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ABOUDRAMANE 5 Mai - 2 Juin 2007 ABOUDRAMANE Né en 1961 à ABIDJAN (Côte d’Ivoire) Interview Aboudramane HOME AND THE WORLD : ARCHITECTURAL SCULPTURE BY TWO CONTEMPORARY AFRICAN ARTISTS _ Bodys Isek KINGELEZ & ABOUDRAMANE THE MUSEUM FOR AFRICAN ART NEW YORK Jean-Louis Pinte : Vos compositions s’intitulent “sculpture-mémoire”. Pour- quoi les dénommer ainsi? Aboudramane : Le mot mémoire est assez explicite. C’est un ensemble d’éléments réalistes ou symboliques qui débouchent sur la création de lieux ou d’objets imaginés et vrais en même temps. Ils sont le reflet d’une Afrique dans laquelle se projette le désir de témoigner sur quelque chose en train de disparaître. JLP :De quelle réflexion naissent vos œuvres ? A : Je ne dessine pratiquement pas. Mes œuvres voient souvent le jour dans mon sommeil ou dans mes rêves. En travaillant aussi. Une pièce en provoque une autre. JLP :Est-ce que vous vous sentez influencé par une certaine architecture afric- aine ? A : Il n’existe pas d’architecture africaine, du moins dans les villes. En revanche les villages dans la brousse ou près des forêts sont beaucoup plus intéressants. Mais là aussi on ne peut pas parler d’architecture, puis qu’il n’existe aucune urbanisation. La construction de maisons dépend de l’environnement. C’est la nature qui dicte la forme et le lieu. JLP : Vos « sculptures-mémoires » s’approchent-elles de cet esprit-là ? A : Le travail de l’artiste n’est pas de reproduire mais de créer. Parfois il se sent modeste par rapport à ce que le quotidien imagine lui-même. Pourquoi y-a-t-il un masque accroché sur le fronton d’une maison ? C’est ce type d’observation qui provoque l’envie d’oser soit-même. Mais on a peur de ne pas atteindre une telle spontanéité. L’important pour l’artiste c’est de retrouver le geste primitif PRESS KIT 17.04.07 JEAN MARC PATRAS GALERIE 8 rue Sainte Anastase 75003 Paris. T + 33(0)1 42 72 23 88 E + [email protected] Propriètaire : Jean-Marc Patras Contact press : Romaric Tisserand Sur Rendez-vous. Ouvert au public le Mercredi, Jeudi, Vendredi de 15h à 18h30. Press Kit : Aboudramane Résumé, Biographie, Jpegs & TIF sur demande. . Jean-Marc Patras représente en exclusivité: Seydou Keita Estate, Samuel Fosso, Daniel Lainé, Aboudramane. Oeuvres disponibles : AES, Cheri Samba, Moké, Rotimi Fani-Kayodé, Bodys Isek Kingelez, Jean Depara, Georges Lilanga Di Nyama, Cornélius Augustt Azaglo, Agbagli Kossi, Malik Sidibé, John Kiyaya, José Angel Toirac, Felipe Linares jean marc patras souhaite remercier Giorgio Gomelsky, Jean-François Bizot et Alain Lévy Jean-Marc Patras Galerie

Exposition ABOUDRAMANE - Galerie Jean marc patras, Paris

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Dossier de Presse - Exposition ABOUDRAMANE - Galerie Jean marc patras, Paris

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ABOUDRAMANE5 Mai - 2 Juin 2007

ABOUDRAMANENé en 1961 à ABIDJAN (Côte d’Ivoire)

Interview Aboudramane

HOME AND THE WORLD : ARCHITECTURAL SCULPTURE BY TWO CONTEMPORARY AFRICAN ARTISTS _ Bodys Isek KINGELEZ & ABOUDRAMANE

THE MUSEUM FOR AFRICAN ARTNEW YORK

Jean-Louis Pinte : Vos compositions s’intitulent “sculpture-mémoire”. Pour-quoi les dénommer ainsi?Aboudramane : Le mot mémoire est assez explicite. C’est un ensemble d’éléments réalistes ou symboliques qui débouchent sur la création de lieux ou d’objets imaginés et vrais en même temps. Ils sont le reflet d’une Afrique dans laquelle se projette le désir de témoigner sur quelque chose en train de disparaître.JLP :De quelle réflexion naissent vos œuvres ?A : Je ne dessine pratiquement pas. Mes œuvres voient souvent le jour dans mon sommeil ou dans mes rêves. En travaillant aussi. Une pièce en provoque une autre.JLP :Est-ce que vous vous sentez influencé par une certaine architecture afric-aine ?A : Il n’existe pas d’architecture africaine, du moins dans les villes. En revanche les villages dans la brousse ou près des forêts sont beaucoup plus intéressants. Mais là aussi on ne peut pas parler d’architecture, puis qu’il n’existe aucune urbanisation. La construction de maisons dépend de l’environnement. C’est la nature qui dicte la forme et le lieu.JLP : Vos « sculptures-mémoires » s’approchent-elles de cet esprit-là ?A : Le travail de l’artiste n’est pas de reproduire mais de créer. Parfois il se sent modeste par rapport à ce que le quotidien imagine lui-même. Pourquoi y-a-t-il un masque accroché sur le fronton d’une maison ? C’est ce type d’observation qui provoque l’envie d’oser soit-même. Mais on a peur de ne pas atteindre une telle spontanéité. L’important pour l’artiste c’est de retrouver le geste primitif

PRESS KIT

17.04.07

JEAN MARC PATRAS GALERIE

8 rue Sainte Anastase 75003 Paris.T + 33(0)1 42 72 23 88E + [email protected]

Propriètaire : Jean-Marc PatrasContact press : Romaric Tisserand

Sur Rendez-vous.Ouvert au public le Mercredi, Jeudi, Vendredi de 15h à 18h30.

Press Kit : Aboudramane Résumé,

Biographie, Jpegs & TIF sur demande.

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Jean-Marc Patras représente en exclusivité: Seydou Keita Estate, Samuel Fosso, Daniel Lainé, Aboudramane.

Oeuvres disponibles : AES, Cheri Samba, Moké, Rotimi Fani-Kayodé, Bodys Isek Kingelez, Jean Depara, Georges Lilanga Di Nyama, Cornélius Augustt Azaglo, Agbagli Kossi, Malik Sidibé, John Kiyaya, José Angel Toirac, Felipe Linares

jean marc patras souhaite remercier Giorgio Gomelsky, Jean-François Bizot et Alain Lévy

Jean-Marc Patras Galerie

pour qu’à leur tour tous ceux qui regarderont l’une de ses œuvres se posent la même question. Quelle est la signification de ce geste. De cette forme ? de ce signe ?JLP : Justement à propos de signes, vos pièces en sont chargées. Qu’est-ce qu’ils représentent ?A : C’est très mystérieux. Je ne le sais pas moi-même. Ils interviennent très souvent sur le socle. Ils ont une nécessité vitale. J’essaie d’exprimer ce que je ne comprends pas.JLP : Vos œuvres sont en même temps empreintes de silence.A : Ce silence est très important. Les villages sont souvent déserts, et peu im-porte de savoir s’il y a quelqu’un dans les cases ou dans les maisons. Ce qui compte ce sont les forces occultes qui les habitent. Je refuse de pousser la porte, de dire ce que je vois. Je laisse la part du rêve tracer la vie.JLP : A votre avis, comment un noir américain peut-il percevoir votre travail ?A : S’il cherche ses origines lointaines ça peut l’aider à se situer un peu mieux aujourd’hui. Il peut aussi penser à ce qu’il a perdu. Ce qu’est cette perte.JLP : Vous travaillez en France. Avez-vous besoin de retourner en Afrique pour vous inspirer ?A : Je ne pourrais pas vivre en Afrique. Lorsque je m’y rends c’est pour quelques semaines seulement. L’Afrique je la trouve si je le veux à Paris. Ce n’est pas un problème. Il existe une communauté où la fête est présente si on la cherche. Ici, j’ai un statu d’artiste, alors qu’en Afrique je ne serais qu’un ouvrier qui travaille des matériaux. Comme tout le monde. L’idée de l’art est étrangère.JLP : Où est alors votre culture ?A : Je suis un africain qui cherche encore ses racines. Je n’ai pas vécu comme mes ancêtres. Il y a encore beaucoup de choses que je veux apprendre à trav-ers ce que je fais. J’ai besoin de me connaître mieux, de m’éduquer. En France je regarde le monde différement. En Afrique, j’étais confronté à l’ignorance, étranger à tout ce qui m’entourait.JLP : Vous êtes autodidacte. Est-ce un avantage ou un handicap ?A : Un avantage ! Je pense que j’ai cette spontanéité de propos que j’aurais peut-être mis beaucoup de temps à reconquérir si j’avais fait des études artis-tiques. Je ne calcule pas et rien ne m’arrête, ni codes, ni conventions ? Je suis naturel…naturellement.JLP :Quelle satisfaction tirez-vous de votre statu d’artiste ?A : Ça m’a ouvert à la beauté. Je sais regarder, toucher, sentir. Jusque là ce n’était qu’instinctif.JLP : Quelles sont désormais vos racines ?A : C’est l’art, la seule manière de se faire comprendre. Et à travers l’art j’essaie de connaître l’Afrique et moi-même.

Reproduit avec l’aimable autorisation de Jean-Louis Pinte.©1993

Jean-Marc Patras Galerie / 04/07

Dr. Schweitzer(mixed media),43x36x37cm1992

Formation

1975 Formation d’ébénisterie à Abidjan.1988 S’installe à Paris et travaille la sculpture.

Expositions collectives

2006 Oct.-Nov : BIACS The Unhomely : Phantom Scenes in Global Society, cu-rated by Okwui Enwezor, Biennale internacional de Arte Contenporaneo de Sevila, Espagne.

2005 juin-juill : 1ère Biennale internationale sculpture contemporaine Bourgogne – Nolay (Côte d’Or) - France

2003- 2004 oct. Janv : « Totems » - Musée des arts derniers – Paris - France2003 sept.-nov : “Weltkunstreihe VII » - Galerie Klinger – Görlitz (Allemagne).2003 sept.-oct : « Chéri Samba » - « Galerie Peter Herrmann – Berlin (Allemagne).2003 oct.-janv : « Totems » - Musée des arts derniers – Paris.2003 avril-juill : L’art contemporain africain – « Le fil rouge : de 1989 à nos jours » - Galerie Cankarjev – Ljubljana (Slovénie)

2002 janvier : « Création noire » - Château de Villers à Draveil

2001 mai : « Oeuvres d’artistes d’Afrique noire »- Diaspora – Hôtel Drouot2001 mars-mai : « Uberblick » - Galerie Peter Herrmann – Berlin (Allemagne)

2000 nov.-déc : « Le train de l’art contemporain roule en francophonie – 2ème étape ». Institut Supérieur pour l’Etude du Langage Plastique – Bruxelles (Belgique).2000 sept.-oct : « L’Afrique à jour » - « 10 ans de création contemporaine à la Bien-nale de Dakar » - Afrique en Créations et la Biennale de Dakar – Lille.2000 juillet-sept : « Around & Around » - Galerie Peter Herrmann – Stuttgart (Al-lemagne).

1999-2000 nov.janv : Galerie Peter Herrmann - Thalhaus - Wiesbaden (Allemagne)1999 juin : “Couleurs Vodou : peinture et sculptures” - Grand hall de l’Hôtel de Ville de Lille.1999 mai : Galerie Peter Herrmann - Stuttgart (Allemagne)1999 avril-mai Galerie Maine DURIEU -Paris 6ème1999 janv.-mars “AROUND & AROUND” - Galerie Achim Kubinski - Ber-lin (Allemagne).

1998-1999 oct-janv. “TRIENNALE DER KLEINPLASTIK 1998” - Stutt-gart (Allemagne)1998 sept.-octobre “... DER NEUE GEIST AFRIKAS” - Galerie Petter Her-rmann - LANDSHUT (Allemagne)1998 avr.-mai Centre d’Etudes Africaines - Maison des Sciences de l’Homme 1998 avr.-juin “ZEITGENOSSISCHE KUNST SWISCHEN DEN KUL-TUREN” - Galerie Peter Herrmann - Stuttgart (Allemagne).1998 - avril : Biennale de DAKAR (Sénégal).

Jean-Marc Patras Galerie / 04/07

La maison du Diable(mixed media),51x37x20cm1992

1996 juin-octobre : Völkerkundemuseum der Universität ZURICH (Suisse) - “Neue Kunst aus Afrika”1996 mars-mai “Maison des Cultures du Monde” - BERLIN (Allemagne)1996 janv.-mars : Stads Galery - HEERLEN (Pays-Bas)

1995 nov. : Galerie Dany KELLER “Art Cologne” - COLOGNE (Allemagne)1995 nov-déc. Galerie Petter Herrmann - Stutgart - “Around and around” - “La Pagode” Ancien Palais du Roi Manga-Bell - DOUALA (Cameroun).1995 sept-oct. 1996 : Setakaya Museum - Tokyo - Japon - Mieko Yoshihara, The Tokushima Modern Art Museum - Reita Hirase, Himeji - City Museum of Art - Hi-roto Kanno, Koriyama City Museum of Art - Yoji - Shirakawa, Marugame Inokuma-Genichiro Museum of Contemporary Art - Hideaki Furukawa, The Museum of Fine Arts, Gifu (JAPON)1995 mai : Galerie 20 x 2 - AMSTERDAM (Pays-Bas)

1994 octobre :“Carte blanche à J.L. Pinte, critique d’art” -Galerie Piltzer - Paris 1994 sept.oct. “Afrikaanse Kunst” Galerie 20 x 20 -Arnhem - Pays-Bas.1994 sept.oct. “Itinéraire 94” - Mouvement Artistique de Levallois-Perret 1994 juin-sept. Centre d’Art Contemporain - Vassivière en Limousin. 1994 juin-juill. “7 kunstenaars uit Afrika” - Galerie 20 x 20 - Amsterdam - In Espace - Kerkstraat 276 - Pays-Bas.1994 mars-avr. “Home and the World” - The Contemporary, Baltimore - USA.

1993 sept : “Afrika : Skulptur Heute” - Dany Keller Galerie - Münich - Allemagne.1993 juin : Museum for African Art - New York - USA 1993 février : “Découvertes” - Galerie Praz-Delavallade - Grand Palais - Paris

1992 déc : Exposition “Miroirs, Miroirs” Galerie Les Alizés - Bruxelles - Belgique.1992 sept.- oct. “Parcours privés 92” - Jardin de l’Hôtel de Sully. Les Affaires Cul-turelles de la Ville de Paris.1992 avr.-mai Galerie Gloria Cohen - Paris 6ème - “Paysages”.1992 janv.-fév. Cavin-Morris Gallery - New York.”Other Drums,Visionary Works”.

1991 sept. “Art Session 91” - Exposition d’art contemporain – « 40 artistes et la lutte contre le sida » Espace Glauser - Paris 19ème.1991 avril “60 peintres black” - Binoche et Godeau - Vente Drouot Richelieu - Paris.

1990 juin “Trois Génies à la Bastille” - Paris 11ème.

Expositions personnelles

2003 mai Atelier « portes ouvertes » - Paris 13ème.2001 sept.-oct. Galerie Peter Herrmann – Berlin (Allemagne).1996 mai-Juill. Galerie Peter Herrmann - Stuttgart (Allemagne)1995 sept-nov. “Voyage en Afrique” - Le Vallon du Villaret - 1995 janvier Galerie Maine Durieu - Paris.1994 janvier “Biilden uit herinneringen”- Galerie 20 x 2 - Haarlem - Pays-Bas.1993 juin Galerie Praz-Delavallade - Paris 11ème.1991 oct. Galerie Maine Durieu - Paris 6ème.

Jean-Marc Patras Galerie / 04/07

Jean-Marc Patras Galerie

Pour plus d’information, nous contacter :

8 rue Sainte Anastase 75003 Paris.T + 33(0)1 42 72 23 88E + [email protected]

Propriètaire : Jean-Marc Patras + 33(0) 603 691 804Contact Presse : Romaric Tisserand + 33(0) 680 324 231

Exposition permanente

1998 février Création d’une sculpture en extérieur “Je sème à tout vent” (4,60 m x 1,30 m) - Vallon du Villaret (Lozère).

Prix et récompenses

1994 Citoyen d’honneur de la Ville de Baltimore - Etats-Unis.

Bibliographie

Personnel :- 1991 - Aboudramane - “Murs-Murs de Terre” - Galerie Maine Durieu - Paris- 1992 - Aboudramane - Galerie Praz-Delavallade.

Collectif

- 1991 - “60 peintres black” - Binoche et Godeau - Vente Drouot Richelieu - Paris.- 1993 - “Home and the world : Architectural Sculpture by two contemporary African Artists” - The Museum For African Art - New York.- 1994 - “Iténéraire 94” - Exposition d’Art contemporain - Levallois Perret.- 1995 - An inside story : African Art of our Time - Tokyo (Japon)- 1996 - Er bestaat geen kunst - In Afrika - Stadsgalerij Heerlen - (Pays-Bas)- 1996 - Neue Kunst Aus Afrika - Maison des Cultures du Monde - Berlin - 1998 - Zeitgennössische kunst zwischen den Kulturen - Vielfaches Echo - Stuttgart (Allemagne).- 1998 - Triennale der Kleinplastik 1998 - Zeitgenössische Skulptur Europa Afrika - Stuttgart (Allemagne).- 2004 – L’art contemporain Africain - « Le fil rouge : de 1989 à nos jours ».