recours aux cinq sens pour montrer la dimension agréable de ce lieu !

II. Défauts de la société française1. Comparaison plus ou moins implicite- txt rédigé comme rapport d'un émissaire sur une contrée lointaine : impression exotique pr montrerle décalage avec réalité : impft à valeur descriptive + nb indications chiffrées + récurrence du vb« voir » (donne impression d'un regard étranger)- parallèle entre les deux mondes : pierreries et or // sable et cailloux- surprise de Candide marque également opposition : récurrence de ph interrogative indirecte pr

montrer étonnement (« cacambo demanda à …/Candide demande à voir.../ il s'informa s'il yavait.... ») = ce qui le surprit davantage »2. Les points de comparaisons entre la réalité et l'Eldorado- nb organisations n'existent pas en France à l'époque « la cour de Justice, le parlement, on lui ditqu'il n'y en avait point et qu'on ne plaidait jamais » + utilisation des négations => inexistance delieux censés régler pb entre humains mais h° naturellement bons // prisons => remise en cause de lasocté de son tps- présence de lieux consacrés à la science : gigantesque lieu appelé « palais des sciences », lieuimmense (« galerie de deux mille pas », hyperbole « tte pleine d'instruments de mathématique et dephysique » => sujet pris au sérieux par l'auteur)- intérêt pr les arts : idée de musique (« mille musiciens »), importance de l'architecture (monumentsimpressionnants avec hyperboles « jusqu'aux nues » ou « continuellement »- remise en cause de la monarchie absolue : rythme ternaire qui insiste sur le cérémonial lié au salutdu roi ds la réalité- idée de bonheur : lieu où il ft bon vivre (cf éloge ds la première partie)

Pour conclure, Voltaire décrit une utopie dans la mesure où c'est un ieu idyllique avec unbon peuple, dirigé par un roi simple et généreux. A travers cette utopie, il accentue les défauts de sasociété et remet en cause son organisation tout en faisant passer les idées progressistes de laphilosophie des Lumières. Voltaire n'est pas le seul à avoir utilisé l'utopie pour critiquer la sociétémais les autres auteurs, comme Fénelon dans Les aventures de Télémaque, ont-ils utilisé les mêmesprocédés ?