4
C. R. Acad. Sci. Paris, t. 325, Skrie II b, p. 99-102,1997 Nombreux sont ceux qui croient que le danger des produits chimiques vient avant tout de leur toxicite, essentiellement responsable d’empoisonnements plus ou moins insidieux et de cancers varies. En fait, si le metier de chimiste de laboratoire n’est pas - et surtout n’a pas CtC - exempt de risques, ceux-ci resultent sans doute surtout des explosions - suivies ou non d’incendies -. Nos collegues d’autrefois, souvent moins prudents et moins inform& que nous le sommes devenus, travaillaient sur des quantites de mat&e qui aujourd’hui nous paraissent difficilement imaginables, manipulant avec une insouciance de pionniers des produits prepares ou isoles pour la premiere fois. Ne serait-ce qu’a des fins pedagogiques, il n’est peut-&re pas inutile, de refaire l’inventaire de quelques accidents qui appartiennent a l’histoire de la chimie. Parlons done des explosions avant de revenir, a une autre occasion, sur les empoisonnements et autres intoxications tomb& dans l’oubli et commencons par un accident qui ne compte pas parmi les plus dramatiques. Parmi les reactions qui donnent naissance au dioxyde de soufre, une des premieres a ttC observee par Joseph Priestley en 1772. lkoutons-le. << Ayant observe qu’un grand nombre de substances differentes contenant du phlogistique rendaient l’huile de vitriol [SO,H,] capable de former un air acide perma- nent, je soupgonnai que la chaleur Ctait capable d’en faire autant >>. Priestley chauffe done t&s fort de l’acide sulfurique, mais sans resultats. << DCsespCrant d’obtenir de l’air par une plus longue application des flambeaux, je les retirai ; mais avant que j’eusse degage la phiole (sic) du vaisseau qui contenait le mercure, il passa un peu de ce metal par le tube dans l’acide Cchauffe. A l’instant tout le vaisseau fut rempli d’une vapeur blanche Cpaisse ; il y eut une prodigieuse quantite d’air produit qui brisa le tube en mille pieces [...I et une partie de l’acide Cchauffe s’etant repandue sur ma main me btila si terriblement que j’en Porte encore les marques [l] >>. Nicolas Jacques ContC (1755-1805) peintre, mecanicien et chimiste est rest6 ctlebre surtout pour avoir invent6 une mine de crayon artificielle qui puisse remplacer le graphite d’importation. 11 fut charge pendant les guerres de la Revolution de s’occuper de la fabrication de l’hydrogene destine aux drostats et du perfectionnement de l’enveloppe des ballons. << Voulant un soir terminer ses observa- Note rkdigke h l’invitation du Comitk de lecture. 1251.8069/97/03250099 0 AcadCmie des Sciences/Elsevier, Paris 99

Explosions historiques

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Explosions historiques

C. R. Acad. Sci. Paris, t. 325, Skrie II b, p. 99-102,1997

Nombreux sont ceux qui croient que le danger des produits chimiques vient avant tout de leur toxicite, essentiellement responsable d’empoisonnements plus ou moins insidieux et de cancers varies. En fait, si le metier de chimiste de laboratoire n’est pas - et surtout n’a pas CtC - exempt de risques, ceux-ci resultent sans doute surtout des explosions - suivies ou non d’incendies -. Nos collegues d’autrefois, souvent moins prudents et moins inform& que nous le sommes devenus, travaillaient sur des quantites de mat&e qui aujourd’hui nous paraissent difficilement imaginables, manipulant avec une insouciance de pionniers des produits prepares ou isoles pour la premiere fois. Ne serait-ce qu’a des fins pedagogiques, il n’est peut-&re pas inutile, de refaire l’inventaire de quelques accidents qui appartiennent a l’histoire de la chimie. Parlons done des explosions avant de revenir, a une autre occasion, sur les empoisonnements et autres intoxications tomb& dans l’oubli et commencons par un accident qui ne compte pas parmi les plus dramatiques.

Parmi les reactions qui donnent naissance au dioxyde de soufre, une des premieres a ttC observee par Joseph Priestley en 1772. lkoutons-le. << Ayant observe qu’un grand nombre de substances differentes contenant du phlogistique rendaient l’huile de vitriol [SO,H,] capable de former un air acide perma- nent, je soupgonnai que la chaleur Ctait capable d’en faire autant >>. Priestley chauffe done t&s fort de l’acide sulfurique, mais sans resultats. << DCsespCrant d’obtenir de l’air par une plus longue application des flambeaux, je les retirai ; mais avant que j’eusse degage la phiole (sic) du vaisseau qui contenait le mercure, il passa un peu de ce metal par le tube dans l’acide Cchauffe. A l’instant tout le vaisseau fut rempli d’une vapeur blanche Cpaisse ; il y eut une prodigieuse quantite d’air produit qui brisa le tube en mille pieces [...I et une partie de l’acide Cchauffe s’etant repandue sur ma main me btila si terriblement que j’en Porte encore les marques [l] >>.

Nicolas Jacques ContC (1755-1805) peintre, mecanicien et chimiste est rest6 ctlebre surtout pour avoir invent6 une mine de crayon artificielle qui puisse remplacer le graphite d’importation. 11 fut charge pendant les guerres de la Revolution de s’occuper de la fabrication de l’hydrogene destine aux drostats et du perfectionnement de l’enveloppe des ballons. << Voulant un soir terminer ses observa-

Note rkdigke h l’invitation du Comitk de lecture.

1251.8069/97/03250099 0 AcadCmie des Sciences/Elsevier, Paris 99

Page 2: Explosions historiques

tions, il se fait donner une lumiere qu’il place a l’extremite de son laboratoire et il enleve le bouchon d’un des matras pour essayer le gaz qu’il renferme. Malheureusement la Porte laissee entrouverte Ctablit un courant d’air qui Porte le gaz hydrogene sur la lumiere ; il se forme a l’instant une trainee de gaz enflamme qui, en arrivant au matras, produit une detonation terrible, brise tous les instruments de verre, dont les eclats atteignent Conte sur toutes les parties du corps. 11 tomba baigne dans son sang et le pansement de ses plaies donna la triste certitude qu’il Ctait prive de l’ceil gauche u [2].

Joseph Louis Gay-Lussac (17781850) fut au moins deux fois dans sa vie de chimiste victime d’accidents dont il ne sortit pas sans dommages. Le 8 juin 1808, atteint au visage par des projections de potasse fondue dans son laboratoire de l’lkole polytechnique, il fut ramene chez lui, rue des Poules (actuelle rue Laromiguiere) par ses collegues ThCnard et de Humbold. SoignC a l’H&el-Dieu par le cCl&bre Dupuytren, il ne retrouva la vue qu’un mois plus tard ; pendant plus d’ 1 an, il ne put supporter que la lumiere d’une veilleuse. Malgre les soins de Dupuytren, toute sa vie il conserva les yeux rouges et larmoyants.

En f&tier 1844, il fut victime d’un autre accident, cette fois dans son laboratoire du Museum. Le contenu d’un flacon, explosa au moment ou il le debouchait. Gay-Lussac fut renverse, les deux mains et le front laboures par des eclats de verre. Son preparateur ne fut que tres legerement atteint. Gay- Lussac fut gravement blesst a la main mais ses yeux, proteges par des lunettes qu’il portait depuis 1808, furent CpargnCs [3].

Le 14 aofit 1810, Jean-Jacques Berzelius (1779-1848) Ccrit a un de ses collegues << Depuis ma dernihe lettre, je suis rest6 pendant un certain temps aveugle a la suite d’une explosion d’or fulminant. 11 s’en est fallu de peu que je perde la vue. C’est arrive le 5 mars et je n’ai recommence a pouvoir lire qu’a la fin avril >> [4]. Cet (< or fulminant k>.), qu’on peut preparer par action de l’ammoniac sur le chlorure d’or, est si explosif qu’il ne peut pas etre obtenu a l’etat set et, qu’a ma connaissance, sa structure reste inconnue.

Au mois d’octobre 1811, Pierre Louis Dulong (1785-1838) decouvrait le trichlorure d’azote. << 11 se decomposa avec une affreuse detonation qui bouleversa le laboratoire de Berthollet oti il Ctait preparateur et brisa presque tous les instruments >>. Cette fois-la, Dulong en fut quitte avec d’assez graves contusions. MalgrC les risques, il recommenca ses experiences sur cette dangereuse substance au mois de janvier suivant. I1 les continuait au mois d’octobre 1812 lorsqu’une nouvelle explosion lui enleva un ceil et deux doigts.

Au m&me moment, Humphry Davy s’inttressait lui aussi au trichlorure d’azote. Bien que mis au courant de l’accident dont Dulong venait d’etre victime (par une lettre d’Arago, son beau-frere), Davy avait cherche et trouve une autre methode de preparation du redoutable produit. En novembre l812, ce qui devait arriver aniva. I have discovered, Ccrivait-il a son f&e, the mode of making the combination of azote and chlorine [...I It must be used with great caution. It is not safe to experiment upon a globule larger than a pin’s head. I have been severely injured by a piece scarcely biggel: My sight, howevel; I am informed will not be damaged. It is now very weak. En fait, Davy Ctait optimiste : pendant plusieurs mois il dut cesser toute activite [5].

En 1842, Robert Wilhelm Bunsen (18 1 l-1899), inventeur de la spectroscopic et d’un fameux bet de gaz, perdit l’aeil droit a la suite d’une explosion de cyanure de cacodyle. L’intoxication due aux vapeurs toxiques produites par la decomposition brutale de ce composC arsenic [(CH,), AsCN], faillit lui coQter la vie et il resta plusieurs jours entre la vie et la mort [6].

Au debut de novembre 1848, Marcelin Berthelot (1817-1907) avait commence g frequenter le laboratoire de Pelouze au College de France. Un mois s’etait a peine Ccoule que notre jeune debutant fut victime d’une explosion qui faillit lui faire perdre definitivement un ceil : << Un fragment de verre me coupa la cornee en deux )), raconte-t-i1 dans une interview dans La Presse du 20 juillet 1901. +( On me ramena chez moi. Mon pere me donna sans tarder les soins necessaires. L’ceil fut recouvert de glace et

100

Page 3: Explosions historiques

au bout de 6 semaines il n’y paraissait presque plus >>. D’apres une autre source d’information plus bavarde et saris doute plus enjolivee << une explosion brisa la comue dans laquelle il essayait de faire cristalliser le carbone pour obtenir le diamant, lui coupa un ceil en deux : heureusement son p&-e qui Ctait medecin se trouvait dans la piece voisine ; des applications immediates de glace reussirent a empecher la perte de l’organe qui resta cependant t&s affaibli k>. Et son panegyriste ajoute saris donner plus de details : <( A maintes reprises dans ses experiences sur les explosifs, il eut des collaborateurs blesses et mCme tues a ses cot& >> [7].

En avril 1853, Justus Liebig, au tours d’une conference devant un auditoire trie sur le valet, presentait une experience tres spectaculaire, la combustion du sulfure de carbone dans le dioxyde d’azote. Le spectacle plut tellement qu’on lui demanda de le bisser. Cette fois Ctait de trop : une terrible explosion fit voler la fiole en morceaux. La reine The&e, le prince-r&gent Leopold et Liebig lui-m&me furent serieusement touches par les eclats de verre. L’accident aurait pu &tre fatal au celebre chimiste si la tabatiere qu’il avait dans sa poche n’avait pas protege son art&e femorale [8].

Le 27 mai 1920, dam le laboratoire de chimie de l’universite de Mtinster, une experience de tours reputee saris danger causa la mort de dix Ctudiants et en blessa de nombreux autres. La recette de la demonstration Ctait hardie : sur 15 g de coton tasds dans un tube d’acier de 2,8 cm de diametre, on devait verser une melange de 67, 5 cm3 de tetranitromtthane et 7,5 cm3 de toldne et finalernent allumer le coton ainsi mouille. I1 parait que par suite d’une erreur typographique dans la recette recemment reimprimee, les centimetres cubes avaient CtC remplaces par des grammes.

Agitant quelques souvenirs de jeunesse, le prix Nobel de physique Alfred Kastler (1902-1984) raconte : (< Je suivais en 1923, sur les banes de la Sorbonne, les tours de celui que nous appelions familierement le papa Haller (1849-1925) qui aurait eu plutot droit, en raison de ses 73 ans, au titre de grand-papa. 11 partageait avec son collegue Blaise (1872-1939) - notre autre professeur de chimie organique - la particularite d’avoir perdu un ceil dans le combat contre la matiirre au laboratoire de chimie [9] >). Je n’ai pas retrouve, dans les notices necrologiques qui leur ont ete consacrtes, les circonstances dans lesquelles ces deux illustres confreres sont devenus borgnes

En passant du laboratoire a l’usine, les explosions industrielles atteignent Cvidemment d’autres dimensions. On trouvera ailleurs [lo] le triste bilan de ces catastrophes aux origines les plus variees (nitrate d’ammonium utilise comme engrais, hydrocarbures, poussieres diverses, etc.). Ne retenom ici, parmi les plus meurtrieres de toute l’histoire de la chimie industrielle et a titre d’exemple, que celle qui eut lieu a Opau, pres de Ludwigshafen le 21 mai 1921. Ce jour-la, p&s de 4 000 tonnes de nitrate d’ammonium exploserent pour une raison restte inconnue, tuant 559 personnes et touchant 2 053 immeubles dont 1 036 furent totalement detruits.

A mi-chemin entre le laboratoire et l’usine, E. Fourneau dans la biographie qu’il a consacme a son beau-f&e, Marc Tiffeneau, raconte les circonstances d’une explosion qui, heureusement, n’eut pas les consequences tragiques qu’elle aurait pu avoir : << On sait que les amino-alcools se preparent surtout en faisant rtagir les amines sur les chlorhydrines [...I. En appliquant la mtthode de Grignard a la chloracetone, Tiffeneau avait mis entre mes mains la chlorhydrine qui me permit de trouver la stovai’ne [...I. Ayant consulte Grignard sur la possibilitc de traiter d’un coup 30 a 50 kg de magnesium, il m’avait dCtoum& de traiter une reaction aussi dangereuse dans des appareils clos oti l’on voyait ma1 ce qui se passait. En fait, la premiere application sur 24 kg de magnesium fut tellement violente que l’appareil sauta et que je faillis, ce jour-la, terminer ma carriere industrielle P [ll].

A-t-on le droit de compter dans notre inventaire les innombrables explosions << accidentelles P> de poudres, explosifs et autres combinaisons chimiques qui ne font, a tout prendre, que remplir aveugle- ment et prematurement la fonction homicide que l’on attend d’eux ?

A tout seigneur tout honneur : Jacques II (1437-1460), roi d’Ecosse, a Ctt tue en 1460 a Roxburgh par l’explosion prbmaturee de la (< poudre noire P d’un de ses canons.

101

Page 4: Explosions historiques

Berthollet, qui avait decouvert le chlorate de sodium et ses proprietes explosives, envisagea immediatement de l’utiliser pour remplacer le salpetre dans les << poudres a tirer >>. Un essai de fabrication en demi-grand de ce nouveau melange provoqua le 27 octobre 1788, a la poudrerie d’Essonne, une explosion qui entraina la mort du citoyen Le Tors et de la citoyenne Chevraud << dans le moment qu’on trituroit le melange )b. Berthollet raconte que ce n’est que par un << hasard heureux x que Monsieur, Madame Lavoisier et lui-m&me Cchapperent au terrible accident [ 121.

On sait peu de chose sur la vie du pharmacien londonien Henry Hennel. Des 1827, il avait publie une synthese de l’alcool a partir de l’ethylene qui ressemble comme deux gouttes d’eau (si j’ose dire) a celle que Marcelin Berthelot publia en 18.55. On connait au moins les circonstances de sa mot-t : en 1842, il se fit sauter avec une importante quantite de fulminate de mercure [(C=N-0), Hg] qu’il preparait, a des fins guerrieres, pour le compte de la Compagnie des Indes [ 131.

Alfred Nobel et son p&e avaient trouve a Heleneborg, dans la banlieue de Stockholm, un local pour y fabriquer de la nitroglycerine B l’bchelle industrielle. Le 3 septembre 1864 l’usine sautait, faisant cinq morts. Parmi eux se trouvait le frere cadet d’Alfred, firnile Nobel, qui venait tout juste d’avoir 20 ans. Meme apres la decouverte de la dynamite, les explosions terrifiantes provoquees par la nitroglycerine ne se compterent plus. A la fin du siecle dernier, la revue La Nature [ 141 dressait une liste saris doute incomplete (mais impressionnante) des catastrophes a l’actif du redoutable liquide prepare pour la premiere fois en 1846 par l’italien Ascanio Sobrero (1812-1888). << La conclusion de tous ces desastres qui ont pour origine les progres de la chimie moderne, Ccrit le joumaliste, c’est qu’on ne saurait jamais trop prendre de precautions pour le transport et le maniement de ces dangereux explosifs. >> IJne mise en garde toujours valable, qu’il s’agisse de leurs utilisations civiles ou militaires.

Ce bref bilan des explosions aux consequences plus ou moins dramatiques dont les produits chimiques sont responsables est Cvidemment tres partiel. Je l’ai peut-etre trop limite, faute d’autres informations, aux << histoires >> classiques ou presque. Je n’ai pas par16 en particulier des accidents de laboratoire dont ont Cte victimes certains collegues contemporains. Je suis pourtant persuade que le r&it des circonstances dans lesquelles ils ont eu lieu aurait, pour les generations futures, une valeur instructive Cvidente. N’est-ce pas la, entre autres, une des fonctions de l’histoire des sciences ?

Note remise le 22 avril 1997, acceptee le 2 mai 1997.

RCf&ences et notes bibliographiques

[1] Priestley J., 1777. Exp&-iences et observaions SW difSe’rentes espPces d’air (traduit de l’anglais par Gibelin), Paris. [2] Michaut., Biographie universelle ancienne et moderne. [3] Bram G., Trongh Anh N., 1993. L’Actualite’ chimique, octobre-novembre 1993, 84. [4] Winderlich R., 1850. J. Chem. Educ., 27, 670. [5] Soloveichik S., 1964. J. Chem. Educ., 41, 283. [6] Roscoe H., 1900. .I Chem. Sot., 77, 77. [7] Berthelot M. Pages choisies, fiditions CrCs, Paris, saris date, XXIV. [8] Bodner G. M., 1985. J. Chem. Educ., 62, 1105. [9] Kastler A., 1968. Chimistes et physiciens d’Alsace, Saisons d’Alsace, 27, 349.

[lo] Voir, par exemple, l’ouvrage recent de V. C. Marshall, 1987. Major Chemical Hazards, Ellis Horwod Limited. [ll] Fourneau E., 1948. Bull. Sot. Chim., M., 905. [12] On trouve un compte rendu dttaille de l’affaire dans le Journal de Paris du 31 octobre 1788, no 305, 1299-1301. Voir

Cgalement, M. Sadoun-Goupil, 1977. Le chimisre Claude-Louis Berthollet 1748.1822, Librairie Win, Paris, et J. A. Chaptal, Elemens de chimie, Paris, An III, 23 1.

[13] Kopp H., 1847. Geschichte der Chemie. vol IV, 323. [14] La Nature, 1895, no 1138, 161.

102