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S372 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique
354Troubles de rotation de la malléolefibulaire après ostéosynthèse desfractures de type B et C de Weber(évaluation radiologique standard etscanographique, étude prospective àpropos de 20 cas)Francois Bonnel ∗, Hamoui Mazen1114, avenue de la Pompignane, 34000 Montpellier, France∗Auteur correspondant.
Introduction.— Notre objectif était de comparer la qualité dela réduction postopératoire évaluée radiographiquement et partomodensitométrie des factures de la malléole fibulaire après ostéo-synthèse.Collectif clinique.— La série comprenait 20 patients (10 hommes,10 femmes), 14 gauches et 6 droites, âge moyen 42 ans (19—70).Selon la classification de Weber, 12 types B et 8 types C1, C2 avec4 fractures ouvertes. La fibula était ostéosynthésée par plaque vis-sée avec vis de syndesmodèse (8 cas) et la malléole tibiale parbroche et vissage. Le bilan postopératoire comportait une radio-graphie standard (4 tests) et une tomodensitométrie. L’espace clairsupérieur (ECS) : distance entre le bord supérolatéral du talus etle plafond de la mortaise. L’espace clair médial (ECM) : distanceentre les surfaces articulaires de la malléole médiale et du talus,normalement inférieur ou égal à 4 mm. La gouttière des tendonsfibulaires (ring) : cercle parfait entre le processus latéral du taluset l’extrémité distale de la malléole. Le test de Skinner évaluait lecentrage talien.Résultats.— L’ECM était en moyenne de 2,5 mm (11 cas : 3 mm,7 cas : 2 mm et 1 cas : 4 mm). Dans les 17 cas où l’ECM était égalou inférieur à l’ECS, il existait 9 troubles de rotation, dans lescas où l’ECM était supérieur à l’ECS, les troubles de rotation auscanner étaient constants. Le raccourcissement fibulaire (7 cas)était en moyenne de 1,25 mm. Le centrage talien était normal(17 cas), cependant dans 9 cas, la tomodensitométrie montrait untrouble de rotation, 3 cas avaient un centrage talien de 3 mm et untrouble de rotation au scanner. Dans 13 cas de décentrage talien :11 présentaient des troubles de rotation au scanner, dans 2 cas, lasubluxation radiologique n’était pas confirmée au scanner.Discussion.— Une restauration de l’ECM ne préjugeait pas de labonne réduction de la fibula, un ECM supérieur à l’ECS témoignait detroubles rotatoires. Une longueur fibulaire non restaurée s’associaità un trouble de rotation. Un centrage talien normal à la radiogra-phie conventionnelle n’éliminait pas un trouble de rotation observéau scanner, et un défaut de centrage talien s’associait à un troublerotatoire. À 5 ans de recul Biga observait une arthrose (17 %) pourfracture parfaitement réduite chirurgicalement contre 65 % pourvice de correction.Conclusion.— Les cals vicieux rotatoires fibulaires sont mal évaluéspar radiographies standard. La tomodensitométrie peropératoireserait un complément souhaitable.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.258
355Faut-il encore décoaguler les bottesplâtrées en 2013 ? Un point de vueinternationalAnne Fontanel ∗, Guy Allamel1, boulevard de l’Hôpital, Metz-Tessy-Pringy cedex, 74374 Annecy,France∗Auteur correspondant.
Introduction.— À l’heure actuelle, aucune héparine de bas poidsmoléculaire (HBPM) n’a officiellement d’autorisation de mise sur lemarché (AMM) en France en traumatologie en dessous du genou,
en particulier en cas de botte plâtrée. Or la plupart des médecinset chirurgiens francais décoagulent ce type de patients. Nous noussommes posés la question quant à l’attitude de nos confrères dansle reste du monde dans cette situation.Matériels et méthode.— Enquête internationale effectuée par Inter-net auprès de médecins urgentistes et de chirurgiens orthopédistesdans le monde entier. Questionnaire en anglais, réponses anonymes.À partir d’un cas clinique simple (fracture isolée non chirurgi-cale de la malléole externe chez une dame de 30 ans nécessitantune botte plâtrée et une décharge d’au moins un mois), ques-tions sur la prescription ou pas d’une thromboprophylaxie ; letype de produit éventuellement prescrit ; si réalisation d’examensbiologiques ou pas, avant et/ou pendant le traitement ; si injec-tion, le mode d’administration (auto-injection ou par infirmière),l’existence ou pas de protocoles locaux, régionaux et/ou nationauxet bien entendu la nationalité.Résultats.— Deux cent quatre-vingt-dix-huit questionnairesenvoyés, 53 réponses exploitables, en provenance de 29 pays diffé-rents du monde entier. Réponses remarquablement homogènes parpays. Seuls 17 % de nos confrères prescrivent des anticoagulantsde facon systématique, 52 % en prescrivent uniquement en casde facteur de risque associé et 31 % n’en prescrivent jamais, enparticulier les Américains. Si thromboprophylaxie, toujours parHBPM. Les injections sont faites par le patient lui-même ou sonentourage dans 72 % des cas, seuls 28 % font appels à une infirmière.Concernant la surveillance biologique, 77 % des médecins interrogésne réalisent aucun dosage (ni plaquettes ni autres) pendant letraitement.Conclusion.— La plupart des autres médecins et chirurgiens ortho-pédistes dans le monde ne proposent pas une décoagulationsystématique en cas de botte plâtrée, contrairement à la France.Une réflexion sur la pertinence des HBPM systématiques pour cetype de patient nous paraît nécessaire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.259
356Stratégie d’amputation en 2 temps enchirurgie de guerreAmandine Lamy ∗, Julien Danis ,Ismaël Hassan Farah , Aissa Maman ,Bernard Deloynes , Raphaël Barthélémy ,Sylvain Rigal9, rue de la Princerie, 57000 Clamart, France∗Auteur correspondant.
Introduction.— La prise en charge des lésions graves engageantle pronostic du membre en zone de conflit pose le problème dugeste d’amputation initial. L’objectif de ce travail est d’analyser lastratégie thérapeutique face à des lésions traumatiques graves desmembres, de la zone de conflit à l’hôpital en métropole.Patients et méthodes.— L’analyse descriptive porte sur 2 cas, mili-taires masculins, ayant participé à des conflits armés entre 2011 et2013. La moyenne d’âge est de 24 ans au moment du traumatisme.Les critères d’inclusion sont le blessé de guerre avec pronostic dumembre engagé. Ont été exclus les soldats ayant eu une amputationtraumatique de membre. Les critères d’évaluation sont la prise encharge dans la zone de conflit et à l’hôpital en métropole, ainsi queles complications secondaires.Résultats.— Pour le cas no 1, le mécanisme lésionnel est un trau-matisme balistique de jambe entrainant fracas osseux, perte desubstance cutanée et musculaire, et lésion vasculaire (artère tibialepostérieure). Pour le cas no 2, l’explosion d’un engin artisanal aentraîné un pied de mine bilatéral, ouvert à gauche. À la phaseinitiale, un geste de parage et de stabilisation par exofixation pourune évacuation en 24 h a été réalisé pour les 2 cas. Secondairement,pour le cas n◦1, une amputation en jambe a été réalisée à 48 h pournécrose surinfectée de la loge musculaire postérieure profonde.