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LE WENZI

À LA LUMIÈRE DE L'HISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

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DANS LA MÊME COLLECTION

État, société civile et sphère publique en Asie de l'Est

Sous la direction de Charles Le Blancet Alain Rocher

La Chine imaginaire. La Chine vue par les Occidentaux de Marco Polo à nos jours

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Sous la direction de Ltuia Monnet

Sociétés et cultures de l'Asie

Collection dirigée par Charles Le Blanc

du Centre d'études de l'Asie de l'Est,

Université de Montréal

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Charles Le Blanc

Le Wen zi

À LA LUMIÈRE DE L'HISTOIREET DE L'ARCHÉOLOGIE

LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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Données de catalogage avant publication (Canada)

Le Blanc, Charles

Le Wen zz à la lumière de l'histoire et de l'archéologie

(Sociétés et cultures de l'Asie)Comprend des réf. bibliogr. et un index.Comprend du texte en chinois.

ISBN 2-7606-1783-1

1. Wen zi. 2. Philosophie chinoise. 3. Philosophie ancienne.4. Manuscrits chinois. I. Titre. II. Collection.

B128.W46L42 2000 181'.11 C00-941010-4

Couverture : Fragments du Wen zi sur tiges de bambou de Dingxian.

Rabat droit : Wen zi, v, folio Ia, de l'édition Xu Lingfu (nom de plume, Moxi zi),collection Daozang.

Dépôt légal : 3e trimestre 2000Bibliothèque nationale du Québec® Les Presses de l'Université de Montréal, 2000

Les Presses de l'Université de Montréal remercient le ministère du Patrimoine canadiendu soutien qui leur est accordé dans le cadre du Programme d'aide au développement del'industrie de l'édition.

Les Presses de l'Université de Montréal remercient également le Conseil des Arts duCanada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).

IMPRIMÉ AU CANADA

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TABLE

Préface ix

Introduction iLe Wen zi ancien sur bambou de Dingxian (1973) iWZ ancien et WZ moderne : le problème bibliographique 2WZ ancien et WZ moderne : structure, idées, style,

contexte historique 3Ajouts et omissions 3Structure générale et style 4Idées et contexte historique 5Sortes de changements 6Date des changements 7Rapports avec l'œuvre originale 7

WZ ancien et WZ moderne : rapports avec le HNZ 7WZ ancien et WZ moderne : conclusion 8Objet du présent ouvrage 9

Partie Études textuelles n

Chapitre premier — Le Wen zi, V : Traduction annotée 13Division du texte et contenu 13Sources 15

Versions anciennes 15Version de Dunhuang 16Version de Xu Lingfu 16Fragments de Dingxian 16

Annotations 17Etude des variantes 17Texte chinois 17

Chapitre H — Le Wen zi, V, et leHuainan zi :Comparaison critique 43

Conclusion 83

vu

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VIII LE WENZI h LA LUMIÈRE DE LHISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

Partie Études historiques 85

Chapitre III — Le Wen zi et la tradition exégétique chinoise 87Remarque préliminaire 87Traduction et annotations 87

Chapitre IV— SunXingyan : Préface au Wenzi 103Remarque préliminaire 103Traduction, annotations et commentaire critique 104

Chapitre V— Renjiyu : Notice daWenzi 115Traduction et annotations 115

Chapitre VI — Li Xueqin : Synthèse des études sur leWen zi de Dingxian 119

Remarque préliminaire 119Traduction et annotations 119

Partie Sources 133

Wen zi : Bibliographie 135I. Editions 135

A. Wen zi ancien sur bambou 135B. Wenzi moderne 136

IL Études ne tenant pas compte de la découverte duWenzi ancien en 1973 137

III. Études tenant compte de la découverte duWenzi ancien en 1973 139

IV. Ouvrages chinois (références) 145V. Traductions d'ouvrages chinois (références) 147

Appendice : Texte duHuainanzi 151

Index 163

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PRÉFACE

Depuis 1972, des dizaines de manuscrits anciens enfouis dans des

le jour en Chine. Les écrits, transcrits sur bambou, sur bois ou sur soievers l'époque où ils furent enterrés, représentaient souvent des œuvresfort anciennes, remontant à l'époque des Royaumes combattants (-403 à-222) et même plus haut. Dans certains cas, comme dans la découverte deGuodian 1993), la transcription elle-même était(Hubeiancienne, datant probablement du -IVe siècle. Ces découvertes ont révèledes différences majeures entre les manuscrits découverts et les éditionsreçues des œuvres en question et ont mis en cause leur interprétationtraditionnelle. Ceci est particulièrement vrai pour les manuscrits taoïstes.La découverte de Mawangdui (Hunan 1972) livra deuxtextes a peu près complets du Lao zi (Daode jing [« Classiquede la Voie et de sa vertu »1) ainsi que quatre traités identifiés provisoi-rement au Huag di si jing (« Quatre classiques de l'EmpereurJaune »), une œuvre jusque la perdue appartenant au courant de penséesyncrétiste Huang-Lao (l'Empereur Jaune et Lao zi). À Dingxian

(Hebei, 1973), on découvrit plusieurs fragments du Wen zi trèsdifférents de l'édition reçue de cet ouvrage. Enfin, en 1998, furentexhumés à Guodian d'importants fragments du Lao zi (= Daode jing),également très différents des passages correspondants de l'édition reçue.Le même problème d'authenticité, d'intégrité et d'interprétation se pose,suite aux découvertes archéologiques, pour les textes des autres traditionsphilosophiques — confucianiste, légiste, militaire, médicale, etc. C'est direque nous devons aujourd'hui revoir les œuvres anciennes à la lumière desmanuscrits exhumés, les re-situer dans leur contexte historique et chrono-logique propre, ré-interpréter leur signification et leur portée philoso-phique et, dans bien des cas, modifier la périodisation du développement

IX

tombeaux du -IIe et du -Ier siècle (dynastie des Han antérieurs), ont vu

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X LE WEN Zl A LA LUMIÈRE DE LHISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

de la pensée chinoise ancienne. La présente étude du Wen zi se veut unecontribution dans ce sens.

Le Wen zi est un ouvrage de philosophie taoïste peu étudié par lesspécialistes parce qu'on a depuis des siècles suspecté l'édition reçue d'êtreun faux. D'un côté, la première bibliographie systématique des ouvrageschinois à nous être parvenue (+Ier siècle) l'attribue à un disciple de Lao zi(-VIe siècle) et un contemporain de Confucius (-551 à -479); de l'autre, lecontenu et le style de l'ouvrage semblent démentir cette attribution. Deplus, on ne trouve aucune donnée externe solide de l'existence d'un telouvrage avant le +Vïïe siècle, sous forme de citations. Plusieurs savantsconclurent donc que l'ouvrage qui nous a été transmis sous le nom de Wmzi (appelé « Wen zi moderne ») ne pouvait être l'ouvrage écrit par un auteurdu -VIe siècle. À partir du XVïïI6 siècle, certains philologues voulurentréhabiliter le Wen zi moderne, engendrant une controverse bien nourriejusqu'à nos jours.

Or voici qu'en 1973, on découvrit à Dingxian, au Hebei, dans untombeau du -Ier siècle, 277 tiges de bambou comportant 2 790 caractèreschinois; ces tiges faisaient apparemment partie d'une ancienne éditionabrégée du Wen zi ancien. Cette œuvre, recensée par la première biblio-graphie officielle des ouvrages chinois (Ier siècle) était attribuée à Wen zi,disciple de Lao zi (-VIe siècle). L'ouvrage semble avoir été perdu àl'époque de la dynastie Han (-206 à +220). Un nouveau Wm zi(« moderne ») apparut par après. Jusqu'à la découverte de Dingxian, il étaittrès difficile d'en évaluer l'authenticité. Mais avec le Wen zi sur tiges debambou, nous avons maintenant un point de comparaison solide. Suite àun laborieux travail d'édition, une transcription critique et annotée de cestiges fut publiée en 1995, bouleversant de soi-disant certitudes et relançantle débat sur la nature philosophique et littéraire de cet ouvrage. Un seulchapitre du « Wen zi moderne » (qui en compte douze) est bien représentépar les tiges de bambou de Dinexian (« Wen zi ancien », soit le chapitre V :

» (« La Voie et sa vertu »). C'est donc ce chapitre qui« Daoderetiendra plus particulièrement notre attention dans cette étude.

D'abord se pose la question de l'authenticité du Wen zi moderne à lalumière de la découverte de Dingxian. Seulement 87 tiges de bambou,comptant environ 1100 caractères, se rapportent au chapitre « Daode »,alors que ce chapitre dans sa version moderne en compte 3 335. Mais onne peut prendre ces premiers chiffres à la lettre, car le tombeau deDingxian avait été pillé, entraînant la perte d'un nombre invérifiable detiges (on s'en servit, entre autre chose, comme combustible); ainsi, le texteinscrit sur de nombreuses tiges n'a pas de suite, la tige figurant la suiteayant probablement été détruite. Cependant, le nombre de tiges manquant

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PRÉFACE XI

à l'appel ne dut pas être considérable. C'est dire que le chapitre « Daode »de Dingxian était beaucoup plus court que le chapitre correspondant dansle Wen zi moderne (environ un tiers) et était, sur le plan littéraire, différent.

La première entrée bibliographique du Wen zi ancien décrit l'ouvragecomme une suite de dialogues entre le roi Ping de Zhou (r. -770 a-720) et son conseiller, Wen zi, disciple de Lao zi. Le Wen zi sur tiges debambou de Dingxian met effectivement en scène le roi Ping, qui pose desquestions, et Wen zi, qui répond. Tout le texte est en forme de dialogueentre ces deux personnages. Or, il saute aux yeux que Wen zi n'a pu être àla fois un disciple de Lao zi au -VIe siècle et un conseiller du roi Ping deZhou au -VIIIe siècle. C'est cette contradiction qui, entre autre chose, aconduit les savants chinois à considérer le Wen zi comme un faux. Deuxsouverains de l'antiquité portèrent le titre de « roi Ping » (Ping wang

) : le roi Ping de Zhou et le roi Ping de Chu (r. -528 a -516).L'opinion reçue aujourd'hui fait du roi Ping de Chu l'interlocuteur de Wenzi. Si les dates sont vraisemblables et permettent d'éviter l'anachronisme,aucun témoignage ancien ne corrobore (ni n'infirme) la présence de Wenzi à la cour du roi Ping de Chu. Mais il reste encore à expliquer l'étrangeerreur de la première bibliographie officielle de la Chine à nous êtreparvenue. Ces remarques s'appliquent seulement au Wen zi dans la mesureoù on le considère comme un texte ancien.

Dans le Wen zi moderne, le roi Ping disparaît — à une exception près;disparaît également la forme du dialogue dans onze des douze chapitres.Tout l'enseignement est mis dans la bouche de Lao zi, sous forme didac-tique : « Lao zi dit ». Un seul chapitre a retenu la forme dialogique, soit lechapitre V, « Daode ». Mais les interlocuteurs ont changé. Le roi Ping a étéremplacé par Lao zi et maintenant c'est Wen zi, le disciple, qui pose desquestions à son maître, Lao zi.

Un autre aspect de la question d'authenticité est le rapport du Wm ziécrite vers -139.moderne a une autre œuvre taoïste, le Huainm zi

Un tiers du chapitre V du Wen zi moderne apparaît sous forme de passagesparallèles dans divers chapitres du Huaman zi. Qui a emprunté à qui ? Laquestion a suscité des débats passionnés depuis le VIIe siècle en Chine etn'a pas été résolue jusqu'à ce jour. La découverte de Dingxian jette unenouvelle lumière sur ce problème et permet d'établir que c'est bien le Wenzi moderne qui a plagié le Huainan zi et non l'inverse, comme on l'alongtemps pensé. Aucun des textes parallèles entre le Wenzi moderne et leHuainan zi n'apparaît dans les fragments du Wen zi de Dingxian. L'étudedes lieux parallèles entre le Huainan zi et le Wen zi fournit l'un deséléments majeurs pour établir la date de cette dernière œuvre et pour lasituer dans le contexte intellectuel de son époque.

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XII LE WEN Zl A LA LUMIÈRE DE LHISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

Si l'on s'en tient au chapitre V, « Daode », du Wen zi moderne, environun tiers proviendrait du Wen zi ancien (tel qu'il est représenté par les tigesde bambou de Dingxian) et environ un tiers, du Huanian zi. D'où vientl'autre tiers ? De plusieurs sources anciennes, semble-t-il, dont, principa-lement, le Daode jing> mais aussi le Guan zi (-IVe s.), le Meng zi(-IVe s.), le Zhuang zi (-IVe s.) et le Xun zi (-IIIe s.). Le rapportdu Wen zi moderne au Daoae jing pose un problème délicat, car les textescités ou paraphrasés sont très souvent interprétés dans un sens« syncrétiste » qui, à première vue du moins, défigure l'enseignement duclassique taoïste. Plusieurs spécialistes voient avec raison dans cet inflé-chissement de l'enseignement de Lao zi vers des tâches politiques,administratives et militaires, la marque de la tradition Huang-Lao (soi-disant synthèse de l'enseignement de l'Empereur Jaune et de Lao zi), quise développa en Chine à partir du -IVe siècle et connut son apogée sousles Han, aux -Ier et + Ier siècles. Outre ces sources anciennes, le troisièmetiers est composé de passages qui relèvent de la sagesse populaire del'époque et des idées personnelles de l'auteur de ce chapitre.

L'étude du Wen zi moderne et du Wen zi ancien représenté par ladécouverte de Dingxian ne laisse aucun doute que nous sommes enprésence de deux œuvres différentes et de deux auteurs distincts. « Wenzi » (« Le Maître raffiné ») est probablement un nom de plume, comme« Lao zi » (« Le vieux Maître »). Plusieurs historiens et critiques littéraireschinois anciens ont émis des hypothèses sur l'identité de cet auteur. Laconfusion règne sur son nom réel : Ti Ran JiYan Ji Ni

XinYan (= Xinjian XinXing Xin JiranXinWenzi etc. Ces auteurs ne remirent cependant pas en

cause le témoignage historique faisant de Wen zi un disciple de Lao ziayant vécu au -VIe siècle; il aurait, de plus, été le maître du stratège etpenseur Fan Li (fl. ça. -500), dont l'œuvre contenait un chapitreintitule « Ji Ran ».

L'identité de l'auteur du Wen zi moderne est encore plus obscure quecelle du Wen zi ancien. Comme, d'après la tradition bibliographique de lafin du + Ier siècle, le Wen zi ancien comptait neuf chapitres, alors que leWen z,i moderne en compte douze, on conclut que le tetmims a quo de cedernier était le +ne siècle. Par ailleurs, la première citation substantielle duWen zi moderne date du VIIe siècle, qui constitue son terminus ad quem. LeWen zi moderne aurait donc été écrit entre ces deux dates limites,probablement vers le IVe siècle, selon les spécialistes chinois. Cependant,l'attribution du Wen zi moderne a Zhang Zhan (fl. ça. 370), le célèbrecommentateur du Lie zi ne repose sur aucune base solide.

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PRÉFACE XIII

Le Wen zi ancien remonterait donc possiblement au -VIe siècle, tandisque le Wen zi moderne, empruntant au Wen zi ancien, au Hminm zi et àdes sources disparates, serait d'environ du +F/e siècle. Cette hypothèse seveut une première approche, car elle est loin de résoudre plusieursquestions fondamentales posées par la découverte de Dingxian.

Sur le plan des idées, il se pose un double problème : d'abord lerapport entre le Wen zi moderne et le Wen zi ancien; ensuite, le rapport duWen zi moderne à Lao zi. La comparaison des passages communs desdeux versions du chapitre V du Wen zi ne révèle aucune variante séman-tique importante, mais plutôt une étroite communauté de pensée. Le Wenzi ancien, faut-il le rappeler, ne représente cependant qu'environ un tiersdudit chapitre dans sa version moderne. La même communauté de pensées'observe entre les quelques fragments du Wen zi ancien correspondant àd'autres passages du Wen zi moderne.

Dans le Wen zi ancien, l'enseignement est proposé par Wen zi enréponse à des questions du roi Ping. Mais dans le Wen zi moderne, c'estLao zi qui émet ses idées en réponse à Wen zi. Même lorsque les textessont empruntés au Hminan zi ou à d'autres sources anciennes, il sont misdans la bouche de Lao zi. Or, dans plusieurs cas, les propos mis dans labouche de Lao zi semblent contredire l'enseignement du Daodejing dansl'édition reçue. Il en va ainsi pour les notions de sainteté, de sagesse,d'étude, des vertus d'humanité et de justice, de loi, de guerre, etc. Le daoxË apparaît parfois comme le moyen d'assurer la pérennité de l'État, laposition du prince, le succès social et professionnel, et non comme une finen soi. C'est cet aspect pragmatique, utilitaire et idéologique du Wen zimoderne qui semble trancher avec l'enseignement de Lao zi dans le Daodejing.

Il semble donc qu'un auteur inconnu, se servant des idées du Wen ziancien, du Hwinan zi et de quelques autres auteurs, dont Lao zi, aiteffectué une synthèse s'inspirant du courant de pensée Huang-Lao et aitmis cet enseignement dans la bouche de Lao zi. Les idées contenues danscet ouvrage, provenant de différentes époques et de différentes sources,ne permettent pas, à elles seules, de déterminer la date de l'ouvrage. Celle-ci doit être établie par une critique des sources à partir des donnéestextuelles et historiques. La datation des idées ainsi obtenue permet seulede situer la philosophie du Wen zi dans son contexte historique propre etentraîne inévitablement des changements importants dans la manière dontnous comprenons le développement de la pensée taoïste ancienne.

Montréal, 24 juin 2000

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INTRODUCTION

Le Wen zi ancien sur bambou de Dingxian (1973)Parmi les documents anciens sur tiges de bambou découverts à Bajiaolang

(Dingxian Hebei : ,) en 1973, le plus important pourl'étude de la pensée chinoise ancienne fut sans doute le lot de 87 tiges(environ noo caractères) du Wen zi -ancien, correspondant au chapitreV de cet ouvrage dans sa version moderne (environ 3335 caractères)1.Jusqu'en 1973, nous disposions seulement de la version dite « moderne »de ce chapitre, dans les éditions imprimées du WZ, ainsi que dans uneversion manuscrite sur papier de Dunhuang

Cette découverte a relance le débat sur l'auteur, la date et le sens de cetouvrage taoïste important qui, jusqu'ici, avait laissé perplexes la plupartdes savants chinois, japonais et occidentaux; ceux-ci avaient très tôt nourrides doutes sérieux quant à l'authenticité de cet ouvrage et l'identité de sonauteur3.

1. Nous utilisons habituellement l'expression « WZ ancien sur bambou » pourdésigner les fragments du Wen zi découverts à Dingxian et « WZ moderne » pourdésigner les éditions courantes du Wen zi en douze chapitres. Nous utilisonsHNZ pour designer le Huainan zi Les tiges se rapportant au WZmoderne sont au nombre de 277 et comptent 2790 caractères, dont les 87 tigescorrespondant pour le tiers au chapitre V, « Daode du WZ moderne; surles autres 190 tiges, sept correspondent à de brefs passages de quatre chapitres duWZ moderne, les 183 autres étant absentes du WZ moderne. La découverte deDingxian comprenait également des fragments d'autres textes anciens, dont leLurryu [« Entretiens de Confucius »), le Taigpng (« Grand duc »), leRishu (« Livre des jours »), etc.

2. Les trois éditions les plus anciennes, par Zhu Bian (vnie-IXe s.)[incomplète], Xu Lingru (/?. 810-816) et Du Daojian (1237-1318)sont préservées dans le Daozang (XVe s.); le manuscrit de Dunhuang, dont latranscription date de 751, fut découvert par Paul Pelliot en 1906; voir la biblio-graphie. Ce sont ces quatre textes du WZ qu'on appelle « le WZ moderne ».

3. Voir, par exemple, l'exposé systématique de Wu Guang (1989) sur lesdifférentes positions adoptées par les exégetes chinois et japonais.

I

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2 LE WENZlk LA LUMIÈRE DE LHISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

Le WZ sur tiges de bambou fut découvert dans le tombeau du princeHuai de Zhongshan (m. -55)*. Il est dès lors plausible et mêmeprobable qu'il s'agisse d'un texte comparable à l'édition recensée par lespremiers bibliographes officiels de la Chine, Liu Xiang (-79 a-8) etLiuXin (-46 a +23)5. Plusieurs exegetes font remonter les tiges debambou de Dingxian à l'époque pré-Qin (-221 à -206), soit à la fin du-IIIe siècle6.

WZ ancien et WZ moderne : le problème bibliographiqueLa première bibliographie chinoise systématique à nous être parvenue, le« Traité bibliographique » du Han shu [« Histoire des Han ») par BanGu (32-92), recense un Wen zi en neuf chapitres (pian i, dontl'auteur, non mentionné, mais portant sans doute le même nom que sonlivre, est présenté comme un disciple de Lao zi et un contemporain deConfucius (-551 à ~479)7. L'auteur et l'ouvrage seraient donc, selonrhistoriographie chinoise traditionnelle, du -VIe siècle. Cependant, BanGu soupçonne que l'ouvrage « prétend être plus ancien qu'il n'est enrealite» fyituozhe :), parce qu'il « met en scène le roi Ping deZhou [r. -770 a -720], qui pose des questions » a Wen zi : commentWen zi put-il être a la fois un auteur du -VIe siècle et un conseiller du roiPing deux siècles plus tôt ? Donc Ban Gu ne nie pas que l'ouvrage soit du

4. Certains archéologues pensent qu'il s'agit plutôt du tombeau de son fils, leprince Xiao ̂ (m. -8); voir Li Xueqin (!996), p. 36-5. Liu Xiang fut nommé éditeur impérial en -26; sa bibliographie s'intitulait Bidu

(« Listes séparées [par catégories] »); Liu Xin continua le travail de son pèrea partir de -8, l'intégrant dans son Qiliïe (« Sept sommaires »).

6. Comme très peu d'ouvrages de philosophie, si tant est qu'il y en ait, furentécrits sous la dynastie Qin, en raison de la proscription des Uvres par le Premierempereur (r. -221 à -210), la date de -221 serait le terminus ad quem ds latranscription du WZ ancien sur bambou. Mais la date de composition de l'originaldemeure entièrement ouverte, car rien ne prouve que les tiges de Dingxianreprésentent l'état original du texte.

7. Han shu, XXX, p. 1729. Dans sa préface au « Traité bibliographique », Ban Gureconnaît qu'il a composé son traité en sept parties en suivant le Qfe (« Septsommaires ») de Liu Xin (voir Han shu, XXX, p. 1701). Même si le Han shu ne futcomplète qu'après la mort de Ban Gu, par sa sœur Ban Zhao (ça. 48 à ça.116), il semble que le « Traite bibliographique » fut complète bien avant 92. Onattribue sans exception, semble-t-il, à Ban Gu le commentaire qui suit l'entrée dutitre du WZ dans le « Traité bibliographique ».

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INTRODUCTION 3

-VIe siècle8, mais il nie que Wen zi puisse être l'interlocuteur du roi Pingau -vme siècle.

Dans le « Traité bibliographique » plus tardif du Sui shu(« Histoire des Sui »), on trouve inscrit un WZ non plus en neuf, mais endouze chapitres (pian), attribué à « Wen zi, disciple de Lao zi »9. Or, le WZmoderne compte douze chapitres. Le changement dans le nombre dechapitres ne semble pas avoir inquiété les exégètes chinois outre mesure,car il s'agissait d'un phénomène fréquent dans les anciennes biblio-graphies, souvent dû au réaménagement physique d'un même texte; ainsile HNZ comptait 21 chapitres dans les anciennes bibliographies; mais àpartir des Song (960-1276), il fut divise en 28 chapitres, nombre obtenuen scindant quelques chapitres. Certains lettrés chinois pensèrent que leWZ en douze chapitres n'était qu'un réarrangement du WZ ancien en neufchapitres et qu'il s'agissait donc d'un texte ancien authentique remontantau -VIe ou -Ve siècle10.

WZ ancien et WZ moderne :structure, idées, style, contexte historiqueLa question d'authenticité n'est peut-être pas aussi simple et ne saurait êtreréglée en s'appuyant seulement sur des données externes. Les fragmentsdu WZ découverts en 1973 permettent d'établir que le WZ moderne,malgré un noyau commun, diffère substantiellement du WZ ancien surbambou : c'est un autre texte, tant par les idées et le style que par lastructure générale.

Ajouts et omissions

Le WZ ancien sur bambou contient, comme nous l'avons vu, 87 tiges(environ noo caractères) qui correspondent à une partie du chapitre V duWZ moderne, intitulé « Daode » (« Le dao et sa vertu »)n. Li Tinyun

8. Certains exégètes chinois, comme le remarque Wu Guang (1989), ont pensé quel'expression yttuazhe était l'équivalent de wd (« faux »).

9. Sui shu, XXIX, p. 1001; même chose dans le Tang shu (« Histoire desTang »), LJX, p. 2029. On sait que le « Traité bibliographique » du Sui shu était basédirectement sur le Qtlu (« Sept registres ») de Ruan Xiaoxu (479-536), œuvre aujourd'hui perdue.

10. Ce point de vue est bien représenté par Sun Xingyan (1753-1818), danssa notice critique sur le WZ moderne; voir son Wenzi tangji (1996),p. 88-90; ce texte est reproduit en partie par Xione Tieji étal. (1995),p. 130-131; voir la traduction de ce texte, infra, p. 103.

11. Il s'agit, bien sûr, d'une reconstruction, car les tiges du WZ ancien sur

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4 LE WENZlh LA LUMIÈRE DE LHISTOIRE ET DE L'ARCHÉOLOGIE

(1996) a montré que, dans ce cas, le WZ moderne a modifié lastructure générale du WZ ancien sur bambou, qu'il a ajouté denombreuses phrases et même des paragraphes entiers au WZ ancien etqu'il a éliminé un certain nombre de phrases qu'on trouve dans le WZancien. Comme nous ne connaissons à peu près rien du contexte social etintellectuel dans lequel le WZ ancien sur bambou et le WZ moderne ontété écrits, nous ne pouvons qu'avancer des hypothèses quant à la naturede ces textes, à leurs rapports entre eux et avec les éditions du WZinscrites dans les anciennes bibliographies ou citées par les auteursanciens.

Structure générale et style

La différence entre le WZ ancien sur bambou et le WZ moderne ressortavec clarté d'un examen de la structure du chapitre V. Il est divisé en neufsections. Chacune des huit premières sections est composée de deuxparagraphes bien distincts : i) un paragraphe dialogique entre Wen zi etLao zi, 2) des paragraphes non dialogiques où Lao zi expose directementses idées sans répondre à une question. Dans les paragraphes dialogiques,Wen zi propose un thème à Lao zi sous forme de question (Wen zi w&i

Wen zi demande ») et Lao zi, en guise de réponse, développelonguement son enseignement (Lao zi yiœ « Lao zi dit »). Lesparagraphes non dialogiques sont simplement introduits par « Lao zi yœ »et portent sur des thèmes différents de ceux du paragraphe dialogique quiles précède. Le paragraphe dialogique de la huitième section est suivi detrois paragraphes non dialogiques ainsi introduits par « Lao zi yte ». Laneuvième section est aussi un dialogue, mais entre le roi Ping et Wen zi12,

bambou étaient dans un état tout à fait désordonné (ficelles pourries) et détérioré(calcination). En étudiant ces tiges disparates déjà numérotées de i à 2790, leséditeurs découvrirent que certaines tiges correspondaient plus ou moins au textedu chapitre V (« Daode ») du WZ moderne, et les disposèrent dans l'ordre de cechapitre. On ne saura peut-être jamais si c'était l'ordre original du WZ surbambou. Voir l'étude de Li Xueqin (1996).

12. Deux rois de l'antiquité chinoise portèrent le nom Ping, soit le roi Ping deZhou (r. -770 à -720) et le roi Ping de Chu (r. -528 à -516). Dans le « Traitébibliographique », Ban Gu pense qu'il s'agit du roi Ping de Zhou; d'où sa glosevoulant que l'ouvrage « prétende être plus ancien qu'il n'est en réalité », puisque leroi Ping de Zhou vécut plus de deux siècles avant Wen zi. Depuis Huang Zhen

(1213-1280), la plupart des spécialistes chinois ont soutenu qu'il s'agissaitplutôt du roi Ping de Chu (voir Li Xueqin, 1996); cependant certains pensenttoujours qui! s agit du roi Ping de Zhou (voir Wang Bo 1996). Ladécouverte du WZ ancien sur bambou n ajoute nen au débat sur ce point précis.

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INTRODUCTION 5

rappelant la stmcture et les interlocuteurs du WZ ancien sur bambou,même si les passages correspondants diffèrent notablement. Ce dernierdialogue n'est pas suivi d'un paragraphe non dialogique.

Le point important, ici, c'est que les paragraphes non dialogiques deshuit premières sections, absents du WZ ancien sur bambou, semblent tousêtre des emprunts mot pour mot au //TVZ13.

Pour sa part, le WZ ancien sur tiges de bambou semble avoir été toutentier composé de dialogues entre le roi Ping et Wen zi. Or, dans tout leWZ moderne, on ne compte, en dehors du chapitre V, que six passagesdialogiques assez brefs dans les onze autres chapitres, et ces quelquesdialogues mettent en scène Wen zi et Lao zi14. Tout le reste du WZ estcomposé d'une série d'exposés didactiques mis, sauf quelques exceptions,dans la bouche de Lao zi15.

La structure littéraire du chapitre « Daode » du WZ moderne est donctrès différente des passages correspondants du WZ ancien sur bambou, oùc'est le roi Ping qui interroge Wen zi (rapport prince-conseiller plutôt quemaître-disciple). Dans ce dernier ouvrage, le dialogue, réel et vivant,remplit tout le chapitre et il n'y a pas de partie non dialogique. De plus, onne trouve pratiquement aucune ressemblance structurelle ni aucunparallélisme entre le WZ ancien sur bambou et le HNZ.

Idées et contexte historiqueBien avant la découverte de 1973, une longue lignée d'exégètes chinoisavaient déjà souligné ce qui leur semblait être des contradictions

13. Cette description vaut pour les quatre éditions du WZ moderne (y compris lemanuscrit sur soie de Dunhuang), sauf en ce qui a trait aux nombreuses variantesde caractères. Un tableau de ces variantes par Zhang Yuanii né 1868) aété place en appendice a 1 édition du WZ moderne du SBCK, publiée séparémentpar Shangwu yinshuguan, Shanghai, 1936, p. ia-4/a. On doit noter, par ailleurs,que l'édition de Zhu Bian omet la neuvième section du chapitre V du WZmoderne. Sur les quatre éditions du WZ moderne, voir la bibliographie. Lesvariantes entre le manuscrit de Dunhuang et l'édition du WZ dans la collectionSBBYont été étudiées par Wang Shumin (1964 [1956]) et Wang Zhongmin

(i979 [1958])-14. Voir WZ, vn, p. la-b et ib; X, p. 2a, 2b, et 6b; XI, p. 3a. Ce qu'il y a deremarquable pour l'ensemble de ces textes dialogiques, c'est qu'ils ont tous unparallèle dans le HNZ. C'est dire que la règle des passages « non dialogiques » nevaut que pour le chapitre V du WZ, et non pour l'ouvrage dans sa totalité.Notons, enfin, que dans le WZ, I, p. 4b, c'est Confucius qui interroge Lao zi —sur le dao.

15. Dans le WZ, n, p. ^a-b, on trouve un texte non dialogique prononcé non parLao zi, mais par Wen zi; c'est un cas unique.

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INDEX 17$

Zhongshan, 2,120Zhou (dynastie), 68,87,91,92,96,98,

99, 116, mZhou (manK 17,33,38,51, 53,64Zhou, duc de, 89Zhou Bida, 90,97,116Zhou shi shebi, 90,116Zhousbu,68Zhu Pian, i, 5, loj, no, 113Zhu Xuan, 113Zhuangzi, 39,44, ic8,116ThuziTrian, 94Zfe«a ^W«, roiZi Si, 1062^,99Ziran, 121Ziyang, 89

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Québec, Canada2000

AGMYMARQUIS

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