Exposition Paris 1900 - Petit Palais - dossier de presse

DOSSIER DE PRESSEMARS 2014

Paris 1900 LA VILLE SPECTACLE

2 avril - 17 aot 2014

INFORMATIONSwww.petitpalais.paris.fr

Henri de Toulouse-Lautrec (1864 1901). Marcelle Lender dansant le bolro dans Chilpric, 1895-1896.Huile sur toile ; 145 149 cm. Washington, National Gallery of Art, collection of Mr and Mrs John Hay Whitney Bridgeman Giraudon

Organise avec les concours exceptionnels Avec le soutien de

SOMMAIRE

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Visite de presse Le mardi 1er avril 2014

de 9h30 13h

Attache de PresseMathilde Beaujard

[email protected] : 01 53 43 40 14

Responsable Communication Anne Le Floch

[email protected] : 01 53 43 40 21

Communiqu de presse p. 3

Scnographie p. 5

Parcours de lexposition p. 6

uvres commentes p. 9

Paris 1900 dans les collections permanentes p. 12

Le catalogue de lexposition p. 14

Autour de lexposition p. 15

Ateliers et visites p. 17

Lapplication Paris 1900 p. 18

Partenaires p. 19

Le Petit Palais p. 25

Informations Pratiques p. 26

COMMUNIQU DE PRESSE

Paris 1900, la Ville spectacle - du 2 avril au 17 aot 2014

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Mucha La Nature, 1899-1900 Badisches Landsmuseum Karlsruhe, Badisches Landsmuseum

Jean BraudParisienne, place de la ConcordeHuile sur bois, 35 x 26,5 cm Paris, Muse Carnavalet / Roger-Viollet

Lexposition Paris 1900, la Ville spectacle invite le public revivre les heures fastes de la capitale franaise au moment o elle accueille lExposition universelle qui inaugure en fanfare le 20e sicle. Plus que jamais la ville rayonne aux yeux du monde entier comme la cit du luxe et de lart de vivre. Plus de 600 uvres peintures, objets dart, costumes, affiches, photographies, films, meubles, bijoux, sculptures - plongeront les visiteurs du Petit Palais dans le Paris de la Belle Epoque. Les innovations techniques, leffervescence culturelle, llgance de la Parisienne seront mises en scne comme autant de mythologies de ce Paris dont la littrature et le cinma nont cess depuis de vhiculer limage dans le monde entier.

Dans une scnographie inventive intgrant le tout nouveau cinmatographe au fil du parcours, le visiteur est convi un voyage semblable celui des 51 millions de touristes qui afflurent Paris en 1900. Le parcours organis autour de six pavillons dbute par une section intitu-le Paris, vitrine du monde voquant lExposition universelle. cette occa-sion, les nouvelles gares de Lyon, dOrsay et des Invalides sont construites tout comme la premire ligne du mtropolitain . Des projets architecturaux, des peintures, des films mais aussi de pittoresques objets souvenirs et des lments de dcors sauvegards, rappelleront cette manifestation inoue.

Mais Paris 1900 ne saurait se rsumer lExposition universelle : la Ville lumire proposait bien dautres occasions dmerveillement et de dpenses. Dans les ma-gasins de luxe et les galeries dart, les amateurs pouvaient dcouvrir les crations des inventeurs de lArt Nouveau, prsentes ici au sein dun second pavillon ddi aux chefs-duvre de Gall, Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique

La troisime section dvolue aux Beaux-Arts dmontre la place centrale de Paris sur la scne artistique. cette poque, tous les talents convergent vers la capitale pour se former dans les ateliers, exposer dans les Salons et vendre grce aux rseaux montants des galeries dart. Des toiles du finlandais Edelfelt, de lespagnol Zuloaga ou de lamricain Stewart, voqueront ce climat internatio-nal. Mais laccrochage confronte aussi les uvres de Czanne, Monet, Renoir, Pissarro, Vuillard, avec celles de Grme, de Bouguereau ou Gervex, gloires acclames tant de lAcadmisme que de lImpressionnisme enfin reconnu, du Symbolisme tardif ou de figures plus nouvelles, comme Maillol ou Maurice De-nis, tandis que triomphe lart dun Rodin.


Alfons Mucha Affiche de la pice Lorenzaccio dAlfred Musset, 1896.Thtre de la Renaissance. Lithographie. Bibliothque Forney / Roger-Viollet

Henri GervexUne soire au Pr-Catelan, 1909.

Huile sur toile, 217 x 318 cm Paris, Muse Carnavalet/ Roger-Viollet

Le visiteur dcouvre ensuite les crations dune mode parisienne triom-phante qui affichait son succs ds lentre de lExposition universelle dont la porte monumentale tait surmonte dune figure de Parisienne habille par Jeanne Paquin. Les maisons de couture de la rue de la Paix attirent un monde cosmopolite et richissime, quimitent les midinettes. Les plus beaux trsors du Palais Galliera, telle la clbre cape de soire signe du couturier Worth, se-ront accompagns de grands portraits mondains par La Gandara ou Besnard, et dvocation du monde des modistes et des trottins sous le pinceau aussi bien de Jean Braud que dEdgar Degas.

Les deux derniers pavillons offriront une plonge dans le Paris des divertis-sements : des triomphes de Sarah Bernhardt ceux dYvette Guilbert, de Pel-las et Mlisande de Debussy lAiglon de Rostand, de lopra au caf-concert, du cirque la maison close. Autant dillustrations des cts brillants et obscurs dune cit qui se livrait sans compter afin de conforter lide quelle demeurait la capitale du monde et la reine des plaisirs. Les lieux mythiques comme le Mou-lin Rouge ou le Chat Noir, deviennent les sujets favoris dartistes comme Tou-louse-Lautrec. Des grandes demi-mondaines, Liane de Pougy ou la belle Otero, lenfer de la prostitution et de la drogue, lexposition montre lenvers du dcor, thmes qui se rvleront tre des sujets porteurs de rvolutions esthtiques.

Si le mythe de la Belle Epoque a perdur jusqu aujourdhui, ce nest pas seule-ment par contraste avec lhorreur de la Grande Guerre qui lui succda, cest bien parce quil repose sur un foisonnement culturel rel dont cette exposition veut rappeler la force ingale. Plus beau joyau architectural subsistant de lanne 1900 Paris, le Petit Palais consacre enfin cette poque phare une grande ex-position, accompagne dun programme vnementiel et dun parcours com-plmentaire dans les galeries permanentes enrichies de toiles indites des collections : un juste hommage comme jamais Paris ne lavait encore propos.

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Commissariat

Christophe Leribault, directeur du Petit PalaisAlexandra Bosc, conservateur au Palais GallieraDominique Lobstein, historien de lartGalle Rio, conservateur au Petit Palais

SCNOGRAPHIE

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Les visiteurs sont guids jusqu' l'entre de l'exposition, travers la galerie Sud du Petit Palais, par une srie de mts supports d'oriflammes, en cho ceux qui ponctuaient l'entre de l'Exposition universelle de 1900.

Le parti scnographique consiste en une succession d'espaces majeurs fortement identifis, l'image des pa-villons d'expositions universelles, mnageant des effets de surprise tout au long du parcours et alternant avec des "passages", permettant des transitions entre les sections. Chaque "pavillon" est caractris par sa forme en plan, sa hauteur sous plafond, la couleur de ses parois ainsi que la disposition et le mode d'clairage des uvres. Les passages, qui rythment le parcours, prsentent un volume surbaiss par rapport aux pavillons, et leur ambiance sombre permet de "rafrachir" le regard du visiteur au sortir d'une section avant de dcouvrir la suivante. Les passages accueillent de courtes squences de films historiques en relation avec les diffrentes sections, et un dispositif combinant projections multiples et jeux de miroirs qui plonge le visiteur au cur des images dont le mouvement accompagne son dplacement.

Le pavillon Paris, vitrine du monde se prsente comme une rue couverte. Le pavillon Paris, Art nouveau pro-pose un vaste espace centr, dont les petits cts sont traits en hmicycle ; le pavillon Paris, capitale des arts est dcompos en deux espaces, le premier conu comme une grande salle de muse ou de salon et le second, de taille plus modeste, essentiellement ddi aux uvres de Rodin ; le pavillon Le mythe de la Parisienne, au contenu foisonnant est divis en plusieurs sous-espaces entre lesquels sont mnages des vues et des mises en perspective ; le pavillon Paris la nuit plonge le visiteur dans l'atmosphre des nuits parisiennes de 1900, avec au centre de l'espace une "maison" permettant d'en voquer les aspects les plus lgers ; enfin, le sixime et ultime pavillon Paris en scne est compos de trois "manges" aux parois jaune-dor, dont l'un donne accs une petite salle de cinma accueillant la projection du Voyage dans la Lune de Mlis.

Ponctuant rgulirement l'exposition, les documents cinmatographiques d'poque rendent hommage ce qui va trs vite devenir le 7e art ; par ailleurs, leur utilisation scnographique, en particulier dans les "passages", per-met de diversifier et d'enrichir le parcours du visiteur.La visite sachvera au cur des collections permanentes, rappelant que le Petit Palais a lui-mme t cr pour lExposition universelle de 1900.

QUIPE PHILIPPE PUMAINARCHITECTE-SCNOGRAPHE

Une scnographie architecture et rythme


Paris 1900, la Ville spectacle

Aprs un sicle de soubresauts politiques, la France de 1900 peut clbrer son quilibre retrouv et envisager lavenir avec optimisme. Elle est dsormais rpu-blicaine, conomiquement florissante et dote dune diplomatie solide qui lui assure des jours tranquilles. Plus que jamais admire pour son rayonnement artistique et intellectuel, sa capitale sait aussi attirer les puissants et magnats du monde entier pour les plaisirs quelle promet qui apprcie le luxe, la gastro-nomie et les distractions en tout genre. Tout est en place pour que Paris dame le pion ses consurs et srige, le temps dune Exposition universelle qui mar-quera le changement de sicle, en capitale du monde.

Comme les touristes venus participer cette grande messe de la fraternit et de leuphorie internationales, le visiteur pourra arpenter, aprs lvocation de cet vnement, les autres facettes du Paris dalors : celles de lArt Nouveau, de la mode ou des beaux-arts, celles des spectacles et de la nuit, ultimes divertisse-ments la veille de la premire conflagration mondiale.

Paris, vitrine du monde

Inaugure le 15 avril 1900, lExposition universelle consacre Paris, pour quelques mois, comme centre du monde et vitrine des nations. Dcide en 1896, la ma-nifestation a suscit des travaux qui marquent lurbanisme parisien. De nom-breuses infrastructures, du mtropolitain au pont Alexandre III et aux gares des Invalides ou dOrsay, sont ralises pour faciliter les accs et la circulation dans les 120 hectares de lexposition, la plus importante jamais organise. Adoptant pour thme le bilan dun sicle , elle attire 51 millions de visiteurs qui y ad-mirent les chefs-duvre de toutes les nations, y compris ceux des monarchies qui jusqualors avaient boud la France rpublicaine. Les attractions prennent le pas sur les dmonstrations didactiques, et la fe lectricit apparat plus comme une source dmerveillement que comme un progrs technique.

Accessible depuis la place de la Concorde, lExposition stend des deux cts de la Seine jusquau Champ-de-Mars et au Trocadro. Elle comporte une annexe de 110 hectares au Bois de Vincennes ddie lagriculture, lautomobile, aux mai-sons ouvrires et aux Jeux Olympiques. Mais cest langle des Champs-Elyses que la Ville de Paris plante son plus bel crin : le Petit Palais. Paris Art nouveau

En rupture avec la tradition acadmique et les styles inspirs du pass, lArt Nou-veau est fond sur une observation minutieuse du monde naturel qui alimente son rpertoire de formes et dornements. Ce courant international cultive lasy-mtrie et la ligne courbe, dite en coup de fouet . Il doit beaucoup lart du Japon dont le plus ardent propagandiste Paris, la maison Bing rue de Provence, est le promoteur du terme mme dArt Nouveau. Ce mouvement affirme gale-ment comme principe lunit de lart et influence la plupart des domaines de la

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Ren-Jules LaliquePeigne Capucines , 1898.Corne, argent, mail 13,9 x 9,2 cm Paris, Petit Palais / Roger-Viollet

Henri de Toulouse-Lautrec (1864 1901). Marcelle Lender dansant le bolro dans Chilpric, 1895-1896.Huile sur toile ; 145 149 cm. Washington, National Gallery of Art, collection of Mr and Mrs John Hay Whitney Bridgeman Giraudon

PARCOURS DE LEXPOSITION

7Paris 1900, la Ville spectacle - du 2 avril au 17 aot 2014

cration, du plus grand au plus infime : le Castel Branger dHector Guimard, rue La Fontaine, Paris en est lexpression architecturale majeure laquelle rpondent les somptueux bijoux de Ren Lalique ou dAlfons Mucha, dans un sursaut dinventivit qui stend jusquaux techniques les plus traditionnelles que sont livoire, la reliure, la tapisserie ou le vitrail.

Grce lmulation entre les crateurs venus de Nancy, de Belgique et du reste de lEurope, favorise par la prsence dune clientle damateurs aiss et dartisans pourvus dun solide savoir-faire, Paris offre un retentissement immense au mou-vement Art Nouveau international dans ses diverses variations locales, marquant lapoge dun style bientt qualifi de 1900.

Paris, capitale des arts

Pour lExposition universelle de 1900, la Troisime Rpublique rige deux di-fices la gloire des Beaux-Arts au cur de Paris : le Grand Palais et le Petit Palais. Ils se rpartissent un vaste panorama de lart franais des origines 1900, dans les domaines des arts dcoratifs comme de la peinture et de la sculpture, domine par une rtrospective consacre la production des dix dernires annes.

Choisi parmi les pices majeures du tournant du sicle, la slction doeuvres-propose dans cette salle ne prtend pas lexhaustivit mais illustre la varit des courants artsitiques alors prsents Paris : de la peinture dhistoire acad-mique aux ultimes feux du Ralisme, du moment o le Symbolisme connait un regain lImpressionnisme, des Nabis jusqu la gloire de Rodin.

Si la cration parisienne semble se diluer dans des variations autour de mou-vements rvolus, lenseignement qui y est offert continue de sduire les artistes du monde entier, de mme que lespoir dune reconnaissance officielle sur les cimaises des Salons. Les artistes auront aussi accs un march de lart en plein dveloppement anim par des marchands installs comme Georges Petit ou Durand-Ruel, et des galeristes nouveaux, tel Ambroise Vollard ou Berthe Weill. Ils vont faire se succder un rythme intense des expositions de groupes mais surtout monographiques. Elles furent le terreau do surgirent, en marge des ins-titutions, les avant-gardes du 20e sicle.

Le mythe de la Parisienne

La porte monumentale qui donnait accs lExposition universelle tait domi-ne par une statue. La Marianne rpublicaine attendue avait laiss la place une Parisienne habille par Jeanne Paquin et sculpte par Paul Moreau-Vauthier. Une telle substitution tait loquente et marquait le rle de cette figure universelle-ment admire quun chroniqueur contemporain dfinissait ainsi : la Parisienne diffre des autres femmes par une lgance pleine de tact, approprie chaque circonstance de la vie ; ses caractristiques sont la sobrit, le got, une distinc-tion inne et ce quelque chose dindfinissable que lon ne trouve que chez elle, mlange dallure et de modernisme et que nous appelons le chic.

AnonymeTea-gown (robe habille pour ru-nions intimes), de lactrice Rjane 1898 - 1899.Voile en coton blanc, dentelle mca-nique, broderies blanches motifs de fleurs (roses). Eric Emo / Galliera / Roger-Viol-let

Paul CzanneAmbroise Vollard, 1899.Huile sur toile, 100 x 81 cm Paris, Petit Palais / Roger-Viollet


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Les petites Parisiennes, en particulier les trottins charges de livrer les cha-peaux des modistes, incarnent lessence de ce bon got tout autant que la com-tesse Greffulhe ou la duchesse de Guermantes imagine par Marcel Proust. Quant aux riches clientes trangres, elles partaient avec une ombre de cette gloire aprs leur tourne des principaux couturiers et une pause dans latelier dun portraitiste la mode charg de les immortaliser ainsi pares. Paris, la nuit

Avec la modernisation de lclairage public, la nuit parisienne devient un lieu accessible o le travail cde la place au dlassement. Mme pour les moins for-tuns, du caf-concert au music-hall, du bal au cirque, le spectacle se trouve par-tout dans la ville. Paris dveloppe sa rputation de capitale de la fte, o tentation et corruption provoquent tout autant les frissons du plaisir que ceux du danger.

Aristocrates et magnats de lindustrie ou du commerce de lancien et du nouveau monde sjournent dans la capitale attirs par laura sensuelle et festive des nuits parisiennes qui renforce le mythe de la Belle Epoque. Les femmes en ces heures nocturnes sont autant des ornements que des proies. Les fortuns ne sont pas seuls bnficiaires de cette ambiance et chacun peut donner libre cours ses dsirs quand la ville entire se transforme en un vaste boudoir. Et le parfum dinterdit va bientt pouvoir sexporter lorsquavec Le coucher de la marie, le monde entier peut assister au premier effeuillage du septime art naissant.

Paris en scne

Avant de goter aux nuits parisiennes, il est de bon ton de profiter des plaisirs et des divertissements quoffre la capitale. Il faut tre vu au Pr Catelan ou au Pavillon dArmenonville, restaurants la mode o une socit mlange et cos-mopolite commence sa parade en attendant lheure du spectacle. Il nest, en effet, pas de bon ton darriver au moment o celui-ci commence; la salle de lOpra Garnier ne se remplit de ses plus fervents habitus quau moment du ballet du deuxime acte. Les thtres sont nombreux, ouverts toutes les bourses et connaissent alors de profondes transformations. Si la plupart demeurent attachs au rpertoire ou au boulevard , dautres, comme le Thtre de luvre ou le Thtre Libre, pro-meuvent de auteurs inconnus alors et une interprtation nouvelle.

Bien que le cinmatographe fasse encore figure dattraction, des pionniers en peroivent lavenir, ce qui nchappe pas aux stars de la scne, de Sarah Bern-hardt Constant Coquelin qui ne rpugnent pas se laisser filmer sans parole. Par un juste retour, le cinma allait contribuer jusqu nos jours, dHollywood Billancourt, alimenter ce mythe de la Belle Epoque fait doptimisme et dro-tisme diffus, dans un tourdissement de musique couvrant tout pressentiment du carnage venir.

Edgar Chahine, La Midinette, 1903.Estampes,46,7 x 25,7 cm Paris, Petit Palais / Roger-Viollet

Henri GervexUn soir de grand prix au pavillon dArmenonville, 1905.Huile sur toile, 66 x 98 cm Paris, Muse Carnavalet/Roger-Viollet


UVRES COMMENTEES

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Projet pour la Porte monumentale de lExposition universelle de 1900, Ren Binet (1898)

La Nature, Alfons Mucha (vers 1899-1900)

Elve de Victor Laloux lEcole des Beaux-Arts de Paris, larchitecte Ren Binet se fait trs tt remarquer par son talent daquarelliste et de dcorateur. Cest lEx-position de 1900 qui lance vritablement sa carrire puisquil est charg par le gouvernement ddifier lune des entres principales, la porte monumentale du Cours-la-Reine. Passionn par les travaux du zoologiste allemand Ernst Haeckel, qui tudiait les animaux marins invertbrs, Binet donne sa porte la forme dun radiolaire (organisme marin microscopique) stylis. Pour son aquarelle, il sins-pire des planches de biologie marine du savant.Situe en bord de Seine, langle de la place de la Concorde, la porte haute de quarante-cinq mtres est compose dune coupole hmisphrique reposant sur trois grandes arches. Les ailes encadrant le grand arc dentre sont ornes de deux frises superposes, excutes en grs polychrome : celle du haut reprsente le triomphe du travail par le sculpteur Emile Mller sur un modle dAnatole Guillot ; celle du bas est compose dune suite danimaux de style assyrien, par Paul Jouve et Alexandre Bigot. Une statue monumentale de six mtres cinquante de hauteur, modele par le sculpteur encore dbutant, Paul Moreau-Vauthier, couronne cette porte. Elle reprsente la Parisienne , femme vtue dun long manteau du soir entrouvert sur une robe moderne dessine par la couturire Jeanne Paquin. Cette construction polychrome tait conue comme un arc de triomphe sous lequel pouvaient passer quarante mille visiteurs en une heure. Elle tait orne de milliers de cabochons de verre bleus et jaunes qui scintillaient la nuit. Si cette ralisation de Binet ne fut pas unanimement apprcie par les artistes, elle connut nanmoins un succs populaire et fut dcline sous toutes les formes possibles de produits drivs, comme lavait t la Tour Eiffel en 1889.

Galle Rio

Ren BinetProjet pour la Porte monumentale de lExposition universelle de 1900, 1898. Cl. Muses de Sens E. Berry

Coiffe dun diadme et dun ornement en forme duf, cette jeune femme baisse les yeux comme perdue dans un rve intrieur. Son visage dun ovale parfait est encadr par les boucles voluptueuses de sa chevelure. Malgr sa poitrine offerte, elle semble inaccessible toute prire ou supplication, analogue aux princesses lointaines de Khnopff et de Maeterlinck. Souvent considre comme un portrait de Sarah Bernhardt ou de Clo de Mrode, il sagit en fait dune reprsentation allgorique de la Nature dont un exemplaire a t montr dans la section autrichienne de lExposition de 1900. Luvre porte la marque dEmile Pinedo, statuaire bronzier, expert arbitre 40 boulevard du Temple . Fondeur dart, Pinedo obtient une mdaille dargent aux Expositions de 1889 et de 1900. Quatre versions de ce buste sont connues. Deux dentre elles sont conserves dans des collections prives et les deux autres dans des collections publiques (Karlsruhe, Badisches Landesmuseum et Richmond, Virginia Museum of Art, The Sydney and Frances Lewis Art Nouveau Fund).

Dominique MorelAlfons Mucha (Ivancice, 1860 Prague, 1939) La Nature, vers 1899-1900. Bronze dor et argent ; 70,7 x 30 x32 cm. Karlsruhe, Badisches Landsmu-seum


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Amour et Psych, Auguste Rodin (rplique postrieure 1900 daprs un modle excut vers 1885)

Le groupe Amour et Psych constitue lune des multiples variations ralises par Rodin sur le thme de Psych que lartiste interprte comme lhistoire si dli-cieuse de la femme et de son entre dans la vie . Lillustration littrale du mythe nintresse gure Rodin, sduit avant tout par les connotations rotiques qui se dgagent du rcit. Lartiste utilise les qualits du marbre, par tradition le mat-riau le mieux mme de donner lillusion de la chair, pour traduire la sensualit de ltreinte. Selon une formule quil remploiera frquemment, Rodin cr un jeu de contraste entre laspect rocheux du socle, travaill la pointe, et le corps des amants, la surface parfaitement polie et acheve. La conception du modle remonte au milieu des annes 1880, priode dintense cration chez lartiste qui multiplie alors les tudes pour La Porte de lEnfer. Amour et Psych se rattache un ensemble de figures qui mettent en scne le charnel enlacement de deux tres qui saiment . Ces figures- Les Femmes damnes, Daphnis et Lycnion, Les Mtamorphoses dOvide- lui auraient t inspires par un couple de dan-seuses dont le sculpteur fit la connaissance par lintermdiaire de Degas. Par un jeu de transformations qui lui est familier, Rodin rutilise lesquisse initiale dans plusieurs compositions, se contentant de changer le sexe dun des modles. Une premire version en marbre de lAmour et Psych, actuellement conserve dans une collection particulire amricaine, est prsente en 1893 lExposition universelle de Chicago, puis en 1900 au pavillon de lAlma. Le succs rencon-tr par le groupe auprs des collectionneurs incite Rodin en faire raliser des rpliques en marbre et des ditions en bronze.

Ccilie Champy

Auguste Rodin (Paris, 1840 Meudon, 1917) Amour et Psych, rplique post-rieure 1900, daprs un modle excut vers 1885. Marbre ; 25 65 41,5 cm. Paris, Petit Palais / Roger-Viollet

Cape du soir de la comtesse Greffulhe, coupe dans un caftan de Boukhara offert par le tsar, vers 1896. Charles-Frdric Worth(1860-1952)

On sait que la comtesse Greffulhe a t une des inspiratrices principales de Proust pour son personnage de la duchesse de Guermantes, la Parisienne la plus lgante de la capitale. Cela est dautant plus amusant que son modle tait belge de naissance ; mais Taxile Delord ncrivait-il pas ds 1841 : Parmi les Parisiennes, beaucoup sont trangres ? Rgnant sur le Tout-Paris par son salon mondain et musical, Elisabeth Greffulhe a fascin toute la socit de la Belle Epoque. A lorigine de la Ligue des Petits Chapeaux en 1906, elle sut imposer cette nouvelle mode au thtre pour permettre aux spectateurs de voir la scne sans tre gns par les imposantes garnitures des coiffures de leurs compagnes. Cette grande l-gante a notamment dfray la chronique par des tenues spectaculaires, comme la robe dite Byzantine galement conserve au Palais Galliera quelle a por-te lors du mariage de sa propre fille en novembre 1904 : en effet, celle-ci tait si spectaculaire quelle a clips auprs du public la tenue de la marie, faisant de la comtesse la reine du jour. La cape prsente ici est elle aussi thtrale : cette pice simpose par la richesse de son tissu, un magnifique caftan de Boukhara qui a sans doute t offert la comtesse par le tsar lors de sa venue Paris en 1896. Elisabeth Greffulhe sest ensuite adresse son couturier, Worth, pour y tailler une exceptionnelle cape du soir qui rendait celle qui la portait unique et potique, limage du reste de sa garde-robe conserve par le Palais Galliera.

Alexandra Bosc

Charles-Frdric WorthCape du soir de la comtesse Gref-fulhe, ne lisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), coupe dans un caftan de Boukhara offert par le tsar, vers 1896. Tissu faonn de soie et de fils m-talliques motifs de rosaces argent et or sur fond violet, mousseline noire, dentelle mtallique or. Patrick Pierrain / Galliera / Roger-Viollet

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Marcelle Lender dansant le bolro dans Chilpric, Henri de Toulouse-Lautrec (1895-1896)

Aprs la chute du Second Empire, en 1870, nombre dobservateurs reprochrent loprette, qui rgnait alors dans les thtres, davoir corrompu la France par ses excs et ses folies irrvrencieuses, allant mme jusqu la rendre responsable de la dfaite contre lAllemagne. Il fallut vingt-cinq ans de purgatoire et lavis direc-teur du thtre des Varits, Fernand Samuel, pour que le Chilpric dHerv, sym-bole international de la gaiet parisienne, puisse retrouver avec succs les feux de la rampe. Loprette nous narre, dans un rjouissant manque de logique, qui fut lune des caractristiques dHerv, lhistoire des amours du roi franc Chilpric et de Frdgonde, amours mises mal par son mariage avec Galswinthe, dont lorigine wisigothe justifie ici le costume et la danse du bolro. Toulouse-Lautrec, qui na que quatre ans lors de la premire de Chilpric en 1868, reoit luvre dans toute sa splendeur insense et est immdiatement captiv par la prestation quy donne la chanteuse et danseuse Marcelle Lender. Il retourne voir loprette des dizaines de fois, y tranant ses amis qui ne partagent pas toujours sa fascina-tion. Lautrec cependant nest pas le seul admirer la belle actrice : le dessina-teur Stop, sollicit par la presse pour raliser une pleine page de caricatures sur Chilpric, en consacre la plus grande part Marcelle Lender, vtue du costume mme, issu des ateliers de Charles Landolff, dans lequel elle est ici reprsente.

Brengre de lEpine

Henri de Toulouse-Lautrec (Albi, 1864 Saint-Andr-du-Bois, 1901). Marcelle Lender dansant le bolro dans Chilpric, 1895-1896.Huile sur toile ; 145 149 cm. Washington, National Gallery of Art, collection of Mr and Mrs John Hay Whitney Bridgeman Giraudon

Une soire au Pr-Catelan, Henri Gervex (1909)

Commande par Lopold Mourrier, le propritaire du Pr-Catelan, clbre res-taurant du Bois de Boulogne ouvert en 1905, cette vaste composition offre une image tardive du Paris mondain de la Belle Epoque. On reconnat au centre du tableau la seconde femme du peintre, le duc Hlie de Talleyrand-Prigord et, de dos, sa riche pouse amricaine, Anna Gould, tandis que parmi les convives, comme aligns en vitrine, on distingue, attabl droite, le plantureux marquis de Dion, pionnier de la fabrication automobile et dput influent, posant la croi-se centrale, la belle Liane de Pougy et, assis celle de gauche, laviateur brsilien Alberto Santos-Dumont. Que le commanditaire du tableau ait choisit ou non ces personnages, il dut en valider la prsence, dautant que la toile fut expose au public du Salon de la Socit Nationale des Beaux-Arts de 1909. uvre ambi-tieuse par la taille et par une recherche fort originale de cadrage et dclairage, elle est significative de ltonnant brassage social quoffre le Tout-Paris cosmo-polite. Une toile mlant ainsi des reprsentants de la puissance industrielle, de lhrosme sportif, de la vieille aristocratie et une demi-mondaine, naurait sans doute pas t concevable sous dautres cieux. Plus encore que la manifestation du triomphe de la gastronomie et dun art de vivre la franaise, Un soir au Pr-Catelan marque un jalon de cette mythologie de la Belle Epoque. Proust en livrera une image sublime au lendemain de la Premire Guerre, dans sa descrip-tion, en tout point similaire, de la salle manger du Grand Htel de Balbec dans A lombre des jeunes filles en fleurs, compare un immense et merveilleux aquarium lectrifi devant lequel se pressait comme un spectacle la popula-tion invisible dans lombre.

Christophe Leribault

Henri Gervex (Paris, 1852 Paris, 1929)Une soire au Pr-Catelan, 1909Huile sur toile, 217 x 318 cm Paris, Muse Carnavalet/ Roger-Viollet


PARIS 1900 DANS LES COLLETIONS PERMANENTES

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Grande Galerie : Limmense toile de Lon Lhermitte, Les Halles, de retour au Petit Palais

Les Halles, immense toile de Lon Lhermitte, tait roule en rserve depuis plus de 70 ans. Restaure grce au mcnat du March international du Rungis, elle retrouve son emplacement initial au Petit Palais, dans la galerie znithale des grands formats consacre lart franais du XIXe sicle.

Originaire de Picardie, le peintre Lon Lhermitte est un matre du naturalisme, cou-rant artistique qui se dveloppe en France la fin du 19e sicle, la suite de Courbet et des romans de Zola. Lhermitte se veut tmoin de son temps et dessine sur le vif des scnes de la vie quotidienne, qui lui servent ensuite peindre de grandes com-positions. Il reprsente ainsi en 1882 La Paye des moissonneurs (muse dOrsay), avec laquelle il rencontre son premier grand succs. Il compte alors parmi les personna-lits du monde artistique qui prennent part la dfense de lart indpendant face linertie des institutions acadmiques.

En 1889, Lon Lhermitte est choisi pour raliser une peinture monumentale destine lHtel de Ville de Paris. Le peintre propose de traiter un sujet moderne, lapprovi-sionnement des Halles, bousculant ainsi la tradition du dcor allgorique. Luvre fait sensation au Salon de 1895. En 1904, elle est transfre au Petit Palais, qui vient dtre inaugur, et prsente dans la grande galerie des peintures situe au rez-de-jardin.

Puis entrepose et roule dans une rserve durant une partie du XXe sicle, luvre est reste labri des regards. Sa restauration, a dur quatre mois. Grce linterven-tion dun groupement de six restaurateurs aids par lquipe technique du Petit Pa-lais, la toile a t droule et remise en tension puis installe sur un nouveau chssis en aluminium. La surface peinte a t dcrasse et les rsidus de marouflage (pltre, cruse, enduit gras) ont t limins. Enfin, le vernis qui protge la couche picturale a t harmonis.

Ayant retrouv toute sa vivacit, cette uvre illustre leffervescence de la vie pari-sienne la Belle poque. Tandis que le quartier des Halles est en pleine rnovation, le tableau de Lon Lhermitte nous permet de retrouver laube du XXIe sicle lactivit industrieuse et populaire du Paris de Zola.

Lon Lhermitte, Les Halles1895, Huile sur toile, 404 x 635 cm

Stphane Piera / Petit Palais

En complment de lexposition, le parcours des salles des collections permanentes a t enrichi duvres de la Belle Epoque tires de rserves.


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Au rez-de-chausse (Salle 25) : Un Architecte en 1900 - Charles Girault et le Petit Palais

Lexposition Paris 1900, la Ville spectacle est loccasion pour le Petit Palais de rendre hommage son architecte, Charles Girault (1851-1932). Si le Petit Palais, reconnu comme un des joyaux architecturaux de lExposition universelle, de-meure aujourdhui une silhouette familire deux pas des Champs-lyses, la personnalit de son concepteur est en revanche injustement mconnue. Charles Girault, prix de Rome, acadmicien, architecte du roi Lopold II de Belgique, a pourtant men une carrire exemplaire au tournant du dernier sicle. Il peut dautant mieux tre mis lhonneur que le Petit Palais a reu, en 2012, une im-portante donation provenant des descendants de larchitecte. Une partie de la donation dont LEsprance, modle de la superbe mosaque du Tombeau de Pasteur - est prsente ici pour la premire fois, au ct de dessins, de peintures, de sculptures et de mdailles issues des collections du Petit Palais.

Dorigines modestes, Charles Girault, n en 1851 dans la Nivre, commence comme apprenti serrurier. Ses talents de dessinateur lincitent se prsenter lcole des Beaux-Arts o il est admis dans latelier dHonor Daumet. Prix de Rome en 1880, il entame une carrire parisienne son retour de la Villa Mdi-cis en 1884. Le tombeau de Pasteur, difi en 1896, lui vaut son premier succs public. A quarante-quatre ans, en 1896, Charles Girault est nomm, lissue dun concours, architecte du Petit Palais, une responsabilit de taille puisquil sagit de raliser, en quatre ans, lun des deux seuls monuments prennes de lExposition, avec le Grand Palais dont Girault coordonne galement les travaux. Le Petit Palais sinscrit au cur dune perspective prestigieuse, entre les Champs-lyses, les Invalides et la place de la Concorde. Lenjeu pour larchitecte est double : il lui faut imaginer un projet en harmonie avec les monuments qui lentourent. Mais il lui faut aussi inventer un difice moderne, qui rponde sa future affectation, tre le Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris .

Charles Girault parvient relever brillamment le dfi : cet architecte au par-cours acadmique sans faute, conoit le Petit Palais comme un muse modle qui associe avec lgance les rfrences classiques, le style Art Nouveau et les innovations techniques, comme lusage du bton arm. Depuis 1900, le Petit Pa-lais suscite ladmiration des visiteurs, nombreux smerveiller devant les mor-ceaux de bravoure que constituent la grille dentre, dessine par larchitecte, les mosaques du vestibule, la colonnade et les fresques du jardin intrieur ou les rampes en fer forg des escaliers dangle.

Charles Louis Girault (1851-1932). Exposition Universelle de 1900, Petit Palais des Beaux-Arts aux Champs-Elyses : faade postrieure. Muse des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. Petit Palais / Roger-Viollet

Emile Peynot. Portrait de Charles Girault. Mdaillon. 1885. Muse des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. Petit Palais / Roger-Viollet

Auguste Gulbert-Martin (1826-1900). LEsprance. Mosaque, vers 1896. Muse des Beaux-arts de la ville de Paris. Eric Emo / Petit Palais / Roger-Viollet

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Essais

Christophe Leribault, Au comptoir central de la FantaisieDominique Kalifa Au rythme de la culture de masse Pierre Citti, Paris litterature et parisianismeJean-Claude Yon Les spectacles ParisMyriam Chimnes, Les salons et la vie musicale parisienneDominique Lobstein Les Beaux-Arts, institutions et marchLaure Troubetzkoy, Paris en 1900 vu de la RussieEmilie Martin-Neute, Lexposition dcnale

Catalogue

Galle Rio, Paris, vitrine du monde Dominique Morel, Paris, Art nouveau ou lart dans tout Isabelle Collet et Ccilie Champy, Paris, capitale des arts Alexandra Bosc, Le mythe de la parisienne Susana Gallego-Cuesta, Paris, la nuit Brengre de LEpine et Pauline Girard, Paris en Scne

Annexes

Chronologie : Lactualit artistique parisienne de 1895 1905, Liste des uvres exposes,

418 pagesPrix de vente : 49,90 euros

Sommaire du catalogue

Paris Muses est un diteur de livres dart qui publie chaque anne une trentaine douvrages catalogues dexpositions, guides des collections, petits journaux- autant de beaux livres la mesure des richesses des muses de la Ville de Paris et de la diversit des expositions temporaires.www.parismusees.paris.fr

Les ditions Paris Muses

Avec prs de 420 pages et plusieurs centaines de reproductions originales et parfois inattendues, le catalogue de lexpo-sition Paris 1900, la Ville spectacle, publi sous la direction dIsabelle Collet, conservateur en chef au Petit Palais, et de Dominique Lobstein, historien de lart, se prsente comme la somme richement documente qui manquait pour raconter la gloire de la capitale franaise lore du vingtime sicle. Il reprsente une synthse envisageant, au-del de lemblmatique Exposition universelle, tous les domaines qui firent alors la rputation de Paris, des arts la mode, de lopra la maison close. Aprs une introduction de Christophe Leribault, commissaire gnral de cette exposition, hommage la Belle Epoque du Paris multiple et heureux de 1900, les essais introductifs ont t confis des auteurs aux comptences reconnues, chargs de dresser le panorama de la culture parisienne. Dominique Kalifa, professeur de lUniversit Panthon-I-Sor-bonne et de lInstitut dEtudes Politiques de Paris, voque la diffusion de la culture que les auteurs suivants envisagent selon les domaines dont ils sont les spcialistes. Pierre Citti, professeur de littrature franaise luniversit Paul-Va-lry (Montpellier 3) voque les volutions du monde littraire tandis que Jean-Claude Yon, professeur de lUniversit de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, sintresse au thtre et la multiplication de nouveaux types de spectacles. Myriam Chimnes, directrice de recherche au CNRS, dveloppe le rle des salons musicaux tandis que Dominique Lobstein droule lhistoire dun monde de lart en pleine mutation.Dans la partie catalogue qui suit, environ quarante uvres par section ont t slectionnes, reproduites, parfois pour la premire fois, et commentes par de fins connaisseurs de la priode, conservateurs et historiens de lart. Les choix refltent la richesse du propos qui vont de lventail publicitaire la tapisserie des Gobelins charge dvoquer les colonies dans un des pavillons de lExposition, des programmes de thtre dessins par Mucha, Toulouse-Lautrec ou Bonnard la cape de la comtesse Greffulhe coupe par le couturier Worth. Deux textes originaux ont t ajouts pour rendre compte de la ville et de son aura : lun, crit par lhistorienne dart Emilie Martin-Neute, voque lexposition dcennale de lExposition universelle, laboratoire dun art qui tente de survivre, tandis que lautre, rdig par Laure Troubetzkoy, professeur des Universits et directrice de lUFR dEtudes Slaves-Centre Malesherbes, analyse avec de nombreux dtails nouveaux le regard surpris de la Russie sur le Paris 1900.Plusieurs annexes terminent louvrage, commencer par une recension, jamais ralise jusqualors, de toutes les expo-sitions qui eurent lieu Paris entre 1895, o elles taient au nombre de quatre-vingt-quatorze, et 1905, o on en compta cent quarante-sept, reflet dune volution et dune diversification nouvelle des pratiques cratrices et marchandes. Suivent la liste dtaille des uvres exposes et une bibliographie slective des plus rcents ouvrages consacrs cha-cune des sections composant lexposition.

LE CATALOGUE DE LEXPOSITION



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Confrences

Mardi de 12h30 14h : historiens dart et conservateurs dvelopperont diffrents thmes abords dans lexposition.

Mardi 8 avril : LArt Nouveau lExposition universelle de 1900 , par Marie-Amlie Tharaud, conservateur, Muses Nationaux du Palais de Compigne

Mardi 29 avril : 1900, lExposition la recherche dun toit ,par Dominique Lobstein, historien de lart

Mardi 13 mai : La Parisienne, le mythe de la femme lgante , par Alexandra Bosc, conservateur, Palais Galliera

Mardi 20 mai : Les femmes-objets : statuettes et sculptures dcoratives vers 1900 , par Ccilie Champy, conservateur, Petit Palais

Mardi 3 juin : Rodin en 1900 , par Franois Blanchetire, conservateur, Muse Rodin

Mardi 10 juin : Les verres Art Nouveau du Petit Palais , par Dominique Morel, conservateur en chef, Petit Palais

Mardi 17 juin : La femme et lArt en 1900 , par Galle Rio, conservateur, Petit Palais

Mardi 24 juin : La peinture moderne au Petit Palais (1900-1914) , par Isabelle Collet, conservateur en chef, Petit Palais

Mardi 1er juillet : Le thtre Grvin: un thtre en 1900 , par Pascale Martinez, matre de confrence en histoire de lArt, Univesit Catholique de lOuest dAngers Mardi 8 juillet : La caricature et lillustration lExposition universelle de

1900 , par Luce Abls, chercheur indpendantVendredi de 12h30 14h : ce cycle Paris 1900 : histoire et socit co-organis avec le Comit dhistoire de la Ville de Paris et le Petit Palais donnera la parole aux historiens.

Vendredi 11 avril : La richesse potique des annes 1900 , par Jean-Michel Maulpoix, pote, professeur, Universit Paris Ouest-Nanterre La Dfense Vendredi 2 mai : Paris dans limaginaire de la Belle Epoque

par Dominique Kalifa, professeur, Universit Paris 1 Panthon-Sorbonne et membre du Comit dhistoire de laVille de Paris

Vendredi 16 mai : Un mtro pour Paris : bouleversements et regards des Parisiens par Pascal Desabres, agrr et docteur en histoire, Universit Paris IV Sorbonne, attach au centre Roland Mousnier Vendredi 23 mai : Les spectacles du Paris 1900 : un panorama par Jean-Claude Yon, professeur lUniversit de

Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines Vendredi 30 mai : Sarah Bernhardt, : reine de lattitude et princesse des gestes par Claudette Joannis, conservateur en chef , responsable du muse des artistes Couilly-Pont-aux-Dames

AUTOUR DE LEXPOSITION

Auditorium du Petit Palais - Entre libre dans la limite des places disponibles


Concerts 17 mai 2014, Galerie Sud :4 concerts 1900 pour la nuit europenne des muses : Trio Elgiaque 19h et 21hVictor Sicard, baryton et Anna Cardona, painiste 20h et 22h. 21 juin 2014, Auditorium :Pour la fte de la musique, lassociation Jeunes Talents propose 4 concerts de 30 mn entre 14h30 et 17h30

Evnements exceptionnels Dimanche 18 mai 11h et 14h30 : Le Phono-Cinma-Thtre (1h30): projection-concert pour revivre une exprience unique de lExposition universelle de 1900 Samedi 24 mai 2014, de 14h30 17h30: Arsne Lupin, hros 1900. Rencontre littraire pour fter les 150 ans de Maurice Leblanc Dimanche 25 mai 14h30 : Projection de films et documentaires sur Arsne Lupin et Maurice Leblanc

Vendredi 13 juin : Les boulevards de la presse par Patrick Eveno, professeur luniversit Paris 1 Panthon-Sorbonne Vendredi 20 juin : Paris et lArt Nouveau (1890-1914) par Jean-Baptiste Minnaert, professeur, Universit Franois Rabelais, Tours Vendredi 27 juin : 1900, lge dor de la Rpublique ? par Vincent Duclert, professeur, Ecole des hautes tudes en sciences sociales Vendredi 4 juillet : Paris 1900 : la capitale des capitales ? par Christophe Charle, directeur de lInstitut dhistoire moderne et contemporaine (IHMC - CNRS/ENS), membre du Comit dhistoire de la Ville de Paris

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Projection de films*14h30 - Le Paris de la Belle Epoque a inspir des milliers de films. Entre avril et juillet, il sera lhonneur lauditorium du muse.

Ce cycle est introduit pas une confrence sur la naissance du cinmaSamedi 12 avril 2014 : Confrence Le cinma avant le 7 me art, par Jean-Yves de Lepinay, Directeur des programmes, Forum des images

Samedi 5 avril 2014 : Le fantme du Moulin Rouge, Ren Clair, 1925 (1h30) Samedi 26 avril 2014 : Casque dor, Jacques Becker, 1952 (1h36) Samedi 10 mai 2014 : Madame de , Max Ophls, 1953 (1h40)

Samedi 31 mai 2014 : French Cancan, Jean Renoir, 1955 (1h48)

Samedi 7 juin 2014 : Le temps retrouv, Raoul Ruiz, 1999 (2h49) Samedi 14 juin 2014 : Moulin Rouge!, Baz Luhrmann, 2001 (2h07) Projection prcde dune confrence : Le Moulin Rouge, 125 ans dhistoire par Jacques Pessis, journaliste et historien de la chanson

Samedi 28 juin 2014 : Chri, Stephen Frears, 2009 (1h30) Samedi 5 juillet 2014 : Midnight in Paris, Woody Allen, 2011 (1h40)

Retrouvez galement ces films au Forum des images tout au long du mois de mai.www.forumdesimages.fr

* A noter ; certaines de ces sances peuvent encore changer. Merci donc de vous rfrer notre site internet : www.petitpalais.paris.fr

ATELIERS ET VISITES


Ados/adultesVisites confrencesDure 1h30. Sans rservation. 4,50 euros + billet dentre.Chaque mardi 14h30, jeudi 18h et samedi 16h.Dates : 8, 10, 12, 15, 17, 19, 22, 24, 26, 29 avril, 6, 10, 13, 15, 17, 20, 22, 24 mai, 3, 5, 7, 10, 12, 14, 17, 19, 21, 24, 26, 28 juin, 8, 10, 15, 17, 22, 24, 29, 31 juillet, 1er, 3, 5 aot.

Atelier de peintureCycles de 3 jours avec une plasticienne peintre. De 10h30 12h30 et de 13h30 17h30.58,50 euros + billet dentre dans lexposition. Sur rservation [email protected]

Peinture et Art Nouveau : lesthtique des courbesPartant de la dcouverte des uvres de lexposition, particulirement les reprsenta-tions vgtales, animales et les figures dans lesquelles sexprime une esthtique tout en courbes, les participants raliseront progressivement une peinture lhuile intgrant corps humain et nature, deux thmes forts de lArt Nouveau (programme dtaill sur petitpalais.paris.fr). 15, 16, 17 avril.

Peinture et Art Nouveau : Jeu de couleursPartant des dessins et des peintures de lexposition, particulirement de Claude Monet, Edgar Degas, Toulouse-Lautrec, Maurice Vlaminck, les participants raliseront une pein-ture lhuile en privilgiant le traitement de la couleur, en aplat et en touches fragmen-tes aprs avoir tudi ces diffrents effets au pastel sec. 9, 10, 11 juillet.

Enfants de 7 11 ansDure 2h. Mercredi et pendant les vacances de printemps. 15 enfants maximum. 6,50 euros. Sur rservation [email protected]

Atelier : Je cre mon affiche 1900A partir de lobservation des uvres de lexposition, notamment des clbres affiches de Mucha, Steinlen et Chret aux formes typiquement Art Nouveau o linspiration florale et les lignes courbes rgnent en matre, les enfants ralisent leur propre affiche 1900 au moyen de lestampe. 9, 15 et 17 avril 14h30.

Atelier : La petite fabrique de jouets optiquesEn sinspirant des uvres de lexposition, notamment des films de Georges Mlis et des affiches des frres Lumire ou Path, les enfants ralisent diffrents jouets optiques, anctres du cinmatographe.16, 30 avril 14h30, 22, 24 et 25 avril 10h30.

Famille ( partir de 5 ans)Atelier : Crons notre affiche 1900Aprs la visite de lexposition et lobservation des clbres affiches de Mucha, Steinlen et Chret aux formes typiquement Art Nouveau o linspiration florale et les lignes courbes rgnent en matre, parents et enfants ralisent leur propre affiche 1900 au moyen de les-tampe. Mercredis 7, 21, 28 mai, 4, 18, 25 juin, 2 juillet 14h30.

Visite en lecture labiale pour personnes sourdes et malentendantesDure 1h30. Pour 12 personnes maximum. Sur rservation auprs de [email protected] mai 10h30

Les dates et horaires exacts des activits sont consultables sur le site petitpalais.paris.fr, rubrique Activits.

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LAPPLICATION PARIS 1900

Paris Muses et le Petit Palais, en partenariat avec la Graduate School of Culture Technology, Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST), lancent une application ddie lexposition Paris 1900, la Ville spectacle . Elle abordera plus largement le thme de Paris au dbut du sicle et nous guidera dans lexposition ainsi que dans les collections permanentes du muse.

Le contenu daide la visite dlivr sur place aux visiteurs sera accessible de manire simplifie via la technologie TAPIR qui, par la reconnaissance dun son inaudible par lhomme, permet daccder au contenu associ lobjet ou la salle. Ainsi sans action de la part de lutilisateur, il peut accder au contenu sp-cifique associ au son capt.

Lapplication Paris 1900 sorganise en trois temps : - dcouverte de lexposition et de sa thmatique grce diffrents types de conte-nu : interviews des commissaires, bande-annonce de lexposition prsentant sa scnographie et diaporama des uvres prsentes ;- aide la visite sur le Smartphone du visiteur : parcours en 27 points proposant des explications audios, mais aussi des commentaires crits et des illustrations en images ;- la fin du parcours, le visiteur a la possibilit de se laisser guider dans les salles du Petit Palais pour dcouvrir les uvres des collections permanentes en lien avec lexposition.

Cette application sinscrit dans une politique gnrale mene par Paris Muses visant accueillir ses visiteurs dans un environnement technologique rpondant aux enjeux contemporains de linformation et de la mdiation culturelle.

Au-del de lquipement en sites Internet de tous les muses de la Ville de Paris, la politique numrique de ltablissement public sorganise autour des collec-tions permanentes et de sa riche programmation dexpositions afin de rpondre sa mission dlargissement des publics. Ainsi, une attention est plus particuli-rement porte sur le confort de visite et la mdiation culturelle.

En 2014, les nouvelles technologies seront mises au service des publics pour que chacun puisse dcouvrir son rythme les lieux dexception que sont les 14 mu-ses de la ville de Paris.

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Lapplication Paris 1900 sera tlchargeable gratuitement ds la fin du mois de mars sur lApple Store et lAndroid Market.


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Exposition organise avec les concours exceptionnels du muse dOrsay et du muse des Arts dcoratifs, Paris

Avec le soutiende la Cinmatque Franaise, du Crdit Municipal de Paris, de la Compagnie de Phalsbourg

Avec la participationdu Train Bleu de la Tour Eiffelde la RATP

PARTENAIRES

Ren Franois Xavier PrinetLe Balcon, 1905-1906.

Huile sur toile, 161,2 x 191,7 cm Muse des Beaux-arts de Caen. Martine Seyve photographe

ADAGP, Paris 2014


30 pices issues des collections du muse des Arts dcoratifs

Situs dans le Palais du Louvre en plein cur de Paris, Les Arts Dcoratifs sont une institution originale et prive constitue dune bibliothque spcialise, de lieux denseignement et de deux muses prestigieux : le muse Nissim de Ca-mondo et le muse des Arts dcoratifs.

Ce dernier se dploie sur 10 000 m. Avec 6000 objets prsents dans les col-lections permanentes, cest un jalon essentiel du paysage musal franais. Le muse des Arts dcoratifs est le reflet des savoir-faire artisanaux, de lvolution des styles, des innovations techniques et de la crativit des artistes au service du dcor de la vie quotidienne. Il est le seul pouvoir rendre hommage tous ces noms illustres qui ont fait lhistoire du got franais : Boulle, Svres, Aubusson, Christofle, Lalique, Guimard, Mallet Stevens, Le Corbusier, Perriand, Starck, ou les frres Bouroullec. Au sein dun parcours chronologique et thmatique tous les courants sont reprsents : du gothique au Louis XVI, de lEmpire lArt Nou-veau, de lArt dco au design.Le muse possde galement des collections exceptionnelles de mode et de tex-tile du XVIIIe sicle aux crateurs actuels, parmi les plus riches au monde, ainsi quun formidable fond daffiches, de films et dobjets publicitaires.

La richesse de ces collections permet une programmation dexpositions tempo-raires varie, proposant des expositions thmatiques ou monographiques, patri-moniales ou ouvertes la cration contemporaine. 10 15 expositions sont ainsi organises chaque anne par Les Arts Dcoratifs et prsentes dans les diffrents espaces du muse.

Le dpartement Art Nouveau prsente, dans les galeries permanentes du muse des Arts dcoratifs, 386 uvres issues des collections acquises majoritairement par linstitution ds la naissance du mouvement la fin du XIXe sicle.Dans le cadre de lexposition Paris 1900, trente pices issues des rserves du mu-se des Arts dcoratifs, tmoignage de la richesse de ces collections Art Nouveau, viennent illustrer le propos. Parmi elles, on peut citer des uvres prestigieuses comme le pupitre musique dAlexandre Charpentier, la table et le tabouret dAl-fons Mucha pour la boutique du bijoutier Georges Fouquet, les bas-reliefs de Paul Jouve pour la porte dentre de lExposition universelle de 1900, des uvres de Falize, des bijoux dHenri Vever, ou encore une robe du couturier Charles Fredric Worth.

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Alexandre Charpentier, Pupitre musique, 1901, Bois, 122 x 44,5 x 44 cm. Paris, Les Arts dcoratifs.

Muse des Arts dcoratifs


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La Cinmatque franaise

Henri Langlois, son fondateur, a imagin La Cinmathque franaise comme un Louvre du cinma , une institution qui se chargerait de la sauvegarde des films.

Ce patrimoine amass, lune des plus belles collections au monde sur le 7me art, ce sont des milliers de films, mais aussi des scnarios, photographies, af-fiches, appareils, manuscrits, dessins de dcorateurs, maquettes, costumes, story boards... Une vritable mmoire du monde , accessible au plus grand nombre au Muse du cinma et la Bibliothque du film de La Cinmathque fran-aise, mais aussi travers de nombreux prts, en France et ltranger.

A loccasion de Paris 1900, la Ville spectacle, la Cinmathque franaise a prt quelques-uns de ses trsors au Petit Palais : 2 tirages originaux du clbre film Voyage dans la lune (1902) de Georges Mlis ; une maquette de laffiche A la conqute du monde, des Frres Path ; le film Le coucher de la marie dEugne Pirou et un fameux appareil de Cinmatographe Lumire.

En 2014, lexposition Le Muse imaginaire dHenri Langlois rendra hommage celui que Cocteau appelait le dragon qui veille sur nos trsors , une nouvelle occasion de dcouvrir une certaine histoire du cinma et des arts, Paris, en 1900, et au del

Exposition Le Muse imaginaire dHenri Langlois- 9.04 > 5.08. 2014

La Cinmathque franaise-Muse du Cinma51, rue de Bercy- 75012 ParisCINEMATHEQUE.FR

Jean-Christophe MikhaloffDirecteur de la communication, des relations extrieures et du [email protected]

Elodie DufourAttache de [email protected]


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La Tour EiffelLa Tour Eiffel a 125 ans. Elle a t construite par Gustave Eiffel loccasion de lExposi-tion universelle de 1889 qui clbrait le premier centenaire de la Rvolution franaise. Sa construction en 2 ans, 2 mois et 5 jours, fut une vritable performance technique et architecturale. Elle connut immdiatement un immense succs.Ds son ouverture pour lExposition universelle de 1889, les visiteurs pouvaient accder aux tages par ascenseur. Mais leur technologie balbutiante conduisit Gustave Eiffel moderniser ces moyens dascension loccasion de lExposition universelle de 1900.Vritable prouesse technique pour lpoque, puisque jamais auparavant des contraintes de telles hauteurs et de telles charges navaient t abordes, les ascenseurs hydrau-liques de la Tour Eiffel, situs dans les piliers Est et Ouest du monument, offrirent ds 1899 des centaines de milliers de visiteurs, la possibilit de slever en toute scurit jusqu 116 mtres du sol pour embrasser tout Paris.Ce patrimoine, soigneusement sauvegard, modernis en 1986 et toujours en fonction-nement, tmoigne aujourdhui encore de la grandeur visionnaire de Gustave Eiffel et de lexploit de lpoque.Destine durer seulement 20 ans, la Tour fut sauve par les expriences scientifiques quEiffel favorisa et en particulier les premires transmissions radiographiques, puis de tlcommunication : signaux radio de la Tour au panthon en 1898, poste radio militaire en 1903, premire mission de radio publique en 1925, puis la tlvision jusqu la TNT plus rcemment.Au fil des dcennies, elle a connu des exploits, des illuminations extraordinaires, des visiteurs prestigieux. Depuis les annes 80, le monument est rnov, restaur et am-nag pour un public toujours plus nombreux. La Tour Eiffel est le thtre de nombreux vnements de porte internationale (mise en lumire, centenaire de la Tour, spectacle pyrotechnique de lan 2000, campagnes de peinture, scintillement, Tour rouge pour le nouvel an chinois, ou aux couleurs de lAfrique du Sud pour la saison Sud-africaine en France en 2013).Visite incontournable Paris, elle accueille prs de 7 millions de visiteurs par an, ce qui en fait lun des monuments les plus visits au monde. Ses visiteurs sont 85 % trangers.

LA SOCIETE DEXPLOITATION DE LA TOUR EIFFEL

La Tour Eiffel appartient la Ville de Paris qui en a confi lentretien et lexploitation, fin 2005, la SETE (Socit dExploitation de la Tour Eiffel), dans le cadre dune dl-gation de service public dune dure de dix ans. La SETE est une socit dconomie mixte dont la Ville de Paris est actionnaire 59, 9%, le reste du capital tant dtenu par Dexia Crdit Local, Eiffage, Safidi SA (groupe EDF), Ufipar (groupe LVMH), Unibail Participations raison de 8% chacun et 0,01 % par lOffice de Tourisme et des Congrs de Paris. En 2013, elle a enregistr un chiffre daffaires de 73 M.Elle a pour missions dentretenir et maintenir le monument et ses installations, de veil-ler la qualit des services et la scurit des visiteurs, damliorer les conditions daccueil, laccs ldifice et la gestion des flux de visites, raliser le plan de renou-vellement et de modernisation des espaces et des quipements, crer des animations concourant au renom, au prestige et lanimation touristique et culturelle de Paris, protger et valoriser limage de la Tour. Plus de 600 personnes font vivre la Tour Eiffel tous les jours. La moiti est employe par la SETE, lautre moiti par les sous-concessionnaires (points de vente de souvenirs, buffets et restaurants, longues vues, visites des coulisses de la Tour Eiffel) et les sous-occupants (police, sapeurs-pompiers, la Poste, Mto France, )

Hauteur (avec antennes) : 324m

Poids total : 10 100 t

Poids des charpentes mtalliques : 7300 t

Nombre de rivets : 2 500 000

Nombre de pices mtalliques : 18 038

Distance entre les piliers : 100m (emprise au sol : 125m x 125m)

Hauteur des tages :Premier : 57 mDeuxime : 115 mTroisime : 276 m

Eclairage : 336 projecteurs (lampes sodium)

Nombre dantennes : 120

Scintillement : 20 000 ampoules (5000 par face). La Tour scintille 5 minutes au dbut de chaque heure, de la tombe de la nuit 1h du matin.

Peinture : 60 t chaque campagne. Depuis lorigine, la Tour Eif-fel est repeinte tous les 7 ans. Dbut de la 19me cam-pagne : automne 2008. Dure : environ 18 mois.

QUELQUES CHIFFRES


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Le Train Bleu, Buffet de la gare de Paris-Lyon

La gare de Lyon fait partie de l'immense effort d'urba-nisme qui a accompagn lExposition de 1900 et qui a lgu la capitale le Grand Palais, le Petit Palais, le pont Alexandre III.. etc. Elle est, lextrieur, une vo-cation assez discrte de la Belle Epoque, mais c'est lintrieur, dans les salles du restaurant du Buffet, que subsiste le tmoignage le plus intact, le plus saisissant du style 1900.

Salles immenses, surcharges de sculptures, de dorures et de vastes peintures, le Buffet de la gare de Lyon a t inaugur le 7 avril 1901, par le Prsident de la Rpu-blique, Emile Loubet. Il se prsente avec une grande harmonie, malgr l'abondance du dcor. Son mrite est d'tre intact et de conserver l'aspect trs vivant de son Epoque. Chaque dtail, sige, porte-manteaux, etc, sont du meilleur style de l'poque.

Ce sont les peintures qui attirent, ds l'arrive, toute l'attention. Elles sont de couleurs vives. Elles ont t netoyes trs soigneusement en 1992, lorsque la gare n'apportait plus de fumes de locomotives; cela valait alors la peine de les remettre en tat. Les 41 peintures retraent bien entendu les sites du rseau mais aussi les vnements de 1900. Elles sobservent a la manire dun parcours de muse. Nous allons ci-dessous en d-crire certaines parties.

Le tableau de Billotte, au-dessus de l'escalier descen-dant sur les voies, reprsente le pont Alexandre III et les Palais de lExposition de 1900 qui rappellent St-Marc de Venise. Ren Billotte, qui naquit Tarbes, en 1846, et fut l'lve dEugne Fromentin a su allier ici au ralisme une part d'imagination trs vocatrice.

Les trois plafonds de la grande salle ont t raliss par trois peintres: en premier lieu "Paris", uvre de Fran-ois Flameng (1856-1923) lve de Jean-Paul Laurens, qui dcora aussi la Sorbonne et l'Opra-Comique, puis "Lyon" de Debufe et enfin "Marseille" de Saint-Pierre. On sera surpris de la ressemblance qu'acquraient les peintres cette poque - ce qui leur permettait de concourir sans dissonance un vaste ensemble dco-ratif.

On remarque particulirement, au fond de la grande salle, le tableau principal qui reprsente le Thtre d'Orange dAlbert Maignan (1845-1908) n Beaumont-sur-Sarthe qui fut un peintre dhistoire et qui a, entre autre, peint La Mort de Carpeaux de lancien Muse du Luxembourg.

Elle nous reporte ici aisment devant le mur dOrange avec ses personnages qui ont conserv leur vie, leur mouvement. Cest ici que lon voit de trs bons portraits

tels que ceux de Derville, Prsident du P.L.M.(Paris Lyon Mditerrane) et Noblemaire, Directeur Gnral, Sarah Bernhardt, Rejane et Madame Bartet illustres co-mdiennes, ainsi que dEdmond Rostand.

Le Villefranche et le Monaco sont de Frdric Monte-nard (1849-1926) descendant d'une vieille famille pro-venale, qui fut l'lve de Puvis de Chavannes et joua un grand rle dans le monde des Arts puisqu'il fonda la Socit Nationale des Beaux-Arts. Il avait le talent d'voquer la Provence. Il a peint les Arnes dArles qui sont au Petit Palais (1904).

On trouve dans la salle dore un plafond "Nice, la Ba-taille des Fleurs" de Henri Gervex (1852-1929) il fut l'ami de Renoir mais revint assez vite au style trs classique. Il ralisa galement un plafond pour lHtel de Ville.

Le nom du peintre Olive figure au bas des tableaux de la salle dore, "St-Honorat" et "Marseille, le Vieux Port" Olive n Marseille en 1849, a eu une rputation mon-diale comme peintre de marine.

Enfin il ne faut pas oublier que le P.L.M. est le rseau des Alpes. Une peinture dEugne Burnand (1850-1921) voque le Mont-Blanc en ce genre difficile qu'est la peinture de montagne - Burnand peignit le fameux "Pa-norama des Alpes Bernoises" qui fit un tour du monde Anvers, Chicago, Genve et Paris.

L'ensemble de ces toiles continue apporter comme le dsiraient les crateurs de ce dcor, une vocation exacte et lumineuse des paysages multiples du rseau. Elles replongent le visiteur dans une atmosphre opti-miste et heureuse, que certains trouveront peut-tre un peu trop exubrante, mais au charme de laquelle tous les passants, touristes ou parisiens, se laissent prendre avant de retourner dans les rues.

Ce nest pas par hasard si Coco Chanel, Brigitte Bardot, Jean Cocteau, Colette, Dali, Jean Gabin, Marcel Pagnol et beaucoup dautres furent des habitus de lendroit. Celui-ci inspira galement Luc Besson qui y tourna une scne de Nikita et Nicole Garcia dans Place Ven-dme ou encore Pierre Jolivet dans Filles uniques.

Dans le cadre de lexposition Paris 1900, la Ville spectacle , deux esquisses du plafond du Train Bleu (salle dore), la premire de Gervex Bataille de fleurs Nice - et la seconde de Maignan Vendanges en Bourgogne, seront prsentes dans la premire section de lexposition : Paris, vitrine du monde.


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La Graduate School of Culture Technology, Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) est la premire universit scientifique et technolo-gique corenne. Un groupe de chercheurs de cette universit travaille depuis quelques annes sur une nouvelle technologie dnomme Theoretically Au-dible, but Practically Inaudible Range (TAPIR). Elle sappuie sur la diffusion de sons inaudibles par lhomme (entre 20 et 22 kHz) mais reconnaissables par les machines.

Application de lexposition utilisant la nouvelle technologie TAPIR

* Woon Seung Yeo. and Keunhyoung Kim. and Seunghun Kim. and Jeong-seob Lee. "TAPIR Sound as a New Medium for Music." Leonardo Music Journal 22.1 (2012): 49-51.

Une des applications de cette technologie est lapplication daide la visite de muses. En effet, depuis ces dernires annes, les aides la visite de muses ont bnfici de nombreux dveloppements technologiques. Pour accder au conte-nu, elles sont ainsi passes dun appareil clavier, un cran tactile, ou encore dune saisie dun numro, lutilisation dun QR code ou tag NFC. Ces innova-tions, techniquement performantes, essayent de librer le visiteur dune utilisa-tion contraignante de lappareil en simplifiant la manire daccder au contenu.

TAPIR, adapt aux applications Smartphone ddies aux visites des muses, permet daller plus loin dans cette simplification car la reconnaissance dun son par un appareil permet de lancer le contenu qui lui est associ.

La Graduate School of Culture Technology, Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) a souhait collaborer avec Paris Muses pour faire pro-fiter gratuitement les muses de la ville de Paris de ses nouvelles recherches.

Cette collaboration permet Paris Muses et au Petit Palais de rentrer de plein pied dans lre de linnovation en proposant aux visiteurs un produit numrique et une exprience de visite novatrice.


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LE PETIT PALAIS

Construit pour lExposition universelle de 1900, le btiment du Petit Palais, chef duvre de larchitecte Charles Girault, est devenu en 1902 le Muse des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Il prsente une trs belle collection de peintures, sculptures, mobiliers et ob-jets dart datant de lAntiquit jusquen 1914.

Parmi ses richesses se distinguent une collection exceptionnelle de vases grecs et un trs important ensemble de tableaux flamands et hollandais du XVIIe sicle autour du clbre Autoportrait au chien de Rembrandt. Sa magnifique collection de tableaux franais des XVIIIe et XIXe sicles compte des uvres majeures de : Fragonard, Greuze, David, Gricault, Delacroix, Courbet, Pissarro, Monet, Renoir, Sisley, Czanne et Vuillard. Dans le domaine de la sculpture, le muse senorgueillit de trs beaux fonds Carpeaux, Carris et Dalou. La collection dart dcoratif est particulirement riche pour la Renais-sance et pour la priode 1900, quil sagisse de verreries de Gall, de bijoux de Fouquet et Lalique, ou de la salle manger conue par Guimard pour son h-tel particulier. Le muse possde enfin un trs beau cabinet darts graphiques avec, notamment, les sries compltes des gravures de Drer, Rembrandt, Callot ... et un rare fond de dessins nordiques.

Son programme dexpositions temporaires a t redfini et sattache dsor-mais faire mieux connatre les priodes couvertes par ses riches collections. Outre les deux principaux espaces dexpositions temporaires situs au rez-de-chauss et ltage, des accrochages spciaux et expositions-dossiers pro-longent le parcours dans les salles permanentes.

Un caf-restaurant ouvrant sur le jardin intrieur et une librairie-boutique compltent les services offerts.

Consulter galement la programmation de lauditorium (concerts, projec-tions, rencontres littraires, confrences) sur le site du muse.

Le public est accueilli tous les jours de 10h00 18h00, sauf les lundis et jours fris.Nocturne le jeudi jusqu 20h00 pour les expositions temporaires

Lentre est gratuite pour les collections permanentes et le jardin du mu-se.www.petitpalais.paris.fr

LAffiche-Dominique Milherou

LAffiche-Dominique Milherou

Paris 1900,la Ville spectacleExposition prsente au Petit Palais2 avril - 17 aot 2014

OUVERTUREDu mardi au dimanche de 10h 18hNocturne le jeudi jusqu 20hFerm le lundi et les jours fris

TARIFS Entre gratuite dans les collections permanentesEntre payante pour les expositions temporaires

Plein tarif : 11 eurosTarif rduit : 8 eurosDemi-tarif : 5,5 eurosGratuit jusqu 13 ans inclus

Audioguide : franais- anglaisLocation : 5 euros

CONTACT PRESSE

Mathilde BeaujardTl : 01 53 43 40 14 [email protected]

RESPONSABLE COMMUNICATION

Anne Le FlochTl : 01 53 43 40 [email protected]

INFORMATIONS PRATIQUES

PETIT PALAISMuse des Beaux-arts de la Ville de Paris

Avenue Winston Churchill - 75008 ParisTel: 01 53 43 40 00 Accessible aux personnes handicapes.

TransportsStation Champs-lyses Clmenceau

Station Invalides

Bus : 28, 42, 72, 73, 83, 93

Activits Toutes les activits (enfants, familles, adultes), lex-ception des visites-confrences, sont sur rservation au plus tard 72h lavance, uniquement par courriel : [email protected]

Programmes disponibles laccueilLes tarifs des activits sajoutent au prix dentre de lexposition

Caf Restaurant le Jardin du Petit Palais Ouvert de 10h 17h

Librairie boutique Ouverte de 10h 18h

Auditorium Se renseigner laccueil pour la programmation www.petitpalais.paris.fr

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NOUVEAU !

Dcouvrez lexposition sur votre smartphone en tlchargeant gratuitement lapplication Paris 1900 disponible sur lApp Store et Google Play en franais et en anglais.

Documents

Exposition Paris 1900 - Petit Palais - dossier de presse