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Cameroun Santé et nouvel espoir page 2 Projets Dépenses 2011 page 8 Inde Reconnaissance du combat contre la lèpre page 14 sur place Edition N° 198 | Juin 2012

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Juin 2012 Français

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Page 1: FAIRMED sur place

Cameroun Santé et nouvel espoir page 2

Projets Dépenses 2011 page 8

Inde Reconnaissance du combat contre la lèpre page 14

sur placeEdition N° 198 | Juin 2012

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d’hygiène catastrophiques, un man-que d’eau potable et une conscience sanitaire déficiente forment un terreau idéal à la propagation de maladies telles que le paludisme, les infections dues à des vers et autres maladies infectieu-ses. La plupart des femmes mettent leurs enfants au monde loin des cen-tres de soins. Les complications lors de la naissance entraînent souvent la mort de la mère et de l'enfant. Par con-séquent, le taux de mortalité infantile et maternelle est très élevé au sein de la population pygmée, supérieure aux taux moyens enregistrés dans le res-te du Cameroun. Sur 1000 enfants qui naissent, 114 meurent. La précarité de la situation est illustrée par l’espérance de vie des Bakas, la plus grande com-munauté pygmée du Cameroun. Elle

Des pistes cahoteuses bordées de forêts vertes : c’est la région d’Abong Mbang dans l’est du Cameroun. Le long des routes, beaucoup de verdure et des huttes rudimentaires. Au premier coup d'œil, un monde intact comme sorti d'une époque révolue. La vie semble suivre son cours paisible, loin du stress de notre quotidien. Des hommes de pe-tite taille sont assis sous un arbre en contemplant la place du village. Celle-ci est entourée de petites huttes de feuil-les et de branchages ; des femmes sont assi-ses devant, en train de piler du manioc pour le repas à l’aide d’un grand mortier. Entre elles, des enfants qui s’occupent pour faire passer le temps, comme partout ail-leurs sur Terre. Comme partout ailleurs, vraiment ? Les enfants portent des T-shirts bien trop grands et usés. En y regardant de plus près, la perception initiale d’une vie idyllique commence à s'ébrécher. L’impression d'une exis-tence paisible est trompeuse. On re-

Comment vivre sans accès à la santé et sans perspectives de vie ? Ou plutôt, comment survivre ? Pour nous, une situation difficile à concevoir. Pour les Pygmées d’Abong Mbang, une réalité. Sortir de la misère pour retrouver une vie digne, c’est le sujet de notre récit qui se déroule au Cameroun oriental.

marque que, derrière cette façade, se déroule un combat quotidien pour la survie.

Dépouillés de leur environnement de vie traditionnelChassés de leur habitat traditionnel, la forêt tropicale, décimée toujours da-vantage par la déforestation, les Pyg-mées ne peuvent plus vivre en harmo-nie avec leurs traditions de chasseurs et de cueilleurs. Ils avaient l’habitude

de vivre de ce que leur offrait la forêt, à savoir des feuilles, des fruits et des animaux. Ils ne savent ni lire ni écrire. Ils n’ont jamais appris

à survivre en dehors de leur forêt tro-picale protectrice. Les Pygmées semi-nomades sont forcés de se débrouil-ler dans une société dans laquelle ils sont indésirables. Ils sont toisés avec suspicion par la population sédentaire. Leurs droits coutumiers ne sont pas reconnus. Ils n’ont pas accès non plus à des soins de santé. Des conditions

Santé et nouvel espoir

DOSSIER2 3DOSSIER

« Derrière cette façade se dissimule

une lutte quotidienne pour la survie. »

Vivre sans accès à la santé : une réalité pour les pygmées de l'est du Cameroun.

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DOSSIER4 5DOSSIER

La santé pour les Pygmées d’Abong MbangLe projet FAIRMED a été lancé en 2008 dans le but d'améliorer les conditions de vie précaires des Bakas. Au terme de quatre ans, une première phase du projet a maintenant été achevée et de nombreuses améliorations ont pu être apportées. Un projet complémentaire doit commencer cette année encore après une courte phase de transition.

La population ciblée par ce projet comprend quelque 22 000 personnes. Outre l’envoi d'équipes de soins et la mise en place de stations de soins, l’amélioration des infrastructures sanitaires fait également partie du projet. Des comités de soins com-prenant représentants des communautés pygmées ont été mis sur pied. Ils jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la population pygmée. Jusqu’ici en mar-

est de moins de 30 ans. Inférieure à 30 ans – un chiffre presque inimagina-ble lorsque l’on vit dans un pays dont l’espérance de vie est presque trois fois plus élevée.

Menacés par les maladiesPour le peuple baka, la sous-nutri tion et les diarrhées sont des phé no mènes aussi quo tidiens que dangereux. Si le petit Martin attrape la diarrhée chez nous en Suisse, sa ma-man prend sa voiture et l’emmène en dix minu-tes chez le pédiatre du village voisin. Le méde-cin l’examine alors et lui administre un médicament. En peu de temps, Martin s’amuse à nouveau gai-ment sur la place de jeux en compagnie de sa sœur. S’il arrive la même chose à la petite Adama d’Abong Mbang, la

situation est très différente. La seule chose qu’une femme baka puisse faire pour aider sa fille, c’est essayer de la fortifier en lui donnant à boire et à man-ger. Elle-même, en tant qu’adulte, n’a encore jamais été chez un médecin ou dans une pharmacie. Elle ne connaît que les remèdes pouvant être produits à partir des plantes de la forêt. Si ceux-ci n’ont pas d’effet, elle se retrouve impuissante face à la souffrance de

sa fille. Dans ces condi-tions, vers qui une fem-me baka peut-elle se tourner, alors qu'elle ne sait ni lire ni écrire ? Elle n’a pas l’argent néces-

saire pour se rendre dans un lieu éloig-né. Elle ne sait même pas s’il y a là-bas quelqu’un qui pourra ou qui voudra l’aider. En tant que Pygmée et pauvre, elle est une étrangère hors du camp

« Cette femme Baka adulte n'a elle-même encore jamais vu de

médecin. »

ge de la société et sans moyens, elle est en train d’affirmer sa faculté de décision. Comme les personnes concernées sont elles-mêmes impliquées, les problèmes les plus urgents sont traités et les représentants des comités de soins peuvent à leur tour diffuser leurs connaissances au sein de leur communauté. Grâce aux cen-tres de soins et aux équipes itinérantes, le traitement médical arrive jusque dans les régions reculées. Les complications à la naissance ne se terminent plus par la mort.

La santé est une composante essentielle d'une vie digne. Mais elle est aussi un facteur central pour gagner sa vie. Seule une personne en bonne santé peut cher-cher une activité rémunérée et se libérer ainsi que sa famille du cercle infernal de la pauvreté.

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7DOSSIERDOSSIER6

des Bakas et n’est pas la bienvenue dans la société des gens sédentaires.

Survivre – un cadeauAfin qu’une banale diarrhée n'entraîne pas la mort, FAIRMED envoie des équipes de soins itinérants sillonner à moto les villages pygmées des régions reculées. Ces hommes en blanc sont très souvent pour les Bakas le premier contact avec des soins médicaux ; ils sauvent des vies, comme par exemp-le celle d’une petite fille pygmée souf-frant de diarrhée. Pour les parents, la survie de leur fille qui pourra rapide-ment sourire à nouveau dans les bras de sa mère est un cadeau extraordi-naire. L’équipe de soins itinérants ne se contente toutefois pas de distri buer des médicaments contre la diarrhée. Les enfants sont également vaccinés contre les maladies contagieuses et la

communauté villageoise est sensibili-sée sur les questions d’hygiène, de nu-trition et de détection et de soins en cas de maladie.

Une différence décisiveQuatre ans après le lancement du pro-jet d’Abong Mbang, les pistes restent cahoteuses, les huttes rudimentaires et la vie se déroule comme si le temps s’était arrêté dans un autre siècle. A

l’image de la misère de la population négligée des Bakas qui ne saute pas immédiatement aux yeux, les modifica-tions ne sont pas flagrantes, elles non plus. Elles sont néanmoins percepti-bles pour les individus et marquent une différence décisive. On peut citer les champs qui sont cultivés au bord des chemins et offrent une nouvelle possi-bilité de revenus, les enfants en bas âge qui sont maintenant vaccinés et ne meu-

rent plus de maladies pouvant être évi-tées, les visites des équipes itinérantes de soins pour traiter ces mêmes mala-dies ou encore les femmes qui peuvent accoucher dans un environnement sûr. Tous ces éléments font la différence, la différence entre la vie et la mort, entre la misère et la dignité. La possibilité d’une vie saine avec de nouvelles perspecti-ves d’avenir est ouverte à cette popula-tion. Nos sincères remerciements !

De nouvelles perspec­tives pour les Pygmées Pour les Bakas la santé est une condition décisive dans l'amélioration des condi- tions de vie. Elle ne suffit pourtant pas pour échapper à la pauvreté. Afin de pré-senter aux Pygmées de nouvelles per-spectives de vie, ces derniers ont été formés pour cultiver des champs com-munautaires en vue de produire des den-rées alimentaires. L’objectif était d’accu-muler grâce à ces revenus un fonds pour le traitement des malades. Une évaluati-on externe a montré que ces « caisses maladies » fonctionnent effectivement. Par ailleurs, le projet apporte encore un autre résultat réjouissant : les Pygmées, qui ne connaissent pas grand-chose à l’agriculture puisqu’ils pratiquent tradi-tionnellement la chasse et la cueillette, commencent maintenant à cultiver des champs privés, améliorant ainsi leur re-venu de base et donc leur alimentation.

Population cible : 22 000

Mortalité infantile : diminution de 114 sur 1 000 à 29 sur 1 000

Mortalité maternelle : diminution de 669 sur 100 000 à 134 sur 100 000

Infrastructure : amélioration et mise en place de l'infrastructure sanitaire et des centres de soins.

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Dépenses des projets 2011

Afrique 1 879 701 Cameroun 1 357 496 Santé de base 787 907 Projets de lutte contre la lèpre 129 338 Maladies liées à la pauvreté 356 724 Projets sociaux 83 527

République centrafricaine 308 694 Santé de base 264 318 Projets de lutte contre la lèpre 44 375

Autres pays africains 213 510Côte d’Ivoire Santé de base 100 328Gabon Maladies liées à la pauvreté 14 224Autres pays africains Projets de lutte contre la lèpre 51 255 Projets sociaux 47 703

DEPENSES DES PROJETS8 9DEPENSES DES PROJETS

Asie 1 772 943

Inde 1 524 989 Santé de base 939 033 Sensibilisation et droits des patients 160 496 Projets de lutte contre la lèpre 187 231 Maladies liées à la pauvreté 198 403 Projets sociaux 39 827 Sri Lanka 144 392 Santé de base 59 584 Projets de lutte contre la lèpre 29 777 Maladies liées à la pauvreté 55 032

Népal 95 791 Santé de base 65 773 Projets de lutte contre la lèpre 30 018 Indonésie 7 772

Autres pays dans le monde 344 237 Colombie Projets de lutte contre la lèpre 18 000

Divers Projet « Stop Buruli » 9 377 Information sur les travaux liés aux projets 277 327 Coordination de la lutte mondiale contre la lèpre 39 533 Total 3 996 880

Le rapport annuel 2011 vous en apprendra plus sur l'engagement de nos ressour-ces. Vous pouvez le commander par téléphone au 031 311 77 97 ou par e-mail [email protected], ou le télécharger depuis le site web www.fairmed.ch.

En 2011, nous avons reçu 6,8 millions de francs en dons, legs, contributions de la DDC et fonds publics. Ceci nous a permis de financer 65 projets dans 13 pays à hauteur de 3,9 millions de francs. Voici une vue d'ensemble des dé-penses liées aux projets pour l’année 2011.

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Utilisation des fonds 2011 59 % Projets

6 % Accompagnement des projets

29 % Fundraising

6 % Frais administratifs

COMPTE ANNUEL10 11COMPTE ANNUEL

Près de 1,5 milliard de personnes sur Terre vivent dans une pauvreté extrême. La pauvreté est le princi-pal risque en termes de santé, par manque d’accès à des soins médi-caux, par manque d’eau potable ou en raison de la promiscuité qui fa-vorise la propagation de nombreu-ses maladies. A son tour, la maladie entraîne l'incapacité de travailler et une pauvreté encore plus profonde.

En améliorant la situation sanitaire des pauvres, FAIRMED contribue active-ment à la diminution de la pauvreté. En 2011, le nombre des bénéfi ciaires de nos projets s’élevait à 315 165 personnes en Afrique. Parmi elles, de nombreux réfugiés ou Pygmées au Cameroun et en République centraf-ricaine, qui vivent totalement en mar-ge de la société sans avenir et oubliés du monde. Les malades du buruli font égale ment partie de cette catégorie. Cette maladie encore peu connue tou-che souvent les plus faibles au sein de la société : les enfants. C’est largement

Progrès accomplis en 2011

à l’insu du grand public que la maladie laisse ses traces. Mais pour les person-nes concernées, elle est synonyme de plaies effroyables qui, non soignées, peuvent engendrer de graves mutila-tions. A Ayos, 45 enfants gravement at-teints de buruli ont pu fréquenter grâce à FAIRMED l’école annexée à l’hôpital dans lequel ils ont longtemps séjour-né. Au terme de leur traitement, ils ont donc pu retourner à l’école et être ré-intégrés dans la communauté de leur lieu d’origine.

La lèpre, une réalitéEn 2011, nous avons pu atteindre 306 950 personnes grâce à nos pro-jets en Asie. Parmi elles et surtout en Inde, de nombreux patients et patientes atteints de lèpre. Car 75 ans après le dé cès du dernier person atteint de la lèpre en Suisse et même si le nombre de personnes attein tes de la maladie a reculé à l'échelle mondiale, la lèpre res-te toujours invaincue. Dans les seuls dis-tricts du Godavari oriental et de Guntur qui font partie de l’Etat indien de l’Andhra Pradesh, plus de 10 000 victimes de la lèpre souffrent de séquelles à vie. En 2011, 6 538 personnes ont pu bénéficier dans le cadre de notre projet de préventi-on des handicaps liés à la lèpre d’un trai-tement d’un coût moyen de 14 francs. Celui-ci comprend : des chaussures de protection, des kits de traitement auto-nome, des accessoires orthopédiques,

Affectation 2011

56

11

13

16

4

100

Nombre de projets : 65

Dépenses liées aux projets (CHF) (sans Stop Buruli) : 3 987 504

Total des bénéficiaires : 622 115

Population cible : 60 308 808

ciaux du projet ont réussi par ailleurs à obtenir pour 80 personnes attein-tes de la lèpre les pensions auxquel-les ils ont droit auprès des administra-tions compétentes. A un âge avancé, ils peuvent ainsi vivre une existence qui ne se résume pas à un combat de survie au quotidien.

Toutes ces actions et bien d'autres encore n'ont été rendues possibles que par la générosité de vos nom-breux dons. Nous tenons à vous en remercier très sincèrement.

% Objectif francs Santé de base 2 216 943 Sensibilisation et droits des patients 437 823 Projets de lutte contre la lèpre 529 527 Maladies liées à la pauvreté 632 154 Projets sociaux 171 057

Total 3 987 504

des séances de physiothérapie ainsi que le suivi par des assistants sociaux. En outre, plus de 100 groupes d’auto- assistance ont été formés afin d’amé-liorer l’organisation interne des person-nes con cernées et de permettre aux victimes de traiter elles-mêmes leurs membres mutilés. Les travailleurs so -

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13ACTUALITé

Plonger interactivement dans la réalité quotidienne d’un village africain : c’est ce que permet l’outil FAIRe cadeau sur notre nouveau site internet. Un bel

Avez-vous déjà visité notre nouveau site internet ? Etes-vous encore à la recher-che d‘une idée de cadeau qui joint l'utile à l'agréable ? Sur www.fairmed.ch, vous pourrez découvrir un village africain et FAIRe cadeau de la santé.

environnement qui recèle encore bien plus. Il permet de se fondre dans le vécu quotidien d’habitants de nom-breux endroits de la planète et notam-

FAIRe cadeau de la santé !

ment des régions concernées par nos projets. Une vie marquée par la ma-ladie et les difficultés, mais aussi par l’espoir. Car avec relativement peu de moyens, la santé peut passer du rêve à la réalité et les personnes ma-lades ou exclues de la société peuvent accéder à une formation. Celle-ci per- met d’ouvrir de nouvelles opportunités dans leur vie. Offrir doublement de la joieFAIRe cadeau montre tout ce qui peut être accompli grâce à l’argent issu des dons. C’est toutefois surtout la possibi-lité de faire un cadeau qui fera un grand plaisir aux personnes ici mais aussi en Afrique ou en Asie. Votre tante, votre frère ou votre amie fêtent leur anniver-saire et vous ne savez pas quoi leur off-rir ? Visitez la rubrique FAIRe cadeau, choisissez ce qui vous plaît et faites-en don au nom de la personne qui fête son anniversaire. Vous recevrez une attestation de cadeau que vous pour-rez imprimer vous-même. Et sitôt dit, sitôt fait, vous aurez en main un ca deau pour votre prochaine invitation. En off-rant un présent qui ne prendra pas la poussière, vous faites tout à la fois un cadeau à vos proches et aux person-nes concernées par nos projets. Vous offrez aux défavorisés du bonheur, de la santé et la chance d’une vie meil-leure.

ACTUALITé12

Sur www.fairmed.ch, vous pourrez découvrir un village africain et FAIRe cadeau de la santé.

10 francs et leurs effetsFAIRe cadeau démontre clairement ce que votre argent permet d’accom-plir. Avec 10 francs seulement, vous permettez de réaliser de nombreu-ses choses, comme par exemple fi-nancer deux consultations prénata-les pour une femme enceinte. Avec 40 francs, une ancienne ou un anci-en malade de la lèpre peuvent accé-der à un microcrédit en vue d’assurer leur subsistance. 120 francs permet-tent de fabriquer et d'adapter une pro-thèse de la jambe afin qu'une person-ne handicapée puisse rechercher un travail et échapper ainsi à l’emprise de la pauvreté.

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8 15PORTRAIT

Reconnaissance du combat contre la lèpre

gne qu'il n'aurait jamais pu atteindre les résultats obtenus sans l'aide de FAIR-MED et de la Fédération internationale des Associations contre la lèpre (ILEP).

De lépreux à combattant en faveur des lépreuxLe Dr Gopal vit avec sa femme Lalitha, sa fille adulte Kavitha et sa petite-fille. Sa femme travaille également dans les bureaux d'IDEA India. Né à Erode, dans l’Etat indien du Tamil Nadu où il réside encore aujourd’hui, le Dr Gopal a contracté un jour la lèpre. Il a pu être soigné, mais la maladie a laissé des sé-quelles physiques. Cette expérience a été déterminante à ses yeux : « J’ai en-vie d’aider les personnes défavorisées, en particulier les malades de la lèpre, à retrouver une vie normale à l'image des autres habitants de la communauté ».

Le Dr Gopal a enchaîné des études d’économie puis une formation d’assis-tant social, avant de travailler durant

25 ans à l’hôpital de Kumbakonam, le premier établissement médical de la région à se consacrer au traitement et à la thérapie de malades de la lèp-re et qui est également soutenu par FAIRMED. A cette époque, il a dirigé diverses études et publié des articles traitant de la thérapie et de la réinserti-on des lépreux. En 1994, il obtient son titre de doctorat à l'université de Ranchi. Il est actuellement président d’IDEA India, ainsi que du « National Fo rum of people affected by leprosy ». Dans son activité, il s’engage en faveur de l’amélioration des conditions de vie

Le Dr P. K. Gobal a reçu le Padma Shri Award, l’une des plus importantes distinctions indiennes pour l'engagement social. C’est sur la base d’un en-gagement de plus de quarante ans en faveur des personnes atteintes de la lèpre que cette distinction a été attribuée au Dr Gopal.

des personnes touchées par la lèpre. « Les plus grands défis dans notre tra-vail consistent à abolir la stigmatisati-on et la discrimination auxquelles les lépreux sont encore confrontés, ainsi qu’à améliorer la condition psychique aussi bien que physique des personnes atteintes de la maladie », explique le Dr Gopal. Dans ce contexte, il déplore de constater que le soutien en faveur de la lutte contre la lèpre tend à diminuer, alors qu'il reste encore un long chemin à faire pour améliorer les conditions so-ciales et économiques des lépreux.

Une vie heureuse pour d’anciens malades de la lèpreDans son engagement quotidien, il vit néanmoins aussi de nombreuses choses positives. « Il est réjouissant de savoir que la lèpre est une maladie en régressi-on et qu'il existe des médicaments pour la soigner ». Il se réjouit par ailleurs que les malades que lui et son équipe ont pu soigner vivent aujourd’hui une vie heu-

reuse. Mais il a aussi des visions pour l’avenir : « Je sou haite que tous les en - fants dont les parents sont atteints de lèpre puis sent trouver de l’aide

pour poursuivre une formation et trou-ver du travail, afin d’être en mesure de s’occuper de leurs parents. Aucun mala-de de la lèpre ne devrait avoir à mendier pour survivre ».

« Aucun malade de la lèpre ne devrait avoir à mendier pour survivre. »

Le Dr Gopal est le président et l’un des membres fondateurs de l’ONG IDEA India (International Association for Integration, Dignity and Economic Advancement), une organisation que FAIRMED soutient depuis plusieurs décennies. IDEA India s’engage pour faire respecter les droits des personnes touchées par la lèpre. Dans les remer-ciements qu’il a exprimés à l’occasion de la remise des prix, le Dr Gopal souli-

PrésentationNom : Dr. P. K. GopalAge : 71 JahreProfession : président d’IDEA IndeDomicile : Erode, Tamil Nadu, IndeEtat civil : marié

Instantané en Inde : le Dr Gopal reçoit le Padma Shri Award des mains de la présidente de l’Inde.

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Aarbergergasse 29CH-3000 Berne 7Téléphone +41 (0)31 311 77 97Fax +41 (0)31 318 08 [email protected]

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Impressum : Magazine trimestriel de FAIRMED ; Rédaction : Mirjam Stähli, René Stäheli ; Photos : S. Opladen, FAIRMED ; Création : graphicarts, Berne-Liebefeld ; Impression : Spühler Druck AG, Rüti ZH. Abonnement compris dans les dons à partir de 5.– francs.