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1 DIARRA Bintou ICN2 – Groupe 5 LY François ISTM 2006 NGUYEN BUU Pierre RANSAY Vincent TEA Valery TEYSSIER Julien Façonner un nouveau paysage des télécommunications avec Enseignant : M. Hassane MIMOUN Spécialité : Traitement numérique du signal

Façonner un nouveau paysage des …jultey.free.fr/blog/uploads/istm/paysage_des_telecommunications... · 1.3 – Principe de fonctionnement 5 1.4 – Les avantages du WiMAX 5 2 –

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DIARRA Bintou ICN2 – Groupe 5 LY François ISTM 2006 NGUYEN BUU Pierre RANSAY Vincent TEA Valery TEYSSIER Julien

Façonner un nouveau paysage des télécommunications avec

Enseignant : M. Hassane MIMOUN Spécialité : Traitement numérique du signal

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 3 GENERALITES ET ANALYSE DU WIMAX 4 1 – Présentation du WiMAX 4 1.1 - Généralités 4 1.2 – Le WiMAX contre la fracture numérique 4 1.3 – Principe de fonctionnement 5 1.4 – Les avantages du WiMAX 5

2 – Analyse technique du WiMAX 7 2.1 – La norme 802.16 7 2.2 – Caractéristiques techniques (fréquence, spectre,…) 8

DEPLOIEMENT DU WIMAX 12 1 – Applications actuelles du WiMAX 12 1.1 - Les objectifs de déploiement du WiMAX 12 1.2 - Le déploiement du WiMAX en France 13 1.3 - Le déploiement du WiMAX à l’étranger 14

2 – Les applications en projet et les autres possibilités du WiMAX 15 3 – Comparaisons avec d’autres technologies 15 3.1 – Comparaison avec le WiFi 15 3.2 – Comparaison avec le WiBro 17 3.3 – Comparaison avec la 3G 18

4 – Les freins au développement 18 ACTEURS, LICENCES ET COUTS 19 1 - Les acteurs du WiMAX 19 1.1 - Marché visé 19 1.2 - Attitudes des FAI 19 1.3 - Iliad : principal acteur 20 1.4 - Les constructeurs 20

2 - Attribution des licences 21 2.1 - Avant première idée 21 2.2 - Première idée 21 2.2.1 - Méthode d'attribution 21 2.2.2 - Zone d'attribution 22 2.2.3 - Pourquoi l'échec 22

2.3 - Seconde idée 23 2.3.1 - Zone d'attribution 23 2.3.2 - Méthode d'attribution 23 2.3.3 - Réussite 23

2.4 - WiMAX Forum 24 2.5 - Etat des demandes 24

3 - Coûts 24 3.1 - Investissements 24 3.2 – Les particuliers 25

CONCLUSION 26 WEBOGRAPHIE 27 ANNEXES 28

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INTRODUCTION

Tout au long de la dernière décennie, l’innovation technologique dans le domaine des télécommunications a été importante. Il y a eu le développement rapide des accès haut débit et l’avènement des réseaux sans fils. A l’heure actuelle, les utilisateurs adoptent massivement les méthodes de communications sans fils et le marché tend à se développer en ce sens. Ces technologies, comme le WiFi, sont très abordables pour le grand public et s’intègrent de plus en plus dans la vie courante des internautes. En tant qu’étudiants nous nous intéressons fortement à l’innovation et nous nous proposons d’étudier ce que nous pensons être à court terme le futur standard de communication Internet en France : le WiMAX. Nous voulons démontrer comment une telle technologie a des chances de s’implanter en France. Nous allons d’abord présenter ce qu’est le WiMAX d’un point de vue général et technique, son fonctionnement et ses caractéristiques. Nous verrons ensuite quelles sont les applications déjà existantes et leurs développements. Nous finirons par voir quels en sont les acteurs et les enjeux du WiMAX.

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GENERALITES ET ANALYSE DU WIMAX 1 – Présentation du WiMAX

1.1 - Généralités Le WiMAX est un nom commercial pour désigner une future norme dans le domaine des réseaux sans fils et signifie en anglais : « World Interoperability for Microwave Access ». Cette norme a été créée en 2002 par les sociétés Intel et Alvarion. Il s’agit d’une nouvelle technique de transmission de données à longue distance par voie hertzienne, destinée à être employée pour l’Internet haut débit. En résumé, on peut dire que le WiMAX est une sorte d’extension du WiFi. On peut même considérer que le WiMAX est une amélioration significative du WiFi. Son objectif avoué est de remplacer à terme les réseaux filaires de type ADSL en France. Le WiMAX répond parfaitement aux caractéristiques d’une liaison haut débit :

� Vitesse, avec une rapidité de transmission dans les deux sens (montant et descendant).

� Permanence, avec une connexion permanente même en cas d’inactivité réseau.

� Continuité, le réseau local de l’entreprise se prolonge par l’Internet. � Temps de latence faible, pour les applications comme la voix ou la

vidéo. � Stabilité des débits, pour un confort d’utilisation. � Sécurité, le réseau ne doit pas être exposé de manière exagérée aux

attaques.

1.2 – Le WiMAX contre la fracture numérique Le WiMAX a été créé à la base pour régler les problèmes d’éligibilité d’une

ligne haut débit pour les particuliers habitant dans des zones rurales non couvertes ou ayant une atténuation trop élevée sur leurs lignes téléphoniques. De plus, suivant son lieu de résidence, tout le monde n’a pas accès aux offres dégroupées des fournisseurs d’accès à Internet. Tous ces foyers représentent un marché potentiel énorme avec un bénéfice évident à en retirer.

Etant donné que la transmission des données se fait par voie hertzienne, la

différence d’atténuation, entre un point éloigné de l’antenne émettrice et un autre proche, n’est pas aussi flagrante que dans le cas d’un réseau filaire. Tant que l’abonné est situé dans la zone couverte par l’antenne il est en mesure de bénéficier d’une bonne connexion.

Surfant sur la vague du succès du WiFi, le WiMAX est probablement destiné à

un grand avenir sur le moyen terme. Le WiMAX dispose de quelques avantages jouant en sa faveur pour atteindre ce but: avec un débit théorique de 75 Mbits/s et une zone de couverture de 50 km, il surpasse largement l’offre ADSL filaire atteignant au mieux 24 Mbits/s pour une zone de 10 km, tout en offrant les avantages d’une connexion « Wireless ».

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1.3 – Principe de fonctionnement Le WiMAX est classé parmi les réseaux de type WMAN (Wireless Metropol Area Network). L’architecture de la technologie WiMAX repose sur une antenne émettrice, également appelée station de base, qui envoie des données en diffusion autour de sa zone de couverture afin de communiquer avec les stations réceptrices. La station de base est elle-même reliée par de la fibre optique à l'infrastructure du fournisseur d'accès à Internet et aux réseaux téléphoniques.

Le mode de communication utilisé est le PMP (Point to Multi Point). Cette méthode de communication permet de mettre en relation une station de base et des milliers d’abonnés. Il est important de rappeler que dans les réseaux TCP/IP, les liaisons se font en point à point (d’un hôte à un autre). Pourtant le mode d’indentification est le même : tous les utilisateurs potentiels du réseau autour de la station de base doivent être connus pour pouvoir se connecter. Contrairement au WiFi où n’importe quel ordinateur peut se connecter à n’importe quelle borne (à partir du moment où il connaît l’identifiant et le mot de passe), la station de base du WiMAX ne permettra la connexion qu’aux antennes réceptrices qu’elle aura préalablement autorisées à l’avance. L’antenne réceptrice sera probablement identifiée par son adresse MAC.

Du côté client, chaque abonné doit être en possession d’une antenne compatible avec la norme WiMAX en vigueur dans le pays concerné (fréquences, canaux, puissance…). Il existe deux type d’utilisation du WiMAX la 1ère est celle dite « fixe », il s’agit de l’offre classique où un particulier se connecte de son domicile ou de son lieu de travail. Ce sera le fer de lance du WiMAX. La 2ème est celle dite « mobile », dans un premier temps ce mode de communication ne sera pas la priorité, mais il est prévu de connecter des clients mobiles au réseau internet. Le WiMAX mobile ouvre ainsi la voie à la téléphonie mobile sur IP ou plus largement à des services mobiles haut débit. Le WiMAX tentera alors de concurrencer les mobiles 3G comme l’UMTS.

1.4 – Les avantages du WiMAX -L’offre triple play

Actuellement, les offres triple play (Internet, télévision et téléphonie) sont très prisées du grand public. Le standard WiMAX intègre la notion de Qualité de Service (souvent notée QoS pour Quality Of Service), c'est-à-dire la capacité à garantir le fonctionnement d'un service à un utilisateur. Ce qui est indispensable pour une offre triple play.

Concrètement, le WiMAX permet ainsi de réserver une bande passante pour un usage donné. En effet, certains usages ne peuvent pas tolérer de goulots d'étranglement. C'est le cas notamment de la voix sur IP (VOIP) car la communication orale ne peut pas tolérer de coupures de l'ordre de la seconde. La télévision numérique aussi requiert une transmission continue de donnée même en cas de mobilité de l’antenne.

-Un débit alléchantLe débit théorique affiché de 75Mbits/s sera ce qui se fait de mieux en matière

d’offre grand public (bien qu’il faille encore attendre officiellement la valeur des débits commerciaux qui seront annoncés) tout en couvrant une plus large partie de la population française.

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-Le « wireless »Le mode de transmission sans fil permet de profiter de sa connexion haut

débit même en dehors de sa résidence (il faut tout même se situer dans la zone de couverture de l’antenne de base).

-La compatibilité Le WiMAX s’intègre parfaitement dans les architectures réseaux déjà

existantes. Il est même tout a fait compatible avec la norme WiFi. On peut alors imaginer que c’est cette possibilité d’interconnexion qui favorisera le développement du WiMAX. Les utilisateurs seront donc connectés en « Total wireless » : le WiMAX s’occupant d’acheminer les données vers leurs domiciles et le WiFi de diffuser l’information localement, le tout sans aucune liaison filaire de type câble Ethernet.

Prévisions de l’évolution des abonnés au WiMAX

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2 – Analyse technique du WiMAX

2.1 – La norme 802.16 Le WiMAX fait partie de la norme 802.16. Celle-ci a été publiée et validée par

l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) pour la première fois en 2002. Elle définit les réseaux métropolitains sans fil à large bande.

Standard Description Publié IEEE std 802.16-2001 définit des réseaux métropolitains sans fil

utilisant des fréquences supérieures à 10 GHz (jusqu'à 66 GHz)

8 avril 2002

IEEE std 802.16c-2002 définit les options possibles pour les réseaux utilisant les fréquences entre 10 et 66 Ghz.

15 janvier 2003

IEEE std 802.16a-2003 amendement au standard 802.16 pour les fréquences entre 2 et 11 GHz.

1er avril 2003

IEEE std 802.16-2004 (également désigné 802.16d)

il s'agit de l'actualisation (la révision) des standards de base 802.16, 802.16a et 802.16c.

1er octobre 2004

IEEE 802.16e (également désigné IEEE std 802.16e-2005)

apporte les possibilités d'utilisation en situation mobile du standard, jusqu'à 60 km/h.

7 décembre 2005

IEEE 802.16f Spécifie la MIB (Management information base) pour les couches MAC et Physique

22 septembre 2005

La norme 802.16 Source : http://fr.wikipedia.org

Deux « familles » seront utilisées en France : le 802.16d pour le WiMAX dit « fixe » et le 802.16e pour le WiMAX dit « mobile ».

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2.2 – Caractéristiques techniques (fréquence, spectre,…) Nous nous intéresserons dans cette partie au contenu technique du WiMAX. Comme nous avons pu le voir précédemment, la technologie WiMAX repose sur

un ensemble de normes ayant deux objectifs : � Atteindre une distance ou portée de transmission de 1 à 20km. � Pouvoir livrer en bande large à 75 millions de bits par seconde.

Ces caractéristiques imposent des techniques de modulation particulières en

matière de traitement numérique du signal car nous avons une très longue portée et un débit important.

Or plus la distance de transmission est élevée, plus le débit est faible ; La technologie sans fil WiFi a montré ses limites sur ce point. Le WiMAX reprend en grande partie plusieurs techniques de modulation du WiFi mais avec des spécifications différentes pour permettre un meilleur rendement. Les différents types de modulation du signal sont les suivants :

• CDMA, Code Division Multiple Access • DSSS, Direct Sequence Spread Spectrum • FDMA, Frequency Hopping Spread Spectrum • FHSS, Frequency Hopping Spread Spectrum • TDMA, Time Division Multiple Access • OFDM, Orthogonal Frequency Division Multiplexing • W-OFDM, Wide Orthogonal Frequency Division Multiplexing • OFDMA, Orthogonal Frequency Division Multiple Access

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DSSS (Direct Sequence Spread Spectrum) :

Utilisé également dans le WiFi, on retrouve cette technique de modulation dans le WiMAX. DSSS convient généralement pour tous les réseaux sans fil, il consiste à diviser la porteuse en sous-canaux. Le signal occupe la totalité de la bande.

L’étalement de spectre par séquence directe (DSSS) consiste, avant modulation, à “multiplier” chaque bit à transmettre par un code pseudo-aléatoire de débit très nettement supérieur à celui du signal. L’information binaire résultante est alors utilisée pour moduler une porteuse.

Le DSSS permet de cette manière un débit élevé, une durée d'établissement courte, mais suppose l'emploi de composants rapides.

Pour expliquer le principe du DSSS, on peut se référer au WiFi dont la bande est divisée en 14 canaux de 20 MHz. Chaque canal de 20 MHz étant constitué de quatre unités de 5 MHz (soit 22MHz environ). Chaque canal est espacé de 5 MHz, sauf le canal 14, espacé de 12 MHz avec le canal 13.

On constate ici le phénomène d’étalement du spectre qui permet d’utiliser une très large bande de fréquence et plusieurs canaux afin d’obtenir un signal modulé qui est capable d’atteindre un débit de transmission élevé. Le WiMAX qui est un prolongement du WiFi exploite la même technique en élargissant d’avantage la largeur de la bande totale et en espaçant d’avantage les canaux entre eux.

Le tableau ci-dessous nous montre les espacements prévisionnels en fonction de l’environnement pour une application WiMAX.

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LOS = line of sight NLOS = non line of sight Environnement Taille de la cellule Débit par secteur

d'antenne Urbain intérieur (NLOS) 1 km 21 Mbit/s (canaux de

10 MHz) Rurbain intérieur (NLOS) 2.5 km 22 Mbit/s (canaux de

10 MHz) Rurbain intérieur (LOS) 7 km 22 Mbit/s (canaux de

10 MHz) Rural interieur (NLOS) 5.1 km 4,5 Mbit/s (canaux de

3,5 MHz) Rural extérieur (LOS) 15 km 4,5 Mbit/s (canaux de

3,5 MHz) Relations entre largeur de canal, débit, taille de la cellule et ligne de vue

(Source, Alcatel Strategy White Paper : WiMAX, making ubiquitous high-speed data services a reality, 28 June 2004)

OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing)

Pour émettre un signal, l'OFDM divise une plage de fréquence en plusieurs sous-canaux espacés par des zones libres de tailles fixes. Par la suite, un algorithme, le Fast Fourier Transform (FFT), véhicule le signal par le biais des différents sous-canaux. C'est également cet algorithme qui se charge de la recomposition du message chez le récepteur. L'objectif permet ainsi d'exploiter au maximum la plage de fréquence allouée tout en minimisant l'impact du bruit grâce aux espaces libres séparant chaque canal. Caractéristiques :

• Modulation type 4G • 256 FFT (tonalités différentes avec recouvrement) • Débit 75 Mb/s pour 20Mhz (théorique, désiré) • Pratique 12Mb/s pour une portée de 20km

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FHSS (Frequency Hopping Spread Spectrum)

La bande de fréquence est divisée en 75 sous-canaux de 1 Mhz chacun. A chaque message correspond une séquence de sauts qui indique quels sont les schémas de fréquences que doit emprunter le signal durant son trajet. Cette séquence de sauts est ensuite transmise au récepteur du message avant le début de l'émission. L'objectif du FHSS est d'améliorer la sécurité des informations transmises. Les autres techniques de modulation Sigle Signification Commentaire Sécurité

FDMAFrequency Division Multiple Access

Technologie utilisée pour les communications en mode analogue. Divise le spectre alloué à l'opérateur en fréquences individuelles. Ecoute facile

-

TDMA Time Division Multiple Access

Technologie utilisée pour les communications digitales. Chaque fréquence est divisée en 6 sessions voix/données distinctes, ce qui rend leur interception plus difficile.

+

GSM Global Systems for Mobile communications

Variante du TDMA essentiellement utilisée en Europe. Chaque fréquence est divisée en 8 sessions voix/données. Utilise une carte SIM (Subscriber identity Module) et un PIN, qui permettent d'identifier l'utilisateur et le matériel sur le réseau. Le cryptage est par ailleur facilité.

++

CDMA Code Division Multiple Access

Chaque paquet de signaux est codé de manière aléatoire. De plus, cette technologie utilise un spectre très large de fréquences, rendant l'interception des données beaucoup plus complexe.

+++

(Source, WiMAX forum, 30 June 2005)

Bilan:

Le WiMAX reprend différentes techniques de modulation qui existaient déjà en DSP. La volonté d’obtenir de meilleurs performances (débit et portée) a amélioré la modulation (exemple DSSS) en réglementant des nouvelles normes qui s’appuient sur une augmentation des canaux d’utilisation et une bande passante plus large.

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DEPLOIEMENT DU WIMAX

1 – Applications actuelles du WiMAX

1.1 - Les objectifs de déploiement du WiMAX

Le WiMAX est envisagé à la fois pour les réseaux de transport, de collecte et les réseaux de desserte afin de recouvrir les zones blanches. Dans le cas de la collecte, il s'agit d’une liaison des hotspots WiFi1 à Internet (appelé aussi backhauling de hotspots) et non pas par des dorsales filaires comme ADSL, mais par une dorsale hertzienne. Pour les réseaux de desserte, la technologie WiMAX serait utilisée pour le déploiement des hotzones2.

Pour la collecte, seuls les équipements de réseau sont WiMAX, et le marché est orienté vers les opérateurs. Dans le deuxième cas, on doit imaginer des terminaux (ordinateurs, PDA, téléphones) WiMAX, et en particulier des puces à la fois WiFi et WiMAX.

Côté usages, la couverture et les débits rendus possibles, le caractère à terme de mobilité, et des coûts de production et de déploiements qu'on espère réduits ouvrent la voie à de nombreuses applications : - couvertures classiques de hotzones : zones d'activité économique, parcs touristiques... ; - déploiements temporaires : chantiers, festivals, infrastructure de secours sur une catastrophe naturelle ; - offres triple play : données, voix, vidéo à la demande.

1 hotspots Wi-Fi : lieu public à forte affluence et clairement délimité (café, hôtel, gare...) donnant accès à un réseau sans fil permettant aux utilisateurs de terminaux mobiles de se connecter facilement à Internet 2 hotzones : zones d'activité économique, parcs touristiques...

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1.2 - Le déploiement du WiMAX en France Dans le cadre de notre recherche d’information sur le déploiement du WiMAX

nous avons été amenés à interroger des spécialistes du domaine (questionnaire en annexe). D’après Emmanuel CHOPOT, chargé de Mission NTIC en Vendée le déploiement du WiMAX a coûté un investissement de 5 millions d’euros en Vendée et sur un plan départemental haut débit de 13,2 millions d’euros. Il nous a également été rapporté que 19 stations de base WiMAX sont d’ores et déjà déployées et en activité en Vendée, couvrant 97% de la population vendéenne. Ce déploiement a été effectué entre le mois de septembre 2004 et le mois d’octobre 2005. Trois prestataires, LDOMC, France Telecom et Altitude Telecom, se partagent le marché pour couvrir les 282 communes vendéennes. Le lot le plus important a été attribué à Altitude Telecom pour la mise en oeuvre de 20 stations WiMAX.

Un article de Bertrand Lebarbier de la société Altitude Telecom, le principal développeur de la technologie WiMAX en France, nous dit dans un article :

Le WiMAX est idéal pour les PME-PMI. Nous avons sélectionné l'offre préstandard du canadien Wi-LAN en août, et installé quatre stations de base. Nous poursuivons au rythme d'une station tous les quinze jours. Nous déploierons sur Paris en décembre. La BLR à 26 GHz répond aux besoins des grandes entreprises. Elle délivre du 34 Mbit/s sur 8 km et fonctionne sur ATM. Moins coûteux, le WiMAX utilise une antenne à 3,5 GHz qui délivre du 12 Mbit/s sur 20 km, avec moins de contraintes de ligne de vue, et couvre soixante-dix clients. WiMAX concurrence le TurboDSL et le SDSL, en étant de 30 à 40 % moins cher. Nous avons déjà cent cinquante clients, au Havre et à Rouen.

Le 01/12/2003 à 00h00

En France on est encore au niveau de test en ce qui concerne le déploiement mais rien n’a encore été commercialisé.

Il y a actuellement différentes demandes dans diverses régions, parmi les sociétés en course pour le développement du WiMAX on retrouve France Télécom, Neuf Télécom ou encore SFR. Le développement est plus ou moins avancé dans les régions concernées, il y a en tout treize régions actuellement (Calvados, Charente-Maritime, Côtes-d’Armor, Eure, Hérault, Loiret, Maine-et-Loire, Orne, Bas Rhin, la Somme, Tarn et bien sûr la Vendée)

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1.3 - Le déploiement du WiMAX à l’étranger Au Japon

Les japonais sont les pionniers dans ce domaine, ils parlent maintenant de la commercialisation d’une offre de téléphonie mobile par la voix WiMAX. En effet, l’opérateur WiMAX : Yozan a annoncé la création de Nuvoiz, une filiale japonaise de la société technologique américaine spécialiste de la téléphonie IP, ainsi que le lancement d’un service téléphonique vocal sur mobile WiMAX à partir de l’automne 2006.

Dans le même temps, l’opérateur annonce sa vision du service WiMAX, un service destiné aux professionnels combinant WiFi et PLC (Power Line Communication, équivalent du Courant Porteur en Ligne), pour réaliser un service de connexion Internet sans fil et de téléphonie mobile IP.

Comme ses applications client et serveur sont de petite taille, il est facile de l’intégrer sur un terminal mobile comme un PDA ou un téléphone portable. Yozan va utiliser cette technologie pour proposer de la téléphonie IP mobile aussi bien sur réseau WiMAX que WiFi.

L’opérateur a également dévoilé sa vision du service WiMAX, qui combine plusieurs moyens de connexion. A l’extérieur, les technologies WiFi et WiMAX assurent le service, et l’opérateur envisage de les combiner avec le PLC pour la connexion à l’intérieur des bâtiments. Un service commercial combinant WiMAX et PLC devrait être lancé à l’automne 2006, et un service combinant Mobile WiMAX et PLC sera disponible en avril 2007." Aux USA

En janvier 2005, au Sundance Film Festival Intel a utilisé la technologie WiMAX pour diffuser le documentaire « Rize » depuis un serveur Intel situé à 20 kilomètres.

Ce long métrage a été diffusé à partir d’un ordinateur situé dans l’Oregon. Les ondes ont parcouru Salt Lake City, puis ont été transmises à 10 000 pieds à Park City vers le cinéma. Un récepteur a envoyé le fichier vers un PC Media Center de HP, où il a été décodé et projeté sur un équipement haut de gamme.

Au-delà de l’opération de relations publiques, c’est bien la technologie déployée qui a impressionné les spectateurs : le WiMAX, qui est développé à grand renfort de publicité par Intel, peut être comparé à du WiFi amélioré. A mesure que le documentaire se déroulait sur l’écran géant, l’auditoire se révélait littéralement captivé. Par le film, bien sûr, mais surtout par ce flux impeccable, cet assemblage de paquets de données compressées délivrés par la voie des airs.

Intel projette de fonctionner avec 100 villes globalement dans un effort d'examiner des services utilisant la technologie WiMAX. 12 gratte-ciel à Dallas-Fort Worth sont équipés de solutions WiMAX par Aspen Communications, une des

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sociétés concurrentes de Intel dans ce domaine. Avec ce nouveau projet, la firme va pouvoir offrir des solutions de connectivité haut débit aux providers wireless. La firme ne compte pas d’ailleurs en rester là et annonce qu’elle devrait d’ici fin d’année avoir doublé ce chiffre et ainsi équiper 24 immeubles le tout relié à son réseau fibre. En Afrique

Intel, premier fabricant mondial de semi-conducteurs, va s'implanter au Nigeria et au Kenya avec pour objectif plus large un renforcement de sa présence sur le marché africain et il espère que la technologie sans fil WiMAX sera lancée cette année sur le continent.

Jacques van Schalkwyk, à la tête d'Intel en Afrique sub-saharienne, a déclaré mardi que l'entreprise californienne ouvrirait cette année des bureaux au Nigeria et au premier semestre 2006 au Kenya, afin de renforcer respectivement sa présence en Afrique occidentale et orientale.

Le fondeur américain teste actuellement à travers le monde le WiMAX, une technologie similaire au WiFi mais qui opère sur de plus grandes distances, et il espère que des produits utilisant cette norme de communication sans fil seront mis sur le marché cette année au Nigeria ou en Afrique du Sud.

Extrait de l'atelier.fr rubrique mobilité

2 – Les applications en projet et les autres possibilités du WiMAX

Parmi les autres applications possibles du WiMAX, on retrouve toutes les applications de nomadisme ou encore de mobilité. Ces applications existent déjà dans des pays comme le Japon. Les USA ont signé des accords pour l'Ohio WiMAX avec MODF.tv pour obtenir la télévision sur du protocole WiMAX. Et enfin des applications pour on retrouve tout les systèmes de sécurité comme la surveillance vidéo.

3 – Comparaisons avec d’autres technologies

3.1 – Comparaison avec le WiFi Si on ne tient compte que des résultats à partir des théories du WiMAX et du

WiFi (Wireless Fidelity), on pourrait dire que la première technologie domine la deuxième sur plusieurs points. Tout d’abord, le WiMAX devrait théoriquement avoir des débits sept fois supérieurs et une couverture qui s’étendrait jusqu’à 50 kilomètres, contrairement au WiFi qui est limité à quelques centaines de mètres. De plus, la bande de fréquence pour le WiMAX est allouée aux opérateurs afin d’éviter toute interférence, tandis que les utilisateurs de WiFi peuvent exploiter la même bande de fréquence puisque les plages de fréquences sont libres et la qualité de service non garantie par le protocole et les équipements. Donc, le WiMAX devrait surpasser le WiFi.

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WiMAX WiFi Norme IEEE 802.16 802.11 Portée 50 km 300 m Bandes de fréquence 2 à 11 Ghz 2.4 à 5 Ghz Débits 70 Mbits/s 54 Mbits/s Interférences avec d’autres ondes radios

Non Oui

Pourtant, ces deux technologies n’ont pas été conçues dans le but de se faire concurrence. En effet, issues de deux normes différentes (802.16 et 802.11), elles devraient plutôt être complémentaires. Le WiMAX est plus adapté pour le transport et le WiFi pour les réseaux locaux. Le WiMAX, par sa norme 802.16d, favorise la communication point à point (communication de manière bidirectionnelle, impliquant une identification des interlocuteurs). Bâti autour de la bande de fréquence des 3,5 Ghz, il évolue mieux dans l’environnement extérieur. Par conséquent, le prix de ses équipements et de ses licences n’est pas adapté à la constitution de réseaux locaux. Quant au WiFi, qui se trouve être une technologie de diffusion, il montre une meilleure résistance aux interférences. Son spectre de fréquence (très bas) facilite les communications à travers les obstacles tels que les murs et les portes.

Grâce à une installation moins coûteuse que celle de la fibre optique et ne nécessitant pas l’intervention des travaux publics, le WiMAX sert pour l’instant de relais Internet à des zones rurales non desservies par les réseaux standards à la manière du satellite. Une entreprise peut ensuite délivrer cette liaison à travers son réseau local par le WiFi.

Toutefois, l’apparition de la norme 802.16e va entraîner le lancement de puces WiMAX qui seront intégrées au cœur des micro-ordinateurs afin d’adresser directement l’utilisateur final. Cela va relancer le débat sur une potentielle concurrence entre ces deux technologies.

En attendant la norme 802.16e, le WiFi continue son développement en prenant en paramètre trois axes principaux : la sécurité, le haut débit et la qualité de service.

Dans le domaine du déploiement et de la maturité technologique, le WiFi domine largement le WiMAX. En effet, le marché des équipements WiFi dans le monde connaît une croissance de 80% au troisième trimestre 2004, avec un chiffre d'affaires de 784,5 millions de dollars. Au contraire, le WiMAX lancé en 2003 commence tout juste à percer par le biais d'initiative publique dans les départements de l'Orne et de la Vendée.

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3.2 – Comparaison avec le WiBro WiBro qui veut dire Wireless Broadband, est une technique de transmission

de données par ondes radios mise au point conjointement par les industriels et le gouvernement coréen. Cette technologie est semblable au WiMAX puisque toutes deux issues de la norme 802.16. Le WiBro utilise la bande de fréquence des 2,3 Ghz et dispose d'un débit théorique de 30 Mbits/s pour une portée comprise entre 1 et 5 kilomètres. De même que le WiMAX, le WiBro est une technologie de communication point à point, afin de desservir des zones peu peuplées pour lesquelles la fibre optique n'est pas envisageable. Elle concurrence directement le WiMAX et a pour objectif de fournir un débit descendant compris entre 1 et 3 Mbits/s et entre 128 et 512 Kbits/s pour le débit montant. Le temps de réponse se situe autour des 150 millisecondes.

Pour des raisons d'indépendance, la Corée du Sud qui dispose de l'un des réseaux télécoms les plus développés au monde (en 2004 : 11 millions d'abonnés Internet haut débit, 36,6 millions d'abonnés à la téléphonie dont 86% sont équipés de services 2,5G ou 3G et 18 000 points d'accès WiFi) a choisi le WiBro afin de favoriser l'économie nationale et les acteurs locaux tout en développant les réseaux télécoms du pays.

Au niveau du déploiement, les premiers essais remontent à février 2002. En 2004, l'organisme de standardisation IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) a reconnu le WiBro comme la norme 802.16e. Et la société Telecom Italia (propriétaire d’Alice ADSL) l’a testée lors des Jeux Olympiques d'Hiver à Turin. Toutes les transmissions téléphoniques et Internet ont été entièrement assurés par cette technologie, comme l’a choisi le CIO (Comité International Olympique). La société italienne pense d’ailleurs développer le WiBro dans toute l’Italie après cet évènement. Le WiBro pourrait alors profiter du retard de la technologie WiMAX. Son marché est estimé à 3 milliards de dollars et touchera 9,3 millions d'abonnés en 2012.

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3.3 – Comparaison avec la 3G La 3G est déjà en place depuis plus d'un an et a séduit près de deux millions

d'utilisateurs en France. Même si le WiMAX ne peut pas encore être utilisé pour déployer un réseau mobile d'accès à Internet (le régulateur des télécoms n’autorise pas la mobilité), il pourrait dans un avenir proche entrer en concurrence avec la technologie 3G. Pour l’instant, ses licences n'incluent pas le « handover », c'est-à-dire la possibilité de rester connecté au réseau durant un déplacement. Seules des applications de type BLR (accès internet) et de type nomadisme (WiFi) existent.

Les avantages du WiMAX sont que ses licences coûtent globalement moins cher que les licences 3G. Dans le monde, 721 licences WiMAX ont été recensées, soit un coût moyen par licence de 1,49 million de dollars. Bien loin derrière le coût moyen d'une licence 3G, qui tourne autour d'un milliard de dollars. La grande majorité des offres WiMAX ont en effet été attribuées régionalement tandis que les licences 3G ne sont accessibles que par des opérateurs nationaux. Par conséquent, le marché du WiMAX sera beaucoup plus fragmenté, avec une multitude d'acteurs, et qu'il sera donc également plus dynamique, plus efficace et plus rentable que celui de la 3G. Selon une autre étude qui évalue l’investissement en fonction de la puissance technologique, l'avantage est encore donné au WiMAX. Avec un coût moyen de 0,04 dollar par hertz en Europe contre 40,21 dollars par hertz pour la 3G. En conclusion, en cas de concurrence, le WiMAX l’emporterait sur la 3G, si sa technologie est aussi fiable que celle de la 3G au niveau de la téléphonie mobile (UMTS, CDMA).

4 – Les freins au développement

Après avoir vu les principales technologies concurrentes, telles que le WiFi, le

WiBro, les réseaux 3G ou encore des technologies alternatives telles que le satellite, le CPL (Courant Porteur en Ligne), on peut se dire que la diversité des offres technologiques peut être un frein à cette technologie. Tout dépend de la décision et des partenariats de chaque pays.

Toutefois, un des inconvénients de la technologie réside en son encombrement et le poids du terminal qui est de la taille d’une tour d’ordinateur. Mais les constructeurs Samsung et LG travaillent au développement d’un terminal de la taille d'une carte plastique. Mais le plus grand problème est le retard de certification des produits et la lenteur du déploiement en France. Le flou technologique du WiMAX a longtemps inquiété les investisseurs de la première heure, d’ailleurs les détenteurs de licences nationales ont tous fini par la rendre, à l'exception d'Altitude Telecom. Ce qui a énormément retardé son développement en France.

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ACTEURS, LICENCES ET COUTS 1 - Les acteurs du WiMAX 1.1 - Marché visé Une consultation publique réalisée en juin 2004 par l'ART auprès de 59

acteurs, fait ressortir que le WiMAX vise les marchés de l’accès fixe et nomade haut débit pour les professionnels et le grand public, ainsi que celui des liaisons haut débit de type LS3. Les nouvelles technologies de boucle locale radio, dont WiMAX fait partie, semblent se positionner en complémentarité des réseaux filaires, et non pas en tant que concurrents directs.

La complémentarité du WiMAX par rapport à l'ADSL est visible lorsque l'on sait que les premiers projets WiMAX sont localisés dans des zones où la distance entre le répartiteur et l'utilisateur final pose problème, et qui sont donc non desservies en ADSL.

Le WiMAX doit permettre l'émergence d'un marché nouveau, innovant, et qui

ne doit pas se limiter à un complément de couverture à l'ADSL.

Les zones prévues pour une couverture WiMAX comptent des villes possédant quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’habitants, ce qui montre l'ouverture du marché visé (tout du moins la non spécialisation).

1.2 - Attitudes des FAI Les FAI français sont « tributaires » de l'ART qui est l'autorité de régulation

des télécommunications en France. Ils doivent respecter les spécifications imposées par celle-ci.

Les acteurs du WiMAX sont principalement les mêmes que pour l'Internet haut

débit : Neuf Télécom, Free, Tiscali, France Télécom et Wanadoo. Ils ont une attitude très pragmatique. Ils ne veulent pas se lancer dans une entreprise titanesque ou risquée. C'est pour cela qu'ils souhaitent avancer de façon itérative : « commencer par des zones restreintes pour s’étendre jusqu’à la limite de leur attribution » comme ils l'ont indiqué eux-mêmes lors de la consultation publique sur la boucle locale radio.

Ils sont également d'accord sur des obligations tacites, telles que

l’interopérabilité des équipements radioélectriques, la mise en place d'un qualité de service imposant un réseau minimal, et une obligation de couvrir des zones à faible densité. Ces acteurs sont indécis quant à l'attitude que les collectivités locales leur manifesteront. Les FAI pensent que, selon les régions, les collectivités voudront soit gérer totalement l'implantation des opérateurs WiMAX, soit au contraire s'abstenir d'intervenir.

3 http://www.art-telecom.fr/publications/c-publique/synt-cpub-blr1204.pdf

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Néanmoins, les opérateurs estiment que leurs choix permettront de faire face à toutes les demandes des collectivités françaises. Ils rappellent également que les collectivités auront un choix minimal d’au moins deux opérateurs par région.

Notons également que les FAI français sont très intéressés par le WiMAX, ce

qui n'est pas le cas pour tous les FAI étrangers (cf. FAI coréens). 1.3 - Iliad : principal acteur Altitude Télécom est une société spécialisée dans les solutions IP haut débit

pour entreprises. C'est la première et seule société à avoir obtenue une licence WiMAX sur l'ensemble du territoire au niveau métropolitain (elle a bénéficié du premier mode d'attribution des licences WiMAX en décembre 2003). Altitude Télécom est donc le seul opérateur proposant une offre pré-WiMAX en France.

Le groupe Iliad (maison mère de Free) a racheté Altitude Télécom pour

s'assurer de posséder une licence WiMAX au niveau national ; préférant ainsi cette solution plutôt que de se porter candidat à des autorisations d’exploitation régionales. Selon « les Echos » le montant du rachat atteindrait plusieurs dizaines de millions d'euros.

L'acquisition de la première licence WiMAX par Iliad rentre dans la dynamique

d'innovation grand public dont Free est le principal acteur. Le rachat d'Altitude Telecom ne s'est réalisé que pour obtenir la licence WiMAX. En effet, zdnet4 nous indique que « Les termes de la transaction prévoient qu'Iliad conserve les activités WiMAX et grand public d'Altitude Télécom. Les activités entreprises et collectivités seront regroupées au sein de la société Altitude Développement ». Altitude Télécom reste donc spécialisé dans les services aux entreprises et la licence WiMAX glisse vers Iliad pour être utilisée dans les activités « grand public » du groupe. WiMAX est vu par le groupe Iliad comme un complément des activités de Free, dans un horizon de 3 à 5 ans.

1.4 - Les constructeurs Les constructeurs ne sont pas très loquaces sur le WiMAX. Ce ne sera en

effet pour eux qu'une puce à rajouter dans leurs ordinateurs. Le traitement du signal ne sera pas un obstacle majeur.

De plus, l'avènement du WiMAX n'est pas envisagé par ces derniers comme

une mine économique, comme c'est le cas pour les fournisseurs d'accès. La société Intel est un des plus grands constructeurs d'ordinateurs au monde.

Elle a indiqué que très prochainement ses nouveaux ordinateurs seront tous équipés de puces WiMAX. Selon WiMAX-fr5 : « Le premier fabricant mondial de microprocesseurs prévoit un déploiement aux alentours de 2008. »

4 http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39259673,00.htm 5 http://www.WiMAX-fr.com/lire.php?n=294

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D'autres constructeurs, tel que Samsung, misent sur une norme asiatique concurrente du WiMAX : le WiBro.

Ces deux normes concurrentes (WiMAX – WiBro) devraient néanmoins

pouvoir coexister simultanément dans le paysage du haut débit, puisque début février 2006, un accord d'interopérabilité a été signé entre Alcatel et Samsung.

2 - Attribution des licences

L'attribution des licences WiMAX pose problème. En effet, le système d'attribution a mis beaucoup de temps à se mettre en place. Chaque opérateur voulant un système qui l'avantage au maximum : enchères, soumissions comparatives, etc.)

Cependant, des axes communs furent approuvés très tôt par tous les acteurs,

tels que des « critères de transparence, d’ouverture et de rapidité ». 2.1 - Avant première idée Comme nous l'indique zdnet.fr6, l'ART a, à la naissance du 802.16 attribué les

licences WiMAX au fil de l'eau. C'est durant cette période que la société Altitude Télécom a acheté une licence nationale. La société Altitude Télécom est la seule à avoir acheté la licence à ce moment.

Cependant ce moyen d'attribution fut rapidement abandonné pour des raisons

économiques, techniques (complexité de la coordination et mitage de la ressource), réglementaires et concurrentielles (regroupements, etc.)

2.2 - Première idée 2.2.1 - Méthode d'attribution Devant les possibilités qu'offre le WiMAX, et avant toute réaction des FAI,

l'ART a souhaité dans un premier temps attribuer les licences WiMAX aux plus offrant7, avec en complément un marché secondaire. Les enchères répondraient, selon l'ART aux objectifs de flexibilité et d'objectivité du WiMAX. Le marché secondaire compléterait quant à lui les enchères, et pourrait « faire évoluer l’allocation primaire qui pourrait s’avérer sous-optimale selon l’évolution aujourd’hui incertaine du marché et de la technologies. » (Citation de l'ART).

Un système de vente sur le marché secondaire, devrait permettre aux licences

acquises aux enchères et non utilisées de trouver une entreprise l'exploitant. L'ART avait même envisagé une « restitution automatique au régulateur des autorisations là où les fréquences sont non utilisées après un certain délai ».

6 http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39193271,00.htm 7 http://www.art-telecom.fr/dossiers/blr/presblr-ccr-091204.ppt

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2.2.2 - Zone d'attribution Toujours selon l'ART (présentation listée précédemment), la granularité

d'attribution des licences WiMAX doit permettre une compatibilité entre « le développement de services innovants et concurrentiels en zone dense » et un «équilibre économique nécessaire à un déploiement en zones moins denses ». La granularité retenue spécifie une zone d'attribution au moins régionale, voire multi-régionale ou nationale.

Le point de vue des FAI : Selon la consultation publique sur la boucle locale radio, il est a noté que :

- « Trois acteurs souhaitent que les attributions soient faites site par site et que l'ensemble des demandes soit coordonné au même titre que les demandes de faisceaux hertzien. »

- « Treize acteurs souhaitent que la granularité retenue soit le niveau national ou pluri-régional. Ce sont en majorité des acteurs ayant des projets larges. ». Pour soutenir leur point de vue, ces FAI argumentent que les procédures d’attribution et de coordination seront ainsi simplifiées, que cela permettra l'apparition d'un opérateur « de gros au niveau national », et que cela rendra le territoire plus attractif, les incitant ainsi à investir.

- « Cinq acteurs souhaitent que les fréquences de boucle locale radio soient attribuées à une granularité régionale ». Cela permettrait ainsi l’émergence d’acteurs locaux sans pour autant avoir des zones de couverture trop petite.

- Dix acteurs sont en faveur de zones d'attribution départementale, favorisant ainsi les plus petits acteurs, et correspondant ainsi aux décisions locales de la collectivité compétente.

- Quelques acteurs souhaitent une attribution pour des zones correspondant à des agglomérations ou au maximum au niveau départemental. Les grands acteurs du monde industriel indiquent qu’« une attribution plus petite que le niveau régional ou départemental, morcellera la ressource et qu'il y a un fort risque de non-couverture de certaines zones. »

2.2.3 - Pourquoi l'échec Selon zdnet, cette proposition d'attribution de licence n'a pas obtenu

l'approbation de la majorité des acteurs. Ceux-ci préfèrent, « comme cela fut le cas en France pour les licences UMTS, une attribution sur dossier, dite soumission comparative », indique l'ART. Ce point de vue est soutenu par la majorité des petits acteurs qui craignent que les enchères soient trop élevées pour qu'ils puissent y participer. Cependant, l'autorisation de revendre des fréquences, fut appuyée par la majorité des contributeurs8.

Ces propositions, faites en 2004, furent l'objet de plusieurs consultations informelles ; l'ART invitant « les acteurs qui le souhaitent à faire par de leurs commentaires ». Devant cette non obtention de méthode d'attribution des licences WiMAX, il fut décidé qu'un nouveau point serait fait en 2005.

8 Liste des contributeurs en annexe.

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2.3 - Seconde idée La seconde idée est de mettre en place une articulation forte des projets

WiMAX avec chaque collectivité impliquée géographiquement. La majorité des acteurs estime que les offres qu'ils proposeront aux collectivités permettront à ces dernières un large choix d'implémentations. D'autres estiment que ces mêmes collectivités pourront même se mettre en concurrence directe avec les opérateurs en réalisant leurs propres projets WiMAX ou bien en se positionnant en tant qu'opérateur d'opérateurs.

Toutefois, un acteur note dans la consultation publique sur la boule locale

radio que « pour qu’une collectivité puisse postuler à la procédure de sélection de l’Autorité, celle ci devra connaître juridiquement dans quel cadre elle le fait ». Les opérateurs acceptent donc que les collectivités les concurrencent directement, mais veulent des garanties quant au statut de ces dernières afin qu'elles ne soient pas avantagées.

2.3.1 - Zone d'attribution Cette technique de répartition des projets WiMAX se caractérise donc par un

découpage au niveau régional. De plus, les opérateurs candidats se verront attribuer seulement deux autorisations d'exploitation (licences) par région.

2.3.2 - Méthode d'attribution Dans la plupart des cas, la sélection se fera selon le principe de la

comparaison de dossiers. Paul Champsaur, le président de l'Arcep précise que « les opérateurs pourront explorer d'éventuelles solutions de mutualisation ». Le ministre (ex-ministre de l'Industrie) penchait également vers une « solution par soumission comparative », où le prix serait un élément clé.

2.3.3 - Réussite C'est définitivement ce mode d'attribution de licence qui a été retenu. 35

candidats (alors que 175 se disaient intéressés) ont déposé leur dossier auprès de l'Arcep pour l'obtention d'une licence régionale d'exploitation. Ce nombre de candidats si faible s'explique par le nombre important de regroupements. Ces regroupements sont dus selon zdnet9 au fait que « Les critères pour départager les candidats prennent en effet en compte le montant que chaque acteur est prêt à investir. Or, plusieurs acteurs réunis sont plus à même de proposer un montant élevé qu'un candidat seul. Au passage, cela permet aussi de postuler pour un plus grand nombre de régions. »

Les collectivités locales se sont également portées candidates dans leurs

régions respectives bien qu’elles s’estiment désavantagées face aux grands groupes car la sélection des dossiers porte également sur les montants prévus d'investissement. Le régulateur annoncera les heureux élus le 3 juillet 2006.

9 http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39310118,00.htm

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2.4 - WiMAX Forum Le WiMAX est développé par le consortium WiMAX Forum, qui rassemble

aujourd'hui plus de 200 industriels, FAI et opérateurs téléphoniques. De grandes entreprises internationales et françaises font partie de ce consortium. On y trouve notamment Microsoft Corporation, Texas Instruments, Dell, France Télécom, etc.

Le principal objectif du WiMAX Forum est d'assurer l'interopérabilité d'équipement entre les différents constructeurs. Il essaie également de rendre la technologie WiMAX moins chère et plus accessible pour l'utilisateur final.

2.5 - Etat des demandes Comme indiqué précédemment, 35 candidats sont actuellement étudiés par

l'ART. Chaque candidat peut postuler sur plusieurs régions. Ainsi TDF, Axione (Bouygues), LDCollectivités (Neuf Cegetel) et Naxos (RATP) se sont rassemblés pour former le consortium HDRR qui postule pour les 22 régions métropolitaines. France Télécom postule également sur les 22 régions, mais a décidé de ne pas faire d'alliance.

3 - Coûts

Le WiMAX est une nouvelle technologie en France, établie dans très peu de département à l’heure actuelle, la Vendée fait partie de ces quelques privilégiés. Nouvelle technologie est très souvent synonyme d’investissement important ainsi que des tarifs de bases pas forcément attrayants, nous allons essayer de déblayer un peu le terrain en présentant les chiffres à disposition.

Nous nous baserons sur les tarifs appliqués en Vendée ainsi que les chiffres prévisionnels prévus par les opérateurs ainsi que les départements tentant d’établir des stations WiMAX sur leur territoire.

3.1 - Investissements Le moins que l’on puisse dire, c’est que la technologie WiMAX n’est pas à la

portée de tous. En réponse à un questionnaire concocté par nos soins, le Conseil Général de Vendée nous a dévoilé que sur un budget de plus de 13 millions d’euros pour l’installation de l’Internet Haut Débit dans le département, l’investissement dans le WiMAX s’élève lui à environ 5 millions d’euros soit près de la moitié du budget alloué. D’autres départements tentant également d’obtenir la licence WiMAX confirment ce chiffre sans pouvoir toutefois donner des montants exacts. Un autre investissement qui serait intéressant d’aborder concerne celui du rachat d’Altitude Télécom , seul bénéficiaire d’une licence WiMAX à l’heure actuelle en France, par Illiad (la maison mère de Free). Ce rachat fait de Free l’unique fournisseur d’accès Internet disposant de la licence WiMAX, lui permettant d’aménager ses structures afin de lancer le WiMAX sur tout le territoire français. Si le montant exact de la transaction n’a pas été communiqué, un ordre d’idée du prix lui est connu : on parle de plusieurs dizaines de millions d’euros. Il s’agit certes d’un prix énorme, mais selon les dires de Free, le marché WiMAX représenterai en 2010 400 millions d’euros, ce qui vaudrait donc un investissement de cet ampleur.

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Les investissements ne touchent pas uniquement les opérateurs ou les départements mais également les sociétés conceptrices de matériels/logiciels. Le WiMAX n’étant pas encore une norme mondiale, les matériels et logiciels actuels ne sont pas compatibles avec le WiMAX. Les sociétés doivent donc développer de nouveaux outils capables d’accepter et d’utiliser le WiMAX. Ainsi la société Sequans Communication prévoit une levée de fonds de 5 millions d’euros pour le développement de nouveaux logiciels et matériels.

Les investissements pour le WiMAX ne sont donc pas d’un montant négligeable. Entre l’aménagement des infrastructures ainsi que la mise à jour des matériels, la démocratisation du WiMAX sera chère et sans doute longue. Maintenant nous allons aborder les futurs tarifs ou ceux déjà proposés en Vendée.

3.2 – Les particuliers Les tarifs proposés pour le WiMAX sont eux aussi assez élevés.

L’abonnement de base s’élève à 39 euros par mois pour une connexion de 1Mbits, plus un supplément de 6 euros si l’abonné souhaite disposer du téléphone illimité. Vient ensuite les frais d’installation s’élevant eux à environ 200 euros (100 euros pour l’antenne radio et 100 euros de main d’œuvre) plus une caution de 100 euros pour l’antenne (qui n’appartient pas à l’abonné). Le total d’un abonnement atteint donc environ les 350 euros pour un abonnement de base. Lorsque l’on compare ces prix à ceux proposés pour les connexions actuelles, on peut se poser des questions quant à l’avenir du WiMAX. L’Internet à haut débit de nos jours coûte en moyenne 25 euros par mois pour un débit de 20Mbits avec le téléphone illimité inclus et aucun coup de main d’œuvre, d’installation ou de caution. Lorsque l’on voit les prix proposés par le WiMAX bien plus élevé pour un débit moindre, le choix des utilisateurs ne se fera sans doute pas au profit du WiMAX malgré ses avantages. Seules les entreprises pourraient investirent dans cette nouvelle technologie sans trop se soucier du prix, même si il se révèlerait plus important du fait qu’il faille plus de matériel. Les entreprises bénéficieraient d’une connexion à un débit supérieur à celui des particuliers allant jusqu’à 10Mbits.

Toujours est-il qu’en l’état actuel des choses, le WiMAX ne se révèle pas assez compétitif sur le plan du débit des connexions ainsi que sur ces offres par rapport au haut débit actuel pour penser le supplanter dans l’immédiat. Les consommateurs préfèreront disposer d’un plus grand débit et de prix moins élevés, le WiMAX devra donc faire des progrès dans ces domaines pour espérer intéresser les utilisateurs disposant déjà du haut débit classique ou pouvant l’acquérir.

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CONCLUSION

Aujourd’hui le WiMAX se présente comme un enjeu technologique. De part ses caractéristiques, il a tout les atouts pour réussir et pénétrer le marché : transmission longue distance, haut débit, saut d’obstacle et réglementation encore jeune.

Les nouvelles possibilités de couverture du réseau ont suscité les collectivités régionales et les opérateurs télécoms. Ces derniers entrent déjà en course à la licence pour obtenir les fréquences autorisées par région.

Du cotés de l’investissement, les opérateurs télécoms, FAI devraient injecter une part des revenus des abonnements et redevances pour construire un véritable réseau filaire ou sans fil, les constructeurs de chipset devraient quand à eux voir leur activités décuplé.

Le WiMAX devient populaire et est bien parti pour devenir la troisième technologie d'accès à Internet haut débit.

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WEBOGRAPHIE

http://WiMAX.free.fr/WiMAX.htm

http://www.commentcamarche.net/WiMAX/WiMAX-intro.php3

http://www.01net.com/article/287671.html

http://www.WiMAX-fr.com/definition_WiMAX.php

http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms/0,39040748,39259673,00.htm

http://www.alititudetelecom.com

http://solutions.journaldunet.com/0602/060206_WiMAX-collectivites-operateurs.shtml

http://www.presence-pc.com/actualite/sequans-le-WiMAX-francais-se-developpe-8689/

http://www.WiMAX-fr.com/lire.php?n=294

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ANNEXES

Liste non exhaustive des contributeurs ADP Telecom ADW Network Agglomération de Clermont Ferrand Air France Alcatel Alliance Tics Altitude Telecom ANFR AOL Avicam Axione Biosfera Bouygues Telecom Communauté de commune du Gursonnais Cegetel Cegetel La Réunion CG Lot et Garonne CG Sarthe CG Haute Savoie Ariel Turpin (Chargé de mission nouvelles technologies du CG Seine et Marne) CG Yvelines Cisco Civis Telecom Clearwire Clinique Océane Vannes Conseil Régional Midi-Pyrénées Collectivité territoriale de Corse Dibrotech E-Qual ETNA France Free France Telecom Benoît de la Taille (Avocat) Intel Interactive Device IPVSET ISAT Motorola Naxos Neuf Telecom NextGen Telecom Nortel Networks Syndicat du Pays d'Albret

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Pays des Vals de Saintonge Radiall Systems SamAccess Sanef SFR SIVU de l’Ardèche Skyrock STOI SUSI Swisscom Synagir-Territel Communications TDF Ville Lannion WESEA WIMAX Forum XTS Telecom