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c© Christophe Bertault - MPSI Géométrie affine
Exercice 1
Soient E un K-espace vectoriel et (A1, A2, . . . , An) une famille de points de E. On ditque (A1, A2, . . . , An) est affinement génératrice de E si tout point de E est baycentrede A1, A2, . . . , An, et affinement libre si aucun des Ak, k ∈ J1, nK, n’est barycentre desautres. Enfin on dit que (A1, A2, . . . , An) est une base affine de E si cette famille est àla fois affinement libre et affinement génératrice.
1) Montrer que (A1, A2, . . . , An) est affinement génératrice de E (resp. libre) si et
seulement si(−−−→A1A2,
−−−→A1A3, . . . ,
−−−→A1An
)
est génératrice de E (resp. libre).2) Si (A1, A2, . . . , An) est une base affine de E, que vaut la dimension de E ?3) On suppose que (A1, A2, . . . , An) est une base affine de E. Alors tout
point M de E est barycentre de (A1, λ1), (A2, λ2), . . . , (An, λn) pour certainsλ1, λ2, . . . , λn ∈ K. Montrer que les λk, k ∈ J1, nK, sont uniques si leur impose
la conditionn∑
k=1
λk = 1. La famille (λ1, λ2, . . . , λn) est alors appelée la famille des
coordonnées barycentriques de M dans (A1, A2, . . . , An).4) Ici dimE = 2. Soit (A,B,C) une base affine de E et M,M ′,M ′′ trois points de
E de coordonnées barycentriques (α, β, γ), (α′, β′, γ′), (α′′, β′′, γ′′) dans (A,B,C).
Montrer que M , M ′ et M ′′ sont alignés si et seulement si
∣
∣
∣
∣
∣
∣
α β γα′ β′ γ′
α′′ β′′ γ′′
∣
∣
∣
∣
∣
∣
= 0.
Exercice 2
Montrer que les ensembles suivants sont des sous-espaces affines :
1){
(x, y, z, t) ∈ R4/ x− y + z + t = 2 et 2x+ y + 2t = 1
}
dans R4.
2){
P ∈ R[X]/ X2P ′′ − 3XP ′ + 4P = 4−X}
dans R[X].
3){
y ∈ C1(R,R)/ ∀x ∈ R, ex2
y′(x) + y(x) = 1}
dans C1(R,R).
Exercice 3
1) Montrer que l’application (x, y, z) 7−→ (x+ 2y − 4z + 5, 2x− z − 3) est affine deR
3 dans R2. Quelle est sa partie linéaire ?
2) Même question avec f 7−→(
1 +
∫ 1
0
f , f ′(0)− 1
)
de C1(
[0, 1],R)
dans R2.
Exercice 4
Soient E et F deux K-espaces vectoriels et f : E −→ F une application affine.1) Soit A un sous-espace affine de E. Montrer que f(A) est un sous-espace affine
de F .2) Soit B un sous-espace affine de F . Montrer que, s’il n’est pas vide, f−1(B) est un
sous-espace affine de E.
Exercice 5
1) Soient E un R-espace vectoriel et A et B deux parties convexes de E. Montrer quel’ensemble des milieux des segments
[
AB]
, (A,B) décrivant A×B, est convexe.
2) Montrer que le carré [0, 1]2 est une partie convexe de R2.
3) Montrer que{
(x, y) ∈(
R∗
+
)2/ xy > 1
}
est une partie convexe de R2.
Exercice 6
Soit P ∈ C[X] non constant, de racines distinctes z1, z2, . . . , zr dans C.
1) DécomposerP ′
Pen éléments simples, puis montrer que toute racine de P ′ est un
barycentre de z1, z2, . . . , zr à coefficients positifs.2) Interpréter géométriquement ce résultat — c’est le théorème de Gauss-Lucas.
Exercice 7
1) Caractériser géométriquement l’application (x, y, z, t) 7−→
x− 2y + 2z + 2t− 6x− 2y + 2z + 3t− 10x− 2y + 2z + 2t− 7
t
de R4 dans R
4.2) Déterminer une expression explicite de la symétrie de R
3 par rapport au pland’équation x+ y = 1 parallèlement à la droite vectorielle dirigée par (1, 0, 0).
3) Caractériser géométriquement les applications suivantes de R3 dans R
3 :
a) (x, y, z) 7−→
y + 3x− 2−z
. b) (x, y, z) 7−→ 1
2
x− y√2 + z + 2
x√2− z
√2− 2
√2
x+ y√2 + z − 2
.
4) Déterminer une expression explicite du vissage de R3 de vecteur (1, 1, 0), d’axe
orienté par ce vecteur et passant par (1, 1, 1), et d’angle de mesureπ
4.
Exercice 8
Soit E 6={
0E}
un espace euclidien.1) Soient λ > 0 et s une similitude vectorielle de E de rapport λ. Montrer que s est
non nulle et que s préserve l’orthogonalité, i.e. que pour tous x, y ∈ E :
x ⊥ y =⇒ s(x) ⊥ s(y).
2) Soit s un endomorphisme de E non nul qui préserve l’orthogonalité.a) Soit (e, e′) une famille orthonormale de E. Montrer que (e+ e′, e− e′) est alors
une famille orthogonale, puis que∥
∥s(e)∥
∥ =∥
∥s(e′)∥
∥.b) En déduire que s est une similitude vectorielle.
Exercice 9
1) Soit s une similitude directe (resp. indirecte) de l’espace euclidien orienté C.Déterminer une forme de s(z) en fonction de z pour tout z ∈ C.
2) Soient a, b, a′, b′ ∈ C tels que a 6= b et a′ 6= b′. Montrer qu’il existe une et uneseule similitude directe de C transformant a en a′ et b en b′.
3) Déterminer l’expression générale de la similitude directe de rapport 2, de centre
i et d’angle de mesureπ
3.