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Fanmi an nou - Caf.fr · Mieux faire connaître le site internet caf.fr ainsi que l’application gratuite «Caf-Mon compte » ... C’était aussi l’opportunité pour les TS de

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• Mon jardin sur mon balcon

page 6

• Jou la sa sé tan nou 2017

page 9

• Les familles guadeloupéennes passées à la loupe

page 16

Fanmi an nou fè on ti poz Page 4

• Les chiffres de l’activité  de la Caf en 2016

page 11

• Inauguration de la  MSAP au Moule 

page 12

• Les Assises de la Famille

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Repères

S O M M A I R E

Directrice de publication : Marianne GRENIER-DRANEBOIS

Conception, réalisation, rédaction : AJN+ Communication & design 0590 85 74 61 - www.ajnplus.com

Photos : Caf

Impression : Dupli-couleurs

Le Partenaire - Caf - Guadeloupe ISSN 1246-3876 - Janvier 2018

Dossier

L’action sociale

En bref

• La Caf au salon  du numérique

page 14

• JIDéAL, « Une journée idéale de promotion  des services en ligne  de la Caf »

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En pratique

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Chers partenaires,

Ce 33e numéro me permet de vous adresser les meilleurs vœux de la Caf de la Guadeloupe pour 2018 et de revenir sur les actions menées ensemble.

Notre rôle d’acteur économique et social majeur au sein du département et de la collectivité d’Outre-mer de Saint-Martin s’est traduit en 2016 par le versement de plus de 814 millions d’euros de prestations familiales et sociales. Ce chiffre rappelle la précarité qui frappe une partie de notre population et l’importance des partenariats que nous mettons en place.

Aussi, notre participation aux rencontres des Assises de la Famille au côté du Conseil dépar-temental, de la CGSS, de l’AMG, de l’ARS, du Rectorat et de l’UDAF nous a permis d’échanger sur la famille guadeloupéenne et réfléchir à des solutions concertées sur la base de nouvelles politiques de la famille en Guadeloupe.

En matière d’accompagnement social des familles, trois belles manifestations auront ainsi retenu notre attention. Tout d’abord « Jou la sa sé tan nou », organisée dans le cadre de la Journée Internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette 7e édition a rassemblé 240 femmes suivies par les travailleurs sociaux de la Caisse. Comme à chaque fois, il s’agit de permettre à ces femmes, victimes de violence, de ne pas subir ce genre de situation, de sortir de leur quotidien par le biais d’ateliers de valorisation et d’estime de soi. Occasion aussi pour les sensibiliser sur les dispositifs qui existent pour les soutenir et les accompagner face aux difficultés qu’elles peuvent vivre.

Ensuite l’opération « Mon jardin sur mon balcon » qui a rassemblé une centaine de personnes pour une journée autour des plantes du jardin créole, des fleurs et des plantes médicinales. Cuisiner à base de produits locaux, cultiver son jardin sur son balcon ou faire pousser ses carottes, ses tomates ou ses épices dans son jardin afin de garantir la qualité de ce que l’on consomme mais aussi dépenser moins, étaient les objectifs visés.

Enfin, la journée d’échanges baptisée « Fanmi an nou fè on ti poz » invitait les 135 participants à renouer les liens entre eux. Cette manifestation, dans le cadre du développement social local, était l’occasion pour les familles d’échanger avec les travailleurs sociaux mais aussi entre elles afin de tenter d’apporter des réponses aux questionnements liés à la parentalité.

Avec l’ouverture de la Maison de Services Au Public (MSAP) du Moule, la Caf contribue à la lutte contre la fracture numérique en investissant des moyens humains mis à disposition des administrés et au service des allocataires.

Mieux faire connaître le site internet caf.fr ainsi que l’application gratuite « Caf-Mon compte » et diffuser de l’information Caf auprès d’un plus large public, c’est l’objectif de notre présence sur le salon du numérique et à la JIDéAL « Une journée idéale de promotion des services en ligne de la Caf ».

Pour terminer, je vous recommande l’ouvrage « Familles de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy : en pleine mutation ». Cette 4e édition de « Familles de Guadeloupe » porte sur les structures familiales, les conditions de logement, les revenus, la natalité et bien évidemment les prestations familiales allouées par la Caf en Guadeloupe et dans les Îles du Nord.

Autant de sujets que je vous laisse découvrir.

Je vous souhaite une bonne lecture,

Marianne GRENIER-DRANEBOIS,

Directrice Générale

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Édito

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Le 26 octobre 2017, plusieurs dizaines de familles des communes de Sainte-Rose, Deshaies et Pointe-Noire étaient conviées à une journée intergénérationnelle à la « Maison des Artistes » sur le site de La Ramée à Sainte-Rose. Une journée baptisée « Fanmi an nou fè on ti poz » pour inviter les participants à renouer les liens entre eux.

Fanmi an nou fè on ti poz

C’est à l’initiative de l’association « Animobile du Nord » que les travailleurs sociaux de la Caf de la Guadeloupe, sous l’impulsion de Mmes SENAR-CHAIBRIANT et DOW, ont mis en place cette journée de détente. Une manifestation qui s’inscrivait dans la continuité des actions proposées aux familles de ces trois communes en réponse à la complexité des pro-blématiques qu’elles rencontrent. Cette année donc, parents, enfants, jeunes et séniors étaient conviés à se rencontrer et à échanger afin de retisser des liens qui s’effilochaient ou d’en créer de nouveaux et solides entre voisins, qui malgré une proximité géographique, avaient du mal à créer du lien social. À l’occasion d’activités sportives, autour d’ateliers cuisine, de bien-être, d’art de la récupération ou sur les rimèd razyé ils étaient invités à « tèt kolé » et au cours d’une causerie de « kabéché » sur ce qu’ils souhaitent partager et transmettre : « Ka nou vlé transmèt ».

Durant toute une journée, les familles ont profité de ces ateliers mais également des animations cultu-relles mises en place à leur attention. C’est d’ailleurs la présentation d’une pièce de théâtre qui a été la première action proposée en direction des familles de ce secteur pour tenter d’apporter des réponses aux questionnements liés à la parentalité et aux multiples formes qu’elle peut revêtir actuellement. Cette pièce de théâtre avait permis d’amorcer le débat avec les familles. Débat qui s’est poursuivi tout au long de cette journée « Fanmi an nou fè on ti poz ».

Une pause oui… mais aussi active

Des ateliers pour tous…

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Dossier

Cette manifestation, dans le cadre du développe-ment social local, était l’occasion pour les familles d’échanger avec les travailleurs sociaux dans un autre cadre que le cadre institutionnel de la Caisse. C’était aussi l’opportunité pour les TS de voir le fonctionnement des familles qu’elles suivent dans un environnement autre que le foyer familial.

Environ 135 personnes ont participé à cette journée d’échanges : des familles accompagnées par les professionnels du social, bénéficiaires du RSA, de prestations familiales ou de minima sociaux, mais également des chômeurs, des jeunes de 16 à 25 ans, des retraités et des personnes en rupture de lien.

Des participants qui étaient entourés des nombreux partenaires de la Caf de la Guadeloupe, parmi lesquels le Conseil départemental et les CCAS des communes de Sainte-Rose, Deshaies et Pointe-Noire. Avec les travailleurs sociaux de la Caf de la Guadeloupe et l’association « Animobile du Nord », ils voulaient tous offrir un bon moment de détente à ces familles pour leur permettre de renforcer les liens qui les unissent. Mission réussie au vu de l’engouement des personnes présentes pour les différents ateliers qui leurs étaient proposés.

Le « Ka » a aussi sonné !

CCAS, CD et Caf partenaires

Un cadre idéal !

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Dossier

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C’est sur le site de Duval à Petit-Canal, lieu de mémoire, que plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées pour une journée autour des plantes du jardin créole, des fleurs et des plantes médicinales à l’invitation de la Caf et du Conseil départemental, partenaire de cette opération. Des familles de Saint-François, de Pointe-à-Pitre, des Abymes et de Morne-à-l’Eau, venues rencontrer les professionnels qui intervenaient pour l’occasion. Ce samedi 15 avril était jour de sortie champêtre en famille et chacun a profité des conseils pour mieux cuisiner à base de produits locaux, cultiver son jardin sur son balcon ou mieux connaître les plantes, leurs origines et leurs

vertus pour la santé au quotidien. Parmi ces pro-fessionnels, Sully GABON, ingénieur agronome, spécialiste du jardin créole et intervenant régulier sur la question de la limitation de l’exposition à la chlordécone dans le cadre du programme JAFA, JArdins FAmiliaux. Les familles présentes on pu profiter des savoirs et des conseils de l’ingénieur qui animait un atelier sur une parcelle installée sur le site pour des explications pratiques. Celles de Marie GUSTAVE, présidente de l’APLAMADA-ROM, l’association pour les plantes médicinales et aromatiques de Guadeloupe, sur les plantes de la pharmacopée locale n’ont pas manqué de susciter l’intérêt des visiteurs.

À l’occasion de la 25e édition de la fête du crabe, l’APRODECARM et l’UDM organisaient des ateliers à ciel ouvert où le public pouvait venir échanger avec des professionnels sur les techniques de culture des produits locaux et leur utilisation dans l’alimentation. Une initiative à laquelle la Caisse d’allocations familiales s’est associée en y conviant quelques familles par le biais de ses travailleurs sociaux.

Mon jardin sur mon balcon

Intervention de Sully GABON, spécialiste du jardin créole

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Action sociale

Également présente à la manifestation, Suzie ZOZIO, docteur en sciences agronomiques. Autour d’elle, beaucoup se pressaient pour comprendre comment installer une jardinière sur son balcon et y faire pousser des plantes aromatiques tout au long de l’année. Une idée qui séduit de plus en plus ceux et celles qui ne disposent pas d’une parcelle de terrain pour y aménager un jardin créole mais envisagent de transformer leur balcon en potager, en jardin d’aromates ou plus simple-ment d’y faire pousser des fleurs. Un désir motivé par une certaine prise de conscience concernant la qualité des produits que nous consommons, par un besoin de retour à la nature mais aussi par des considérations pécuniaires. Faire pousser ses carottes, ses tomates ou ses épices dans son jardin garantit la qualité de ce que l’on consomme mais c’est aussi dépenser moins.

Cette première sur cette thématique était un test avec des familles de trois secteurs mais au regard du succès de la manifestation et de l’intérêt porté par les familles, elle pourrait s’étendre à l’ensemble des secteurs de la Guadeloupe.

Jardinière sur balcon pour petits et grands

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Action sociale

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Ils ont dit...

Agnès VOUSEMER

Conseillère en économie sociale et solidaire sur le secteur Abymes / Morne-à-l’Eau

« Nous souhaitions réunir des familles pour que ce que les parents auront planté aujourd’hui avec leurs enfants puisse se poursuivre à la maison. Que le changement de culture alimentaire s’amorce afin que nous puissions, avec elles, continuer à travailler sur ce changement de comportement pour préserver et améliorer leur santé. »

Jaël MAXIS

Pointe-à-Pitre

« J’ai appris comment faire du compost et le cycle de pousse d’une plante. J’ai déjà planté des fleurs chez moi mais je vais peut-être essayer des épices ou des cives. Les enfants se sont montrés très inté-ressés et on pourra le faire ensemble. »

Gwladys BARDU

Morne-à-l’Eau

« J’aime le jardinage et, quand j’étais jeune, je faisais comme mes pa-rents mais sans les explications techniques. J’ai essayé de faire mon propre jardin chez moi mais ça n’a pas fonctionné. Je suis venue pour avoir les outils pour enfin réussir à faire mon jardin. Mes deux grand-mères étaient cultivatrices et maintenant j’aimerais enseigner les techniques adéquates à mes enfants. »

Aurélie FISTON

Pointe-à-Pitre

« C’est ma conseillère qui m’a fait part de cette journée. J’habite dans un immeuble et je me dis qu’avoir mon potager sur mon balcon, ça peut-être intéressant. Je n’ai jamais essayé mais je m’imagine faire pousser des fleurs et des aromates et d’avoir mon petit potager. Au lieu d’aller acheter, je pourrais utiliser mes produits. J’ai déjà commencé à acheter mes plants. »

Gitane IREP

Saint-François

« Je m’intéresse aux pro-duits bio et c’est ce qui m’a attirée ici. J’ai un petit potager de cives, de persil et de carottes, je fais également pousser quelques plantes médicinales et j’aimerais pouvoir planter des arbres fruitiers. Dans l’un des ateliers, j’ai eu des conseils pour faire barrage aux fourmis manioc et aux escargots, je vais pouvoir m’en servir. »

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Action sociale

La journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes a, une nouvelle fois, été l’occasion pour le service social de la Caf de la Guadeloupe et l’association « La Puce à l’Oreille », d’organiser une journée de sensibilisation et d’information à l’attention de 240 femmes suivies par les travailleurs sociaux de la Caisse.

Jou la sa sé tan nou 2017 

Pour la deuxième année consécutive, c’est le foyer rural de Wonche à Baie-Mahault qui a accueilli la manifestation « Jou la sa sé tan nou », placée sous le parrainage de Mme le Juge honoraire MERI-CORINUS. Comme à chaque fois, il s’agit de permettre à ces femmes, victimes de violence physique ou non, de sortir de leur quotidien par le biais d’ateliers de valorisation et d’estime de soi. Parmi les partenaires réguliers de ce rendez-vous, le Conseil départemental et les CCAS mais aussi la Gendarmerie, le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles), Cap Avenir ainsi que la psychologue Mme Lise SALIN qui a particulièrement insisté sur la nécessité pour toutes ces femmes de prendre soin d’elles.

Et pour les y aider, plus de 120 élèves venus du lycée du Nord Grande-Terre et du lycée Ducharmoy de Saint-Claude mais également, pour cette édition 2017, de l’École Supérieure d’Esthétique et de Maquillage, une école privée. Des élèves toujours aussi motivés et qui inscrivent cette journée de pratique dans leur parcours de formation.

Devant chaque atelier, toujours autant de femmes mais, grâce à cette large adhésion des élèves en esthétique et coiffure, toutes ont pu bénéficier des soins qu’elles souhaitaient.

Au côté de ces ateliers coiffure, esthétique, massage ou podologie, un atelier self-défense était proposé cette année à celles qui voulaient connaître les gestes pour faire face à une agression dans leur couple ou dans la rue. Un atelier particulièrement prisé qui devrait être reconduit lors des prochaines éditions de « Jou la sa sé tan nou ».

« La psychologue disait qu’il faut réagir mais les femmes ne savent pas forcément comment réagir. Il y a certaines parades qui sont toutes simples et qui permettent de ne pas prendre trop de coups ou de ne pas en prendre du tout. Dans cet atelier, on leur donne une idée de ce qu’elles sont susceptibles de faire avec leurs mains, tout simplement, avec leur corps, pour qu’il soit respecté », précise Marly MELION, vice-présidente de l’association « La Puce à l’Oreille ».

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Action sociale

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Mais cette rencontre, dans le cadre de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, est aussi l’occasion pour la Caf de Guadeloupe et ses partenaires de les sensibiliser sur les dispositifs qui existent pour les soutenir et les accompagner face aux difficultés qu’elles peuvent vivre. C’est ainsi que, comme à chaque fois, un débat était organisé durant la première partie de la journée. Un débat très riche qui a permis aux nombreuses femmes présentes de poser des questions qui les concernent. Au terme des saynètes préparées par la troupe d’Harry BALTUS, certaines ont même témoigné des situa-tions qu’elles vivaient et qu’elles avaient retrouvé dans l’interprétation des comédiens de la troupe.

« Les choses évoluent car les femmes ont pris conscience qu’elles ne doivent pas taire leur souf-france, il ne doit plus y avoir de tabous. Certaines ont témoigné de leur parcours et de l’accueil qu’elles ont eu dans les services d’accompagne-ment et ont même pu conseiller aux autres la démarche à faire en cas de violences subies », témoigne Mathilde SYNESIUS, responsable du Travail Social à la Caf de Guadeloupe.

Cette année, les intervenants au débat ont pu par la suite, de façon plus formelle, échanger indi-viduellement avec les femmes qui le désiraient. Grâce à l’espace proposé sur le site de Wonche, des « coins info » ont été matérialisés pour permettre des entretiens en toute sérénité.

Cette journée, pour tous ceux qui y ont assisté, témoigne de l’utilité de la Caf auprès des femmes de Guadeloupe.

« À partir de la prochaine édition de « Jou la sa sé tan nou », je souhaite qu’un groupe de collègues des services autres que le Travail Social puisse participer pour mieux apprécier l’importance de notre mission auprès de nos publics. La Caf, c’est payer à bon droit des prestations mais c’est aussi mieux accompagner » a conclu Marianne GRENIER-DRANEBOIS, Directrice Générale.

Ne pas subir ce genre de situation !

Atelier « Coiffure-Esthétique »

Atelier « Composition florale »

Un public acquis à la cause

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Action sociale

Avec plus de 814 millions d’euros de prestations versés en 2016, la Caf de la Guadeloupe reste un acteur majeur au service des familles et de la solidarité. Elle joue un rôle écono-mique et social important au sein du département et des deux collectivités d’Outre-mer, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Les chiffres de l’activité de la Caf en 2016

La Caisse de la Guadeloupe répond en effet aux besoins de bon nombre de familles qui n’ont sou-vent que les prestations sociales comme revenus. Au 31 décembre 2016, 116 084 allocataires ont ainsi bénéficié de prestations familiales et sociales versées par la Caf de la Guadeloupe.

Grâce à la mise en œuvre d’une action sociale à dimension familiale, la Caf de la Guadeloupe soutient et accompagne également les familles dans leur quotidien. Elles peuvent bénéficier d’aides directes mais ce sont surtout les subventions accordées aux partenaires, pour la réalisation d’infrastructures diverses, qui permettent aux familles de concilier vie familiale et vie professionnelle. En 2016, plus de 30 millions d’euros ont été consacrés à l’action sociale, avec 89,9 % des aides versées aux partenaires.

Le département fait toujours face à une forte pré-carité, même si en 2016 le nombre de bénéficiaires du RSA diminue, passant de 53 639 bénéficiaires à 44 667. Cette prestation couvre 87 076 bénéficiaires en 2016, ce qui représente 38,48 % du total des allocataires de la Caf de la Guadeloupe.

Pour l’année 2016, la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy a consacré 30 557 122 euros à l’action sociale générale. Près de 84 % de ces dépenses d’action sociale ont concerné l’accueil des jeunes enfants (17 744 588 euros) et le temps libre des enfants et des familles (7 893 737 euros).

Le reste des sommes engagées concerne le logement et l’habitat pour 1 936 491 euros, les services Caf pour 1 145 801 euros et le poste accompagnement social des familles, animation et vie sociale, réali-sation diverses pour un engagement à hauteur de 1 836 504 euros.

224 209 056 euros pour les prestations liées à la naissance ;

161 275 759 euros pour les prestations liées au logement ;

428 598 143 euros pour les prestations liées à des situations

particulières.

116 084 allocataires

814 207 779

En 2016, la Caisse d’allocations fami-liales de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy a pris en charge 113 502 enfants et le montant annuel de prestations versées par allocataire était de 7 014 euros.

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Repères

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C’est en présence de Claire CORENTHIN, Directrice adjointe de la Caf, que cette Maison de Services Au Public a ouvert ses portes au sein de la médiathèque du Moule, rue Saint-Jean. Une ouverture qui fait suite à la signature par Ericka BAREIGTS, alors Ministre des Outre-mer, d’une convention-cadre le 20 octobre 2016. Un peu plus d’un an plus tard, la maire de la commune, également présidente de la communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre, procédait à son inauguration. Ce lieu ouvert aux administrés de ce territoire doit permettre de lutter contre la fracture numérique en mettant à leur disposition des terminaux informatiques sur lesquels ils pourront se former, mais surtout effectuer leurs démarches administratives en ligne. Pôle emploi, le PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi), la Chambre de Commerce d’Industrie des Îles de Guadeloupe (CCI-IG), la Caisse Générale de Sécurité Sociale et la Caf de Guadeloupe, sont les locataires de cette MSAP. Des agents, mis à disposition par la mairie du Moule, assureront l’accueil et l’animation des lieux. Formés par la Caisse, ils seront à même de guider les allocataires dans leurs démarches d’actualisation, de demande de documents ou de consultation de leur dossier sur caf.fr. Ils pourront également les informer sur les prestations et les aides auxquelles ils peuvent prétendre en fonction de leur situation. Malgré la mise en place de ce nouveau service, complé-mentaire, l’activité du centre Caf de la région sera maintenue pour le traitement des dossiers plus complexes et l’accueil physique des allocataires par les agents de la Caisse.

La mise en place de ces Maisons de Services au Public répond à la doctrine d’accueil voulue par la Caisse nationale, et la Caf de la Guadeloupe est fortement associée aux autres projets du même type qui se développent sur le reste du territoire de la Guadeloupe et des collectivités d’Outre-mer de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

La Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe et de Saint-Martin est l’un des parte-naires de la Maison de Services Au Public (MSAP) inaugurée le 24 novembre 2017 dans la commune du Moule. Un outil de proximité de plus au service des allocataires de la Caisse de Guadeloupe.

Inauguration de la MSAP au Moule

Ils ont dit...

Gabrielle LOUIS-CARABIN

Maire du Moule - Présidente de la CANBT

« Cette Maison de Services Au Public s’adresse à tous ceux qui veulent créer leur entreprise mais aussi à ceux qui ne maîtrisent pas l’outil informatique. Ils peuvent venir s’y former ou être accompagnés pour leurs démarches admi-nistratives en ligne. »

Franck BOUYER

Sous-préfet en charge de la cohésion sociale

« On était aux alentours de 300 MSAP en 2015 et, aujourd’hui, il y en a 1 150 en création ou en voie de création. En Guadeloupe, il y en avait déjà une à Terre-de-Haut, une à Terre-de-Bas et une à la Désirade. Après celle du Moule, nous travaillons à la mise en place de deux autres à Saint-Martin. »

Claire CORENTHIN

Directrice adjointe de la Caf de la Guadeloupe

« Il y a un référent dont le rôle est d’être en permanence avec les différentes MSAP pour régulièrement actualiser les informations dont doivent disposer les agents d’accueil afin d’infor-mer au mieux nos allocataires en fonction de l’évolution de la législation ou de l’utilisation de caf.fr »

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Repères

Les Assises de la Famille

C’est naturellement que la Caf s’est associée à cette démarche initiée par le Conseil départe-mental, autre acteur important dans le champ du social (de l’action sociale) et de la parentalité. La synergie souhaitée par la présidente de la collec-tivité départementale lors de sa rencontre avec la direction de la Caf fin 2015 a été démontrée durant les 9 mois de rencontres organisées sur l’ensemble du territoire de Guadeloupe.

Dans chaque commune, des rencontres territo-riales se sont déroulées en présence des différents partenaires et des édiles. Des conférences-débats et des tables rondes ouvertes aux représentants d’associations exerçant dans les communes mais aussi au tout public. Des espaces de réflexions avec les citoyens afin de faire émerger les pistes d’une politique publique départementale qui prenne mieux en compte les évolutions de la famille guadeloupéenne. Une famille souvent monoparentale, en situation de précarité et tou-chée plus qu’ailleurs par la pauvreté financière. Ces maux ont été l’objet des échanges tout comme l’autorité parentale et la violence, tant extérieure qu’intra-familiale.

« Nous avons osé nous attaquer à ce qui fait la fragilité de la société guadeloupéenne. Durant cette année, nous avons été à la rencontre des familles guadeloupéennes pour les replacer au centre de nos préoccupations », déclare Josette BOREL-LINCERTIN, présidente du Conseil dépar-temental de la Guadeloupe.

Tout au long de ces 9 mois de consultations, les agents de la direction de la Caf de la Guadeloupe, mais aussi les travailleurs sociaux de l’institution, ont accompagné la démarche après avoir contri-bué à sa mise en place en invitant les familles à participer aux rencontres territoriales.

« Nous voulions que les familles s’expriment sur leurs difficultés concernant la parentalité et les violences intra-familiales mais nous espérions également qu’elles fassent des propositions pour permettre d’améliorer les choses », selon Mathilde SYNESIUS, responsable du travail social à la Caf de Guadeloupe. Ce souhait s’est concrétisé car, tout au long de ces assises, les familles ont verbalisé leurs maux et se sont librement exprimées sur ce qu’elles attendent des politiques publiques à mettre en place.

« Nous avons récolté ce qui va contribuer à bâtir ce que j’ai appelé le « karésol » de la société gua-deloupéenne. Les fondations qui vont permettre à la famille guadeloupéenne d’être plus forte, d’être plus résistante, et aux jeunes de vivre dans une société plus solidaire et guérie de cette violence que nous connaissons », se félicite Josette BOREL-LINCERTIN.

Les réflexions menées sur la place, le rôle, les forces, les faiblesses, les contradictions, les besoins et les difficultés de la famille guadeloupéenne au cours de ces 1res Assises de la Famille doivent permettre de proposer des solutions concertées et de poser les bases d’une nouvelle politique de la famille en Guadeloupe. Un chantier auquel la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe prendra une part active.

Les contributions des participants à la trentaine de rencontres territoriales organisées jusqu’au 16 décembre 2017 sont en cours d’exploitation pour une restitution lors d’une séance plénière du Conseil départemental d’ici le mois de mars 2018. À cette occasion, la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe ainsi que l’ensemble des autres partenaires de ces 1res Assises de la Famille y seront conviés.

Du 29 avril au 16 décembre 2017, la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe était au côté du Conseil départemental pour mener les 1res Assises de la Famille. Il s’agissait, avec la CGSS, l’Association des Maires, le Rectorat et l’Union des Associations de Familles de Guadeloupe, d’initier une large réflexion sur la famille guadeloupéenne.

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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Repères

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Les quelques 116 000 allocataires de la Caf de la Guadeloupe peuvent consulter leur dossier, éditer une attestation ou faire leurs démarches en ligne par le biais du site caf.fr ou depuis l’application dédiée « Caf-Mon compte ». Une solution qui répond à la politique de la Caisse de dématéria-liser ses services.

Durant les deux jours de ce salon, les agents présents ont pu échanger avec les allocataires et leur présenter le site caf.fr dans sa nouvelle ergonomie et les inciter à l’utiliser fréquemment pour qu’à terme toutes leurs démarches soient réalisées par le biais du site de la Caisse. « Nous engageons une dynamique d’accessibilité terri-toriale grâce à cet outil. La personne qui ne peut pas se déplacer pourra entrer en contact avec nous via le site et notre objectif est de réserver

l’accueil physique aux allocataires qui ont besoin d’un accompagnement particulier », précise Domi-nique DUPONT, responsable du pôle relation de services de la Caf de Guadeloupe.

C’est le message passé, démonstration à l’appui, durant les deux jours de ce salon du numérique. Globalement, les visiteurs qui se sont rendus sur le stand de la Caf étaient au fait de l’exis-tence de caf.fr mais découvraient sa nouvelle ergonomie, car beaucoup privilégient encore le déplacement sur site ou l’accueil téléphonique de la Caisse pour accomplir leurs démarches. « Ils étaient surpris de découvrir les évolutions du site de la Caisse et toutes les démarches qu’ils pouvaient désormais faire en ligne, sans avoir à se déplacer dans l’un de nos accueils », confie Jessica BOGAT, conseillère du service à l’usager.

Le salon du numérique, organisé les 23 et 24 juin 2017 au Palais des Sports du Gosier, a été l’occasion pour la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe et de Saint-Martin de mieux faire connaître le site internet caf.fr ainsi que l’application gratuite « Caf-Mon compte ».

La Caf au salon du numérique

Chaque allocataire peut désormais se déplacer avec son dossier Caf dans la poche, sur son smartphone. L’application « Caf-Mon compte » propose un accès sécurisé grâce à un code secret et assure une prise en compte immédiate des démarches de l’allocataire. Elle lui permet également de suivre à tout moment et en tout lieu l’évolution de son dossier. Une solution qui séduit de plus en plus d’allocataires, tant et si bien qu’elle semble plus utilisée que caf.fr.

L’application « Caf-Mon compte » simplifie la Caf

Le public a répondu… la Caf en ligne Infos pratiques par les techniciens

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En pratique

C’était la première fois que la Caf allait à la rencontre du grand public dans le cadre de sa campagne de communication sur le caf.fr et les services en ligne, dans un centre commercial.

Pour l’occasion, deux techniciens conseils, Franciane JOACHAS et Sophie DAMASEAU, étaient présents sur le stand pour accueillir les visiteurs, allocataires et partenaires en collabo-ration avec le service Communication de la Caf. Au travers des échanges, il s’agissait de faire connaître l’appli mobile « Mon compte » mais aussi vendre notre offre de service dématérialisée et surtout les téléprocédures du caf.fr.

Près d’une soixantaine de clients de passage et quelques e-allocataires, qui avaient vu l’info sur le caf.fr, ont ainsi fait une escale dans l’espace Caf.

Josiane, fonctionnaire

« Moi, j’étais complètement perdue, donc je suis contente d’avoir pu échanger ici à Milénis avec un technicien. C’est très bien ce que vous faites ! Faut continuer à nous apporter l’information... »

Christiane, femme de ménage

« Moi, j’utilise depuis longtemps les services en ligne ! C’est mieux que de se déplacer à chaque fois à la Caf, d’autant que je n’ai pas souvent le temps avec mon activité. »

Lucile, bénéficiaire du Rsa

« Moi, je suis embêtée avec mon mot de passe qui a expiré, j’ai fait une demande de code provisoire par courrier mais ça prend du temps, et j’ai besoin de faire ma déclaration trimestrielle pour le Rsa. »

En effet, tous les allocataires dont le mot de passe a plus de deux ans sont automatiquement invités à le changer dès leur connexion à « Mon compte ».

Josette, de passage

« Il faut que la Caf contrôle plus, trop de personnes fraudent en ne déclarant pas leur vraie situation, alors que d’autres devraient bénéficier du soutien de la Caf ».

Quand un ancien contrôleur Caf passe sur le stand, ce discours a chez lui une résonance par-ticulière puisqu’il s’est attaché « pendant 35 ans à vérifier le paiement du bon droit et du juste droit. ».

Une journée ouverte à tous et une expérience fort appréciée des allocataires et visiteurs qui se sont arrêtés au stand Caf. Cette réussite accrédite l’idée d’une présence régulière de nos services en ligne dans les centres commerciaux. Dans la démarche de dématérialisation et de mise en place de services dédiés au grand public, le projet doit être défendu. Ce sera l’un des leviers pour ne laisser aucun allocataire au bord de la route vers l’inclusion numérique.

L’ARS, la CGSS, EDF et la Caf avaient rendez-vous le mercredi 6 décembre 2017 au centre commercial Milénis aux Abymes pour une opération particulière : la « JIDéAL ». Cette « Journée d’Initiation et de Découverte de l’Administration en Ligne », initiée par le magazine « Maman Charette », a été une belle opération de promotion des e-services des administrations.

JIDéAL, « Une journée idéale de promotion des services en ligne de la Caf »

« La Caf à Milénis »

La lettre d’information aux partenaires de la Caf de la Guadeloupe

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En pratique

En bref

hLe nouveau Conseil d’Administration

hOuverture d’Ép’opé

Présentée en mai 2017, au moment où le Conseil départemental de Guadeloupe initiait les premières Assises de la Famille, cette étude menée conjoin-tement avec notre Caisse donne une image précise des particularités de la structure familiale en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Elle confirme le niveau de précarité plus élevé ici que dans d’autres territoires de France, ainsi que de la persistance de profondes disparités au sein des populations. En Guadeloupe, en 2011, la pauvreté concernait 81 300 individus, soit un taux de risque de pauvreté locale de 20 %, 6 points de plus qu’en France Hexagonale. Les écarts de niveau de vie sont également très mar-qués. Les individus les plus aisés gagnent sept fois plus que les moins aisés. La part importante des familles monoparentales (plus de 39 %, dont 35,3 % concernant les femmes) est aussi, avec la question de la pauvreté et de ses incidences sur les enfants, un élément qui doit être pris en compte dans l’élaboration des politiques de la Caisse.

Cette quatrième édition de « Famille de Guade-loupe » témoigne, selon l’INSEE, de l’intérêt d’un travail en commun avec la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe et de Saint-Martin pour actualiser des données qui sont des aides à la décision et au pilotage des politiques sociales à mettre en place dans l’archipel guadeloupéen et dans les Îles du Nord.

En partenariat avec notre Caisse d’allocations familiales, l’INSEE Antilles-Guyane a réalisé un dossier intitulé « Familles de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy : en pleine mutation ». Une étude qui porte sur les structures familiales, les conditions de logement, les revenus, la natalité et bien évidemment les prestations familiales allouées par la Caf en Guadeloupe et dans les Îles du Nord.

Les familles guadeloupéennes 

passées à la loupe

À LIRE DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

Marianne GRENIER-DRANEBOIS

Directrice de la Caisse d’allocations familiales de la Guadeloupe et de Saint-Martin

« Ce document va nous servir pour l’élaboration du diagnostic préparatoire à la construction de notre convention d’objectifs et de gestion. Nous avons une photographie et un diagnostic qui peuvent s’y greffer, que nous devrons compléter avec une analyse des modes de fonctionnement, des caractéristiques et des besoins exprimés par les familles. »

Jean-Éric PLACE

Chef du service territorial de Basse-Terre de l’INSEE Antilles-Guyane

« C’est un dossier qui met en regard les statis-tiques démographiques de l’INSEE, notamment à travers le recensement de la population, et les statistiques de gestion de la Caf à travers les fichiers d’allocataires. »