Exposition Strasbourg – Mai 2013. Association … · double mouvement entre la théorie et la pratique. ... actuel comme situation initiale. ... chevalier de la majorité,

Exposition Strasbourg – Mai 2013. Association Adventice – Gariste Gatené

Association Adventice - Gariste Gatené chez BIRGE Robin12, rue Alexandre Cabanel34000 Montpellier06 89 47 58 [email protected] www.adventice.biz

L'association Adventice – Gariste Gatené propose deux expositions d'arts plastiques à Strasbourg,

au courant du mois de mai.

Exposition dans l'Aula du Palais Universitaire de Strasbourg, du 6 au 22 mai 2013. (lundi à

vendredi : 8h00-20h00, samedi : 8h00-12h00) Entrée libre

Exposition Place d'Austerlitz, du 20 mai au 2 juin 2013. Entrée libre

Ces projets sont réalisés grâce aux soutiens de la Ville de Strasbourg et de la LMDE (La Mutuelle

Des Étudiants).

Table des matièresPrésentation de l'association et du collectif artistique..........................................................................2

Présentation de l'exposition « La mythique chevauchée d'Alexandre Le Grand Public de Macédoine. » Aula du Palais Universitaire de Strasbourg, du 6 au 22 mai 2013...............................4

Présentation de l'exposition « Zeit Gewinnen – La synchronisation des montres – Money Time », Place d'Austerlitz, Strasbourg, du 20 mai au 2 juin 2013.................................................................10

Documents complémentaires et projets passés...................................................................................13

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http://www.adventice.biz/


Présentation de l'association et du collectif artistique.

Gariste Gatené est le nom/pseudonyme d'un collectif artistique créé il y a près de 6 ans.

Gariste Gatené est donc, par conséquent, toute personne travaillant au sein de ce projet collectif,

sous la tutelle de l'association Adventice (nom scientifique générique désignant les « mauvaises

herbes »). Ce travail se veut multidisciplinaire, au sens de l'agencement constant d'apports de

différents champs d'investigations, et ainsi, même si aujourd'hui c'est principalement par

l'exposition plastique que prend forme le travail de Gariste Gatené, nous travaillons également à

l'édition textuelle et iconographique (livres, catalogues [les sa vie, son œuvre], revue [Dazibao]),

ainsi qu'à la "mise en scène spectaculaire et universitaire d'interventions orales". Animés par une

sincère aspiration à faire des productions culturelles d'efficients moyens d'expressions (politiques et

sociaux [esthétiques]), Gariste Gatené essaie de multiplier les expositions et les projets, passant de

l'écriture, aux arts plastiques, à la recherche universitaire, à la vidéo, à la bande dessinée pour en

revenir, dans le désordre, à toutes les autres disciplines. C'est donc à ce potentiel politique des

productions culturelles qu'est attelé Gariste Gatené, et nos recherches tournent aujourd'hui autour de

notions telles "l'engagement", "le subversif" (à différencier du "transgressif") ou encore la notion

d'affirmationnisme ou de "recherche impliquée" avec des concepts tels que le "subvertisant" et la

pratique "d'artien" (et non d'artistes)... Le tout parcourant nos différentes productions textuelles

(livres et revues).

L'association Adventice-Gariste Gatené qui réalise ces expositions est actuellement localisée

dans trois géographies différentes. Le groupe strasbourgeois composé de quatre artistes est

désormais partagé entre Strasbourg et Berlin, un troisième groupe quant à lui développe des projets

(notamment d'édition de catalogues d'exposition) à Montpellier. L'intermédialité, l'interdisciplinarité

comme l'international font désormais partie de nos préoccupations et nous tentons de nous

développer sur différents territoires. Ce projet se veut être tout d'abord un pont entre deux pays, la

France et l'Allemagne, entre deux cultures patrimoniales différentes et encore entre trois localités

distinctes, Strasbourg, Berlin et Montpellier. Cet écartement géographique des membres du collectif

nous permet d'enrichir notre travail, de le complexifier, et surtout de tenter de lui donner un regard

multiple en l'offrant aux regards de publics variés.

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Notre travail pourrait être qualifié de politique dans la mesure où nous prenons comme

thèmes de réflexion et de création le contexte culturel et social actuel. Nous nous préoccupons

également de la place de la culture dans l'espace public et plus largement de la reprise systématique

des codes culturels quels qu'ils soient dans toute production artistique et culturelle. Nous tentons de

mettre en image ce nivellement culturel qui touche le monde des arts visuels en jouant sur la

réappropriation de références culturelles aussi bien savantes que populaires (par exemple : la

posture d'une piéta dans « Patrimoine Provisoire Actuel Chacun pour sa pomme », de la sculpture

du David de Michel Ange au classement des trois personnalités préférées des Français en 2011, ou

de Jurassic Park). Nous mettons en images dans nos productions ce qu'on pourrait appeler des «

mouvements contradictoires ». Nous utilisons les codes de l'art contemporain tout en détournant

ceux de la culture populaire telles les séries télévisées ou les films à grand succès. La

conceptualisation tout autant que la conception sont importants pour nous, ils constituent les deux

moments créatifs de notre travail. C'est le sens qui donne naissance à des productions et le travail de

concept nourrit la fabrication et inversement. Nous imaginons et pratiquons les arts comme un

double mouvement entre la théorie et la pratique. Les problématiques que nous abordons pourraient

être qualifiées de militantes. Et pour mettre en images et en scène des propos, nous fabriquons des

objets sculpturaux, entre les arts plastiques et la scénographie, des sculptures installées

principalement : des objets qui prennent une forme qu'on pourrait appeler « narrative ». Nous

racontons des histoires dans nos productions, qui n'ont ni début ni fin, mais qui utilisent le contexte

actuel comme situation initiale. L'installation fonctionne comme une articulation, un passage

narratif entre les formes d'une même exposition. Cette narration se veut positionnée socialement et

politiquement tout en présentant ses contradictions.

Parfois, il nous plaît de présenter nos expositions comme des pièces d'arts plastiques. Certes,

les pièces peuvent être entendues au sens de sculptures ou d'installations, mais c'est bien plutôt

l'emprunt aux arts du spectacle que nous retenons dans la mesure où le spectateur devient acteur,

non pas forcément par le biais de l'interaction physique, mais par sa participation au sens et au

dialogue, aux débats que nous proposons. Le spectateur peut rester figurant s'il le souhaite, mais

nous nous tenons à sa disposition dans le temps et le lieu de l'exposition. Il nous semble important

dans la démarche esthétique que nous proposons d'être là également comme support et objet de

pensées : sommes-nous davantage des artistes ? Des citoyens ?

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Présentation de l'exposition « La mythique chevauchée d'Alexandre Le Grand Public de Macédoine. » Aula du Palais Universitaire de Strasbourg, du 6 au 22 mai 2013.

Le titre de cette exposition pourrait apparaître, au premier abord, complexe et peut-être

simultanément dérisoire ou ironique. Mais nous avons ici tenté de combiner différents thèmes et

qualificatifs qui traversent les œuvres. Le mythe renvoie ainsi à l'histoire de Don Quichotte et même

à celle du Roi Lion. La chevauchée rappelle le domaine équestre qui passe de la sculpture équestre

au cheval ailé de Don Quichotte. Alexandre le Grand Public de Macédoine dévoile notre thème : la

contradiction entre l'individu et la société ou tout du moins de la place et du poids d'un individu

dans l'organisation démocratique de la vie. Une rose des vents au centre de l'installation tentera de

nous aiguiller et de nous guider au travers de ce périple.

Pour la première exposition de ce travail, nous avons logiquement choisi la ville de

Strasbourg qui est à mi-chemin entre Montpellier et Berlin, géographiquement mais peut-être aussi

historiquement et symboliquement : une ville française à la frontière de l'Allemagne et ouverte sur

l'Europe.

A travers ce projet, nous cherchons à interroger cette conception schématique et

dichotomique d’un système qui se donnerait à voir comme un monstre vivant, représentant l’objet à

combattre ; comme un cadeau empoisonné.

« Patrimoine Provisoire Actuel 51%, Le Major Hiter. »

A l'image d'un petit cheval de carrousel, ce major à tête de lion surplombe son public. Seul,

il représente cependant la totalité, mais reste tributaire des hauts et des bas, ascensions et chutes, de

son manège. Qui représente-t-il ? Qui peut l'atteindre ? Tourne-t-il en rond ? Major ou roi ? Agent

ou souverain ?

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« Patrimoine Provisoire Actuel 1%, Dans le vent. »

Ici nous mettons en lumière une contradiction qui semble inévitablement liée à l'idée de la

démocratie. En se réappropriant le mythe de Don Quichotte, nous souhaitons attirer l'attention sur le

problème éthique que pose Don Quichotte et son compagnon Sancho Panza : et si deux individus,

seuls, pouvaient avoir raison ? Est-il possible d'être seul contre tous, de se battre contre des moulins

à vent, de se battre contre le vent dominant lorsque l'on fonctionne en démocratie ? La voie d'un

homme, aussi juste soit-elle, doit-elle être tue lorsque la majorité parle et pense autrement ? En

érigeant ainsi une statue à l’effigie de l'individu dans l'espace public et donc démocratique, nous

souhaitons susciter le débat sur cette question de la légitimité de la majorité. Ce projet entre en

résonance avec « Le major Hiter », chevalier de la majorité, et interroge ainsi les opposés, les

contraires.

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Crédits photo :

Marjorie Brunet Plaza


Crédits photo : Gariste Gatené

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« Hyperborréen. H. A. L. l'hyène »

Et si tout cela se passait ailleurs ? Bien au delà ? Une hyène avec un pull ?

Crédits photo : Marjorie Brunet Plaza

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« Héliotropisme. Label rouge »

L'artiste belge Wim Delvoye défrayait la chronique il y a quelques années en tatouant des

cochons, et en exposant par la suite leur peau, en en faisant ainsi des tableaux contemporains. En

détournant cette idée, en représentant et en singeant ce projet, nous créons des cochons au second

degré. Sommes-nous ces cochons ? Peut-être, ou certainement pas.. En utilisant la technique de la

modélisation 3D et la méthode du Papercraft, nos cochons reproductibles se transforment en portes

drapeau grotesques et caricaturaux de la majorité silencieuse, avec un brin de provocation.

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Crédits photo :

Marjorie Brunet Plaza


« Followers »

Des dizaines de petits oiseaux observent cette scène, ce jeu où l'on se renvoie la balle d'un

camp à l'autre, sans pour autant toujours connaître/reconnaître son but. Le vent tourne parfois, mais

nos 180 oiseaux « twitter » jugent et arbitrent ce match à 180°. Sous couvert de l'anonymat, de ce

masque qu'offrent les réseaux sociaux, les « Followers » ou « suiveurs » en français, commentent à

droite et à gauche, peut-être en en oubliant de dire quelque chose.

Crédits photo : Marjorie Brunet Plaza

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Présentation de l'exposition « Zeit Gewinnen – La synchronisation des montres – Money Time », Place d'Austerlitz, Strasbourg, du 20 mai au 2 juin 2013.

L'espace public comme un espace de démocratie. C'est à partir de cette réflexion qu'est né en

septembre 2010 le cycle des « Patrimoine Provisoire Actuel ». Après avoir investi la place du

foin, le parvis du palais des Rohan et celui de la faculté de droit dans le cadre du festival de rentrée

« Strasbourg aime ses étudiants », nous avons ensuite installé pour quelques jours (du 5 au 16

septembre 2011) nos créations, dans l'aula du palais universitaire, centre historique de l'université

de Strasbourg. En créant des statues, monuments provisoires, précaires et éphémères, nous tentons

de questionner les passants sur la notion de patrimoine. Que l'on soit strasbourgeois ou touriste de

passage, les statues, plaques et autres fontaines font parties de notre paysage culturel. Mais

comment pouvons-nous encore les envisager ? Les faire se mouvoir ? Donner une nouvelle vie et

une nouvelle pensée à ses reliques du passé, voire comment tenir un discours pour une culture en

vie, toujours en marche qui ne serait plus dans une logique de remplacement mais qui viendrait

dialoguer, créer du conflit et de la polémique entre passé et présent, classicisme et modernité ? Ces

patrimoines provisoires sont certes un moyen de questionner notre rapport à la culture et au

patrimoine mais plus loin encore une métaphore pour envisager, se mettre à penser d'autres

possibles : comment créer du mouvement, comment créer une brèche dans la vie quotidienne et

figée pour détourner un instant le regard et ouvrir l'imaginaire (rêver, construire, se révolter, etc.)

Un peu moins d'espace sur la place publique pour laisser un peu plus de place à la poétique.

Au moi de mai, nous installerons une maisonnette habitée par des sculptures sur la place

d'Austerlitz. Représentant le pavillon familial traditionnel, cette installation tente d'interroger les

mouvements et les flux qui existent dans la société contemporaine entre l'individu et le marché

monde.

Coucou – Coucou – Coucou ! C'est l'heure, aujourd'hui comme depuis la nuit des temps,

c'est le moment de saluer les marchés. Demain il faudra les rassurer car hier ils étaient stressés. Il

faut redonner confiance aux marchés, il faut les nourrir pour qu'ils retrouvent le sourire et

reprennent leur course. Mais qui sont les marchés ? Font-ils peur ou ont-ils peur ? Ils ressentent les

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choses et nous devons les apprivoiser comme un animal domestique pour ne pas subir leurs lois et

risquer qu'ils nous rejettent. Quelle est la forme de cet être toujours en mouvement décrit comme

sensible et impitoyable à la fois dans les journaux télévisés ?

Gariste Gatené essaye de mettre en forme cette naturalisation du système. Comment peut-il

s'incarner ? Un monstre ? Une poupée de carnaval ? Est-il amusant ? Effrayant ? Notre maison est-

elle sa niche, son terrier ou sa carapace, sa peau ? Est-ce un Coucou ou un échiquier ? Combien a-t-

il de têtes ? Quelles sont les règles du jeu ? A combien ce sport se joue-t-il ? Pendant et depuis

combien de temps ? Où se trouve le terrain ? Dans quel sens ? A quelle échelle ? Pour de vrai ?

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Documents complémentaires et projets passés

Notre pratique disciplinaire, si elle peut être apparentée au(x) champ(s) des arts visuels et

encore des arts plastiques, est avant tout une pratique de l'exposition. Souhaitant tendre au

multidisciplinaire, à l'hybridation et surtout à la diversification des modes d'expression, dans la

mesure où nous considérons que la forme induit et implique déjà un propos, un fond signifiant, nous

tentons de jouer sur tous les tableaux : du bidimensionnel au tridimensionnel, de la sculpture figée

à la vidéo, en passant par la photographie et la mise-en-scène chorégraphiée. L'espace pourrait

certes être l'élément premier lorsqu'il s'agit de penser et produire une œuvre, mais nous souhaitons

toujours, peut-être dans une perspective socio-politique de contextualisation, y inclure le temps, la

temporalité, qui, nous semble-t-il est tout autant un élément majeur dans nos modes de vie. On

parlera d'espace de parole mais également de temps de parole, du problème de territoire mais aussi

des projets qui ne se basent que sur le court terme. Distance et temps pour évaluer et circonscrire un

monde postmoderne dans le flux de l'histoire ?

Depuis septembre 2010, nous créons une série intitulée « Patrimoine Provisoire Actuel » que

nous livrons à l'espace démocratique, à d'autres citoyens. Reprenant certaines formes

« patrimoniales » telles que la posture des soldats de Iwo Jima Monument, le mythe du veau d'or, le

conte Blanche neige ou le canon David, nous jouons de l'imitation, du faux-semblant. Le trompe

l’œil vient ainsi déranger et susciter la curiosité, le détournement de grandes figures du patrimoine

(entendu au sens « noble » comme au sens « populaire », du David à Zinedine Zidane jusqu'à

l'orque de Sauvez Willy) propose une porte d'entrée vers une réflexion sur l'art et le patrimoine, sur

la possibilité de créer du patrimoine aujourd'hui ; comment créer avec le patrimoine aujourd'hui ?

La société moderne dite de consommation est souvent taxée de superficielle, de territoire

d'apparence. Pourtant la sauvegarde du patrimoine, en tant qu'objets matériels, n'est-ce pas aussi

rester et se contenter des apparences alors que c'est la création d'aujourd'hui qui constitue également

le patrimoine de demain et qui tend à en faire changer les limites ? Comment se réapproprier le

patrimoine, cette notion, ses espaces, tout en continuant à créer, voilà la problématique que nous

souhaitons développer dans notre travail de recherche artistique et théorique.

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