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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE LA GEOGRAPHIE Option : GEOGRAPHIE et ECONOMIE IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUE DE LA FILIERE PISCICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE MIARINARIVO II , DISTRICT DE MIARINARIVO, REGION ITASY Réalisé par FALIANA Clémence MEMOIRE DE MASTER Rapporteur : Madame Fanja RALINIRINA, Maitre de conférences Président du jury : Monsieur James RAVALISON, Professeur Examinateur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maitre de conférences Date de soutenance : 24 Février 2017 Année Universitaire : 2015-2016

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE LA GEOGRAPHIE

Option : GEOGRAPHIE et ECONOMIE

IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUE DE LA FILIERE PISCICOLE DANS LA

COMMUNE RURALE DE MIARINARIVO II , DISTRICT DE

MIARINARIVO, REGION ITASY

Réalisé par FALIANA Clémence

MEMOIRE DE MASTER

Rapporteur : Madame Fanja RALINIRINA, Maitre de conférences

Président du jury : Monsieur James RAVALISON, Professeur

Examinateur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maitre de conférences

Date de soutenance : 24 Février 2017

Année Universitaire : 2015-2016

Page 2: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE LA GEOGRAPHIE

OPTION : GEOGRAPHIE ET ECONOMIE

Réalisé par FALIANA Clémence

MEMOIRE DE MASTER

Option : GEOGRAPHIE et ECONOMIE

Rapporteur : Madame Fanja RALINIRINA, Maitre de conférences

Président du jury : Monsieur James RAVALISON, Professeur

Examinateur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maitre de conférences

Année Universitaire : 2015- 2016

IMPACT DE LA FILIERE

PISCICOLE DANS LA

COMMUNE RURALE DE

MIARINARIVO II, DISTRICT

DE MIARINARIVO, REGION

ITASY

Page 3: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
Page 4: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

I

REMERCIEMENT

Nous remercions Dieu, éternel tout puissant, de m’avoir donné la vie, la force et

l’intelligence qui m’a permis de réaliser ce travail.

Ce dossier de recherche n’aurait pu être aboutie sans la contribution des plusieurs

personnes et institutions à qui nous tenons à présenter notre profonde gratitude.

Nous remercions vivement :

A mon encadreur, Madame Fanja RALINIRINA, docteur en géographie, pour son

aimable encadrement, plein de compréhension et de soutien, qui m’était si précieux.

A tous les personnels de la commune rurale de Miarinarivo II et la Direction régionale

de la pêche à Miarinarivo pour leur aimable collaboration. Sans vous, je ne serais pas comme

je suis maintenant et je vous en suis reconnaissante.

A l’association A.A.S.P.A.MI d’avoir sacrifié leur temps durant mes visites et d’avoir

répondre tous les questions dont j’en avais besoins.

A tous les coordinateurs et aux membres personnels de la Direction Régionale pour le

Développement Agricole et le CSA de la commune urbaine de Fenoarivobe. Jamais je ne

saurais assez-vous remercier de m’avoir consacré une partie de votre temps pour que je me

professionnalise davantage.

Un grand merci pour tous les paysans et les grands actionnaires enquêtés durant la

réalisation de ce livre de mémoire (Miarinarivo II, Ampefy et Fenoarivobe).

A ma famille, qui m’a beaucoup assisté dans cet œuvre et qui m’a encouragé durant

des mois, merci pour votre soutien.

A toux ceux qui de près ou de loin m’ont aidés et m’ont accordés leurs attentions.

Merci !

Page 5: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

II

SOMMAIRE

REMERCIEMENT .................................................................................................................................. I

SOMMAIRE ........................................................................................................................................... II

LES ACRONYMES .................................................................................................................................... VII

LES GLOSSAIRES ............................................................................................................................... IX

LISTE DES ILLUSTRATIONS.............................................................................................................. X

................................................................................................................................................................ XI

INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE ............................................................................................. 3

Chapitre 1 : Identification du thème .................................................................................................... 4

1-1- Contexte général .................................................................................................................. 4

1-2- Choix de la zone d’étude ..................................................................................................... 5

1-3- Objectifs de la recherche ..................................................................................................... 5

1-4- La recherche des informations ............................................................................................. 6

Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II ............................................................................. 7

Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe ........................................................................... 18

3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe ................................................ 20

3-2- Le cadre humain ................................................................................................................... 22

PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS DIFFERENTES ZONES ............................................ 28

Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II : Station Ambohidray ....... 29

1-1- Les conditions de production ............................................................................................. 32

1-2- La production proprement dite .......................................................................................... 33

1-3- La commercialisation des alevins ...................................................................................... 36

Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo II ................................ 38

Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy ........................................................................ 42

Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe.................................................................................. 45

PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE ..................... 48

Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture d’Antanety ................................ 49

Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage ........................................... 52

Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe ......................................... 54

CONCLUSION ..................................................................................................................................... 56

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ............................................................................................ 57

Page 6: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

III

ANNEXE .............................................................................................................................................. 60

QUESTIONNAIRE ............................................................................................................................... 61

QUELQUES PHOTOS ......................................................................................................................... 66

Page 7: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

IV

Page 8: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

V

RESUME

La création des PPA à Madagascar a marqué l’essor de la filière piscicole. La station PPA

Ambohidray dirigée par A.A.S.P.A.Mi est l’une de ces PPA.

La station d’Ambohidray produit des alevins pour vulgariser la filière piscicole envers des

différents systèmes comme la rizipiscicculture pour les paysans et la pisciculture en cage pour

les grands actionnaires et pour rempoissonner les zones poissonneuses en cas de baisse de

production ou en déclin, par exemple le lac Itasy. Elle produit des alevins en fonction des

demandes ou commande déposés aux CSA ou PROSPERER. Des services agricoles sont en

collaboration avec la station, pour faciliter le débouchement des alevins par les

consommateurs qui sont venus de différentes régions de Madagascar mais les principaux

consommateurs sont les paysans les plus proches de la station.

La rizipisciculture est rependue dans tout le pays par des différentes formations que les

différents services agricoles ont fait et devenue une source de revenu pour les paysans

pratiquants. Les rizipisciculteurs d’Antanety utilisent cette filière pour les dépenses agricoles :

repiquage, sarclage,…. Grâce à cela ils peuvent épargner quelques argents pour s’investir

dans d’autres objectifs comme l’éducation des enfants, améliorer la vie quotidienne et même

pour passer la période de soudure,… en plus la récolte annuelle est doublée à cause du « Vary

Aloha » et la culture saisonnière.

La pisciculture en cage pratiquée par les grands actionnaires dans le lac Itasy entraine un

développement du commerce. La vente des poissons s’étend dans différentes villes et même

des régions par un développement du transport et l’élevage demande une augmentation des

produits agricoles. Elle offre aussi des travails pour la population locale.

La venue des différents consommateurs permet à étudier d’autre ville consommatrice

d’alevin d’Ambohidray : la ville de Fenoarivobe. Les services agricoles offrent aux paysans la

formation nécessaire à l’élevage et des alevins. La pratique de cette filière se base sur la

consommation des pratiquants pour assurer les besoins nutritionnel mais l’amélioration de

cette filière dans la ville de Fenoarivobe permet de renforcer la sécurité alimentaire de la

population, la réduction de l’écart entre les ménages riche et pauvre et développement des

autres secteurs.

Page 9: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

VI

Mots-clés : Filière piscicole – la pauvreté – économie – station d’alevinage – rizipisciculture –

pisciculture en cage.

Page 10: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

VII

LES ACRONYMES

A.A.S.P.A.MI : Association des Agents de la Station Piscicole d’Ambohidray de Miarinarivo

Ar : Ariary

BG : Bibliotheque de la Geographie

CIRAD : Centre de Cooperation internationale en recherche agronomique pour le

développement

CREAM : Centre de Recherche, Etude et Appuis à l’analyse économique à Madagascar

CSA : Centre de Services Agricole

DRDA : Direction Régionale pour le Développement de l’Agriculture

DRDR : Direction Régionale pour le Développement Rural

EPM : Entreprise Performance Ménagement

ESSA : l’Ecole Supérieur des Sciences Agronomique

FAD : Fonds Africain de développement

FAO : Food and Agriculture Organization

FOFIFA ou CENRADERU : Centre national de recherche appliquée au développement rural:

HTC : Haute Terre Centrale

INSTAT : Institut de statistique

MPAEF : Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts

PIB : Produit Intérieur Brute

PCD : Plan communal pour le Développement

pH : Potentiel hydrogène

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPA : Production Privée des Alevins

Page 11: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

VIII

PPN : Produits de Première Nécessité

PRD : Plans de Développement Rural

Page 12: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

IX

LES GLOSSAIRES

Vary aloha : C’est la culture de riz avant la saison culturale

Vary Ambiaty ou Vary be : C’est la culture de riz pendant la saison culturale

NPK : un engrais minéraux, organique ou biologique, un fertilisant qui apporte aux plantes

des éléments utiles à leur croissance.

Kakaban : une confection en cassava de coco, sur cet objet sert à déposer les œufs du

poissons

Tompon-tany : C’est le nom des habitants qui ont des racines dans une ville

Misondro-dreny : Il y a un petit gonflement dans le riz et qui monte vers le sommet de la

plante

Bevohoka ny vary : Le riz a un grand gonflement au sommet

Teraka ny vary : Le riz fleurie pour réaliser la pollinisation

Masaka ny vary : Les paddy sur la plante du riz prennent une couleur jaune ou dorée.

Page 13: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

X

LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau n°1 : Infrastructures routières…………………………………………………………..23

Tableau n°2 : La production agricole de la commune en 2016………………………………….24

Tableau n°3: l’élevage dans la commune Miarinarivo II……………………………………….25

Tableau n°4: La production agricole de la ville de Fenoarivobe en 2015………………………34

Tableau n°5: L’élevage dans la ville de Fenoarivobe en 2015…………………………………...34

Tableau n°6 : Quantité de concentrés donnés à une femelle et à deux mâles avec leurs

alevins……………………………………………………………………………………………….44

Tableau n°7 : La production d’alevin d’Ambohidray pendant la saison de 2015-2016……….46

Tableau n ° 8: Le calendrier rizicole……………………………………………………………...49

Tableau n°9 : Le cycle végétatif du riz……………………………………………………………49

Tableau n°10 : La quantité de nourriture………………………………………………………...54

Tableau n°11: Les dépenses du paysan pendant le « Vary aloha »……………………………..60

Tableau n°12: Les dépenses pendant le « Vary ambiaty » (en Ar)……………………………...61

Tableau n°13 : Le nombre des élèves……………………………………………………………..61

Tableau n°14: L’investissement de la pisciculture en cage……………………………………...62

Liste des photos

Photo n°1: Le Massif d’Ambohimiangara………………………………………………………..26

Photo n°2: Le tombeau qui a des pieds…………………………………………………………...26

Photo n°3 : Vente de vannerie à Miarinarivo I…………………………………………………..27

Photo n°4 : Les zones basses aménagées pour l’agriculture…………………………………….31

Photo n°5: Les taxi-brousses de Fenoarivobe…………………………………………………….35

Photo n°6 : La mise à sec…………………………………………………………………………..42

Photo n°7 : Un étang fertilisé avant la mise en pose……………………………………………..43

Photo n°8: Le « Kakaban »………………………………………………………………………..43

Photo n°9 : Une rizière avec une tranchée………………………………………………………..51

Photo n°10 : la pisciculture en cage……………………………………………………………….53

Photo n°11: Un étang à 1km de la ville de Fenoarivobe…………………………………………56

Liste de croquis

Croquis n°1 : Plan et localisation de la station PPA d’Ambohidray……………………………39

Page 14: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

XI

Liste des cartes

Carte n°1 : La commune rurale de Miarinarivo II…………………………………………... 18

Carte n°2 : La densité de la population en 2016……………………………………………….21

Carte n°3 : Localisation de la commune de Fenoarivobe……………………………………..28

Carte n° 4: La topographie de Fenoarivobe ………………………………………………….30

Liste des graphiques

Graphique n°1 : Courbe ombrothérmique de la commune rurale Miarinarivo II………….19

Graphique n°2 : Schéma de la filière piscicole d’Ambohidray……………………………….40

Graphique n°3 : La production des alevins pendant dix ans…………………………………45

Graphique n°4 : Le nombre de consommateur………………………………………………..47

Graphique n°5 : La distribution des alevins…………………………………………………...48

Graphique n°6 : Le processus de la rizipisciculture…………………………………………..50

Graphique n°7 : Le processus de la pisciculture en cage……………………………………..55

Graphique n°8: La distribution des produits………………………………………………….63

Page 15: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

1

INTRODUCTION

La production des produits halieutiques mondiale ne couvre pas les besoins de la

population de la planète à cause des problèmes naturels et la croissance en grande vitesse de

la population.

Même cas pour Madagascar, la filière piscicole a trouvé son essor depuis

l’introduction de nouvelle race de poisson en 1914. Mais, les produits sont mal repartis.

Seules les villes près des zones poissonneuses sont les premiers bénéficiaires des produits.

Alors, l’Etat créait des stations d’alevinage pour vulgariser la filière dans toute de l’île.

Chaque chef-lieu de province avait son propre station avec un objectif de rempoissonnement

des zones productions et pour valoriser les mondes ruraux, économie et sociale.

Malheureusement, le dysfonctionnement de l’Etat entrainait la fermeture des stations et des

associations ont pris le relais par une location à gérance avec le gouvernement.

Actuel, il y a 33 stations à Madagascar qui sont en location. L’une de ces stations est

la station PPA d’Ambohidray de Miarinarivo II. Historiquement, la station est utilisée comme

une pépinière de reboisement et quelques étangs de poissons par un français en 1958. Apres

l’indépendance, en 1967, la station a été créée sous la direction du service Eaux et Forêts à

l’objectif de produire de plantes forestières. Ce n’est qu’en 1978, une extension de la station a

été entreprise pour une superficie de 86.65 ares. Et ça s’est reconverti totalement dans les

activités piscicoles. Entre 1984 et 1999, elle a été placée sous la responsabilité du Services de

la pêche et de l’Aquaculture du Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts

(MPAEF). A partir de l’an 2000 jusqu’à ce jour, par la suite du désengagement de l’Etat, elle

est gérée par l’association A.A.S.P.A.MI (Association des Agents de la Station Piscicole

d’Ambohidray de Miarinarivo). Cette association commençait à produire des alevins. Sous un

contrat de cinq ans. Grâce à leur cahier de charge, leur production et la commercialisation,

elle a gagné dix années de plus. Actuel, elle a reçu un contrat de quinze ans. La durée de

l’association est de 50 ans. L’activité de la station est basée sur la production des alevins pour

les zones poissonneuses et la vulgarisation de la filière (rizipisciculture)

Grâce à ses objectifs, nous avons pu choisir un sujet de mémoire : « Les impacts

socio-économique de la filière piscicole dans la commune rurale Miarinarivo II, District

de Miarinarivo, Région Itasy ».

Page 16: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

2

Ce sujet nous a permis de poser une question : « En quoi peut-on dire que la filière

piscicole contribue-t-elle dans le développement socio-économique de la commune rurale

de Miarinarivo II ? ».

Cette problématique se répond par trois sous questions :

- Comment se présente les différentes zones d’étude ?

- Comment se manifeste la production dans la filière piscicole ?

- Quels sont les apports de la filière piscicole dans la vie socio-économique de la

population ?

Ces petites questions renferment les plans de ce sujet de mémoire :

- Première partie : Démarche et méthodologie

- Deuxième partie : La filière piscicole dans différentes zones

- Troisième partie : Les impacts socio-économiques de la filière piscicole

Page 17: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

3

PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE

Page 18: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

4

Chapitre 1 : Identification du thème

Les grands pays comme les anciens colonisateurs ont connus bien longtemps les

différents techniques d’améliorer la filière piscicole. Cette activité n’a pas connu son essor

qu’aux XXe siècles pour les pays colonisé ou sous-développés, c’est le cas de Madagascar.

1-1- Contexte général

Dans l’histoire du développement de l’aquaculture en eau douce, trois périodes ont marqué

cette histoire :

- La première période se situe entre 1914 et 1963, pendant laquelle diverses espèces de

poissons (tilapia et carpe commune) ont été introduites à Madagascar. A la fin de 1962, 85

000 étangs de pisciculture familiale (RAKOTOARISOA, 2014) ont été répartis dans toute

l’île. Au début des années 1960, il existait 12 stations piscicoles principales et 30 stations

secondaires gérées par le service des Eaux et Forêt. La pratique rizipisciculture a commencé à

partir de cette période

- La deuxième période (1964 -1984) a été marquée par une forte diminution des étangs

piscicoles familiaux, jusqu’à 6 000 environ, à cause de la méconnaissance des techniques

d’élevage, du manque de formation technique, de l’insuffisance d’appui financier et surtout

l’inexistence d’alevins d’espèces intéressantes, et

- La troisième période a débuté en 1985 avec l’appui du projet MAG/82/014 «

Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale » dont les activités

principales sont la formation, la mise en place d’un réseau de vulgarisation et la gestion de la

station piscicole d’Ambatofotsy – Ambatolampy dans la région de Vakinankaratra. Le projet

MAG/88/ « Promotion de l’aquaculture et privatisation de la production d’alevins et la zone

d’application s’est élargie jusqu’à la province de Fianarantsoa. Le projet PNUD/FAO/86/005

« Développement agricole intégré de la région d’Itasy » a fait la promotion de la pisciculture

en rizières et en étangs. La mission consiste à la mise en place d’un réseau de producteur

d’alevins en milieu rural. Au cours de la campagne 1990 – 1991, la production des six

premiers producteurs s’élève à 125 000 alevins. Le projet a commencé à étudier l’élevage en

cage pour rehausser la production du lac Itasy.

En 1990, la production totale de la pêche à Madagascar était de 104 000 tonnes. Cette

production représente 4.8% du PIB national et 12% du PIB du secteur primaire. Dans la

province d’Antananarivo, la pêche est une activité peu développée. La pêche lacustre couvre 9

426 ha (MAEP, 2003). Elle est pratiquée essentiellement autour du lac Itasy (3 836 ha), à

Page 19: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

5

Andramasina (2 333 ha) et à Manjakandriana (1 375 ha), soit 80% des plans d’eau de la

province. L’estimation de la production de poisson d’eau douce est de 32 000 tonnes par an

(RAKOTOARISOA, 2014). Les poissons de la pisciculture en étang et en rizière sont

marginaux, ils ne présentent que 2,62% et 4.88% de la totalité de la production.

Cette situation nous a poussé à étudier la filière piscicole en choisissant le sujet : « L’impact

socio-économique de la filière piscicole dans la commune rurale de Miarinarivo II, District de

Miarinarivo, Région Itasy ».

1-2- Choix de la zone d’étude

La commune rurale de Miarinarivo II est dominée par l’activité agricole, principale source

d’argent des habitants. L’existence de la station d’alevinage d’Ambohidray est une

opportunité pour les habitants d’augmenter leur niveau de vie. En ce sens, la ville de

Fenoarivobe est également choisie comme zone d’étude par la pauvreté de la population,

marquée par l’insuffisance et le dysfonctionnement des infrastructures sociales, l’inégalité de

la distribution de la richesse entre les habitants et la malnutrition. Ce cadre socio-économique

lui offre une disposition de s’ouvrir aux éventuelles sources de revenu supplémentaires, d’où

l’étude de faisabilité de cette activité à Fenoarivobe.

1-3- Objectifs de la recherche

L’objectif de notre étude vise surtout à connaître les atouts de la filière piscicole dans la

commune rurale de Miarinarivo II la zone proprement dite, en évoquant les facteurs physiques

et humains, à étudier la station d’alevin d’Ambohidray et pour terminer, évaluer les impacts

socio-économique de la filière dans trois zones différents.

A cet effet, la problématique de notre étude consiste à connaitre : « En quoi peut-on dire que

la filière piscicole contribue – t – elle au développement socio-économique de la commune

rurale de Miarinarivo II ? »

Cette problématique se répond par deux questions :

- Comment se présente les conditions géographiques et la production des alevins dans la

commune rurale de Miarinarivo II ?

- Quels sont les apports de la filière piscicole dans la vie socio-économique de la

population ?

Page 20: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

6

1-4- La recherche des informations

La recherche documentaire s’est faite dans différents centres de documentations tels

la Bibliothèque de géographie (BG), la Bibliothèque de l’université d’Antananarivo (BU), la

Bibliothèque de l’Ecole Supérieur des Sciences Agronomique (ESSA) et la Bibliothèque de la

Faculté des Droits, Economie, Gestion et de la Sociologie.

Nous nous sommes également documentés auprès des divers centres et service

œuvrant dans le domaine de développement rural, à savoir l’Institut de STATisique

(INSTAT), Ministére de l’Agriculture, Elévage et Pêche (MAEP), Association des Agents S

des Producteurs des Alevins de Miarinarivo (A.A.S.P.A.MI), Bureau régional de l’Itasy,

Centre des Services Agricoles (CSA) de Fenoarivobe et Commune urbaine de Fenoarivobe.

Nous avons aussi visité des sites web et avons lu des articles relatifs à notre thème. De plus le

Plan communal pour le Développement (PCD) et la monographie de la Commune, les Plans

de Développement Rural (PDR) de la région de l’Itasy et de la région Bongolava nous ont

beaucoup aidé dans les travaux de collecte de données.

Les sorties sur terrains nous permettront de connaitre de plus en plus la situation générale des

zones d’étude et de répondre à la problématique de notre étude.

Analyse bibliographique

Selon FAO, la production mondiale de la pêche continentale s’est établie à 402

millions de tonnes en 2014 mais la consommation en est différente à cause de la pauvreté.

Ce cas est très remarquable aussi pour Madagascar même sa production de poissons a

été multipliée par 14, passant de 230 tonnes (1990) à 3 177 tonnes à l’an 2000 sur 3590 km²

des zones très favorable à la pratique de la pêche. L’Etat a des stations piscicoles de

production d’alevins qui sont destinées principalement aux paysans rizipisciculteurs et

pisciculteurs en étang donnant une production de 30 000 tonnes de poissons de taille

marchande par an. Il existe, actuellement, 210 producteurs privés d’alevins (PPA) et environ

140 000 paysans rizipisciculteurs et pisciculteurs (MAEP, 2004). Cette initiative est pour

lutter contre la pauvreté des paysans et réduire l’inégalité de consommation entre les

régions poissonneuses et les autres régions

La région Itasy est une région à forte potentialité piscicole, elle répond aux conditions

naturelles au développement des poissons que ce soit sur la disponibilité d’espace, alimentaire

Page 21: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

7

et aux conditions physiques. Elle produit des alevins et des poissons de consommation. La

production de la pêche a été estimée à 380 t en 2003 (PROSPERER, 2008), d’ailleurs les

éleveurs d'Itasy représentent 20 % de l'ensemble des éleveurs de Madagascar. La production

de l'année 2006 était estimée aux alentours de 500 tonnes : 173 063 kg pour Miarinarivo, 292

150 kg pour Soavinandriana et 25 200 kg pour Arivonimamo (PROSPERER, 2008). Selon le

recensement du Service technique de la pêche, une quantité de 400 000 alevins ont été

vendus en 2006 pourtant le ratio de pauvreté de la population est de 79.9 % contre 76.5% de

la pauvreté nationale. Et l’indicateur d’intensité de la pauvreté mesurant la moyenne des

écarts en pourcentage des consommations par rapport au seuil de pauvreté à Itasy est de 31,3

% contre 34,9 % pour l’ensemble du pays Centre de Recherche, Etude et Appuis à l’analyse

économique à Madagascar (CREAM), 2010. Alors, la population doit progresser l’activité

pour améliorer leur mode de vie.

Photos d’interprétations et inventaires

Avant d’aller sur le terrain, des recherches se font en plusieurs étapes: Confectionner des

différentes cartes pour se repérer, rassembler les différentes informations pour mieux

connaitre les zones et pour terminer réunir tous les matériaux nécessaire aux sorties sur

terrain.

Durant les sorties sur le terrain, nous avons adopté la démarche déductive dans laquelle nous

allons procéder au hasard 42 ménages, un échantillon sur 47 374 toits dont 5 ménages sur 203

ménages d’agriculteur, soit 2.5% et 5 ménages sur 121 ménages de rizipisciculteurs, soit 4.1%

dans le Fokontany Antanety. 20 ménages sont dans la ville de Fenoarivobe, 12 ménages

agriculteurs sur 38 998 ménages (0.03%), 5 ménages pisciculteurs sur 11 ménages (45.4%), 5

ménages riches sur 402 (1.2%), 5 ménages moyen sur 1770 ménages (0.3%) et 5 ménages

pauvres sur 5869 ménages (0.08%). Plus de ces ménages, il y a aussi les commerçants des

produits halieutiques dans la ville de Fenoarivobe, quelques commerçants, le responsable de

CSA et de DRDR de Fenoarivobe Le taux d’échantillonnage s’élève à 8.86%. Des enquêtes

vont aussi mener auprès des services administratifs publics ou privés…

Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II

La commune rurale de Miarinarivo II appartient au Fivondronampokontany de

Miarinarivo. Elle se situe aux alentours de la ville de Miarinarivo I et est localisé sur 47° 53’

Est et 19°58’Sud. Sa superficie est de 223 km² qui est occupée par 16 664 habitants en 2011,

Page 22: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

8

soit approximativement de 21 000 habitants en 2015 avec un taux d’accroissement naturelle

de 3% ; elle est subdivisée en 10 Fokontany dont Ampasamanatongotra, Igararana,

Ambalalava, Amboalefoka, Antsahamaina, Morararanokely, Miadana, Antanety,

Manankasina et Antsapanimahazo.

Elle est délimitée par :

- Au nord : La commune rurale d’Ambatomanjaka

- Au nord-Est : la commune rurale de Zoma-Bealoka

- A l’Est : La commune rurale de Soamahamanina

- Au sud : La commune rurale de Manazary

- A l’Ouest : La commune rurale d’Analavory et d’Anosibe-Ifanja

Page 23: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

9

Carte n°1 : La commune rurale de Miarinarivo II

CU Miarinarivo

Page 24: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

10

Les HTC de Madagascar sont conditionnées par un climat tropical en altitude et

occupées par une grande concentration de la population par rapport aux périphéries.

2-1- Les conditions physiques

Puisque la commune de Miarinarivo II est localisée sur les HTC alors la commune se

trouve à 1500 m d’altitude en moyenne avec une prédominance de relief montagneux marqué

par une succession de hautes collines et de petites vallées. Les hautes collines et les versants

sont formés par des sols ferralitiques rouges, favorables aux cultures pluviales et aux

tubercules (manioc, patates douces,…) et les bas-fonds sont constitués par des sols argileux,

favorables aux cultures maraichères et à la riziculture.

Une présence de nombreux plans d’eaux dans la commune rurale de Miarinarivo

comme Imazy, Andranomena, Anorana et Ikelitiana qui sont très favorable aux

développement de la pisciculture et les cultures dans les bas-fonds.

La zone est conditionnée par un climat tropical en altitude, caractérisée par deux

saisons contrastées :

Graphique n°1 : Courbe ombrothérmique de la commune rurale Miarinarivo II

Source : Météo, 2003

0

50

100

150

200

250

300

350

Précipitation (mm)

Température (°c)

Jour de pluie (j)

Page 25: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

11

La saison humide et chaude et la saison fraîche et sèche. La première saison dure sept

mois, Octobre à Avril, avec une température moyenne mensuelle de 20°C et des précipitations

annuelles moins de 1500mm La saison fraiche et sèche est conditionnée par une température

moyenne de 15°C avec des précipitations sous forme de bruines et de brouillard. Durant cette

saison, le vent d’Est couvre toute la région, connu sous le nom de « Mamolakazo »

Cette condition climatique permet d’entretenir des arbres comme les pins et les

Eucalyptus avec une hauteur moyenne de 5 mètres. Ces bois sont utilisés comme des bois de

chauffe et charbon pour la population. Il y a aussi la formation de la savane herbeuse, des

« Aristida multicaulis » ou « bozaka » sur les « Tanety » et les lieux secs, des « Heteropogon

contortus » ou « Danga » dans les versants à pentes faible ou sur les replats et des

« Hyparrhenia rufa » ou « Vero » et « «Imperata cylindrica » ou « Tenona » dans les zones

basses. On observe la pratique des feux de brousses pour faciliter le travail du sol pour les

cultures pluviales.

2-2- Le cadre humain

La superficie de 223 km² de Miarinarivo suburbaine est occupée par 16 664 habitants

en 2010 avec une densité de 74.73 hab/km² et 15 792habitants en septembre 2016. Le taux

d’accroissement naturel de la population est de 3% et taux de mortalité infantile est de 1.14%

en 2016.

Page 26: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

12

Carte n°2 : La densité de la population en 2016

CU

Miarinarivo

Page 27: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

13

D’après cette carte, la population de la commune rurale de Miarinarivo II est mal

repartie, la partie Est de la commune est peu peuplé par rapport à la partie Ouest. La raison de

cette inégalité est causée par le relief de la région. La densité la plus basse de la population de

la commune se trouve dans le Fokontany d’Antanety et Manankasina, moins de 50 hab/km²,

ces deux Fokontany se localisent sur des zones montagneuses. Les densités moyens, entre 50

et 120 hab/km², sont dans le Fokontany Miadana, Antsapanimahazo, Ampasamanatongotra,

Amboalefoka, Ambalalava, Antsahamaina et Moraranokely. Ces Fokontany sont sur des

collines et dans les bas- fonds. La densité plus élevée est dans le Fokontany d’Igararana, plus

de 120 hab/ km², à cause de la fertilité du sol. Le Fokontany est aux zones de contact du

volcanisme de l’Itasy.

La commune a doté d’infrastructures qui permettent aux habitants la faculté de se

développer : des routes pour les différents flux, des hôpitaux pour les différents soins, des

établissements pour l’éducation des enfants et des marchés hebdomadaires pour les différents

commerces ou échanges.

Les infrastructures routières

Les mouvements des habitants ou les différents déplacements sont assurés par les

infrastructures routières, mais ils ne sont pas tous goudronnés : seulement 17 km sont en bon

état contre 131 km, 65 km sont praticables pendant la saison séché et 49 km difficile d’accès

toute l’année

Page 28: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

14

FOKONTANY DISTANCE

(en km)*

ETAT

BON PRATICABLE IMPRATICABLE

AMPASAMANATONGOTRA 12 +

IGARARANA 9 +

AMBALALAVA 6 +

AMBOALEFAKA 8 +

ANTANETY 15 +

MANAKASINA 7 +

MIADANA 36 +

MORARANOKELY 12 +

ANTSAMPANIMAHAZO 8 +

ANTSAHAMAINA 18 +

*On prend comme point de départ la commune urbaine de Miarinarivo

Tableau n°1 : Infrastructures routières

Source : Monographie de la commune rurale

de Miarinarivo II, Septembre 2016

D’après ce tableau n°1, l’infrastructure routière ne satisfait pas les besoins de la population

pour l’écoulement des produits agricoles. Peu de voitures peuvent atteindre leur destination.

Les Fokontany qui sont près de la route RN1 sont facile à accéder comme

Ampasamanatongotra, Amboalefoka et Igararana mais pour les autres Fokontany, la route est

secondaire, difficile à parcourir pendant la saison des pluies.

Les infrastructures sanitaires

Sur le plan sanitaire, elle ne possède qu’un centre de santé de base et mal équipé. D’habitude

les habitants vont à l’hôpital de Miarinarivo I ou au centre de santé de base de Miarinarivo I,

Les maladies fréquentes sont la diarrhée, l’IRA, les toux et quelques maladies infectieuses.

Les infrastructures scolaires

Le niveau d’instruction dans la commune rurale de Miarinarivo II est très bas malgre

l’existence de 30 établissements dont 15 sont des établissements publics (primaire et

secondaire) qui s’engagent à l’éducation des enfants. La raison est le niveau d’instruction de

la plupart des habitants de la Commune est au CEPE surtout les paysans, la raison de cette

situation est la pauvreté de la population. Les parents ont peu de moyen pour envoyer leurs

Page 29: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

15

enfants, la poursuite des études jusqu’au baccalauréat coûte chers. Les collégiens doivent

vivre tous seuls à Miarinarivo : loyer de chambre, dépenses alimentaires, dépenses

vestimentaires, les frais scolaires et les déplacements.

2-2-1- Les activités économiques de Miarinarivo II

La majorité de la population de la commune rurale de Miarinarivo II sont des paysans :

agriculteurs et éleveurs et, pratiquent la culture vivrière avec le système extensif.

CULTURE SURFACE CULTIVEE (ha) PRODUCTION

ANNUELLE (t/ha)

Riz irrigué 1243 4235

Riz pluvial 35 26

Patate douce 12 412

Mais 230 236

Manioc 820 3462

Pomme de terre 325 7412

Haricot 243 135

Pois de bambara 502 1123

Arachide 256 194

Tomate 21 1756

Taro 289 4536

Bredes 26 86

Ananas 35 312

Orange 12 185

TOTAL 4049 24 110

Tableau n°2 : La production agricole de la commune en 2016

Source : Monographie de Miarinarivo suburbaine, septembre 2016

D’après ce tableau, la culture de riz est la plus dominante en superficie qu’en tonnage. Les

autres cultures (pluviale, maraichère et contre-saison) sont destinés pour la vente et la

consommation, pour passer la période de soudure.

Comme tous les milieux ruraux de Madagascar, l’activité agricole des habitants de

Miarinarivo suburbaine est toujours accompagnée par l’élevage. Les ménages pratiquent

Page 30: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

16

l’élevage de bovin, élevage de porcin et l’élevage de volaille pour compenser le revenu

obtenu par l’agriculture.

ELEVAGE NOMBRE DE TETE NOMBRE DE MENAGE

Bovin 351 105

Porcin 521 78

Volailles 238 65

Tableau n°3: L’élevage dans la commune Miarinarivo II

Source : Monographie du district de Miarinarivo, 2011

D’après ce tableau, la population se concentre dans l’élevage de bovin. Des centaines de

ménages utilisent les bœufs dans les activités agricoles (les différents transports et les

différents travaux agricoles). En général, l’élevage des bovins est un élevage à long terme et

tient une valeur socio-culturelle. Peu de ménages pratiquent l’élevage de porcin, il est un

élevage court terme et facile à écouler. L’élevage des volailles est couramment car il est

facile à pratiquer.

2-2-2- Les activités non agricoles de la commune

Activité touristique

La commune a deux lieux historiques très favorables au tourisme comme la grotte

d’Ambohimiangara à Antsahamaina.

Ambohimiangara, une montagne de 1810m d’altitude et utilisée comme une zone de réception

et de distribution des réseaux de communication comme les réseaux téléphoniques (Airtel,

Orange et Telma) et des antennes télévisées (Télévizionina Malagasy)

Page 31: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

17

Photo n°1: Le Massif d’Ambohimiangara

Source : vtt.mg/portfolio/nouvelle-race-

Il y a également le Fokontany Ampasamanatongotra, fut nommé ainsi grâce à un

tombeau à Ampasamanatongotra (un tombeau qui a des pieds). Il reçoit des visiteurs étrangers

et nationaux, environ 1000 visiteurs par an.

Photo n°2: Le tombeau qui a des pieds

Source : Cliché de l’auteur, Avril 2016

D’après l’histoire, dans ce tombeau fut repose un père très pauvre qui a élevé seul ses deux

garçons et à sa mort, ces derniers ont décidé de déposer leur père dans un tombeau qui a des

pieds pour qu’il ne couche plus par terre.

Page 32: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

18

Artisanat

Dans les bas-fonds, les Hyparrhenia rufa ou « Vero » et Imperata cylindrica ou « Tenona »

sont utilisé pour faire des objets confectionnés en vannerie comme les « Sobika », « Tsihy »,

des sous plats et autres. La vente se fait souvent pendant le jour du marché hebdomadaire.

Photo n°3 : Vente de vannerie à Miarinarivo I

Source : Cliché de l’auteur, Décembre 2016

Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe

La commune urbaine de Fenoarivobe se localise sur les coordonnées géographiques de

18°27’S et 46°33’18’’E, se trouve dans le district de Fenoarivobe avec sept autres communes

comme Ambatomainty sud, Ambohitromby, Firavahana, Kiranomena, Mahajeby,

Marotampona et Tsinjoarivo et à 119km de Tsiroanomandidy (cinq heure de route).

Page 33: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

19

Carte n°3 : Localisation de la commune de Fenoarivobe

Page 34: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

20

3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe

La commune urbaine Fenoarivobe fait partie du régime climatique tropical d’altitude

supérieure à 900m et comporte deux saisons bien marquées : une saison estivale chaude et

humide entre le mois de novembre jusqu’ en mois de mars, s’alternant avec une saison

hivernale fraîche et sèche de 5 à 6 mois, mi-avril à mi-octobre. La moyenne thermique

annuelle se situe autour de 20°C et la moyenne annuelle des précipitations varie entre 1500 à

2000 mm dont plus de 90% des pluies tombent pendant l’été avec des tonnerres et des éclairs

KL et sous forme d’averses fines et de crachins pendant l’hiver.

La couverture végétale de la commune est caractérisée par une très grande étendue de

formations herbeuses: des savanes ou pseudo steppes peuvent être boisées sur les plateaux

sinon buissonnantes ailleurs mais elles subissent régulièrement les effets saisonniers des feux

de brousses répètes.

La structure géologique et la topographie actuelle du territoire sont le résultat d’un

long processus évolutif de l’érosion et de l’aplanissement du relief originel qui a conduit à la

formation caractéristique des moyennes altitudes de 800 à 1000m actuelles. Au point de vue

pédologique et en fonction de leurs aptitudes agronomiques, deux types principaux de sols

classés selon les ensembles topographiques locaux:

Page 35: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

21

Carte n° 4: La topographie de Fenoarivobe

Page 36: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

22

- Sols ferralitiques couvrant une grande partie de la commune : en hautes surfaces d’érosion

et en surfaces d’aplanissement d’altitude moyenne sur socles acides, décorés par des lavakas.

Ces sols convenablement amendés par apports d’éléments minéraux ou organiques peuvent

convenir à la culture de maïs et de manioc, ainsi qu’à celle de la pomme de terre et à

l’arboriculture.

- Les sols de Tanety sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en général

de bons rendements aux cultures pluviales qui subissent de façon chronique les méfaits des

feux de brousse.

- Sols alluviaux, localisés dans les cuvettes lacustres et dans les plaines alluviales le long des

fleuves et rivières, aptes avant tout à la riziculture irriguée, ainsi qu’aux cultures de contre

saison

3-2- Le cadre humain

La population totale de la ville de Fenoarivobe est de 40 205 habitants avec un taux de

accroissement naturel de l’ordre de 3.46% et lié à des taux élevés de natalité (43,5‰) et de

mortalité (8,9‰). La population est une mélange de différents groupes ethniques comme des

Antandroy, les Bara, les Betsileo et les Merina causé les affaires de bœufs et de l’or. Les

immigrants sont beaucoup plus nombreux que les « Tompon-tany ». La population de la ville

de Fenoarivobe est classe comme population jeune car les personnes moins de 60 ans alors la

population active et très élève.

Les infrastructures de la ville ne comblent pas les besoins de la population. Un seul

CSB II pour ces habitants et un hôpital privé qui est mieux équipé que le CSB public. Le

JIRAMA a installé des bornes fontaines et des poteaux électriques mais il y a toujours des

coupures alors les habitants cherchent des eaux dans les sources ou dans les plans d’eaux

autours de la ville. Les routes qui relient la ville à Miarinarivo ou à Tsiroanomandidy ou à

Mahitsy-Antananarivo sont vraiment impraticable pendant la saison de pluie, les camions et

les taxi-brousses demandent beaucoup de temps à arriver à la destination (2 à 3 jours pours les

taxi-brousses et une semaine ou plus pour les camions)

La scolarisation des enfants est assurée par des différentes écoles privées ou publiques

mais à cause de la pauvreté de la population, les ménages n’ont pas des moyens pour envoyer

Page 37: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

23

leur enfants à l’école alors l’ONG FAMI s’engage à payer les frais de scolarité des enfants qui

n’ont pas les moyens.

Au niveau de la communication et de l’information, la ville est sous la couverture des

trois principaux opérateurs en cellulaires (Telma, Orange et Airtel), l’existence des services

postaux et la réception des émissions audiovisuelles du réseau national public (RNM et TVM)

et des quelques radios ou télévisions privées locales.

Par les affaires des bœufs et l’enclavement de la zone, Fenoarivobe est classée comme

zone rouge même si la ville possédé une poste avancé de la gendarmerie. Les divers aspects

de l’insécurité en milieu rural vont des simples actes de vandalisme à des vols à main armée

mais elle est surtout marquée par les vols de bovidés liés au phénomène du grand banditisme

(dahalo).

Structurellement, l’économie de Fenoarivobe est marquée par la prédominance du

secteur primaire axé sur des activités agricoles et d’élevage.

Comme dans tout Madagascar, l’agriculture constitue l’activité principale. En effet, les

conditions agro-climatiques et humaines permettent peu de gamme de cultures. La commune

Fenoarivobe possède de vastes potentialités agricoles. 42,51% des surfaces disponibles sont

cultivables mais dont 7% seulement sont exploitées. La majorité de la population se concentre

sur les cultures vivrières avec des systèmes : intensive et traditionnelle. En générale la

population pratique le système extensive, dans la culture du riz, 5% de la population pratique

le SRI et 95% sont dans le SRT. Les exploitations rizicoles prédominent du fait de son

importance dans l’alimentation familiale et de sa commercialisation comme source de

revenus, suivies du maïs et du manioc. En riziculture, la culture de deuxième saison demeure

la plus courante.

En majorités les produits agricoles sont destinés pour l’autoconsommation, la

superficie moyenne des terres cultivés par ménages est de 70 ares, mais parfois les ménages

vendent aux quelques de leurs produits pour payer les différentes frais (sanitaire, scolaire, …),

ce vente se présente dans le marché local. Pendant la saison de récolte, mois d’Avril jusqu’au

mois de Novembre, les paysans vendent leurs produits (riz) à prix bas aux collecteurs de la

ville et durant la période de soudure, les paysans se trouve dans une situation délicate, plus de

riz à manger, ils rachètent les riz aux collecteurs à prix élevé.

Page 38: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

24

Plus de la moitié de la population sont des immigrants alors seul les « Tompo-tany » a

des terres, une mode de faire valoir indirecte : fermage. Les paysans ont deux choix pour

avoir une partielle de terre à cultiver. Soit il loue directement la partielle, le prix varie selon la

distance du terrain par rapport à la ville, aux alentours de la ville ( 1 km à la ronde), le prix est

de 100 000Ar pour une partielle de 6 ares et plus de 1 km de même superficie, le prix est de

50 000Ar. Soit les paysans aménagent le terrain du « Tompo-tany » et à contrepartie le

paysans garde à lui seul les produits reçus pendant quelques années selon le contrat entre le

paysans et le propriétaire et après le paysans quitte la partielle ou faire un nouveau contrat.

Photo n°4 : Les zones basses aménagées pour l’agriculture

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2016

D’après cette photo, les zones basses sont tous utilisées comme des zones de culture.

Cette zone reste toujours une zone fertile chaque année grâce à leur technique agricole qui

n’est pas très abordable. Pendant la saison sèche, les paysans profitent de transporter les

fumiers des bœufs et brulent les collines et montagnes et quand la pluie tombe, l’eau

transporte les cendres des « Bozaka » vers les zones d’accumulation et ces cendres deviennent

des engrais pour les rizières ou les surfaces cultivés. C’est la raison pour laquelle la couleur

du sol dans les zones basses sont noire et le sol en haut de la colline est rouge.

Page 39: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

25

SPECULATION SUPERFICIE RENDEMENT

Riz irrigués SRI 30 ha 5 t/ha

SRT 4500 ha 2.8 t/ha

Manioc 700 ha 510 kg/ha

Mais 150 ha 650 kg/ha

Arachide 45 ha 1.5 t/ha

Haricot 60 ha 660 kg/ha

Tableau n°4: La production agricole de la ville de Fenoarivobe en 2015

Source : DRDR de Fenoarivobe, 2015

Pour améliorer la production agricole de la ville de Fenoarivobe, le bureau de Ministère de

l’agriculture dans la ville et le CSA sensibilisent et offrent des formations sur les cultures

intensive et sur autres méthodes de cultures et proposent d’autres spéculations pour varier la

production agricole. Mais la population est tellement traditionnaliste, alors peu de la

population pratique et accepte les nouvelles techniques de production.

Sur le plan élevage, c’est une zone à vocation d’élevage bovin extensif, la répétition

excessives des feux de brousses sont vraiment nécessaire pour renouveler les pâturages. Les

bovidés sont destinés à l’élevage (travaux agricoles, transport, fumure) et au commerce

(viande). L’importance du vol de bœufs et la crainte des dahalo constituent aussi des obstacles

majeurs. Les ménages riches ont beaucoup de bœuf, en moyenne 10 bœufs, les familles aisées

ont entre 2 à 5 bœufs en moyenne et les familles pauvres ont moins de deux bœufs pour

assurer les différents travaux agricoles et le transport des produits agricoles à la ville. Les

habitants pratiquent d’autres élevages comme les volailles, porcins que des bœufs mais à

second degré par rapport aux élevages des bovidés. Quelques un des ménages pratiquent la

filière piscicole mais pas pour la commerce, pour les intérêts des familles en principes.

Elevage Bovin Porcin Volaille

Cheptel 5 234 2 259 4 015

Tableau n°5: L’élevage dans la ville de Fenoarivobe en 2015

Source : DRDR Fenoarivobe, 2015

Dans le domaine non agricole qui se présente dans le secteur tertiaire, la population ne se

concentre pas trop dans ce secteur.

Page 40: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

26

Une ville de 40 025 habitants n’a pas un stationnement, chaque transporteur règle leur

technique de transport mais les taxi-brousses ont quand même des jours communs pour

transporter les voyageurs, une caravane, pour réduire l’insécurité routière. La ville n’a que

trois taxi-brousses pour assurer la communication avec la ville d’Antananarivo.

Photo n°5: Les taxi-brousses de Fenoarivobe (à 80 km de Fenoarivobe, à midi du 10

septembre – dans la ville de Marotampona)

Source : Auteur, septembre 2016

Les grands magasins sont approvisionnes par des camions qui passent une fois par

semaine et rapporte les commandes des actionnaires. Ils transportent les différents produits de

première nécessité (sel, huile, sucre, biscuit, ……) que les habitants en besoins avec un frais

fixe (150 Ar/kg).

Page 41: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

27

CONCLUSION PARTIELLE

La filière piscicole a été commencée par l’introduction des nouveaux espèces de

poissons. Les différentes zones d’études permettent d’analyser la filière. La commune rurale

de Miarinarivo qui est conditionnée par une condition physique très favorable à la filière evec

une population très active. La commune urbaine de Fenoarivobe, une ville très enclavé avec

une condition physique dégradante et habité par une population pauvre en majorité.

L’analyse de la production des poissons sera la suite de cette partie.

Page 42: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

28

PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS

DIFFERENTES ZONES

Page 43: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

29

Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II :

Station Ambohidray

La station piscicole d’Ambohidray est située à 3km environ au Sud de la ville de

Miarinarivo, dans le Fokontany d’Antsahamaina. Elle se trouve sur l’axe Miarinarivo –

Manazary. Les étangs sont orientés d’Est en Ouest. La station est approvisionnée en eau

pendant toute l’année par différentes sources en amont.

Page 44: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

30

Source : Auteur, Aout 2016

Page 45: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

31

La station PPA d’Ambohidray est l’une des stations la plus planifiée. Les étangs sont

tous numérotés. Le canal d’alimentation et les canaux d’évacuation sont bien spécifiés. Le

premier canal est situé au milieu des étangs et à un niveau plus haut pour pouvoir les

alimenter et les seconds se trouvent sur les côtes latéraux des étangs et à un niveau plus bas

par rapport à l’emplacement du canal d’alimentation. Les digues sont bien rehaussées et

épaisses. La largeur au sommet mesure 1m. Il n’y a pas de risque d’infiltration d’eau entre

deux étangs contigus. Les risques de propagation des maladies ne sont pas à craindre. S’il y a

une maladie, on peut limiter le dégât en intervenant tout de suite dans l’étang source

d’infection

Un étang est presque en forme de rectangle de 4 ares avec une profondeur de 1 mètre.

La forme des étangs est irrégulière selon l’espace où on veut construire une piscine.

Nombreux acteurs interviennent dans cette filière, le bon fonctionnement de la filière est

intervenu par :

Graphique n°2 : Schéma de la filière piscicole d’Ambohidray

Source : Auteur, Septembre 2016

Fournisseurs

• Fournisseurs des géniteurs

• Fournisseurs des denrées

• Fournisseurs des fumures

• Fournisseurs des produits véterinaires

Producteur

• A.A.S.P.A.MI (Production des alevins)

Commercialisation

• CSA

• PROSPERER

Consomma

teurs

• Etat

• Paysans

• Grands investisseurs

Page 46: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

32

Le fournisseur des géniteurs : un laboratoire de recherche de l’Etat, le FOFIFA

d’Antananarivo, fournit la station des géniteurs en cas de problème comme le

vieillissement des géniteurs ou quand les géniteurs ne remplit plus les conditions (taux

de ponte, …..).

Les fournisseurs de denrée : La station achète les aliments des alevins et les géniteurs

dans les provenderies à Miarinarivo ou achète les sons de riz fins chez les paysans qui

font le pollinage manuelle du riz et les autres ingrédients aux provenderies.

Les fournisseurs de fumier : les paysans éleveurs vendent les fumures des bœufs ou

autres fumures de bétail à 2500 Ar la charrette.

Les fournisseurs de produits vétérinaire : La station a besoin de NPK et dolomie

pendant la production des alevins, on peut les procurer dans les cabinets vétérinaires.

Le CSA et PROSPERER : Les grands investisseurs et quelques paysans passent leurs

commandes en alevins par l’intermédiaire de ces services. La station d’Ambohidray a

une relation étroite avec ces services pour faciliter l’écoulement des produits et pour

se rapprocher des paysans.

1-1- Les conditions de production

La production des alevins est conditionnée par des conditions indispensables aux

activités.

Les géniteurs

Les géniteurs sont des carpes connues sous le nom de carpe commune, issus de

différents accouplements. Leur âge n’est pas déterminé car il n’existe pas de fiches de

géniteur. Le marquage des géniteurs n’est pas obligatoire dans le bassin de stockage, les

géniteurs qui pèsent jusqu’à 2 kg sont des jeunes géniteurs qui arrivent au stade de maturité

sexuel. Le FOFIFA est le fournisseur de géniteur de la station.

Température

La température fait partie de l’écosystème de l’étang. La concentration en oxygéné

dissout varie aussi en fonction de la température de l’eau. La carpe commune a une croissance

optimale à une température comprise entre 23 et 25°C.

Page 47: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

33

Le pH

Le pH optimal au développement des poissons se situe entre 6.5 et 8.5. Et aux environs d’un

pH=7, les éléments nutritifs sont assimilables par les organismes végétaux et la chaine

alimentaire peut se développer normalement.

Turbidité :

Elle sert à observer la pénétration de la lumière dans l’étang pour la photosynthèse du

phytoplancton et l’abondance du plancton. Sa valeur correcte doit être autour de 0.50m (0.30

à 0.70m). Si la transparence est supérieure à 0.70 m, le phytoplancton, nourriture principale

des alevins, est peu développé et il faut ajouter du NPK pour stimuler la production primaire.

Si la transparence est inférieure à 0.30 m, la fertilisation est arrêtée, et il faut surveiller

l’oxygène dissout surtout le matin car une concentration trop élevé des phytoplanctons

provoque un dégagement excessif de gaz carbonique.

1-2- La production proprement dite

Pour recevoir la nouvelle saison de production (mois de septembre jusqu’au mois de

février), les étangs doivent être préparé, et il y a quelques étapes à suivre :

La mise à sec : Elle dure au moins 15 jours. On vide l’étang et on le labour. Le labour

permet la fertilisation du sol, l’aération de l’assiette et l’épandage du fumier (15 kg/are)..

L’étang est laissé au repos pendant une semaine pour continuer la mise à sec.

Photo n°6 : La mise à sec

Source : Cliché de l’auteur, Août 2016

Trois jours avant la mise en pose, la dolomie est éparpillée à dose de 5 kg/are. Apres,

les mottes de terres sont cassées en petits morceaux, la compostière remplie d’herbes sèches

Page 48: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

34

mélangées avec du fumier est installée. Enfin, le remplissage de l’étang avant la mise en pose

peut prendre une durée variable suivant la superficie de l’étang et la hauteur d’eau voulue.

Photo n°7 : Un étang fertilisé avant la mise en pose

Source : Auteur, Août 2016

La mise en pose :

La mise en pose se fait vers 9 heures du matin et la ponte se déroule le lendemain

avant la levée du soleil de 3 heures à 5 heures du matin. Dans un étang de 4 ares, une ou deux

femelles avec deux ou quatre mâles sont mise en pose en même temps.

Après la ponte, les géniteurs quittent l’étang et les Kakabans sont dans une caisse

d’incubation. Quelquefois, ils sont entourés d’une moustiquaire ou d’un grillage soutenu par

des piquets pour empêcher les prédateurs.

Photo n°8: Le « Kakaban »

Source : Cliché de l’auteur

Page 49: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

35

Trois à quatre jours après la ponte, la plupart des œufs s’éclosent et le cinquième jour,

les kakabans et les matériels de protection sont enlèves. Les géniteurs quittent l’étang.

Alimentation des alevins :

En plus des aliments naturels dans l’étang, les concentrés s’ajoutent au régime des

alevins (Son de riz fin, Farine de manioc et Farine de poisson) et la distribution se fait deux

fois en une journée : le matin vers 8 heures et l’après-midi à 14 heures. Le tableau ci-dessous

montre l’évolution de la quantité d’aliments donnés aux alevins et aux géniteurs dans l’étang

d’alevinage.

AGE QUANTITE (en g)

Matin Après-midi

1er

jour jusqu’au 3éme jour 100 100

3éme jour jusqu’à la vente 250 250

Tableau n°6 : Quantité de concentrés donnés à une femelle et à deux mâles avec leurs

alevins

Source : A.A.S.P.A.MI, 2016

Ces aliments assurent le grossissement des géniteurs pour qu’ils arrivent à donner plus

d’alevin possible. Un géniteur de 2kg arrive à pondre 2millions d’œufs environ.

Graphique n°3 : La production des alevins pendant dix ans

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

Carpe

Tilapia et baraoa

Page 50: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

36

D’après ce graphique ci-dessus, la production des alevins de la station d’alevinage

d’Ambohidray ne cesse d’augmenter chaque année, l’une des raisons de cette augmentation

est la multiplication des pratiquants de la filière et la baisse de production des poissons dans

les différents lacs de la région d’Itasy

1-3- La commercialisation des alevins

La vente de poissons se fait directement par les éleveurs d’Ambohidray pour les paysans

mais pour les grands producteurs, ils doivent passer leur commande par l’intermédiaire de

CSA. Cette vente directe pose un peu de problème car il est possible que la station ne dispose

pas des alevins au moment où les paysans achètent, le mieux c’est de passer toujours des

commandes pour que les consommateurs auront les produits aux moments voulus. Les prix

d’alevins se varient selon la taille et la possibilité d’achat des clients.

Pour les paysans qui ont presque toujours un problème de pouvoir d’achat :

- Un alevin de un à deux centimètre vaut Ar50

- Un alevin plus de deux centimètre vaut Ar100

Pour les grands producteurs de poissons :

- Un alevin de un à deux centimètre vaut Ar 150

- Un alevin plus de deux centimètre vaut Ar 300

En moyenne, si on vend un alevin de Ar 200 pour n’importe quel la taille, la station gagne en

une saison de campagne Ar 41 853 000.

NOMBRE D’ALEVINS

PRODUITS VENDUS

CARPE TILAPIA et autres CARPE TILAPIA et autres

180 000 60 000 158 515 50 750

TOTAL 240 000 209 265

Tableau n°7 : La production d’alevin d’Ambohidray pendant la saison de 2015-2016

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

Pour les clients venus de loin, les alevins peuvent transporter dans des gros de riz

« gony » et un sachet plastique qui contiennent de l’eau et de l’oxygène pour que les alevins

ne meurent pas. On peut mettre des milliers d’alevin dans un sac en fonction de la taille des

alevins et 5 m3 d’oxygène vaut Ar 2000 et peut oxygéner le sac pendant 24 heures.

Page 51: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

37

L’objectif l’.A.A.S.P.A.Mi est de satisfaire les paysans acheteurs et assure le

rempoissonnement des zones productrices comme le lac Itasy par l’intermédiaire de CSA, le

PROSPERER et d’autres services. Les régions ou districts qui sont les lieus d’origine des

acheteurs sont Miarinarivo, Soavinandriana, Arivonimamo, Antananarivo, Atsinanana,

Anosy, Alaotra Mangoro, Anôsy, Atsimo andrefana et Bongolava.

Graphique n°4 : Le nombre de consommateur

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

D’après ce graphique, durant ces dix ans, la station a connu une alternance de période

de régression et de progression. La première période de trois ans est marqué, par quelques

achats des alevins par des paysans et par quelques investisseurs proches de la ville. La

deuxième période est une période de régression car les investisseurs essaient de produire eux

même leur propre alevin pour réduire le dépense et seuls les paysans de la région et les moins

nombres de nouveaux investisseurs extérieurs sont les principaux acheteurs. Pour la dernière

période, une grande accumulation des produits, la station est reconnue dans toute l’île par les

différents services (CSA et PROSPERER), alors les investisseurs des autres régions de

Madagascar viennent acheter des alevins de la station.

800

212

915

102 138 135

1 900

1 550

1 750

169

Consommateurs

Consommateurs

Page 52: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

38

Graphique n°5 : La distribution des alevins

Source : Auteur, 2016

Avec cette graphique, on a pu constater que les paysans et les investisseurs de la

région Itasy sont les principaux consommateurs des alevins par rapport aux autres régions à

cause des distances

Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo

II

Le Fokontany d’Antanety se trouve à environ 15 km de la ville de Miarinarivo, dans la

partie nord et sur une zone élevé de 800m environ. C’est un Fokontany de 1419 habitants avec

203 ménages repartis dans deux villages : le village d’Antanety et le village d’Amboamahery.

Les habitants du Fokontany sont presque des rizipisciculteurs car 60% de ces habitants

pratiquent la filière.

La rizipisciculture des habitants de ce Fokontany a été commencée par l’arrivée

accidentelle des poissons dans la rizière par les canaux d’irrigations et les crues des rizières

pendant la période de pluie. Cette situation les a apportés peu d’argent, ils ont pu tirer 2 à 3

20%

30%

15%

10%

5%

3% 7% 10%

Distribution des alevins en 2015

Paysans du district de Miarinarivo Paysans de la région Itasy

Le lac Itasy Antananarivo

Tamatave Bongolava

Alaotra-Mangoro Autres zones

Page 53: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

39

kg de poissons qui vaut 4 000 Ar/kg alors les habitants ont amélioré l’élevage en aménageant

les rizières et en apprenant, et en appliquant les différentes techniques de la rizipisciculture.

TRAVAUX VARY ALOHA VARY AMBIATY

Jn Jl A S O N D J F M A M

Labour MISE

A

SEC

OU

EN

REPOS

Hersage

Semer du paddy

Repiquage

Sarclages

Moisson et récolte

Tableau n ° 8: Le calendrier rizicole

Source : Auteur, juillet 2016

Une saison culturale a une durée de 4 mois environ alors l’élevage a la même durée

que la culture de riz. Voici le cycle végétatif du riz pour connaitre l’évolution de l’activité :

Les étapes du cycle Durée Taille du riz

Germination du paddy 12h à 48 h -

Jeunes plantes 1 mois 15 à 20 cm

« Misondro-dreny » 2 semaines 50 cm environ

« Bevohoka ny vary » 1 mois et demi 50 cm environ

« Teraka ny vary » 1 semaine 50 cm environ

« Masaka ny vary » 1 mois et 1 semaine 50 cm environ

Tableau n°9 : Le cycle végétatif du riz

Source : Auteur, Janvier 2017

La rizipisciculture est conditionnée par quelques conditions très indispensables pour

produire des poissons, nécessite de différents aménagements rizicoles et apport alimentation

pour les poissons.

Pour recevoir la nouvelle campagne ou pour assurer la production, les paysans

réalisent quelques aménagements.

Page 54: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

40

Graphique n°6 : Le processus de la rizipisciculture

Source : Auteur, Novembre 2016

Création des canaux d’irrigation pour assurer ou pour obtenir le débit d’eau nécessaire à la

culture de riz et aux élevages des poissons.

Le canal d’alimentation et le canal d’évacuation doivent présenter une grille de

protection à maille très fine de 1 à 2 cm pour empêcher ou pour éviter la fuite des poissons.

Fournisseur des alevins Fournisseurs de denrées

PAYSANS

PRODUCTION DES POISSONS CONSOMMATION

DIRECTE : Paysans

COMMERCIALISATION

VENTE DIRECTE : Porte à

porte des paysans

CONSOMMATION : les hôtels,

les ménages, les gargotes, …

Page 55: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

41

La maitrise d’eau doit être accompagnée par des petites modifications de la rizière.

Les haies doivent avoir une hauteur de 1 mètre pour recevoir le débit d’eau nécessaire et pour

éviter le risque d’inondation pendant la saison de pluie, et surtout le risque d’ensablement.

Ils créent une tranchée aux pieds des haies ou un étang à l’intérieur de la rizière. Cela

sert à abriter les poissons et où ils peuvent mieux circuler ou même fuir en cas des travaux

rizicoles comme le sarclage. Mais pour la plupart des paysans, ils ne construisent pas des

digues ou d’étang dans la rizière.

Photo n°9 : Une rizière avec une tranchée

Source : Auteur, Décembre 2016

Page 56: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

42

Cette rizière est aménagée pour abriter les poissons avec un petit étang, où les

poissons peuvent circuler normalement et d’ailleurs, le niveau d’eau est encore faible après le

repiquage.

L’alimentation des poissons

Les rizières sont des zones très riches aux phytoplanctons à cause des engrais déposés

dans la rizière pour fertiliser du sol et de l’aération du fond de la rizière grâce au labour et la

mise à sec pendant un mois. Le sarclage favorise aussi la fouille des micro-organismes pour

les poissons.

Pour que les poissons grossissent vite, les paysans complètent cette nourriture par le mélange

de son de riz produit par le pilonnage manuel de paddy, de farine de manioc, des poudres de

maïs et parfois une petite extra farine de poisson. En majorité, ces compositions sont

produites par l’activité agricole de paysans comme les sons de riz fins, la farine de manioc, de

maïs et de poisson. Ils doivent aller au provenderie ou au marché pour procurer ces produits.

Les produits n’ont que deux destinations, consommés directement par les paysans ou

vendus. Les paysans consomment quelques kilos de la production, 1 à 2 kilos pour compléter

les besoins nutritionnels de la famille et les restes sont vendus directement par le paysan en

faisant porte à porte aux différents ménages.

La commercialisation de la production

La vente des poissons se fait juste après la récolte du « Vary aloha », la récolte se fait en

général vers mois de décembre. Les paysans transportent les poissons dans un « Sobika » sur

une bicyclette vers Miarinarivo I et ils les ventent clandestinement auprès de chaque ménage.

Le prix varie en fonction de la taille du poisson mais le prix est entre de 4 000Ar à 6 000Ar.

Une production de 88 poissons sur 100 alevin donnent 13 kg de poissons environ et vaut

65 000Ar

Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy

La pisciculture en cage dans le lac Itasy a été permis après une les différentes

recherches et études que le FAO réalisait avec Ministère de la recherche scientifique et

technique pour le développement (MRSTD) sur la qualité de l’eau et les conditions naturelles

de la zone.

Il faut un investissement d’environ 1 400 000 Ariary pour la pisciculture en cage. On y

ajoute le coût de la main d'œuvre pour monter les cages (4 personnes en 15 jours avec un

Page 57: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

43

salaire de 4 000 Ar/jr/personne soit au total : 240 000 Ariary) et l’achat des alevins. Les

matériels utilisés sont des madriers, planches, bonbonne, filet…. Pour l'alimentation, il faut

compter entre 600 à 1 200 Ar/kg. Ensuite, il faut compter les charges de personnel pour

garder les cages c'est-à-dire 100 000 Ar/mois. Par ailleurs, il faut une balance (coût de 25 000

Ar) pour peser périodiquement les poissons calculer leur ration alimentaire, et au moment de

la commercialisation, pour déterminer la valeur d’un kilogramme des poissons.

Photo n°10 : la pisciculture en cage

Source : Mme Iary, Propriétaire, Décembre 2016

La structure de la cage est bien déterminée, elle est en fonction du matériel mais en

général la profondeur de la cage est de 1.50 m pour que les poissons puissent s’adapter à la

haute et la baisse de la température. La superficie est en moyenne 80 alevins/m3 et la

plateforme est divisée en six cages environ. Sur la plate-forme, il y a une petite maison qui

sert à abriter le gardien et pour conserver les provendes.

La durée de production est de 12 mois mais au sixième mois, le producteur commence

à vendre ses produits. Pour la productrice que nous avons rencontrée, une cage peut tenir

3 000 alevins alors le nombre d’alevin, qu’elle élève est 18 000 alevins pour les six cages. Ces

alevins vont être nourris et engraissés pour obtenir un produit de haute qualité.

Page 58: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

44

Ces poissons consomment des aliments bien réguliers en fonction des objectifs, les

magasins de provende d'Analavory commercialisent les provendes complètes et les

producteurs utilisent la même provende durant le cycle de production. L'approvisionnement se

fait généralement une fois par semaine (l'achat se fait hebdomadairement par petite quantité

pour limiter les dépenses).

Type Poids du poisson Dose pour 100 (g) Prix (Ar)

Pré- grossissement 1 – 20g 20 – 80g 30 500

Démarrage 20 - 50 g 100- 160 g 30 500

Grossissement 50 – 100 g 200 – 240 g 28 000

Finition Supérieur à 250g 350 – 500 g 25 500

Tableau n°10 : La quantité de nourriture

Source : Auteur, Décembre 2016

Les producteurs alimentent les poissons une fois par jour, entre 11heures et 14heures,

là où la température est bien plus élevée et qu’ un poisson consomme de 12% de son poids. La

consommation de ces aliments grossit très rapidement les alevins et cela demande une grande

précision sur la quantité des aliments. Manque de quelques une de ces compositions de

l’alimentation peuvent ralentir la production.

A la fin de la saison (juillet-Août), la productrice arrive à produire 17 950 poissons

environ qui pèsent 3950 kg de poissons environ. Un kilo vaut 9 000Ar alors 3950 kg pourrait

la rapporter 32 310 000Ar

Le circuit de distribution des ventes des poissons est assez court. Les produits sont

achetés directement par les différents hôtels de la ville d’Ampefy comme l’Auberge, Farihy

hôtel, Ampefy lodge,….et indirectement par les collecteurs qui gèrent la logistique jusqu'au

lieu de marché en général dans un périmètre avoisinant les 100 kilomètres. Etant donné que

les captures de poisson se font tous les jours de juin à Décembre, les poissons sont presque

tous écoulés à l’état frais empruntant un circuit de commercialisation très simplifié. Les

intermédiaires utilisent le taxi brousse pour amener les poissons directement aux vendeurs sur

les marchés des villes avoisinantes. Le prix du poisson est même pour les collecteurs et les

grands consommateurs locaux de 9 000 Ar/kg. On rencontre également une saisonnalité des

prix dans la filière. Ceci repose surtout sur l’offre et la demande de la pêche. Les prix sont

alors au plus chers pendant la période de fermeture de pêche c'est-à-dire d’octobre à

Page 59: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

45

décembre. Entre juillet et octobre, période de vente des poissons de consommation issus du

grossissement, les prix demeurent abordables. Ce circuit est résumé par un graphique n°7

Graphique n°7 : Le processus de la pisciculture en cage

Source : Auteur, Décembre 2016

Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe

La pisciculture est l’activité moins pratiqué dans la commune urbaine de Fenoarivobe.

Quelques familles la font mais elle est généralement pour la consommation familiale. Le

bureau de CSA et du DRDA offrent aux paysans intéressés des informations sur la filière

piscicole. La formation se déroule pendant quelques jours concernant la rizipisciculture et la

pisciculture en étang. Mais, la plupart des ménages pratiquent la pisciculture en étang.

Fournisseur d’alevin :

A.A.S.P.A.MI

Fournisseur de denrée : les

paysans et les provenderies

LES GRANDS INVESTISSEURS

PRODUCTION DES

POISSONS

COMMERCIALISATION

MARCHE LOCAL : les grands

hôtels, les touristes

(nationaux ou étrangers), les

villageois, ….

MARCHE REGIONAL :

Miarinarivo, Antananarivo,

Tsiroanomandidy,……

COLLECTEURS

Page 60: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

46

Dans les zones basses, on a pu observer quelques étangs à pisciculture. Ces étangs sont

spécialement personnels, le paysans organise ses terrains pour construire un étang de quelques

mètres grâce à l’existence des plans d’eau comme Jaongany, Tsimahasoalambo, Fandaisa,

Koririka, Andakana, Antsevabe, Marofoza, Andranovelona, Andavaboay et Antafofo. Les

étangs doivent être aussi dans les cuvettes ou dans les bas-fonds avec un plan d’eau assuré

toute l’année pour assurer la besoin en eau des poissons. La profondeur de l’étang est entre 1

à 2 mètres et une superficie de 2 ares pour une vingtaine de poissons.

Photo n°11: Un étang à 1km de la ville de Fenoarivobe

Source : Auteur, Octobre, 2016

Les pisciculteurs élèvent des carpes, des tilapias, les « Menarambo », les caprins dorés et

les « Marakely ». En dehors des phytoplanctons et zooplancton de l’étang, ils les nourrissent

avec des bredes, des salades, des sons de riz fin, de poudre de manioc et de mélange de son de

riz avec de l’ « Ampango ».

Les produits ont deux buts, soit ils sont consommés directement par la famille soit ils sont

vendus. En général, les produits halieutiques sont pour l’autoconsommation

Un étang

Page 61: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

47

CONCLUSION PARTIELLE

La création des stations a permet d’étendre la pratique de la filière piscicole dans toute

l’île de Madagascar, en utilisant des différentes systèmes et techniques pour améliorer

l’activité et en fonction des besoins du pratiquant et en fonction de l’espace : la

rizipisciculture, la pisciculture en cage et la pisciculture étang. Cette analyse de la production

des poissons par des différentes méthodes de trois zones va être suivi par la présentation de la

filière piscicole en basant sur les impacts socio-économiques.

Page 62: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

48

PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO-

ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE

Page 63: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

49

L’étude du MAEP dans la région a permis de recenser 13 756 acteurs œuvrant dans la

filière dont 2 600 pêcheurs, 10 052 pisciculteurs, 1 067 rizipisciculteurs, 18 éleveurs utilisant

le système de pisciculture en cage et 18 PPA: 7 à Arivonimamo, 5 à Miarinarivo et 6 à

Soavinandriana. La production pendant la campagne 2006/2007 s’élevait à 1 850 000 alevins

avec une superficie d’étangs avoisinant les 200 ha. Ces sont la Carpe Royale et le Tilapia qui

sont les deux principales espèces produites. L'alevinage de Carpe concerne 62% des fermes et

35 % pour le tilapia.

Puisque la station piscicole d’Ambohidray est dans la commune urbaine de

Miarinarivo, les paysans des communes plus proches de Miarinarivo : Fokontany Antanety

sont les principaux consommateurs de la station. Alors on va analyser les petits et les grands

producteurs de poisson dans la région Itasy.

Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture

d’Antanety

Les principales sources de revenu des paysans sont basées sur la vente de produits

agricoles et la vente de bétails comme le porc et les volailles. La vente de quelques produits

artisanats permet aussi aux paysans d’avoir plus d’argent.

Concernant la saison culturale « vary aloha » (Septembre –Décembre), Les travaux

agricoles sont assurés par la famille et le besoins financière à cette période est assuré par la

vente culture et les produits artisanaux (250 000Ar et 50 000Ar) que se sont pour la rentrée

scolaire, les nourritures des travailleurs et les besoins de la famille jusqu’à la récolte

(275 000Ar). Donc à la fin du « Vary aloha », plus précisément avant la récolte, le paysan n’a

plus que 25 000Ar environ. Justement pendant cette saison, les alevins deviennent des

poissons. S’ils ont introduit 100 alevins, cela donnerait 88 poissons environ, qui pèsent 13 kg

et qui vaut 65 000Ar (5 000Ar/kg) or le prix des alevins est de 5 000Ar pour les 100 alevins.

Page 64: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

50

MOTIFS DEPENSES (en Ar) ARGENTS OBTENUS (en

Ar)

Rentrée scolaire 100 000 -

Nourriture 120 000 -

Autres 50 000 -

Achat des alevins 5 000 -

Vente des bétails - 250 000

Artisanats - 50 000

Vente des poissons - 65 000

TOTAL 275 000 365 000

RESTE - 90 000

Tableau n°11: Les dépenses du paysan pendant le « Vary aloha »

Source : Auteur, Aout 2016

Avec le reste de la vente des bétails et la vente des produits artisanaux, le paysan va

recevoir 65 000 Ar environ. Donc, à la fin de la saison, il obtient 90 000Ar.

Pour la saison culturale « Vary ambiaty » (Décembre – Mars), c’est la deuxième saison de

production de riz. Cette campagne est la plus dure : les réserves alimentaires commencent à

les manquer car ils vendaient presque la totalité du « Vary aloha » . Grâce à la vente, il obtient

environ 400 000Ar, alors il a en moins 490 000Ar au début de la saison. Il doit dépenser cet

argent pour payer les travaux agricoles, les différentes fêtes, les nourritures, les frais scolaires

et quelques dépenses.

Page 65: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

51

MOTIFS DEPENSES ARGENTS OBTENUS

Travaux

agricoles

Laboure 4 000 fois 4= 16 000 -

Hersage 4 000 fois 4 =16 000 -

Repiquage 3 000 fois 5= 15 000 -

Sarclage 4 000 fois 4= 16 000 -

Les fêtes (Noel et nouvel an) 200 000 -

Nourriture 120 000 -

Frais scolaires 30 000 -

Achat des alevins 5 000

Autres 20 000 -

Vente des poissons - 65 000

Vente des produits agricoles - 400 000

Recette - 90 000

TOTAL 438 000 555 000

RESTE - 117 000

Tableau n°12: Les dépenses pendant le « Vary ambiaty » (en Ar)

Source : Auteur, Aout 2016

Avant la récolte du « Vary ambiaty », le paysan n’a plus que 117 000Ar. Il peut dépenser

cet argent et épargner l’argent obtenu par la vente des produits agricoles de la deuxième

saison pour s’investir dans d’autres projets comme acheter d’autres terrains de cultures pour

augmenter les produits, acheter plus de bétails pour faciliter les travaux agricoles et surtout

pour améliorer le mode de vie. Pendant cette deuxième saison, les paysans peuvent encore

élever des poissons, le système et le technique sont même que la saison culturale « Vary

aloha ». On a pu remarquer que le nombre des enfants qui vont à l’école augmente, même au

niveau de la commune rurale de Miarinarivo II, que ce soit dans les classes primaires ou dans

les classes secondaires du premier cycle. Certaines familles envoient leurs enfants plus âgés à

Miarinarivo I pour combler leur suivre scolaire.

Annéé 2011 2013 2015

Fkt Antanety 102 élèves 198 élèves 235 élèves

Tableau n°13 : Le nombre des élèves

Source : Auteur, Aout 2016

Page 66: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

52

D’après ce tableau, il y a une augmentation de nombre des enfants qui vont à l’école grâce à

la pratique de la filière piscicole mais à faible quantité. A la fin de la saison culturale « Vary

ambiaty », le paysan obtient 500 000Ar par la vente des cultures. S’il a continué l’élevage des

poissons alors il a 65 000Ar de plus.

Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage

Cette activité demande beaucoup d’investissement mais après la campagne, tous les

dépenses seront rembourser avec un surplus très élevé.

Désignation Dépenses Bénéfices en Ar

Fond de démarrage 1 400 000Ar -

Des alevins 100Ar fois 18 000= 1 800 000Ar -

Nourriture des poissons 12 mois fois 100 000Ar=

1 200 000Ar

-

Gardien 12 mois fois 100 000= 1 200 000Ar -

Entretien 1 000 000Ar -

Transport 127 150Ar -

Autres 200 000Ar -

Production - 32 310 000

Total 6 927 150Ar 32 310 000

RESTE - 25 382 850

Tableau n°14: L’investissement de la pisciculture en cage

Source : Auteur, Décembre 2016

Pour pratiquer cette activité, il faut un bon investissement de 7 000 000Ar environ

pour payer tous les travaux et tous les besoins, la vente de la production donne 32 310 000Ar

donc le producteur gagne environ 25 382 850 Ar. La filière offre un bon rendement en

respectant les règles de production.

Si la production est importante, y en est de même des conséquences économiques. Un

développement de marché, nombreux commerçants de différentes villes et de différentes

régions comme les commerçants de Miarinarivo I, de Tsiroanomandidy, Analavory et

Antananarivo viennent à Ampefy pour s’approvisionner. En général, 65% de la production

sont transportées vers la capitale, 20% sont écoulés dans les villes avoisinantes et 15% sont

consommés par la population locale.

Page 67: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

53

Graphique n°8: La distribution des produits

Source : Auteur, Décembre 2016

D’après ce graphique, la capitale est le principal consommateur de poisson à cause de

sa demande élevée et la proximité, de leur Itasy et Analamanga. Les consommateurs

secondaires sont les autres villes et les autres régions et même la population.

La commercialisation des poissons apporte au transport, les taxi-brousses transportent

les poissons vers les villes avoisinantes. Ils arrivent à transporter 85% de la production, soit

2543 kg pendant six mois, le frais de transport est 50 Ar par kilo alors le taxi- brousse obtient

127 150Ar : un revenu complémentaire pour les transporteurs. Elle crée aussi des emplois

pour les habitants. La capture des poissons dans le cage a besoin de quelques personnes et

demande beaucoup de force alors les jeunes sont les plus demandés. Ils en gagnent 5 000 Ar

par têtes pour chaque capture qui dure six mois et le gardien qui surveille jour et nuit la plate-

forme, pour éviter les différents vols et les différents risques, il gagne 100 000Ar par mois.

Grâce à ce rendement, le producteur s’investit dans d’autres projets. Certains d’entre

eux ont pu créer un dépôt de médicament à Ampefy. collecteurs des produits agricoles à cause

de la potentialité agricole de la région ou achat de voiture pour les transporteurs (taxi-

brousse).

La pisciculture en cage rapporte beaucoup d’argent en respectant les normes de

l’élevage. Une activité qui provoque des conséquences positives dans la vie socio-

15%

65%

20%

Distribution des produits

Marché local Antananarivo Autres villes

Page 68: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

54

économique de la zone : création des emplois, développement du marché et du transport et

création des nouvelles activités.

Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe

La filière ne contribue pas encore dans la vie économique de la ville de Fenoarivobe.

En général, la filière est consacrée pour les besoins nutritifs de la famille pratiquante. Mais en

cas d’insuffisance d’argent, la famille vente les poissons à 500 Ar pour une petite assiette qui

peut contenir 7 petits poissons de 5 à 7 cm. Par contre si cette filière est bien vulgarisée dans

la ville de Fenoarivobe, il y aura un développement du marché parce qu’il y a une grande

concurrence entre la vente des viandes de porcs et de bœufs, et la vente des poissons.

L’augmentation des pratiquants entraine une augmentation de produits, une grande production

provoque la baisse du prix ou un prix abordable et la population a plus de choix sur les

produits alimentaires. Il y a aussi le développement du transport, les produits doivent être

écoulés vers les villes ou les campagnes avoisinantes avec des frais de transport moins chers.

Ce flux provoque une réhabilitation ou l’amélioration des infrastructures routières de

Fenoarivobe.

La filière a pour objectif de compléter les besoins nutritionnel de la famille pratiquante

alors les familles riches et les familles ne rencontrent pas trop les problème de malnutrition.

Seules les familles pauvres qui rencontrent cette situation surtout pendant la période de pluie

(entre le mois de Janvier et le mois de Février). A cette période, la ville ne possède que de riz,

des bredes, des maniocs, des maïs, des viandes de bœufs et de porcs et quelques fruits. Les

poissons secs et les PPN connaissent un problème de transport à cause du mauvais état de la

route.

Page 69: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

55

CONCLUSION PARTIELLE

Les trois méthodes de cette filière ont des effets non négligeables. La rizipisciculture

et la pisciculture en étang ont permis aux pratiquants d’améliorer leur niveau de vie, un

revenu ou aliments supplémentaires pour combler ou satisfaire les différentes besoins de la

famille. La pisciculture en cage offre un moyen de création des emplois saisonniers pour

diminuer le taux de chômage et un moyen d’investissement pour un nouveau projet.

Page 70: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

56

CONCLUSION En guise de conclusion, la station d’alevinage d’Ambohidray est le premier

fournisseur d’ alevins dans la région de l’Itasy et même pour quelques régions de Madagascar.

Pendant son campagne ou la saison de production, les consommateurs sont venus de

différentes villes pour procurer des alevins à haute qualité, mais les principaux

consommateurs sont les paysans du district de Miarinarivo.

Grâce à cette filière, les paysans peuvent augmenter leur revenu, épargner quelques

argents pour envoyer les enfants à l’école et s’investir dans d’autres projets, augmenter les

produits agricoles. Pour les grands investisseurs, cette activité permet de créer des travaus

pour les villageois locaux ou d’autres régions, d’améliorer le commerce et le transport et

s’investir dans d’autres projets..

Ces divers consommateurs nous a permis d’étudier la filière dans une autre région

consommatrice où la consommation des viandes des bœufs et de porcs est très élevé, la ville

de Fenoarivobe. La filière se concentre principalement sur les besoins de la famille

pratiquante. L’amélioration de cette filière dans cette ville permet de réduire l’écart entre les

ménages riches et les ménages pauvres et la consommation des produits animaux, variation

des aliments et d’assurer la sécurité alimentaire.

La filière piscicole contribue au développement socio-économique de la commune

rurale de Miarinarivo II par la réduction de la pauvreté, le développement du commerce et la

sécurité alimentaire de la population, surtout elle est une source complémentaire de revenu du

ménage.

La filière piscicole ne demande pas une large espace de bas-fond alors toutes les zones basses

de la haute terre peuvent être occupés par la filière. Avec les problèmes environnementaux et

la perturbation climatique d’aujourd’hui, la filière piscicole peut toujours conserver son

importance dans la vie économique et la sociale des ménages ?

Page 71: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

57

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Ouvrages généraux :

- AFD, 2016, « Sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne », Cadre d’intervention

sectoriel 2013-2016, 80.p

- Afrique Verte International, 2008, « Crise alimentaire ou effondrement du pouvoir

d’achat ? », - Fiche Documentaire 2008, 6.p

- Banque Mondiale, 2014, « Visages de la pauvreté à Madagascar », Evaluation de la

pauvreté, du genre et de l’inégalité (PGIA), 24.p

- COLLOQUE SCIENTIFIQUE, 23-24 Avril 2007, « Dynamiques rurales à

Madagascar : Perspectives sociales, économiques et démographiques», Antananarivo,

16.p

- FAO, 2006, « Accroissement de la contribution des pêches artisanales à la lutte contre

la pauvreté et à la sécurité alimentaire », Organisation des nations unies pour

l’alimentation et l’agriculture, Rome, 90.p

- FAO, FIDA et PAM, 2015, « L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde », un

rapport pour l’ONU, 66.p

- FAO et WFP, 2010, « L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde », Combattre

l’insécurité alimentaire lors des crises prolongées, 68.p

- Giulia Franchi, Mamy Rakotondrainibe, Eric Hermann Raparison, Philippe

Randrianarimanana, 2013, « Accaparement des Terres à Madagascar », Échos et

témoignages du terrain, 99.p

- « La crise alimentaire », Extrait du Madagascar-Tribune in https://www.madagascar-

tribune.com/La-crise-alimentaire,7060.html

- L’ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES ORGANISMES DE COOPÉRATION

INTERNATIONALE (AQOCI), Février 2009, « L’impact de la crise alimentaire

aggravée par la crise financière sur les populations des pays du Sud », 28.

- Monographie de la commune urbaine Miarinarivo en 2015

- MONTEMBAULT (S), 2005, « Madagascar : Analyse de la sécurité alimentaire et de

la vulnérabilité (CFSVA) », Collecte et analyse des informations secondaires, 37.p

- Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté,

2010, « Crise alimentaire : enjeux et opportunités pour le développement du secteur

agricole », Rapport national sur le développement humain durable, 145.p

Page 72: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

58

- ONE, 2010, «Région Bongolava », Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement,

31.p

Ouvrages spécifiques :

- « APDRA : Partenaires du MRHP dans le développement de la pisciculture à

Madagascar » in www.apdra.org

- APDRA-MADAGASCAR, Septembre 2007, « Diagnostic de la (rizi)pisciculture dans

la région de la Haute Matsiatra », 25.p

- APDRA Pisciculture Paysanne, 2014, « Projet d’appui au développement de la

spisciculture paysanne dans 4 régions de Madagascar », Fiche de projet, 2.p, in

[email protected]

- Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche, 2004, « Filière Rizipisciculture

– Pisciculture », Fiche n° 303b, 9.p

- MOREAU (J), « Perspectives offertes par le rizipisciculture à Madagascar », in terre

Malgache n°14, p.227-242

- VESTALYS (H) et ANDRIATOAVINA (A-M-S), Juillet 2008, « Analyse de la filière

pêche pisciculture de la région Itasy », Etude de cas programme pays Madagascar,

FIDA-FAO-PROSPERER, 25.p

Thèses et mémoires :

- HANITRINIONY (M-V), 2000, « Contribution à l’étude de la performance des carpes

hongroises : Expériences menée à la station privée de production d’alevins

d’Andranomanelatra –Antsirabe », Mémoire de fin d’étude, ESSA, 65.p

- RABENATOANDRO (E-M), 2016, « Pauvreté et développement rural au sein de la

commune rurale de Sadabe, District de Manjakandriana », Projet de recherche en

Master 1, Département de la Géographie, 38.p

- RAKOTOARISOA (H-S), 2003, « Etude comparative de la production d’alevins de

carpe dans la station d’Etat d’Ambohidray et dans la station privée de Manjakasoa de

la commune de Miarinarivo II », Mémoire de fin d’étude, ESSA, 74.p

- RAKOTOMALALA (N-L), 2011, « Interaction entre les différents facteurs influant

sur la sécurité alimentaire en riz des ménages : cas des villages d’Ambohimirary et

d’Ambariloha, région Bongolava, district de Fenoarivobe », Mémoire de diplôme

d’étude approfondie en foresterie développement- environnement, ESSA, 100.p

Page 73: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

59

- RAVOLATSARA (S-N), 2016, « La pisciculture à Tampolo, District de Fenerive Est,

Région Analanjirofo », Projet de recherche en Master 1, Département de la

Géographie, 36.p

Page 74: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

60

ANNEXE

Page 75: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

61

QUESTIONNAIRE

Type de questionna ire pour les ménages rizipisciculteurs et pisciculteurs

Les réponses aux questionnaires ont pour but de nous faire comprendre la vie quotidienne de

la population, surtout dans un ménage: les activités qu’elle pratique pour subvenir aux

besoins, le revenu et les dépenses, les différentes charges, la taille du ménage et les moyens

pour évacuer les produits.

1) Identification :

- Ménage n° :

- Fokontany :

- Date :

2) Questionnaire pour l’exploitant !

- Nom du chef de ménage :

- Sexe :

- Origine (groupe ethnique) :

- Profession :

- Taille de ménage :

- Niveau d’instruction (*) :

a) Analphabète

b) Primaire

c) Secondaire

d) Université

e) Formation professionnelle et technique

- Nombre de personne en charge :

Classe d’âge Sexe Age Niveau d’instruction (*) Encore à l’école Pourquoi ?

0 - 9 ans

10 - 18 ans

18 ans et +

- Depuis quand êtes-vous ici ?

- Occupation principale :

a) Agriculture

b) Elevage

Page 76: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

62

c) Autre……………………… (à préciser)

- Est-ce que vous avez une occupation secondaire ? 1-OUI 2-NON

Si Oui, la quelle ?............................................

- Est-ce que vous avez un accès aux services sociaux ?

Oui Non Moyen(*)

Adduction d’eau

Branchement d’électricité

Sante

* : puits ou bornes fontaines ou Jirama ou à la source

Questionnaire sur la rizipisciculture:

1- Champs de culture

- Localisation de la rizière ou l’étang :

- Nombre et superficie de la parcelle:

2- Production de poisson

- Où procurez-vous les alevins ?

- Combien coûte les alevins ?

- Dans quelle partie de la calendrier agricole introduisez-vous les alevins dans la

rizière ?

- Combien d’alevin mettez-vous dans la rizière ?

- De quoi nourrissent les alevins ?

- Où procurez-vous les aliments des poissons ?

- Combien de temps élevez- vous les poissons ?

3- Estimation des produits aquatiques annuels

Désignation Alevins

introduits

Poissons produits Riz

Quantité

Prix des aliments

(Ar)

Prix de vente

(Ar)

4- Combien de kilo de poisson mangiez- vous par mois ?

5- Mode de vente et lieu de vente des produits :

Page 77: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

63

- par le ménage direct

- par l’intermédiaire de collecteur

- au marché

- porte à porte

5- Les dépenses agricoles

Sarclage Repiquage Autres

Dépense (Ar)

Questionnaire pour la station PPA d’Ambohidray

1- Identification de la station

- Nom :

- Acteurs :

- Date de création :

- Localisation

2- Fonctionnement

- Quels types de poisson produisez-vous ?

- Combien de mois dure la campagne de production ?

- Où procurez-vous les géniteurs ?

- Combien de géniteur aviez-vous ?

- Combien étang possédiez-vous ?

3- Approvisionnement des denrées et des fumures

- Où procurez-vous les aliments des alevins et les géniteurs ?

- Quels sont les compositions alimentaires des alevins et les géniteurs ?

- Où achetez-vous les fumiers ?

- Combien coûte le kilo des fumiers ?

4- Production des alevins

- Quels sont les conditions nécessaire à la production ?

- Quels sont les étapes de productions des alevins ?

- En une saison, combien de mise en pose aviez-vous ?

- Une mise en pose dure combien de temps ?

Page 78: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

64

- Quels sont les matériels que vous utilisez pendant la production ?

Mise en pose 1 Mise en pose 2 Mise en pose 3

Nombres d’alevins

5- La commercialisation

- A combien vendiez-vous les alevins ?

- Qui sont vos clients ?

- D’où viennent-t-ils ?

- Avec qui coopérez-vous ?

Questionnaire pour les ménages de Fenoarivobe

Pour les ménages :

3) Identification :

- Ménage n° :

- Fokontany :

- Date :

4) Questionnaire pour l’exploitant !

- Nom du chef de ménage :

- Sexe :

- Origine (groupe ethnique) :

- Profession :

- Taille de ménage :

- Niveau d’instruction (*) :

f) Analphabète

g) Primaire

h) Secondaire

i) Université

j) Formation professionnelle et technique

- Nombre de personne en charge :

Classe d’âge Sexe Age Niveau d’instruction (*) Encore à l’école Pourquoi ?

0 - 9 ans

10 - 18 ans

18 ans et +

- Depuis quand êtes-vous ici ?

Page 79: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

65

- Occupation principale :

d) Agriculture

e) Elevage

f) Autre……………………… (à préciser)

- Est-ce que vous avez une occupation secondaire ? 1-OUI 2-NON

Si Oui, la quelle ?............................................

- Est-ce que vous avez un accès aux services sociaux ?

Oui Non Moyen(*)

Adduction d’eau

Branchement d’électricité

Sante

* : puits ou bornes fontaines ou Jirama ou à la source

Consommation des produits halieutiques :

- En un mois, combien de fois vous mangez de poissons ?:……- Sèche ou fraiche ?

- A quelle quantité ?

- Où vous les achetiez ?

- Combien coûte le kilo ?

- D’où viennent les poissons ?

Pour les commerçants :

- En un mois combien de kilo de poisson vendiez-vous ?

- Où procurez-vous vos marchandises ?

- Vous les achetez à quel prix et les vendiez combien ?

- Quel type de poisson vendiez-vous ?

Page 80: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

66

QUELQUES PHOTOS

Les étangs de la station d’alevinage d’Ambohidray

La formation des « bozaka » dans la commune de Fenoarivobe

Page 81: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

67

La formation des lavaka autour de la ville de Fenoarivo be

Vente des poissons au bord du lac Itasy (juste après l’ouverture de la saison : mi-

décembre)

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68

Vente porte à porte des poissons par les paysans

Le lac Itasy

Page 83: FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

69

Table des matières REMERCIEMENT .................................................................................................................................. I

SOMMAIRE ........................................................................................................................................... II

RESUME ................................................................................................................................................. V

LES ACRONYMES .................................................................................................................................... VII

LES GLOSSAIRES ............................................................................................................................... IX

LISTE DES ILLUSTRATIONS.............................................................................................................. X

INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE ............................................................................................. 3

Chapitre 1 : Identification du thème .................................................................................................... 4

1-1- Contexte général .................................................................................................................. 4

1-2- Choix de la zone d’étude ..................................................................................................... 5

1-3- Objectifs de la recherche ..................................................................................................... 5

1-4- La recherche des informations ............................................................................................. 6

Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II ............................................................................. 7

Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe ........................................................................... 18

3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe ................................................... 20

3-2- Le cadre humain ................................................................................................................... 22

PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS DIFFERENTES ZONES ............................................ 28

Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II : Station Ambohidray ....... 29

1-1- Les conditions de production ............................................................................................. 32

1-2- La production proprement dite .......................................................................................... 33

1-3- La commercialisation des alevins ...................................................................................... 36

Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo II ................................ 38

Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy ........................................................................ 42

Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe.................................................................................. 45

PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE ..................... 48

Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture d’Antanety ................................ 49

Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage ........................................... 52

Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe ......................................... 54

CONCLUSION ..................................................................................................................................... 56

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ............................................................................................ 57

ANNEXE .............................................................................................................................................. 60

QUESTIONNAIRE ............................................................................................................................... 61