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Je crée, donc je suis… C’est que l’on peut dire de vous, Jean Pierre Adani ? Oui ! J’existe à travers la création, c’est vital pour moi… Secret et à la fois homme public, vous aimez beaucoup parler, mais vous appréciez le silence, vous êtes hyper actif, et en même temps le far- niente occupe une place importante dans votre vie ! Vous êtes, selon vos proches «un homme aux nombreuses facettes, à l’activité débordante, dont toutes les créations ont un seul but, un seul combat : l’être humain»… C’est vrai ! C’est le but principal de ma vie… J’existe à travers l’Autre, pour l’Autre… Quand trouvez-vous le temps d’écrire, au milieu de toutes ces res- ponsabilités qui occupent votre temps, et pourquoi écrire ? Cette vo- cation d’écrivain, de romancier ? Elle s’est concrétisée depuis 2003… J’ai toujours eu le désir d’écrire ! L’histoire de ma famille par exemple, des immigrés italiens… Ma profession et mes diverses responsabilités dans les domaines économique, commer- cial, surtout le textile, le domaine de la finance, n’ont jamais freiné cette idée forte d’écrire, ce désir impérieux de m’exprimer par l’écriture ! Au contraire, elles l’ont renforcé car j’ai, dans mes 3 romans, qui sont des fic- tions réalités, abordé tous les pro- blèmes contemporains : Société, finance, environnement, les guerres, les ressources naturelles, la réces- sion, le réchauffement climatique… Une vision romancée ? A peine… Un peu “poil à gratter”… Et souvent déran- geante… Ma vérité à moi… L’écriture ? Un pro- longement ? Oui ! Et aussi un exu- toire ! Un rendez- vous avec moi même, la maîtrise de la langue, c’est pas- sionnant, le regard de l’écrivain posé sur les choses, les personnes, les situations ! Du bon- heur, du plaisir ! On pose ses propres li- mites ? Oui ! Ses contours aussi, on se positionne, on vit, on analyse, on existe… Quand j’écris, je crée… je crée un nou- veau travail, cela répond à ma soif et à mon be- soin d’activités… Ce déclic en 2003 ? La maladie que j’ai développée… Sournoise, forte, elle m’avait presque vaincu… Elle m’avait envahi, et avec elle les idées noires, très noires… J’étais tellement amoin- dri que je ne pouvais plus rien faire ! Mon corps s’était mis en grève. Quand la mala- die vous frappe, tout semble s’arrê- ter ! Alors l’écriture, qui attendait, est venue à mon secours, elle m’a aidé à surmonter, à survivre ! J’ai alors comblé mon désir de toujours, enfoui au fond de moi ! En écrivant, on pense moins à la maladie… Cette maladie ? Elle vous a surpris, vous avez appris à la connaître, vous l’avez combattue, apprivoisée, l’avez- vous vaincue ? J’ai eu un immense soutien de tout mon entourage. Mes proches étaient là, ils m’ont soutenu ! L’ai-je vain- cue ? Oui, je le pense ! Mais je la sur- veille toujours, avec l’aide de l’écriture… Et de votre énergie créatrice… Vous vous êtes servi d’elle pour positiver votre vie ! Pas de victimisation, mais une construction de vous même ? Exactement ! L’écriture a été, et reste pour moi le remède imparable… Dés- ormais je me sens libre ! Je peux écrire en pantoufles, en robe de chambre… C’est mon luxe ! J’écrirai encore et encore… Pour remercier l’écriture de m’avoir aidé à dépasser mes problèmes et à sortir du tunnel… Je lui dois bien cela ! On vous classe dans la catégorie “homme de terroir”… Oui, et j’en suis fier… la bonne cui- sine, la côte de bœuf, les pâtes à l’italienne, la culture régionale, l’art de vivre en général, l’histoire de notre belle région du Tarn, la ville de Lavaur où il fait bon vivre… Mais aussi le res- pect de la parole donnée – une parole vaut contrat - Je n’aime pas l’hypo- crisie, je combats la lâcheté, j’appré- cie le courage, la franchise, l’amitié, la fidélité en amitié, la France qui nous a accueillis, ma famille et moi, ses valeurs humanistes… Votre œuvre délivre-t-elle un mes- sage ? Sauvons l’humanité… On n’a pas le droit de dire à nos enfants que tout sera comme avant, mais on n’a pas le droit non plus de leur dire que tout est fichu… Enfin mon père délivrait toujours le même message : «… Sois toujours un homme droit ! Ne courbe jamais l’échine…» Votre coup de gueule ? On donne trop la parole aux voyous et dans tous les domaines… On mag- nifie trop les crapules qui fascinent… Et j’ai la crainte que toutes nos va- leurs et tout notre patrimoine spirituel et humaniste ne se délitent… L’homme peut-il sauver l’homme ? Oui ! Il doit sauver l’homme par l’en- traide et la solidarité. Pourquoi une filiale de votre entre- prise est-elle installée en Tunisie ? Depuis 1970, j’ai été Directeur d’en- treprises dans ce pays. J’y ai, au fil des jours, tissé un certain nombre de relations amicales et professionnelles. C’est un pays de 60 civilisations, ou- vert et très tourné vers la France. Dans tous les pays, la signalisation se fait seulement dans la langue natio- nale. En Tunisie, elle se fait en 2 langues, dont le Français. J’apprécie le côté bon enfant de la Tunisie, un certain art de vivre. Ce pays n’est pas complètement pollué par la société de consommation, malgré une évolu- tion galopante… Pourquoi ce titre de votre 3ème roman “Un jour le crabe apprendra à marcher droit” ? C’est le contre-pied d’une citation d’Aristophane… Propos recueillis par Tony Cassarino * “Un jour le crabe apprendra à marcher droit” (Edition IN OCTAVO) Numéro 372 (11 ème année) - Jeudi 9 juillet 2009 - Nouvelle collection. HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE PETITES ANNONCES - Toulouse - Midi-Pyrénées Habilité à publier les annonces légales et judiciaires dans le département 31- adresse d’envoi: [email protected] 9, boulevard des Minimes - 31200 TOULOUSE - Tel: 05.34.40.60.32, Fax: 05.34.40.69.31 UN NOUVEL ACCENT POUR... ...L’INFORMATION TOULOUSAINE Faisons connaissance avec… Jean-Pierre Adani… Consultant depuis 1994, responsable et créateur de plusieurs sociétés en France et à l’étranger, P.D.G de la Financière ECO STAFF (spécialisée dans les solutions dactylographiques, dont une filiale est installée en Tunisie), de plus en plus écrivain – il publie son 3 ème roman *- Jean-Pierre Adani qui occupe désormais une grande place dans le paysage culturel de la région Midi-Pyrénées est ce personnage multiple qu’il eût été regrettable de ne pas rencontrer… Autodidacte, Jean–Pierre Adani puise dans sa propre vie cette inspiration qui fait de lui un auteur à succès. Il s’attaque dés- ormais à l’écriture pour le cinéma… Curieux de tout, plein d’hu- mour, souvent impertinent et décapant, il est désespérément «optimiste». Généreux, aimant la vie, car il a frôlé le pire, ser- viable, apte au bonheur qu’il recherche et dispense autour de lui, il pratique le golf, est cruciverbiste, aime la musique sous toutes ses formes. Cet «écrivain d’émotion», comme il aime à se définir, va dès la fin août sillonner la France pour signer son ouvrage et rencontrer ses lecteurs… Un exercice qu’il affectionne parti- culièrement… Jean Pierre Adani, un sagittaire heureux, désormais calme et serein, avec cette soif de l’Autre qui ne le quitte jamais… Un écrivain d’émotion DR

Faisons connaissance avec… Jean-Pierre Adani…€¦ · chambre… C’est mon luxe ! J’écrirai encore et encore ... (11ème année) - Jeudi 9 juillet 2009 - Nouvelle ... avec

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Page 1: Faisons connaissance avec… Jean-Pierre Adani…€¦ · chambre… C’est mon luxe ! J’écrirai encore et encore ... (11ème année) - Jeudi 9 juillet 2009 - Nouvelle ... avec

Je crée, donc je suis… C’est que l’onpeut dire de vous, Jean Pierre Adani ?Oui ! J’existe à travers la création,c’est vital pour moi…

Secret et à la fois homme public,vous aimez beaucoup parler, maisvous appréciez le silence, vous êteshyper actif, et en même temps le far-niente occupe une place importantedans votre vie ! Vous êtes, selon vosproches «un homme aux nombreusesfacettes, à l’activité débordante, donttoutes les créations ont un seul but,un seul combat : l’être humain»…C’est vrai ! C’est le but principal dema vie… J’existe à travers l’Autre,pour l’Autre…

Quand trouvez-vous le tempsd’écrire, au milieu de toutes ces res-ponsabilités qui occupent votretemps, et pourquoi écrire ? Cette vo-cation d’écrivain, de romancier ?Elle s’est concrétisée depuis 2003…J’ai toujours eu le désir d’écrire !L’histoire de ma famille par exemple,des immigrés italiens… Ma professionet mes diverses responsabilités dansles domaines économique, commer-cial, surtout le textile, le domaine dela finance, n’ont jamais freiné cetteidée forte d’écrire, ce désir impérieuxde m’exprimer par l’écriture ! Aucontraire, elles l’ont renforcé car j’ai,dans mes 3 romans, qui sont des fic-tions réalités, abordé tous les pro-blèmes contemporains : Société,

finance, environnement, les guerres,les ressources naturelles, la réces-sion, le réchauffement climatique…

Une vision romancée ?A peine… Un peu“poil à gratter”… Etsouvent déran-geante… Ma véritéà moi…

L’écriture ? Un pro-longement ?Oui ! Et aussi un exu-toire ! Un rendez-vous avec moimême, la maîtrise dela langue, c’est pas-sionnant, le regard del’écrivain posé sur leschoses, les personnes,les situations ! Du bon-heur, du plaisir !

On pose ses propres li-mites ?Oui ! Ses contoursaussi, on se positionne,on vit, on analyse, onexiste… Quand j’écris,je crée… je crée un nou-veau travail, cela répondà ma soif et à mon be-soin d’activités…

Ce déclic en 2003 ? La maladie que j’ai développée…Sournoise, forte, elle m’avait presque

vaincu… Ellem’avait envahi,et avec elle lesidées noires, trèsnoires… J’étaistellement amoin-dri que je nepouvais plusrien faire ! Moncorps s’étaitmis en grève.Quand la mala-die vousfrappe, toutsemble s’arrê-ter ! Alorsl’écriture, quiattendait, estvenue à monsecours, ellem’a aidé àsurmonter, àsurvivre ! J’aialors comblé

mon désir de toujours, enfouiau fond de moi ! En écrivant, onpense moins à la maladie…Cette maladie ? Elle vous a surpris,vous avez appris à la connaître, vousl’avez combattue, apprivoisée, l’avez-vous vaincue ?J’ai eu un immense soutien de toutmon entourage. Mes proches étaientlà, ils m’ont soutenu ! L’ai-je vain-cue ? Oui, je le pense ! Mais je la sur-veille toujours, avec l’aide del’écriture…

Et de votre énergie créatrice… Vousvous êtes servi d’elle pour positivervotre vie ! Pas de victimisation, maisune construction de vous même ?Exactement ! L’écriture a été, et restepour moi le remède imparable… Dés-ormais je me sens libre ! Je peuxécrire en pantoufles, en robe dechambre… C’est mon luxe ! J’écriraiencore et encore… Pour remercierl’écriture de m’avoir aidé à dépassermes problèmes et à sortir du tunnel…Je lui dois bien cela !

On vous classe dans la catégorie“homme de terroir”… Oui, et j’en suis fier… la bonne cui-sine, la côte de bœuf, les pâtes àl’italienne, la culture régionale, l’artde vivre en général, l’histoire de notrebelle région du Tarn, la ville de Lavaur

où il fait bon vivre… Mais aussi le res-pect de la parole donnée – une parolevaut contrat - Je n’aime pas l’hypo-crisie, je combats la lâcheté, j’appré-cie le courage, la franchise, l’amitié,la fidélité en amitié, la France quinous a accueillis, ma famille et moi,ses valeurs humanistes…

Votre œuvre délivre-t-elle un mes-sage ?Sauvons l’humanité… On n’a pas ledroit de dire à nos enfants que toutsera comme avant, mais on n’a pasle droit non plus de leur dire que toutest fichu… Enfin mon père délivraittoujours le même message : «… Soistoujours un homme droit ! Ne courbejamais l’échine…»

Votre coup de gueule ?On donne trop la parole aux voyouset dans tous les domaines… On mag-nifie trop les crapules qui fascinent…Et j’ai la crainte que toutes nos va-leurs et tout notre patrimoine spirituelet humaniste ne se délitent…

L’homme peut-il sauver l’homme ?Oui ! Il doit sauver l’homme par l’en-traide et la solidarité.

Pourquoi une filiale de votre entre-prise est-elle installée en Tunisie ?Depuis 1970, j’ai été Directeur d’en-treprises dans ce pays. J’y ai, au fildes jours, tissé un certain nombre derelations amicales et professionnelles.C’est un pays de 60 civilisations, ou-vert et très tourné vers la France.Dans tous les pays, la signalisation sefait seulement dans la langue natio-nale. En Tunisie, elle se fait en 2langues, dont le Français. J’appréciele côté bon enfant de la Tunisie, uncertain art de vivre. Ce pays n’est pascomplètement pollué par la sociétéde consommation, malgré une évolu-tion galopante…

Pourquoi ce titre de votre 3èmeroman “Un jour le crabe apprendra àmarcher droit” ?C’est le contre-pied d’une citationd’Aristophane…

Propos recueillis par Tony Cassarino

* “Un jour le crabe apprendra à marcher droit” (Edition IN OCTAVO)

Numéro 372 (11

ème

année) - Jeudi 9 juillet 2009 - Nouvelle collection.

HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE PETITES ANNONCES - Toulouse - Midi-Pyrénées

Habilité à publier les annonces légales et judiciaires dans le département 31- adresse d’envoi: [email protected], boulevard des Minimes - 31200 TOULOUSE - Tel: 05.34.40.60.32, Fax: 05.34.40.69.31

UN NOUVEL ACCENT POUR... ...L’INFORMATION TOULOUSAINE

F a i s o n s c o n n a i s s a n c e a v e c …

Jean-Pierre Adani…Consultant depuis 1994, responsable et créateur de plusieurs sociétés en France et à l’étranger, P.D.G de la Financière ECO STAFF (spécialisée dans les solutions dactylographiques, dont une filiale est installée en Tunisie), de plus en plus écrivain – il publie son 3ème roman *- Jean-Pierre Adani qui occupedésormais une grande place dans le paysage culturel de la région Midi-Pyrénées est ce personnage multiplequ’il eût été regrettable de ne pas rencontrer…

Autodidacte, Jean–Pierre Adani puise dans sa propre vie cetteinspiration qui fait de lui un auteur à succès. Il s’attaque dés-ormais à l’écriture pour le cinéma… Curieux de tout, plein d’hu-mour, souvent impertinent et décapant, il est désespérément

«optimiste». Généreux, aimantla vie, car il a frôlé le pire, ser-viable, apte au bonheur qu’ilrecherche et dispense autourde lui, il pratique le golf, estcruciverbiste, aime la musiquesous toutes ses formes. Cet«écrivain d’émotion», commeil aime à se définir, va dès lafin août sillonner la Francepour signer son ouvrage etrencontrer ses lecteurs… Unexercice qu’il affectionne parti-culièrement… Jean PierreAdani, un sagittaire heureux,désormais calme et serein,avec cette soif de l’Autre qui ne le quitte jamais…

Un écrivain d’émotion

DR