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16 NOVEMBRE - 15 DÉCEMBRE 2013 14H-18H (FERMÉ LUNDI) MAISON MAURICE BEJART Rue de la Fourche, 49 - 1000 Bruxelles Metro BOURSE - DE BROUCKÈRE Parking Ecuyer Réservation souhaitée: 02.347.44.68 - 02 .511.31.55 [email protected] EXPO ‘‘BEJART, PARCOURS LIBRE’’

EXPO ‘‘BEJART, PARCOURS LIBRE’’ · [email protected] ... sur la musique de Pierre Henry. Encore des ... au Festival d’Avignon en 1968, centré sur la vie

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16 NOVEMBRE - 15 DÉCEMBRE 201314H-18H (FERMÉ LUNDI)

MAISON MAURICE BEJARTRue de la Fourche, 49 - 1000 Bruxelles

Metro BOURSE - DE BROUCKÈRE

Parking Ecuyer

Réservation souhaitée:

02.347.44.68 - 02 .511.31.55

[email protected]

EXPO ‘‘BEJART,

PARCOURS LIBRE’’

« INTRODUCTION »Si la Maison Maurice Béjart est une Fondation d’Utilité Publique ayant pour but de promouvoir la postérité de l’œuvre de Maurice Béjart sous toutes ses formes, c’est également une maison, un lieu où a vécu le célèbre chorégraphe pendant plus de vingt ans.A l’occasion du cinquième anniversaire de la Maison Maurice Béjart et de celui commémorant la disparition du célèbre chorégraphe (22 novembre 2007), la Maison Béjart y présente une exposition intitulée « Béjart, Parcours Libre » .

Aujourd’hui sur les 370 créations de Maurice Béjart, la Maison Béjart possède déjà un certain nombre d’éléments concernant plus de 200 ballets.

Outre les documents imprimés (Programmes, textes, photographies, …), la Maison Béjart détient des documents originaux de la plume du chorégraphe (Correspondances, journal, textes...) mais aussi des éléments divers (A!ches, maquettes de décors originales, automates, sculptures, peintures,…).

EXPO «BEJART, PARCOURS LIBREMaison Maurice Béjart49 Rue de la Fourche1000 BruxellesTarif unique : 5 euros.

« BE JART, LES JEUNES ANNEES »

Si Maurice Béjart connut son premier succès en 1959 en Belgique lors de la création du « Sacre du Printemps », ses premières années de création sont quelque peu méconnues. Les photographies et autres documents exposés (Programmes, affiches, textes, correspondances) illustrent un premier parcours biographique (1927-1957).

Né le 1er janvier 1927, ce n’est qu’à l’âge de treize ans que Maurice Béjart exécute ses premiers pas de danse. Il se forme ensuite auprès des plus grands de la scène de l’époque:Madame Lioubov Egorova, Madame Rousanne, Vera Volkova, et Léo Staats ainsi que Janine Charrat ou Roland Petit. Il fréquente aussi l’International Ballet de Mona Inglesby, à Londres, puis le Ballet Cullberg à Stockholm. Il débute à Paris en dansant sur des compositions de Chopin. En 1953, il fonde sa première compagnie « Le Ballet de l’Etoile qui deviendra plus tard Le Ballet "éâtre de l’Etoile de Paris. »

C’est à 19 ans qu’il crée sa première chorégraphie « Petit Page » à Rouen suivie de créations parisiennes comme « Répétition au Violon » (1948), « La mégère apprivoisée »

(1954) ou encore « La belle au boa » (1955). Il écrit également des poésies qui ne seront jamais publiées. Si ces créations n’ont plus été reprises par la suite - le chorégraphe considérant ses premiers spectacles comme des « gammes » ou des ballets « alimentaires » , il n’en reste pas moins intéressant de découvrir certains documents relevant de cette première période . (Tous inconnus par le grand public.)

Important de rappeler que si le chorégraphe a réglé à Bruxelles le triomphal « Sacre du Printemps » en 1959, il collabore dès 1955 à la Radio Télévision Belge (RTB) en y présentant « L’inconnu », « Voyage au cœur d’un enfant »ou encore « Voilà l’homme ». En 1957, la RTB lui commande la réalisation du ballet « Pulci-nella » de Stravinsky et en 1958 « Orphée »sur la musique de Pierre Henry. Encore des ballets de Maurice Béjart quelque peu oubliés - dont certains fragments ont été repris dans des créations postérieures à ses jeunes années – que l’on peut aujourd’hui redécouvrir grâce à cette exposition.

De ces jeunes années, impossible de ne pas faire référence à « Symphonie pour un homme seul » ( 16 juillet 1955), la première grande création du chorégraphe d’une absolue modernité. Ce ballet lança sa carrière et appartient aujourd’hui à l’Histoire de la danse.

« Mon premier ballet, pour moi, c’est « Symphonie pour un homme seul ». Je voulais que les mouvements épuisent les sons. Des bruits de pas, des bruits familiers, des voix qui traversent cet homme seul ( ...)

Je désirais aussi le danseur moderne, sans costume ni décor, soit sans tambour ni trompette ! Au rythme de son coeur, sa danse était plus vraie. (...) « Ma volonté était d’exprimer la tragédie d’un homme solitaire en proie aux agressions de l’extérieur (...) ».

Hors di#érents écrits (programmes, correspondances, dessins des premiers mouvements…), des photographies originales de « Symphonie pour un homme seul » du célèbre photographe Robert Kayaert sont présentées. On y voit Maurice Béjart dansant avec Tania Bari, instants magiques qui en étonneront plus d’un.

« SYMPHONIE POUR UN HOMME SEUL »

Clin d’œil à Europalia Inde, l’exposition présente également le Ballet « Bhakti ». Créé au Festival d’Avignon en 1968, centré sur la vie des trois personnes de la trinité indoue, Rama, Krishna et Shiva. « Une œuvre de synthèse indissoluble de l’art occidental et de la danse indoue, claire et intelligible » écrivait un critique de l’époque. Le haut commissaire de l’Inde à Londres, Apa B. Pant, a déclaré que « pour une fois, le système de danse Bharata Natyam et Kuchipudi, hautement stylisé et souvent ésotérique, était transcendé pour répondre aux exigences de la musique indienne. Béjart a donné une conception d’une vitalité toute nouvelle par le moyen des formes de sa danse hautement suggestive et de la chorégraphie de ce ballet sur la musique de Ravi Shankar et d’autres. » Maurice Béjart : « La danse en Inde est une recherche spirituelle et humaine profonde. L’hindou ne sait pas diviser le corps et l’esprit. Il n’y a pas cette horrible dichotomie occidentale entre le corps et l’âme. L’union du corps et de la pensée est une cohérence à retrouver en Occident. L’homme est unité et si on nie un des deux pôles de l’unité, on détruit l’homme entièrement. » Photographies et projection du $lm du ballet réalisé par Maurice Béjart lui-même font l’essentiel du volet de l’exposition consacré à cette création.

« BHAKTI »

« LE MOLIERE IMAGINAIRE »

Coup de cœur de ce parcours libre, « Le Molière Imaginaire ». C’est en hommage à la famille Béjart, celle de Molière, que Maurice Berger décide de prendre ce pseudonyme lorsqu’il s’engage à devenir danseur.

Créé en 1976 à la Comédie – Française, « Le Molière imaginaire » fut un spectacle total mêlant danse et théâtre sans oublier la composition musicale commandée à Nino Rota et les décors réalisés par Joëlle Roustan et Roger Bernard. Béjart-Molière, deux noms indissociables à travers le temps.

Comment mieux dé$nir, écrit le critique Jacques Franck, le spectacle de Maurice Béjart qu’en inversant les termes de comédie-ballet communément utile pour tant de pièces de Molière : Georges Dandin, le Bourgeois gentilhomme, l’Amour médecin, les Amants magni$ques, le Sicilien ou l’Amour peintre etc., toutes oeuvres qu’on remonte guère avec les parties dansées qui les accompagnaient et qui avaient souvent une importance égale à celle des parties jouées.

Maurice Béjart : « Il s’agissait d’une biographie onirique, une suite d’images tirées de sa vie et de son œuvre. Je ne prétendais pas relater la vie de Molière dans son entièreté mais mettre mon imagination au service de son œuvre abondante. J’étais parti à sa recherche comme j’étais parti quinze ans auparavant à la recherche de Don Juan. Je traitais de son enfance, de son adolescence, de sa carrière, de son œuvre. J’évoquais les Fourberies de Scapin, Le Misanthrope, Tartu#e bien sûr, Le malade imaginaire… Je pense avoir puisé dans plus d’une quinzaine de ses pièces ! »

Dernier volet de l’exposition au cours duquel on découvre entre autres des dessins originaux des costumes de la création, maquettes de décor, textes et photographies.

« PHOTOGRAPHIES WILLIAM DUPONT »

La Maison Maurice Béjart a également invité dans son espace, le photographe William Dupont qui présente une sélection de ses clichés mettant en avant di#érents ballets dont « Boléro », « Per la dolce memoria di quel giorno », « Notre Faust », « Le Molière imaginaire », « Dionysos », « Ce que l’amour me dit », « Les Vainqueurs », « Eros "anatos », « Nijinski Clown de dieu », …

Né en 1941 à Ixelles, diplômé de l’Ecole des Arts Décoratifs, William Dupont entreprit une carrière d’artiste peintre.

Début des annes soixante, il découvre les premiers ballets de Maurice Béjart à Bruxelles et décide de les garder en images pour son compte personnel. Mais c’était sans compter les danseurs du Ballet du XXème siècle qui lui demandèrent quantité de nouveaux tirages.

De ce succès inattendu qui s’élargit à tous les amateurs du Ballet du XXème siècle, l’artiste décide alors de se consacrer à l’art de la photographie centré sur les créations béjartiennes.

Depuis 1969, William Dupont n’a cessé de suivre le chorégraphe à Bruxelles et dans l’Europe entière. Photographiant tant les répétitions que les spectacles de Maurice Béjart, il aura constitué au $l du temps une collection de clichés rares et précieux.

William Dupont est aujourd’hui reconnu de par le monde comme l’un des principaux photographes de l’œuvre de Maurice Béjart. Nombre d’expositions de ses œuvres ont été montées à Bruxelles, Lens, Marseille ou encore Lausanne.