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www.expressions-venissieux.fr Numéro 561 DU 25 JUIN AU 8 JUILLET 2014 Théâtre de Vénissieux - Comment contenter le plus grand nombre tout en imprimant sa marque ? Comment impulser à une ville entière sa propre énergie et celle des compagnies invi- tées ? Comment bâtir une programma- tion qui soit tout à la fois personnelle et s'adresse à tous ? Ces questions, Françoise Pouzache, la directrice du Théâtre de Vénissieux, se les pose constamment. Le 12 juin, elle a présenté sa réponse : une saison bap- tisée “Debout dans les étoiles”, dans laquelle on retrouve ses goûts, ses envies. Une programmation capable aussi de satisfaire de nombreux specta- teurs. Au cours de la saison qui s'achève, le Théâtre de Vénissieux a comptabilisé 12 500 entrées, 550 abonnés et accueilli quelque 4 400 scolaires. “Des chiffres en hausse qui nous confortent dans nos choix”, commente Bayrem Braïki, le nouvel adjoint au maire délé- gué à la culture. Pages 8-9 “Debout dans les étoiles” POLITIQUE DE LA VILLE Les Minguettes et Max-Barel maintenus dans la liste des quartiers prioritaires. p. 2 COLLÈGE JULES-MICHELET Le bus JD 221 supprimé à la rentrée ? p. 2 SOCIAL Neuf jours de grève au dépôt SNCF de Vénissieux. p. 3 ALLIADE HABITAT 181 logements sociaux en construction à Parilly. p. 5 BOULEVARD LÉNINE Les locataires de la tour 15 se rebellent. p. 5 CŒUR DE VILLE La construction du “Miroir” va commencer. p. 5 V ACHES MAIGRES Le centre associatif Boris-Vian face à un lourd déficit. p. 11 GYMNASTIQUE Entre artistique et rythmique, le CMOV fait le grand écart. p. 13 HISTOIRE D'ici partaient les Brigadistes pour combattre en Espagne. p. 14 La belle octogénaire L’école Pasteur a fêté samedi ses quatre-vingts ans dans une ambiance estivale et très bon enfant. Page 7 PHOTOVOLTAÏQUE : SILLIA A PRIS LES COMMANDES DE L'USINE BOSCH SOLAR. p. 3 “L'OPÉRA À L'ÉCOLEENVOIE L'ÉCOLE À L'OPÉRA page 6 PHOTO RAPHAËL BERT

Expressions, les nouvelles de Vénissieux - 561

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Numéro 561 du journal Expressions, bimensuel d'informations de la ville de Vénissieux.

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Page 1: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - 561

www.expressions-venissieux.frNuméro 561

DU 25 JUIN AU 8 JUILLET 2014

Théâtre de Vénissieux - Commentcontenter le plus grand nombre touten imprimant sa marque ? Commentimpulser à une ville entière sa propreénergie et celle des compagnies invi-tées ? Comment bâtir une programma-tion qui soit tout à la fois personnelleet s'adresse à tous ?Ces questions, Françoise Pouzache, ladirectrice du Théâtre de Vénissieux, seles pose constamment. Le 12 juin, ellea présenté sa réponse : une saison bap-tisée “Debout dans les étoiles”, dans

laquelle on retrouve ses goûts, sesenvies. Une programmation capableaussi de satisfaire de nombreux specta-teurs.Au cours de la saison qui s'achève, leThéâtre de Vénissieux a comptabilisé12 500 entrées, 550 abonnés etaccueilli quelque 4400 scolaires. “Deschiffres en hausse qui nous confortentdans nos choix”, commente BayremBraïki, le nouvel adjoint au maire délé-gué à la culture.

Pages 8-9

“Debout dans les étoiles”

POLITIQUE DE LA VILLELes Minguettes et Max-Barelmaintenus dans la listedes quartiers prioritaires.

p. 2

COLLÈGE JULES-MICHELETLe bus JD 221 suppriméà la rentrée?

p. 2

SOCIALNeuf jours de grève au dépôtSNCF de Vénissieux.

p. 3

ALLIADE HABITAT181 logements sociauxen construction à Parilly.

p. 5

BOULEVARD LÉNINELes locataires de la tour 15se rebellent.

p. 5

CŒUR DE VILLELa construction du “Miroir”va commencer.

p. 5

VACHES MAIGRESLe centre associatif Boris-Vianface à un lourd déficit.

p. 11

GYMNASTIQUEEntre artistique et rythmique,le CMOV fait le grand écart.

p. 13

HISTOIRED'ici partaient les Brigadistespour combattre en Espagne.

p. 14

La belleoctogénaire

L’école Pasteur a fêté samedi ses quatre-vingts ans dans une ambiance estivale et très bon enfant.

Page 7

PHOTOVOLTAÏQUE :SILLIA A PRIS LES COMMANDES

DE L'USINE BOSCH SOLAR.p. 3

“L'OPÉRA À L'ÉCOLE”ENVOIE L'ÉCOLE À L'OPÉRA

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PHOTO RAPHAËL BERT

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ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

ALDES DE VÉNISSIEUXÀ SHANGHAÏLa société vénissiane Aldes,spécialisée dans la fabricationde systèmes pour l’améliora-tion de la qualité de l’air, aannoncé l’ouverture de 4500 m2

de locaux à Nanxiang, à proxi-mité de Shanghaï. Aldes étaitdéjà présent en Chine depuis1997. Sa nouvelle usine comp-tera quatre lignes de produc-tion dédiées notamment à laventilation double flux.

PÔLE MÉTROPOLITAIN : LYON ET SAINT-ÉTIENNESE PARTAGERONT LA PRÉSIDENCELe Conseil métropolitain, réu-nissant les élus du Grand Lyonet des communautés d’agglo-mération de Saint-ÉtienneMétropole, Porte de l’Isère etdu Pays Viennois, a élu GérardCollomb président du Pôlemétropolitain. Le maire deLyon et président du GrandLyon cédera toutefois son posteen 2017 à Gaël Perdriau, sonhomologue stéphanois. Le principe d’une présidencetournante tous les trois ansentre les deux agglomérations aen effet été acté.

BERNARD RIVALTARÉÉLU PRÉSIDENT DU SYTRALDébut juin, le comité d’instal-lation du comité syndical duSytral, composé d’élus duGrand Lyon et du Conseilgénéral, a procédé à la réélec-tion de Bernard Rivalta à saprésidence. Le conseiller muni-cipal socialiste de Vénissieuxrempile donc pour un nouveaumandat de six ans. Une autreVénissiane, la conseillère généralecommuniste Marie-ChristineBurricand, siège également auSytral.En revanche, la premièreadjointe Yolande Peytavin n’enest plus membre. Le groupe desélus communistes du GrandLyon avait pourtant proposé sacandidature. Mais Gérard Col-lomb ne l’a pas retenue. Lesélus communistes ont dénoncé“une décision inacceptable auregard du travail accompli parYolande Peytavin lors du précé-dent mandat”.

ERRATUMUne erreur s’est glissée dansnotre page consacrée à laSemaine de la propreté, dans lenuméro 559 d’Expressions. Lebailleur qui a mis en place lacollecte de pain à la Darnaiseest GrandLyon Habitat et nonl’Opac du Rhône, comme nousl’avons écrit.

LES BOÎTES À LIREARRIVENT À VÉNISSIEUXDès vendredi, une boîte conte-nant une centaine de livresissus du Fonds Decitre vousattendra, place de la Paix. L’und’eux vous intéresse ? Prenez-le,lisez-le, offrez-le… rapportez-le et recommencez.Cette opération de “livre-échange” arrive en Rhône-Alpeset Vénissieux est commune-pilote. Le but : favoriser la lec-ture-plaisir pour tous et renfor-cer l’action menée par la muni-cipalité avec la médiathèque etles bibliothèques de quartier.L’inauguration de cette pre-mière boîte à lire aura lieu le27 septembre autour d’uneanimation de Traction Avant.Deux autres seront alors dépo-sées à la Maison de quartierDarnaise et au centre socialMoulin-à-Vent.

Élections sénatoriales - Tousles conseils municipaux des grandesvilles ont siégé vendredi en séanceexceptionnelle pour élire leurs délé-gués supplémentaires et suppléantsen vue des élections sénatoriales du28 septembre.

Depuis une loi de 2003, le man-dat des sénateurs a été ramené de 9à 6 ans, et le Sénat est devenurenouvelable par moitié. La pre-mière moitié a été renouvelée en2011 (170 sièges) ; la seconde estconcernée par l’élection de septem-bre (178 sièges).

Rappelons que les sénateurs sontélus non pas au scrutin direct maisau second degré par un collège quicomprend toutes les personnesdétenant un mandat électoral (ce

sont les titulaires) ainsi que descitoyens proposés par les groupespolitiques dans les conseils munici-paux des grandes villes : ce sont lesdélégués supplémentaires, et leurssuppléants.

À Vénissieux, où 37 déléguéssupplémentaires et 20 suppléantsétaient à élire, cinq listes étaient enlice. Deux dans la majorité munici-pale, présentées par le PCF et parEurope Écologie les Verts ; deuxissues du groupe d’opposition dedroite : “Osons le bon sens” etUDI ; et une liste présentée par lePS.Le dépouillement a donné les résul-tats suivants :- PCF : avec 30 voix, 25 déléguéssupplémentaires ont été élus sur sa

liste et 14 suppléants ;- Europe Écologie les Verts : 4 voix,3 délégués et 1 suppléant ;- “Osons le bon sens” : 7 voix, 5 délégués et 3 suppléants ;- UDI : 1 voix, ni délégué ni suppléant ;- PS : 5 voix, 4 délégués et 2 suppléants.

Si le public n’était pas nombreuxdans la salle pour cette séance, onnotait cependant la présence au pre-mier rang du sénateur Guy Fischerqui, après dix-neuf ans de mandat,ne demande pas son renouvellement.

Signalons enfin que le Partisocialiste a inscrit Lotfi Ben Khelifaen 7e position sur la liste conduitepar Gérard Collomb, qui table surdeux ou trois élus dans le Rhône. �

VÉNISSIEUX RESTE DANS LA CARTE DESZONES PRIORITAIRES

1300 quartiers au lieu de 2500 pré-cédemment. La nouvelle carte géo-graphique de la politique de la Ville,publiée le 17 juin, divise par deux lenombre de zones bénéficiaires.Cette remise à plat a pour objectifde mettre un terme au saupou-drage des moyens. Pour ne pasprêter le flanc à la critique, le gou-vernement a défini un unique critèrede sélection : le revenu des habi-tants. Dans les zones sélection-nées, plus de la moitié de la popu-lation vit avec moins de11250 euros par an, soit 60 % durevenu médian national.C’est le cas des Minguettes et deMax-Barel, les deux quartiers vénis-sians classés depuis de longuesannées en politique de la Ville. Dansl’agglomération lyonnaise, la carteévolue sensiblement avec la sortiedu dispositif de neuf communes detaille petite ou moyenne, notam-ment nos voisines Feyzin et Mions.On retrouve en revanche toutes lesgrandes villes de l’Est lyonnaiscomme Bron, Saint-Priest, Décinesou encore Vaulx-en-Velin.Le budget alloué à la politique de laVille s’élève à un peu plus de300 millions, ce qui est faibleramené au nombre de personnesqui habitent ces 1300 quartiersprioritaires. Mais le classement enpolitique de la Ville permet surtoutd’entrer ou de rester dans le pro-gramme de rénovation urbaine, quibrasse lui des sommes autrementplus élevées. Le programme lancéen 2003 a ainsi mobilisé 12 milliardsd’euros. Et un nouveau programmedoté de 5 milliards est annoncépour l’automne. Mais seuls les200 quartiers qui présentent “lesdysfonctionnements urbains lesplus importants” en bénéficieront.

Réforme territoriale - Depuisl’annonce, il y a maintenant dix-huit mois, de la mise en place de laMétropole de Lyon en janvier 2015,les conseillers généraux commu-nistes de Vénissieux, Marie-Chris-tine Burricand et Christian Falcon-net, n’ont eu de cesse de dénoncer“un coup d’État institutionnel, unvéritable big bang territorial”.

Alors que la réforme territorialese précise, notamment au traversd’un redécoupage régional, ils mon-

tent à nouveau à créneau. “Ce quenous pressentions se vérifie avec l’an-nonce par le gouvernement de la créa-tion de 14 grandes régions et la fin desdépartements pour 2020”, regret-tent-ils. Concernant plus particuliè-rement la Métropole de Lyon, quifusionnera dans une même entitéles compétences du Grand Lyon etdu Conseil général, ils soulignent“les grandes inquiétudes des personnelsqui n’ont pas de visibilité”. Et obser-vent que “c’est également le flou total

pour les populations, alors que ladéfiance envers les institutions s’am-plifie comme l’ont montré les électionseuropéennes.”

Pour les conseillers générauxvénissians, “toute fusion administra-tive de territoires ou modification desassemblées élues doit être validée parune consultation populaire de typeréférendum, comme le dit la Consti-tution.”

À noter qu’au Conseil régional lasemaine dernière, un vœu a été pré-senté par le groupe Front de gaucheréclamant au président de la Répu-blique et au gouvernement “ungrand débat sur la réforme des collec-tivités territoriales” et une consulta-tion des habitants par référendumlocal. Il a été adopté à la majoritédes voix (vote pour Front degauche, UDC, FN - vote contre PS- abstention EELV et PRG). �

TCL - La conseillère générale ducanton sud de Vénissieux, Marie-Christine Burricand, a été la pre-mière à tirer la sonnette d’alarme.Élue au comité syndical du Sytral(l’autorité organisatrice des trans-ports en commun de l’aggloméra-tion lyonnaise), elle a récemmentdécouvert le projet de suppression, àla rentrée prochaine, de la ligne deramassage scolaire JD 221. Mis enplace il y a quelques années, ce buspermet aux élèves du Centre deVénissieux de se rendre directementà leur établissement de secteur, lecollège Jules-Michelet, situé au suddes Minguettes.

“Le Sytral avance l’argument de laréduction des dépenses publiques et lefait que le collège est déjà desservi parles lignes TCL 12 et 39, précise laconseillère générale. Mais la suppres-sion de cette ligne jouerait contre lafréquentation du collège par les élèvesdu Centre. Nous nous sommes adressésau président du Sytral, BernardRivalta — conseiller municipal socia-liste de Vénissieux — pour lui deman-der de revenir sur cette décision. Nousespérons une réponse rapide.”

Les parents d’élèves égalementsont montés au créneau. “Ce bus esttrès emprunté et nous rassure beau-coup, témoigne Nadia Mahamdi,leur porte-parole. Nous savonsqu’avec ce bus que nos enfants sontposés juste devant le collège. Je ne com-prends pas que le Sytral veuille le sup-primer. Nous n’avons même pas étéinformés. C’est inadmissible et le l’aidit par courrier à M. Rivalta. Mais jen’ai reçu aucune réponse.”

Le principal du collège, GillesLarguier, a entrepris la mêmedémarche. Sans plus de succès. “Cequi m’inquiète le plus, dit-il, ce sontles conséquences sur la mixité sociale.Les parents du Centre font déjà beau-coup de dérogations pour scolariserleurs enfants ailleurs, la suppressionde ce bus constituerait un motif sup-plémentaire.”

Du côté du Sytral, le service encharge des relations publiquesindique que le dossier est en coursd’études : “Le président BernardRivalta s’exprimera à ce sujet lors duprochain conseil municipal de Vénis-sieux.” Un conseil programmé cemercredi 25 juin. �

Hors-jeu - La victoire de l’équiped’Algérie dimanche soir a été suiviede nombreux débordements dansl’agglomération, notamment à LaDuchère, à Vaulx-en-Velin et àVénissieux. Les lignes de tram T1 etT4, la ligne de trolleybus C3 ontd’abord été écourtées, puis les ser-vices ont été interrompus.

Des débordements fermementcondamnés par le maire de Vénis-sieux. “Incendies de véhicules, feux depoubelles, transports en commun prispour cible, affrontements avec les forcesde police et les pompiers : je condamnefermement ces actes inacceptables quipeuvent avoir des conséquences très

graves. Rien ne justifie que les chosesdégénèrent de la sorte et je refuse queces démonstrations “hors-jeu” se bana-lisent”, déclarait Michèle Picardlundi. Et d’ajouter : “En aucun cas, lesport ne doit servir de prétexte à cesagissements, qu’il s’agisse d’une défaiteou d’une victoire. Le vandalisme nesaurait être une manière de supporterson équipe, d’exprimer son enthou-siasme ou sa déception.

“Le sport doit rester un vecteur devivre ensemble, un moment de joiecollective en famille, entre amis ouvoisins. Une aventure humaine à par-tager, autour des valeurs de fair-playet de respect.” �

● Gabriel-PériPermanence mardi 1er juillet à 16h45 au restaurant scolaireGabriel-Péri.Président : Gilles Roustan.● Anatole-France/Paul-LangevinPermanence mardi 1er juillet à 17h30 à la Maison des fêtes etdes familles - salle n° 3 (20, avenue Division-Leclerc).Présidente : Marie-Ch. Burricand.● CentrePermanence mercredi 2 juilletà 18 heures au nouveau restaurantdu groupe scolaire.Présidente : Paula Alcaraz.● Saint-ExupéryPermanence vendredi 4 juilletà 17h30 à la Maison de quartierDarnaise, salle festive(45, boulevard Lénine).Président : Abdelhak Fadly.● Charréard/Max-BarelPas de permanence, mais une visite

de quartier mercredi 9 juillet.Rendez-vous à 16 heuresau foyer Max-Barel.Président : Serge Truscello.● Jean-Moulin/Henri-WallonPermanence mercredi 9 juillet à17h30 au local du conseil (41, ruedes Martyrs-de-la-Résistance).Président : Nacer Khamla.● ParillyPermanence jeudi 10 juillet à 18h15 au foyer Marcel-Sembat(11, boulevard Marcel-Sembat).Président : Jean-Louis Piedecausa.

LÉO AUX COULEURS DU BRÉSILFête de quartier ce mercredi25 juin sur le thème du Brésil de 17 heures à 20 heures sur les terrains de jeu Maxime-Gorki(quartier Léo-Lagrange). Ateliers et musiques brésiliennes, animations et aire de pique-nique à disposition … sauf en cas de pluie.

Place aux grands électeurs

Collège Balzac : entretien fructueux avec l’Inspecteur d’académieDes moyens pour l’école - Dénonçant l’insuffisance de la Dotationhoraire globale du collège Honoré-de-Balzac prévue pour l’année scolaire2014-2015, une délégation comprenant Christian Falconnet, conseillergénéral, Véronique Callut, adjointe au maire en charge de l’éducation,ainsi que des enseignants et des parents d’élèves, a pu rencontrer l’inspec-teur d’académie, le 12 juin. Une semaine auparavant, 95 % des ensei-gnants avaient cessé le travail, inquiets de cette baisse qui entraînerait lasuppression des groupes de sciences et de technologie et ferait augmenterle nombre d’élèves par classe.“L’entretien avec M. Baglan devrait porter ses fruits, indiquait à la sortieChristian Falconnet. L’inspecteur d’académie a promis d’être bienveil-lant, précisant que ce collège méritait une attention particulière.” Élus,parents d’élèves et représentants des enseignants en ont pris bonnenote. “Nous restons vigilants, précisait Christian Falconnet. On devraiten savoir plus dans les semaines prochaines, voire quelques jours seulementavant la rentrée.” �

Les conseillers généraux de Vénissieux pour un référendum

POLITIQUE DE LA VILLE

Conseils de quartier : permanences, visite et fête

M. Picard condamne les débordements d’après-match

Collège Michelet : les élèves du Centre privés de bus à la rentrée ?

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ACTUALITÉSPAGE 3 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Depuis le 16 juin, SilliaÉnergie produit des pan-neaux photovoltaïques àVénissieux. Le groupeBosch a en effet acté la

vente de ses deux lignes d’assem-blage de modules solaires au groupebreton Sofie, propriétaire de SilliaÉnergie.

“La vente a été conclue le 16 juin,confirme Marc Bauemlin, directeurde l’usine Bosch. Le contrat d’achatavait été signé en avril. Les conditionscommerciales et financières que nousavions posées ont été remplies dans lafoulée par Sillia. Il ne manquait quel’accord du tribunal de commerce deBobigny, ce qui a été obtenu le10 juin.”

Sur les 240 salariés travaillant àl’assemblage de panneaux solaires,136 ont été transférés chez SilliaÉnergie, mais 128 seulement serontmis à l’emploi ; les autres devraientse voir proposer un plan de départvolontaire. Une vingtaine sont pas-sés à l’usine voisine, Rexroth, dumême groupe Bosch. Et 80 ont étéconcernés par un dispositif de pré-retraite.

Bosch accompagnera largementles deux premières années de SilliaVL SAS, la nouvelle identité com-merciale du site — un nom queporte également l’autre usine de Sil-lia Énergie ; située à Lannion, elleemploie 47 personnes. Le groupeallemand va ainsi injecter 6 millionsd’euros dans les prochainessemaines, puis 3,1 millions pourchacune des trois premières années.“Sillia repart de zéro, explique MarcBauemlin. Il est de notre responsabi-lité de tout faire pour que cette reprisesoit une réussite. Leur projet est crédi-ble et ils ont un bon portefeuille declients. Notre objectif, qui était de

pérenniser l’emploi, est donc à portée.Sillia va connaître une montée pro-gressive au cours de l’année 2014. Ilsont à disposition un formidable outilindustriel, à la pointe de la technolo-gie, donc toutes les cartes en mainpour réussir.”

L’État a également mis la main àla poche : le 23 mai, le fonds dedéveloppement économique etsocial mettait à disposition de lasociété un prêt de 1,5 million d’eu-ros. “Cela montre l’attachement despouvoirs publics pour cette reprise, etpour le secteur du photovoltaïque enFrance. Il y a eu une volonté com-

mune de faire en sorte que Silliapuisse reprendre la production dans lesmeilleures conditions.”

Bosch à Vénissieux, ce n’est doncplus qu’une usine de production depièces destinées aux poids lourds die-sel. Et l’usine voisine Rexroth, quifabrique des équipements hydrau-liques et pneumatiques. “À ces usinessont rattachés des bureaux d’étudesainsi que des commerciaux, note MarcBauemlin. Nous sommes donc toujoursbien présents dans le secteur.”

Présents mais réduits. En 2007,Bosch employait quelque 900 sala-riés à Vénissieux. Un nombre tombé

à 660 en 2009, quand le groupe adécidé de confier la production depompes à d’autres usines. Et lorsquele site a achevé sa mue photovol-taïque en 2012, on ne dénombraitplus que 240 ouvriers autour deslignes de montage, et autant pour ladivision diesel. Puisque la méta-phore s’impose, reste à espérer quecette reprise du site soit l’aube d’unnouveau jour. Et non le crépusculede l’histoire de Bosch à Vénissieux,commencée en 1974 avec le rachatde Sigma Diesel. �

GRÉGORY MORIS

Dix étapes pourcomprendre la cessionde Bosch Solar à Sillia● Fin 2010, la division énergiesolaire Bosch décide de faire deVénissieux l’un de ses principauxcentres de production de pan-neaux photovoltaïques en Europe.Le groupe allemand investit prèsde 30 millions d’euros sur le site,pour créer deux lignes de mon-tage. Bosch Solar est né.

● En janvier 2012, les premierspanneaux sortent de ces lignes demontage. Mais les effets de laconcurrence asiatique, dont les prixsont inférieurs de 40 %, se fontdéjà sentir. À Bourgoin-Jallieu, lasociété Photowatt est mise en liqui-dation judiciaire, avant d’êtrerachetée in extremis par EDF.

● Septembre 2012, le groupe Boschappelle les décideurs politiques etéconomiques à le soutenir, face à la“baisse vertigineuse des prix”.

● En mars 2013, soit un peu plusd’un an après le lancement de l’ac-tivité photovoltaïque, Bosch jettel’éponge : le groupe se retire dusecteur “pour des raisons de compé-titivité”. Le sort des 220 salariésdépend alors de l’arrivée d’unrepreneur.

● Fin septembre 2013, le seulrepreneur crédible est Français :Sillia Énergie. Ses dirigeants serendent sur le site.

● Le flou entoure la possiblereprise de Bosch par Sillia. Avecquel soutien de l’État ? Combiende salariés repris ?

● En novembre 2013, le présidentde Bosch France, Guy Maugis,demande à Sillia de préciser sonoffre, notamment en ce quiconcerne les salariés repris et lacharge de travail.

● Après le refus de ses trois pre-mières offres, Sillia en dépose unenouvelle, cette fois en partenariatavec une PME de Montpellier,UrbaSolar. Celle-ci est acceptéedébut février 2014 par Bosch, quilance le processus de reprise.

● Durant trois mois, les négocia-tions se poursuivent entre Bosch,Sillia et l’État, qui accepte de met-tre la main à la poche. Sillia, à lademande de Bosch, présente desengagements fermes de clients.

● Le 10 juin, le tribunal de com-merce de Bobigny donne son feuvert : Sillia peut reprendre l’acti-vité photovoltaïque de l’usineBosch de Vénissieux. La sessionest signée le 16 juin.

Bosch passe le témoinà Sillia ÉnergieÉNERGIE SOLAIRE - Sillia a acquis pour 1 euro les deux lignes de production de panneaux photovoltaïquesde Bosch Solar Vénissieux, le 16 juin. Le processus de reprise aura duré plus de quinze mois.

Social - Entrés dans la grève le11 juin, les cheminots vénissiansdes syndicats CGT et SUD-Rail ontrepris le travail vendredi 20 juin.Cette longue grève, souvent carica-turée par une large partie de la classepolitique et des médias, n’aura passervi à rien. Même si les cheminotssont loin d’avoir obtenu ce qu’ilsdemandaient au départ. “On saitpertinemment qu’on ne pouvait pasavoir davantage avec ce gouverne-ment”, constate, amer, le secrétaireCGT du site de Vénissieux, SergeMoustier.

Le projet de loi de réforme ferro-viaire dont l’examen a commencé le17 juin à l’Assemblée nationale pré-voit de créer une triple structure :une société mère SNCF qui pilote-rait deux autres entités, l’une char-gée de l’exploitation (les trains), l’au-tre de l’infrastructure (les rails). Unmorcellement dénoncé par la CGTet SUD-Rail qui y voient la pre-mière étape d’une privatisation duservice public. Les deux syndicatsdemandent la réunion de la SNCFet de Réseau ferré de France (RFF)dans un seul Établissement publicindustriel et commercial (Epic).

Si le gouvernement est restéferme sur l’architecture qu’il veut

donner au service public ferro-viaire, il a permis lors du débatparlementaire l’adoption d’unamendement des députés Front degauche qui garantit que le groupeSNCF est “l’employeur unique desagents et salariés”. L’Assemblée aégalement voté un amendementécologiste soulignant “le caractèreindissociable et solidaire” des troisentités.

Ces concessions ont conduit dèsle jeudi 19 juin à la reprise du tra-vail dans un certain nombre dedépôts, et pratiquement partout lelendemain. Mais sans enthou-siasme. Gilbert Carrel, le secrétairegénéral de la CGT-Cheminots amême vu “beaucoup d’enfumage”derrière ces amendements. “Ce n’estpas ce que l’on demandait mais cen’est pas négligeable, estime Serge

Moustier. Nous tirons deux enseigne-ments de ce mouvement : d’abord on acompris qu’on ne peut pas avoirconfiance dans ce gouvernement degauche avec lequel nous pensions audépart pouvoir négocier ; ensuite on afait la démonstration de notre fortecapacité de mobilisation.”

À Vénissieux, les grévistes ontreçu le soutien des élus commu-nistes et républicains pour qui “lalutte des cheminots est une bonnenouvelle pour tous ceux qui résistent àla guerre de l’austérité que mènent lesclasses dirigeantes contre les salaires,les retraites, la sécurité sociale et lesservices publics.” �

G.L

Cheminots : neuf jours de grève pour un résultat mitigé

Àu dépôt de Vénissieux comme sur tout le territoire le mouvement était mené par les syndicats CGT et SUD-Rail CONCEPTION et RÉALISATION

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Bosch accompagnera largement Sillia. Le groupe allemand va injecter quelque 15 millions d’euros durant les trois prochaines années pour sécuriser la reprise et pérenniser l’emploi

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Page 4: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - 561

Fête de quartier - Tout adémarré en douceur vendredi 13,place Monmousseau, dans le pou-mon vert près de la statue deGeorges Salendre. Dès 17 heures, lafête de quartier Charles-Perrault ad’abord fait la part belle à des ani-mations tournées vers le jeunepublic. Sur l’espace lecture installéconfortablement sur la pelouse, desbénévoles de la médiathèque ont ludes contes. Dans le même temps,Dorianne (association Robins desvilles) invitait un jeune public àimaginer le devenir du quartier,créant un atelier ludique et pédago-gique à base de découpages et dedessins sur le thème de l’éducation àl’environnement urbain. “On est

surpris de la cohérence de certainsenfants, commentait-elle ensuite.Comme prévoir sur un dessin une suc-cession de bancs rapprochés sur unespace engazonné, afin de créer unespace de convivialité.” Puis, les adosont pris possession des espaces quileur étaient dédiés : jeux de société,atelier colliers de fleurs, matches debeach-volley, de basket, initiationsau hockey et au graph… Les adultesont pu se balader entre les standspour se rafraîchir et grignoter touten appréciant la qualité des anima-tions proposées par l’EPJ Léo-Lagrange, le GPV, des agents de lamédiathèque, des centres sociauxdes Minguettes et du CABV. Eux-mêmes s’étaient joints aux efforts

fournis par le groupe d’habitants,l’ADSEA, Alliade Habitat et lesRobins des villes. un défilé detenues traditionnelles, une batucadaet de la musique en veux-tu en voilàont complété un événement réussi…qui aurait légèrement débordé surl’horaire prévu. �

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

PERMANENCES D’AIDEAUX MALADES ET HANDICAPÉSLe comité AMI de Vénissieux(association nationale de défensedes malades, invalides et han-dicapés) tient permanence tousles mardis de 15 à 17 heures aucentre social Roger-Vailland(5, rue Aristide-Bruant). Une seconde permanence estouverte aux salariés de RenaultTrucks les premiers mardis dumois de 12 à 14 heures , aucomité d’entreprise de RenaultTrucks.

DÉTENTEÀ COURTENAY ET ARANDONPêche, observation des oiseaux,circuits pédestres, pétanque,aires de pique-nique et de jeuxd’enfants : l’ensemble de loisirsde Courtenay et Arandon vousattend. Géré par le Syndicatintercommunal pour les vacanceset les loisirs (SIVAL) qui ras-semble les communes de Bron,Givors, Pierre-Bénite, Vaulx-en-Velin et Vénissieux, cetensemble comprend deux étangsde 6 et 8 hectares. Les droits depêche (à la journée ou à l’année)sont vendus sur place. Deuxagents vous accueillent et vousrenseignent.Accès : à 20 km de Crémieu(direction Morestel). À partirdu carrefour “Sablonnières”,suivre “Étangs SIVAL”.

BALCONS FLEURISLes inscriptions pour leconcours 2014 des balcons etmaisons fleuris sont possiblesjusqu’au 30 juin. La fiched’inscription est téléchargeablesur le site de la Ville de Vénis-sieux (www.ville-venissieux.fr).Vous pouvez remplir le formu-laire directement en ligne.Rens. : 0472214433.

LOISIRS SOLIDARITÉ RETRAITÉSAu programme de l’associationLoisirs et solidarité des retraitésces prochaines semaines, unbuffet champêtre au restaurantLe Croquant, à Grenay, lelundi 7 juillet.Le 6 septembre, ce sera un videgreniers. Puis, du 15 au 18 sep-tembre, un voyage à Saint-Pierre-la-Mer, à la découvertede la côte languedocienne.LSR : 8, bd Laurent-Gérinà Vénissieux.Tél. : [email protected]

DÉFENSEUR DES DROITSLe Défenseur des droits assureune permanence le vendredi(de 9 heures à 10h30) sur ren-dez-vous, à la Maison de justiceet du droit (18, rue Jules-Ferry). Le Défenseur des droitsest une autorité constitution-nelle indépendante. Des délé-gués sont présents dans tous lesdépartements. Le Rhône encompte neuf, dont celui deVénissieux.Les questions traitées peuventporter sur les droits de l’enfant,la déontologie de la sécurité, lesdiscriminations, la médiationavec les services publics, la pro-motion de l’égalité, la santé etla sécurité des soins.Rendez-vous au 0472901820.

VACCINATIONS PUBLIQUESET GRATUITESLes séances de vaccinationspubliques à Vénissieux ont lieuau Centre de préventionCDHS les 1er et 3e mercredis dechaque mois de 14 à 15 heures,et les 2e et 4e mercredis dechaque mois de 17 à 18 heures.Centre de prévention CDHS:5, rue de la Paix.

École Ernest-Renan - Les élèvesde CP/CE1 de Mme Tison (avec Émi-lie, en Emploi d’avenir professeur)viennent de remporter le 2e prix ducycle 2 de la Fondation EntrepriseRéussite scolaire. En vertu de quoi,ils ont été reçus début juin à l’hôtelde ville de Lyon, où le prix leur a étéremis : une visite au musée de lasoierie.

Quatorze élèves de CP et douzede CE1 ont participé à ce quatrièmeconcours de la FERS ouvert auxécoles primaires du Grand Lyon surle thème : “Quand je serai grand(e),je serai…” Les petits Vénissians ontabordé des thèmes comme l’égalitéentre hommes et femmes, le travail,l’argent, précise Mme Tison. Mais ilsont assez peu évoqué le métier qu’ilsvoudraient faire.

Et alors, quand ils seront grands ?“J’irai aux réunions de classe ; je feraidu sport ; je trouverai l’amour de mavie ; je me maquillerai ; je me couche-rai tard ; je pourrai voter ; je regarde-rai des films interdits aux enfants ;j’aurai un téléphone portable ; je sorti-rai les poubelles…”. Certains ontenvie de devenir grand “pour travail-ler et gagner de l’argent ; pour devenirdocteur ; pour avoir des responsabili-tés ; pour sortir le soir ; pour fumer…”

Mais d’autres redoutent cette étape :“ Moi, je n’ai pas envie de grandirparce qu’on ne pourra plus s’amuser ;parce que je veux continuer d’aller àl’école…” Et même, dit l’un d’eux :“parce qu’on est plus proche de lamort.”

À partir de toutes ces idées, lesécoliers ont produit une œuvre col-lective en forme de bouquet defleurs. Intitulée “Le jardin de l’en-

fance”, elle a séduit le jury.Pour Marie Néant-Féry, chargée

de mission à la Fondation, “ceconcours est l’occasion pour les enfantsde se projeter dans l’avenir, d’établirun lien entre leurs apprentissages sco-laires, leurs expériences extra-scolaireset l’acquisition des compétences néces-saires pour parvenir à un objectif, enrenforçant la confiance en soi et lamotivation.” �

“GOOD MORNINGYOUR MAJESTY.HOW ARE YOU ?”

Luzia, Aymen, Mellina, Haled, Laeti-tia, Younes, Enzo, Acacia et leurscamarades — 17 élèves de CM2 autotal — ont participé le 7 juin à unvoyage “inoubliable” (financé par laVille) pour rencontrer… Elisabeth II.Accompagnés par leur enseignant,Hervé Schintu, par BarbaraCabane, enseignante de CP, et parCorinne Ravier, conseillère pédago-gique départementale en languesvivantes, ils étaient attendus par lesreprésentants du consulat britan-nique au marché aux fleurs de laCité, que visitait la reine d’Angle-terre, venue célébrer le 70e anniver-saire du Débarquement.L’aventure a commencé lorsquedes conseillers pédagogiques ontproposé à la classe de participer àun concours : il fallait réaliser un clipvidéo dans lequel les élèvess’adressaient à la souveraine.“Nous l’avons tourné en une après-midi, racontent-ils. Après, on n’aplus eu de nouvelle. Mais un matinle maître nous a dit que nous étionsretenus avec 19 autres écoles, col-lèges et lycées pour aller à Paris !”Le 7 juin, tous avaient rendez-voustrès tôt à la gare de la Part-Dieu. “ÀParis, nous sommes allés au mar-ché aux fleurs. Mais avant on a dûfranchir les barrages de sécurité !”Après quarante minutes d’attente,ils sont arrivés : la reine accompa-gnée du prince Philip, du présidentHollande et d’Anne Hidalgo, le mairede Paris. “Nous, la reine, on nesavait pas vraiment qui c’était. MaisFrançois Hollande, on le connaîtbien !” Luzia a eu le privilège des’adresser à Elisabeth II : “Je lui aidit : “Good morning, your Majesty.How are you?” Elle m’a répondu:“I’m fine”. J’étais contente. Ça faitbizarre. Après, des journalistes de latélé sont venus me poser des ques-tions. J’étais tellement surprise, jen’ai pas su quoi dire !”Les écoliers ont pique-niqué versNotre-Dame, puis direction la TourEiffel… bien sûr. Pour les enfantscette journée a été : “incroyable,inoubliable, trop bien, géniale,extraordinaire, bizarre, magique…comme dans un rêve.” Quant àM. Schintu, l’enseignant, il dit avoirété intéressé par l’interaction queles élèves ont eue avec les adultesqu’ils ont rencontrés. Et d’ajouter :“Leur comportement a été irrépro-chable.”

Le gai savoir à l’école Saint-ExupéryAnniversaire - Pour fêter les 40 ans du groupe scolaire Saint-Exupéry,Aurélie Sanial, la directrice, et les enseignants ont organisé des ateliersscientifiques pendant toute une semaine. Les élèves présentaient aux visi-teurs, venus très nombreux, des expériences de toutes sortes : de l’astrono-mie à la biologie, en passant par le développement durable, les gaz à effetde serre, les jeux mathématiques ou les volcans…

Au troisième étage, les écoliers avaient même organisé un mini-labora-toire. Vêtus de blouse blanche, ils ont été nos guides et avec eux, nous noussommes pris au jeu des expériences : ainsi on a mis des craies dans de l’eauet dans du vinaigre, on a recherché la présence de calcaire sur des roches,créé un nuage et même… disséqué un cœur de poulet ! Toutes les explica-tions étaient données par les petits scientifiques.

Bien entendu des moments de détente ont également été organiséscomme le spectacle présenté par la chorale. Dans le plus grand secret, lesenfants avaient aussi répété un flashmob qu’ils ont présenté à leurs parents.Vraiment un bien bel anniversaire. �

INTERVENTION SUR VÉNISSIEUX & SAINT-FONS

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LE CHARRÉARD ET LA REINEQuand je serai grand(e), je serai…

Groupés fièrement autour de leur création, les petits Vénissians ont reçuleur prix dans les salons de l’hôtel de ville de Lyon

Les bons comptes de Perrault

La sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire faisait partiede cette semaine riche en ateliers scientifiques

L’atelier de dessins sur l’éducationà l’environnement urbain

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ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Vu du ciel, c’est un trian-gle rectangle presque par-fait, délimité par la ruedu Thioley et les avenuesJules-Guesde et Marius-

Berliet. Ce qui fut longtemps unpetit îlot de verdure s’est transformédepuis quelques semaines en unchantier vibrionnant. Le bailleurAlliade Habitat, maître d’ouvrage,construit simultanément trois pro-grammes à vocation sociale : l’un de22 logements qu’il gérera en direct,l’autre de 29 unités destiné àEmmaüs qui y hébergera des com-pagnons, et surtout le futur bâti-ment du foyer de jeunes travailleursla Majo, composé de 130 loge-ments. Le coût global de l’opérationflirte avec les 15 millions d’euros.

Plusieurs fois retardé, le chantiera démarré voici quelques semaineset la livraison se fera de façon éche-lonnée à partir de la rentrée 2015.Si les immeubles Alliade et Majosont déjà bien avancés, celui d’Em-maüs n’est pas encore sorti de terre.Il devrait être achevé au plus tard enmars 2016. Il va permettre à lacommunauté créée par l’abbé Pierrede renforcer sa présence à Vénis-sieux. “Nous avons aujourd’hui soixantecompagnons qui habitent dans la rési-dence sociale de l’avenue Marius-Ber-liet, rappelle Pierre-Yves Pesse, pré-sident de la communauté Emmaüsde Lyon. Avec cette nouvelle construc-tion, nous allons passer à quatre-

vingt-dix, voire cent places si nousaccueillons quelques couples. Nousaugmenterons ainsi notre capacité desolidarité envers ceux qui viennenttrouver refuge auprès de nous.”

Le renouveau de la MajoLes pensionnaires de la Majo, le

foyer de jeunes travailleurs construiten 1971 en bordure du boulevardLaurent-Bonnevay, à la limite deVénissieux et du 8e arrondissement,devront, eux, patienter encore unegrosse année avant de pouvoir tra-verser le périphérique pour s’instal-ler dans un cadre plus agréable etplus proche des commodités, enparticulier des transports en com-mun.

“Le changement sera total, se féli-cite le directeur de la Majo, HabibDarwiche. Plus de bruit, plus de pol-lution, un cadre verdoyant, le métro etle tramway à deux pas. C’est idéalpour un foyer de jeunes travailleurscomme le nôtre.”

Le nombre de logements va pas-ser de 110 à 130, avec une écrasantemajorité de T1, dont la surfacevariera de 15 à 30 m2. Il s’agit derépondre en priorité à la pénurie delogements qui touche les jeunes. Lesloyers mensuels devraient légère-ment augmenter, de l’ordre d’unecinquantaine d’euros, mais la Majoqui affiche des tarifs parmi les plusbas de l’agglomération pour cettecatégorie d’hébergement restera

bien positionnée. “On a tout faitpour que le prix des chambres restecorrect, précise le directeur. Un T1de 20 m2 coûtera un peu plus de400 euros.” �

GILLES LULLA

Trois en un à ParillyLOGEMENT SOCIAL - Le bailleur Alliade Habitat vient de lancer la construction de trois bâtimentsreprésentant 181 logements sociaux. Le plus important accueillera en septembre 2015 les pensionnaires de la Majo,le foyer de jeunes travailleurs actuellement situé au bord du périphérique.

15, boulevard Lénine - Depuisquelques mois, pour peser davan-tage face à leur bailleur, l’Opac duRhône, ils se sont constitués encomité de locataires CNL. En cettefin d’après-midi, ils sont une quin-zaine réunis au pied de la tour 15du boulevard Lénine pour uneconférence de presse improvisée.Des élus ont également été invités :l’adjoint au logement Pierre-AlainMillet et son collègue en charge desconseils de quartier, AbdelhakFadly.

Parce qu’ils ne supportent plus ladégradation de leurs conditions devie, ces habitants ont décidé de seprendre en mains. “Sous prétextequ’on vit aux Minguettes, on seraitcondamnés à vivre dans la m…? Ona franchement l’impression d’être

considérés comme des sous-locataires,d’être abandonnés.” Le ton estdonné. Avant de lister un à un lesmotifs de mécontentement : desascenseurs changés en 2013 maisquasiment toujours en panne, laporte d’entrée de l’allée qui neferme pas, des parties communesmal entretenues, la présence demoisissures dans les logements fauted’une bonne isolation… “Depuis laconstruction, en 1967, très peu dechoses ont été faites, résume Cathe-rine Goutard, la présidente ducomité. Il y a bien eu une réhabilita-tion en 1997 mais pas très poussée. Etquand il y a des travaux comme en cemoment (N.D.L.R. : l’Opac fait pro-céder au changement des fenêtres)c’est toujours à retardement, au boutdu bout. Quand on dit ça au bailleur,

la seule réponse que l’on obtient c’estqu’il n’y a pas de financement. Maisnous, nous payons notre loyer, et descharges de plus en plus élevées. On nepeut pas accepter ce discours !”

L’Opac du Rhône, qui gère septtours dans cette partie du boulevardLénine, ne souffre pourtant pasd’une mauvaise réputation parmi lesnombreux bailleurs présents auxMinguettes. “Vous avez parfaitementraison de vous mobiliser et de deman-der plus, réagissait l’adjoint au loge-ment. Mais si l’Opac devait réhabili-ter lourdement ses tours en respectantles nouvelles normes, il lui en coûteraitdes dizaines de millions d’euros. Or lavérité c’est qu’il y a de moins en moinsde financement pour le logement socialau niveau national. Pour inversercette tendance, il faudrait une mobili-sation beaucoup plus large des loca-taires et des bailleurs, ensemble, pouraller arracher des subventions.”

De son côté, l’Opac admet qu’“ilest difficile sur le plan budgétaire detout faire en même temps”, maisrécuse l’accusation d’abandon. “Onne peut pas dire qu’on ne fait rien,corrige la responsable des relationspubliques. Nous avons changé lescolonnes de chute d’eau, actuellementce sont les fenêtres et les joints defaçade, et l’an dernier nous avonsinvesti deux millions d’euros pourremplacer les quatorze ascenseurs dela résidence. Malheureusement nousrencontrons des problèmes techniquessur ces appareils. Nous allons du resteorganiser dans les prochains jours unerencontre entre les locataires et le pres-tataire Fast Lift, chargé du suivi desascenseurs, pour tenter d’apporter unesolution durable.” �

G.L.

La construction du “Miroir”va commencer

Cœur de ville - La construction de l’immeuble d’activités tertiaires etcommerciales “Le Miroir”, dont la première pierre sera posée ce jeudi26 juin, revêt pour Vénissieux une importance particulière. Plus qu’un sim-ple chantier, il marque en effet le lancement du futur “Cœur de ville” dontveut se doter la 3e ville du département. Un “Cœur de ville” non plusorienté vers le sud, mais vers le nord, en direction du pôle multimodal dela Gare de Vénissieux, de part et d’autre de l’avenue Ambroise-Croizat irri-guée par la ligne de tramway T4.

“Le Miroir” occupe de ce point de vue un emplacement stratégiquepuisqu’il fait le lien avec le Vieux Bourg, à l’angle de l’avenue Ambroise-Croizat et de la rue Paul-Bert.

Sur l’ancien parking public qui était très utilisé les jours de marché vas’élever un immeuble en forme de L, haut de quatre étages et d’une surfacede plancher de 5700 m2. Réalisé par la société “Art de construire”, il héber-gera au rez-de-chaussée des activités commerciales, notamment des surfacesdestinées à la restauration, avec des terrasses donnant à la fois sur la rue etla cour intérieure. Les activités tertiaires seront concentrées dans les étages.Une salle événementielle est prévue au 4e. Enfin 66 places de parking serontaménagées au sous-sol. �

Des locataires accusent l’Opacde les abandonner

Erma FermeturesErma Fermeturesinstallation et réparationde rideaux métalliques,

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12, rue Serrières 69540 IRIGNYTél. : 0478504845 - Fax 0478513693

[email protected] défendre leurs intérêts, les habitants de la tour 15 se sont constitués en comité de locataires CNL

Le programme prévoit également un bâtiment de 29 logements qui hébergera des compagnons de la communauté Emmaüs

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ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Apprentissage artistique - Prèsde 600 écoliers et collégiens d’Ana-tole-France et d’Elsa-Triolet (soit24 classes, en réseau ECLAIR) ontrestitué vendredi à l’AmphiOpéra etsur la grande scène de l’illustre bâti-ment le travail qu’ils ont mené pen-dant trois ans avec sept artistes del’Opéra de Lyon en résidence. Leparcours “L’Opéra à l’école” a ainsitrouvé son point d’orgue devant desfamilles ébahies.

Outre un parcours de découvertede l’opéra et de ses métiers, enfantset adolescents ont suivi chaquesemaine des ateliers au cours des-quels ils ont travaillé quatre disci-plines : musique, danse, jeu théâtralet arts plastiques. Des ateliers ins-crits dans les programmes scolairesparce que, quand on fait de lamusique ou du chant, on travailleaussi les mathématiques, l’histoire,le corps dans l’espace…

Bien sûr, stress et excitation sedisputaient la vedette dans l’espritde ces jeunes. “On s’est tellemententraînés, c’est pas un jour comme les

autres !”, témoignaient certains. “Jene savais pas qu’on avait du talent”,ajoutaient d’autres. Ou encore :“Depuis qu’on fait ces ateliers, on aplus d’imagination.”

Les plus jeunes d’Anatole-Franceont ouvert l’après-midi en présen-tant leurs spectacles dans l’Am-phiOpéra : “La Métamorphose”pour les CM1 et “La Différence”pour les CE2. Très appliqués, trèsapplaudis, les enfants ont vécu unmoment évidemment inoubliable.

Puis direction la grande scène,où allaient se produire les collé-giens. “Aujourd’hui est un grandjour pour vous comme pour nous,leur déclarait Serge Dorny, direc-teur général de l’Opéra. C’estl’aboutissement de trois années detravail, d’imagination et d’inventi-vité, que vous avez passées avec desartistes reconnus, dédiés à ce projet.(…) J’espère que ce que vous avezappris et vécu vous aidera à bâtirvotre vie. Vous avez sans doute fait debelles rencontres. Vous avez pu vous

construire des rêves ; je vous souhaitede pouvoir les réaliser.” Puis Jean-Louis Baglan, l’inspecteur d’acadé-mie, remerciait le Pôle de dévelop-pement culturel de l’opéra pour ceprojet ambitieux, avant de s’adres-ser aux élèves : “À travers l’Opéra, ils’agit de vous permettre d’atteindrel’excellence artistique. Et je suis sûrque cette expérience vous permettraégalement d’améliorer vos résultatsscolaires.”

Place alors au spectacle : chants,chorégraphies… les jeunes Vénis-sians ont montré bien des talents.Avec “Le Roman d’aventure”, les 5e

entraînaient les spectateurs dansune machine infernale à remonter letemps. Les 6e présentaient, eux, “LaMythologie grecque” : de la créationdu monde à l’histoire tragiqued’Œdipe, en passant par Ulysserésistant au chant des sirènes…

Pour finir, cette bonne nouvelle :Serge Dorny annonçait que“L’Opéra à l’école” allait reprendre,encore deux ans. �

Cité scolaire Sembat-Seguin -“Tu célèbres la grève de la SNCF?”Une amie de Guy Poirat regarde ensouriant la nouvelle œuvre que l’ar-tiste, en résidence depuis cinq ans àla cité scolaire, a créée avec deuxclasses de 2e et 1re de MEI (Mainte-nance des équipements industriels)et leurs enseignants (Jean-LucChandioux et Thibaut Chatai-gnier). Une belle locomotive, fabri-quée “avec les matériaux du cru”.

“Pendant toute l’année, com-mente le plasticien québécois, onélabore ensemble le projet avec desdélais bien précis, ce qui met les classesface à une responsabilité. Et à la fin,il en sort quelque chose de concret.”

Le proviseur, M. Castano, espère

à présent que “la résidence va semaintenir et évoluer” : “Nous avonsdu mal à laisser partir Guy et souhai-tons qu’il reste parmi nous. Nousavons le projet de lui offrir un local.”

Bayrem Braïki, l’adjoint à la Cul-ture, a relevé et apprécié chez l’ar-tiste son humilité : “Il nous accueillesimplement, avec sa maquette 3D.Sous la houlette du proviseur, l’art estentré dans la cité scolaire dans lesannées 1999-2000 avec un triogagnant : l’artiste, les jeunes et lesenseignants. Guy Poirat a relevé le défide partager une œuvre avec les élèves etde la fabriquer. C’est un enrichisse-ment mutuel et la Ville se doit de sou-tenir cette résidence, en partenariatavec le service des arts plastiques.” �

L’Odyssée des primo-arrivants

Collège Paul-Éluard - Les élèves de la classe d’accueil pour élèves allo-phones arrivants et des classes “passerelle” de 5e et 4e ont donné la semainedernière à la salle Érik-Satie deux représentations d’un spectacle intitulé“Notre Odyssée”, mis en scène par Ghislaine Bendongué (Compagnie duSourire). Et ils ont enthousiasmé leurs publics, collégiens et familles.

“Tous ces élèves sont nouvellement arrivés en France en ne maîtrisant pas lefrançais. Petit à petit, ils sont intégrés dans ce que nous appelons les classes pas-serelle”, expliquent les enseignantes, Mmes Wong et Arnaudies (français), Fla-mand (français langue étrangère) et Ouada (documentaliste).

Inspirés par le thème du voyage, les élèves ont travaillé depuis octobredans le cadre d’une classe à PAC (projet artistique et culturel), sur l’écritureet la représentation théâtrale. L’aventure a enchanté Anna-Maria, originairede Roumanie, Antifata, venue des Comores, Imen d’Algérie, Patricia duPortugal… et tous les autres : “Avant d’entrer sur scène, nous étions nerveux eten même temps émus. L’Odyssée représente quelque chose d’important dans nosvies. Nous avons tous quitté notre pays, des gens et des choses que nousaimions…” �

Arts plastiques - Vous pensez quela plupart des élèves de CM1-CM2ne connaissent ni Paul Klee, niAlexander Calder, ni Vassily Kan-dinsky? Pas ceux-là ! Les classes decours moyen de Léo-Lagrange onten effet travaillé sur ces artistes, pein-tres et sculpteurs. Pendant une heuretrente chaque semaine, ils ont étéguidés par Azzouz Seffari, animateuraux Ateliers municipaux d’arts plas-tiques, et ont réalisé de nombreusesœuvres. “Ils ont travaillé sur les pro-portions et sur le mouvement, expliqueleur professeur. Ils ont proposé des sta-tues en fil de fer, des peintures abstraites,inspirées par les grands artistes.”

Exposées dans le hall de l’école,ces œuvres ont été montrées auxparents le 17 juin au soir, lors d’unvernissage bon enfant. �

Fraîch’attitude - Pendanttoute la semaine dernière, en find’après-midi, les parents aidés deleurs enfants étaient invités par laMaison de l’enfance Clos-Verger àparticiper à une compétition bapti-sée “Top Fraîche”. Chaque équipese lançait donc dans des prépara-tions et créations culinaires, toutes àbase de fruits et de légumes… àdéguster bien sûr sans modération.

Et, comme la fin de l’année sco-laire est proche, la fête de la Maisonde l’enfance était organisée le mer-

credi. Pas de concours “TopFraîche” ce jour-là mais un spectacledonné par les enfants, suivi d’unedégustation de fruits et légumes enjus, en brochettes, en salade… letout préparé par les petits. Lesparents ont adoré !

Rappelons que cette Maison del’enfance reçoit chaque mercredi unecentaine d’enfants de 3 à 6 ans, detous les quartiers de Vénissieux. “Lesautres soirs, précise la directrice NazihaBoussaha, nous accueillons environ70 enfants, tous du quartier.” �

Rolando & Poisson

Spécialiste du bâtimentdepuis 1858

Travaux de plâtrerieCloisons sèches

PeintureRevêtement de sols

Ravalement de façadesIsolation intérieure et extérieure

Six cents en scène à l’Opéra

Au moment de la restitution de ce travail de trois ans, les élèves d’Anatole-France et du collège Elsa-Triolet ont appris que “L’Opéra à l’école” serait reconduit pour les deux prochaines années

Une semaine de bon goût au Clos-Verger

Artiste, jeune et enseignants : trio gagnant

CM1 et CM2 s’exposent à Léo-Lagrange

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ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Pendant quelques heures,samedi 21 juin, on a parlédans la cour de l’écolePasteur de certificatd’études, d’estrades, de

dictées, de blouses et de photos declasse en noir et blanc. Sous un beausoleil, parents, anciens élèves, pro-fesseurs ont fêté les 80 ans del’école, avec une idée en tête : sesouvenir des belles journées passéessur les bancs de la classe.

L’après-midi commençait avecun défi : se retrouver et reconnaîtreses amis d’enfance sur les dizainesde photos de classes exposées sous lepréau. Facile en apparence, moinsen réalité ! “Je devrais être sur cettephoto mais… je ne me trouve pas,indique Brigitte, désignant un cli-ché pris au cœur des années 1970.Pourtant, je reconnais deux amis.”Quelques minutes plus tard, ouf !La voilà, en chemisier blanc, surune autre, postérieure de deux ans.“J’ai dû m’embrouiller dans lesdates… Le temps passe vite, on perdses repères !”

“L’éducation d’un enfant, sonémancipation, son éveil, son ouvertureau monde, sa curiosité, c’est Vénis-sieux, c’est son identité, c’est sa force,c’est sa nature, déclarait cet après-midi-là Michèle Picard, le maire.Les 80 ans de l’école Pasteur montrentcombien l’éducation a toujours été aucœur du pacte communal à Vénis-sieux, gravé dans le marbre.”

C’était ensuite au tour d’HélèneBertrand, présidente de l’association

des parents d’élèves (version 2014),de se faire poète : “Si les murs pou-vaient parler, ils évoqueraient les rireset les cris des enfants dans les couloirs,les amitiés nouées dans la cour derécréation, et les leçons récitées sur l’es-trade. C’est avec un grand plaisir quenous souhaitons un bel anniversaire àcette école.”

Une école née sous l’impulsiondu maire de Vénissieux, Jean Vallet,en 1934. Cette école, qu’il voitcomme un “palais laïc”, il souhaitel’installer au milieu de… rien. Lesenvirons ? Des champs, essentielle-ment. Mais Jean Vallet est vision-naire : ici habiteront bientôt denombreux immigrés italiens et espa-gnols, ces derniers dans le quartierdit “des chiens”, en référence àl’amour porté aux canidés par lesriverains. L’urbanisation du secteurdonnera raison à Jean Vallet. Lesclasses accueilleront vite une qua-rantaine d’enfants chacune.

Trois cents ballons lâchésdans le ciel de Vénissieux

Organisée conjointement parl’association des anciens élèves del’école Pasteur, présidée par MarieEvangelista, les parents d’élèvesFCPE sous l’impulsion d’HélèneBertrand et l’association d’histoirelocale Viniciacum que préside Clé-ment Barioz, cette fête des 80 ans asu réunir les écoliers d’aujourd’huiet ceux d’hier, voire d’avant-hier.Les plus jeunes, sous les yeux du

directeur Michel Patras, ont d’ail-leurs fait visiter leur école à qui lesouhaitait.

Trois cents ballons ont été lâchésdans le ciel de Vénissieux par lesécoliers. Ils y avaient accroché unecarte, avec leur nom, leur prénom etleur adresse. Ils espèrent donc unretour : si vous en avez trouvé undans votre jardin ou sur votre bal-con, n’hésitez pas à leur envoyer unpetit mot !

Un peu plus tôt, une quarantained’enfants avait interprété une chan-son inspirée de la série “La dictée”,devant leurs parents et maîtresd’école. D’autres accompagnaientles adultes dans une salle de classede l’après-guerre reconstituée, pourune épreuve du certif ’ qui n’a pasperdu son potentiel “prise de tête”(voir ci-contre)… mais toujoursdans la bonne humeur !

Pour tous ceux que l’histoire del’école intéresse, signalons enfin lapublication d’un livre intitulé“Vénissieux école Pasteur : 1934-2014”. Fruit de la collaborationentre Viniciacum et l’associationdes anciens élèves, il raconte la créa-tion de cet établissement et évoquede nombreuses anecdotes au fil desannées. Un indispensable que l’onpeut se procurer à l’école. �

L e certificat d’études a sanc-tionné pendant longtemps lafin de l’enseignement primaire

en France. Mis en place par la loiJules Ferry de mars 1882, il a donnéà de nombreux élèves de sacrésmaux de tête. Aujourd’hui, auriez-vous votre certif ’ ? Faites le test avecl’épreuve proposée samedi parl’école Pasteur, dont nous reprodui-sons ici quelques extraits.

● CHANTRetrouvez les mots manquantsdans ce couplet de la Marseillaise.Amour sacré de la…Conduis, soutiens, nos bras…Liberté, liberté…Combats avec tes…! (bis)

● ENSEIGNEMENT MÉNAGER(ÉPREUVE DE FILLES)Au cours d’une lessive, comments’appelle l’étape où l’on ajoute dubleu d’outremer afin de raviver lesblancs ?A - l’azurageB - l’eauzurageC - l’outremage

● ENSEIGNEMENT AGRICOLE(ÉPREUVE DE GARÇONS)Dans un poulailler agricole, quelleest la durée moyenne d’incubationdes œufs ?A - 20 joursB - 21 joursC - 25 jours

● CHIFFRES ROMAINSTraduire les chiffres romainssuivants en chiffres arabes.LXVIII :XCVII :MCMXXVIII :MDCCCXIV :

● HISTOIREReliez les événements à leur date :A - Prise de la BastilleB - Déclaration des droits del’homme et du citoyenC - Abolition des privilègesD - Serment du jeu de paumeE - Louis XVI est guillotiné

1 - 26 août 17892 - 14 juillet 17893 - 21 janvier 17934 - 4 août 17895 - 20 juin 1789

Réponses:

Auriez-vous eu votre certif’ ?

CHANT:Patrie - Vengeurs - Chérie- Défenseurs

ENSEIGNEMENTMÉNAGER(FILLES):Réponse A

ENSEIGNEMENTAGRICOLE(GARÇONS):Réponse B

CHIFFRESROMAINS:68 - 97 - 1928 - 1814

HISTOIRE:A ->2 - B ->1 - C ->4 - D ->5 - E ->3

L’octogénaire fait la fêteÉCOLE PASTEUR - C’est au premier jour de l’été et sous un beau soleil que l’on a fêté les 80 ans du groupe scolaire.Anciens élèves, écoliers d’aujourd’hui, enseignants, parents… tous se sont retrouvés avec les élus pour un après-midi placésous le signe de la bonne humeur.

GRÉGORY MORIS - PHOTOS RAPHAËL BERT

Les élèves ont proposé des visites de leur école,ainsi qu’un chant inspiré de la série “La Dictée”

Cette journée de fête a été co-organisée par les parents d’élèves, Viniciacum et les anciens élèves de l’école, avec la Ville de Vénissieux

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CULTURE PAGE 8Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Comment contenter le plusgrand nombre tout enimprimant sa marque?Comment impulser àune ville entière sa propre

énergie et celle des compagnies invi-tées? Comment bâtir une program-mation qui soit tout à la fois person-nelle et s’adresse à tous? Ces ques-tions, Françoise Pouzache, directricedu Théâtre de Vénissieux, se les poseconstamment. Le 12 juin, elle a pré-senté sa réponse: une saison baptisée“Debout dans les étoiles”, danslaquelle on retrouve ses goûts, sesenvies ; une saison capable aussi desatisfaire de nombreux spectateurs.

Cette “volonté d’accessibilité del’art et la culture à toutes et tous”revendiquée par Bayrem Braïki,adjoint au maire nouvellement délé-gué à la Culture (et aux Finances), estvalorisée par les chiffres qu’il livre :12500 entrées la saison dernière etquelque 550 abonnés, 4400 élèves,“des nombres en hausse constante quinous confortent dans nos choix”.

“Diversifiée, libre, audacieuse”sont les qualificatifs adressés par lemaire, Michèle Picard, à cette nou-velle programmation. “Le récent suc-cès des Belges journées montre quel’originalité et l’audace peuventconquérir un large public. C’est unbeau pied de nez au formatage cultu-rel et à la culture de consommation,sans aspérités et si vite oubliée.”

Ce plaisir de l’engagement (“laculture est un bien trop précieux pourla laisser entre les mains du marché et

des grands groupes de communication”)risque malheureusement d’être atté-nué par les coupes budgétaires.“Veut-on tout brader au culte de l’aus-térité ? s’inquiète le maire. En Europe,la plupart des pays tranchent brutale-ment dans les budgets de la culture. LaFrance aussi : - 2 % pour 2014. C’estun contresens historique mais aussi éco-nomique (…). Au terme de la réorga-nisation territoriale annoncée parManuel Valls, sur quelle présence del’État pourrons-nous compter ? Quelavenir pour les DRAC? Comment lacontinuité territoriale sera-t-elle assu-rée alors que les Régions vont couvrirdes espaces de plus en plus vastes et réu-nir des identités culturelles différentes ?Quels moyens financiers seront accordésaux collectivités alors que le Premierministre a annoncé la suppression de laclause de compétence générale ?”

Si le Théâtre de Vénissieux espèretenir cette nouvelle saison deboutsous les étoiles, il n’oublie pas pourautant que le ciel se couvre. À tousces problèmes de diminution dras-tique des financements s’ajoute celuides intermittents du spectacle. Onsait le bras de fer qui les oppose auMedef depuis des semaines. Les pre-miers refusent la paupérisation faceau patronat qui affirme que lesintermittents coûtent trop cher àl’Unédic. Le festival de Montpelliera été annulé. Lundi dernier, unegrève nationale a paralysé l’ensembledes spectacles en France (à Four-vière, le 16 juin, ont été annulés leconcert supplémentaire de Vanessa

Paradis au théâtre romain et deuxautres spectacles sur les scènesannexes des Nuits). Et le festivald’Avignon est toujours menacé.

Le spectacle ne peut exister sansceux qui l’interprètent, le mettenten scène, l’éclairent, le décorent, lecostument, le sonorisent, le filment.Soutenir la culture, c’est souhaitercontinuer à assister à des pièces, desfilms, des ballets ou des concerts.Croisons les doigts, restons opti-mistes. Continuons à être pris aufilet des étoiles filantes. �

UNE BELLE SAISON MAISON AU THÉÂTR

Des étoiles derrièFrançoise Pouzache, directrice de la scène vénissiane, a présenté la programmatioTout en ayant conscience que le ciel se couvre, de coupes budgétaires en attaqueJEAN-CHARLES LEMEUNIER

Le songe d’Italie2015 sera un anniversaire : quarante ans déjà que le poète et cinéaste ita-

lien Pier Paolo Pasolini a été assassiné sur la plage d’Ostie. Crime sexuel ourèglement de comptes, le doute plane encore sur ce triste événement. Pourse remémorer PPP et lui rendre hommage, le Théâtre de Vénissieux s’estassocié à l’Espace Pandora.

Après la Belgique, Françoise Pouzache continue son tour d’Europe des“Mitoyens d’honneur”. Aux “Belges journées” succédera donc “Benvenutal’Italia !”, du 26 au 28 mars. Pasolini y sera en bonne place, avec la projec-tion du film “Mamma Roma” et une série de lectures : poésies de Pasoliniet extraits des textes de l’anthologie publiée par La passe du vent, lus parleurs auteurs (Jean-Gabriel Cosculluela, Giuseppe Lucatelli, Marc Porcu,Paola Pigani, Thierry Renard, etc.). “Mamma Roma”, c’est la Magnanidans un personnage aussi fort que celui qu’elle incarne dans “Rome villeouverte”. Le film reprend à son compte quelques genres du cinéma italien(néoréaliste, mélo) que Pasolini peuple de ces mauvais garçons qu’il affec-tionnait tant. Le critique Jean-Louis Bory y voyait le début de l’amalgameque Pasolini ferait des “trois grands juifs : Jésus, Freud et Marx”.

Le lendemain, les deux clowns danseurs de “Zerogrammi”, prix du meil-leur spectacle à Turin en 2009, vous entraîneront dans un monde loufoqueet poétique. Et, comme tout se termine toujours par des chansons, FrançoisCastiello, accordéoniste de Bratsch, se plongera dans le folklore napolitainavec les musiciens du groupe No Mad? pour “Lalala Napoli”. Amore, solee liberta ! �

Plein phare sur les tarifs,avec Klaxon en primeAbonnement possible à partir detrois spectacles, au tarif de 8 eurospar spectacle (5 euros pour lestarifs réduits). À l’unité, les prixdes spectacles oscillent entre6 euros (moins de 15 ans) et18 euros (plein tarif ). Certainsauront des tarifs spécifiques, telsceux de la Biennale de la danse,Thomas Fersen, Klaxon et MichèleBernard.La carte d’abonné au Théâtre deVénissieux donne en outre droit àun tarif préférentiel dans les autresthéâtres “ScènEst” de l’est lyonnais :Polaris de Corbas, Centre culturelCharlie-Chaplin de Vaulx-en-Velin,Espace Albert-Camus de Bron,Théâtre Théo-Argence de Saint-Priest et Toboggan de Décines.Comme l’an dernier avec le cirqueéquestre Pagnozoo, les théâtresScènEst s’associent pour présenter“Klaxon”, cirque de la compagnieAkoreakro, du 17 au 20 février. Lechapiteau sera installé à Corbas. Lepremier soir, une navette gratuitepartira du Théâtre de Vénissieux. �

Renseignements : 04 72 90 86 [email protected]

Nouvel adjoint à la Culture, Bayrem Braïki a ouvert la présentation de saison aux côtés du maire et de Françoise Pouzache, la directrice du Théâtre de Vénissieux

Garages à louer sur le patrimoine de la Sacoviv

● Max-Barel ● Le Couloud ● Centre-Ville

Si vous êtes intéressé, adressez un courrier àSACOVIV19, rue Émile-Zola69200 VÉNISSIEUXavec vos coordonnées

À PARTIR DE50€/MOIS

LES MITOYENS D’HONNEUR

Mort il y a 40 ans, Pasolini (ici avec son interprète Anna Magnani lors du tournage de “Mamma Roma”) sera à l’honneur le 26 mars

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CULTUREPAGE 9 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

RE DE VÉNISSIEUX

ère les nuageson de la saison 2014-2015, baptisée “Debout dans les étoiles”. s récurrentes contre le régime des intermittents.

Question musique, le Théâtre deVénissieux va emprunter deuxvoi(x)es : celle, régionale, deMichèle Bernard. Et celles, interna-tionales, de Rosemary Standley, del’Orchestre d’Hommes-Orchestresou de Thomas Fersen.

“Sens dessus dessous”, le récitalque Michèle Bernard donnera le10 octobre, est “la première pierred’un projet développé avec l’école demusique Jean-Wiener”, rappelleFrançoise Pouzache. On retrouverad’ailleurs la chanteuse le 22 mai 2015,accompagnée par les élèves et lesenseignants.

Nul besoin d’être Alice pourapprécier le pays des merveilles

d’une nouvelle Reine de Cœur,Rosemary Standley. La chanteusedu groupe Moriarty a pris le parti,avec “A Queen of Heart”, de traver-ser un répertoire splendide. Oncroisera les magnifiques mélodiesbaroques de Henry Purcell, unsoupçon de Bashung, la souffrancede Nina Simone ou celle de BillieHoliday, quelques chansons defilms (“Casablanca”, “Johnny Gui-tar”, “India Song”) et on sera trans-porté. Ce sera le 14 novembre.

Deux semaines plus tard, le28 novembre, on reprendra contactavec l’Orchestre d’hommes-orchestres(notre photo). Souvenez-vous. En2012, les Québécois nous avaient

stupéfiés en reprenant Tom Waitsavec du bric et beaucoup de broc. Etl’ensemble sonnait aussi juste que sion avait écouté l’album “RainDogs” dans sa globalité. L’Odhoremet ça et s’attaque cette fois-ci aucabaret de Kurt Weill (“Brise-Jour”). Mackie, tiens-toi prêt !

Le 23 janvier, on pourra sedemander ce que l’on préfère chezThomas Fersen : le chanteur fran-çais chapeauté ou le repreneur deCelentano, Brassens et du beauJulio ? Une certaine parenté avec lesyéyés (beaucoup ont rapproché“Donne-moi un petit baiser”, dansson dernier album, de Nino Ferrer)ou des textes plus travaillés, élé-gants, dans lesquels l’humour côtoiel’amour des belles tournures ? Quoiqu’il en soit, on chaussera ses mulesen reptile, lui qui n’a que deuxpieds, on s’éprendra de Louise ouon lui préférera Irène, on l’écouteraparler des nombreux animaux qu’ila mis en rimes et l’on rira jaune avec“Monsieur”, qui a pu inspirer toutautant Renan Luce que Bénabar. �

Têtes à têtes, corps à corpsLa programmation, note Françoise Pouzache, s’est construite d’une

myriade de projets très divers jetés dans le ciel du théâtre comme une poi-gnée d’étoiles. “La saison, promet-elle, sera comme une navigation à cielouvert, autant de nuits à la belle.”

La Biennale de la danse ouvre cette éternelle promenade avec deux spec-tacles. Le premier, “Têtes à têtes” (27 septembre), est destiné aux tout-petits, dès 4 ans. Chorégraphe et danseuse, Maria Clara Villa Lobos a choisideux personnages à grosses têtes qui, entourés de projections de dessins etde peintures, plairont forcément aux enfants autant qu’à leurs parents.

Le second, “Bataille” (30 septembre), est davantage un corps à corps quimet en scène Hassan Razak, spécialiste de la percussion corporelle, et l’acro-bate Pierre Cartonnet. Le duel qu’ils se livrent sous l’œil complice du cho-régraphe Pierre Rigal devient jubilatoire. Tous les coups sont permis ettoutes les allusions — y compris celle du titre : “Bataille”, cette belle histoirepour l’œil — renvoie au combat mais aussi à l’écrivain Georges Bataille. �

Restée en résidence au Théâtrede Vénissieux dans le cadre du pro-jet Petite Babel, la compagnie duDétour cède sa place au blÖffiqueThéâtre. Pendant les trois pro-chaines saisons, cette compagnielyonnaise créée en 2006 va à sontour poursuivre la Petite Babel avecles habitants de Vénissieux.

“La résidence est le format espérépar toutes les compagnies, résumeFrançoise Pouzache : elles disposentainsi de moyens techniques, financierset humains pour développer un projetartistique. Spécialiste du théâtre horsles murs, le blÖffique Théâtre saittrouver des espaces spatio-temporels ausein d’une ville.”

Du 27 au 30 mai 2015, MagaliChabroud et le blÖffique propose-ront “Les quelques jours de l’œuf”,avec la complicité du foyer d’héber-gement pour adultes handicapésL’Étape. “Quelques œufs étrangesvont surgir dans le quartier du Centrependant ce mois”, annonce la direc-trice du Théâtre de Vénissieux.

Les œufs apparaîtront le 27 maiaux alentours de l’école du Centre,de la place Sublet et de la place de laPaix. L’éclosion se déroulera les 29et 30 mai. Le blÖffique donnerarendez-vous ces deux jours au foyer(35, avenue Jean-Jaurès), à deshoraires précis. Histoire de décou-vrir “le fin mot de l’histoire”.

Le Théâtre de Vénissieux accueil-lera également la D8 Cie de SylvainStawski en résidence en novembreprochain, pour la création de “Jesuis née sous une bonne étoile”.Puis en avril, le Théâtre exalté deBaptiste Guiton : il présentera uneétape de sa prochaine création (“Cequ’il nous restera”, en collaborationavec le TNP de Villeurbanne) et tra-vaillera avec plusieurs classes delycéens. L’histoire d’une famille surtrois générations et des différentesluttes sociales, qui sera créée àVénissieux pendant la saison2015/16, en écho aux 80 ans de laMaison du peuple et aux 30 ans duthéâtre. �

En vracCitons encore une création,

coproduction du Groupe des 20,“Chant d’hiver”. Au théâtre de laRenaissance à Oullins et en parte-nariat avec Vénissieux, SamuelSighicelli présentera l’aventureglaciaire de scientifiques, bercée delieder de Schubert (24 février).

Les tout-petits pourront serégaler avec “Akiko l’amoureuse”(28 février), conte zen d’ombres etde lumières, et “Le miroir et lecoquelicot” (1er avril), conte deGuy Prunier.

Des ateliers et des stages serontproposés toute la saison (voix etcuisine tzigane, dessin et décou-page, théâtre).

Qu’il réunisse neuf jeunes acteursen provenance du Val Fourré (“Illu-mination(s”) le 21 novembre) ous’intéresse au récit d’une Rom deSlovaquie orientale (“Je suis néesous une bonne étoile” le 7 novem-bre), qu’il évoque l’identité sexuelle(“Mon frère, ma princesse” le20 janvier) ou ironise sur la psycha-nalyse (“Emma la clown sous ledivan” le 6 mars), qu’il aborde legraffiti (“Le vernissage” les 3 et4 décembre) ou le monde du sport(“Fair Play” le 12 décembre), le

théâtre contemporain n’en finit pasde questionner notre société, ses tra-vers, ses drames. Et, lorsqu’il sereplonge dans le passé, c’est pourmieux mettre à mal le présent. AinsiMichel Belletante qui, après un trèsmusclé “Lorenzaccio”, s’attelle àMolière et fait du “Misanthrope”,de cet Alceste qui juge le mondecomplètement dévoyé, un person-nage d’aujourd’hui, entouré de télé-phones portables, de tablettes et detout ce qui décrit notre pseudo-modernité (13 mars). �

SEPTEMBRE16e BIENNALE DE LA DANSE

TêtEs à têtEsMaria Clara Villa Lobos

XL Productions

SAM 27 - 15 H

16e BIENNALE DE LA DANSE

BatAillePierre Rigal

Cie Dernière minute – Cie Onstap

MAR 30 - 20 H 30

OCTOBRECHANSON

SeNs dessus dessOusMichèle Bernard

VEN 10 - 20 H

NOVEMBRETHÉÂTRE

Je suis née sous une bonne étOileMa vie de femme tzigane en Slovaquie

Sylvain Stawski

D8 Cie

VEN 7 - 20 H

CHANSON CABARET

A Queen Of heaRtRosemary Standley (Moriarty)

VEN 14 - 20 H 30

THÉÂTRE, VIDÉO

Illumination(s)Ahmed Madani

VEN 21 - 20 H

CABARET

CabAret bRIse-jouRL’Orchestre d’Hommes-Orchestres

VEN 28 - 20 H

DÉCEMBREPERFORMANCE GRAFFITI, VIDÉO, MUSIQUE

Le veRnIssageBenjamin Villemagne

La Quincaillerie Moderne

MER 3 - 15 H, JEU 4 - 20 H

HUMOUR, MIME

FaiR PlayPatrice Thibaud

VEN 12 - 20 H

JANVIERCHANSON

ThOmas FeRsenVEN 23 - 20 H 30

THÉÂTRE

MOn frèRe, ma pRIncesseÉmilie Le Roux

Cie Les veilleurs

VEN 30 - 20 H

FÉVRIERCIRQUE

KlAxOnCie Akoreacro

MAR 17 - 20 H 30, MER 18 - 15 HJEU 19 - 19 H 30, VEN 20 - 20 H 30Sous Chapiteau - Corbas

MUSIQUE, TEXTE, CRÉATION VISUELLE

ChAnt d,hiveRSamuel Sighicelli

MAR 24 - 20 HThéâtre de La Renaissance - Oullins

DANSE, ILLUSTRATION

AkikO l,amouReuseDavy Brun / Antoine Guilloppé

Ando Danse Cie

SAM 28 - 15 H 30

MARS CLOWN

Emma la clown sous le divanMeriem Menant

VEN 6 - 20 H

THÉÂTRE, MUSIQUE, VIDÉO

Le MisaNthrOpeMichel Belletante

Théâtre et Cie

VEN 13 - 20 H

Les MitOyens d,HoNneuR Benvenuta l’Italia !JEU 26 AU SAM 28

LECTURE, MUSIQUE, CINÉMA

HOMMAGE à PasoliniJEU 26 - 20 H

DANSE, CLOWN

ZerOgrammICie Teatrofficina

VEN 27 - 20 H 30

CHANSON NAPOLITAINE FESTIVE

Lalala NapOlIFrançois Castiello

SAM 28 - 20 H 30

AVRILCONTE, CHANSON

Le mirOiR et le coQuelicOtGuy Prunier

Cie Raymond et merveilles

MER 1er - 15 H

MAQUETTE THÉÂTRE

Ce Qu,il nOus resteRaBaptiste Guiton

Théâtre Exalté

JEU 30 - 20 H

MAICHANSON

MiChèle BernarD et l’École de musique Jean-Wiener

VEN 22 - 20 H

THÉÂTRE HORS LES MURS

Les QuelQues jOurs de l,œuf Conte inachevé

Magali Chabroud

blÖffique Théâtre

VEN 29 - 19 HSAM 30 - 11 H, 15 H, 16 H,

18 H, 19 H, 20 H

Les atours de Babel

Contemporain avant tout

THÉÂTRE

BIENNALE DE LA DANSE

COMPAGNIE EN RÉSIDENCE

Des reines et des asCONCERTS

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Hassan Razak et Pierre Cartonnet, dans une “Bataille” jubilatoire

Page 10: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - 561

Association de peinture sursoie - Créée en 2006, l’associationLes amies de la soie réunit tous lesjeudis, “dans une bonne ambiance”,une douzaine de dames dans une salleattenante à la bibliothèque Robert-Desnos, au Moulin-à-Vent. “Nousremercions la Ville, qui nous prête celocal, intervient Éliane Sandelion, laprésidente. Chaque année, nous por-tons haut les couleurs de Vénissieux.”

Ces artistes amateurs ont, une foisde plus, de quoi être fières. Au festi-val international de Montfaucon-en-Velay (Haute-Loire), qui s’esttenu du 29 au 31 mai —“le plusgrand rassemblement des peintres sursoie”—, deux thèmes étaient propo-sés : “le verre, reflets et transpa-rence” pour les tableaux (de taille70x50) et “Vous offrez un foulard àune femme active, fashion, aimantla mode” pour les foulards (90x90).Ces dames ont brillé, remportant lesdeuxième (Marie-Claire Vincent),quatrième (Mauricette Squillaci),cinquième (Maguy Houël), sixième(Nicole Oviedo), septième (MireillePerronnet), huitième (Nicole Lem-met), dixième (Éliane Sandelion) et

quatorzième prix (Ginette Cagnon)dans la catégorie tableaux. Pour lesfoulards, Maguy Houël a obtenuune troisième place (jury) et unedeuxième place (public). Toutes nosfélicitations aux lauréates.

Ce qu’elles apprécient par-dessustout, c’est le travail de recherche.“Nous avons déjà les thèmes de l’an

prochain. Pour les foulards, ce sera lespierres, rochers, minéraux et bijoux.Et pour les tableaux, l’affiche publici-taire pour la peinture sur soie. On sedit toujours que ça va être difficilemais on arrive à trouver des sujets !”

Rendez-vous ici-même dans unan, pour annoncer tous les prix quiauront été récoltés. �

CULTURE PAGE 10Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

CHORALESDepuis les années soixante, la

Chorale populaire de Lyon a tissé desolides liens d’amitié avec sonhomologue tchèque, Ondras. L’andernier, la CPL s’est produite à NovyJicin et, cette année, elle accueilleOndras pour deux concerts com-muns. Le premier se tiendra le 2 juil-let à 20 heures à l’église Saint-Ger-main (place Sublet) et le second, lelendemain, au Temple du Change(Vieux Lyon). Entrée libre.

Participation volontaire aux frais.

“DES CHEMINS POUR LA LIBERTÉ”La nouvelle comédie musicale de

Bab Dance sera jouée le 28 juin à19h30 au Théâtre de Vénissieux.On se souvient du succès remportél’an dernier par les joyeux pirates del’équipe. Cette année, le thème estplus grave puisqu’il concerne laségrégation raciale aux États-Unis,l’apartheid et le combat de NelsonMandela en Afrique du Sud.Entrée : 7 euros.

Informations et réservations :[email protected]

DES VÉNISSIANSAU PARC DE LA TÊTE-D’OR

Du 4 au 6 juillet, le parc de laTête-d’Or (Lyon 6e) accueille les“Dialogues en humanité”. Au pro-gramme de cette manifestationsous-titrée “Pour réussir le XXIe siè-cle”, des rencontres, des ateliers, desspectacles… Plusieurs Vénissians ysont programmés. Ainsi, pourra-t-on voir danser la compagnie duSecond Souffle avec des extraits de“La marche” (4 juillet, 20h05, surla grande scène), écouter chanterJean Sangally (également invité àFêtes escales) le 5 juillet à 20h55,sur la grande scène.

Les 5 et 6 juillet, “Tableauxsonores - Paroles d’habitants”, créa-tion de Xavier Saïki et Serge Sana(de la Tribu Hérisson) reprend l’ins-tallation enregistrée puis montrée àMonmousseau en 2012. Les deuxcompositeurs ont promené leurmicro et laissé parler les Vénissiansde ce lieu de vie. On pourra enten-dre ces témoignages grâce à un arbreà casque.

Contact Grand Lyon : 04 26 99 33 41.

DU 25 JUIN AU 1ER JUILLET● “Transcendance” de WallyPfister, vf, sortie nationale● “Au fil d’Ariane”de Robert Guédiguian● “On a failli être amies”d’Anne Le Ny, sortie nationale● “Jersey Boys”de Clint Eastwood, vost/vf● “Tuez Charley Varrick !” de Don Siegel, vost(Films noirs… en couleurs)

DU 2 AU 8 JUILLET● “Dragons 2”de Dean DeBlois, vf, 2D et 3D,sortie nationale● “Two Faces of January”d’Hossein Amini, vost/vf● “Transcendance”de Wally Pfister, vf● “La ritournelle”de Marc Fitoussi● “Triple alliance”de Nick Cassavetes, vf

FÊTE DU CINÉMADu 29 juin au 2 juillet : pendantquatre jours, tarif unique de3,50 euros à toutes les séances(hors supplément 3D).

“FILMS NOIRS…EN COULEURS”Tout le monde connaît ces polarsaméricains en noir et blanc desannées quarante et cinquante,baptisés “films noirs” par les cri-tiques français. Le terme a étéunanimement reconnu et legenre s’est perpétué tandis queles réalisateurs utilisaient la cou-leur. Pendant tout l’été, lecinéma Gérard-Philipe s’attelle àfaire revivre ces grands momentsde cinéma avec quatre excellentsfilms. Du 25 juin au 1er juillet,Walter Matthau s’applique à sau-ver sa peau dans “Tuez CharleyVarrick !”, un formidable polar àredécouvrir, d’autant plus qu’ilest signé par Don Siegel, le men-tor de Clint Eastwood. Puis, du9 au 15 juillet, “Cutter’s Way”d’Ivan Passer nous replonge dansles tourments vécus par les vété-rans du Vietnam.Changement total de décor avec“Miller’s Crossing” des frèresCoen (du 23 au 29 juillet) et“Blue Velvet” de David Lynch(du 30 juillet au 5 août) ; puisavec “Mean Streets” de MartinScorsese (du 20 au 26 août).

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

À VENIR

Concerts - Démarrage officiel dela Semaine de la musique, mise enplace par Bizarre ! et l’école demusique Jean-Wiener, vendredisoir place Sublet. Devant un publicréduit (coupe du monde France/Suisse oblige), tous les groupes pré-sents ont donné le meilleur d’eux-mêmes. La très belle voix de ZalfaFraise a immédiatement donné leton avec ses reprises “aménagées” desoul et de RnB et ses compositionspersonnelles. Pour le Labo* Musique,sept jeunes rappeurs montent surscène. À tour de rôle, chacun lanceson texte, accompagné par lesautres. Les flows sont très diffé-rents, des personnalités se dégagentet l’ensemble conserve une belleallure.

Changement total de genre avecMoonchild : ces enfants de la Lunene sont pas nés de la dernière pluie etse lancent immédiatement dans unrock endiablé made in Vénissieux (ilssont originaires de la commune).Guitare, basse, batterie et violon/clavier sont secoués énergiquement.“Il y a trente ans, annonce l’un desmusiciens, je prenais des cours de vio-lon à l’école de musique derrière nous !”

Eux aussi Vénissians, les mem-bres de Zet’là nous font voyager

dans la chaleur tropicale de l’île deLa Réunion. Le maloya et le reggaemettent le public dans une doucedisposition, bonne transition pourapprécier Dialek et sa musiquegnawa. Le cœur des Marocains pré-sents se met à battre plus fort maispas qu’eux. Tous les auditeurs sontemportés par la mélopée.

Au cours de cette Semaine de lamusique, on pourra encore appré-cier La Bête, un groupe de l’école de

musique dirigé par Stéphane Lam-bert, ce mercredi 25 juin à 18h30 àl’espace Madeleine-Lambert (Mai-son du peuple), histoire de suivre enmusique la visite de l’expositiond’Aline Bouvy par Françoise Lonar-doni. Le 27 juin, une soirée cabaretse tiendra à la salle Irène-Joliot-Curie à partir de 19h30. Le lende-main, deux concerts concluront lamanifestation à l’école de musique(à 11 et 16 heures). �

FIL CONDUCTEUR

“La nuit américaine”, l’œuvre deVictor Caniato installée près dumétro de Parilly, n’a jamais autantété habitée. Ce matin-là, on ydécouvrait quantité de chouettes,de souris, de petits chats, un héris-son, quelques étoiles, un Pierrot etun Batman. Nous étions le 7 juin et,à l’occasion de la Journée mondialedu tricot, les dames du centre socialde Parilly et le groupe vénissian desTricopapoteuses avaient, avec l’ac-cord de l’artiste, peuplé sa sculp-ture d’une faune en laine.“Cela fait trois mois que l’on travailledessus, commentaient-elles. Commec’est “La nuit américaine”, nousavons tricoté des personnages dela nuit.”Au centre social de Parilly, l’ateliertricot se déroule tous les lundisaprès-midi, hors vacances sco-laires, et réunit entre quinze et vingtpersonnes.“L’idée d’utiliser “La nuit améri-caine” vient des Tricopapoteuses,intervient Perrine, animatrice aucentre social, et les dames s’y sontassociées. Elles auraient souhaitéposé leurs personnages encoreplus haut sur les piques mais c’étaitcompliqué. La Ville a pris le soin devider le bassin et de le nettoyer pournous permettre d’accéder à l’œu-vre. Nous enlèverons tous les per-sonnages en fin de journée et ilsseront ensuite exposés au centresocial de Parilly.”Quant aux Tricopapoteuses, ellescontinuent de récupérer de la laine(elles tricotent pour les enfants pré-maturés). Les généreux donateurspeuvent continuer de déposer lespelotes à “Expressions”. Nous lesferons suivre.

Expo des Ateliers Henri-MatisseForts de quelque 300 adhérents(enfants, jeunes et adultes), les ate-liers d’arts plastiques Henri-Matisse nous ont habitués à un tra-vail remarquable. “D’année enannée, remarquait le maire Michèle

Picard lors du vernissage de l’expo-sition de fin d’année, salle Irène-Joliot-Curie le 11 juin, on découvrede plus en plus de qualité, derecherches, d’innovations, grâce auxartistes professionnels qui encadrentces ateliers.”

Ici, ce sont des silhouettes ani-males rehaussées d’un masque(Moulin-à-Vent enfants), là desmobiles (Léo-Lagrange enfants) oudes peintures (Parilly enfants). Plusloin, un ensemble de nains de jardin(céramique adultes) voisine avec dessculptures, des tableaux ou des gra-vures réalisées par des adultes. Là,c’est une gigantesque chaussure réa-lisée par une jeune fille d’unedizaine d’années ou des sculpturesde bouteilles et de chauves-souris(Centre enfants).

“Nous avons la chance d’avoir cesateliers d’arts plastiques, reprend lemaire, qui relèvent d’un choix poli-tique. J’ai fait partie moi-même del’atelier gravures et je peux témoignerque nous n’étions pas limités au nom-bre de plaques, comme c’est le casdans d’autres communes. La Ville deVénissieux a fait le choix de la cul-ture (…) Mais avec les coupes budgé-taires annoncées pour les collectivités,je me fais du souci pour nos équipe-ments culturels.” �

Prix d’amies

Les amies de la soie sont revenues de Montfaucon avec une moisson de récompenses

JOURNÉE MONDIALE DU TRICOTAu gré des flows

Au rendez-vous de la qualité

Le Labo* Musique, sept rappeurs et un DJ aux personnalités très différentes

Chaque année la même affluence à l’exposition des ateliers d’arts plastiques

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CULTUREPAGE 11 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Depuis quelque temps, lecentre associatif Boris-Vian communique auxadhérents et à la Ville quile finance des nouvelles

alarmantes : “Depuis 2011, nouscumulons les déficits”, indique CorineRomeu, la directrice. Le 5 juin, à laMaison des associations, le CABV adonc réuni une cellule de crise pourrechercher des solutions.

Le trou s’est creusé en 2012, avecun déficit de 72000 euros. Parmiles explications, on trouve celle-ci :comme le centre disposait dequelques fonds propres, la Ville avaitbaissé sa subvention, l’année précé-dente. En 2013, le déficit a étéramené à 28944 euros. “Nous avonsfait toutes les économies que nous pou-vions sur les charges courantes. Nousn’obtenions plus les subventions prévues,au-delà de la Ville qui, elle, a mêmeaugmenté sa participation. Les finance-ments de la Politique de la Ville, de2008 à maintenant, ont plutôt baissé.Il en va de même avec ceux de la Régionet du Département. Au début, nousavions beaucoup d’emplois aidés, quinous permettaient d’expérimenter deschoses. Mais on ne peut pas fonctionnerqu’avec des postes d’insertion. Et lesemplois aidés sont aujourd’hui arrêtés.”

À cela s’ajoute une augmenta-tion du personnel. Fin 2009, Boris-Vian quitte ses locaux vétustes de larue Gaspard-Picard pour la toutenouvelle et resplendissante Maisondes associations. “On est passé decinq à sept personnes, pas toutes àtemps plein. Ce qui fait qu’on a créé1,6 temps plein.”

À quoi il faut ajouter ce qu’onnomme ici “le litige”. La charte delaïcité du CABV, formulée en 2009,

exclut du centre les associations àcaractère politique ou religieux. LeCA décide donc de ne pas renouve-ler l’adhésion de l’association Ras-semblement des Vénissians que pré-side Maurice Iacovella, par deux foistête de liste aux élections munici-pales avec le soutien de cette mêmeassociation. Le tribunal d’instancede Villeurbanne a statué etcondamné en appel le CABV. “Nousavons perdu sur la forme, reprend

Corine Romeu. Cela a coûté12000 euros en frais de justice.”

“Une très chouettesolidarité”

Lors de la séance du 5 juin et del’assemblée générale du 11 juin,plusieurs scénarios ont été échafau-dés par les participants pour “affron-ter les tempêtes”, dont la sortie desservices gratuits et des cotisationstrès basses. Ainsi, une association demoins de 100 adhérents ne paie que25 euros par an, qui lui ouvrent lesdroits pour l’utilisation d’une boîteà lettres, des salles de réunion et desservices proposés par le CABV, dontles formations.

“En mettant un prix à chacun deces services, le but était d’arriver à lasomme de 10000 euros. Nous avonsfonctionné par groupes qui ont réflé-chi sur ces questions, d’abord formésen fonction de leurs intérêts communs,puis mélangés. C’était une vraiedémarche de démocratie participative.Un moment très fort ! La sonnetted’alarme a été actionnée et cela a crééune très chouette solidarité. Plusieurspropositions ont été faites, qui vontêtre mises aux voix à la prochaineassemblée générale, le 8 octobre, afin

que les nouveaux tarifs soient applica-bles en janvier 2015.”

La directrice insiste : il ne s’agitpas d’opérer un changement radi-cal, et Boris-Vian reste la Maisondes associations. “Nous n’avons pourl’instant pas d’alerte du commissaireaux comptes mais il faut arriver àtenir. Nous avons pris rendez-vousavec la Ville le 11 juillet, pour voircomment équilibrer notre budget2014. Nous devons également renou-veler la convention qui nous lie, signéeavant notre entrée dans la Maison desassociations. Nous aimerions précisercertaines parties, à savoir quelles mis-sions la Ville peut nous confier et com-ment les mettre en place. Et commeBoris-Vian est devenu, fin 2013, uncentre de formation professionnelle,nous allons pouvoir développer desprestations.” �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Nouveau bureau :Lucio Campanile, président ;Gérard Médioni et Maeva Ah-Scha,vice-présidents ;Jean-Marie Sabatier, trésorier ;Manuel Miras, trésorier adjoint ;Betty Selbonne, secrétaire ;Antoine Esparoner et Sonia Benhamouda,secrétaires adjoints.

Avis de gros tempsCENTRE ASSOCIATIF BORIS-VIAN - Avec un déficit de 29000 euros en 2013, le CABV traverse une crise.Il a réuni tous ses adhérents pour trouver des solutions, dans un grand moment de démocratie participative.

“Totems et tambours” - La dif-férence est nette. Assourdissanteserait le mot idéal. Différence entrele moment où vous arrivez dansl’atelier, un mardi soir ou un jeudisoir à l’école de musique, et celui oùle cours commence. Face à RobertoCavalcante ce soir-là, sept damessont en attente. D’autres viendrontplus tard : pour l’instant, elles assis-tent à un autre cours dans une salleproche. Chacune a son instrumentà la main : qui un tambourin, quiun surdo, un chocalho ou un agogo.Roberto donne le signal de départde l’atelier percussions de Fêtesescales et… vous ne vous entendezplus penser.

Parmi les élèves, certaines ontdéjà écouté les conseils de PhilippeLavil et tapé sur des bambous, lorsd’un défilé de la Biennale de la danse(avec Johan Lloret) ou à Bron.

Roberto donne le rythme et sou-dain accélère. Le suivre n’est pas évi-dent, la tension monte, soudainlâchée par le coup de sifflet libéra-teur. Les bras se reposent, les souf-fles reprennent leur normalité.

“Nous allons attaquer le deuxièmemorceau, annonce le chef percus-sionniste en levant deux doigts. Il

faut avoir de l’énergie, faire tremblerle parterre. On y va vraiment à fondet tout ce qu’il y a dedans, on le metdehors. 1-2… 1-2… 1, 2, 3, 4 !”

Roberto lâche encore “Il fautbien soutenir les quatre temps” maissa voix se perd déjà dans le vacarme.Pourtant, peu à peu, la rythmiqueprend le dessus et l’on se dit qu’onpourrait bien se mettre à danser.

Tout en martelant sa caisse,Roberto reste attentif et sembleentendre séparément chacune despercussions, ce qu’il confirmera plustard. Il sait qui perd le rythme, quise décale, qui ne frappe pas assezfort. Il s’empare d’un agogo, s’ap-proche des deux dames qui utilisentle même instrument et leur redonnele tempo. Il fait pareil avec celles quitapent sur un tambourin.

Il répète : “Il faut bien appuyer surles quatre temps. Ah ! On a oublié lapetite phrase : ti-di-don, ti-di-don…Allez, on reprend !”

C’est reparti, le sol tremble, lesmurs vibrent et votre corps est prislui aussi de soubresauts, prêt à selancer dans une samba.

Cette batucada endiablée partira,le 11 juillet à 18 heures, de la placeSublet pour rejoindre le parc Dupic.

C’est là que se déroulera la restitutiondes ateliers percussions et totems.

Les totems, justement. Ces cours-là se déroulent beaucoup plus dansle calme, ponctués seulement derires. Les ateliers sont au nombre dequatre, un par centre social : Parilly,Moulin-à-Vent et, pour ceux desMinguettes, ils ont lieu en plein air,sur le mail piétonnier d’Armstronget à La Pyramide. Ils sont animés parFrançoise Guyennon-Duchêne.

Entre crochetsQuatre totems aux formes diffé-

rentes vont être réalisés, de 4 m dehaut, qui pourront après Fêtesescales être récupérés par chaquecentre social. Les mâts ont été fabri-qués par les services techniques de laVille. Le but est à présent de les“habiller”. Pour cela, Françoise achoisi le tricot.

Dans chaque atelier, tout lemonde a donc les aiguilles à lamain. Les pelotes deviennent despompons, des chaussettes, des tor-tillons… D’autres tricotent depetits carrés de laine, les grannies,qui ressembleront à ce que faisaientles femmes de cow-boys : “Ellesdétricotaient les pulls pour en faire descouvertures en assemblant ces petitscarrés”, explique Françoise.

Lorsque vous débarquez dansl’atelier pour poser quelques ques-tions, les dames vous répondenttout en continuant d’actionner lescrochets. Toutes sont habituées àtricoter et certaines suivent l’atelierdu lundi au centre social de Parilly.Une autre a passé quinze ans sur lesmétiers à tisser la soie, du côté deBourgoin.

Au centre social du Moulin-à-Vent, deux messieurs participent àl’atelier. “Ils accompagnaient leursfemmes et ils s’y sont mis. Ils nous ontdit qu’ils reviendraient. On les a misaux pompons, c’est amusant !”

Le mot d’ordre est : “Plus c’estmouliné serré, plus c’est solide !”

Enseignante retraitée de l’écolede musique Jean-Wiener, FrançoiseGuyennon-Duchêne s’est depuismise à la céramique (elle en fait auxateliers Henri-Matisse), aux bijoux(voir ses fameuses “bagues à rienfaire”) et autres créations artistiques.Elle fait également partie des Trico-

papoteuses (voir p 10). Elle expo-sera prochainement à l’abbaye deTournus et à la Chapelle des Arts dePont-de-Vaux. Michel Jacques, ledirecteur de Fêtes escales, lui a pro-posé de montrer son “cabinet descuriosités” sous une grande tentependant le festival. �

Mailles à l’envers et mailloches à l’endroit

Dans les centres sociaux, ici Parilly, on tricote et papote pour habiller chaque totem de 4 m

La batucada sera prête pour le 11 juillet à 18 heures

L’accès aux salles de réunions de la Maison des associations pourraitdevenir payant

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Vaisseau spatial et sous-marin sonoresAteliers d’art sonore - Dans le cadre de Fêtes escales, Bizarre ! et l’écolede musique s’associent pour la création d’ateliers d’art sonore avec le sys-tème tentaculaire d’Olivar. L’artiste décrit “l’engin” comme “un instrumentde musique électronique géant, un vaisseau spatial sonore, un sous-marin deplongée dans le son”. Les participants vont créer une matière sonore qui seraensuite injectée par Olivar dans sa machine. Ils pourront alors jouer via lesdifférentes interfaces.

L’atelier prendra place du 8 au 11 juillet, avec deux séances, à l’école demusique Jean-Wiener. Il s’adresse aux enfants et jeunes de 7 à 17 ans.

Le tout sera valorisé le 14 juillet. Tout l’après-midi, dans le parc Dupic,les festivaliers pourront s’amuser à tester.

Un autre atelier, de radio celui-ci, est né d’un partenariat entre Fêtes escaleset RTU. Le comédien, rappeur et chroniqueur Fisto interviendra auprès desjeunes de l’I.M.E. Jean-Jacques-Rousseau, afin d’imaginer une petite chro-nique radio du festival : interviews d’artistes, bruits d’ambiance, etc. �

Inscription auprès de Bizarre ! : 04 72 50 73 19 - 06 98 66 73 19.

ATELIERS DE FÊTES ESCALES

Page 12: Expressions, les nouvelles de Vénissieux - 561

SPORTS PAGE 12Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

ATHLÉTISMESuccès de Kevin Campion(AFA Feyzin-Vénissieux) sur5000 m marche (19'20"31) aumeeting d’Amiens, devant Hef-fernan, champion du Mondeirlandais du 50 km à Moscou.

BADMINTONDernière compétition de la sai-son réussie pour le BVSE. Encoupe du Rhône de badmin-ton, l’équipe vénissiane adécroché quatre titres, l’œuvrede sept joueurs. Titres pourDavid Gros et Maxence Chré-tien, en double série C, MichelYang et Éric Besson, en doublesérie D+, Jimmy Pham etVivien Marchal en double sérieNC, et enfin pour le vétéranYann Deschamps, l’ancien pré-sident, en simple.

NATATIONLes nageurs vénissians duCMO-V n’ont pas fait de lafiguration à l’occasion deschampionnats de France denatation de Nationale 2 qui sesont déroulés à Bellerive-sur-Allier ! Olivier Verbrugghes’impose sur 50 m dos en finaleB. Toujours en finale B, LucilleRouilly s’installe en 3e place du100 m brasse, et Ismaël Khaderen 6e place sur 200 m dos.

ESCRIMEPas de performance pour lesépéistes de Vénissieux Escrimelors du championnat de France,à Saint-Genis-Pouilly. EnNationale 1, Grégory Jeunet-Mancy termine 26e et HervéLapierre, 43e. En Nationale 3,Stéphane Vienne et Gwezhe-neg Berson finissent respective-ment 26e et 35e. Par équipes,les deux équipes ont été battuesau premier tour par Levallois-Perret en N1, et par Lyon ÉpéeMétropole en N2.

BASKET-BALLTriplé historique pour les bas-ketteurs du CLAM-V qui, enl’espace d’un week-end, ontdécroché trois trophées: coupedu Rhône et champions dépar-tementaux seniors et cham-pions départementaux pour lesU 17. On y revient dans le pro-chain numéro d’Expressions.Contraste saisissant: les basket-teurs de l’ALVP ont été domi-nés lors de leurs trois finales:les benjamines par le FCL, lesbenjamins par l’Ouest Lyon-nais, et les juniors par Gerland-Mouche pour deux petitspoints, avec erreur d’arbitrageen leur défaveur sur un panier.

PISCINE DELAUNELa piscine Auguste-Delaune,fermée pour maintenance tech-nique, rouvrira le lundi 30 juin,de 12 heures à 18 heures.Le 1er juillet, passage à l’horaired'été (jusqu'au 31 août): ouver-ture du lundi au dimanche de10 heures à 19 heures ; lesamedi de midi à 19 heures(évacuation des bassins à18h30). Horaire exceptionnelle 18 juillet : ouverture aupublic à partir de 14 heures.

RÉSULTATS

AGEN

DACONVIVIALITÉ

SAMEDI 28 JUIN- Gala de fin d’année de danse sportive du VODSau gymnase Jacques-Anquetil, de 20 heures à 23 heures.- Gala de fin d’année de gymnastique rythmique du CMO-Vau gymnase Alain-Colas, de 17 heures à 23 heures.

VENDREDI 4 JUILLETFête de fin d’année du Bunkaï karaté-do dans la courde l’école Pasteur, à partir de 18 heures. L’occasion de faireconnaissance avec Benjamin Mattioni, le nouveau président.

AS Vénissieux-Minguettes - Etde six ! En s’imposant haut la mainet haut le pied face à une équipe deLyon Duchère (5-1) qui n’a jamaisvraiment fait illusion, les footbal-leurs vétérans de l’ASM ont rem-porté la coupe du Rhône pour lasixième fois… en huit ans.

À vrai dire, avant même le coupd’envoi d’un match qui s’est jouésur le magnifique complexe sportifde Moleyre, à Chasse-sur-Rhône,on ne donnait pas cher des chancesduchéroises de faire tomber ledétenteur du trophée. Les Vénis-sians devaient se passer de Patouil-lard, ex-pro suspendu, de Zouak, enpetite forme, et de quelques autrespour des choix tactiques, mais laSeleçao vénissiane pouvait comptersur ses piliers : Diyben, Granturco,Manardo, Daouadji qui auraientencore leur place en senior… etbien évidemment Caveglia, capi-taine indéboulonnable, exemplairedans l’entre-jeu pour servir descaviars à ses partenaires, ou pourcréer la différence.

Dans la chaleur étouffante chas-sère, l’ASM a sagement attendu sonheure pour prendre la mesure d’uneéquipe lyonnaise qui ne pouvait pas

espérer grand-chose, en dépit dubon vouloir de Cyril Garcia dans lesbuts (un ancien de l’ASM), de lavision de jeu de Djoudi et de l’expé-rience de Rhaïmi et Le Dantec.Même quand Nouir a égalisé pourLa Duchère, l’issue de la rencontrene faisait pas l’ombre d’un doute.Fellahi, Daouadji, Manardo etChtioui feront enfler le score.

Aux côtés des remplaçants deluxe (Tellis, Fernandez, Guechi) etd’Alain Réale, un ex-président toutsourire, l’entraîneur Madjid Ben-

chérif pouvait savourer ce nouveautemps fort lors de la remise du tro-phée. Madouche, Napoletano,Kaci, Madouni, Tatangelo…, tousfidèles supporteurs du groupe, pou-vaient se lâcher et entonner deschants partisans. �

Les lauréats :Rachid Abidi, Serge Digbeu, Fred Sam-païo, Kader Guechi, Stéphane Granturco,Farra Aliouche, Nabil Chtioui, GéraldManardo, Hakim Fellahi, Alain Reale,Yacine Daouadji, Faycel Tellis, Juan Fer-nandez, Alain Caveglia, Djamel Guechi

À SES PARTENAIRES,L’OMS RECONNAISSANTIl y avait du beau monde à l’Officemunicipal du sport, jeudi 19 juin,pour l'apéritif "déjeunatoire" offert parl’association vénissiane à ses parte-naires, afin de les remercier de leurinvestissement dans les manifesta-tions qu'elle organise, et notammentla Foulée vénissiane. Étaient ainsiprésents les représentants de B&BHôtel, Cave Ô Goût Divin, AtlanticAutomobiles, Carmila (la sociétécréée en avril par Carrefour afin derénover et dynamiser ses galeriescommerciales), Crédit mutuel, ErgéSport, Mingat, Desk Sud, We AreSport, sans oublier bien sûr le mondesportif. Le LOU Rugby avait notam-ment dépêché quatre joueurs :Magali Rochaix, Aurélie Serre,Franck Romanet et Vincent Martin.Venus parler de leur expérience, ilsse sont prêtés à une séance dedédicaces visiblement appréciée deMichèle Picard, maire de Vénissieux,et Andrée Loscos, son adjointe auxSports. Et comme Patrick Prade, leprésident de l’OMS, tout le monde asavouré le discours de PatrickCelma, président de l’association duLOU Rugby, notamment lorsqu'il aévoqué l'attachement du club àVénissieux.

Vénissiades 2014 - Hautcomme trois pommes, Yanis élèvede CM2 de l’école Georges-Lévy,résumait parfaitement l’état d’espritqui a présidé aux Vénissiades d’été,du 16 au 20 juin : “Moi, j’adorem’amuser, jouer sans me prendre latête comme au rugby aujourd’hui. Onn’est pas obligé de gagner mais si ongagne, c’est encore mieux.”

Responsable du dispositif pour ladirection municipale Sports, Jeu-nesse et familles, Eric était auxanges : “On atteint la barre des800 écoliers, c’est un très bon chiffre !On peut préciser que 32 classes, duCE1 au CM2, représentant 14 écolesprimaires, sont présentes.

“Dans un objectif de continuitépédagogique entre la Ville, l’Éduca-tion nationale et l’Union sportive del’enseignement du premier degré(USEP), cette manifestation veut ren-forcer des liens de partenariat. Maiselle a également pour objectif de fairedécouvrir aux enfants les équipementssportifs de Vénissieux, ses gymnases, sesstades, son centre nautique.

“On a privilégié les sports en pleinair comme le tennis ou l’athlétisme,puisqu'on a eu le droit d'organiser unjour de compétition à Laurent-Gérinavant le début des travaux deconstruction de la piste. Et on a repro-grammé du rugby, qui avait dû êtreannulé à l’automne à cause d'un picde pollution.”

Comme l’a rappelé Fred, éduca-teur sportif, “ces Vénissiades termi-nent les cycles sportifs de dix séancesproposés durant le trimestre. On insistesur le niveau de pratique, le décomptedes points, le respect des règles et mêmel’arbitrage.” Et il n'oublie pas de rap-peler que l’USEP co-organise cettesemaine sportive : “De plus en plusd’enseignants se réinvestissent dans cesVénissiades, et même des parents.”

Ces journées se sont terminéesavec la distribution d’un diplôme enfonction de la discipline choisie et

d’un tee-shirt à chaque enfant, ainsique des récompenses aux meilleursélèves et aux meilleures classes. �

Avenir Judo Club - À quelquesheures d’intervalle, le club de judode Parilly (l'ALVP) et celui des Min-guettes (l'AJCM) ont proposé lemême scénario : un gala de fin d’an-née destiné à mettre en valeur lesmeilleurs de leurs licenciés. C'estainsi que samedi, le tournoi del’Avenir judo club des Minguettes aréuni une quarantaine de judokas.

“C’est l’occasion de faire un pointsur ce club qui permet à des jeunes, enmajorité des Minguettes, de découvrirau gymnase Colette-Besson une disci-pline de plus en plus prisée, a expliquéHabib Teffahi, le président. Jeretiens le remarquable travail de notrejeune entraîneur, Abdelhalim Has-sani, 2e dan, étudiant à l’IDRAC. Il asu insuffler l'envie de bien faire à nosjeunes. Cela s’est ressenti tout au longde la saison : plus de 80 % des licen-ciés ont pris part à des compétitionsrégionales.”

Les leaders du club sont à peineados, de quoi se montrer confiantspour l’avenir mais de quoi aussidemander de la patience. AinsiOumayssa Bouarbia (9 ans), SyrineFertas (8 ans) et Khaled Bouallag(9 ans) ont été intouchables lors desInterclubs de Vaulx, Parilly ou

Saint-Quentin-Fallavier. Et ils nepeuvent que s’améliorer. “Pour faireprogresser cette génération débordanted’énergie, on envisage de s'affilier éga-lement à la fédération FFJDA, ana-lyse Farouk, l’administratif bénévolede l’AJCM. Pour cela, il nous faut unnombre suffisant d’encadrants et d’en-traîneurs. Là encore, on mise sur lajeunesse : joueuse de rugby, 2e dan dejudo, Elana Chirac passe ses diplômesafin d’être très rapidement opération-nelle sur les tatamis. Elle aussi repré-sente l’avenir du judo à la ZUP.” �

La soiréedes lauréatsALVP judo - Les galas de fin d’an-née du club sont toujours l’occasionde tirer le bilan d’une saison. Legrand rendez-vous de l'ALVP, le20 juin, n’a pas échappé à la tradi-tion, puisque quelque 200 judokasen tenue de soirée, kimono et cein-ture de rigueur, se sont produitsdevant parents et amis, sans la dosed’adrénaline qui accompagne lesjours de compétition.

En bout de démonstration, desrécompenses ont été attribuées à unetrentaine d’entre eux. D’abord auxhabituels lauréats que sont devenusJonathan Troncy ou Ibrahim Diallo,inarrêtables en Ufolep, “podiumés”en ligue et à l’honneur au plus hautniveau national (5e). Derrière eux— ou plutôt à leurs côtés — pointela relève, avec de brillants compéti-teurs qui se sont imposés en ligueRhône-Alpes ou au “Rhône” :Sabrina Bendidi, Mambaye Diaw,Imane Ennajihi, Martine Filipt-chenko et Laurène Reversat. “Maisc’est quand même en Ufolep quel’ALVP brille, s’illustre et amasse lestrophées, expliquent Pascal Di Fabio,fidèle du club, et François Marie-Claire, Master chef des tatamisvénissians. On a obtenu 12 victoiresen individuels et autant par équipes.Dommage que cette année, la fédéra-tion ait annulé les phases nationalesUfolep en raison de la baisse du nom-bre d’engagés. On aurait obtenu unemoisson de titres.” Une annulationqui ne semble pas avoir traumatiséJérôme Calamusa, le président. “Onprofite encore de l’effet Mondial deJudo qui s’est disputé en France il y adeux ans. Cela nous a permis de passerà 228 licenciés, et on a pu assainir nosfinances et équilibrer notre budget.Que demander de plus ?” �

Des vétérans intraitables

La fête aux 800 enfants

La journée de la ZUP

32 classes venues de 14 écoles ont participé aux Vénissiades

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SPORTSPAGE 13 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Lors des finales des cham-pionnats de France UFO-LEP, qui se sont tenus àVendôme (Loir-et-Cher),les gymnastes du CMO-V

ont été intouchables, ou presque.Alors que six équipes étaient

engagées, le club vénissian a rap-porté trois titres. Par ordre d’ap-parition sur les praticables, c’estd’abord l’équipe féminine des 11-12 ans de niveau 5 qui a étésacrée. Pour leur premier rendez-vous national, Miliana, Cynthia,Charlotte, Youssra et Myriam ontfait le plein de points. En soirée,l’équipe masculine de niveau 1 ena fait de même : Hamza, Virgil,Aurélien, Benjamin et Wassimn’ont pas été inquiétés. Hamza ena profité pour remporter le titreen individuel devant Virgil, sonpartenaire de club. Le lendemain,l’autre équipe masculine des 11-14 ans et de niveau 4 a ajouté untroisième titre par équipes, œuvrede William, Tristan, Julien etRida.

Commentaire du présidentFabrice Cantaluppi : “Nous étionsune soixantaine à avoir fait ledéplacement et on a rarement connuune telle ambiance. On en rede-

mande ! Je tiens à féliciter Audrey,Laurence, Isabelle, Marine, Chris-tophe, Albert, Georges et Hamza,entraîneurs et éducateurs sportifs,pour le travail accompli.”

“Même si la fédération n’est pasdisposée à établir des classements— son slogan, c’est “un sport diffé-rent” — on peut estimer que cetteannée, le CMO-V a été le premierclub français en Ufolep”, assure poursa part Nicolas Houël, le secrétairedu club. De là à évoquer un enga-gement plus intense en fédérationfrançaise de gymnastique (FFG), ily a plus d’un pas… que les diri-geants vénissians seraient prêts àfranchir.

“On a déjà participé à quelquescompétitions FFG, poursuit Nicolas.Avec même des résultats probants enpetite catégorie, la DIR, à finalité“Zone” et non nationale. Mais enga-ger nos compétiteurs en FFG, c’estd’abord une question financière : lecoût de l’inscription est de l’ordre de3500 à 5000 euros pour la saison.Bien sûr, nos meilleurs compétiteursseraient ravis de se tester à des niveauxsupérieurs et on est amenés à réfléchirà une entrée en force dans le monde dela FFG… sans abandonner nos parti-cipations en Ufolep. Mais évoluer à

un tout autre niveau engendrerait descoûts : transports, cours et créneauxsupplémentaires. La décision est loind’être facile.”

Après le plus haut niveau, reve-nons sur les forces vives du CMO-V:les débutants des écoles de gymnas-tique. Sur les 550 adhérents duclub qui loge au gymnase Pierre-

Albalate, 60 % sont des enfants enapprentissage. La relève en somme.Pourtant, le 14 juin, le gala des sixécoles de gym qui s’est tenu àJacques-Anquetil n’a pas fait leplein… “En raison des kermesses pro-grammées le même jour, précise leprésident. Seulement 85 enfants ontpris part à la manifestation, ce qui

nous incitera à fixer l’édition 2015 àune autre date.”

Pour ce dernier rendez-vous del’année, on notera que Maeva,Faïza, Amel et Lylia se sont impo-sées chez les 9-12 ans, Tania, Jennaet Safia chez les 6-8 ans et enfinSelyna et Tom chez les 4-5 ans. Lesprochains as du CMO-V? �

Mercredi 11 juin au gymnaseAlain-Colas, on aurait pucroire que le club de GR de

Vénissieux, tenu à bout de bras parla présidente Laure Chauvot entou-rée par une fidèle équipe d’entraî-neurs, avait réussi un recrutementimpressionnant pour la prochainesaison. Venus de Valence, Crolles,Avignon, Valence, Nice, Aix-en-Provence, Bourgoin et Mouans-Sartoux, 31 gymnastes étaient pré-sents. “Face au forfait d’un cluborganisateur du sud-est, Vénissieux aaccepté d’accueillir l’étape finale de laCoupe Formation 4, précise la prési-dente. Une compétition qui, depuistrois ans, remplace la Coupe Détec-tion. Cela permet d’orienter les fillesvers le plus haut niveau. AucuneVénissiane n’est engagée, le niveau estun peu trop élevé. Mais on observe laprestation de ces gymnastes et onapprend toujours.”

Et comment se porte le CMO-V,demanderez-vous ? Finalement, ilne va pas trop mal, pourrait vousrépondre Laure Chauvot. “On abouclé la saison par une participationde notre équipe junior, seule forma-tion vénissiane qualifiée, en finale duChampionnat de France à Saint-Brieuc.” Commentant la modeste26e place obtenue par ZinebChaabi, Léa Chauvot, Fannie Four-nier et Ambrine Sellami, elle pour-suit : “On pouvait difficilement pré-tendre à mieux cette année. Depuisdeux ou trois ans, on est en pleine

reconstruction. On essaie de comblerle vide créé par l’arrêt de nos gym-nastes expérimentées, on s’appuie surune relève qui ne demande qu’àapprendre et à progresser. Ainsi, on estattentives au travail des benjaminesévoluant en Division Critérium 4,qui ont atteint le niveau Zone(16e place conquise par Blache, ElHadri, Fernandes, Pothier, Queret,Syad et Vilela)…

“On pourrait en dire autant desquatre autres formations — cinq avecl’équipe junior — qui sont parvenuesau même niveau de compétition.Depuis 2011, on se stabilise, aussibien au niveau des résultats d’ensem-

ble que des effectifs avec 110 licen-ciées. On compte le même nombred’entraîneurs, cinq avec MarianaBanwarth, la directrice technique etsportive du CMO-V. Solide coach,Dalèle Bouali va probablement faireun break pour se consacrer à sesétudes, Florence Lehl va s’impliquerdavantage… On s’accroche, on faittout pour maintenir du bon niveau àVénissieux.”

La saison n’est pas encore termi-née puisque le club propose son galade clôture, samedi 28 juin à partirde 18 heures, au gymnase Alain-Colas. Après, il sera temps de souf-fler un peu. �

Grands écarts au CMO-VGYMNASTIQUE(S) - Les gymnastes du CMO-V sont sur tous les fronts.En artistique, le club du président Fabrice Cantaluppi est officieusement premier club national en Ufoleptandis qu’en rythmique, la présidente Laure Chauvot s’efforce de maintenir son club à un bon niveau régional.

DJAMEL YOUNSI

La gym rythmique dans une nouvelle ère

La gym artistique conclut sa saisonen beauté

La présidente Laure Chauvot peaufine le temps fort du club,le gala de samedi au gymnase Alain-Colas

Encore une saison pleine pour l’entraîneur Christophe Rosier

Le gala des six écoles de gymnastique artistique s’est tenu le 14 juin au gymnase Jacques-Anquetil.Plus de la moitié des adhérents du club sont des enfants débutants

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HISTOIRE PAGE 14Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Été 1936. Cette saison-làest restée gravée danstoutes les mémoires. EnFrance, les partis degauche ont remporté les

élections législatives et formé legouvernement du Front Populaire,tandis qu’après des grèves très dures,le patronat accordait aux salariés desavancées sociales jusque-là inimagi-nables : la semaine de 40 heures,l’instauration des conventions col-lectives et surtout, deux semaines decongés payés.

Des vacances ! Comme les bour-geois ! À Vénissieux les habitantsexultent. Cette victoire arrive un anaprès l’élection de la premièremunicipalité communiste de l’his-toire de la ville, dirigée par le maireEnnemond Romand. Les Vénis-sians pensent que l’avenir ne serafait que de lendemains qui chan-tent… De l’autre côté des Pyrénées,les Espagnols ont eux aussi confiéleur sort aux partis du Frente Popu-lar. Comme en France, ils s’enga-gent sur la voie du progrès social.Sauf que leur espoir n’est que decourte durée. En juillet 1936, ungroupe de généraux qui nommerabientôt le général Franco à sa tête,se rebelle contre le gouvernementrépublicain et entraîne le pays dansla guerre civile. Les gouvernementsanglais et français décident de nepas intervenir, par crainte de voir leconflit s’étendre au reste de l’Eu-rope. Officiellement Mussolini etHitler jouent le jeu de la neutralité,mais officieusement ils envoient destroupes pour soutenir Franco, et desavions pour bombarder Guernica etMadrid. En Espagne, c’est le peupleet la Liberté qu’on assassine.

¡ No pasaran ! “Ils ne passerontpas !”. Le cri de guerre des Républi-cains espagnols court à travers toutel’Europe. Il faut à tout prix empê-cher les fascistes d’écraser la démo-

cratie espagnole. Dès les premièressemaines de la guerre, des centainesd’ouvriers immigrés travaillant dansl’agglomération lyonnaise quittentleurs emplois et leurs familles pourrejoindre les rangs de l’armée régu-lière : “Des renseignements recueillis,écrit le commissaire de police deLyon en septembre 1936, il résulteque surtout dans les communes àmunicipalité communiste, Villeur-banne, Vénissieux, Saint-Fons, unassez grand nombre d’Espagnols sontrepartis dans leur pays d’origine. Il estcependant assez difficile d’évaluer cesdéparts, car les étrangers en causen’ont pas sollicité de visa de départ.”

Si certains départs résultentd’initiatives isolées, d’autres suivent

des filières encadrées par le Particommuniste ou par des associationsespagnoles, avec le concours actif dela municipalité. Trois leaders vénis-sians apparaissent ainsi très vitedans les rapports de police : “Ama-déo Emmanuel, né à Toirs, naturaliséFrançais, qui est conseiller municipalà Vénissieux, est parti le 18 août[1936], disant aller à Barcelonecomme maître d’hôtel… Avec lui estparti le nommé Turrel Aimé, Françaisné en 1904, ouvrier décolleteur rueMaréchal à Vénissieux. Militant com-muniste, il aurait été envoyé commepropagandiste. Un troisième indi-vidu, Vicente Joseph, né en 1913 à LaUnion (Espagne), manœuvre demeu-rant 47 rue Paul Bert à Vénissieux, aété également signalé comme ayantrejoint l’Espagne.”

Aux départs improvisés desdébuts succède à partir d’octobre1936 une organisation mise surpied par le PCF : les Brigades Inter-nationales. Disposant de centres derecrutement un peu partout enEurope, et notamment en régionlyonnaise où les bureaux de Villeur-banne et de Vénissieux jouent unrôle majeur, les Brigades Internatio-nales enrôlent les volontaires, lesaccompagnent vers la frontièreespagnole puis jusque dans la régionde la Manche, à Albacete et dans lesvillages environnants, où se trou-vent le quartier général et les princi-pales bases de l’organisation. Là, lesrecrues reçoivent une formationmilitaire pendant plusieurs semainespuis partent combattre aux côtésdes Républicains.

En France, les réunions publiquesappelant les jeunes hommes àrejoindre les Brigadistes se multi-plient, comme celle tenue au Palais du

Travail de Villeurbanne le 5 décem-bre 1936, au cours de laquelle lemaire de Vénissieux prend la parole.Les volontaires affluent par milliers.Ouvriers, chômeurs, intellectuelsengagés, idéalistes, et jusqu’à desadolescents, ils proviennent de tousles horizons sociaux. À Vénissieux,le cœur du mouvement se situe rueVictor-Hugo, dans le café d’AiméTurrel : “L’établissement est très fré-quenté par des Italiens, Espagnols,Algériens. Depuis le début des hostili-tés, il s’est associé à Amadéo Emma-nuel, pour enrôler et envoyer jusqu’àValence (Espagne) environ 150 volon-taires”. Les Vénissians effectuentaussi de nombreuses quêtes d’ar-gent, de nourriture et d’objets depremière nécessité pour venir enaide aux Républicains — on par-vient même à leur envoyer descamions et des ambulances !

Pourtant, avec le temps, la vaguede solidarité finit par perdre de sonintensité. À l’été 1937, la police rap-porte “que depuis plus de trois mois lerecrutement est difficile et aucundépart de volontaire n’a eu lieu”. Ilfaut dire qu’en Espagne la situationdes Républicains tourne au cauche-mar. Partout les fascistes progres-sent, écrasant l’armée régulière et lesBrigadistes sous un déluge de feu.On apprend que deux Vénissianssont morts au combat tandis quetrois autres en reviennent griève-ment blessés. Aimé Turrel lui-même, blessé en juillet ou enaoût 1937 lors de la bataille deMadrid, rentre à Vénissieux. Et puisil y a tous ceux dont on reste sansnouvelles.

Le 12 janvier 1937 une mère defamille habitant rue de la Corsière,sur le plateau des Minguettes, écrit

au président de la République pourle supplier de retrouver ses enfantsEugène et Hyppolite Barioz, perdusen Espagne : “Voici les faits, le28 novembre [1936] mon fils de17 ans me quittait sans me prévenir etpartais de chez moi. J’ai su depuis quele Parti communiste avait payé letrain et tous les frais, j’allais les trou-ver mais je ne put que voire le nom demon fils sur un registre c’est tout.Depuis l’enfant ma écrit et a été blessédans les reins il se trouvait il y a unmois a Albacète a l’hopital du secourrouge (…). Le second, 22 ans, voyantque nous n’avions pas de nouvelle delui, fit les demarche sans rien me direet partit également pour le chercher”.Et de conclure sa lettre “Monsieur lePrésident je peux le dire, je pleure tropmes enfants pour pouvoir le tenir pluslontemps dans mon cœur”.

Peu à peu, les Brigadistes ren-trent dans leurs foyers, effondrés,meurtris, désabusés — sauf10 000 à 15 000 d’entre eux, mortsau combat. Leur cause est perdue.Madrid capitule en mars 1939. Unmois plus tard, Franco gagne laguerre d’Espagne. On sait aujour-d’hui qu’elle préludait à un bienplus grand désastre, la SecondeGuerre mondiale. Un conflit durantlequel nombre d’anciens Brigadistesreprirent les armes et rejoignirent laRésistance, où ils se distinguèrentpar leurs actions d’éclat. Contraire-ment à la plupart de leurs cama-rades français, ils avaient déjà l’ex-périence des combats. Honneur àeux. �

Sources : Archives du Rhône, 4 M 303.Documents du CEDOBI (Centro de Estu-dios y de Documentación de las BrigadasInternacionales), à Albacete.

D’ici partaient les BrigadistesDe 1936 à 1938, Vénissieux fut dans la région Rhône-Alpes l’un des principaux centresde recrutement des volontaires partant se battre avec les Brigades Internationales en Espagnecontre les troupes fascistes du général Franco.ALAIN BELMONT

Octobre 1936 place Léon-Sublet. Les volontaires se rassemblent pour prendre la route du front espagnol

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PRATIQUEPAGE 15 Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

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PORTRAIT PAGE 16Mercredi 25 juin 2014 - n° 561 - www.expressions-venissieux.fr

Roberto arrive avecquelques minutes deretard en s’excusant :“Tu comprends, avec laCoupe du monde, tout

le monde m’en parle…”Roberto Cavalcante est origi-

naire de Brasilia. Son grand-pèrelui a transmis sa première passion,la joaillerie. “Il était chercheur d’oret possédait une mine. J’ai apprisavec lui la passion du métal et le tra-vail. Depuis une dizaine d’années,j’ai créé les éco-bijoux. Je vais tous lesans en Amazonie voir une tribuindienne qui vit dans une réserve etqui me fournit en graines, pierresbrutes… C’est une façon de les sou-tenir. Nous avons par exemple auBrésil une quarantaine de variétésde noix de coco. Je travaille avec cesdifférentes espèces, avec leurs cou-leurs. J’ai participé ainsi à la Bien-nale du design à Saint-Étienne et àd’autres festivals… Et, en parallèle,il y a toujours eu la musique.”

Pour Roberto, ces deuxpassions lui sont tombéesdessus. Et depuis son arri-vée en France, il se partageentre sa boutique de Lyon,“Concept Brésil” (31, rueTerme), et les ateliers depercussions qu’il dirige.

“Au Brésil, la musique est unplaisir. Quand j’ai quitté mon paysdans les années quatre-vingt, je suisallé aux Antilles, j’y ai rencontré unepopulation métissée et une musiquequi l’était tout autant. Elle sonnaitpareil. Après, j’ai transmis aux gensla musique brésilienne et, chaque foisque je retourne au Brésil, je me per-fectionne auprès des écoles de samba.C’est tout un art, un lien social quiest créé par la musique. Dans lesécoles de samba, on trouve toutes lesclasses sociales, toutes les couleurs,tous les âges. Les papys et les mamiessont au milieu des très jeunes. Lemélange est très riche.”

Roberto obtient un contratpour travailler en France, passeune petite période à Paris et arriveà Lyon, “une ville centrale près detout, de l’Espagne, de l’Italie, de lamontagne aussi. Pour moi, c’estl’exotisme, la montagne. Nousn’avons pas de neige au Brésil ! Je mesuis vite intégré.”

Roberto fonde le Café-Théâtrebrésilien, avec des spectacles enfrançais et des concerts brésiliens.“Tous les artistes brésiliens de pas-sage venaient à Lyon. Ensuite, j’aiété animateur sur Radio-Canut, oùj’ai eu une émission brésilienne pen-dant quatre ans. Puis il y a eu l’as-sociation Bateau-Brésil qui a menéplusieurs projets avec Guy Darmet,qui était alors le directeur de laMaison de la danse. J’ai participé àde nombreux défilés de la Biennale,d’abord avec le Bateau-Brésil, puisavec Villeurbanne et plusieurs foisavec Rillieux-la-Pape.”

Il ajoute qu’à Rillieux, la popu-lation est aussi mélangée qu’auBrésil : “C’est pourquoi j’aime inter-venir en banlieue.”

Le groupe Brazucada, qu’ilforme en 2002, est justement issud’un défilé. “Tout le monde avaitpassé du bon temps et on a décidé de

fonder un groupe, qui est devenu unevraie structure. On tourne dans toutela France mais on garde un espritamateur. La soixantaine d’adhérentsdonne de son temps, a envie d’ap-prendre. J’épaule leur démarche, jeles corrige et c’est gratifiant. Les gensn’imaginent pas que, sans avoirappris ni le solfège ni la musique, onpeut faire ce qu’on fait. C’est le côtéénergique de la batucada.”

Cette énergie, ceux qui suiventles ateliers percussions que Robertomène à l’école de musique Jean-Wiener, dans le cadre de Fêtesescales, la connaissent bien. “Je lesfais avancer par petits bouts. Audébut, c’est statique, on travaille surplusieurs éléments. Il n’y a pas dechant mais, chaque fois, je leur faisreproduire une sonorité. On a besoinde cette énergie quand on fait de lapercussion. Ensuite, on travaille lesmouvements du corps. Taper et bou-ger n’est pas évident et il ne faut sur-tout pas perdre le rythme. Mais jevois les progrès.”

Roberto évoque le côté phy-sique de la batucada, en raison dupoids de certaines caisses. “Il existedes instruments pour toutes lesconditions physiques, chacun peuttrouver son compte. Je n’ai pas beau-coup d’hommes dans le groupe. Lesfemmes prennent bien le pouvoir,comme la présidente du Brésil !”

La batucada de Roberto s’entraî-nera sur ses déplacements en condi-tions réelles lors de deux répétitionsgénérales, les 28 juin et 5 juillet.

Sacré bonhomme, ce Roberto.Ce sympathique meneur de jeuaffirme qu’il s’est bien intégré enFrance parce que “les portes s’ou-vrent” pour la seule raison qu’il estBrésilien. C’est oublier sonentrain, sa générosité, son sens del’humour et ses sourires.

“Vivre dans ce contexte est agréa-ble. Je ne ressens pas les problèmes del’immigration comme d’autres peu-vent les vivre. Le Brésil n’a pas étécolonisé par la France, ça comptebeaucoup. Nous avons connu avecles Portugais une indépendance endouceur il y a 200 ans. On a eu letemps de fermer certaines blessures.Nous n’avons jamais été en guerreavec quelque pays que ce soit(NDA : sauf évidemment pendantla Seconde Guerre mondiale, où leBrésil s’est rangé aux côtés desAlliés). Et nous n’avons pas de pro-blème avec les religions, nous lesavons toutes !

“J’y retourne tous les ans, nonseulement pour mon travail n° 1mais aussi pour le n° 2. Je fais lecarnaval avec les écoles de samba,pour ramener les nouveautés musi-cales ici. Avec Brazucada, noussommes allés cinq fois au Brésil. Ilsont alors mieux compris comment jefonctionne, avec mes retards, mafaçon d’être ! La seule chose àlaquelle je ne m’habitue pas enFrance, c’est le froid. Plus le tempspasse et plus j’ai du mal. Le temps

semble alors long. L’été, par contre,est très agréable, avec les festivals.”

Un mot qui nous ramène àFêtes escales et à Vénissieux.Roberto avait déjà mené un projetavec quatre villes, dont la nôtre(les autres étant Rillieux, Neuville-sur-Saône et Villeurbanne). “Ils’appelait “Le son des rues” et a durétrois ans, suite à la venue desMoleque de rua. Nous étions à la findes années quatre-vingt-dix et audébut des années deux mille et je tra-vaillais avec un petit groupe d’ados.Nous avons fait un grand spectacle àSathonay avec les Moleque et auxTerreaux avec deux cents jeunes, unecinquantaine de chaque banlieue. Jeles revois de temps en temps. Cesgrands messieurs qui m’appellentRoberto, je me demande parfois d’oùje les connais !”

Bien sûr, on ne peut quitterRoberto Cavalcante sans glisserune ligne ou deux sur la Coupe dumonde. “Les gens ont toujours unpetit mot pour moi, avec toutes cesémissions qu’ils regardent sur le Bré-sil. On est sous les feux de la rampe.J’ai ma vision du pays, par rapportaux manifs qui se déroulent là-bas.C’est vrai qu’on devrait construiredes hôpitaux à la place des stades.Quatre stades ne vont plus jamaisservir à rien, c’est aberrant ! Jeconnais bien la problématique, jeviens d’une famille simple. Mesparents étaient instituteurs. Le Brésila des problèmes immenses de santé,de scolarité. Le président Lula a faitbeaucoup pour le Nordeste mais ilmanque encore. Le pays est immense,avec 6000 km de plages.” �

ROBERTO CAVALCANTE

Samba do BrasilEn plein dans l’actualité footballistique, le directeur de Fêtes escales, Michel Jacques, a choisi un Brésilienpour conduire les ateliers de percussions en amont du festival. Tous les participants ont été heureuxde faire connaissance avec Roberto Cavalcante, maître jóias et percussão tout en même tão.JEAN-CHARLES LEMEUNIER

“Il y a toujours un petit mot pour moi,avec toutes ces émissions que

les gens regardent sur le Brésil.On est sous les feux de la rampe.”

“On a besoin d’énergie quand on fait de la percussion.Taper et bouger en même temps, ce n’est pas évident”

PH

OTO

RA

PH

L B

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