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www.expressions-venissieux.fr Numéro 575 DU 25 FÉVRIER AU 10 MARS 2015 Cinéma - Depuis 2009 et son agran- dissement, la fréquentation du cinéma des Minguettes ne cesse de progresser. 90 000 spectateurs en 2013, 94 000 en 2014… La barre des 100 000 specta- teurs pourrait être franchie en 2015. Grâce à ces bons scores, l’accès aux sorties nationales est facilité, ce qui n’est pas toujours le cas des salles de la “petite exploitation”. L’activité de Gérard-Philipe déborde des frontières de la commune. Presque 70 % de son public vient de Vénis- sieux et de Saint-Fons, les autres 30 % du reste de l’agglomération. Cet attrait peut s’expliquer par l’existence de trois salles, qui permettent la projection de films plus diversifiés. Aujourd’hui, et Gérard Martin, le directeur, l’annonce fièrement, Gérard-Philipe est l’un des cinémas les plus importants de la périphérie lyon- naise. Un succès qui repose beaucoup sur les comédies et les films familiaux, à l’exemple de “La famille Bélier” qui a dépassé toutes les prévisions. Mais le cinéma du Plateau est aussi classé Art et Essai, avec plus de 40 % de films relevant de cette appellation. Pages 6-7 Gérard-Philipe premier au box-office RENAULT TRUCKS Nouvelles menaces sur l’emploi. p. 2 TRANSPORTS EN COMMUN Extension de la ligne T1 : la concertation est lancée. p. 4 HISTOIRE 1915 : à l’arrière, la guerre au quotidien. p. 9 Veni, vidi, Vénissy Avec l’ouverture simultanée du nouveau supermarché Casino et de la place centrale, l’opération de restructuration de Vénissy prend véritablement forme. Page 3 MUNICIPALES : VERS UN PREMIER TOUR À CINQ LISTES page 5 PHOTO RAPHAËL BERT

Expressions - Numéro 575

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Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 575

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Page 1: Expressions - Numéro 575

www.expressions-venissieux.frNuméro 575

DU 25 FÉVRIER AU 10 MARS 2015

Cinéma - Depuis 2009 et son agran-dissement, la fréquentation du cinémades Minguettes ne cesse de progresser.90000 spectateurs en 2013, 94000 en2014… La barre des 100000 specta-teurs pourrait être franchie en 2015.Grâce à ces bons scores, l’accès auxsorties nationales est facilité, ce quin’est pas toujours le cas des salles de la“petite exploitation”.

L’activité de Gérard-Philipe débordedes frontières de la commune. Presque70 % de son public vient de Vénis-sieux et de Saint-Fons, les autres 30 %du reste de l’agglomération. Cet attrait

peut s’expliquer par l’existence de troissalles, qui permettent la projection defilms plus diversifiés.

Aujourd’hui, et Gérard Martin,le directeur, l’annonce fièrement,Gérard-Philipe est l’un des cinémas lesplus importants de la périphérie lyon-naise. Un succès qui repose beaucoupsur les comédies et les films familiaux,à l’exemple de “La famille Bélier” qui adépassé toutes les prévisions. Mais lecinéma du Plateau est aussi classé Artet Essai, avec plus de 40 % de filmsrelevant de cette appellation.

Pages 6-7

Gérard-Philipe premierau box-office

RENAULT TRUCKSNouvelles menacessur l’emploi.

p. 2

TRANSPORTS EN COMMUNExtension de la ligne T1 :la concertation est lancée.

p. 4

HISTOIRE1915 : à l’arrière,la guerre au quotidien.

p. 9

Veni, vidi, Vénissy

Avec l’ouverture simultanée du nouveau supermarché Casinoet de la place centrale, l’opération de restructuration de Vénissyprend véritablement forme.

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MUNICIPALES: VERS UN PREMIERTOUR À CINQ LISTES

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Industrie - Rien d’officiel encore,mais de grosses inquiétudes des syn-dicats. Moins d’un an après avoirvalidé un plan de suppression de508 emplois en France, dont 319sur le site de Lyon, ainsi que la dis-parition de 800 postes de presta-taires et intérimaires, Renault Trucksserait en train de préparer un nou-veau plan social.

Les inquiétudes ont commencéau mois d’octobre, quand les syndi-cats ont su qu’une nouvelle réorga-nisation était dans les tuyaux. Ellesont grandi un mois plus tard, quandle P-DG de l’entreprise a déclaréqu’en France il y avait 20 % d’effec-tifs en trop.

Depuis les craintes se sontconfirmées. La CGT relate ainsique “le vendredi 20 février, lors d’unCHST concernant la réorganisationdu service commercial Afrique/Moyen-Orient, les salariés ont apprisla disparition de leur service. Soixantepostes sont en jeu. Ils devraient êtredélocalisés.” La CGT indique que“cette annonce de la part de Volvo(N.D.L.R. : la firme suédoise estpropriétaire de Renault Trucks) a été

faite sans en informer les instancesreprésentatives du personnel. Cettesuppression est d’autant plus brutaleque le service avait atteint ses objectifsavec brio.”

La CFDT aussi tire la sonnetted’alarme. Le syndicat s’est mêmefendu d’une lettre au ministre del’Économie et de l’Industrie,Emmanuel Macron, pour condam-ner “l’attitude du groupe Volvo danscette course sans fin à la baisse descoûts, avec principalement la baissedu coût du travail en ligne de mire”.La CFDT se demande si le code deconduite Volvo n’est pas unique-ment commandé par “la stratégieboursière”.

Selon le syndicat, les réductionsde coûts de structure envisagées par

la direction toucheraient non seule-ment les activités informatiques etcommerciales, mais aussi les activi-tés pièces de rechange et études dansl’établissement de Lyon (qui réunitles sites de Vénissieux et Saint-Priest), et l’activité montage decamions à Bourg-en-Bresse.

La CFDT a demandé à Emma-nuel Macron d’intervenir pour que“Volvo passe d’une stratégie boursière àune stratégie industrielle”. Le ministrede l’Économie, à supposer qu’il en aitla volonté, devra alors être convain-cant: selon la CGT, “le groupe vientd’annoncer qu’il verserait 600 millionsd’euros de dividendes aux actionnaires,ce qui représente 2,7 fois le résultat del’exercice 2014.” �

G.L.

ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

PERMANENCES IMPÔTSLes permanences d’informationsur les impôts qui se tenaient enmairie deux fois par mois, sontsupprimées. Le Service d’im-pôts des particuliers (SIP) pro-pose désormais un guichet d’ac-cueil à la Cité administrative dela Part-Dieu (165, rue Gari-baldi dans le 3e arrondissement)et au Trésor public de Vénis-sieux (place de la Paix).

“QUAND JE SERAI GRAND-E, JE SERAI…”La Fondation Entreprise Réus-site Scolaire organise son cin-quième concours “Quand jeserai grand-e, je serai…”, avecle soutien de la direction acadé-mique du Rhône. C’est l’occa-sion pour les élèves de classesélémentaires du Rhône deréfléchir à la place qu’ils sou-haitent prendre dans la sociétéquand ils seront adultes. Les enseignants ont jusqu’auvendredi 6 mars pour inscrireleurs classes.Plus de renseignements surhttp://fers.asso.fr

INSCRIPTIONS DANS LES ÉCOLESVotre enfant va entrer pour lapremière fois dans une école deVénissieux ? Prenez rendez-vous sans tarder auprès du ser-vice municipal de l’Éducation :04 72 21 45 56 (de 8 h 30 à17 heures).Fournir obligatoirement lesdocuments suivants : livret defamille ou copie intégraled’acte de naissance de l’enfant,justificatif de garde de l’enfantpour les parents divorcés (juge-ment de divorce) fixant la rési-dence habituelle de l’enfant,justificatif de domicile demoins de 3 mois (+ une attesta-tion écrite d’hébergement pourles personnes hébergées), car-net de vaccination ou de santé.

RÈGLEMENTDE LA CANTINE SCOLAIREPour le règlement des repaspris à la cantine scolaire, vouspouvez payer dès réception devotre facture et jusqu’au 20 dumois, aux permanences ouvertesà l’hôtel de ville : le lundi de8h30 à 12h30 et de 13h30 à17 heures, le mardi de 8h30 à12h30, le jeudi de 8h30 à12h30 et de 13h30 à 17 heures.Vous pouvez également payerpar chèque à l’ordre de “Res-tauration scolaire de Vénis-sieux” (une urne est à disposi-tion dans le hall de l’hôtel deville). Ou par le biais du sitew w w. v i l l e - v e n i s s i e u x . f r(connexion via le portail internetFamille/ Kiosque).

SALON DE L’APPRENTISSAGEET DE L’ALTERNANCELa 9e édition du salon de l’ap-prentissage et de l’alternance setiendra les vendredi 27 etsamedi 28 février, de 10 heuresà 18 heures, au Palais du com-merce de Lyon (20, rue de laBourse). Le salon réunit ungrand nombre d’entreprises etd’organismes de formation. Lesjeunes pourront déposer leurcandidature et participer à diffé-rents ateliers de CV, de coachinget de conseil en formation.

AUX SAISIES AVEC L’OMRL’Office municipal des retraitésde Vénissieux organise une sortieà la station des Saisies en Savoie,le mardi 17 mars. Départ à7h30, retour à 19h30.Renseignements et inscriptionsau siège de l’OMR (8, place dela Paix), le matin de 9 heures àmidi. Tél. : 0472510833.

VOTRE AVIS SUR LA DISTRIBUTION ET LAFOURNITURE D’ÉLECTRICITÉ

Syndicat intercommunal de gestiondes énergies, le SIGERLy assure enlieu et place des 56 communes dela région lyonnaise (dont Vénissieux)leur mission de contrôle du servicepublic de distribution d’énergie. Eneffet, le SIGERLy a une double mis-sion : améliorer la qualité du servicepublic de l’électricité et garantir lesdroits des habitants en matière dedistribution et de fourniture d’élec-tricité aux tarifs réglementés devente.À ce titre, le SIGERLy souhaite ensavoir plus sur les relations deshabitants avec leur fournisseurd’électricité et sur la qualité desréseaux électriques. Dans ce but, ila lancé une enquête de satisfactionpar internet auprès des usagers.Quelques minutes suffisent pourparticiper en se rendant sur le sitedu syndicat : www.sigerly.frTrois participants seront tirés ausort parmi ceux qui aurontrépondu : ils remporteront un pack“expert en économie d’énergie”.L’enquête se poursuit jusqu’au25 mai.

ENQUÊTE DE SATISFACTION

Positif City se lancedans un tour de FranceInitiative - “Positif City, c’est unconcept qui veut fédérer tout lemonde, dans un état d’esprit volonta-riste et ambitieux”, explique NacerDjeridi, initiateur du projet.Concrètement, le jeune Vénissianespère être en mesure d’organiser,dans les prochains mois, une sériede festivals un peu partout enFrance. “Il y aura un tournoi de footen salle, un forum pour l’emploi et desévénements culturels (musique, graff,séances de dédicaces d’artistes…). Laweb TV que j’ai lancée et notre asso-ciation Les2Bulles viendront en appuide ces initiatives.”

Mais d’abord, et afin de trouverdes sponsors pour pouvoir lancer lepremier festival Positif City, NacerDjeridi s’en va sillonner le pays àbord d’un camion spécialementdécoré. “Je vais également essayer derécolter des fonds en vendant des t-shirts de ma collection. Positif City, c’estl’aventure de ma vie. J’ai connu desdifficultés, mais j’espère pouvoir aiderdes jeunes à s’en sortir. C’est le messagede Positif City : rien n’est facile mais sion se bat, on y arrive.” �

http://www.positifcity.com/

Pôle automobile - Les abords duboulevard Laurent-Bonnevay serontbientôt entièrement dédiés auxconcessions automobiles. Les ancienslocaux de l’entreprise Baret — qui aintégré un bâtiment flambant neufau sud de la commune, à proximitédu groupe hospitalier — ont étérasés ces dernières semaines (notrephoto). En lieu et place va s’élever lanouvelle concession Toyota Sivam,qui était à l’étroit dans ses murs.

À l’image de ce qu’ont fait Volvo

et BMW-Mini de l’autre côté dupériphérique, Sivam a prévu une“concession vitrine” qui devraitouvrir ses portes dans un an envi-ron. En plus des véhicules Toyota,Sivam distribue les marques Lexus,Maserati, Land-Rover, Jaguar, Mis-tubishi, Subaru et SsangYong.

Le développement du pôle auto-mobile vénissian se poursuit donc àtoute vitesse, au point qu’il dépassedésormais celui de Vaise en termesde taille et de diversité de l’offre. �

La Foire de Lyon serabranchéeDu 20 au 30 mars - Après NewYork en 2013 et le rock’n’roll en2014, la 97e édition de la Foireinternationale de Lyon — du 20 au30 mars à Eurexpo — fera la partbelle aux objets connectés. L’af-fluence devrait encore une fois êtreimportante : plus de 200000 visi-teurs sont attendus.

Les objets connectés, ce sont ceschoses du quotidien (montres,lunettes, t-shirt…) reliées à Internet.De nombreux stands de démonstra-tion sont prévus. On pourra notam-ment découvrir l’Oculus Rift — unsystème de lunettes à réalité augmen-tée qui doit révolutionner les jeuxvidéos dans les prochaines années —et participer à des ateliers de lightpainting. Une exposition intitulée“Objets, connectez-moi !” présen-tant la maison de demain, sera ins-tallée en avant-première nationale.“Chacun pourra jouer avec son télé-phone ou sa tablette et interagir avecles comédiens qui incarneront les mem-bres de la famille habitant cette mai-son, précise Gad Weil, concepteur del’exposition. Le tout sera très vivant.”

Dans des secteurs plus classiques,comme l’habitat, la piscine, lamode, la beauté, la cuisine, la sallede bain ou encore l’artisanat et ladécoration, plus d’un millier d’ex-posants sont attendus. De quoicombler toutes les curiosités. �

La CGT cartonne chez SilliaÉlections syndicales - Début février, se déroulaient chez Sillia VL lespremières élections des représentants syndicaux depuis la reprise du sited’assemblage de panneaux photovoltaïques par le groupe normand. LaCGT s’y est largement imposée : le syndicat remporte quatre sièges sur cinqdans le premier collège, l’autre revenant à un représentant de la CFDT.Dans le second collège, la CFDT a obtenu un siège, le second étant occupépar un salarié “sans étiquette”.

Ce résultat est un véritable désaveu pour la CFDT, majoritaire lorsquele site appartenait encore à Bosch, et qui a accompagné activement la ventede l’usine. “Ces résultats confortent la position que nous avons toujours eue,estime Kamel Ahamada (CGT). Lors de la cession, nous avons été les seuls àémettre des doutes et à exprimer de vives inquiétudes sur le projet porté par Sil-lia. Aujourd’hui, ces doutes se confirment. Les salariés sont principalement occu-pés à réparer des défauts sur des commandes précédentes. Ils travaillent égale-ment sur une commande de 75000 panneaux pour la Compagnie nationale duRhône. Mais après le premier trimestre, il n’y a rien de prévu.”

À noter que ces élections pourraient être… annulées par le tribunaladministratif. En effet, se trouvaient sur la liste CFDT des salariés encoreen attente de transfert de Bosch vers Sillia VL. Le TA se penchera sur laquestion le 3 mars. �

Baret parti, Toyota s’agrandit

Renault Trucks :un plan social chasse l’autre

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L’événementRENOUVELLEMENT URBAIN

Dotée de 78 places de stationnement,la place centrale de Vénissy n’est pas qu’un parking,

elle est un espace public qui sert de liaisonentre les différents îlots du nouveau quartier.

15 C’est le nombre de commercesqui doivent ouvrir à termeautour de la place centrale de Vénissy

“Casino a grandi avec les Minguettes,il nous tenait à cœur d’accompagner la rénovation

du quartier avec ce nouveau magasin.”Serge Margaridenc, directeur régional de Casino

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L’aménagement des espacesextérieurs n’est pas fina-lisé. Les grues et les enginsde chantier sont encore làpour quelques années. Les

travaux de l’îlot B (un ensemble de103 logements et d’une dizaine decommerces) viennent tout juste dedébuter devant la Maison des ser-vices publics. Mais le nouveauVénissy est là. La place centrale,dotée de 78 places de stationnement,d’allées, d’arbres, de traversées pié-tonnes, a ouvert lundi 23 février. Et

au rez-de-chaussée de l’îlot A, dontles 91 logements ont été livrés auprintemps par l’Opac du Rhône,Casino a pris possession de locaux de2500 m2. Les portes du supermarchéouvrent officiellement le jeudi26 février (lire ci-dessous). L’ancienmagasin sera ensuite démoli.

“Nous franchissons une étapemajeure de l’opération, souligneNicolas Canivet, responsable duprojet ZAC de Vénissy à la SERL, lasociété chargée de l’aménagement.À la mi-mars, nous ouvrirons l’espla-

nade de la Maison des services publics.Par ailleurs, nous continuons notretravail de prospection pour l’implan-tation de nouveaux commerces.”

Au pied de l’îlot A, le long del’avenue Jean-Cagne, une auto-école a déjà ouvert ses portes. Unsalon de coiffure esthéticienne etune agence de voyage vont suivre.Mais un local de 120 m2 n’a pasencore trouvé preneur.

Du côté de l’îlot B, qui ne seralivré que fin 2016, l’arrivée de laCaisse d’Épargne, actuellementsituée dans le centre commercialprovisoire, est déjà actée. Et des dis-cussions sont engagées pour l’im-plantation du laboratoire pharma-ceutique, d’une boulangerie-pâtisse-rie et d’une brasserie. En revanche laréinstallation du magasin ED n’estplus d’actualité. Le discounteurdevrait même partir avant l’été.

À terme, en plus de Casino, unequinzaine de commerces sont prévusde part et d’autre de la place cen-trale, conçue pour être le cœur de cenouveau quartier, qui va égalementaccueillir 300 logements et 2500 m2

de locaux tertiaires. Le concept n’a riende révolutionnaire. L’objectif des amé-

nageurs est simplement de retrouverun rapport fort avec la rue, de bâtir unquartier commerçant, où l’on peutégalement habiter et travailler, unlieu aux fonctions diverses, à l’inversede ce qu’était Vénissy auparavant.

20 ans de travailDès le milieu des années quatre-

vingt-dix, il est apparu que le centrecommercial de Vénissy, construit en1970, ne retrouverait jamais un fonc-tionnement satisfaisant. Quelquesopérations de réhabilitation ont bienété tentées, mais sans succès. La fré-quentation baissait, des commercesfermaient et la galerie était le lieu detrafics divers. Les acteurs publics(Grand Lyon, État et Ville de Vénis-sieux pour l’essentiel) se sont alorslancés dans une patiente politiquede rachat des garages et des locauxcommerciaux, en vue d’engager uneopération lourde de démolition-reconstruction. En 2005, la ZAC deVénissy était créée. Et en 2010, uncentre commercial provisoire semettait en place au pied du châteaud’eau pour continuer à faire vivrel’activité durant les travaux.

Cinq ans plus tard, le quartier

prend véritablement forme. L’opé-ration ne sera totalement achevéequ’à l’horizon 2018. Une centainede logements reste à construire lelong de la rue Georges-Lyvet. �

GILLES LULLA

Le nouveau Vénissyse met en placeAvec l’ouverture simultanée du nouveau supermarché Casino et de la place centrale,l’opération de restructuration de Vénissy prend véritablement forme.Le nouveau centre de quartier des Minguettes devrait être entièrement achevé d’ici à trois ou quatre ans.

L ’histoire de Casino épousecelle des Minguettes. Présentedès 1968 à Vénissy, l’enseigne

stéphanoise a bien fonctionné, trèsbien même, pendant quelquesdécennies, avant de subir les consé-quences de la paupérisation et de ladésaffection du quartier. Jusqu’àenvisager, dans les années 2000, dedevenir un magasin discount. Brèveexpérience. La clientèle n’a passuivi. Même si les petits prix ontleur importance dans un quartierpopulaire, la population reste atta-chée à la qualité. Casino est doncrevenu à ses fondamentaux.

Mais pour retrouver son lustred’antan, l’enseigne avait besoin delocaux plus grands, plus fonction-nels, plus modernes. D’où la déci-sion d’occuper tout le rez-de-chaus-sée (2500 m2) de l’îlot A de Vénissyconstruit par l’Opac du Rhône. Letemps des travaux, l’ancien magasina continué à fonctionner. Et l’ouver-ture à la clientèle du nouveau super-marché a lieu ce jeudi 26 février.

“Ces dernières années ont été unpeu difficiles, notre outil de travailn’était plus adapté, on était impatientde déménager”, explique Serge Mar-garidenc, le directeur régional. L’en-seigne a gagné 500 m2 de surface.Au sous-sol, un parking de 90 placesest à la disposition de la clientèle (lesdeux premières heures de stationne-ment sont gratuites). Le supermar-

ché propose environ 18000 réfé-rences, soit 5000 de plus qu’aupara-vant. Cette évolution quantitatives’accompagne d’une montée engamme, notamment avec la créationd’un espace de vente baptisé “Lemeilleur d’ici”, où l’on trouvera desspécialités régionales produites dansun rayon de 80 kilomètres.

La poissonnerie fait son retouravec un véritable rayon marée. Lapâtisserie aussi, pour laquelle deuxprofessionnels expérimentés ont étérecrutés. Le magasin entend ainsirenouer avec une époque où l’onvenait de loin acheter les gâteaux duCasino de Vénissy. “C’était alors le

plus gros chiffre d’affaires pâtisserie dugroupe, précise le directeur régional.Notre ambition est de retrouver ceniveau de qualité, tout en continuantà proposer des prix bas car nous avonsbien conscience du niveau de viemodeste de la population.”

Pour faire fonctionner ce nou-veau magasin, Casino a recruté unequinzaine de salariés via les servicesde Pôle emploi. L’effectif comptedésormais une trentaine de per-sonnes. “Casino a grandi avec lesMinguettes, il nous tenait à cœurd’accompagner la rénovation duquartier avec ce nouveau magasin”,conclut Serge Margaridenc. �

Pour mémoire● 1994 : début de la réflexion sur la restructuration du centre commercial.

● 1999 : premières études préalables.

● 2000-2001 : élaboration et définition d’un programme commercial.

● 2005 : création de la ZAC de Vénissy qui marque la volonté de la Villede Vénissieux et du Grand Lyon de s’engager dans une importante opération.

● 2010 : mise en place d’un centre commercial provisoire au pied duchâteau d’eau pour permettre à Vénissy de continuer à proposer une offrecommerciale durant les travaux de démolition-reconstruction.

● 2012 : lancement des travaux de l’îlot A par l’OPAC du Rhône.Désamiantage de l’ancienne galerie marchande et début de sa démolition.

● 2013 : fin des travaux de démolition de la galerie marchandeet de la tour de bureaux. Lancement des travaux d’aménagementde la place centrale et de la rue Albert-Camus.

● 2014 : livraison de l’îlot A au printemps : 91 logementsdont 16 en accession, construits au-dessus du futur Casino.

● février 2015 : lancement des travaux de construction de l’îlot B :103 logements dont 52 en accession construits au-dessus de 2500 m2

de surface commerciale. Ouverture de la place centrale.Emménagement de Casino dans ses nouveaux murs de l’îlot A.

● D’ici à 2018 : construction des îlots C et D le longde la rue Georges-Lyvet, soit une centaine de logements supplémentaires.

Casino s’agrandit, embauche et monte en gammeSUPERMARCHÉ

Casino a recruté une quinzaine de personnes supplémentaires

Au premier plan, les travaux de l’îlot B viennent de débuter. Au fond, la nouvelle place centrale et le supermarché Casino

En quelques chiffres● 4,5 hectares de surface pourcréer un nouveau centrede quartier aux Minguetteset reconstituer un équipementcommercial moderne.

● 54,1 millions d’eurosd’investissement financés parles partenaires du Grand Projetde Ville : l’État, le Grand Lyonet la Ville de Vénissieuxpour l’essentiel.

● 23600 m2 de logement,soit environ 300 logements,moitié sociaux, moitié privés.

● 2500 m2 de bureaux et services.

● 8200 m2 de surfacecommerciale : un supermarchéet à terme une quinzainede petits et moyens commerces.

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Initiatives - C’est une annéeimportante qui a débuté pour laMaison de quartier Darnaise. Aprèsavoir connu une rénovation deslocaux et avoir travaillé avec uneffectif incomplet pendant quelquesmois, en 2014, une nouvelle philo-sophie s’installe dans la structuremunicipale du bas du boulevardLénine. “Depuis le 5 janvier, notreéquipe est au complet, se réjouitKamel Bernok, son directeur. Nousavons trois animateurs et anima-trices : deux s’occupent des familles, et

un particulièrement de la jeunesse,constituant ainsi une passerelle versl’EPJ qui se trouve dans nos locaux.Ils travaillent selon trois axes : laparentalité, l’estime de soi et le bienvivre ensemble.”

Ces dernières années, les initia-tives de la Maison de quartierétaient très attendues par les habi-tants : fêtes de printemps et d’été,Jeudis de la Darnaise, cinéma enplein air. Mais certaines ont dû êtreannulées, parfois à cause de lamétéo mais parfois aussi en raisonde tensions dans le quartier. Pour yremédier, et pour retrouver de laconvivialité, l’équipe veut intégrerplus de Vénissians, du plateau desMinguettes et d’ailleurs. “Nous vou-lons les inciter à être encore plus forcede propositions, à s’emparer des initia-tives pour mobiliser leur voisinage,poursuit Kamel Bernok. Notre rôlesera aussi de les accompagner, de fairele lien entre toutes les parties pourfavoriser le montage de projets.”

“Dans un sens, la Maison de quar-tier Darnaise, c’est un laboratoire,estime Benoît Depierre, directeurdu service municipal Sports, Jeu-nesse et Familles. On peut testerbeaucoup de choses. La structurecontinuera à organiser ses rendez-voustraditionnels, mais elle va avoir deplus en plus ce rôle de facilitateurd’idées lancées par les habitants.” �

Sytral - Le tramway T1, qui relieDebourg (Gerland) à la station IUTFeyssine, sera prolongé dansquelques années jusqu’aux Hôpi-taux Est. La mise en service est pré-vue pour 2019, après un chantierdont le coût est estimé à environ160 millions d’euros.

Dans cette perspective, unephase de concertation publique a

débuté ce lundi 23 février. Elles’achèvera le 20 mars. Et Vénissieuxest directement concerné puisque le“nouveau T1” traversera la ville, enplus de Bron et des 7e, 8e et 3e arron-dissements de Lyon. Le prolonge-ment, sur 7 km, offrira en effettreize nouvelles stations sur la routede Vienne, la rue Henri-Barbusse etles secteurs Challemel-Lacour,

États-Unis, Mermoz-Pinel, Laënnecet Vinatier. Le prolongement com-prendra des correspondances avecles métros B et D, ainsi que lestramways T2, T4 et T5.

Concernant les secteurs Lyon 8e,Lyon 7e et Vénissieux, deux réu-nions sont programmées : la pre-mière se tiendra le 10 mars à 18h30à la mairie du huitième arrondisse-

ment ; et la seconde le 18 mars à19 heures à la mairie du 7e.

Après la concertation publique,la phase des études de conceptiondébutera en juin. Au printemps2016, une enquête publique seraréalisée. Les travaux commence-ront, eux, en 2017. �

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

LE BUREAU 2015DU FOYER CULTUREL ESPAGNOLToujours aussi actif et struc-turé, le Foyer espagnol culturelet récréatif de Vénissieux. L’as-semblée générale du 17 janviera réélu Nathalie Péju-Alcaraz,présidente du Foyer. Le vice-président devient Luis Balleste-ros. Ange Hernandez est lesecrétaire et Pascale Archirel lavice-secrétaire. La trésorièrereste Marie-José Gaillard,secondée par Flor Sanchez etpar Guy De Souza.Suit une longue liste de respon-sables pour les commissions…Rappelons que les activités duFoyer se déroulent 26, rueAndré-Sentuc à Vénissieux.Téléphone : 0472501791.

CONFÉRENCE SUR LES ROSIÉRISTESLe Foyer espagnol culturel etrécréatif de Vénissieux, en par-tenariat avec Viniciacum, orga-nise une conférence et uneexposition sur les rosiéristes deVénissieux, le samedi 28 févrierà 16 heures, dans ses locaux :26, rue André-Sentuc.Renseignements :0472501791 - 0698921093.

POUR LES PERSONNESATTEINTES DU DIABÈTE DE TYPE 2Le réseau Dialogs tient à Vénis-sieux tous les 2e mardis dumois des réunions destinéesaux personnes atteintes du dia-bète de type 2.Gratuites et ouvertes à tous,elles se déroulent entre 14 et16 heures au Groupe hospita-lier mutualiste Portes du Sud,avenue du 11-novembre-1918.Prochaine réunion le 10 mars :activité physique, commentbouger chez soi.Inscription et renseignements :0478609630 - www.dialogs.fr

LOTO DE L’AAEEPDimanche 1er mars à 14 heures,l’association des anciens élèvesde l’école Pasteur organise sonloto salle Jeanne-Labourbe (àcôté de l’église de Parilly).Carton plein : cafetière Tassimo+ 6 tasses et sucrier - Aspirateursans sac Moulinex - Vélo mixte- Téléviseur 80 cm… Nom-breux lots à la quine.Vente des cartons à 13h15.Renseignements : AAEEP6, route de Corbas - VénissieuxTél. : 0664878211.

LOTO DE L’ASSOCIATIONMARINE ET L’ESPOIRL’association Marine et l’Espoirorganise un super loto ledimanche 1er mars à l’EspaceJean-Poperen de Meyzieu (135,rue de la République). Ouverture des portes à 13h30. Nombreux lots : voyage, séjour,téléviseur 107 cm, ordinateurportable 17”, bons d’achat, etc.Renseignements :0478317050 - 0670601879.

AQUAZUMBAAprès le succès de le premièreédition, une nouvelle soiréeaquazumba est programmée lesamedi 7 mars à la piscineAuguste-Delaune. Trois courssont proposés : de 19 heures à19 h 45 (déjà complet), de20 heures à 20 h 45 et de21 heures à 21h45. Nombrede places limité à 50 parséance. 5 euros le cours. Inscriptions à la piscine. Tél. : 0472501696.

MATINÉE BOUDINLa cellule Broallier du PCForganise une matinée boudinsamedi 28 février, square Louis-Aulagne, de 9h30 à 12h30.

COURTENAY ET ARANDON

OUVERTURE DELA PÊCHE LE 7 MARS

Deux étangs de 6 et 8 hectares,enrichis chaque année de quelque2000 kg de poissons, et exclusive-ment réservés aux pêcheurs deVénissieux, Bron, Givors et Vaulx-en-Velin, les communes membresdu Syndicat intercommunal pour lesvacances et les loisirs (Sival).Cochez bien la date sur vos agen-das : l’ouverture aura lieu le samedi7 mars.Les droits de pêche à la journée etles cartes à l’année sont vendus surplace. Carpes, tanches, gardons ettruites vous attendent. Pour lapêche au brochet, il faudra patien-ter jusqu’au mois de mai.Les non pêcheurs ne seront pas enreste. Deux circuits pédestres de 5et 10 km sont accessibles à partirde l’ensemble de loisirs. On peutégalement s’adonner à l’observa-tion dans la réserve ornithologiquede l’étang nord, d’une surface de17 hectares. Une hutte pour voirsans être vu est implantée en bor-dure de l’étang. Plusieurs espècessont présentes toute l’année :cygne tubercule, foulque macroule,canard colvert, grèbe huppé, grèbecastagneux…Sans oublier, pour peu que le soleilsoit généreux, les aires de jeux pourenfants, les terrains de pétanque,les tables de pique-nique et barbe-cues.Petit rappel : l’ensemble de loisirsdu Sival est situé en bordure de laRN 75, à 20 km de la cité médiévalede Crémieu (direction Morestel). Àpartir du carrefour “Sablonnières”,suivre les panneaux “étangs Sival”.Ouvert tous les jours.

Concertation avant le prolongement de la ligne T1

“Help” à votre domicileAide à la personne - Après avoirouvert Help’adom à Vaulx-en-Velin,en mai 2013, Laura Dugand aétendu à Vénissieux sa structure deservices à la personne depuis sep-tembre dernier. “Une forte demandes’est manifestée dans cette zone, desassistances sociales nous en ont fait laremarque, explique la jeune direc-trice. Dans le but de veiller au mieuxà leur maintien à domicile, nousintervenons auprès de personnes âgéeset handicapées, alitées ou en fauteuil,atteintes de maladies invalidantes ouayant besoin d’une aide ponctuelle.Notre palette d’accompagnement et demaintien à domicile est largepuisqu’on assure également des aidesménagères. Help’adom est agréé par leConseil Général du Rhône, notreagrément qualité nous permet de pro-poser des tarifs abordables.”

Help’adom : 06 58 92 20 96.2, avenue Paul-Marcellin Vaulx-en-Velin.

Optical Centerveut en mettre plein la vueNouveau commerce - “C’estprobablement la plus belle enseigne denotre marque !”

Directeur du magasin OpticalCenter qui a ouvert en janvier aurez-de-chaussée d’un attrayant pro-gramme immobilier tout juste livré,Afifi Bader est fier de son établisse-ment.

Et il est vrai qu’on ne peut pas lemanquer, avec ses vitrines en demi-cercle, qui donnent sur la rue del’Industrie et sur le boulevard Irène-Joliot-Curie. “On occupe 300 m2,dont 210 m2 de surface de vente :espace clientèle, espace kids, espaceaudition et de contactologie… Onn’a pas voulu s’installer en centre-ville, déjà bien fourni en opticiens.Mais de par son accessibilité et lagratuité du stationnement, le sitevénissian nous convient à merveille,nous qui venons de Pierre-Bénite,Givors, Oullins.

“On s’en tient à la ligne deconduite qui fait la réputation d’Op-tical Center : large choix de montures,accueil, conseils et prix bas. Ainsi, onpropose 40 % de remise sur toutes lesmarques de monture et de verresoptiques, et la deuxième paire à votrevue offerte, même de marque. Àterme, on envisage d’améliorer l’espaceaudition quitte à ce qu’il empiète surle secteur optique.” �

Optical Center92, boulevard Joliot-CurieOuvert du lundi au samedide 10 heures à 19 heuresTél. : 04 78 01 84 42

La Maison de quartier Darnaise, comme un facilitateur de projets

Faire avec les habitants, pas à leur place, tel est le credo de la Maison de quartier

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MUNICIPALES 2015PAGE 5 Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

Le 22 mars, les Vénissiansauront vraisemblablementle choix entre au moinscinq listes (contre neuf en2014), mais tout le spectre

politique sera représenté : de lagauche à l’extrême droite.

Christophe Girard a été le pre-mier à se manifester en présentant,le 12 février au café de la Paix, “unrassemblement inédit” de la droite, ducentre et de la société civile, incluantou soutenu par des représentants decinq des listes qui étaient en courseaux municipales de 2014.

Le 19 février, Michèle Picardtenait son premier meeting à la salleIrène-Joliot-Curie devant plus de400 personnes, entourée de person-nalités civiles et de toutes les com-posantes de la gauche locale. Toutes,

sauf le PS, avec lequel l’union n’a puêtre réalisée malgré des semaines denégociation. Comme en mars 2014,Lotfi Ben Khelifa va donc menerune liste PS autonome : une présen-tation des axes de la campagne, duprogramme et des candidats avaitlieu mardi 24 février au Club de lapresse de Lyon, au moment où cejournal était imprimé.

Annoncé partant depuis plu-sieurs semaines, même si ses mili-tants sont relativement discrets surle terrain, le Front national devraitêtre de la partie avec une listeconduite par Damien Monchau, unpolicier de 28 ans. Au vu des résul-tats obtenus par le parti frontisteaux dernières européennes à Vénis-sieux (27 %) et des scores réaliséslors d’élections législatives partielles,

cette candidature devrait peser.Les militants de Lutte ouvrière

seront également en lice “pourdéfendre les revendications du campdes travailleurs”. Jean-Pierre Tardy,retraité de Renault Trucks, sera leurtête de liste.

Il se dit qu’Alexandre Gabriac, le“lieutenant” d’Yvan Benedetti (frappéd’inéligibilité), aurait des velléités deremonter une liste identitaire. Maiscomme on l’a vu en 2014… pasfacile de trouver 48 “vrais” autrescandidats d’extrême droite radicale.D’autant que le FN aura “chassé”sur les mêmes terres que lui.

Enfin, un collectif baptisé IciVénissieux (comme Initiativescitoyennes indépendantes) tente defaire émerger une liste de “rassemble-ment des personnalités politiquesissues des quartiers de Vénissieux”.Mais le temps est court d’ici à la clô-ture du dépôt des listes en préfec-ture. �

Un premier tour à cinq ?22 MARS - La gauche repart unie derrière Michèle Picard. Mais sans le PS, qui annonce sa propre liste, conduite par Lotfi Ben Khelifa.À droite, Christophe Girard prend la tête d’un rassemblement élargi. Le Front national sera emmené par Damien Monchaud.Lutte ouvrière présentera une liste conduite par Jean-Pierre Tardy.

La délégation spéciale est en placeIntérim - Les cinq fonctionnaires nommés par le préfet pour gérer lesaffaires courantes de la commune jusqu’aux prochaines élections se sontofficiellement installés le jeudi 12 février. Même si la cérémonie étaitouverte au public, la mise en place de cette délégation spéciale s’est faitedans la discrétion, en présence des cadres administratifs de la Ville deVénissieux, notamment du directeur général des services, M. Poncet.

Les cinq fonctionnaires en retraite qui remplacent le maire, les adjointset les conseillers municipaux, ont procédé à huis clos à l’élection d’un pré-sident et d’un vice-président : il s’agit respectivement de Gilles Rouveure,qui a été commissaire-divisonnaire et directeur de cabinet du préfet déléguéà la sécurité dans le Rhône, et de Claude Garnier, ancien directeur généralde services de collectivités territoriales.

Auparavant, Denis Bruel, secrétaire général adjoint de la préfecture duRhône, avait rappelé les pouvoirs de cette délégation spéciale : “Ils sont limi-tés aux actes de pure administration. Les actes adoptés ne doivent avoir pourobjet que d’assurer la continuité des services publics et de préparer le scrutin. Ladélégation spéciale ne peut engager les finances municipales au-delà des res-sources disponibles de l’exercice courant.”

Gilles Rouveure, qui exerce provisoirement les pouvoirs de police dumaire, aura la charge à l’issue des nouvelles élections de proclamer les résul-tats et de convoquer le nouveau conseil municipal. “Nous allons gérer lacommune au mieux de ses intérêts, a-t-il déclaré. Nous comptons sur l’ensembledes services pour assurer une pérennité jusqu’au prochain scrutin.” �

Le cap à gauche - Passé le chocde l’annulation définitive du scrutinmunicipal, l’équipe de MichèlePicard, maire élue en 2014, estrepartie dare-dare en campagne.Une permanence a été ouverte dansl’ancien magasin de presse de la rueJean-Jaurès et son inauguration,dimanche, a attiré environ deuxcents personnes. Jeudi 19 février, lasalle Irène-Joliot-Curie était comblepour le premier meeting de la liste.

André Gerin a repris le rôle dechef d’orchestre, qu’il partageait l’andernier avec Guy Fischer, dont lamémoire a été évoquée avec émo-tion par plusieurs intervenants.L’ancien député martelait les quali-tés de Michèle Picard, une femme,maire et communiste qui tient lecap à gauche (“Le 49-3 n’a rien àvoir avec cet objectif ”) et qui défendpartout et toujours la République etla laïcité. “Elle a été élue sur cesvaleurs en 2014, et cela a donné lahaine à la droite de ChristopheGirard et aux identitaires.”

Les partenaires de la liste onttour à tour pris la parole. Idir Bou-mertit (Parti de gauche) vantant lastabilité de la majorité sortante et labonne gestion de la Ville, le travailmené contre la véritable insécuritéqu’est le chômage et l’austérité :“L’annulation du scrutin est uneparenthèse. C’est le courage qui rem-porte la victoire.”

Déplorant le “gâchis du tempsperdu”, Gilles Roustan (EELV) insis-tait sur “les exigences sociales fortes ethumaines du programme”, et invitait“à sanctionner la droite et l’extrêmedroite.” Une droite que DanielleGicquel, personnalité socialiste,comparait aux bernard-l’hermite,ces crustacés mus par l’objectif d’al-ler occuper la place des autres. DjilBen Mabrouk détaillait le travailaccompli en dix mois — pôles auto-mobile, de restauration et d’hôtelle-rie, commerces à Vénissy — et la“feuille de route ambitieuse” qui resteà développer. La Maison de l’em-ploi, par exemple. La seule allusionde la soirée aux possibles entréesdans l’équipe est venue de ThierryVignaud (MRC) : “Oui à l’union detoutes les sensibilités de gauche, mais

sans changer un iota de notre pro-gramme. Car nos objectifs ne changentpas et notre détermination est encoreplus forte”.

Ces interventions étaient entre-coupées de témoignages de Vénis-sians, expliquant pourquoi ils soute-naient Michèle Picard et ses colis-tiers : Patrick Prade (dirigeant spor-tif ), Zaïa Ouaret (militante dequartier), Michel Salmon (ententecycliste du Moulin-à-Vent) Moha-med Zekri (équipe locale des caissesà savon), Mohamed Belamri (mili-tant associatif ), Marc Bernard(directeur de Traction avant), ledocteur Jean-Jacques Martin. Ouencore une jeune commerçante deVénissy, Sakina Beldjaïdi.

Il revenait évidemment àMichèle Picard de conclure cetteréunion : “Nous avons travaillé sansrelâche pour mettre sur les rails notrecontrat communal et mettre en œuvredes politiques utiles aux habitants” :emploi, nouveau groupe scolaire ducentre, reconstruction du CNI,

création de nouvelles aides duCCAS pour coller aux difficultésdes habitants. “L’objectif de la droiteest de casser notre gestion progressiste”,assurait-elle, rappelant les votes“contre” du groupe Girard auconseil municipal. Défendant ce“socle républicain qu’est la commune”,elle évoquait les conséquences del’austérité qui pèse aussi sur laMétropole, tout en exigeant plus detransparence sur les choix d’agglo-mération. Pour conclure, MichèlePicard invitait chacun à se mobiliserpour “amplifier encore la victoire de2014”. �

Prochaines réunionsMoulin-à-Vent : 26 février à 18 heures,au foyer Paul-Vaillant-Couturier.Parilly : 5 mars à 18 heures,salle Jeanne-Labourbe.Minguettes : 12 mars à 18 heures,Maison des fêtes et des familles.Max-Barel, Charréard et Monery : mardi17 mars à 18 heures, à la Halle à grains.Meeting mercredi 18 mars à 18 heures,salle Irène-Joliot-Curie.

À droite - Christophe Girard avaitannoncé vouloir conduire “un largerassemblement” aux élections muni-cipales. C’est ce qu’il s’est appliqué àdémontrer, jeudi 12 février au coursd’une conférence de presse organi-sée au Café de la Paix à Vénissieux.

Celui qui avait demandé etobtenu l’annulation du scrutinmunicipal, était ainsi entouré deMarc Soubitez (divers gauche),Maurice Iacovella (UDI), MireilleChevassus (société civile), LouisLabrosse (UMP), Saliha Mertani(MoDem), Olivier Pirra (Parti chré-tien démocrate) et Silvio Rofi(Debout la France). Soit, en ajou-tant la présence annoncée sur la listed’un représentant de l’Union desVoix, des représentants de cinq deslistes candidates aux municipales demars 2014. Tous ne seront cepen-dant pas sur la liste.

“Ce rassemblement inédit à Vénis-sieux se fait sur le bon sens, a assuréChristophe Girard. C’est ce dont laville a besoin. (…) Au-delà des cli-vages politiques, nous sommes réunisautour d’une même volonté : faireréussir Vénissieux. Nous avons apprisà nous connaître et à nous apprécier.”

La composition de la liste “Jevote le bon sens” sera dévoilée pro-chainement mais sans attendre,Christophe Girard qui la conduitassure que son rassemblement sera“basé sur la diversité de Vénissieux”.Le programme mettra ses prioritéssur l’emploi, le développement éco-nomique, la sécurité, l’assainisse-ment des finances publiques et sur le“rétablissement de l’efficacité munici-pale”. Quant à la présence sur la

future liste du tout nouveau militantUMP Mokrane Kessi, elle ne semblepas envisagée, le leader de la droite àVénissieux ayant évacué la questiond’un ferme “C’est hors sujet”.

“À circonstances exceptionnelles,décisions exceptionnelles, déclaraitSaliha Mertani (qui, en mars dernier,était sur la liste “Ensemble pourVénissieux”, menée par le socialisteLotfi Ben Khelifa). Le MoDem arépondu favorablement à l’appel aurassemblement républicain. Il s’agitd’un compromis sans compromission.Nous garderons l’intérêt des Vénissiansau centre de nos préoccupations.”

“La ville est, dans certains de sesquartiers, complètement sclérosée, esti-mait pour sa part Maurice Iacovellaqui, lui, menait en 2014 une listecentriste éliminée au premier tour.Aujourd’hui, nous vivons un mariagede raison. Cette union constitue unprélude au renouveau de Vénissieux.”

Comme l’an passé, ChristopheGirard sillonnera la ville à bord deson camion de “permanencemobile”. Mais pas seulement : cettefois, il a aussi installé une perma-nence “fixe” au 15 rue Gambetta,dans le centre-ville. �

Réunions thématiques :au local de campagne, 15 rue GambettaJeudi 26 février à 18 h 30 : sécurité,tranquillité publique, prévention.Jeudi 5 mars à 18 h 30 : développementéconomique, emploi, formation, insertion.Jeudi 19 mars à 18 h 30 :éducation, petite enfance, jeunesse,lien intergénérationnel, vie associative.

Meeting de campagne : jeudi 12 marsà 19 heures, salle Irène-Joliot-Curie.

Christophe Girard rassemble“au nom du bon sens”

DÉPÔT DES LISTES CANDIDATESLe dépôt des listes devra se faireentre le 2 et 5 mars. La villecomptant plus de 60000 habi-tants, chaque liste doit comporter49 noms et respecter la parité.

PAS LÀ ? FAITES UNE PROCURATIONLes 28 bureaux de vote de Vénis-sieux seront ouverts de 8 heures à19 heures le dimanche 22 mars (et

le 29 mars en cas de 2e tour).Les électeurs absents peuvent rem-plir une demande de procurationdepuis leur ordinateur, sur le sitewww.vosdroits.service-public.frIl faut ensuite l’imprimer et l’ap-porter en personne au commissa-riat de police (ou à la brigade degendarmerie ou au tribunal d’ins-tance de son lieu de travail) afinde valider sa demande.

Michèle Picard et son équipe en campagnedare-dare

C. Girard compte sur un large rassemblement du centre et de la droite

Plus de 400 personnes au premier meeting de la liste de Michèle Picard

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DOSSIER PAGE 6Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

On ne se couche plus !”remarquent en riant lesmembres de l’équipe ducinéma Gérard-Philipe.Entre la programma-

tion, les interventions scolaires, lareprise intégrale ou partielle de fes-tivals nationaux (Cannes, Télé-rama), la participation à ceux enprovenance du Grand Lyon (“Oncartoon”), du GRAC, le groupe-ment régional d’action cinémato-graphique auquel appartient lecinéma (Toiles des gones, Sol enFilms), de la Ville de Villeurbanne(“Reflets ibériques et latino-améri-cains” pilotés par le Zola) ou de laVille de Vénissieux (“Essenti’Elles”),l’élaboration de manifestations pro-pres (“Hors Cadre”, en partenariatavec l’Espace Pandora), la prépara-tion avec les associations de soirées àthèmes autour d’un film ou encoreles séances destinées au publicretraité…, il y a effectivement dequoi s’éloigner de chez Swann et,longtemps, se coucher tard.

Depuis 2009 et son agrandisse-ment d’une salle à trois, le cinémades Minguettes a su attirer de plusen plus de monde. Gérard Martin,son directeur, nous livre quelqueschiffres : 90 000 spectateurs en2013, 94 000 en 2014, incluantquelque 15000 scolaires (“Tous lesétablissements de Vénissieux viennentau moins une fois par an”). Grâce àces bons scores, l’accès aux sortiesnationales est facilité, ce qui n’estpas toujours le cas de toutes lessalles de “la petite exploitation”,celle qui est éloignée des grands cir-cuits.

Ainsi, pour les semaines qui vien-nent, Gérard-Philipe affiche-t-il “Ledernier loup” de Jean-JacquesAnnaud, “Birdman ou la surpre-nante vertu de l’ignorance” d’Alejan-dro Gonzalez Iñarritu — pour lequelpeu de copies sont distribuées —,“L’art de la fugue” de Brice Cauvin,“Selma” d’Ava DuVernay, “Diver-gente 2 : l’insurrection” de Robert

Schwentke et “Big Eyes” de TimBurton. Tous en sorties nationales.

“Les multiplexes à outrance deLyon, remarque Gérard Martin,nous mettent face à une concurrenceféroce qui déborde sur la périphérie etqui empêche les petites salles d’obtenirauprès des distributeurs des sortiesnationales. Malgré tout, Vénissieuxattire les copies et en fait profiter sonréseau, ce qui permet que certainsfilms soient vus en périphérie lyon-

naise. Il ne faut pas oublier que,chaque mercredi, un film chasse l’au-tre et que certains ont peu de chanced’exister.”

Le numérique ne devait-il pasrégler ce problème ? On sait que lescopies n’existent plus physiquementni ces grandes bobines que les ciné-mas devaient se transmettre d’unesalle à l’autre. Les films sont deve-nus des fichiers DCP (DigitalCinema Package), acheminés pardisques durs, réseaux de télécom-munication style ADSL ou fibreoptique, ou par satellite. “Nous pen-sions que le numérique allait faciliterl’accès aux films”, reprend GérardMartin. Ce n’est pas le cas. La fauteà la VPF (Virtual Print Fee, ou“frais de copie virtuelle”), que lesdistributeurs sont légalement tenusde verser à chaque salle qui sort unfilm en national .

La VPF est une façon pour euxde participer à l’effort d’investisse-ment en numérique des salles maiscette contribution, qui doit se pro-longer jusqu’en 2021, n’a pas eul’effet facilitateur escompté. Aucontraire, les distributeurs contrô-lent leurs sorties de films pours’éviter de payer trop de VPF. C’estdonc eux qui décident de leur plande sortie, à savoir si le film bénéfi-ciera de 100 à 200 copies ou,comme c’est le cas pour “Cin-quante nuances de Grey”, dequelque 700 copies France. Ayanten tête l’exemple des États-Unis,où le box-office est totalisé en dol-

lars dès le premier week-end d’ex-ploitation, les distributeurs veulentà rentabiliser leurs frais en unminimum de temps.

Le coup de boutoirde “La famille Bélier”

Malgré ces difficultés, l’activitéde Gérard-Philipe déborde des fron-tières de la commune. Presque 70 %de son public vient de Vénissieux etde Saint-Fons, les autres 30 % arri-vant du reste de l’agglomération.Cet attrait peut s’expliquer parl’existence de trois salles, qui per-mettent la projection de films plusdiversifiés. Est-ce pour honorer l’ac-teur disparu, qui lui donne son nomet qui a joué dans “La meilleurepart” ? Aujourd’hui, et Gérard Mar-tin l’annonce fièrement, Gérard-Philipe est l’un des cinémas les plusimportants de la périphérie.

Le directeur met en avant la qua-lité de l’équipement et ses tarifsintéressants. “Nous proposons demultiples formules : les chèquesGRAC, les cartes Est-Écrans, les tarifsréduits pour les moins de 14 ans à4 euros le film et les cartes fidélité quisont en augmentation (4,80 euros lefilm). Nous comptons 300 adhérentsqui ne viennent que chez nous.”Autre argument, le cinéma estouvert tous les jours de la semaineet toute l’année.

“Ce qui marche bien chez nous, cesont les comédies et les films fami-liaux.” Il cite “Qu’est-ce qu’on a fait

au Bon Dieu ?”, “La famille Bélier”,“Dragons 2”, “Rio 2”, “Supercon-driaque”, “Lucy”… “La familleBélier” est d’ailleurs, pour Gérard,“un film événement” : “Il a cartonnépendant trois semaines. Il a ensuite étéprogrammé dans les autres salles duréseau. Puis, nous l’avons repris et ilmarche toujours ! Certaines personnes,qui vont rarement au cinéma, sontvenues voir chez nous “La familleBélier” et nous ont dit que, finale-ment, elles reviendraient ici.”

Le cinéma Gérard-Philipe estclassé Art et Essai, avec plus de 40 %de films relevant de cette appella-tion. Il s’agit d’œuvres présentantdes nouveautés dans le domaine dela création cinématographique,reflétant la vie quotidienne de paysdont la production est peu diffuséeen France, ou de classiques ayant unintérêt artistique et historique. Lecinéma possède également deuxlabels : Jeune public et Patrimoine.C’est ainsi que, dans le cadre deCiné Collection, “M. Klein” deJoseph Losey a attiré une quaran-taine de spectateurs. “Ce qui, note ledirecteur, est bien pour un film depatrimoine datant de 1976 et plu-sieurs fois programmé à la télé.”

Ce cinéma “en phase avec lesVénissians”, qui participe à plus dequatre-vingts animations et parte-nariats par an, se fixe toujours desobjectifs supplémentaires. Ainsi, ilvoudrait attirer du nouveau publicet, pour cet été, projette de vendredes places par internet. �

CINÉMA

Gérard-Philipe : la meDepuis son agrandissement d’une salle à trois en 2009, la fréquentation du cinéma Gérard-Philipe n’a cessannonce Gérard Martin, son directeur. Le cinéma installé aux Minguettes conjugue avec succès sorties natEt au-delà de Vénissieux, comment se porte l’exploitation cinématographique dans l’agglomération ? Nos rJEAN-CHARLES LEMEUNIER - PHOTOS RAPHAËL BERT

Peurs sur la villeExploitation - Cela revient comme un énième remake dans la vie descinémas de la périphérie lyonnaise : leur existence est constamment mena-cée. L’apparition d’un nouveau multiplexe crée des frayeurs, comme ce futle cas après les constructions successives de l’UGC Ciné-Cité (14 salles),du CGR de Brignais (15 salles), du Pathé Vaise (14 salles), du Pathé Carréde Soie (15 salles) et d’UGC Confluence (14 salles). En attendant le pro-jet de modernisation des deux UGC de la Part-Dieu.

Un autre danger pourrait venir de l’arrivée de nouvelles salles d’art etessai. On sait que l’Institut Lumière s’est porté acquéreur de La Fourmi,une salle du centre-ville lyonnais près de la préfecture (en novembre, l’Ins-titut parlait d’une ouverture prévue pour le premier semestre 2015) et desdeux CNP Bellecour et Terreaux — avec la société Cinémas Lumière,créée il y a quelques mois. Ouverture promise à la rentrée 2015-2016,avec une programmation art et essai. Dans le même temps, le Comoedia,sur l’avenue Berthelot, annonçait son désir d’agrandissement.

Quelques questions commencent bien sûr à se poser, déjà relayées surle site Rue89. L’Institut Lumière promet que l’opération de rachat desCNP “s’est faite sans intervention politique ou financière publique”. Mais,précise Rue89, “l’Institut Lumière est en partie financé par des subventions”.On peut tout autant se demander s’il y aura suffisamment de copies et despectateurs pour que toutes les salles de la Métropole arrivent à subsister.

Affaires à suivre. �

En 2014, le cinéma a connu une augmentation de sa fréquentation de près de 5%, ses succès les plus remarquables étant obtenus par les comédies familiales

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eilleure partsé de progresser. Au point d’approcher aujourd’hui les 100000 entrées par an, tionales et animations nombreuses.réponses.

Animations - Restons dans la fil-mographie de Gérard Philipe, l’ac-teur. Ces grandes manœuvres danslesquelles il s’est illustré en 1955pourraient caractériser l’ensembledes manifestations et animationsque Gérard-Philipe, le cinéma,mène en partenariat.

Commençons par les scolaires.Le cinéma entre dans les trois dispo-sitifs que sont École et cinéma, Col-lège au cinéma et Lycéens etapprentis au cinéma. Il monte enoutre avec ces publics scolarisésdivers projets.

Ainsi, dans le cadre du festival“On cartoon dans le Grand Lyon !”mis en place par le GRAC, laMétropole, la Région et la DRAC,et de ses actions en direction desmaternelles, Gérard-Philipe pro-pose autour de la projection de “Patet Mat” une mallette contenant lesmarionnettes du film. Toujourspour “On cartoon”, seront égale-ment présentés “Gus petit oiseaugrand voyage” et “Les Moomins surla Riviera”. “Nous avons aussi un pro-gramme spécial pour les tout-petits,commente Gérard Martin, le direc-teur de Gérard-Philipe, avec desfilms tels que “Le carnaval de la petitetaupe” et “Le parfum de la carotte”.Pour Collège au cinéma, nous proje-tons par exemple aux établissementsvénissians le film saoudien “Wadjda”.Aux lycéens, nous proposerons “Incen-dies” de Denis Villeneuve.

“Un partenariat nous lie égale-ment au lycée Jacques-Brel et à deuxclasses à PAC (projet artistique et cul-turel) : son but est d’aider les jeunes àdevenir des spectateurs citoyens et deles sensibiliser à la grammaire ducinéma, avec des profs qui voudraientpérenniser l’événement. Ces élèvesviennent une fois par mois au cinéma.Ainsi, pendant le festival Lumière, ilsétaient à la séance du “Mirage de lavie” de Douglas Sirk. Puis il y a eu“Gone Girl”, “Bande de filles” qu’ilsont vu en avant-première et “Whi-plash”, en partenariat avec l’école demusique. Début février, nous leuravons aussi montré “Le géant égoïste”,pour les amener à s’intéresser à d’au-tres styles de films.”

L’éducation à l’image pour les15-25 ans passe aussi par la carteM’RA. C’est ainsi qu’un samedi parmois à 16h30, sous la houlette d’unmédiateur du cinéma, des jeunespossédant la carte M’RA défendentun film et le présentent à d’autreslycéens. Le 14 mars, ils ont choisi“71” de Yann Demange, qui se situeà Belfast cette année-là.

“En avril, poursuit Gérard Mar-tin, nous allons participer au premierfestival en direction de ces jeunes posses-seurs de cartes M’RA. Soutenu par laRégion et le GRAC, “Boum” se dérou-lera du 11 au 13 avril dans une qua-rantaine de salles. Chez nous, ce sera lesamedi 11 avril. La programmationest faite de découvertes qu’ils veulentpartager avec les autres. Le but est que

les lycéens voient des films qui les sor-tent de leurs pratiques individuelles.”

Les passerelles sont multiplesentre ces différents dispositifs etGérard-Philipe le sait bien, qui tra-vaille aussi avec les EPJ de Vénis-sieux. Ceux-ci interviendront dansle cadre du festival Essenti’Elles,avant la projection d’“À la recherchede Vivian Maier” (voir p. 8).

Mais les jeunes ne sont pas lesseuls visés et les animations ducinéma concernent tous les publics.“Le 12 mars à 20h30, nous avons unciné-débat en partenariat avec LSR,le Mouvement de la Paix et AVEC.Nous projetons un documentaire deJanvier Barde, “Enfants des nuages, ladernière colonie”, sur la situation dupeuple sahraoui. Il sera suivi d’unediscussion avec Claude Mangin-Asfari, épouse d’un détenu sahraoui etprésidente du comité Val-de-Marne del’association des amis de la RASD(République arabe sahraouie démo-cratique).”

Passerelle toujours, ce film faitégalement partie de la décentralisa-tion à Vénissieux du festival villeur-bannais du Zola, “Reflets du cinémaibérique et latino-américain”. Outrela projection du 12 mars, une soiréefestive se tiendra le 21 mars dès18 heures avec, en avant-première,“La niña del fuego” de Carlos Ver-mut. Entr’acte dînatoire et démons-tration de salsa se feront en partena-riat avec le foyer culturel espagnol deVénissieux. Puis, deuxième film avec“Retour à Ithaque” de Laurent Can-tet, sur les espoirs et les déceptionsdes Cubains.

Enfin, cela fait plusieurs annéesque le cinéma Gérard-Philipe orga-nise avec l’Espace Pandora sa propremanifestation, Hors Cadre. Elle setiendra cette année du 3 au 5 avril

avec, pour fil rouge, le désir d’ail-leurs et le carnet de voyage.

Si la programmation n’en est pasencore bouclée, on peut déjà signa-ler l’avant-première de “L’Astra-gale”, deuxième adaptation duroman d’Albertine Sarrazin, signéecette fois par Brigitte Sy après GuyCasaril. Dans le rôle de l’adoles-cente frondeuse qui se livre à laprostitution et à la rapine, Leïla

Bekhti succède à Marlène Jobert.Également annoncés, Jean-Yves

Loude, écrivain-ethnologue, etAndré Zech, réalisateur, présenteront“Les princes des Fatras” autour deHaïti. Et comme Pandora rend cetteannée hommage au cinéaste et poèteitalien Pier Paolo Pasolini, assassiné ily a quarante ans, le cinéma présen-tera la biographie du grand homme,tournée par Abel Ferrara. �

DU 25 FÉVRIER AU 3 MARS● “Pat et Mat”de Lubomir Benes,Vladimir Jiranek, Marek Benes● “Kingsman : services secrets”de Matthew Vaughn, vf● “Le dernier loup”de Jean-Jacques Annaud,2D et 3D, sortie nationale● “Gus petit oiseau, grandvoyage” de Christian De Vita● “Wadjda”de Haifaa al-Mansour, vost● “American Sniper”de Clint Eastwood, vf/vost● “Les nouveaux héros”de Don Hall, 2D et 3D, vf● “Birdman”d’Alejandro Gonzalez Iñarritu,vf/vost, sortie nationale● “La famille Bélier”d’Éric Lartigau● “Bob l’éponge - le film”de Paul Tibbitt, Mike Mitchell,2D et 3D, vf

DU 4 AU 10 MARS● “Le parfum de la carotte”de Rémi Durin● “Le carnaval de la petitetaupe” de Zdenek Miler● “À la recherche de VivianMaier” de John Maloof, CharlieSiskel (festival Essenti’Elles)● “Le dernier loup” deJean-Jacques Annaud, 2D et 3D● “L’art de la fugue”de Brice Cauvin, sortie nationale● “American Sniper”de Clint Eastwood, vf/vost● “Wadjda”de Haifaa al-Mansour, vost● “Les nouveaux héros”de Don Hall, 2D et 3D, vf● “Les Moomins sur la Riviera”de Xavier Picard, HannaHemilä (festival On cartoon)● “Bis” de Dominique Farrugia● “Imitation Game”de Morten Tyldum, vost● “Le bourreau” de Luis GarciaBerlanga, vost (Ciné Collection)● “Birdman”d’Alejandro Gonzalez Iñarritu,vf/vost● “La famille Bélier”d’Éric Lartigau● “Bob l’éponge - le film”de Paul Tibbitt, Mike Mitchell,2D et 3D, vf

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

Présenté en sortie nationalecette semaine, “Birdman” estle coup de cœur de Gérard

Martin. “J’apprécie beaucoup ce filmoscarisable, avec des séquences épous-touflantes et beaucoup de qualités. Àdécouvrir impérativement. Il est dis-tribué à 150 copies France et nousl’avons en même temps que les grossessalles de Lyon.” Jugement partagépar les Américains, qui lui ont attri-bué ce week-end quatre Oscars.

Ce film d’Alejandro GonzalezIñarritu — à qui l’on doit “Amourschiennes”, “21 grammes”, “Babel” et“Biutiful” — est tiré d’une nouvelledu romancier américain RaymondCarver: un acteur qui a bâti sa gloireen incarnant à l’écran un super hérosest aujourd’hui complètement oublié.Pour redorer son blason, il décide demonter un spectacle à Broadway.

La grande idée d’Iñarritu estd’avoir confié le rôle du loser àMichael Keaton, qui connut sonheure de gloire en incarnant deuxfois Batman devant la caméra deTim Burton, en 1989 et 1992.

Qu’il ne porte qu’un slip ou le cos-tume du super héros, l’acteur estsurprenant et, selon le magazineaméricain Rolling Stone, il trouve icile meilleur rôle de sa carrière. À sescôtés, on reconnaît Emma Stone(“The Amazing Spider-Man”),

Naomi Watts (“King Kong”), ZachGalifianakis (“Very Bad Trip”) etEdward Norton (“Fight Club”).

Ce film restera à l’affiche ducinéma Gérard-Philipe jusqu’au10 mars, en version française et ver-sion originale sous-titrée. �

Les grandes manœuvres

Drôle d’oiseau

COUP DE CŒUR

Dans “Birdman”, Michael Keaton incarne un acteur en bout de course quiveut laisser son rôle de super héros au profit des planches de Broadway

Parmi les nombreuses manifestations organisées ou relayées par Gérard-Philipe, beaucoup concernent le jeune public

Page 8: Expressions - Numéro 575

CULTURE PAGE 8Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

Reg’Art au féminin - Dans lecadre de la Journée internationaledes femmes, la Ville propose la troi-sième édition de son festivalEssenti’Elles sur le thème de la créa-tion artistique au féminin. De lamédiathèque Lucie-Aubrac à laMaison du peuple, du cinémaGérard-Philipe au Théâtre deVénissieux, “Reg’Art au féminin” vaparcourir la commune du 4 au6 mars.

Le mercredi 4 mars, l’ouvertured’Essenti’Elles se fera en musique à18 heures à la médiathèque. Lesauteures-compositrices-interprètesMichèle Bernard et ClaudineLebègue seront accompagnées parles élèves de l’école de musiqueJean-Wiéner, où Michèle Bernardest en résidence artistique. Entréelibre.

Des ateliers d’écriture de chan-sons, destinés au public à partir de16 ans, se dérouleront à la média-thèque les samedis 28 février et14 mars, de 10 heures à 12h30, etle samedi 21 mars de 10 heures à17 heures.

Inscriptions à la banque de rensei-gnements adultesau 0472214554.

Le jeudi 5 mars à partir de18h30 au cinéma Gérard-Philipe,les jeunes des EPJ, avec la complicitédu collectif Gueules d’Amour Pro-duction, mêleront théâtre et danse.Pendant une semaine, dix jeunes desEPJ Darnaise et Léo-Lagrange ontrépété avec Céline Grisoni et MaudCharrel, de Gueules d’Amour. “Lefestival ayant pour angle la femmeartiste, explique Maud, nous noussommes basées sur la création que nousétions en train de répéter avec Céline,“Tu ne te souviendras pas”. C’est l’his-toire de deux femmes qui se souvien-nent de leur enfance.”

Avec les deux Gueules d’Amouret deux animatrices des EPJ, les

jeunes ont donc répété des choré-graphies et des bouts de textes com-mençant par “Je viens de”. “Nousleur donnons les bases du théâtre, dujeu d’acteur, de la création de groupe,de la présence sur scène… Les jeunessont très investis, motivés. Ils créentdes impros dansées autour des phrases.Cela nous donne envie d’aller plusloin et de continuer ce travail après lareprésentation au cinéma Gérard-Philipe.”

Après celle-ci, ce sont les struc-tures vénissianes lauréates de l’appelà projets “la Preuve Form’Elle”,favorisant l’accès des femmes auxpratiques sportives, qui seront misesà l’honneur. Ensuite, à 20 heures,place au cinéma avec le documen-taire “À la recherche de VivianMaier”, consacré à une photographenew-yorkaise. À l’issue de la projec-tion, un débat sur les femmes pho-tographes sera animé par Roger-Yves Roche, universitaire (Lyon 2)spécialisé dans la photographie.

Entrée libre. Réservation conseillée au0478704047.

Le vendredi 6 mars, le Théâtrede Vénissieux accueille à 20 heures“Emma le clown sous le divan”,avec Meriem Menant. Ou l’on voitqu’humour et psychanalyse peuventfaire bon ménage. Aller au théâtrepourra être l’occasion d’aller voiraussi l’exposition voisine d’AuréliePétrel, Jérôme Allavena et VincentRoumagnac à l’Espace Madeleine-Lambert.

Ouverture exceptionnelle le 6 marsjusqu’à 20 heures. Exposition visiblejusqu’au 11 avril, du mercredi ausamedi de 14h30 à 18 heures. Entréelibre.

Enfin, du 4 au 27 mars, signa-lons que 18 œuvres de femmes outraitant des droits de la femme,appartenant à la collection d’artplastique de la Ville de Vénissieux,seront exposées à la mairie du9e arrondissement de Lyon (6, placedu Marché). �

Printemps des poètes - Puisquel’Espace Pandora est au cœur duPrintemps des poètes tel qu’il seracélébré en mars dans l’aggloméra-tion, il était normal que GeorgesKépénékian, premier adjoint aumaire de Lyon délégué à la Culture,déclare lors de la conférence depresse annonçant la 17e édition duPrintemps : “Pandora mène l’insur-rection aujourd’hui”. Il faut ajouter,pour bien comprendre, que lethème national de la manifestationest “L’insurrection poétique”, illus-trée par cette phrase de Maïakovski :“Il nous faut arracher la joie aux joursqui filent”. Pandora, donc, qui pro-fitera de ce rendez-vous annuel pourannoncer son trentième anniver-saire, déclinable sur tout 2015.

Du 7 au 14 mars, la poésie sera

partout, ainsi que le souhaitent lesorganisateurs. À Vénissieux, ellenous parviendra le 26 mars à20 heures, au Théâtre, où seronttout à la fois salués Pandora et PierPaolo Pasolini. L’association, on l’amentionné, soufflera ses bougies. Lepoète et cinéaste italien a, quant àlui, été assassiné en 1975, il y a qua-rante ans. Pandora invitera sur lascène du théâtre quelques-uns desauteurs qui ont participé à l’ouvragecollectif consacré à Pasolini et quidevrait paraître en même temps :Jean-Gabriel Coscolluela, GiuseppeLucatelli, Marc Porcu, Paola Piganiet Thierry Renard. Les lecturesseront suivies, à 21h30, par la pro-jection de “Mamma Roma”, l’undes nombreux chefs-d’œuvre dePasolini.

Avant cela, le Printemps despoètes sera lancé — c’est une pre-mière — lors de la Fête du livre deBron, le 7 mars à 10h30. Toute lasemaine, on rendra hommage àPasolini (également le 12 mars àLieues, dans le premier arrondisse-ment de Lyon), on commémorera lecentenaire du génocide arménien(lectures de poésies le 12 mars àDécines), on attribuera le prixRoger-Kowalski à Jean Joubert(7 mars à la bibliothèque de la Part-Dieu) et, pour la première fois, leprix René-Leynaud. Les poètes ins-talleront encore leurs pénates auPériscope, au Lavoir public, auKraspek Myzik et sur la pénicheLavange, à L’Antre Autre et à Vaulx-en-Velin, à Confluences et à l’Es-pace Hillel, au studio Anou Skan, àl’ENS, au CHRD et au musée desBeaux-Arts, au Marché Gare et aumusée gallo-romain de Fourvière,aux Asphodèles et à Grenoble,jusque sur tous les panneaux lumi-neux de Lyon, grâce au concourspoétique par textos, en partenariatavec les TCL.

“La poésie, remarquait ThierryRenard, le directeur de l’EspacePandora, n’est pas le vilain petitcanard de la littérature (…) L’année2015 a démarré tragiquement et lethème national de l’insurrection poé-tique prend tout son sens. La paroledes poètes est toujours libre et a tou-jours été vitale, nécessaire dans lestemps les plus troublés.” Quoi demieux, en guise de démonstration,que de laisser la parole à CharlesJuliet et à Pierre Soletti, nouvel écri-vain en résidence à Vénissieux ? �

www.espacepandora.org/

RÊVEUSE, COURAGEUSE, AMOUREUSE

Né à Chambéry, étudiant à Lyon à la fameuse école Émile-Cohl, AntoineGuilloppé s’est ensuite installé dans la région parisienne. En 2004, il publieaux éditions Philippe Picquier “Akiko la curieuse”, un récit destiné auxenfants dès 4 ans, qu’il a lui-même illustré. Curieuse comme l’indique letitre, la petite Japonaise va braver les dangers, rencontrer un monstre deglace et toutes sortes de personnages jusqu’à la surprise finale.Au fil des albums, dans des histoires toujours jolies, délicatement dessinées— Guilloppé s’inspire des estampes et des grands maîtres japonais —Akiko sera rêveuse, courageuse ou amoureuse. C’est ce dernier titre qui aété retenu par Ando Danse Compagnie pour être transcrit sur une scène.Le Théâtre de Vénissieux accueille ce spectacle le 28 février à 15h30, avecdes séances scolaires la veille à 9h30 et 14h30. Akiko, qui n’a pas peurdu noir, y fera la connaissance d’un petit garçon qui, lui, a peur du soleil,persuadé d’avoir été envoûté par une méchante sorcière. Sur cette bellehistoire toute en nuances, le chorégraphe Davy Brun a su mêler sa toucheà la délicatesse nippone.Le 28 février à 14 heures, Antoine Guilloppé animera un atelier de dessin etdécoupage ouvert aux enfants à partir de 8 ans, accompagnés de leursparents.Le public pourra être encore plus jeune — à partir de 5 ans — pour l’expo-sition sur Akiko que présentera la médiathèque Lucie-Aubrac, “Ombresblanches”. Le vernissage se déroulera le 27 février à 17h30 en présenced’Antoine Guilloppé.Rappelons qu’une exposition sur le street art est également visible à lamédiathèque, jusqu’au 11 avril.

Renseignements à la médiathèque : 04 72 21 45 54.Réservations au théâtre : 04 72 90 86 68.

CHORALE DE PARILLYL’ensemble vocal Le Parellier,qui répète au centre social deParilly, va fêter son trentièmeanniversaire le 14 mars, au coursd’un après-midi festif à la salleIrène-Joliot-Curie. Les invita-tions sont à retirer au centresocial. Nous reviendrons sur cetévénement dans notre prochaineédition.

CHŒUR MIXTE JEAN-WIÉNERLa chorale donnera un concert àl’église de l’Épiphanie (2, ruePrésident-Herriot) le 29 mars à17 heures sur le thème “Amoursdivins, amours coquins”. Il sedéroulera en deux parties :d’abord le chœur qui, sous ladirection de Catherine Girard,chantera du Mozart. Puis, unduo piano-chant, avec le pia-niste Charles Slusznis et lasoprano Dominique Charras

interpréteront des extraits dePuccini, Gounod, Offenbach etMassenet.

Entrée : 10 eurosChômeurs, étudiants : 5 eurosGratuit pour les moins de 16 ans.

GALERIE MANDONLe plasticien Alain Pouillet a sou-vent travaillé à Vénissieux,notamment avec le centre desoins ambulatoire. Il expose à la galerie Mandon (3,rue Vaubecour, Lyon 2e) du 2 au8 mars une série d’œuvres regrou-pées sous le titre “7 jours, pas unde plus car nous nous sommesendormis”.Un vernissage-lecture aura lieumercredi 4 mars à 18 heures.L’exposition sera ensuite visibletous les jours de 14 à 20 heures.

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L’insurrection, avec rimes et raison

Essenti’Elles, tout feu tout femme

En partenariat avec la direction municipale des Sports et Gueules d’Amour,les jeunes des EPJ répètent leur spectacle du 5 mars à Gérard-Philipe

Le poète Charles Juliet a toujours été l’inspirateur de l’Espace Pandora, qui célèbre son 30e anniversaire

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HISTOIREPAGE 9 Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

La guerre avait tout envahi.La mort, la vie, les jour-naux aussi. Leurs colonnesdégoulinent de récits debatailles et multiplient les

cartes du nord de la France ou delointaines contrées, jusqu’en pleinemer Égée. Du coup, les nouvelleslocales ont fondu comme neige ausoleil. Elles se résument à quelqueslignes informant les lecteurs desfaits les plus importants concernantleur commune. Des communiquésaussi secs qu’un faire-part de décès,mais qui ouvrent la fenêtre du passéet racontent le quotidien des Vénis-sians d’il y a tout juste cent ans.

Avec le début de l’année 1915,les soldats mobilisés affrontent leurpremier hiver. Ils n’y étaient paspréparés, tout le monde étant per-suadé que la guerre n’allait durerqu’un été. Mais voilà qu’elle s’éter-nisait. Les températures commencè-rent à chuter, et les soldats à grelot-ter dans leurs uniformes tropminces. On dut organiser desquêtes à travers le pays pour mieuxles habiller. Les Vénissians mirent lamain à la poche : le 21 janvier, “lemaire de Vénissieux informe ses admi-nistrés qu’une première somme de1250 francs produite par leurs géné-reuses souscriptions, a été remise àl’Œuvre nationale des vêtements d’hi-ver pour les soldats du front, et lesremercie bien vivement”.

Les soldats venus de Vénissieuxfont leur devoir et, comme tous lesFrançais, payent un lourd tribut àl’horrible boucherie. Le 20 octobre,le club de boules “la philosophe”informe ses membres “que notresympathique camarade Fleury Ron-gier, du 111e [régiment] territorial,vient d’être blessé aux combats du10 octobre. Ses nombreuses blessuresont nécessité son transport dans unhôpital de l’intérieur”. Un mois plustard, le 13 novembre 1915, onapprend avec plus d’un an de retardla disparition de Joseph Robert,“tombé au champ d’honneur” dansles Vosges le 3 septembre 1914.Auguste Dumas s’en tire mieux. Ilrevient au village vivant, avec seule-ment une main en moins, et lamédaille militaire en guise deconsolation : ce “soldat très coura-

geux, s’est particulièrement fait remar-quer au combat du 8 juin 1915, ens’élançant l’un des premiers dans unetranchée allemande”. Il fut immédia-tement touché par une balle enne-mie, qui mit un terme à sa carrièremilitaire.

Pour préparer la relève, les jeunesgens sont régulièrement appelés à sefaire recenser sitôt sonnée leur dix-huitième année. Certains répondentà l’appel de leur classe d’âge avecentrain – mais pas tous, loin de là.Le 7 janvier 1915, “les jeunes gensdes classes 1916 et 1917 qui désirentprendre part au banquet qui auralieu le jour du conseil de révision, sontinvités à se rendre à la brasserie Bres-sieux à 8 heures du soir”. Ceux qui nese présenteraient pas, on les prévient

d’emblée qu’ils “seront considéréscomme non adhérents”, donc mis àl’index par leurs camarades et pro-bablement traités comme descouards.

Les réquisitions ne concernentpas que les hommes. L’arméeréclame aussi tout ce que le payscompte comme chevaux et commecharrettes attelées, notamment lestombereaux, ancêtres des camionsbennes, indispensables dans uneguerre où la tranchée règne sur tousles fronts. Du jour au lendemain oupresque, les paysans vénissians seretrouvent dépourvus de leurs prin-cipaux outils de travail. Ils n’ontplus de chevaux pour labourer leurschamps, plus de charrettes pourrentrer les foins et les moissons, plusde garçons pour les aider dans leurstravaux quotidiens. Les récoltes sontcompromises, et avec elles l’appro-visionnement du pays.

L’état et la municipalité en ontconscience et veillent au grain. Le4 mai, le maire, Jean-FrançoisGarin, invite les agriculteurs de lacommune à une réunion “pourl’étude de la main-d’œuvre agricolenécessaire aux fenaisons et moissons”.Quelques jours plus tard, il proposeune solution miracle, l’embauched’ouvriers étrangers : “le maireinforme les agriculteurs désirant profi-ter de la main-d’œuvre espagnole pourles travaux agricoles qu’ils peuventfaire leur demande en mairie dans lesplus brefs délais”. En effet, l’Espagnene participe pas à la Première Guerremondiale et n’a donc pas eu à décla-

rer la mobilisation générale de tousses hommes en âge de combattre. Ence mois de mai 1915, un nouveaucourant migratoire vient de naîtrequi, après les Italiens, va peuplerVénissieux d’habitants de la pénin-sule ibérique, de plus en plus nom-breux à franchir la frontière.

Le recours aux travailleurs immi-grés ne suffit pas à pallier l’absencedes soldats français. Petit à petit, lepays s’enfonce dans la pénurie etvoit monter le spectre de la disette.Les journaux ne le clament pas maistrahissent cette réalité bien peuconnue à travers leurs publicitésqui, à côté de produits classiques —“La tisane Jailleu, c’est la santé !” ;“Constipation, migraine, vices dusang, maladie de peau, prenez avecconfiance le Dépuratif bleu !” —,vantent les mérites de produits desubstitution. Manque-t-on de laboisson reine du petit-déjeuner ?Optez pour le “café de glands douxLecoq et Bargoin. Remplace avanta-geusement le café. En vente dans lesépiceries, drogueries, etc.”.

Ces ersatz ne calment qu’enpartie la faim qui tenaille les ven-tres. Au front les hommes tombentpar millions, mais à l’arrière onpâtit aussi d’un effort de guerrequi épuise tout un chacun. Les pri-vations amènent une forme dedélinquance, que l’on croyait révo-lue : le vol de denrées alimentaires.Le 1er octobre 1915, l’épicerie deM. Bourrelle, au 3, avenue de laRépublique, est la cible de malfai-

teurs qui s’attaquent sans succès aucoffre-fort du commerçant puisfont main basse sur ses boîtes deconserve et… ses provisions de cho-colat. Les voleurs sont interpellésdans les jours qui suivent : le coupavait été monté par un employé ducommerce aidé de deux complicesde 17 et 18 ans.

Bien loin de la région lyonnaise,d’autres Vénissians souffrent demalnutrition, les prisonniers deguerre. Enfermés dans des campsloin du front, ils font l’objet d’uneattention toute particulière de lapart de la Croix-Rouge, qui leurtransmet les courriers et colisenvoyés par leurs familles. La muni-cipalité s’investit aussi sur ce ter-rain-ci, qui le 30 mai avise “les per-sonnes qui ont des parents prisonniersen Allemagne […] à se présenter enmairie d’urgence”. Au moins ces cap-tifs ont-ils échappé à la balle fataleou aux pluies d’obus qui tuèrent160 Vénissians. Le seul gagnant dece conflit insensé fut l’industrielBerliet : fort des commandesd’obus, de chars et de camions pas-sées par l’armée, il vint s’établir en1916 dans son usine flambantneuve de Vénissieux. Heureux aussi,et un brin cynique, ce commerçantqui, dans le journal, se fendit d’unepublicité de circonstance : “Au saulepleureur. Couronnes mortuaires engros et en détail”. Le ton de l’annéeétait donné. �

Sources : journal “Lyon Républicain”,1er janvier au 31 décembre 1915.

1915, Vénissieuxs’enfonce dans la guerreIl y a cent ans, après six mois de “Der des ders”, le temps des flonflons triomphants est bien passé…À l’arrière comme au front, le quotidien est fait de moments difficiles. Revue de presse.ALAIN BELMONT

L’atelier d’armement de Vénissieux emploiera jusqu’à un millier de femmes

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CBA de l’armée française : ces camions célèbres pour avoir assurél’approvisionnement du front à Verdun, ont fait le renom de Berliet

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SPORTS PAGE 10Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

ATHLÉTISMELors du meeting interrégionaldu dimanche 22 février, à lahalle Diagana de La Duchère,l’AFA Feyzin/Vénissieux n’apas fait de la figuration. AwaSaley a battu son record per-sonnel au lancer de poids 3 kg(10,35 m), alors qu’AnnetteLikwetti réussissait 10,37 mau poids de 4 kg. Au triplesaut, Juliette NDom s’élançaità 10,77 m et Valentin Vide-mann à 14,67 m. La veille, aumême endroit, lors des Inter-ligues cadets et juniors, Hach-laine Petit finissait 11e sur800 m et Thomas Brachet, 6e

au 5000 m marche.

BASKETQui peut arrêter les basket-teuses de l’ALVP Parilly ? Endémonstration à Caluire, ellesont conforté leur place de lea-der en s’imposant 69-45, cequi leur permet de resteraccrochées aux commandesde la Régionale 1, avec deuxpoints d’avance sur Villeur-banne. L’accession en Natio-nale 3 prend forme.Du côté de l’équipe mascu-line, 9e revers concédé auCoteau (73-58) par la forma-tion dirigée par Kevin Clivet.Au classement, elle recule en8e position.Mêmes désillusions pour leCLAM-V, longtemps en têtedu groupe B. Il s’est incliné àJonage (68 à 55) et glisse en3e place de Départementale 1.

FOOTBALLDeuxième revers d’affilée àdomicile pour l’AS VénissieuxMinguettes, battue en coupeRhône-Alpes par Rhône Val-lée (3-1), puis en champion-nat devant Ain Sud (3-1)…en partie à cause des bonnesinspirations d’un ancienVénissian, Jessim Ferraro.Grosse perf ’ des Vénissians del’USV qui sont allés s’imposerà Grigny, dauphin de la pouled’Excellence.

TENNIS DE TABLEWeek-end radieux pour lespongistes du Charréard quiont obtenu six victoires surles rencontres programmées.Leaders de leurs champion-nats de Régionale 1, Régio-nale 3 et Prérégionale, ils sesont respectivement imposésface à Caluire par deux fois(9-5) et Décines (28-14). Suc-cès également pour leséquipes de Départementale 1(2) face à Saint-Genis-Laval(24-18), de Départementale 2face à Saint-Pierre (23-19) etde Départementale 3 devantSaint-Genis-Laval (26-16).

RUGBYVainqueur par forfait d’Unieux(donc 25 à 0), le XV de l’USVse rapproche de Feurs etrevient à deux points pourune 6e place de prestige.

TAEKWONDOLe club vénissian a obtenu sixpodiums à l’occasion de lacoupe des petits championsqui s’est tenue à Livron. Suc-cès des minimes Jessim Ghe-mari (-de 49 kg), YoucefMaiza (-de 27 kg) et du benja-min Chamseddine Maaloum(-de 30 kg), fils de l’entraî-neur. Ensuite, 2e place pour leminime Driss Miri (-de 45 kg)et 3e place obtenue par les ben-jamins Souleymane Azaoum etBilel Elboukrioui (-de 27 kg).

RÉSULTATS

SAMEDI 28 FÉVRIER� Les basketteurs de l’ALVP accueillent Lagresle Étoile (2)au gymnase Jacques-Anquetil, à 20h30.� Les basketteurs du CLAM-V accueillent le PL Oullinsau gymnase Alain-Colas, à 20h30.� L’équipe de futsal du Charréard reçoit Pont-de-Claix Futsalau gymnase Micheline-Ostermeyer, à 21 heures.

DIMANCHE 1ER MARS� Les footballeurs de l’US Vénissieux accueillentle FC Val Lyonnais au stade Laurent-Gérin, à 15 heures.� Les basketteuses de l’ALVP accueillent l’AS Villeurbanne (2)au gymnase Jacques-Anquetil, à 16 heures.� 25e Prix cycliste de Chassieu organisé par l’Entente cyclistedu Moulin-à-Vent sur un circuit plat de 4 km. Courses régionalesFSGT ouvertes aux licenciés UFOLEP et FSGT. Départs et arrivées avenue des Frères-Montgolfier, ZI de Chassieu.Horaires :13h30 pour les catégories 3 FSGT et 2 UFOLEP sur 72 km.13h31 : catégories 5 FSGT, 4 UFOLEP et féminines sur 60 km.15h30 : catégories 1 et 2 FSGT et 1 UFOLEP sur 72 km.Et à 15h31 : catégories 4 FSGT et 3 UFOLEPainsi que cadets sur 60 km.Engagements au départ : 6 euros avec boisson.Renseignements : Jean-Paul Violano au 0613503441.

JEUDI 5 MARS� Remise des prix de la Preuve Form’Ellesau cinéma Gérard-Philipe. Rendez-vous à partir de 18h30.

SAMEDI 7 MARS� 2e édition de l’aquazumba à la piscine Auguste-Delaunede 19 heures à 21h45.� Les basketteurs de l’ALVP accueillent l’AL Caluireau gymnase Jean-Guimier, à 20h30.� Les handballeurs du VHB accueillent le HB Val-de-Grayau gymnase Tola-Vologe, à 20h45.

DIMANCHE 8 MARS� Trophée de la Ville de Vénissieux de twirling-bâton organisé par l’AL Charréard au gymnase Jacques-Anquetil,de 8 heures à 20 heures.� Finales de l’Open de tennis du Moulin-à-Vent organisées par le MVT sur les courts de Tola-Vologe, de 8 heures à 18 heures.� Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes accueillentCharvieu-Chavagnieu au stade Laurent-Gérin, à 15 heures.� Les basketteuses de l’ALVP accueillent l’ES Fraissesau gymnase Jean-Guimier à 16 heures.

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BASKET-BALL

NORDINE GHRIBPREND DU GALON

Le médiatique Tony Parker, prési-dent des Verts de l'ASVEL, vient denommer Nordine Ghrib “généralmanager” du club à la suite dudépart de Pierre Vincent, qui occu-pait cette fonction jusqu’à présent.“Général manager”? Cela signifieque Nordine Ghrib va gérer et dirigerle secteur professionnel ainsi que lecentre de formation, en lien directavec Tony Parker et Gaëtan Muller,son adjoint. Il sera en outre l’interlo-cuteur exclusif des agents desjoueurs. Pour autant, il finira cettesaison 2014-2015 comme “assis-tant coach” et directeur sportif.Les multiples missions confiées àNordine Ghrib auraient pu en décou-rager plus d’un. Mais à 50 ans, cetancien Vénissian formé à Parilly està l’aise dans ses baskets, et à l’As-troballe, fief de l’ASVEL. N’a-t-il passervi la “maison verte” en accep-tant déjà en novembre 2010 d’en-traîner provisoirement le club vil-leurbannais et d’être le “head-coach” de l’ASVEL?L’ampleur de la tâche n’échapperaà personne. Après 20 journées dePro A, l’ASVEL affiche 10 victoiresmais autant de défaites. Un bilanloin des espérances du début desaison.

Cyclisme - Ouf ! En ce dimanche22 février, après un samedi pluvieuxou enneigé sur les hauteurs de l’ag-glomération, le temps était à l’accal-mie. “Le Grand Prix d’Ouverture dela saison des courses sur route estmaintenu, s’est donc empressé d’an-noncer Jean-Luc Deyrail, responsa-ble du site internet de l’amicalecycliste du Moulin-à-Vent. Il vafaire sec avec un ciel dégagé.”

Du coup, ce sont très précisément216 cyclistes qui ont endossé un dos-sard, présenté leur licence et pris partà l’une des quatre courses du jour, rueEugène-Hénaff, dans la zone indus-trielle de Vénissieux/Corbas/Saint-Priest. Avec une petite nouveautécette année, le passage sur une por-tion du Boulevard Urbain Est.

Qu'ont fait les Vénissians enga-gés dans l’une des courses ? Sans êtreeuphoriques, ils avaient souventjoué les trouble-fête, avec mentionspéciale à Philippe Bogaert, del’ACMV, un des animateurs de lajournée, comme à chaque rendez-vous sur “ses” terres. Mais…

Philippe Bogaert échouera aupied du podium lors de l’épreuve

réservée à la 1re catégorie, gagnéehaut la main par Thomas Liberto,du VC Décines. Jean-Pierre Ogier,du Vélo club Max-Barel, finira cin-quième de la 3e catégorie, rempor-tée par David Bered. Celui-ci s’estimposé avec deux minutesd’avance sur le peloton… “une vic-

toire avec panache pour sa premièrecourse sous nos couleurs”, insistaitl’un des dirigeants du Vélo ClubTrévoltien. Sylvain Reymond(Étoile cycliste ouvrière de Firminy)s’imposera en 4e catégorie commeLuc Chatain, du VC Rambertois,en 5e catégorie. �

L’ACMV fait son ouverture

Meilleur Vénissian, Philippe Bogaert sous les couleurs rose et blanc de l’ACMV, termine quatrième de l’épreuve reine

Handball - Réservée aux clubsn’ayant pas d’équipe élite évoluant àun niveau national ou même régio-nal, la Coupe de France départe-mentale a fait halte, dimanche, augymnase Jacques-Anquetil — leVHB qui évolue en Nationale 2 enétait donc exempté.

Durant ces éliminatoires organi-sées par Vénissieux Handball, huitéquipes se sont affrontées pourobtenir un billet de quart-de-fina-liste. Chez les féminines, entre leshandballeuses des Vallées du Gier,du Beaujolais Val-de-Saône, deGrenoble Saint-Martin d’Hères/Grenoble Université Club et deRhodia Club HB en Pays Rous-sillonnais, tout s’est joué entre leRhodia HB, tombeur de Grenoble(17-13), et le Val-de-Saône, supé-rieur aux handballeurs du Gier(26-12) lors des 16e de finale. Ens’imposant face au Rhodia ClubHandball, la formation beaujolaisea décroché un billet pour les quartsde finale.

Chez les hommes, la dominationde la formation albonnaise et ram-bertoise HB a été totale. Victorieuseà l’énergie de Feurs en finale, elleavait annoncé la couleur en étrillant26-15 l’équipe de Saint-Sauveur-en-Rue, formation ligérienne quiavait difficilement passé le cap des32e de finale départementales, le19 janvier, en disposant 36-35 deSa in t -Dona t - su r -L’He rba s s e(Drôme).

Du côté de l’organisation (accueil,table de marque, buvette), l’équipedes bénévoles du VHB a offert uneprestation de qualité autour desincontournables Gilles Clauss, Ber-nard Malfondet, Stephan Rouchon,Hichem Bourayou et la familleValentin. “On reviendra l’an pro-chain… si on se qualifie pour les phasesfinales départementales”, savouraitl’entraîneur du Rhodia Club en PaysRoussillonnais. Et si Vénissieux estencore organisateur, bien évidem-ment ! Les quarts de finale sont pré-vus les 4 et 5 avril. �

Vénissieux, maître de cérémonie

Foot sport adapté - Quelleambiance au gymnase Jacques-Anque-til, pour les interclubs de foot en salleentre des ADAPEI de Vénissieux et del’agglomération, auxquelles s'étaientjointes d'autres structures pour per-sonnes déficientes mentales !

“Depuis quelques années, on orga-nise des rencontres entre adhérents sousforme de tournois, explique Carine,une responsable majollane. À Vénis-sieux comme ce 10 février. L’année pro-chaine, ce sera à Décines ou à Chas-sieu.” Pour Najet Chala, éducatrice aucentre d’activités ADAPEI de Parilly,l’essentiel est de permettre à songroupe d’adhérents porteurs d’unhandicap mental de faire connais-sance avec des pensionnaires d’autrescommunes. “On ne gagne pas souventmais les élèves font preuve d’une déter-

mination et d’efforts qui font plaisir àvoir. Regardez la réaction de Jean-Christophe après chaque action, ondirait qu’il est champion du Monde ! Ilreproduit les mêmes mimiques que lesfootballeurs professionnels.

“Depuis quelques années, on atrouvé un créneau d’entraînement lemardi : nos sportifs font preuve d’uneétonnante assiduité. Outre ce sportd’équipe, on développe d'autres notionsde partage aussi fortes que le chant, desactivités de peinture, de mosaïque, dedessin, de confection de puzzles,l’écoute musicale…”

L’an prochain, devrait être officia-lisée une fusion entre les deux struc-tures vénissianes de l'Adapei quicomptent aujourd’hui 70 usagers au1, rue Fernand-Forest et une tren-taine au 13, chemin du Génie. �

Rencontres, équipes, partage

Beaucoup d’engagementau gymnase Anquetil,pour la dizaine d’équipesréunies par l’ADAPEI de Vénissieux

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SPORTSPAGE 11 Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

Site de la rédaction :www.expressions-venissieux.fr

Paraît un mercredi sur deux

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Abonnement :42 euros par anPrix au numéro : 1 euroTirage 32500 exemplairesissn : 1151-0935

Urgences médicalesMAISON MÉDICALE DE GARDE17, place de la Paix✆ 0472500405 - appel préalable au 0472330033Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;les samedis de midi à minuit ;les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.

CENTRE HOSPITALIERMUTUALISTE LES PORTES DU SUD2, av. du 11-novembre-1918 ✆ 0472898000

SOS MÉDECINS ✆ 0478835151

CENTRE ANTIPOISON ✆ 0472116911

PHARMACIES DE GARDE ✆ 3237 Résogardes (0,34 €/minute)

PHARMACIES OUVERTES LA NUIT� Pharmacie des Portes du Sud :49, bd Lénine, Vénissieux ✆ 0472894062� Pharmacie de l’Horloge :14, place Vauboin, Tassin ✆ 0478342638� Pharmacie des Gratte-Ciel :28, av. H.-Barbusse, Villeurbanne ✆ 0478847163� Grande Pharmacie Lyonnaise :22, rue de la République, Lyon-2e ✆ 0472564400

Numéros rapides d’urgenceSamu : ✆15Police secours : ✆17Pompiers : ✆18Violences conjugales : ✆3919

Sécurité - justiceCOMMISSARIAT DE POLICE9, avenue Marcel-Houël ✆ 0472 50 04 76

POLICE MUNICIPALE1, rue Jean-Macé ✆ 0472 50 02 72

TOP MUNICIPALMédiation - préventionstandard ouvert 24 h./24 - 365 j./an ✆ 0472 51 52 53

MAISON DE JUSTICE ET DU DROIT18, rue Jules-Ferry ✆ 0472 90 18 20� Consultations des avocats du Barreau de Lyon :jeudi matin sur rendez-vous� Aide aux victimes d’infraction pénale :accueil sur rendez-vous� Conciliation civile : service gratuit sur rendez-vous� Défenseur des droits : permanence le vendredimatin sur rendez-vous

AMELY MÉDIATION, BOUTIQUE DE DROITAccès au droit aide aux victimes :� 21, avenue de-la-Division-Leclerc ✆ 0478704797lundi de 14h30 à 18h30mardi de 9 heures à midimercredi de 14 à 17 heuresjeudi de 9 heures à midiPermanences des médiateurs :� 46 C, chemin du Charbonnier ✆ 0472513546mercredi de 16h30 à 18h30� 21, avenue de-la-Division-Leclerc ✆ 0478704797lundi de 18 heures à 19h30Amely intervient aussi à la Maison de Justice et du Droit.

Badminton - Qu’est-ce qui aconduit trois spécialistes du bad-minton lyonnais — dont JulienLamercerie, juge arbitre habitué desparquets vénissians — à créer enmars 2011 “Tolybad”, circuit quicomprend désormais une demi-douzaine de tournois à Lyon extra-muros, dont celui de Vénissieux quis’est disputé les 14 et 15 février ?Pourquoi avoir lancé cette organisa-tion indépendamment de la Fédéra-tion française de badminton ?

Explications de Julien Lamerce-rie : “Dans les tournois placés sousl’égide de la fédération, une défaite ades conséquences fâcheuses : elle obligele perdant à rentrer chez lui précipi-tamment. Avec Tolybad, c’est diffé-rent. Le perdant est basculé vers untournoi complémentaire, il joue doncplusieurs matches. De plus, en s’inscri-vant à ce tournoi indépendant desnormes de la fédération, il a le choix :soit jouer en matinée, soit en après-midi, soit toute la journée.”

Pour ce premier trophée de laVille ouvert à Vénissieux, plus de240 badistes ont concouru en dou-bles et en doubles mixtes, des catégo-ries B aux non classés. Un vrai suc-cès ! Badminton Vénissieux Sud-Esta installé six courts dans le gymnase

Jacques-Brel et on a eu droit à plusde 250 matches non-stop… Unevéritable fête du bad régional avec laparticipation des clubs de Bron, Cor-bas, Valence, Grenoble, Bourg,Dijon… et même Marseille. Sur leplan sportif, on a retrouvé les valeurssûres du club vénissian : associée àFlorentin Duverger (BCBC01),Catherine Venard a atteint la finaledu double mixte D+. Vivien Mar-chal et Jimmy Pham sont parvenusen demi-finales du double D-, toutcomme Farook Mohamed/SadekJahafar en double B, et AbderraoufChelghoum/Stéphanie Jérôme endouble mixte C. Les bonnes sur-prises sont venues de Coraline Bau-quet et Tiphaine Davriu, victorieusesen double D+, mais également deMedhi Alintissar qui, associé auBressan Florentin Duverger, a étécouronné en double D-.

Côté organisation, aucune faussenote derrière Frédéric Bonhomme,le président du BVSE chargé de lapréparation et de la gestion de lacompétition. Même efficacité chezYann Deschamps, l’ancien prési-dent, responsable de la table demarque et chez Rémy, Tommy,Tiphaine et Coraline, bien impli-qués à la buvette. �

Football USV - Souvent, il suffitde peu. Tenez, prenez une équipe debénévoles de l’USV, aguerrie auxjoutes des tournois en salle, surtoutdans les petites catégories. Laissez-les proposer un week-end dédié à lacause du football pour débutants ;un tournoi ouvert aux apprentisfootballeurs pas plus haut que troisou quatre pommes, et pour cela, lescatégories englobant les 6-10 ansconviennent à merveille. LaissezJean-Pierre Chaix, président del’USV, Maurice Persch, docteur èstournois, Hussein Osman, habituédes tournois, et Arezki Chibani, lepolyvalent, inviter de bonneséquipes de la région ! Ajoutez uneéquipe de bénévoles emmenée parSamira et Rose. Secouez… et vousobtenez deux jours de fête, les 14 et15 février derniers dans un gymnaseJacques-Anquetil bondé.

“L’avantage avec ce type d’événe-ment inscrit depuis pas mal d’annéesdans notre calendrier, c’est qu’il nedésigne pas un gagnant mais des vain-queurs, explique Maurice Persch. LeDistrict interdit les classements pources tranches d’âge. Et c’est tout bénef ’pour tout le monde : pas de contesta-tion, pas larmes, pas de tension parti-culière…”

Sur le parquet d’Anquetil découpé

en deux aires de jeu, on a vuquelque 250 footballeurs se donnerla réplique de tout leur cœur,durant près de 18 heures de foot.“Et on a assisté à quelques matches dehaut niveau technique, commenteArezki Chibani. Ce que j’ai vu ducôté des Brondillants et des Belle-villois, arrivés dans le carré final, estprometteur. Chez les Vénissians aussi,

des espoirs ont affiché de nets progrèsdans les domaines tactique et tech-nique.” Peut-être pensait-il parexemple à Shahine, Tom Pouce dessurfaces, accroché à son balloncomme une moule à son rocher ?On a repéré aussi des gestes de hautniveau : de Ryan capable de slalo-mer dans les défenses adverses deson pied gauche, tel un mini-Messi,ou du longiligne Adrien, déjàimpressionnant d’aisance dans ledomaine défensif et qui rendait déjàune tête à la plupart de ses oppo-sants. Et que dire de Camille etMerryl, attaquantes de poche del’équipe de Satolas qui ont soutenula comparaison avec des gabaritsplus imposants.

Plusieurs équipes de Vénissieuxreprésentant l’USV, organisatrice,l’AS Vénissieux Minguettes et l’ASCharréard s’étaient inscrites à l’évé-nement. Des sortes de retrouvaillesdurant lesquelles les deux premièresont affiché sensiblement le mêmeparcours… “Week-end copieux maistellement réconfortant ! lance A. Chi-bani. Et le 13 juin prochain, c’estrebelote avec la journée nationaledépartementale que nous a confiée leDistrict. On devrait accueillir unecentaine d’équipes…” �

Football ASM - Salem Trabelsi, ex-adjoint de Stéphane Paille, va garderjusqu’à la fin de la saison les rênes del’équipe fanion de l’AS Vénissieux-Minguettes. Présentation.

- Après le départ de Stéphane Pailleen Algérie, on ne s’attendait pasforcément à une solution interne.Est-ce que vous, vous y attendiez?- Un peu ! Vu le contexte écono-mique du club, la nouvelle équipede dirigeants n’allait pas tout cham-bouler. Et faire appel en cours desaison à un entraîneur extérieur auclub était loin d’être évident. On estdonc dans la logique.

- Paille avait réussi à bâtir ungroupe tourné vers le jeu, le beaujeu même, autour d’un projetsportif cohérent. Vous vous placezaussi dans cette continuité ?- J’étais déjà à ses côtés quand Sté-phane Paille a annoncé ses choix etson projet. On a bossé ensemble, jen’étais pas un faire-valoir. Donc, ilest évident que je vais assurer lechangement dans la continuité…On garde cet esprit d’équipeconquérante, décidée à produire dujeu et à s’imposer.

- Avec les mêmes objectifs que ceuxannoncés en début de champion-nat ?- En effet. Tout le monde sait quel’on veut monter. Le discours ne va

pas être différent, alors que l’ASMfait partie des quatre équipes encoreconcernées par l’accession en CFA 2.

- Le dernier match de champion-nat remonte au 14 décembre, avecle succès de l’ASM sur Montélimar,4-0. Que s’est-il donc passé depuis?- Repos, entraînements, matchsamicaux et ce match de coupe deRhône-Alpes perdu devant RhôneVallée. Deux joueurs sont partis(Mertani à Dubaï et Aoudia en Aus-tralie). Notre attaquant Nabi Tourés’est fait une méchante blessure. Ildevrait être opérationnel dans troissemaines. �

PROPOS RECUEILLIS PAR DJAMEL YOUNSI

PRATIQUE

Trabelsi, l’après Paille

Salem Trabelsi

L’enfance, de l’art…

Près de 250 apprentis footballeurs ont fait apprécier leur technique dansun gymnase Jacques-Anquetil bien rempli

Avec Tolybad, le concept de badminton à la carte a trouvé ses adeptes

Grand succès pour Tolybadet son 1er trophée de la Ville

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Leur mission ? Coordon-ner, dans toute l’agglo-mération, des actions desolidarité menées par desétudiants ou des jeunes

volontaires. Animateurs du pôlede développement local de Bio-force, ces “Bioman”, comme on lesappelle sur le plateau des Min-guettes — selon une récenteenquête de voisinage menée parl’Institut —, n’ont qu’un objectif :“créer une synergie avec le territoirelocal”.

Commençons par faire les pré-sentations. Le Pôle de développe-ment local, c’est cinq personnes.Perrine Spee, psychologue de for-mation et ancienne de l’Associa-tion Sœur Emmanuelle en Inde,est chargée de la coordinationJeunes. Fabienne Fauquembergue,horticultrice, s’occupe particuliè-rement du jardin collectif de laDarnaise. Marion Chardon,diplômée en tourisme responsable,ancienne coordinatrice de laSemaine de la solidarité localeinternationale à Lyon, est chargéede projets au Pôle depuis 2013.Côme Besson est égalementchargé de projets à Bioforce aprèsavoir travaillé pendant des annéesdans l’animation jeunesse. Quantà Jean Russo, le “petit dernier” dela bande, il est étudiant à l’Isara-Lyon, école qui forme des ingé-nieurs agricoles, tout en étantvolontaire en Service Civiquejusqu’en juin. Les cinq partagentl’envie de montrer que “la solida-rité internationale n’a de sens que sielle prend racine dans l’actionlocale”, affirme Perrine Spée.

Un Pôle de développementlocal au sein d’un institut de for-mation dédié à la solidarité inter-nationale, ça peut quand mêmesurprendre. Et pourtant. Depuissa création en 2005, le Pôle envoietout au long de l’année scolaire desstagiaires dans les structures del’agglomération. Par exemple, leCentre associatif Boris-Vian, lescentres sociaux, les Équipementspolyvalents jeunes de Vénissieux,les différents jardins partagés… Etces structures en redemandent,tant elles apprécient le travail etl’expertise des étudiants del’ONG. “Ce principe de fonctionne-ment est atypique, c’est sûr, poursuitCôme Besson. Mais l’aller-retourentre les deux dimensions, locale etinternationale, est très riche. Pasbesoin d’aller bien loin pour rencon-trer les problématiques d’intercultu-ralité, qui sont le quotidien des

volontaires en mission humanitaire.Ici, on en discute avec les gens en basde chez eux. Ce qui est chouette, c’estde voir les relations de confiance quise nouent : jeunes, moins jeunes,militants associatifs, élus, responsa-bles politiques, professeurs… toustirent ensemble dans le même sens.”

“L’intérêt de ce Pôle de dévelop-pement local réside aussi dans lapopulation à laquelle il s’adresse,estime Marion Chardon. Dans lasolidarité internationale, on croisesouvent des personnes issues de zonesassez aisées. On a en général du malà intégrer des jeunes issus de quar-tiers populaires. Ce Pôle est en fait leprolongement du choix qui a été faitil y a trente ans par le docteurCharles Mérieux d’installer Bioforcesur le plateau des Minguettes.”

Les jeunes et le bonheurC’est aussi — et en particulier

— aux jeunes que s’adresse le Pôlede développement local. Et pourcela, il organise chaque année

depuis 2007 un Défi Solidaire,ouvert à toute l’agglomération. Leprincipe ? En groupes, les partici-pants imaginent et concrétisent unprojet de solidarité locale. Pour lesy aider, ils participent à des ateliersà Bioforce, se rendent à des jour-nées d’intégration, entrent encontact avec des structures parte-naires… Bref, à une époque où ilest très facile de se comporter enconsommateurs, ils donnent deleurs personnes. “Avec l’expérience,on arrive plus facilement à compren-dre comment intéresser et mobiliserles jeunes, explique Côme Besson.Notre plus grande satisfaction, c’estde voir que l’image de l’action désin-téressée change pour eux. Avant, cen’était pas sexy de s’impliquer dansces initiatives.” “Aujourd’hui, conti-nue Marion Chardon, et en parti-culier dans les EPJ de Vénissieux,l’envie de se lancer est là. Ces jeunesréalisent qu’on peut s’épanouir, trou-ver le bonheur, en étant acteur deson quartier.”

“Les structures participantesrelaient bien ce message, assure Per-rine Spée. La preuve ? Au départ, lesinitiatives étaient surtout portées surles loisirs. Aujourd’hui ce n’est plus lecas, les jeunes font la part belle auxrencontres, aux échanges. C’est cequi nous touche particulièrement.Même s’ils ont parfois du mal àexprimer leurs motivations, ils ymettent beaucoup de cœur.”

Sur ce dernier point, on citerapar exemple ce jeune qui, présen-tant un projet sportif en directiondes personnes handicapées, expli-quait son “admiration pour les per-

sonnes en fauteuil roulant qui sontlà, malgré les difficultés, debout —enfin non mais ’voyez c’que j’veuxdire” !

Le Défi, c’est aussi — et sur-tout — ces belles rencontresqu’évoque Perrine Spée, qui ontmarqué tous les membres du Pôle.“Je me souviens d’un groupe de l’EPJLéo-Lagrange, raconte par exempleCôme Besson. Eux, ce qui leurtenait à cœur, c’était de mettre enplace une initiative de sensibilisa-tion à la sécurité routière. Un deleurs amis avait eu un accident descooter. Ça les avait marqués. Maisquand ils se sont présentés pour leDéfi Solidaire, on a pensé que ceserait compliqué : ils avaient du malà s’exprimer de façon construite, à secanaliser… Malgré tout, ils ontmonté leur projet, on leur a faitconfiance. Et quand ils l’ont concré-tisé, ça a été une révélation : ils ontréuni plus de 200 jeunes pour leurfaire passer un permis de conduirefictif. Ils étaient métamorphosés.Comme investis d’une mission. C’estaussi ça le Défi Solidaire.”

“Personnellement, j’ai été parti-culièrement touchée par un groupede jeunes filles d’un centre social deDécines, développe pour sa partMarion Chardon. Elles avaientdécidé d’organiser des ateliers dejeux avec les enfants de l’associationForum Réfugiés. D’une certainefaçon, cela faisait écho à leur proprehistoire : elles qui étaient de diversesorigines et qui avaient pu parfois sesentir exclues, ne s’étaient jamaissenties aussi françaises qu’en s’occu-pant de ces enfants.”

Bref, le Pôle de développementlocal est “avant tout une histoire derencontres”. “La bonne intégrationdu Pôle sur le plateau des Min-guettes est très importante pournous, assure Perrine Spée. Notresouhait est d’être davantage connuset reconnus par les habitants, mêmeceux qui ne fréquentent pas les struc-tures avec lesquelles nous avons nouéun partenariat. Cela viendra !” �

PORTRAITS PAGE 12Mercredi 25 février 2015 - n° 575 - www.expressions-venissieux.fr

PÔLE DE SOLIDARITÉ LOCALE

Les Bioman de BioforcePerrine Spée, Marion Chardon, Côme Besson, Fabienne Fauquembergue et Jean Russoaniment le Pôle de développement local de l’Institut, à Vénissieux et dans l’agglomération.Rencontre avec ces passionnés qui prouvent que l’action humanitaire commence à notre porte.GRÉGORY MORIS

Le 4 mars, journéeportes ouvertes

Si vous souhaitez en savoir plussur les formations aux métiers del’humanitaire proposées par l’Ins-titut Bioforce, rendez-vous le4 mars dans le beau bâtiment duplateau des Minguettes. Entre15 heures et 19h45, les équipespédagogiques feront s’alternertemps d’échanges et d’informa-tions personnalisées.

Depuis 1983, l’Institut Bio-force forme tous les ans plus de250 étudiants de nombreusesnationalités aux métiers de l’hu-manitaire : logisticiens, adminis-trateurs, coordinateurs de projet,responsables de projets eau-hygiène-assainissement ou nutri-tion… Ces formations profes-sionnelles sont conçues en parte-nariat avec d’autres ONG, quiemploient ensuite de nombreuxdiplômés Bioforce.

Institut Bioforce41, avenue du 8-mai-1945Tél. : 04 72 89 31 41

15, avenue de La-Division-Leclerc 69200 VÉNISSIEUX

DEPUIS 25 ANS À VOTRE SERVICE

entretien de parcs et jardins aménagements paysagers,

élagage, abattage, maçonnerie paysagère, clôtures

15, avenue de La-Division-Leclerc 69200 VÉNISSIEUX

Au servicedes collectivités,des entrepriseset des particuliersTél. : 0478670557Fax: [email protected]

Dans une ambiance toujours détendue, les cinq animateurs du Pôle coordonnent des actions de solidarité locale. Leur objectif : “créer une synergie avec le territoire où se trouve l’Institut Bioforce.”

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