4
NMfé. J>euxièjmejftnée. 15 c. à Lyon. Au dehors, 20 c. Dimanche 3 Mars 1872. NOUVELLES DU JOUR 2 mars. : Les nouvelles de ce matin ne concordent nullement, en ce qui concerne la discussion des pétitions épiscopales. Suivant une dépê- che deï'Agence Havas, cette discussion aurait dû- subir un nouvel ajournement. Le Temps était, au contraire, que les pétitions seront rapportées aujourd'hui, et nous lisons, d'autre part aux dernières nouvelles du Journal de Paris, que les députés de l'extrême droite se proposent d'adresser au gouvernement une interpellation ayant le môme objet. Le gouvernement, en tout cas, a pris les devants,et pour témoigner de sa ferme volonté de résister à la pression qu'on cherche de nou- veau à exercer sur lui, en de si délicates ques- tions,' il s'est empressé de publier au Journal officiel la nomination de M.Henri Fournier comme ministre plénipotentiaire prés le roi d'Italie. Pétitions et interpellations vont donc se heurter contre un fait accompli et une dé- cision ^ue, dans l'intérêt du pays, nous de- vons,, juger irrévocable. Il n'en faut pas moins s'attendre à une séance orageuse. On assure, il est vrai, que le gouvernement et la commis- sion compétente se sont entendus sur la ré- faction de l'ordre du jour motivé, par lequel vraisemblablement la discussion sera close. Mais quels regrettables excès de paroles ttojSS présage l'intervention annoncée d'orateurs aussi passionnés que Mgr Dupanloup, ou aussi dépourvus de sens politique que M. de Belcas- tef!, "Voici quelle serait l'économie du nouvel ar- ïangement intervenu avec l'Allemagne pour le paiement anticipé du demi-milliard. « Le gouvernement français s'engage à payer, d'ici au 6 mars, la somme de 330 mil- , lions, représentant les 80 millions payables le 1 er mars, et l'intégralité des sommes à verser jusqu'au 1 er mai, moyennant auoi le gouverne- ment allemand lui bonifie un escompte de 5 p. 100, lequel est productif du bénéfice de 5 du I, 6 millions pour notre Trésor.' « Quant aux valeurs acceptées par l'Allema- gne, elles consistent en billets de la Banque L allemande, en lettres de change à vue et à ter- | me sur l'Allemagne et en traites sur l'Angle- terre. » Applaudissons à ce nouveau succès finan- ; cier, mais ne laissons pas échapper l'occasion I de rappeler au gouvernement et à l'Assemblée I qui se sont désintéressés si complètement de Ija souscription patriotique, qu'ils n'auront rien liait tait qu'il restera quelque chose à faire tpôfu: l'entière libération du territoire. j i On annonce que le huitième bureau, chargé [fae la vérification de l'élection de M. Rouher lieu Corse, a ajourné sa décision, afin de s'é- I wlairer sur des faits graves, que relèvent un liertain nombre de protestations dirigées contre, llcette élection. II II s'agirait, entre autres irrégularité, de ma- il nœuvres pratiquées avec ensemble par les lltonctionnâires de tout ordre, nommés pour la l|Pmpârt sous l'empire, et que la République |Py.it cru pouvoir maintenir à leur poste. If. On parle, d'un autre côté, d'un don de I J 2,500 fr. qui aurait été fait— sous condition I -7 par M. Benedetti à des communes néces- I siteuses de Corse. Le Constitutionnel fait re- II! marquer, à ce propos, que le jour il pu- ll «liait son livre : Ma mission en Prusse, M. Medetti avait manifesté le dessein d'en II abandonner le bénéfice à une bonne œuvre ; » le s 2,500 francs en question représenteraient I c « bénéfice, et quant à la bonne œuvre, elle I| «incontestable. li 'Nous nous trouvons amenés à dire un mot I Jle l'affaire de M. Janvier de la Motte, dont Ues débats se poursuivent devant la cour d'as- lases de la Seiiie-Inférieurè. B F ^^ audition des témoins à décharge vient ^être terminée, et. parmi ces témoins figu- m raient d'anciens sénateurs, d'anciens préfets, t p ancien ministre, -M. Pinard.' Tous ont af- l "fraé Ja parfaite honorabilité de l'accusé. On I Wnnaît les charges relevées contre M. Jan- * le f par le ministère public, et l'on s'étonnera I Pcut-ûtre de l'appréciation par trop bienveil- I f ni <s de tous .ces hauts personnages. N'ou- Pons pas que l'ancien préfet de l'Eure était e type le plus complet du fonctionnaire im- ! p'ial et qu'à ce titre ses coreligionnaires poli- I pues essaieront de le sauver à tout prix. I I Autre énormité : La Gazette de France assure W le prince de Joinville et le duc d'Aumale I * ennent d'être réintégrés dans le cadre de iw™ ï or > Vm comme vice-amiral, l'autre wrame général de division. ,"f degrés « sans solde » et sans « titre à I «ancement » ; c'est probable. Mais puisqu'il I ie "J 16 commission de révision des grades, I L n j ait ' ce Pas équitable de la charger du v " û0 vérifier si les lois qui règlent l'a- Veur i ent n ' ont P as été transgressées en fa- IL ae ces princes, auxquels il serait par MtoiL , eux >-tm tout cas, de confier un rendement quelconque. ' I btL e i^ épêcues de Londres réduisent aux nel?" lon S d ' u n acte de folie la tentative di- I terre dernier contre la reine d'Angle- I J' a «teur de cette tentative est un Irlan- I Biné °. mrae O'Connor. Il a dix-huit ans à H Hiei e lf 0n a saisi sur lui un document, dont aei'u,]^ 1 . obtenir de la reine l'engage- I Pians e élar S ir plusieurs prisonniers H c aaiXl Ult , e a ' unc communication faite à la H^ 13 le » n communes par M. Gladstone, H " ,tlv 'jidp U | Veraement anglais est informé de i a ,rr la réponse américaine, dont on con- ^F^'£ ar conséquent, la teneur exacte d'ici f uae jours. I r % 4d) S ° ns dans un J ourn al suisse, les Nou- ^| tne - S ' les ^% nes suivantes : I f à crai^n d ° ljoucliers de bonapartistes n'est I ^°iveTit | eu ce m onient en France, comme I N^s h\L r ei isei,!jnements que nous avons ^1 Srnatd, ?* ^ li[ fr! »icais. Mais aujourd'hui M Uire W,l„ V lans un arti cle très-vif, s'élève H a °to aiiSÏÏ^ n T bonapartistes et donne M ^.membres de l'Assemblée qui ont pro- I i mis naguère de faire un essai sincère de la Ré- publique, et qui, aujourd'hui, travaillent ouverte- ment a la restauration de la monarchie en faisant un mélange de drapeau tricolore, de drapeau blanc et d'obscurs manifestes. Le journal bâlois ajoute : " Le sentiment du parti républicain mo- « déré, dont cet article est l'expression, mé^ " rite la plus sérieuse attention. C'est dans ce » parti que gisent la véritable force du gou- « vernement actuel et l'espoir d'une républi- « que définitive. C'est sur lui que s'appuie M. « Thiers, qui n'essaiera pas de précipiter les « choses, si la droite ne l'empêche pas d'ac- « complir la mission dont l'Assemblée et lui « ont été chargés : relever le pays, rétablir » le crédit, payer la dette de guerre. Mais M. " Thiers ne pourra ni ne voudra renoncer à " en appeler directement à la nation, lors- - qu'une minorité renie elle-même sa mission « et veut de plus lier les mains au chef, éga- « lement responsable, du pouvoir exécutif et « le mettre au pied du mur. » POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA F?,ÂNCE Une interpellation, qui s'annonce de- j/drfquelques jours avec un certain re- tentissement, doit être portée à la tri- bune de l'Assemblée nationale, aujour- d'hui même, disent les uns, dans une huitaine, disent les autres. Il s'agit de la question romaine, de l'attitude de la France vis-à-vis de 1 Italie. Les correspondances de Florence et de Rome nous entretiennent de l'émoi que cause chez nos voisins l'annonce seule de cette discussion- les journaux de la Péninsule nous parlent même de mesures militaires que l'on proposerait de prendre au parlement. Cet émoi, que reflète notre dernière correspondance de Rome, sera passa- ger, nous l'espérons, et nous comptons bien que la sagesse de l'Assemblée na- tionale préviendra et empêchera une tension entre les deux pays, tension dont les ennemis de la France auraient seuls à se réjouir. La politique extérieure de la France, dans la malheureuse situation se prouve notre pays, doit s'inspirer d'une seule pensée, du souci exclusif de l'in- térêt national. Nous ne sommes point en mesure de nous exposer à la moindre aventure. Nous devons rechercher avant tout, par-dessus tout, à conserver avec les autres pays les relations les meil- leures et les plus pacifiques, à retrou- ver ^ s'il est possible, des alliés ou du moins des amis, à prévenir, par notre sagesse, des complications internatio- nales que l'Allemagne peut avoir quel- que intérêt à faire naître et qui, si elles se produisaient, seraient pour nous d'un , effet désastreux. La France a besoin de paix absolue, pour se relever, pour reconstituer sa force morale et matérielle , pour > se retrouver , pour reprendre conscien- ce d'elle-même. Elle n'a pas besoin seulement de la paix matérielle', il lui faut encore une situation morale telle, que les pays voisins puissent en toute confiance compter sur sa politique et que le travail de notre régénération in- térieure ne leur apparaisse pas comme un simple état de trêve et une sorte de préparation à des entreprises futures. (Test à ce point de vue, éminem- ment patriotique, que nous voudrions que le gouvernement et la majorité de 1 Assemblée abordassent la discussion que l'on annonce, et, si nous devons dire toute notre pensée, nous faisons des vœux pour que ce point de vue s'impose, à la dernière heure encore, aux promoteurs eux-mêmes de cette in- terpellation. Des sentiments fort respectables, nous le savons, dictent à quelques-uns des membres de l'Assemblée la démarche qu'ils se proposent de faire. Ces senti- ments, nous ne voulons pas les discu- ter. Mais nous croyons qu'en ce mo- ment plus qu'en tout autre, tous ceux qui ont l'honneur, à quelque titre que ce soit, déjouer Un rôle dans la politi- que, doivent à leur pays de mettre au- dessus de tout le souci absolu, suprême, exclusif, de l'intérêt national. nous conduirait un vote de l'As- semblée qui pourrait être interprété par l'Italie comme une déclaration d'hosti- lité, même platonique, contre elle ? Ce vote aurait de l'autre côté des Alpes un retentissement formidable ; mais il en aurait aussi de l'autre côté du Rhin. Il nous exposerait à une intervention di- plomatique de l'Allemagne, qui en pren- drait certainement texte pour nous rap- peler qu'elle nous a vaincus et qu'elle n'est point en core payée. Au bout de cette manifestation de l'Assemblée, se trouverait un échec de notre gouverne- ment, une humiliation nouvelle de la France vis-àvis de l'Europe. Et pense- t-on que cet échec n'aurait point de contre-coup à l'intérieur? que notre relèvement ne s'en trouverait pas re- tardé, enrayé, paralysé ? Tout nous commande la sagesse , la. sagesse à l'intérieur, la sagesse à l'exté- rieur. Gardons-nous de créer des ques- tions, comme, l'on dit; hélas! nous n avons que trop de besogne encore chez nous. La France sort dune mala- die mortelle ; elle est convalescente à peine. Nous ne pouvons pas, sous peine de 1 exposer aux plus terribles dangers, la convier à agir comme agirait une na- tion puissamment assise. Nous devons, nous replier sur nous-mêmes et repor» ter tous nos efforts sur nous seuls. . En fait de politique étrangère, et ce que nous en disons ne s'applique pas seulement à nos relations avec f'I- talie, —la France ne peut avoir qu'une ligne en ce moment : c'est de tâcher de maintenir les rapports les meilleurs et les plus pacifiques avec toutes les puis- sances, afin de préparer, pour un ave- nir lointain encore peut-être, une situa- tion internationale dans laquelle elle puisse trouver à son tour des alliances* C'est cette pensée qui, nous en "som- mes convaincus, dicte sa conduite au gouvernement de la République. Nous faisons des voeux pour qu'elle s'impose également a la majorité de l'Assemblée et qu'elle l'engage à ajourner indéfini- ment les interpellations annoncées ou, s il était trop tard, à les conduire de toile sorte quelles ne deviennent point pour la France Un danger et qu'elles ne compromettent point notre sécurité actuelle, notre relèvement, notre ave- . nir. _«*»'- -- ' LA FRANCE ET L'ITALIE Plusieurs journaux annoncent oe ma- tin que les interpellations « catholiques » Sont ajournées à huitaine; d'autres di- sent au, contraire qu'elles seront faites aujourd'hui même. Nous croyons en conséquence devoir mettre sous les yeux de nos lecteurs l'extrait suivant de notre correspondance de Rome du 21 février, qui parle de l'impression pro- duite en Italie par ces pourparlers : Home; le 27 février. Une dépêche nous annonce enfin la nomi- nation de M. Fournier, ministre à Stockholm, comme ministre de France près la cour d'Ita- lie. Cette nouvelle n'est pas officielle, elle n'est donnée que sous la forme « on assure ", mais comme la dépêche est datée de Versailles mê- me, qu'elle émane directement du cabinet de M. de Rémusal, il ne me paraît pas qu'elfe puisse laisser place à, aucun doute. Du reste-, elfê était attendue pour aujour- d'hui même. C'est demain, vous le savez, que ; la Chambre des députés reprend ses travaux. Il était fort naturel que M. Thiers tînt à don- ner satisfaction, sur ce point, au gouverne- ment italien et au pays, avant qu'un député pût, par une interpellation , dont les consé- quences seraient probablement fâcheuses, compromettre davantage encore les relations diplomatiques entre Versailles et le Quirinal. Maintenant, nous désirons faire au plus tôt la connaissance de M. Fournier, dont le nom est absolument nouveau poUf nous. Nous es- pérons qu'il ne nous donnera pas une seconde édition de l'affaire Goulard et nous souhaitons très-sincôremeht qu'il soit réellement à hauteur de la tâche fort difficile, sans au* cuné espèce de doute, qui vient de lui être confiée. Il est supposable, pourtant, que M. Four- nier ne sera pas présent à Rome avant le 2 ou le 4 mars, date que les journaux parisiens fixent à la discussion des fameuses 'pétitions catholiques dont l'importance me paraît bien loin, après tout, de répondre au bruit qu'on . en a fait. Quoi qu'il en soit, la nomination de M. Fournier préjuge nécessairement le vote de l'Assemblée. Que pourront les parti- sans du pouvoir temporel en présence de ce double fait accompli: le gouvernement ita- lien siégeant à Rome et le ministre français nommé, sinon déjà rendu à son poste. Il devient désormais facile à M. deRému- sat d'obtenir l'ordre du jour pur et simple^ au lieu du renvoi au ministère. Selon toute probabilité, la droite fera des efforts pour amener, malgré ces circonstances défavora- bles pour elle, le vote d'un ordre du jour motivé : en acceptant l'ordre du jour, elle voudra l'entourer d'une foule de considé- rants tous plus désagréables les uns que les autres à l'Italie et à Victor-Emmanuel. Si elle réussissait, le cabinet italien pour- rait, non sans raison, s'en montrer offensé ; mais on compte beaucoup ici sur la sagesse de l'Assemblée, et l'on a généralement la con- fiance qu'elle se préoccupera surtout d'éviter tout acte de nature à nuire au maintien des bons rapports qui doivent exister entre les deux pays. i -^_ . LA BATAILLE DE M0NTRET0UT SIÈGE DE PARIS Par le général VINOY. Henri Pion. 1872. Nous avons annoncé la prochaine apparition d'un livre du général Vinoy sur le siège de Paris; ce livre, nous pou- vons Taflirmer, est destiné au plus grand succès. Grâce à l'obligeance de 1 éditeur, qui a -bien voulu nous com- muniquer les bonnes feuilles, nous sommes en mesure, dès aujourd'hui, bien que l'ouvrage ne doive paraitre à Pans que lundi au plus tôt, d f y choisir des extraits pour nos lecteurs. Nous nous arrêtons au suivant qui donne le dramatique récit de la bataille de Mon- tretout : Le jour se leva brumeux et humide : le dé- gel avait profondément détrempé la terre, cir- constance favorable en ce qu'elle nuisait à l'é- clatement des obus percutants, qui nous fe- raient par conséquent moins de mal, mais qui devait avoir aussi pour nous le grave désavan- tage de paralyser l'action de notre artillerie et surtout d'entraver son mouvement. Le général de Beaufort, qui dirigeait la co- f lonnede gauche, mit ses régiments en mar- che au signai donné : le centre s'ébranla au même instant, et bientôt une vive fusillade retentit de tous côtés, notamment à la redoute de Montretout, à la maison du Curé et dans le petit bois qui l'avoisine. Les troupes peu nombreuses qui occupaient la redoute nous opposèrent la plus vigoureuse résistance, se multipliant et faisant face, sur tous les points, aux nuées tirailleurs qui venaient les as- saillir. Il fallut môme, pour les obliger à nous abandonner l'ouvrage, eanonner ses défen- seurs en les prenant de revers et d'écharpe. Bientôt,:eti effet, ils prirent la fuite', se re- formèrent plus loin, puis marchèrent encore sur nous, pour se retirer de nouveau et dis- paraître enfin .tout à fait ; soixante-dix des leurs, qui s'étaient Cachés dans les casemates inachevées, restèrent entre nos mains ; ils appartenaient au 58° régiment, faisant- par- tie du. 11 e corps, commandé par le générai Kirbach. La colonne qui devait enlever les villas de Béarn et Armengaud avait également réussi dans son mouvement, sans avoir éprouvé de grandes pertes. .Elle s'avança jusqu'à l'église de ââint-Cloud, et son premier soin fut d'oi> ganiser de solides barricades dans les mai- sons qu'elle allait occuper. Les villas Pozzo- di-Borgo et Zimmermann étaient également tombées entre les mains de nos soldats. L'at- taque du centre avait eu un égal succès. Les troupes du général de Bellemare s'étaient emparées de la maison du Curé, du point 155 et de la partie est du parc de Buzanval ; elles avaient aussi poussé jusqu'à la maison Craon fortement occupée, et venaient alors s'atta- quer à la Bergerie. Quelques troupes plus in- trépides, des zouaves et même des gardes na- tionaux, avaient même pénétré dans le village de Garches, et de elles avaient organisé une fusillade très-nourrie contre le parc de Saint- Cloud. Cependant , autour de la Bergerie l'ennemi se défendait avec beaucoup de vigueur ; le combat y devint bien vite très-vif et san- glant de part et d'autre, et il devait arrêter pendant tout le jour les efforts des troupes du centre. Il était alors dix heures du matin t le début de la bataille était des plus favorables, puis- que les positions désignées comme objectifs à la gauche et au centre avaient été enlevées ; mais il fallait à tout prix poursuivre ces avan- tages et se mettre en mesure de les conserver. Or il était de toute nécessité d'armer sur-lê- champ la redoute de Montretout ainsi que la crête qui s'étend depuis ses murs jusqu'au point f55. Le commandant de l'aile gauche, qui reçut à cet effet les ordres du gouver- neur, ne put les mettre à exécution, parce que la seuîe rnnto par laquelle il aurait pu fah-e arriver son artillerie, et qui conduit du Mont- Valêrien à la redoute, était encombrée par celle du général de Bellemare, qui défilait pour se rendre à la ferme de la Pouilleuse. Ce défilé interminable, qui ne dura pas moinâ deux heures, s'accomplissait au moment môme l'armement de la redoute était encore pos- sible; quand il fut terminé, l'occasion favora- ble était perdue pour nous, car vers midi l'enfiemi -ouvrit sur Montretout un .feu des plus violents qui nous interdit d'utiliser effi- cacement, faute de pièces installées pour répondre, l'ouvrage si important que nous avions pu reprendre. En outre, les batteries mises à la disposi- tion des colonnes étaient toutes des calibres 12 ou 7, le gouverneur n'ayant pas voulu que les batteries de 4 fussent employées dans cette journée, cependant, en raison de leur légè- reté, elles nous auraient été bien utiles. En effet, elles auraient pu passer dans les terrains glissants et boueux les pièces de 12 et de 7 s'embourbèrent au point de ne plus pouvoir être traînées par leurs attelages. En vain les chevaux avaient-ils été doublés, tous les efforts furent d'autant plus impuissants pour les faire avancer que ces animaux, affaiblis eux aussi par la privation de leur nourriture habituelle, avaient perdu leurs qualités et leur force ordi- naires. Arrêté par ces difficultés insurmontables, le général de Beliemaré ne put parvenir â placer une seule batterie sur la hauteur, et l'artille- rie de l'aile gauche, arrivée derrière la sienne, ainsi que nous le verrons plus loin, n'y réussit pas davantage*. . tîh autre incident, également bien fâcheux, vint s'ajouter à ce concours de circonstances fatales. L'aile droite, dont la marche avait su- bi un long retard, n'avait pu agir à l'heure déterminée ; elle n avait donc pas concouru au mouvement offensif prononcé dès les premiè- res heures du jour par l'.aile gauche et le cen- tre : à une iiëiir'e de raprës-iiiidi \ sdn ar- tillerie était arrivée seulement à la redoute des Gibets; l'avant-poste prussien de Longboyau résistait toujours^ et par suite des progrès de ia lutte était arrêté. Sans pouvoir apprécier exactement ce qui se passait de ce côté, le commandant de l'aile gauche s'était cependant rendu compte des difficultés et de la lenteur qu'éprouvait l'at- taque; Il ne, lui était pas possible de voir l'ef- fet de l'artillerie dont les crêtes lui dérobaient la fumée, mais il en entendait les détonations tout à fait derrière ses troupes, ce qui n'était pas un bon signe, et l'événement devait bien- tôt justifier les prévisions défavorables que lui fit alors concevoir le retard de l'armée du gé- néral Ducrot. Nous ne voulons discuter ni môme chercher à expliquer ici les motifs de l'arrivée tardive des troupes de l'aile droite sur le champ de bataille. Mais le gouverneur comprit aussitôt la gravité de l'incident; vers une heure de l'aptès-midi, il envoyait au commandant de l'aile gauche la dépêche suivante : " Appuyez énergiquement le général de .. Bellemare avec votre canon et une part de « ves effectifs. « Le général Ducrot qai est à la droite avec « peu de monde, souffre beaucoup. Si vous « allez Bellemare, Bellemare pourra aider « Ducrot. « Le- combat était alors engagé sur tout le froni avee une très-grande vivacité. L'ennemi, nous ne pouvions en douter, avait été surpris par notre attaque du matin, car il était resté jusqi a dix heures sans tirer un seul coup de canon. _ Mas à ce moment, son artillerie entra en lrgneet ouvrit successivement son feu sur tousles points. En se reportant à l'exposé des onvnges prussiens qui figure aux Appendices, on verra qu'ils comptaient un grand nomftre f d'embrasures. A partir de dix heures, l'enne- e mi les garnit l'une après l'autre de pièces de { canon, et autant qu'il a été possible d'en ju- ( ger, non-seulement ils étaient tous armés à la 1 fin de la journée, mais encore beaucoup de i pièces de campagne tiraient à découvert. Le c total des pièces abritées par les épaulements t de la deuxième ligne de défense était de 63 : on en pouvait compter 33 dans le parc de St- c Cloud, 20 autour de l'hospice Brézm et 10 au i haras. t Ces dernières tiraient à gauche de la Ber- s gerie ; mais les 53 autres concentraient leur i feu sur l'espace compris entre la route de c l'Empereur, au-dessus de Montretout et la 1 maison du Curé, c'est-à-dire sur.une étendue I qui n'avait pas plus d'un kilomètre. t Ce feu, qui était presque continu, rendait déjà toute celte position de la ligne de bataille i très-difficile à tenir. t C'est à ce moment que le commandant de [ l'aile gauche, voulant faire tous les efforts lui- ^ mainement possibles pour se servir utilement 1 de son artillerie, se porta à la redoute de Mon- s tretout et donna l'ordre d'y installer,eoûte que f coûte, quatre pièces de douze. t Elles furent aussitôt dirigées sur la redoute, 1 la situation s'aggravait à tous moments j sous l'action terrible d'une canonnade inces- i santé. Les soldais s'étaient réfugiés dans les A casemates, et ceux qui avaient pu se garantir c au dehors échangeaient quelques coups de fu- ( sil avec l'ennemi. Les quatre pièces arrivèrent j alors ; mais à trois heures, une note du géné- ral Guillemaut, qui avait été envoyé dans la ( redoute pour la retourner contre l'ennemi, fai- i sait connaître que ses efforts étaient demeurés < infructueux : i •< Le feu de l'ennemi très- violent, le mau- i « vais état des chemins surtout, nous empê- ] « client de monter sur les parapets les qua- ] « tre pièces que nous avons à notre disposi- « tion. Si on ne peut pas nous soutenir, des ' i>: accidents sont à craindre. » 1 D'autres mesures furent cependant prises i pour conserver Montretout, et un bureau télé- i graphique fut môme établi dans les caves ; d'une maison de campagne voisine de lare- l doute. Il communiquait par un fil déroulé sur : le sol avec un bureau volant établi à la brique- terie du carrefour de la Croix-du-Roi, et de : au Mont-Valérien par le fil de la station de Su- resnes. Il servit à transmettre toutes les dépêches urgentes relatives au combat, et ses employés montrèrent le plus grand zèle dans l'accom- plissement de ce pénible service. Cependant, l'artillerie n'ayant pu être mise en batterie sur la crête ni placée dans la re- doute, à cause de l'état des terres détrempées et glissantes, le commandant de l'aile gauche la fit établir en avant la briqueterie : de ce point, elle était à très-bonne portée, dans le cas où l'ennemi attaquerait la hauteur et par- viendrait à ( y déboucher, pour l'empêcher de s'y maintenir. Les grosses pièces du Mont-Valérien, qui avaient tiré très-peu ; pouvaient seules soute- nir efficacement la ligne engagée. On lui de- manda aussitôt son appui, ainsi que celui de l'artillerie du 6 e secteur : l'objectif de leur tir serait le parc de Saint-Cloud, le parc de la Brosse et l'hospice Brézin. Le gouverneur refusa de faire eanonner ce dernier point, « trouvant dangereux de tirer " dans cette direction par-dessus la tête de « nos colonnes du centre. » La raison d'huma- nité avait sans doute aussi dicté la résolution du gouverneur, et l'ennemi semblait y avoir compté, car il avait placé dans l'axe môme de l'hospice deus batteries fixes armées de vingt pièces. Il n'était pas douteux que si le tir s'établis- sait sur ces. batteries, soit de la redoute de Montretout, soit du Mont-Valérien, tous les coups un peu longs atteindraient l'hospice qui était rempli de vieillards, et sur lequel flottait le drapeau hospitalier à la croix rouge. En avant de la Briqueterie; l'encombrement était immense. L'artillerie avait quitté cette position, elle avait été aussitôt remplacée par des files innombrables de voitures d'am- bulance qui vinrent s'éhtâëser avec une cer- taine confusion sur la route qui mène au rond- point des Bergères et sur celles qui descen- | dent à la. Seine.. On y voyait aussi des camions de chemin de fer portant les. caisses de vivres et de munitions de réserve de la garde natio- nale, qui, bien que peu engagée, avait déjà fait une grande consommation de cartouches. Ces lourdes voitures se trouvaient enfoncées dans les ornières profondes creusées par le ' passage des grosses pièces d'artillerie , et malgré la, vigueur de leurs attelages, elles ne pouvaient pârvcnif-â se dégager. La' garde na- tionale, qui pour la première fois était admise à. prendre part d'une façon sérieuse à une ac- tion, militaire qu'elle avait réclamée sur tous . les tons et appelée. de tous se'S rceux, commen- çait à trouver la journée un peu longue, et surtout périlleuse et meurtrière : déjà des dé- faillances partielles ne produisent dans ses rangs, et des gardes nationaux n'ont pas honte de quitter le lieu du combat pouf enle- ver d'assaut les omnibus destinés au trans- port des blessés et se faire' ramener par eux à Paris! Des officiers de cette même garde abandonnent leurs troupes et, sous le prétexte de blessures imaginaires, quittent aussi le j champ de bataille pouf retourner chez eux. Ces coupables exemples de lâcheté sont donnés surtout par des hommes appartenant aux bataillons de Belleville et autres quar- tiers excentriques et populeux, et qui s'étaient ; déjà signalés aux avant-postes par les mêmes marques d'indiscipline et de faiblesse. Les bataillons des autres quartiers de Paris ont, au contraire montré, ce jour-là, devant l'ennemi une attitude réellement solide, fai- sant ainsi honneur, par leur conduite, à leur , position sociale, et prouvant surtout que le vrai courage se développe Beaucoup plus dans les milieux règne l'ordre et la régularité que dans ceux domine l'habitude du dé- ; sordrè et des excès. Plusieurs morts des plus ' glorieuses et des traits d'héroïsme éclatants conserveront toujours vivante, dans le sou- venir des habitants de Paris qui faisaient alors partie de la garde nationale, la mémoire de cette dure journée: les uns y trouveront à la fois un exemple et un remords ; les autres y ont déjà recueilli un encouragement. L'heure était venue cependant les trou- pes allaient encore avoir besoin de plus de fermeté et de résistance : le tir des Prussiens mgmentait d'intensité en même temps que de aortéè ; ses obus dépassaient de beaucoup la irôte et allaient éclater plus loin en arrière, à l'ennemi supposait que devaient être lacées nos réserves. Il était trois heures et iemie du soir : le moment solennel de la ba- taille était arrivé. Satisfait d'avoir repoussé les efforts de l'aile iroite, qui ne put dépasser Longboyau, l'en- îemi ne voulut pas laisser nos troupes mal- ;resses d'une crôte qui dominait une partie de 5es positions de Saint-Cloud, et il se décida à ï un effort suprême pour nous en chasser. Il lirigea donc une attaque générale sur toute la igné, mais principalement sur la redoute de \lontretout, sur Garches et sur la maison du }uré, par la Bergerie. On vit alors les colonnes prussiennes s'a- rancer avec beaucoup d'ensemble, et l'on en- ;endit bientôt leur fusillade : depuis la Ber- gerie jusqu'à la Seine s'élèvent d'épais nua- ges de fumée au milieu de laquelle disparaissent es combattants ; les détonations redoublent sans cesse et forment un roulement dont la bree va toujours en augmentant. C'est sur le sommet de la cf ôte que la lutte s'engage avec . e plus de vivacité ; elle offre un spectacle des alus émouvants; nos lignes fléchissent par moments, puis se reportent en avant avec une vigueur nouvelle. Trois fois de suite la partie le la crête qui s'étend entre la maison du Huré et la redoute est abandonnée, puis re- prise par nos troupes. Dès le début de cette violente attaque, le :hef de la troisième armée avait envoyé, com- . me soutien, une brigade delà division Courty, sommandée par le général Avril de Lenglos ; sa présence renforça la ligne et permit au gé- néral Bellemare de secourir sa droite menacée, puisque le général Ducrot ne pouvait lui ve- nir en aide. Cependant la lutte persistait toujours plus vive, et il était encore difficile d'en prévoir l'issue ; nos troupes, épuisées par les fatigues de cette journée succédant à une nuit passée sans sommeil, avaient eu en outre beaucoup à souffrir du feu de l'ennemi. Depuis dix heures du matin, elles .étaient constamment restées exposées à ses obus : néanmoins la crête nous restait encore ; mais les lignes se rapprochaient incessamment, elles n'allaient bientôt plus être séparées que par un inter- valle très-faible, ce qui devait augmenter le danger, et malgré l'obscurité et la brume qui commençaient à envahir l'horizon et le champ de bataille lui-même, l'ennemi n'avait pas en- core interrompu son attaque. Le gouverneur de Paris, qui du Mont-Va- lérien assistait à la bataille et pouvait en aper- oe-voir -dans leur ensemble les phases diverses et la vivacité, s'y porta aussitôt de sa personne pour raffermir l'élan des troupes qui faiblis- saient et les maintenir au combat. Il passa près de la Briqueterie et de la Croix-du-Roi, se dirigeant par la route la plus courte jusqu'à l'endroit la lutte devenait surtout inquié- tante et critique, c'est-à-dire aux crêtes. Là, il put être témoin des défaillances et de l'in- discipline de certains bataillons de la garde nationale ; il put aussi se renseigner auprès des divers chefs de services, et des comman- dants de troupes, et il les trouva tous anxieux sur l'issue du combat. En effet, les lignes étaient si rapprochées et l'obscurité déjà si grande, qu'un adjudant- major du 124 e de ligne fut enlevé par l'ennemi, à quelques pas en avant de son bataillon. Le lieutenant d'état-major de Langle, aide de camp du gouverneur, reçut une blessure à ses côtés. Tous les officiers que ce dernier put in- terroger lui exposèrent qu'ils craignaient que leurs troupes, déjà bien fatiguées, ne pussent supporter sans faiblir la froide nuit qui se pré- parait, en se trouvant aussi proches de l'enne- mi qui menaçait à tout moment d'accentuer davantage encore son mouvement offensif. Le gouverneur, qui avait jugé par lui-même de la gravité de la situation et de l'imminence du péril, dut se rendre à toutes ces objections, et bien que le feu de l'ennemi parût se ralentir et que les hauteurs nous appartinssent tou- jours, il ne jugea pas à propos de continuer la lutte. Il donna lui-môme l'ordre de la retraite au général Noël, qu'il chargea de former l'ar- rière-garde et de faire replier les troupes qui occupaient Montretout, puis il retourna au' Mont-Valérien. Cependant, à l'heure même la retraite allait être ordonnée, l'attaque des Prussiens. diminuait de violence : leurs colonnes, dès qu'elles avaient paru sur la crête, avaient été accueillies par le feu concentré de toutes nos pièces placées entre la Briqueterie et la ferme de Pouilleuse. Cette formidable canonnade avait arrêté momentanément l'effort de l'ennemi , et il avait reculer en perdant beaucoup de monde. La nuit était venue tout à fait et, comme la veille, l'obscurité était des plus profonde : la fusillade cessa alors peu à peu des deux côtés, et le silence qui lui succéda ne fut plus interrompu que par quelques coups de feu isolés, provenant surtout d'aler- tes soudaines qui se produisaient au milieu du mouvement de retraite, lequel commença à se dessiner vers sept heures du soir. L'en- nemi aurait pu le contrarier gravement s'il avait été en mesure de le faire ; mais il avait lui-même rentrer dans ses lignes à la suite de la solide résistance que nous avions oppo- sée à son attaque contre les hauteurs, et d'ail- leurs il ne pouvait voir qu'avec satisfaction la résolution que nous avions prise de nous re- tirer. La retraite de notre armée s'opéra -avec beaucoup de peine, et fut entravée par des difficultés de tout genre. Il fallut d'abord faire partir toute l'artillerie du centre et de la gau- che par un seul et môme chemin, celui qui passe sous le Mont-Valérien, pour rejoindre le rond-point des Bergères, au-dessus de la station de Suresnes. Une partie de cette artil- lerie était concentrée autour de la ferme de la Fouilleuse, et l'autre auprès de la Brique- tGriG. Les quatre canons de 12 amenés à la re- doute de Montretout en étaient sortis vers 4 heures 50 minutes du soir, et aucune pièce n'avait été laissée en arrière ; mais la route qu'il fallait suivre était encombrée outre me- sure de voitures d'ambulances et de fourgons portant des munitions et des vivres. Ces voi- . tures, qui se touchaient toutes et parfois s'en- chevêtraient, les roues de l'une entrant dans

fermeté et de résistance : le tir des Prussiens NOUVELLES

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: fermeté et de résistance : le tir des Prussiens NOUVELLES

NMfé. — J>euxièjmejftnée. 15 c. à Lyon. — Au dehors, 20 c. Dimanche 3 Mars 1872.

NOUVELLES DU JOUR2 mars.

: Les nouvelles de ce matin ne concordentnullement, en ce qui concerne la discussiondes pétitions épiscopales. Suivant une dépê-che deï'Agence Havas, cette discussion auraitdû- subir un nouvel ajournement. Le Tempsétait, au contraire, que les pétitions serontrapportées aujourd'hui, et nous lisons, d'autrepart aux dernières nouvelles du Journal deParis, que les députés de l'extrême droite seproposent d'adresser au gouvernement uneinterpellation ayant le môme objet.

Le gouvernement, en tout cas, a pris lesdevants,et pour témoigner de sa ferme volontéde résister à la pression qu'on cherche de nou-veau à exercer sur lui, en de si délicates ques-tions,' il s'est empressé de publier au Journalofficiel la nomination de M.Henri Fourniercomme ministre plénipotentiaire prés le roid'Italie. Pétitions et interpellations vont doncse heurter contre un fait accompli et une dé-cision ^ue, dans l'intérêt du pays, nous de-vons,, juger irrévocable. Il n'en faut pas moinss'attendre à une séance orageuse. On assure, •il est vrai, que le gouvernement et la commis-sion compétente se sont entendus sur la ré-faction de l'ordre du jour motivé, par lequelvraisemblablement la discussion sera close.Mais quels regrettables excès de paroles ttojSSprésage l'intervention annoncée d'orateursaussi passionnés que Mgr Dupanloup, ou aussidépourvus de sens politique que M. de Belcas-tef!,

"Voici quelle serait l'économie du nouvel ar-ïangement intervenu avec l'Allemagne pourle paiement anticipé du 4° demi-milliard.

« Le gouvernement français s'engage àpayer, d'ici au 6 mars, la somme de 330 mil-

, lions, représentant les 80 millions payables le1er mars, et l'intégralité des sommes à verserjusqu'au 1er mai, moyennant auoi le gouverne-ment allemand lui bonifie un escompte de 5 p.100, lequel est productif du bénéfice de 5 du

I, 6 millions pour notre Trésor.'« Quant aux valeurs acceptées par l'Allema-

gne, elles consistent en billets de la BanqueL allemande, en lettres de change à vue et à ter-| me sur l'Allemagne et en traites sur l'Angle-

terre. »Applaudissons à ce nouveau succès finan-

; cier, mais ne laissons pas échapper l'occasionI de rappeler au gouvernement et à l'AssembléeI qui se sont désintéressés si complètement deIja souscription patriotique, qu'ils n'auront rienliait tait qu'il restera quelque chose à fairetpôfu: l'entière libération du territoire.

j i On annonce que le huitième bureau, chargé[fae la vérification de l'élection de M. Rouherlieu Corse, a ajourné sa décision, afin de s'é-I wlairer sur des faits graves, que relèvent unliertain nombre de protestations dirigées contre,llcette élection.II II s'agirait, entre autres irrégularité, de ma-il nœuvres pratiquées avec ensemble par leslltonctionnâires de tout ordre, nommés pour lal|Pmpârt sous l'empire, et que la République|Py.it cru pouvoir maintenir à leur poste.If. On parle, d'un autre côté, d'un don deI J 2,500 fr. qui aurait été fait— sous conditionI -7 par M. Benedetti à des communes néces-I siteuses de Corse. Le Constitutionnel fait re-II! marquer, à ce propos, que le jour où il pu-ll «liait son livre : Ma mission en Prusse, M. Medetti avait manifesté le dessein d'en

II abandonner le bénéfice à une bonne œuvre ;» les 2,500 francs en question représenteraientI c« bénéfice, et quant à la bonne œuvre, elleI| «incontestable.

li 'Nous nous trouvons amenés à dire un motI Jle l'affaire de M. Janvier de la Motte, dont

Ues débats se poursuivent devant la cour d'as- lases de la Seiiie-Inférieurè.B F ^^ audition des témoins à décharge vient ^être terminée, et. parmi ces témoins figu-m raient d'anciens sénateurs, d'anciens préfets,

t p ancien ministre, -M. Pinard.' Tous ont af-l "fraé Ja parfaite honorabilité de l'accusé. OnI Wnnaît les charges relevées contre M. Jan-

*lef par le ministère public, et l'on s'étonneraI Pcut-ûtre de l'appréciation par trop bienveil-I f ni<s de tous .ces hauts personnages. N'ou-

Pons pas que l'ancien préfet de l'Eure était e type le plus complet du fonctionnaire im-

! p'ial et qu'à ce titre ses coreligionnaires poli-I pues essaieront de le sauver à tout prix.

I I Autre énormité : La Gazette de France assure W le prince de Joinville et le duc d'Aumale

I * ennent d'être réintégrés dans le cadre de iw™ ïor > Vm comme vice-amiral, l'autre wrame général de division. ,"f degrés « sans solde » et sans « titre àI «ancement »; c'est probable. Mais puisqu'ilI ie "J16 commission de révision des grades,I L n jait' ce Pas équitable de la charger du

v " û0 vérifier si les lois qui règlent l'a-

Veur ient n'ont Pas été transgressées en fa-

IL ae ces princes, auxquels il serait parMtoiL , eux>-tm tout cas, de confier un rendement quelconque. '

I btLei^épêcues de Londres réduisent aux

nel?"lonS d'un acte de folie la tentative di-I terre dernier contre la reine d'Angle-

I J' a«teur de cette tentative est un Irlan-I Biné °.mrae O'Connor. Il a dix-huit ans à

H Hiei e

lf0n a saisi sur lui un document, dont aei'u,]^1. obtenir de la reine l'engage-I Pians e élarSir plusieurs prisonniers

H caaiXlUlt,e a'unc communication faite à laH^ 13 le »n communes par M. Gladstone,H "

,tlv'jidp

U|Veraement

anglais est informé de i a ,rr

la réponse américaine, dont on con-^F^'£ar conséquent, la teneur exacte d'ici f uae jours.

I r% 4d)S°ns dans unJournal suisse, les Nou-

^| tne - S' les ^%nes suivantes :I f à crai^n d° ljoucliers de bonapartistes n'estI ^°iveTit | eu ce monient en France, comme

I N^s h\L reiisei,!jnements que nous avons^1 Srnatd, ?* ^ li[ fr!»icais. Mais aujourd'hui

M Uire W,l„ • V lans un arti cle très-vif, s'élèveH a°to aiiSÏÏ^ nT bonapartistes et donneM ^.membres de l'Assemblée qui ont pro-

I i

mis naguère de faire un essai sincère de la Ré-publique, et qui, aujourd'hui, travaillent ouverte-ment a la restauration de la monarchie en faisantun mélange de drapeau tricolore, de drapeau blancet d'obscurs manifestes.

Le journal bâlois ajoute :" Le sentiment du parti républicain mo-

« déré, dont cet article est l'expression, mé^" rite la plus sérieuse attention. C'est dans ce» parti que gisent la véritable force du gou-« vernement actuel et l'espoir d'une républi-« que définitive. C'est sur lui que s'appuie M.« Thiers, qui n'essaiera pas de précipiter les« choses, si la droite ne l'empêche pas d'ac-« complir la mission dont l'Assemblée et lui« ont été chargés : relever le pays, rétablir» le crédit, payer la dette de guerre. Mais M." Thiers ne pourra ni ne voudra renoncer à" en appeler directement à la nation, lors-- qu'une minorité renie elle-même sa mission« et veut de plus lier les mains au chef, éga-« lement responsable, du pouvoir exécutif et« le mettre au pied du mur. »

POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA F?,ÂNCE

Une interpellation, qui s'annonce de-j/drf quelques jours avec un certain re-tentissement, doit être portée à la tri-bune de l'Assemblée nationale, aujour-d'hui même, disent les uns, dans unehuitaine, disent les autres. Il s'agit dela question romaine, de l'attitude de laFrance vis-à-vis de 1 Italie.

Les correspondances de Florence etde Rome nous entretiennent de l'émoique cause chez nos voisins l'annonceseule de cette discussion- les journauxde la Péninsule nous parlent même demesures militaires que l'on proposeraitde prendre au parlement.

Cet émoi, que reflète notre dernièrecorrespondance de Rome, sera passa-ger, nous l'espérons, et nous comptonsbien que la sagesse de l'Assemblée na-tionale préviendra et empêchera unetension entre les deux pays, tensiondont les ennemis de la France auraientseuls à se réjouir.

La politique extérieure de la France,dans la malheureuse situation où seprouve notre pays, doit s'inspirer d'uneseule pensée, du souci exclusif de l'in-térêt national. Nous ne sommes point enmesure de nous exposer à la moindreaventure. Nous devons rechercher avanttout, par-dessus tout, à conserver avecles autres pays les relations les meil-leures et les plus pacifiques, à retrou-ver ̂ s'il est possible, des alliés ou dumoins des amis, à prévenir, par notresagesse, des complications internatio-nales que l'Allemagne peut avoir quel-que intérêt à faire naître et qui, si ellesse produisaient, seraient pour nous d'un ,effet désastreux.

La France a besoin de paix absolue,pour se relever, pour reconstituer saforce morale et matérielle , pour > seretrouver , pour reprendre conscien-ce d'elle-même. Elle n'a pas besoinseulement de la paix matérielle', il luifaut encore une situation morale telle,que les pays voisins puissent en touteconfiance compter sur sa politique etque le travail de notre régénération in-térieure ne leur apparaisse pas commeun simple état de trêve et une sorte depréparation à des entreprises futures.

(Test à ce point de vue, éminem-ment patriotique, que nous voudrionsque le gouvernement et la majorité de1 Assemblée abordassent la discussionque l'on annonce, et, si nous devonsdire toute notre pensée, nous faisonsdes vœux pour que ce point de vues'impose, à la dernière heure encore,aux promoteurs eux-mêmes de cette in-terpellation.

Des sentiments fort respectables, nousle savons, dictent à quelques-uns desmembres de l'Assemblée la démarchequ'ils se proposent de faire. Ces senti-ments, nous ne voulons pas les discu-ter. Mais nous croyons qu'en ce mo-ment plus qu'en tout autre, tous ceuxqui ont l'honneur, à quelque titre quece soit, déjouer Un rôle dans la politi-que, doivent à leur pays de mettre au-dessus de tout le souci absolu, suprême,exclusif, de l'intérêt national.

Où nous conduirait un vote de l'As-semblée qui pourrait être interprété parl'Italie comme une déclaration d'hosti-lité, même platonique, contre elle ? Cevote aurait de l'autre côté des Alpes unretentissement formidable ; mais il enaurait aussi de l'autre côté du Rhin. Ilnous exposerait à une intervention di-plomatique de l'Allemagne, qui en pren-drait certainement texte pour nous rap-peler qu'elle nous a vaincus et qu'ellen'est point en core payée. Au bout decette manifestation de l'Assemblée, setrouverait un échec de notre gouverne-ment, une humiliation nouvelle de laFrance vis-àvis de l'Europe. Et pense-t-on que cet échec n'aurait point decontre-coup à l'intérieur? que notrerelèvement ne s'en trouverait pas re-tardé, enrayé, paralysé ?

Tout nous commande la sagesse , la.sagesse à l'intérieur, la sagesse à l'exté-rieur. Gardons-nous de créer des ques-tions, comme, l'on dit; hélas! nousn avons que trop de besogne encorechez nous. La France sort dune mala-die mortelle ; elle est convalescente àpeine. Nous ne pouvons pas, sous peinede 1 exposer aux plus terribles dangers,

la convier à agir comme agirait une na-tion puissamment assise. Nous devons,nous replier sur nous-mêmes et repor»ter tous nos efforts sur nous seuls.

. En fait de politique étrangère, — etce que nous en disons ne s'appliquepas seulement à nos relations avec f'I-talie, —la France ne peut avoir qu'uneligne en ce moment : c'est de tâcher demaintenir les rapports les meilleurs etles plus pacifiques avec toutes les puis-sances, afin de préparer, pour un ave-nir lointain encore peut-être, une situa-tion internationale dans laquelle ellepuisse trouver à son tour des alliances*

C'est cette pensée qui, nous en "som-mes convaincus, dicte sa conduite augouvernement de la République. Nousfaisons des voeux pour qu'elle s'imposeégalement a la majorité de l'Assembléeet qu'elle l'engage à ajourner indéfini-ment les interpellations annoncées ou,s il était trop tard, à les conduire detoile sorte quelles ne deviennent pointpour la France Un danger et qu'elles necompromettent point notre sécuritéactuelle, notre relèvement, notre ave- .nir.

_—„—«*»'- -- '

LA FRANCE ET L'ITALIE

Plusieurs journaux annoncent oe ma-tin que les interpellations « catholiques »Sont ajournées à huitaine; d'autres di-sent au, contraire qu'elles seront faitesaujourd'hui même. Nous croyons enconséquence devoir mettre sous lesyeux de nos lecteurs l'extrait suivant de •notre correspondance de Rome du 21février, qui parle de l'impression pro-duite en Italie par ces pourparlers :

Home; le 27 février.

Une dépêche nous annonce enfin la nomi-nation de M. Fournier, ministre à Stockholm,comme ministre de France près la cour d'Ita-lie. Cette nouvelle n'est pas officielle, elle n'estdonnée que sous la forme « on assure ", maiscomme la dépêche est datée de Versailles mê-me, qu'elle émane directement du cabinet deM. de Rémusal, il ne me paraît pas qu'elfepuisse laisser place à,aucun doute.

Du reste-, elfê était attendue pour aujour-d'hui même. C'est demain, vous le savez, que ;la Chambre des députés reprend ses travaux.Il était fort naturel que M. Thiers tînt à don-ner satisfaction, sur ce point, au gouverne-ment italien et au pays, avant qu'un députépût, par une interpellation , dont les consé-quences seraient probablement fâcheuses,compromettre davantage encore les relationsdiplomatiques entre Versailles et le Quirinal.

Maintenant, nous désirons faire au plus tôtla connaissance de M. Fournier, dont le nomest absolument nouveau poUf nous. Nous es-pérons qu'il ne nous donnera pas une secondeédition de l'affaire Goulard et nous souhaitonstrès-sincôremeht qu'il soit réellement à làhauteur de la tâche fort difficile, sans au*cuné espèce de doute, qui vient de lui êtreconfiée.

Il est supposable, pourtant, que M. Four-nier ne sera pas présent à Rome avant le 2ou le 4 mars, date que les journaux parisiensfixent à la discussion des fameuses 'pétitionscatholiques dont l'importance me paraît bienloin, après tout, de répondre au bruit qu'on .en a fait. Quoi qu'il en soit, la nominationde M. Fournier préjuge nécessairement levote de l'Assemblée. Que pourront les parti-sans du pouvoir temporel en présence de cedouble fait accompli: le gouvernement ita-lien siégeant à Rome et le ministre françaisnommé, sinon déjà rendu à son poste.

Il devient désormais facile à M. deRému-sat d'obtenir l'ordre du jour pur et simple^au lieu du renvoi au ministère. Selon touteprobabilité, la droite fera des efforts pouramener, malgré ces circonstances défavora-bles pour elle, le vote d'un ordre du jourmotivé : en acceptant l'ordre du jour, ellevoudra l'entourer d'une foule de considé-rants tous plus désagréables les uns que lesautres à l'Italie et à Victor-Emmanuel.

Si elle réussissait, le cabinet italien pour-rait, non sans raison, s'en montrer offensé ;mais on compte beaucoup ici sur la sagessede l'Assemblée, et l'on a généralement la con-fiance qu'elle se préoccupera surtout d'évitertout acte de nature à nuire au maintien desbons rapports qui doivent exister entre lesdeux pays.

i -^_ .

LA BATAILLE DE M0NTRET0UTSIÈGE DE PARIS

Par le général VINOY. — Henri Pion. 1872.

Nous avons annoncé la prochaineapparition d'un livre du général Vinoysur le siège de Paris; ce livre, nous pou-vons Taflirmer, est destiné au plusgrand succès. Grâce à l'obligeance de1 éditeur, qui a -bien voulu nous com-muniquer les bonnes feuilles, noussommes en mesure, dès aujourd'hui,bien que l'ouvrage ne doive paraitre àPans que lundi au plus tôt, dfy choisirdes extraits pour nos lecteurs. Nousnous arrêtons au suivant qui donne ledramatique récit de la bataille de Mon-tretout :

Le jour se leva brumeux et humide : le dé-gel avait profondément détrempé la terre, cir-constance favorable en ce qu'elle nuisait à l'é-clatement des obus percutants, qui nous fe-raient par conséquent moins de mal, mais quidevait avoir aussi pour nous le grave désavan-tage de paralyser l'action de notre artillerie etsurtout d'entraver son mouvement.

Le général de Beaufort, qui dirigeait la co-f

lonnede gauche, mit ses régiments en mar-

che au signai donné : le centre s'ébranla aumême instant, et bientôt une vive fusilladeretentit de tous côtés, notamment à la redoutede Montretout, à la maison du Curé et dansle petit bois qui l'avoisine. Les troupes peunombreuses qui occupaient la redoute nousopposèrent la plus vigoureuse résistance, semultipliant et faisant face, sur tous les points,aux nuées dé tirailleurs qui venaient les as-saillir. Il fallut môme, pour les obliger à nousabandonner l'ouvrage, eanonner ses défen-seurs en les prenant de revers et d'écharpe.

Bientôt,:eti effet, ils prirent la fuite', se re-formèrent plus loin, puis marchèrent encoresur nous, pour se retirer de nouveau et dis-paraître enfin .tout à fait ; soixante-dix desleurs, qui s'étaient Cachés dans les casematesinachevées, restèrent entre nos mains ; ilsappartenaient au 58° régiment, faisant- par-tie du. 11e corps, commandé par le généraiKirbach.

La colonne qui devait enlever les villas deBéarn et Armengaud avait également réussidans son mouvement, sans avoir éprouvé degrandes pertes. .Elle s'avança jusqu'à l'églisede ââint-Cloud, et son premier soin fut d'oi>ganiser de solides barricades dans les mai-sons qu'elle allait occuper. Les villas Pozzo-di-Borgo et Zimmermann étaient égalementtombées entre les mains de nos soldats. L'at-taque du centre avait eu un égal succès. Lestroupes du général de Bellemare s'étaientemparées de la maison du Curé, du point 155et de la partie est du parc de Buzanval ; ellesavaient aussi poussé jusqu'à la maison Craonfortement occupée, et venaient alors s'atta-quer à la Bergerie. Quelques troupes plus in-trépides, des zouaves et même des gardes na-tionaux, avaient même pénétré dans le villagede Garches, et de là elles avaient organisé unefusillade très-nourrie contre le parc de Saint-Cloud.

Cependant , autour de la Bergerie l'ennemise défendait avec beaucoup de vigueur ; lecombat y devint bien vite très-vif et san-glant de part et d'autre, et il devait arrêterpendant tout le jour les efforts des troupes ducentre.

Il était alors dix heures du matin t le débutde la bataille était des plus favorables, puis-que les positions désignées comme objectifs àla gauche et au centre avaient été enlevées ;mais il fallait à tout prix poursuivre ces avan-tages et se mettre en mesure de les conserver.Or il était de toute nécessité d'armer sur-lê-champ la redoute de Montretout ainsi que lacrête qui s'étend depuis ses murs jusqu'aupoint f55. Le commandant de l'aile gauche,qui reçut à cet effet les ordres du gouver-neur, ne put les mettre à exécution, parce quela seuîe rnnto par laquelle il aurait pu fah-earriver son artillerie, et qui conduit du Mont-Valêrien à la redoute, était encombrée parcelle du général de Bellemare, qui défilaitpour se rendre à la ferme de la Pouilleuse. Cedéfilé interminable, qui ne dura pas moinâ dédeux heures, s'accomplissait au moment mômeoù l'armement de la redoute était encore pos-sible; quand il fut terminé, l'occasion favora-ble était perdue pour nous, car vers midil'enfiemi -ouvrit sur Montretout un .feu desplus violents qui nous interdit d'utiliser effi-cacement, faute de pièces installées pourrépondre, l'ouvrage si important que nousavions pu reprendre.

En outre, les batteries mises à la disposi-tion des colonnes étaient toutes des calibres12 ou 7, le gouverneur n'ayant pas voulu queles batteries de 4 fussent employées dans cettejournée, où cependant, en raison de leur légè-reté, elles nous auraient été bien utiles. Eneffet, elles auraient pu passer dans les terrainsglissants et boueux où les pièces de 12 et de 7s'embourbèrent au point de ne plus pouvoirêtre traînées par leurs attelages. En vain leschevaux avaient-ils été doublés, tous les effortsfurent d'autant plus impuissants pour les faireavancer que ces animaux, affaiblis eux aussipar la privation de leur nourriture habituelle,avaient perdu leurs qualités et leur force ordi-naires.

Arrêté par ces difficultés insurmontables, legénéral de Beliemaré ne put parvenir â placerune seule batterie sur la hauteur, et l'artille-rie de l'aile gauche, arrivée derrière la sienne,ainsi que nous le verrons plus loin, n'y réussitpas davantage*. .

tîh autre incident, également bien fâcheux,vint s'ajouter à ce concours de circonstancesfatales. L'aile droite, dont la marche avait su-bi un long retard, n'avait pu agir à l'heuredéterminée ; elle n avait donc pas concouru aumouvement offensif prononcé dès les premiè-res heures du jour par l'.aile gauche et le cen-tre : à une iiëiir'e de raprës-iiiidi \ sdn ar-tillerie était arrivée seulement à la redoute desGibets; l'avant-poste prussien de Longboyaurésistait toujours^ et par suite des progrès deia lutte était arrêté.

Sans pouvoir apprécier exactement ce quise passait de ce côté, le commandant de l'ailegauche s'était cependant rendu compte desdifficultés et de la lenteur qu'éprouvait l'at-taque; Il ne, lui était pas possible de voir l'ef-fet de l'artillerie dont les crêtes lui dérobaientla fumée, mais il en entendait les détonationstout à fait derrière ses troupes, ce qui n'étaitpas un bon signe, et l'événement devait bien-tôt justifier les prévisions défavorables que luifit alors concevoir le retard de l'armée du gé-néral Ducrot.

Nous ne voulons discuter ni môme chercherà expliquer ici les motifs de l'arrivée tardivedes troupes de l'aile droite sur le champ debataille. Mais le gouverneur comprit aussitôtla gravité de l'incident; vers une heure del'aptès-midi, il envoyait au commandant del'aile gauche la dépêche suivante :

" Appuyez énergiquement le général de.. Bellemare avec votre canon et une part de« ves effectifs.

« Le général Ducrot qai est à la droite avec« peu de monde, souffre beaucoup. Si vous« allez Bellemare, Bellemare pourra aider« Ducrot. «

Le- combat était alors engagé sur tout lefroni avee une très-grande vivacité. L'ennemi,nous ne pouvions en douter, avait été surprispar notre attaque du matin, car il était restéjusqi a dix heures sans tirer un seul coup decanon.

_ Mas à ce moment, son artillerie entra enlrgneet ouvrit successivement son feu surtousles points. En se reportant à l'exposé desonvnges prussiens qui figure aux Appendices,

on verra qu'ils comptaient un grand nomftre fd'embrasures. A partir de dix heures, l'enne- emi les garnit l'une après l'autre de pièces de {canon, et autant qu'il a été possible d'en ju- (ger, non-seulement ils étaient tous armés à la 1fin de la journée, mais encore beaucoup de ipièces de campagne tiraient à découvert. Le ctotal des pièces abritées par les épaulements tde la deuxième ligne de défense était de 63 :on en pouvait compter 33 dans le parc de St- cCloud, 20 autour de l'hospice Brézm et 10 au iharas. t

Ces dernières tiraient à gauche de la Ber- sgerie ; mais les 53 autres concentraient leur ifeu sur l'espace compris entre la route de cl'Empereur, au-dessus de Montretout et la 1maison du Curé, c'est-à-dire sur.une étendue Iqui n'avait pas plus d'un kilomètre. t

Ce feu, qui était presque continu, rendaitdéjà toute celte position de la ligne de bataille itrès-difficile à tenir. t

C'est à ce moment que le commandant de [l'aile gauche, voulant faire tous les efforts lui- ^mainement possibles pour se servir utilement 1de son artillerie, se porta à la redoute de Mon- stretout et donna l'ordre d'y installer,eoûte que fcoûte, quatre pièces de douze. t

Elles furent aussitôt dirigées sur la redoute, 1où la situation s'aggravait à tous moments jsous l'action terrible d'une canonnade inces- isanté. Les soldais s'étaient réfugiés dans les Acasemates, et ceux qui avaient pu se garantir cau dehors échangeaient quelques coups de fu- (sil avec l'ennemi. Les quatre pièces arrivèrent jalors ; mais à trois heures, une note du géné-ral Guillemaut, qui avait été envoyé dans la (redoute pour la retourner contre l'ennemi, fai- isait connaître que ses efforts étaient demeurés <infructueux : i

•< Le feu de l'ennemi très-violent, le mau- i« vais état des chemins surtout, nous empê- ]« client de monter sur les parapets les qua- ]« tre pièces que nous avons à notre disposi-« tion. Si on ne peut pas nous soutenir, des 'i>: accidents sont à craindre. » 1

D'autres mesures furent cependant prises ipour conserver Montretout, et un bureau télé- igraphique fut môme établi dans les caves ;d'une maison de campagne voisine de lare- ldoute. Il communiquait par un fil déroulé sur :le sol avec un bureau volant établi à la brique-terie du carrefour de la Croix-du-Roi, et de là :au Mont-Valérien par le fil de la station de Su-resnes.

Il servit à transmettre toutes les dépêchesurgentes relatives au combat, et ses employésmontrèrent le plus grand zèle dans l'accom-plissement de ce pénible service.

Cependant, l'artillerie n'ayant pu être miseen batterie sur la crête ni placée dans la re-doute, à cause de l'état des terres détrempéeset glissantes, le commandant de l'aile gauchela fit établir en avant dé la briqueterie : de cepoint, elle était à très-bonne portée, dans lecas où l'ennemi attaquerait la hauteur et par-viendrait à ( y déboucher, pour l'empêcher des'y maintenir.

Les grosses pièces du Mont-Valérien, quiavaient tiré très-peu ; pouvaient seules soute-nir efficacement la ligne engagée. On lui de-manda aussitôt son appui, ainsi que celui del'artillerie du 6e secteur : l'objectif de leur tirserait le parc de Saint-Cloud, le parc de laBrosse et l'hospice Brézin.

Le gouverneur refusa de faire eanonner cedernier point, « trouvant dangereux de tirer" dans cette direction par-dessus la tête de« nos colonnes du centre. » La raison d'huma-nité avait sans doute aussi dicté la résolutiondu gouverneur, et l'ennemi semblait y avoircompté, car il avait placé dans l'axe môme del'hospice deus batteries fixes armées de vingtpièces.

Il n'était pas douteux que si le tir s'établis-sait sur ces. batteries, soit de la redoute deMontretout, soit du Mont-Valérien, tous lescoups un peu longs atteindraient l'hospice quiétait rempli de vieillards, et sur lequel flottaitle drapeau hospitalier à la croix rouge.

En avant de la Briqueterie; l'encombrementétait immense. L'artillerie avait quitté cetteposition, où elle avait été aussitôt remplacéepar des files innombrables de voitures d'am-bulance qui vinrent s'éhtâëser avec une cer-taine confusion sur la route qui mène au rond-point des Bergères et sur celles qui descen- |dent à la. Seine.. On y voyait aussi des camionsde chemin de fer portant les. caisses de vivreset de munitions de réserve de la garde natio-nale, qui, bien que peu engagée, avait déjàfait une grande consommation de cartouches.Ces lourdes voitures se trouvaient enfoncéesdans les ornières profondes creusées par le 'passage des grosses pièces d'artillerie , etmalgré la, vigueur de leurs attelages, elles nepouvaient pârvcnif-â se dégager. La' garde na-tionale, qui pour la première fois était admiseà. prendre part d'une façon sérieuse à une ac-tion, militaire qu'elle avait réclamée sur tous

. les tons et appelée.de tous se'S rceux, commen-çait à trouver la journée un peu longue, etsurtout périlleuse et meurtrière : déjà des dé-faillances partielles ne produisent dans ses rangs, et des gardes nationaux n'ont pashonte de quitter le lieu du combat pouf enle-ver d'assaut les omnibus destinés au trans-port des blessés et se faire' ramener par eux àParis! Des officiers de cette même gardeabandonnent leurs troupes et, sous le prétextede blessures imaginaires, quittent aussi le jchamp de bataille pouf retourner chez eux.

Ces coupables exemples de lâcheté sontdonnés surtout par des hommes appartenantaux bataillons de Belleville et autres quar-tiers excentriques et populeux, et qui s'étaient

; déjà signalés aux avant-postes par les mêmesmarques d'indiscipline et de faiblesse. Lesbataillons des autres quartiers de Parisont, au contraire montré, ce jour-là, devantl'ennemi une attitude réellement solide, fai-sant ainsi honneur, par leur conduite, à leur ,position sociale, et prouvant surtout que levrai courage se développe Beaucoup plus dansles milieux où règne l'ordre et la régularitéque dans ceux où domine l'habitude du dé- ;sordrè et des excès. Plusieurs morts des plus 'glorieuses et des traits d'héroïsme éclatants conserveront toujours vivante, dans le sou-venir des habitants de Paris qui faisaient alorspartie de la garde nationale, la mémoire decette dure journée: les uns y trouveront à lafois un exemple et un remords ; les autres yont déjà recueilli un encouragement.

L'heure était venue cependant où les trou-pes allaient encore avoir besoin de plus de

fermeté et de résistance : le tir des Prussiensmgmentait d'intensité en même temps que deaortéè ; ses obus dépassaient de beaucoup lairôte et allaient éclater plus loin en arrière,à où l'ennemi supposait que devaient êtrelacées nos réserves. Il était trois heures etiemie du soir : le moment solennel de la ba-taille était arrivé.

Satisfait d'avoir repoussé les efforts de l'aileiroite, qui ne put dépasser Longboyau, l'en-îemi ne voulut pas laisser nos troupes mal-;resses d'une crôte qui dominait une partie de5es positions de Saint-Cloud, et il se décida àï un effort suprême pour nous en chasser. Illirigea donc une attaque générale sur toute laigné, mais principalement sur la redoute de\lontretout, sur Garches et sur la maison du}uré, par la Bergerie.

On vit alors les colonnes prussiennes s'a-rancer avec beaucoup d'ensemble, et l'on en-;endit bientôt leur fusillade : depuis la Ber-gerie jusqu'à la Seine s'élèvent d'épais nua-ges de fumée au milieu de laquelle disparaissentes combattants ; les détonations redoublentsans cesse et forment un roulement dont labree va toujours en augmentant. C'est sur lesommet de la cf ôte que la lutte s'engage avec .e plus de vivacité ; elle offre un spectacle desalus émouvants; nos lignes fléchissent parmoments, puis se reportent en avant avec unevigueur nouvelle. Trois fois de suite la partiele la crête qui s'étend entre la maison duHuré et la redoute est abandonnée, puis re-prise par nos troupes.

Dès le début de cette violente attaque, le:hef de la troisième armée avait envoyé, com- .me soutien, une brigade delà division Courty,sommandée par le général Avril de Lenglos ;sa présence renforça la ligne et permit au gé-néral Bellemare de secourir sa droite menacée,puisque le général Ducrot ne pouvait lui ve-nir en aide.

Cependant la lutte persistait toujours plusvive, et il était encore difficile d'en prévoirl'issue ; nos troupes, épuisées par les fatiguesde cette journée succédant à une nuit passéesans sommeil, avaient eu en outre beaucoupà souffrir du feu de l'ennemi. Depuis dixheures du matin, elles .étaient constammentrestées exposées à ses obus : néanmoins lacrête nous restait encore ; mais les lignes serapprochaient incessamment, elles n'allaientbientôt plus être séparées que par un inter-valle très-faible, ce qui devait augmenter ledanger, et malgré l'obscurité et la brume quicommençaient à envahir l'horizon et le champde bataille lui-même, l'ennemi n'avait pas en-core interrompu son attaque.

Le gouverneur de Paris, qui du Mont-Va-lérien assistait à la bataille et pouvait en aper-oe-voir -dans leur ensemble les phases diverseset la vivacité, s'y porta aussitôt de sa personnepour raffermir l'élan des troupes qui faiblis-saient et les maintenir au combat. Il passaprès de la Briqueterie et de la Croix-du-Roi,se dirigeant par la route la plus courte jusqu'àl'endroit où la lutte devenait surtout inquié- •tante et critique, c'est-à-dire aux crêtes. Là,il put être témoin des défaillances et de l'in-discipline de certains bataillons de la gardenationale ; il put aussi se renseigner auprèsdes divers chefs de services, et des comman-dants de troupes, et il les trouva tous anxieuxsur l'issue du combat.

En effet, les lignes étaient si rapprochées etl'obscurité déjà si grande, qu'un adjudant-major du 124e de ligne fut enlevé par l'ennemi,à quelques pas en avant de son bataillon. Lelieutenant d'état-major de Langle, aide decamp du gouverneur, reçut une blessure à sescôtés. Tous les officiers que ce dernier put in-terroger lui exposèrent qu'ils craignaient queleurs troupes, déjà bien fatiguées, ne pussentsupporter sans faiblir la froide nuit qui se pré-parait, en se trouvant aussi proches de l'enne-mi qui menaçait à tout moment d'accentuerdavantage encore son mouvement offensif. Legouverneur, qui avait jugé par lui-même dela gravité de la situation et de l'imminence dupéril, dut se rendre à toutes ces objections, etbien que le feu de l'ennemi parût se ralentiret que les hauteurs nous appartinssent tou-jours, il ne jugea pas à propos de continuer lalutte. Il donna lui-môme l'ordre de la retraiteau général Noël, qu'il chargea de former l'ar-rière-garde et de faire replier les troupes quioccupaient Montretout, puis il retourna au'Mont-Valérien.

Cependant, à l'heure même où la retraiteallait être ordonnée, l'attaque des Prussiens.diminuait de violence : leurs colonnes, dèsqu'elles avaient paru sur la crête, avaient étéaccueillies par le feu concentré de toutes nospièces placées entre la Briqueterie et la fermede Pouilleuse.

Cette formidable canonnade avait arrêtémomentanément l'effort de l'ennemi , et ilavait dû reculer en perdant beaucoup demonde. La nuit était venue tout à fait et,comme la veille, l'obscurité était des plusprofonde : la fusillade cessa alors peu à peudes deux côtés, et le silence qui lui succédane fut plus interrompu que par quelquescoups de feu isolés, provenant surtout d'aler-tes soudaines qui se produisaient au milieudu mouvement de retraite, lequel commençaà se dessiner vers sept heures du soir. L'en-nemi aurait pu le contrarier gravement s'ilavait été en mesure de le faire ; mais il avaitdû lui-même rentrer dans ses lignes à la suitede la solide résistance que nous avions oppo-sée à son attaque contre les hauteurs, et d'ail-leurs il ne pouvait voir qu'avec satisfaction larésolution que nous avions prise de nous re-tirer.

La retraite de notre armée s'opéra -avecbeaucoup de peine, et fut entravée par desdifficultés de tout genre. Il fallut d'abord fairepartir toute l'artillerie du centre et de la gau-che par un seul et môme chemin, celui quipasse sous le Mont-Valérien, pour rejoindrele rond-point des Bergères, au-dessus de lastation de Suresnes. Une partie de cette artil-lerie était concentrée autour de la ferme dela Fouilleuse, et l'autre auprès de la Brique-tGriG.

Les quatre canons de 12 amenés à la re-doute de Montretout en étaient sortis vers 4heures 50 minutes du soir, et aucune piècen'avait été laissée en arrière ; mais la routequ'il fallait suivre était encombrée outre me-sure de voitures d'ambulances et de fourgonsportant des munitions et des vivres. Ces voi-

. tures, qui se touchaient toutes et parfois s'en-chevêtraient, les roues de l'une entrant dans

Page 2: fermeté et de résistance : le tir des Prussiens NOUVELLES

j'ôtmNAtj ésa ïi^ôsfcelles de l'autre, étaient si nombreuses et siserrées qu'un cavalier pouvait à peine s'yfrayer un passage pour rétablir l'Ordre. La né-cessité de faire retrousser cnémin à celte vé-ritable cohue de transports devenus plus nui-sibles qu'utile^ demanda un certain temps, etce ne fut que vers huit heures du soir que laroute devint libre.

L'artillerie put alors opérer avec régularitésa retraite sur Courbevoie et Neuilly. Le gé- ,.néral de Beaufort demeura à la Briqueteriejusqu'à onze heures du soir, et il put enfintélégraphier à cette heure « que toute l'artil-«. teïie était partie. « — « J'attends, ajoulait->< il à peu près seul à la Briqueterie. » L'or-dre lui fut alors envoyé de rentrer à son quar-tier général à Neuilly, et le chef de la troisièmearmée demeura seui, à la station de Suresnes,avec quelques bataillons de la division Courtypour surveiller la fin de ce long mouve-ment.

L'obscurité avait rendu la transmission desordres très-difficile, ace point que ceux quiavaient prescrit la retraite n'étaient point par-venus à tout le monde. Ainsi, vers une heuredu matin, un officier de la gardQ nationale seprésentait à Suresnes, au quartier général dela troisième armée, et annonçait que la co-lonne Mosneron-Dupin, forte d'environ troismille hommes, occupait encore les villas deBéarn et Armengaud, d'où elle avait soutenula fusillade pendant toute la journée. Cette co-lonne, absolument isolée,allàit se trouver très-"compromise. Elle reçut aussitôt l'ordre de sereplier, et elle exécuta très-habilement sa re--traite en suivant la voie du chemin de fer. Unautre bataillon, celui des mobiles de la Loire-Inférieure, était également resté oublié dansla maison Zimmermann, circonstance dont nefut pas informé te chef de la troisième armée,que la dépêche du général de Beaufort avaitrassuré sur le sort- de l'armée tout entière, etcette troupe, ainsi que nous le verrons plusloin, tomba le lendemain entre les mains del'ennemi.

A une heure, la lune s'étant levée, la retrai-te s'acheva dans de meilleures conditions; lagelée reprit, et au temps brumeux et tièdede la journée succéda aussitôt une nuit claire'et froide. Le silence le plus complet s*étenditsur le champ de bataille: il. n'était troubléque par les lointaines détonations des batteriesde MeudonetdeChâtillon, qui continuaient' à'Bombarder Paris.

La journée du i9 janvier ne fut pas aussimeurtrière que pouvaient le faire supposer lalongue durée du combat, la violence du feu del'artillerie ennemie pendant le jour, et la viva-cité de la fusillade qui termina ta bataille.Mais Paris tout entier fut frappé d'une pro-fonde et indicible stupeur à la lecture d'unedépêche du gouverneur prescrivant <• de par-< lementer d'urgence à Sèvres pour un armis-« tice de deux jours, •> et déclarant qu'il fal-lait " du temps, des efforts et beaucoup de« brancardiers. » Cette dépêche, non moinsalarmante qu'eiagérée, devait jeter un troubledouloureux dans la population; qui avait vupartir pour le combat qui venait de se livrerun grand nombre de ses enfants. Cependant lechiffre des hommes tués ou blessés ne dépas-sait pas 3.000, et c'était là une perte relative-ment peu considérable pour une lutte où prèsde 85,000 hommes avaient été engagés.

™—™__— I..»SILII. ~— . „

PftHRRIËR M PARI*

1er mars 1872.

On a distribué.âujourd'hui la deuxième par-tie du procès-verhal dfi l'enquête sur les cau-ses de l'insurrection du 18 mars;, la premièrea déjà paru il y a deux ou trois mois et con-siste simplement en. un préambule analytique,rédigé par le rapporteur de la commission.Celle qui a été communiquée aujourd'hui aux.députés et aux journaux contient les déposi-tions, des.. personnes ayant joué un rôle dans

' r'événement de cette époque, c'est. donc debeaucoup la plus intéressante et aussi la plusétendue : elle forme . un gros volume i.n-4° de

' 600 pages équivalant à peu près à 15 numé-ros entiers du Journal de. Lyon. Vous voyezque les lecteurs auront de quois'instruire :la librairie Germer Bailiière s'est chargée, jecrois^ de la mise en vente. :.

• ; Le volume commence, à tout seigneur touthonneur, par la déposition de M.. Thiers ; puisvient celle du maréchal Mac-Mahon, dont lerôle se rapporte plutôt aux suites qu'aux dé-buts de l'insurrection. La déposition du gé-néral Trochu, qui vient après, est une décla-mation sans intérêt. Celle du général d'Aurel-le do Paladines m'a paru sur quelques pointsen contradiction avec celle du général Vi-noy. M. Jules Ferry, qui a assisté aux préli-minaires, au développement et au triomphefinal du mouvement, a donné des détails fortcurieux ; M. Ernest Picard se fait remarquer,comme toujours, par sa frivolité.

Le choix des témoins n'est pas toujourstrès-heureux; ainsi, tandis qu'on appelle M.Hervé, directeur du Journal de Paris, onn'appelle pas M. Clemenceau, maire de Mont-martre-

Tout cela pourra intéresser rétrospective-ment, malgré la date déjà éloignée des événe-ments, mais je doute qu'il en sorte aucuneutilité pratique, soit comme enseignementpour le passé, soit comme leçon pour l'avenir.

J ai assisté hier à la séance de réception deM. DUvcrgier de Hauranne ; cette cérémonieavait attiré beaucoup de monde ; la politique,les lettres, le journalisme, le gouvernementmême avaient leurs représentants. Je cite : unpeu au hasard, M. Guizot, qui est du reste fortassidu aux séances de l'Académie, M. Legou-vô, M. Jules Favre, M. Buffet, M. Target, dé-puté et gendre du récipiendaire, M. St-MarcGirardm ; enfin, le comte et la comtesse dePans, qui ne manquent pas une réception, leduc d'Aumale et son jeune fils et plusieurs au-tres représentants du high-life parisien. .

La séance était présidée par M. Cuvillier-Fleury, qui est décidément le receveur généralet perpétuel de l'Académie ; il avait à sa droiteM. Xavier Marinier , le dernier académicienreçu, chancelier, et a sa gauche M. Patin. M.Duvergier de Hauranne avait pour parrains M.Mignet et M. de Rémusat, tous deux grandsamis, de M. Thiers, comme leur filleul.

: Le discours de M. Duvergier de Hauranne,quoique long et un peu aride,a été écouté avecintérêt ; il faut dire que le nouveau venu a undébit très-net : sa voix, sans être forte, est in-cisive et l'accentuation est juste. M. Duvergierde Hauranne a raconté notre histoire intérieu-re depuis 1814 jusqu'à nos jours; cette his-toire-là se trouvait être en effet celle du ducde Broglie et la sienne propre.

LeducdeBroglie était un libéral endurci,il le fut sous tous les régimes et dans toutesles circonstances avec une obstination bienrare aujourd'hui.

M. Duvergier de Hauranne était de cetteécole et son livre capital : VHistoire du gou-vernement parlementaire en France, s'inspirede ce souffle. Aussi les amis de la liberté n ont-ils pas eu lieu d'être mécontents ; la réactionroyaliste sous la restauration a été vertementj'igèe et les fautes du gouvernement de juilletn'ont pas rencontré plus d'indulgence, malgréla présence des princes d'Orléans. On a beau-coup applaudi quand l'orateur a raconte le coupd'Etat où le duc de Bïoglie et lui-môme avaientassez bien joué le rôle- de prisonniers.

Cette protestation contre le sabre pourrait

aujourd'hui paraître superflue ; au milieu dubruit que font de nouveau les bonapartistes,elle n'a pas semblé trop mal placée.

On a vivement applaudi aussi quand M.Duvergier de Hauranne a parlé de son ami,l'illustre président de la République, qui con-sacre aujourd'hui ses forces à réparer lesmaux qu'il avait prévus et qu'il n'avait pu em-pêcher. M. Guizot lui-même a battu galam-meiit des mains en; l'honneur de.;\son ancien

"adversaire.M. Cuvillier Fleury est fort expert dans le

genre académique et ses discours de réceptionpeuvent passer pour des modèles ; celui d'hiern'eût pas déparé les précédents, si le critiquedes Débats ne s'était par trop étendu dans lavie privée, fort digne sans doute, mais assezpeu intéressante du duc de Broglie. Gette se-conde partie a paru beaucoup trop longue etla fatigue avait fini par envahir l'auditoirer"

• Dansi'ëxordôdeson discours, M. CuvillierFleury a parié assez gaiement des vaudevilles.,de jeunesse du récipiendaire ; Vous savez quele/wc/j'o avait, comme ondit, monté une mieà M. Duvergier de Hauranne en lui rappelantl'Orphelin de GteVna-Gre&n^Arlequin jalouxet autres productions fort médiocres , maisaussi fort'• innocentes. Quant à Y Histoire dugouvernement parlementaire , M. CuvillierFleury en a touché quelques mots à peine i celivre vaut pourtant mieux, et d'ailleurs c'est luiqui a valu au récipiendaire le fauteuil du ducde Broglie.-

M. Cuvillier Fleury s'est plutôt attachera, étu-dier l'homme politique : le précepteur des. filsde Louis-Philippe ma pas été fâché de replai-der à cette- occasion le procès de la monarchiede 1830. M. Duvergier-de Hauranne était à latôle du parti qui disait avec- M. Thiers i « Léroi règne et ne gouverne pas. - M. CuvillierFleury proteste contre cette doctrine ; que lechef de l'Etat, dit-il, soit un monarque ou miprésident, il a une opinion, tihé volonté et onne peut décréter son imbécillité. Quand il s'a-git d'une royauté héréditaire, la nature secharge parfois de rendre ce dernier décret ,ajouterai-je;- et ce n'est pas là- le plus mauvaisdes argumenté en fàvédf dé là République.-

Le Pays et -le Rappel ont reparu hier: leRappel a publié les Deux voix, par Victor Hu-go, et un article de M. Camille Pellôtan, où lesbonapartistes sont assez violemment maltrai-tés; ïdPêAJi) fidêlé à-ses habitudes belliqueu-ses, a répondu au nom de toute la réactionsous une: forme non moins insultante ; quant àl'article de M. Paul de Cassagnac; qui OCCupëtoute la première page, il dénote les progrèsréols que les idées de modération ont accom-pli dans l'esprit de son auteur depuis -troismois. Il dira sa pensée, mais respectera leshommes et les institutions qui nous gouver-nent. Je pense que les.observations faites parle ministre de l'intérieur à M. Gibia, ne sontpas étrangères a cette nouvelle attitude.

- Le Figaro a dû recevoir dés avertissementsdu môme ordre, comme vous avez pu voirpar la note de-son rédacteur en. chef : M. VëUil- lot raillait hier soir son 'Confrère de- cette re-culade. Je Cfois que l'Univers, qui tient àrattrapper les abonnés ecclésiastiques que leFigaro lui a soufflés par la combinaison quevous savez, ne serait pas fâché de voir un bondécret de suppression s'abattre sur son con-frère.

Le projet de Victor Lefrahc traverse, paraît-il, toutes sortes de vicissitudes ; mais la com-mission ayant juré de ne rien révéler, le publicreste le bec dans l'eau ; on sait vaguement queles idées de conciliation dominent, mais onignoré à quel prix les uns et les autres ontacheté un pareil accord.

, Pour le moment, je me borne à vous direque la gauche républicaine a décidé que, sil article premier perdait le sens et le carac-tère que l'exposé des motifs lui attribue, ellevoterait centré la loi. L'attitude de la droiteet du centre droit est évidemment la. même,seulement elle veut, au contraire, que. l'arti-cle soit modifié de façon à ne plus viser lesmanifestations monarchiques M. Thiers au-rait une tendance à céder de ce côté. Vousvoyez que la discussion publique et le scrutinpromettent des orages et des surprises.

La pétition des évoques, qui, après Un pre-mier ajournement, devait venir demain, estencore renvoyée. Du reste le gouvernement adéjà nommé ce matin un ambassadeur auprèsdu roi Victor Emmanuel. Cela laisse supposerqu'on est déjà d'accord soit pour l'ordre dujour pur et simple, soit pour un ordre du jouranodin.

.. . —-—^ api — 1——

TABLETTES VEBSÂILLâlSES

M. JULES FEIUVY AU 18 MARS. '

Je vous parlais hier delà belle conduite deM. Jules Ferry au 18 mars. Les dépêches sui-vantes, dont je trouve le texte dans le volumede l'enquête (déposition de M. Jules Ferry,pag.. 70 et suiw), en sont l'irrécusable témoi-gnage.

« 18 mars 1871, 7 h..15 m. du soir.

" Maire de Paris à intérieur, président dugouvernement, général Vinoy:

" Le général Derroja me communique unordre daté de 6 heures, ordonnant l'évacuationde la caserne Napoléon et de l'Hôtel-de-Ville,et signé : Vinoy. — Cet ordre est contraire àune dépêche dû général Vinoy, toute récente,,qui se 'plaignait de l'ordre d'évacuation précé-demment reçu. Je prie le ministre de l'inté-rieur et le président du gouvernement de meconfirmer cet ordre par dépêche.

" L'Hôtel-de-Ville n'aura plus un défenseur;entend-on le livrer aux insurgés quand ,pourvu d'hommes et de vivres, il peut résisterindéfiniment ? Avant d'évacuer, j'attends ordretélégraphique.

" Signé : Jules FERRY. »

Comme la réponse ne venait pas, M. Ferrytélégraphie de nouveau au ministère de l'in-térieur :

" 18 mars 1871, 7 h. 40m. soir.

• Maire de Paris à intérieur.

•< Je réitère ma question au sujet de l'ordred'évacuation. Allons-nous livrer les caisses etles archives, car l'Hôtel-de-Ville, si l'ordred'évacuer est maintenu, sera mis au pillage.J'exige un ordre positif pour commettre unetelle désertion et un tel acte de folie. »

A 7 h. 50 m., M. Ferry reçoit de M. Picard,ministre de l'intérieur, là réponse suivante :

« Intérieur à maire de Paris.

" Suspendez l'évacuation. Je vais vérifierl'ordre et le discuter avec le général.

•Signé : Ernest PICARD. »

Pendant ce temps, M. Ferry insiste auprèsdu général Derroja, qui veut évacuer confor-mément à l'ordre antérieurement reçu. Lemaire de Paris envoie une nouvelle dépêche àM. Picard. Elle est ainsi conçue:

. 18 mars 1871, 8 h. du soir.

" Maire à intérieur.

" Malgré la communication précédente augénéral qui commande ici, ce dernier veutévacuer immédiatement. Prière de lui envoyerun ordre formel d'attendre la réponse du gé-néral Vinoy. »

A huit heures douze minutes du soir, l'or-dre formel de suspendre l'évacuation arrive.M. Derroja, nese tenant pas pour battu, envoieun officier au général Vinoy, à l'école militaire,

pour obtenir des éclaircissements. Pendant cetemps, M. Ferry télégraphie, de son côté, auministre de l'intérieur :

8 h. 25, 18 mars 1871.

« Maire de Paris à ministre de l'intérieur.

" Avec cinq cents hommes, je suis certainde tenir indéfiniment dans l'Hôtel-de-Ville.L'évacuation de la préfecture de police est in-sensée. Les barricades qui se font autour d icine sont pas sérieuses. " .-.-.',

. M'est avis que voilà un avocat qui ce perdpoint aisément ia tête. , ,,»„,.. « »,

Sur ces entrefaites, revient l'officier qui s ô-tail rendu auprès du général Vinoy. Il rapporttait l'ordre écrit et formel de tout évacuer.

M. Ferry tente un ddrnief effort, et il écritau ministre de l'intérieur :

18 mars 1871, 9 IL 50 du soir.

« Maire de Paris à intérieur:

.". ..Je reçois l'ordre du général Vinoy d'éva-'•cuerl'Hôtel-de-Ville. POuvéz^vous m'envoyerdes forées ? Répondez immédiatement. ->

Vingt minutes après, M. Ferry reçoit unedépêche de l'intérieur :

Le ministre « ne peut prendre sur lui dedonner ordre de désobéir à Vinoy. »

Le général Derroja fait connaître à.M. Perryqu'il va faire évacuer. Il a fait, dit-il, tout lepossible, et épuisé les dernières limites de sondroit. Il est 9h. 5 m. M. Ferry télégraphie unedernière dépêche au ministre de l'intérieur :

" 18 mars 1871, 9 h. 55 du soir.-

'«, Maire de Paris à intérieur',

« Les troupes ont évacué l'Hôtelfde-iVille.Tous les gens de service sont partis. Je sorsle dernier. Les insurgés ont fait une barri-cade derrière l'Hôtel-de-Ville et arrivent enmôme temps sur la place en tirant des coupsde feu..

" Signé :.. J. FERRY. .»

Après avoir quitté l'Hôtel-de-Ville à dixheures du soir, M. Ferry se rend à la mairiedu 1er arrondissement. Laissons parler M. Ti-ràrd (page $37) i '

" J'appris que l'Hôtel-de-Ville commençaità être occupé par les gardes nationaux fédérés.M. Férr-y s'étàif réfugié,à la mairie du premierarrondissement; j y allai avec quelques-uns.de mes collègues ; mais tout àcouponymtnous annoncer que la mairie était cernée etqu'on cherchait M. Ferry. Notre collègue, M.Méline, adjoint au maire du premier arron-dissemôntj alla tfouver lé curé dé Sairtt-Gêr-

' main-1'Auxerrois, dont le presbytère est con-tigu à la mairie. Ils ouvrirent une fenêtre parlaquelle M..:Ferry put s'échapper. »

Telle, fut l'hérdïcfue conduite clë M. Férry,et tels furent les périls qull eut à courir dansla soirée du 18 mars. De ces deux heures-là,de ce courage, de ces périls, il ne semble pasqu'il lui en ait été tenu grand compte par lesmembres de. la commission, d'enquête; }LFerry ri'a point reçu du président de cettecommission, le comte Daru, la moindre parolede félicitation.

jQua'n't à la table des matières, si prodiguede petites indications perfides, elle ne faitsuivre le nom de M. Férfy d'aucun l'envoi aurécit de ces deux heures pouf lui si glorieu-ses i il m'a paru d'autant plus juste et d'au-tant plus utile d'y courir tout d'abord.

H. A.

' i — «ai»»— i

AFFAIRE JANVIER DE LA MOTTEL'audition des témoins continue.A propos d'un mémoire fictif, de 1,000 ù. fait,

parle témoin Anefvert, et qui aurait servi àcouvrir la paye de cinquante ouvriers em-ployés à la préfecture, le témoin Deschampsdit que la mairie avait payé les terrassementsde la préfecture.! Le témoin Mézard, horticulteur à Hueil, af-firme que c'est de son propre chef qu'il a portésur la facture du préfet les 89 francs repré-sentant les cinq ou six plantes offertes par M.Janvier de La Motte à sa maîtresse, M110 Hen-riette Renault.

Le témoin Eugène Letondeur, ancien mar-chand de comestibles, explique qu'il a portésur une même facture le reliquat du banquetdonné à l'occasion des fêtes d'Andé, en 1861,et qui s'élevait à 10,000 fr., et le montant dubanquet donné pendant le concours régional, .et qui a coûté 18,000 fr. Cependant, dit M. leprésident, la liquidation des fêtes d'Andé avaitété faite, et on avait déclaré qu'il ne restaitplus rien à payer.

A hvsuite dé ces dépositions, arrive à l'exa-men du jury l'affaire d'une surcharge opéréepar Vittecoq sur un mandat de 4,000 fr., trans-formé en un mandat de 6,000 fr.

Après quoi l'audience est suspendue.A la reprise, on introduit un témoin, au

milieu de l'attention générale. C'est M. Lefô-vre-Duruflé, ancien président du conseil gé-néral, ancion ministre, ancien sénateur.

Il donne successivement des explicationssur quatre ordres de faits :

1° Le voyage impérial ; 2° la fête d'Aude ;3° le concours régional ; 4" les souscriptionscotonnières.

. Il commence ainsi :« Je dirai d'abord que nia première im-

pression, ma conscience et ma raison se refu-sent également à croire à la criminalité desactes imputés à M. Janvier. J'ai puisé cetteconviction dans la connaissance de son carac-tère et dans la connaissance des choses de sonadministration. Depuis 40 ans je suis entré auconseil, et je connais les administrations despréfets de l'Eure. M. Janvier a fait le plusgrand bien. »

" Dans l'instruction, on a parlé de faux.Je ne conçus pas alors celte accusation. »

M. le président. — Et aujourd'hui?Le témoin. — Je ne conçois pas davan-

tage.M. le président. — On peut croire cela. 'Le témoin. — J'ai dit au magistrat instruc-

teur : " Sur quoi se base l'accusation ? Le ma-gistrat me le dit. Je fus amené alors à suppo-ser .qu'au lieu de mémoires réellement tauxque, par exception, on est parfois forcé d'em-ployer, et que je n'approuve pas, du reste, ils'agissait simplement de mémoires fictifs.^

Chaque jour, je me convainquis que les ac-tes incriminés n'étaient, en réalité, que desmémoires fictifs, qui entraînent l'irrégularité, -mais non la criminalité. C'est ma pensée.

M. le président. — Développez-la, monsieur,'dévôloppez-la. Il est bon qu'on ait l'opiniond'un conseiller général sur cette question.

Le témoin explique la nécessité où était lepréfet d'emprunter pour faire face aux défen-ses subites qu'amenait la présence de l'empe-reur. Il continue :

Avec des mémoires fictifs, il paya les dettesréelles. C'est une théorie qui, malheureuse-ment, passe souvent dans la pratique.

M. le président. — Non, l'administrationfrançaise n'a pas toujours agi ainsi, et musavez tort d'imputer à tous les préfets les oro-cédés administratifs dont nous parlons .

Le témoin. — Je ne dis pas cela.M. le président.—Maintenant, quand ces iro-

cédés se produisent, est-ce qu'ils ne doirentpas être régularisés par le conseil général '

Le témom.— Jepense qu'oui nier. Le coiseilgénéral a vu les comptes.

M. le président. —• Oui, mais il était tronpépar les mémoires. ,

Le témoin termine sa déposition en diant :

que M. Janvier est d'une nature ardente, qui apu avoir ses jours d'écarts, mais qui aussi est 'humaine, généreuse et pleine de charité, qu'iln'y a point eu, dans tout cela, des actes coupa-bles, mais seulement des irrégularités et que ;M. Janvier de la Motte a payé, de sa fortunepersonnelle des surplus de travaux. i

'. . :, — miQ» —' i

JARDINIERS POLITIQUES

M. Alphonse Karr raconte cette semaine,dans ses Guêpes, un curieux chapitre d'horti-culture, gui se trouve avoir une véritable âe* !tualité politique.

;

Il y avait eu dans les dernières années du siè-cles un grand schisme entre les amateurs de tuli-pes : lesuns, les orthodoxes, n'aimaient que lesfonds jaunes j les autres, les novateurs, ne recon-naissaient que le fonds blancs. •

Mon père avait semé des tulipes avec •-Mohul.,-Ils étaient partisans des fonds blanes, et traitaient :les sectateurs des fonds jaunes de ganaches, deêtrogades, de perruques .— tandis que ceux-ci les ,appelaient jeunes gens, révolutionnaires et anar-chistes.

Un spécialiste, M. Pirolle, n'aimah que lesfonds blancs, et surtout il ne voulait connaître ;que des tulipes semées par lui.

Un- des douze ou quinze sujets qui excitaient leplus sa mauvaise humeur, était qu'on lui parlâtdes célèbres tulipe3 de Hollande.

Aussi voilà ce qu'il avait imaginé contre ceshollandaises qu'il haïssait.

j Quand on avait suffisamment admiré ses tré-sors, il ajoutait d'un ton froid et dédaigneux :'

-^ « Quelqu'un que j'ai des raisons de ména-. ger, m'a envoyé en présent trois douzaines de cesfameuses tulipes de Hollande; — nous allons lesvoir, si ça vous amase. » s

Et il conduisait ses invités dans un coin de cour ,. où il avdit fait enlever des pavés; entre ces pavés, ilavaiteomposé une terre contraire à la végétation destulipes, aussi laborieusement, en sens inverse, .qu'il préparait celle destinée à ses tulipes à lui.

A force de soins, il obtenait des fleurs tristes, .faibles, malvenues, étiolées, décolorées, chloroti- ,ques.

] Il s'afrêtait devant le carré — et désignant, nonplus les- fleurs une à une, mais la plate-bande 'ftout entière. « Voici, disait-il, Jes tulipes hollan- ,daises !»

C'est de cette façon que les partis entravent,garrottent, étranglent, mutilent la République, oufa griment, la maquillent, lui mettent un faux- inez, une perruque, des oripeaux, des grelots, deshaillons, et disent ensuite : « Tenez ! la voici, la ]République! — regardez comme c'est joli. »

, ^ —

:-'.— \

TVRQÎJlii. ]

(Correspondance particulière du Journal Ai Lyon.)

Gons tantinople , 14 ,fé vrier 18 72 . (

L'importante question , angld. - américaineabsorbe, depuis quelques joursj l'attention denotre monde politique et financier. i

Les affaires ottomanes restent à l'arrière-plan et cependant les incidents relatifs aux tBulgares et aux prétoriens ne sont pas dé- Ipourvus d'intérêt; .,-... !

La grande hlajoritë. de H population bul-gare, en Roumélie . comme ai Constanfinôple,cherche depuis longtemps à s'affranchir du ijoug phanariote et réclame son autonomie creligieuse qu'un firman impérial lui a du treste depuis longtemps accordée. |

Les intrigues du 'patriarcat grec orthodoxe <avaient réussijusqu'à ce jour à en neutraliserl'effet. Dernièrement môme, sur les instancesdu patriarche grec, la Porte crut pouvoir signi-fier .aux évoques bulgares l'interdiction d'offl- ,cier dans' leurs églises; les évoques résistèrent, c

l'autorité intervint et ils furent e.tilés à Is-mith. Emoi général dans la colonie bulgare, (

pétition au sultan pour le maintien des privi- [léges accordés et enfin après huit jours à Péra, {volte-face du gouvernement qui envoie un va- !peur de l'Etat ramener les évoques de l'exil l

avec un grand cérémonial. (

Maintenant les -journaux grecs font feu dotoutes pièces contre la Porte et le patriarcat )proteste solennellement auprès du grand vizir.Celui-ci vient de répondre que « toute la res- Jponsabilitô tombe sur le patriarche œcumôni- _que qui a poussé les choses à ce point. - ,

Sur la demande d'ÊsSad-Pacha, ministre dela' guerre, le directeur du Journal anglais ,avait été assigné par-devant le comité' de la Jpresse, Siégeant en tribunal extraordinaire, ;au sujet de ses articles intitulés : « Les pré-toriens. » L'affaire, dont les débats ont étéassez tristes pour le ministre, n'a pas eu desolution. On aura compris à la Porte que l'indi-gnation publique avait été assez excitée, et le eseraskier Essad-Pacha a été destitué.

Un des derniers exploits des soldats turcs à JPéra a dû beaucoup' contribuer à cette desti-tution. La jeune femme du chargé d'affairesd'Allemagne ayant subi une agression brutale;le mari furieux est allé chez le grand vizir luidéclarer qu'il allait autoriser ses nationaux à :répondre aux avanies.par des coups de revol-ver. L'ambassadeur de France venait de signi-fier la même résolution. Mahmoud-Pacha se }rendit chez le sultan et obtint la destitutiondu seraskier, dont l'ambition commençait àlui porter ombrage. Maintenant, c'est le mi- ]nistre- de la police qui administre la guerre c

par intérim, les corps de garde ont reçu desconsignes sévères, elles prétoriens se tiennent ^tranquilles. «

La colonie française se prépare à une sou- i

scription nationale qu'on a tout lieu d'espérer ffructueuse. En attendant, elle vient de s'im- {poser en faveur des victimes de la famine en ;Perse et d'envoyer son obole philanthropique ' \au ministre de France à Téhéran. N'en dé- l

plaise aux Allemands professeurs « en théo- A

rie » de bonne morale, c'est toujours nous quitenons la tête en fait d'humanité. \

Le grand lycée impérial fondé sous les aus- 1pices de l'ambassade française, il y a deux *ans, et qui donnait de belles espérances, estaussi victime des mesures inintelligentes du Igouvernement en fait d'économie. Le directeuret le sous-directeur (français) ont dû se re-tirer ; on va les remplacer par des administra- lteurs turcs à bon marché. C'est le commence- *ment de la fin du pauvre lycée.

t — JCHRONIQUE \

FSOUSCRIPTION NATIONALE POUR LA LIBÉRATION P

DU TERRITOIRE. . t.

Comité de Lyon et du Rhône.

Les membres du comité (c'est-à-dire toutes dles personnes qui assistaient à la réunion du n23 février; et qui, par eneur, n'auraient pasreçu de lettres de convocation pour l'assemblée ride ce soir 2 mars, à huit heures, dans la salle n

des réunions industrielles, palais du Commer- .ce, sont priés de considérer le présent avis S(comme une invitation à s'y rendre.

. d-la

Le Journal officiel contient le décret de apromulgation de la loi dont la teneur suit : ci

'- Art. l or. — Le prix des tabacs ordinaires^ que la nrégie vendra aux consommate-urs est fixé à 12 fr.50 c. par kilogramme. "'

Art. 2. — Le tabac à prix réduit, dont la fabri- U:ation est prescrite par l'article 175 de la loi du 28 q'ivril 1816, ne comprendra plus de tabac à priser. | m

Le prix du scaienati ue cantine ne pourra pasexcéder 3, 5 et 8 fr. chez les débitants,' suivant lesîones auxquelles ils appartiendront. Ijes rôles ditsle cantine seront exclusivement vendus dans lapremière et la deuxième zone, au prix de 6 et 8 fr.shez les débitants.

Les tabacs à fumer et à mâcher, destinés auxjoupes de terre et de mer, continueront à êtrerendus aux prix de 1 fr. 50 c. pour le scaferlati etle 2 fr. pour les rôles.

Art. 3. — Les procès-verbaux et actes divers,"elatifs à l'exécution des lois concernant les ta-iiacs, pourront être établis par un seul employé ;nais, dans ce Cas, il» ne feront foi que jusqu'àpreuve contraire.

Art. 4. — Les articles 174 et 175 de la loi du28 avril 1816 sont abrogés.'

Délibéré en séance publique, à Versailles, leM) février 1872.

Par décret du 29 fé vrier j les articles 8 et 27lu règlement d'administration publique du29( novembre 1871 sont modifiés ainsi qu'ilsuit :

Art. 8.— Les fabricants d'allumettes chimiquessont tenus, en exécution des articles 3 et 4 de laloi du 3 septembre 1871 et 4 de la loi du 22 jarnvier 1822, d'apposer eux-mêmes et à leurs fraisles timbres ou -vignettes sans lesquels les boites3u paquets ne peuvent circuler ou être mis envente.

Art. 27.— A partir, de la.promulgation du pré-sent décret, les marchands en gros ou en détaildon pourvus de la licence de fabricant ne pour-ront plus recevoir ni avoir chez eux que des allu-mettes chimiques en boîtes ou en paquets revêtuste timbres ou vignettes.

A cet. effet, ils seront tenus de déclarer les7uantités qu'ils ont en leur possession et pourlesquelles l'impôt n'a pas été acquitté. Ces quanti-tés seront immédiatement soumises aux droits parl'apposition, de timbres et vignettes dans les con-ditions déterminées par l'article 8 du règlement;i-dessus modifié.

Les importateurs d'allumettes chimiquespourront, lorsque les droits dus par eux s'é-lèveront à plus de 300 fr., payer en une obli-gation cautionnée à quatre mois de terme;DU si le paiement des sommes supérieures à300 fr. est par eux effectué au comptant, ennuméraire, il leur sera alloué un escomptefont le taux est déterminé par le ministre desinance-s. • .

Le ministre de la "gdOT3 vient de déciderpe les libérés dans le courant; de l'année1872 devront être immédiatement versés iïsusa réserve et seront autorisés à retourner danseurs foyers après avoir été inscrits sur les con-trôles.

M. Chomier, curé de Rontalon, est nommé)uré de Sainte-Foy-l'Argentiôre.

M. Chambost, curé de Sainte-Foy-1'Argen-lère , est nommé curé d'Essertines - en -)onzy.

Mi Nuguôâ, vicaire de Saint-Pierre, à Mont-irison, est nommé vicaire de Tlmmaculée-joncepti0n,àLyoiî.

M. Poizat est nommé vicaire à Cours.M. Freyssinet, vicaire à Saint-Jiilien-én-

arrêt, est nommé vicaire à la Ricamarie.M. Jacquefflot, ancien curé de Saint-Chris-

ophe-la-Montagne, est décédé à l'hospice desNôtres de Vernaison, le 24 février, dans sa)4° année. ;

Le l et conseil de guerre vient de condamnerI la peiriè de mort un soldat au 8e régiment deîhasseurs à cheval, le nommé Hamon, qui s'é-ait rendu coupable de voies de fait envers sonnaréchal des logis. Le condamné s'est pourvum révision.

Le Bulletin offjôiel de l'Exposition de Lyon ..lonne les renseignements . suivants sur l'étatictuel 'des travaux du palais de l'Exposition :

La construction des grandes salles përperi-liculaires â la digue avance rapidement ; vueslu chemin de halage, ces salles ont une éléva-ion prodigieuse, car elles ont en plus de leuriauteur réelle, celle de la grande digue; aussies curieux se portent-ils de préférence de ce:ôté.

Toute la masse de ces salles est élevée surlilotis, des piliers de pierre reliés par des ar-:ades soutiennent les points principaux ; ledancher est porté par de forts poteaux enUarpente soutenant les poutres ou sommiers.- On pourra se faire une idée de l'importancele ces constructions, quand on saura que, dansme seule salle, vingt mille solives ont été po-ées pour recevoir les parquets ; les bois desubstructions seules suffiraient à la construc-ion de 50 maisons.

L'une de ces salles sera terminée à la fin dunois, l'autre sera achevée quelques joursprès ; les plâtriers, couvreurs et peintres sui-rent de près les charpentiers, les parquetsont faits avant le levage des charpentes. C'esticut-être la première fois qu'on voit construirele cette façon.

Il paraît qu'on gagne par ce moyen beau-:oup de temps, car on évite les échafaudages[u'il serait nécessaire de placer sous les piedsies gigantesques chèvres qui servent au mon-age ; ces parquets faits avant la maison éton-lent bien un peu les visiteurs, l'entrepreneures a, du reste, habitués à ces étonnements, eteur en promet bien d'autres.

On commence la peinture des galeries cou-vertes, chaque équipe de peintres s'est engagé, faire une galerie par semaine._ La salle centrale seule n'a rien de dressé,inon ses substructions et pilotis qui sont en-ièrement terminés ; là aussi les parquets seont avant le levage, les travées des planchers»nt de telles dimensions que les solives, auicu d'être en bois débité comme pour les au-res salles, sont tout simplement des arbresout entiers, couchés horizontalement à côtées uns des autres. Jamais, à coup sûr, on n'am construction semblable.

Un envoi considérable des feutres d'Irlande,le la maison D. ANDERSON et SON, de BelfastIrlande), est arrivé en gare aujourd'hui: ceseutres étaient attendus avec impatience.

Le temps est favorable et l'entrepreneur ré-pond d'arriver en mesure.

Au moment où la fondation d'une école deommerce vient d'être décidée dans notre111e, il ne sera pas sans intérêt pour nos lec-eurs d'apprendre les heureux résultats ob-enus dans l'enseignement de l'école com-merciale de l'une des autres grandes villes de'rance.

Aussi extrayons-nous de la Gironde- delordeaux les lignes suivantes, propres à ins-irer une noble émulation aux fondateurs etlus tard aux professeurs et aux élèves de no-re école lyonnaise :

La commission nomméepar la chambre de com-îerce de Bordeaux, pour étudier l'enseignemente l'école commerciale de cette ville, s'est rendueîardi dernier rue du Mirail.Arrivée à 2 heures, elle ne se retirait qu'à 5 heu-

3s, après avoir constaté les progrès vraiment re-larquables accomplis par les élèves de l'école.Dans un examen rapide qu'il a fait subir à ses

eves, M. Coupin a passé en revua une partie dem programme.L'interrogation sur le droit commercial, la tenue

3S livres, les comptes-courants, les arbitrages, les.ngues vivantes, la correspondance commerciale,paru vivement intéresser les membres de laïambre ; la géographie, l'histoire et la littératureont pas été oubliées.Les réponses en mathématiques ont démontré

3 la manière le plus nette l'excellence de la mé-lode employée. Des élèves de onze ans ont prouvél'ils connaissaient à fond l'arithmétique com-erciale, la toise, le cubage, le jaugeage et une

L'h,;^011-6 naturelfe, la physique et la cbim-ont eu na «.Ûrellement leur part. Mais ce ouisemblé par^m'eremeiit remarquable à MM lJ*membres de la -Chambre de commerce, c'est d'entendre, dans la u

lasse élémentaire des enfants de

sept ans, non-seulb^ent lire à livre ouvert, ma;e

donner des explicatifs sur les dix espèces dtmots, répondre sur les ' fractions avec une sûretéparfaite et faire entre eu.v fa conversation eu an.glais.

Nous lisons dans le Courrier de l'Ain •

« A ia suite de la réunion de maires ad-joints, conseillers municipaux, notables jnîdustnels et agriculteurs, qui a eu lieu à l'hôtelde ville de Nantua, le 17 février, à l'effet deprendre 0>S mesures pour arriver à la con-struction du chemin de fer, de Nantua à Belle-garde, il a été constitué soft un comité centralà Nantua, soit des comités cantonaux à Qia-tilion, Oyonnax, Brénod, Colloi?ges et dans lescommunes qui en dépendent, a i'effet de ré?cueillir les adhésions et les souscriptions com-munales et parficuliôrfcs pour l'acquisition etla livraison gratuite des terrains à la compa.gnic concessionnaire.

C'est un sacrifice évalué â £0,000 francs en-viron. .

Le Mémorial de la Loire raconte fm'un hû-'norable négociant de Saint-Etienne,.'Vivant deLondres où il était allé pour ses affaires \mi-'quement pour ses affaires, a été arrêté au dé-barcadère de Boulogne.

Les agents de la sûreté avaient bel et bien:;pris notre Stéphanois pour un agent boiiapar- 1tiste.

Mais le télégraphe a fôué immédiàtëia^et le bureau de Saint-Etienne a répondu aubureau de Boulogne qu'il fallait relâcher bienvite le prisonnier, dont la profession est detramer des rubans et non des conspirations.

Lundi dernier, à quatre heures- du soir, mjterrible accident est arrivé à Cras-sur-Reys-souze. Le sieur L. Couvert, meunier à 'laVerne, était occupé au piquetage d'une u%sesmeules. Pour procéder à cette opération'.., ilavait, à l'aide du garde-moulin, soulevé .Vmeule verticale au-dessus de l'autre et l'avaitsuspendue au moyen d'une corde dont l'an-neau, passé à travers le trou central de lameule, était retenu par un© forte cheville.

Cette cheville n'était pas aussi longue qu'ileût fallu, elle était de grosseur, inégale à sesextrémités, et le malheur voulut que l'extré-mité la plus grosse fut placée en bas;

Peu à peu, le mouvement du moulin aidant,la cheville glissa, Convert vit le danger, maisil était trop tard ; en vain se jeta-t-il de côté,son pantalon le retint au milieu et l'énormebloc lui tomba sur le ventre ; Convert fut litté-ralement écrasé et tué sur le coup.:

Il était âgé de 45 ans et père de cinq en-Mfants. Sa mort a profondément attristé le bourg Joù il était estimé et aimé de tous.

La Liberté foW'nit les détails suivants sur il \vie du célèbre joueur Garcia, qui vient demourir à Genève dans une complète indi-gence :

Garcia était né à SaraL<?osse, en 1830, d'unebonne famille. Il avait quelque fortuné, qu'ilcommença par perdre au jeu. Il vint en Francevers 1853. A cette époque, il recueillit un petit ,.héritage d'une dizaine de mille flancs. Ce fut fle point de départ de ïa fortune énorme qu'ilgagna à l'écarté, au baccarat ou au ^rente-et- •quarante. '-. . ,:. j

Garcia a possédé jusqu'à quatre millions àla fois. On sait comment il a quitté la Fraise,fors de l'affaire Calzado, et quel soufflet il *reçu du duc de Gramont-Caderousse.

, Depuis, il a successivement vécu à Bade, oâ iil â perdu tout ce.qu'il possédait, et à Monaco.où il a été garçon de café. Si jamais quelqu'una dû revoir, dans ses rêves, des-, spectres de»Banco, c'est ce joueur enragé'.

Il est mort à'Genève,: dans un taudis, lajs- jsant à peine de quoi se faire enterrer. On ajtrouvé cinq ou six francs dans les poches docet homme qui avait remué l'or à la pelle.

La plus jonc définition qu'avaient donnëe,delui ceux avec qui il jouait, est celle-ci : « ufllamant de la fortune qui corrigeait trop souvent jsa maîtresse. »

Aujourd'hui samedi, palais Saint-Pierre, à-jhuit heures du soir, aura lieu la 7". conférencede M. Dameth sur les bases naturelles de l'éco-nomie sociale. ., .'[

Le sujet de la conférence est La Monmf1

,le Crédit. Il est inutile de faire ressorti' "ffl" |portance et l'intérêt d'un tel sujet

Voici, d'après une note que nous fait remet- 1treM. Martin, quel est le résultat delà repre-isentation donnée hier au bénéfice de cet exeffitlent artiste :

Recette brute ........ ^ 4l3 «'Frais relevés par le directeur 600 ) aPour le droit des pauvres... 213 33 9»!

w

Pour le droit des auteurs,... 142,25/ ,. ; I

La moitié pour le directeur ....... • I^J^ I

Reste net pour moi , ~Û .M IConformément à sa promesse, M- .Mar:' I

annonce qu'il versera la somme de soixai»e Itreize francs à l'œuvre de la délivrance- I

On a arrêté hier deux toutes jeunes.111$' Iles nommées Eugénie et EmmaM...,.^ s' Ila première de onze et la seconde de six au ICes pauvres enfants erraient toutes seui- cherchant une figure amie. Elles avaient abandonnées par leur père, le. nomme^; Louis, ouvrier tailleur, demeurant cours w mbon. Cet homme, qui devra rendre Ç0I?L,| Ila justice de cet acte de barbarie, avait ^ei -j avant de s'enfuir, le mobilier chétifq1111^ Isédait. ..r.âi'l

Les deux enfants out été recueillie ° l Charité. J I

Un petit garçon de douze ans, le i10,J1i V..., André, demeurant chez son oncle, !d'Issy, 6, et placé comme lanceur chez la «fl A..., a quitté le domicile de son ParC"!J l'atelier de sa patronne. On ne sait pas e^ i la direction qu'il a prise. , ce J I

Ce petit garçon est un vagabond PreCL-J Inous plaiderons médiocrement en sa ' j<J Ien ajoutant qu'il n'en est pas à son ^"JUJ Isai, et qu'il a déjà comparu, pour vag I dage, devant le petit parquet. . sm : M

Un autre enfant, âgé de 7 à 8 ans,^LJ et paraissant appartenir à une famij'e ^ul Iété trouvé sur la voie publique. ^.a " a-tl Is'appeler Thiébaut (Constant] ; son pefe, J dit, exerce la profession de verrier- ^ M mponses indiquent qu'il demeure (la".j|[ef , Hmaison isolée et située du côté de M mbanne. 11 portait un képi de lycéen- fj ^« envoyé à la Charité-, en attendant que* vienne le réclamer. rlisP3! I

En somme, sur les quatre enfants. .^m donl nous venons de citer les noms, Jl été abandonnés, un a fui la maison p<» I et l'autre s'est égaré. Plon |0lJ I

On n'en dira pas moins demain, sej ^ Hprobabilité, - qu'ils ont été la proie a m Hveau Croquemilaine. •> H

Nous lisons dans le Courrier de L}J°'l-À ,1

» Depuis 'quelques jours , une Wè

Page 3: fermeté et de résistance : le tir des Prussiens NOUVELLES

i. ...«i--^:". . i J .g;A.,r.jf. '£i..,t â\â.::±ji.^:. ...... -^.. -_,- ... , __——,—-— ., ,, .„ < i -* . ' • » fl— i,Vir """*— '

H'"^nëée entre deux journaux de notre villeH (''1CÎ! Hdo îa fréquence des disparitions d'en-

I ̂ '\rns informations nous permettent d'af-I * pour rassurer nos lecteurs , que leI ^f.'p des enfants des deux sexes disparus1 3""n-i le 1er janvier est de 14.

*"Uci l'on remarque, en outre, que ces en-I "» «ont âgés de 10 à 15 ans, il est difficile fa«ts su

ttre qu'ils aient pu être volés, car à cetI 1' i, est assez développé pour ne pas seH à§e °p enlever sans crier ou faire résistance.I ]alSS( donc probable que la plupart des enfants j'arus ne sont que des vagabonds, et, d'ail-I "^ sur ce nombre, la bonne moitié est ren-I îf/à domicile paternel. Notre confrère aura sans doute fait uneI "fygion en annonçant que 45 enfants avaient

B?'-oaru depuis le commencement de l'année; r/nctVrai que le chiffre des disparitions est de r mais sur ce nombre figurent des gens deI fout âge- Voilà la vérité exacte sur cette qu'es-

I " rjes renseignements sont tout à fait d'accordI avec ceux que le Journal de Lyon a publiés.

I Un vol de feuilles de plomb et de zinc quiI -Pi-vaient de couvertures aux façades des mursI non achevés de l'église de la Rédemption a étéI commis cette nuit. Les auteurs de ce vol sontI restés inconnus.

I un nommé Guillaume C..., âgé de 42 ans,I se disant puisatier, a été arrêté pour insultesI proférées publiquement, contre M. le général Bourbaki. .

I Un lournal de Lyon a annoncé que l'auteurI de l'assassinat commis dans la rue Longue

était entre les mains de la justice.Cette nouvelle est inexacte. L'amant de cette

fille, soupçonné un instant, a pu prouver soninnocence.. Il est en liberté depuis avant-hier. . ' , ' "

D'après nos renseignements, le. vol pa-raît avoir été le mobile du crime, car lesboucles d'oreilles de la victime ont été enlevéesainsi que son porte-monnaie qui ne contenaitque quelques sous.

Nous sommes aujourd'hui en mesure depublier le chiffre exact du produit du concertpatriotique donné le 2(5 février au Grand-Théâtre.

La recette brute, billets et quête, s est éle-véeà 19,148 fr. 5 cent.

Les dépenses ont été de 860 f. 45 co/nt. sa-voir :

Droit des pauvres 400 »Frais divers 460 45

Total 860 45Le produit net du concert s'est donc élevé à

la somme de 18.287 fr. 60, qui a été verséehier samedi à la recette générale.

Voici le programme du grand concert quiaura lieu dimanche 3 mars, à une heure, aupalais de l'Alcazar, donné par MM. French etAngelo, M""' Suzanne Lagier, l'orchestre etMM. et DaiC5 artistes du Grand-Théâtre.

PREMIÈRE PARTIE.

î. Ouverture par la musique du 98e de ligne..2, Les Cuirassiers de Reischo/fen, par Mllc Suzanne

Lagier.3. La, Délivrance, chantée par M. Falchieri.|. Les couplets de Bal masqué, par Mm0 Chauveau.5. Onverture.de Guillaume Tell, par l'orchestre du

Grand-Théâtre.6. Lettre de Francœur à sa mère, par MUc Suzanne

Lagier.7- Grand duo de la Muette, . par MM. Chelli et

Feront.8- Ne me chatouilles pas ! chansonnette, par MUo

Suzanne Lagier.Q. L? Soldat de Marsala, par M. Falchieri.

DEUXIÈME PARTIE. '.

L Ouverture par la musique du 98° de ligne.2. Le Moi Soliman (Roland à RohcevaUœ) , par

M™« Guillemin.3. La Fête des rois, par M"« Suzanne Lagier.4. Grande fantaisie pour violon de Daiicla, par

M. Lévy.5. La Veuve d'Alsace, par M"» Suzanne Lagier.6. Ouverture de Freyschuts, par l'orchestre du

Grand-Théâtre.|: Jean qui pleure et Jean quirit, duo par MM. Luco

et Didier.8- Duo concertant pour flûte etcor,j?ar MM. Rit-

tersetBrômond."• Si c'était moi, chansonnette comique par, M"6

* Suzanne Lagier.

Exercices périlleux par MM. French et An-gelo.

On commencera à une heure. — Fauteuils,3 fr.; premières, 2 fr.; pourtour, 1 fr.

' — » —. — i.~ .

mut - '"• ' *' '• - - - -* - —— -- -

Nous appelons l'attention de nos lecteurssur le Vin de Bernard. " Ce produit,approuvé par les Académies de médecine, estjournellement ordonné par les médecins lesplus distingués ; son emploi est préférable àtoute autre préparation tonique. Dépôt danstoutes les pharmacies.

AvisMonsieur RAOUX , ancien tailleur de la

clientelle d'élite, nous prie d'annoncer qu'ilreprend ses travaux, interrompus forcément;ses nouveaux salons sont situés-rue de Lyon,n° 30.

Faillite.

Gallerand (Frédéric), cafetier, place desTerreaux, 6,

Juge-Commissaire, M. Audibert. •Syndic provisoire, M. Dargôre.Date du jugement, 1er mars 1872.

Liquidation judiciaire.

M. Dugay (Mathieu), marchand de bois àSaint-Fons.

Juge-Commissaire, M. Ricard.Liquidateur, M. Hostachc.Date du jugement, l or mars 1872.

i - ...«ua»—— —

COUR D'ASSISES DU RHONE

1™ SESSION TMMISSTRIKLLE.

Audience du vendredi l" mars 1892

Présidence de M. Humblot, conseiller.

Affaire Rossier et Desvignes

L'audition des témoins à charge et à dé-charge continue aujourd'hui et dure jusqu'à1 heure et demie.

A 2 heures l'audience est reprise. M. Ca-resme, avocat général, prononce le réquisi-toire; puis viennent les plaidoieries de MeRambaud, fils, défenseur de Rossier, et deM0 Perrin, avocat de Desvio-^eg,

Après le résumé, ^es débats par M. le prôsi-denUes y;;rés entrent dans la salie des délibé-ra ,!.^ns et en sortent bientôt, apportant unverdict qui déclare Rossier coupable de fabri-cation et d'émission de faux billets de banque,et Desvignes coupable seulement de fabrica-tion.

Des circonstances atténuantes sont admisesen faveur des. deux accusés.

La cour condamne Rossier à 10 ans de tra-vaux forcés et 1,000 fr. d'amende et Desvi-gnes à 5 ans de réclusion, minimum de lapeine.

Il est minuit quand l'arrêt est prononcé.Rossier fond en larmes.La foule compacte, qui remplissait la salle,

se retire vivement impressionnée.

1 • - , , - i-f'-'iB—. . ~igSg- . i...— ..

DÉPÈCES 00 SOIB2 Bîars — 3 heures du soir.

Versailles, 2 mars.

_ Il est complètement faux que la Franceait adressé des observations à la Belgi-que relativeinent au séjour du comtede Ghambord à Anvers.

Le général; Ladmirault, gouverneurde Parcs, est démissionnante.'

On assure que' s'il persistait dans sarésolution, le général Clinchant lui suc-céderait.

La discussion des pétition» catholi-ques: est ; ajournée seulement à hui-taine, mais il est probable qu'un nouvelajournement la renverra à deux ou troismois.

M. Fournier partira prochainementpour Rome.

M. et Mmo Thiers ont dîné hier à Parischez la comtesse Duchàtel.

Le comte de Paris, le duc de Nemours,le prince de Joinviîle assistaient au dî-ner.

On assure qu'il y a-un accord marquéentre la gauche et le centre gauche etune partie du centre droit.

i .iirti i i i. '< i "

Les avis des départements du Midiconstatent un apaisement croissant.

Ajaccio, 2 mars.

L'enterrement de M. Conti n'a ame-né aucune manifestation.

Il est officiel que M. Gaffori, supérieurdu petit séminaire d'Ajaccio, est nom-mé à l'évèché d'Ajaccio.

M, Robert, vicaire général de Viviers,est nommé à l'évèché de Constantine.

Dublin, 1er mars.

La Gazette de Dublin publie unavertissement à Y Indépendant deLeinster pour un article du 16 févriersur l'assassinat de lord Mayo. Cet articleest accusé d'encourager 1 assassinat/po-litique.

Washington, l cr-mars.

Le sénat a adopté par 55 voix contre 5la résolution Sumter proposant uno en-quête sur la vente des armes à laFrance par le gouvernement pendant laguerre..

Le ministre canadien, dans un dis-cours prononcé à Toronto, avertit qu'ilfaut attendre bientôt la séparation. d'a-vec l'Angleterre.

Rome, 2 mars.

VOpinione, répondant à YOsserva-lore, "dément que Visconti pousse lespuissances à retirer les représentantsaux près du pape.

L'Italie compte simplement pour celasur l'action du temps et le progrès desidées libérales.

Berne, 2 mars.

L'Assemblée fédérale a décidé par 76voix contre 63, à ne pas accepter ladémission de Dubs et de le prier de re-tirer sa démission.

«a»—,

DÉPÈCES DO MATIN3 Mars. — 8 lieu i-es du matin.

Paris, 2 mars 1872.

L'Assemblée, après une courte dis-cussion, a ajourné le projet de loi sur lamagistrature et également le projet re-latif à l'Internationale.

La séance a été ensuite levée.

Bourse. — Après un début très-bonà 56.60,89.65, clôture faible 56.42, 89.30.Après la bourse, cours meilleurs 56.50,89.42.

Les reports sur valeurs se sont ten-dus.

Le Foncier a baissé jusqu'à 907.Mobilier, 443; nouveau, 460; géné-

rale, 597 ; Est, 487.Le Suez est ferme à 295; Lombards,

480; Italien faible à 67.15 ; report 0.22.

Paris, 3 mars.

Le 8e bureau a entendu hier M.Dauzon, préfet de la Corse, relativementà l'élection de M. Rouher et l'entendraencore, lundi.

La commission chargée d'examinerle projet Lefranc a continué hier l'exa-men de l'article 1er et examinera domainle's amendements proposés , à cet ar-ticle-.

Le Siècle dit qu'une. interpéll"atioiTest projetée pour demain relativementà la déposition du ministre des financesdans l'affaire Janvier de la Motte.

Rome, 2 mars.

Le comité de la chambre a approuvéle projet accordant douze millions desupplément de dépenses militaires.

M. Minghetti a présenté à la Cham-bre un rapport sur les mesures finan-cières. En voici les conclusions princi-

pales : " . , t,i \'i ."La commission accepte l'émission de

trois cent millions de billets à émettreen cinq années à la condition que laChambre détermine chaque,.année laquantité à émettre-.

Pendant cinq années le produit dela vente des obligations ecclésiastiquessera versé dans le Trésor.

La discussion sur le service de latrésorerie est renvoyée à une autreépoque.

Le comité accepte la conversion vo-lontaire de l'emprunt national en con-solidé au taux de 5,40 et pour la partiede l'emprunt qui ne serait pas échan-gée par les porteurs.

Il accepte le contrat avec la Banque,modifié dans ce sens que les profits etpertes soient divisés par moitié.

Il accepte le redoublement du capitalde la Banque, sans augmentation de sacirculation.

Il approuve l'augmentation des im-pôts sur le pétrole et en partie l'impôt'sur le café."

Il repousse l'impôt sur les tissus3com-'me il a été proposé.

Il approuve d'autres dispositions se-condaires administratives.

M. Sella a accepté ces propositionsà l'exception du renvoi de la questionde la trésorerie.

Munich, 2 mars.Le roi de Bavière a fait grâce aux pri-

sonniers de guerre français encore dé-tenus en vertu de sentences juridi-ques.

New-York, 2 mars.Ondit que la réponse américaine con-

tient l'opinion peu voilée que l'Améri-que ne sera pas étonnée si le jury deGenève décide que les demandes indi-rectes sont injustes et inadmissibles.

La Tribune dit que si ce bruit se con-firme, ce seraune dérogation à la digniténationale, qui ne sera pas facile à par-donner.

,. <$»

Oépêches particulières

Du JOURNAL DE LYON

Londres, 1er, 7 h. 40 s.

ParisEmprunt 5 0/0 ." 6 5?8Rente 3 0/0.... 55 3/8

'DéTëfee..- 99 7/8Italieia 66 1/8TurcEgyptienKhédive

Rente autrichienne ....Améric. cons.,

— 2e sérieLombardObligat. nouv. . . .'EspagnolPérou.Gonsol.angl

Berlin, 1% 3 h. 17 s.

ParisLondresAutrichiens 235.75Obligations.... 300.50

'.*- n... 293.50NapoléonsDollars

Emprunt 5 0/0. 88 3/4Lomb 124.12Obligations.... 249.75

n 249ItalienAméricainTurcs

Amsterdam, Ier, 6 h. 16 s.

Paris 56.62Londres 119.75Rente 3 0/0Espag.ext. 31.06 26 3/8Victor Emman 95

Turc 48 5/8Est hongrois... 159.50Silber rente.... 62 7/8Emprunt 5 0/0 . 83 3/8Obi. russes 67.. 74 1/2

Vienne, 1er, 3 h. s.

Paris 44.10Londres 112.42Napoléons , 8.94Autrichiens . . 395Lombards 209.75

Rente autr. arg. 71.30— pap •

Hongroises 110.35Obl.lomb.anc. 111.90

— nouv. 111.90

Francfort, I", 5 h. 30 s.

Paris 93.31Londres 118.40Vienne court .........

— longRente autr 64

-Autïich, 413.25Oblig.- autrich. .. 60! 50 -

d° n. 58.62Lombards. . . . 217Obi. 1.5 0/0

d» 3 0/0 50.06— 3 0/0. n 49.93Napoléons

Emprunt 5 0/0 88Rente 3 0/0Améric. 1881... 100.25

— 1882... 95.75— . 1885... 96.81— 1887... 97.25

Remboursables '.Cons. améric 95Espagnol ex t. .. . 31.31Obi. livournaisesMobil, autric 370

BOURSE DE PARISDU 2 MARS

DÉPÈCHE GOUVERNEMENTALE

A.TJ COURS DE CLOTURE,——^-—— HAUSSE BAISSE

COMPTANT D' HIÉR D'AUJOUH.

3 0/0 56 10 56 30 » 204 1/2 0/0- 82 .... 83 »» 1 > »».5 0/0 .... 88 80 89 05 » 25 « »»

TERME(DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE)

Paris, le 2 Mars 1872.

PItÉC. 1 VATT7TTR<^ PREMIER DERNIERCLOTURE VALLUU& C0URS C0URS

56 35 3 0/0 Français 56 60 56 4289 25 5 0[0 Emprunt 89 65 89 30

Banque de France ••• •67 40 5 0/0 Italien 67/0 6/30

928.. Crédit foncier 932.. 918..452 .. Crédit Mobilier 450 . . .....603.. Société Générale 607.. 595..521 .. Crédit Mobil. Espagnol 522 .. 522 . .861 .. Orléans ;... 866965 .. Nord 967 ,875 . . Paris à Lyon et Médit 880 . . 877 . .888 . . Autrichiens 895 . . j 892 . .

Nord-Ouest Autriche. 842 ..' .....472 .. Lombards 477 ..! 480 ..290 . . Suez 296 . . ! 297 . .92 5/8 Consolidés 92 4/8! 92 4/8

THEATRESSpectacles «Su S Blaira 1S?%.

Grand-Théâtre. — Rigoletto, grand-opéra. — LeTrône d'Ecosse, opéra-bouffe.

On commencera à 6 heures 3j4;

Théâtre du Gymnase. — Le Supplice d'un Hom-me, comédie. — Un Ménage à Trois, comédie.— La Maison sans Enfants, comédie. — LesSuites d'un premier lit, vaudeville.

On commencera à 7 heures.

Bulletin météorologique du .2 MarsPAR BOULADE, ING.-OPTICIEN

THERMOMÈTRE PRESSION ÉTAT VENTminima maxima baromèt. du ciel à 7 h. du m

— A. MIDI — — —

+ 5° +11° 0,749 nuageux N.-O.

Hauteur de la Saône au-dessus de l'étiage. 2.40Sa température ~\~ 1°

Hauteur du Rhône au-dessus de l'étiage. . . 0.30Sa température +8°

Quantité d'eau tombée à Lyon du 15 au 29Février 0.065

CONDITIONS PUBLIQUES DES SOIES

LYON, le 2 Mars 1872. .

g ' » gin-S g S « » a| SORTES S'-giff ? fi | g POIDS

g ft-#fB--'i-*-|£:£239 Organsins 17 4 9 » 3 2 1 3 » 335332 Trames... 7 » 3 » » » 16 6 » 230326 Grèges.... 10 » 2 1 » 2 8 3 » 1845

8 Diverses.. » », » » » » » » » »2 Bobines.. » » » » » » » » » »» Laines.... » » » » » » » » " »

107 34 Ùi 1 3 4 25 12 » 7501

BALLOTS PESÉS

3 Organsins » » » » » » .3 » », 2254 JTrames... » » » » » » 3 1 ». 162

34 Grèges.... » » 3 » 1 8 17 5 »j 16329 Diverses.. » » » » » » » » »j »

50 »! » 3 » 1 8 23 6 »! 2019

Dernier numéro placé des soies et bobines de-puis le 1er du mois. ._ 202

Dernier numéro des laines »Dernier numéro des ballots pesés 66

SAINT-ÉTIENNE, 1er Mars 1872.

• § SORTES |- S,4l-I |f '.§.,! 1 POIDS*• w P. ta -. a' ta a

11 Organsin 3 » 3 2 2 »'» » » 111211815 Trames..» » 2 » 10 » 3 » » «1068 05

1 Grèges... » » » 1 1 » » » » » 63 54» Diverses » » » » » » » » » » » »» Bobines . » » » » » » » » » » » »

27 é| ».. 5 3 12 » 3 » » 12252 77

BALLOTS PESÉS

» Organsin » » » » » » » » » » » »3 Grèges... » » » » » » » » » » 92 231 Trames.. » » » » 3 » » » » » 39 62» Diverses » » » » 1 » » » » » » »

4 » » » % 4 » » » » » 131 62

1 1 Décreusages » Grèges28 Ouvrées 6 Moulinées

AVIGNON, 1er Mars.

1 Organsins J20 012 Trames JfO 713 Grèges _JL1

T Total 403 69BALLOTS PESÉS

» Organsins » •» Trames ;» »3 Grèges 144J38^

_3 ... Total...., 144 88

VALENCE, 29 Février.

BULLETIN DU MOIS.

32 Organsins 2366 »6 Trames 480 »

69 Grèges 4880 »15 Ballots pesés 956 »

^ô" Total...... 8682 »

Opérations de décreusage 31 »Dernier numéro placé. 122 »Total du 1« au 27 février. ..... 8682 »

Annonces légales, judiciaires et Jl.vis divers*wie de M« «SuilSes-BSîaïiB,

'avoué à Lyon, place d'Albon,numéro 1.;

VENTEPar la v«ie de surenchère , enamte da Hcitation, d'une

BUISOH DE CAMPAGNEmeublée

avec bâtiments, jardin-clos et dé-pendances, située à Ecully, près%on.

Adjudication au .samedi vingt-trois mars mil huit cent soi-xante-douze.

Jtèsiynation de l'immeuble à vendre

.. ;R forme le cinquième lot desïmme.ubies indivis entre les con-îorts Rerjon et désignés au cahier«es charges ainsi qu'il . suit :.'" consiste en une .propriété

close de murs , ayant maison«nawtation, écurie, remis?, sal-les cl ombrage, de la contenancefw trente-huit ares environ, si-îuee a Ecully, canton' de Limo-riest, arrondissement de Lyon :JÇ tout, confiné au midi, par unWmm; au nord, par le chemintendant d'Ecully à Lyon, dit mon-tée dlvjully; à l'ouest, par lapropriété Luizet,mùr mitoyen en-tre deux ; à l'est, par la propriétéCornet.

La maison d'habitation est à'angle nord-est du clos ; elle est-Çomposée de cellier, caves, rez-de-chaussée et deux étages., La façade principale, donnant* l'est sur le jardin, a, au rez-de-chaussée, trois ouvertures, dontune porte et deux fenêtres, et'rois, ouvertures de fenêtres àch|que étage.

La façaile donnant au midi, aQoux ouvertures do portes au rez-«Q'Chaussée, et à chacun dosCao— , une ouverture do fenêtree'"ne croisée figurée.. Lafaçadeau nord, est semblablea 'a précédente ; au devant decette dernière façade règne unmur de terrasse donnant vue surle chemin d'Ecully qui est ententré-bas.\l)ans

v le milieu de ce mur est

.mtiquée la porto formant l'en-e principale du clos ; cotte"te donne dans un escalier quiViit à la terrasse ci-dessus

née.

ajuste une autre entrée au^bnuant sur le chemin de

T *""'

voiture.Toujours à l'ouest du clos, et à

une petite distance do la maison,est un petit bâtiment formantécurie et remise aveo salle debillard au-dessus.

Le clos est complanté d'arbresd'agrément et arbustes divers ; ily a deux salles d'ombrage, es-sence platane.

L'une, qui est la plus grande, setrouve entre la maison d'habita-tion et le bâtiment de service,l'autre du côté opposé.

Plus au nord, sur la môme li-gne, côté midi,est une petite pièced'eau.

Du côté de la terrasse, à l'an-gle nord-ouest du clos,' se trouveun puits à eau claire, garni d'unepompe.

Avec la maison sera vendu lemobilier qui la garnit et qui estdécrit au procès-verbal d'inven-taire dresssé après lé décès demadame Berjon, ainsi que dansle cahier des chargés dressépour arriver à la vente.

Ces objets sont estimés à lasomme de deux mille quatorzefrancs.

Faits et procédure.

La vente est poursuivie à larequête de M. Glaude-Piorre-Marie-André Berjon, négociant,demeurant à Lyon, rue Pizay, 7,surenchérisseur,

Lequel a fait élection de domi-cile et constitution d'avoué enl'étude. et personne de M* Jean-Baptiste Guillormain, licencié endroit, avoué près le tribunal civilde Lyon, demeurant eu laditeville, place d'Albon, 1 ; Eu présence de M. Denis Jul-

lien, rentier, demeuraut à Lyon,place Perrache, 16, premier"ad-judicataire au prix do 35,100 fr.

, Lequel a fait élection de domi-cile et constitution d'avoué eul'étude et la personne de M0 Gus-tave-Noël Ruchon, avoué, de-meurant à Lyon, rue Bàt-d'Ar-gent,

Et encore en présence de :1° Dame Marie-Françoise Ber-

jon, épouse de M. Jacques-FélixViennois, négociant, demeurantà Lyon, rue Sainte-Catherine, 5,et dudil M. Viennois, commeautorisant son épouse ;

2° Dame Olympe-Marie Ber-jon, épouse de M. Charles Cons-tant Delcroix, négociant, demeu-rant à Lyon, quai Sait-Clair,2, et

dudit M. Delcroix, autorisantson épouse ;

3" M. Claude-Marie-Paul Cha-land, négociant , demeurant àSaint-Ghamond (Loire), agissanten qualité de tuteur légal (le de-moiselle Joséphiiie-Jeanne-Ma-rie Marcelle Chaland, sa fille mi-neure, née de son mariage avecdéfunte Françoise - Claudine-Marcelle Berjon, colicitants,

Lesquels ont fait élection dedomicile et constitution d'avouéen l'étude et personne de. M»Antoine Robin, licencié eu droit,avoué près le tribunal civil deLyon, demeuraut en ladite ville,rue de l'Hôtel-do-Vilie, 74 ;

4" Demoiselle Marie-Alphon-sine Berjon, propriétaire, de-meurant à Lyon, rue Bàt-d'Ar-gent,

Laquelle a constitué pour souavoué M" Jean-Baptiste Guiller-main, avoué susnommé;

5° M. Prosper Dugàs, banquieret marchand de soie, demeurantà Lyon, place Tholozan. en saqualité de subrogé-tuteur do lamineure Joséphine-Jeanne-MarieMarcelle Chaland sus-nommée ;

En vertu 1° d'un jugement renrdu par le tribunal civil de Lyon,le deux décembre mil huit centsoixante-onze, enregistré, expé-dié et signifié;

2° D'un procès-verbal d'adju-dication au profit de M. Julliendressé à l'audience des criées dutribunal civil de Lyon, du troisfévrier mil huit cent soixante-douze ;

3° D'un acte de surenchèrefaite au greffe dudit tribunal, parM. Berjon, le dix février mêmeaunéè, dûment dénoncé portantle prix do l'immeuble à 41,000francs.

4° D'un jugement rendu par le-dit tribunal, le vingt-quatre dumême mois, qui valide la su-renchère et fixe l'adjudication.

Eu conséquence, après l'accom-plissement des formalités pres-crites par la loi, les immeublesci-dessus décrits seront venduset adjugés au pius offrant et der-nier enchérisseur, à l'audiencedes criées du tribnniil civil deLyon, du vingt-trois mars milhuit cent soixante-douze, de midià la lin de la séance, au par-des-sus de la somme de quarante-unmille francs, produit de la suren-chère qui servira de nouvelle

'nvse à prix, ci ...... . 41,000 fr.Signé : GUILLERMAIN.

S'adresser, pour voir le cahierdes charges, au greffe du tribu-nal civil de Lyon, et pour les ren-seignements, à Me Guillermaiii)avoué poursuivant, et à Me Ro-bin,. avoué colicitant. 2566

Etude de Sî- Bombas, avouéà Lyon, place des Terreaux, 2,

VENTEen suite de folle-enchère, en l'au-dience des criées du tribunal civilde Lyon, séant au palais de jus-tice, quai de l'Archevêché, d;une

MAISONsituée à Lyon, rue Duhamel, 15,^précédemment rue do Penthiè-vre, 31). Elle est composée déca-vés voûtées, rez-de-chaussée,quatre étages et mansardes ; lafaçade au midi sur la rue Duha-mel est percée de quatre fenêtresà chaque étage, et la façade surla cour, do deux fenêtres.

Mise à prix; trente mille francs,ci- 30,000 fr.

Adjudication au samedi vingt-trois mars mil huit cent soixante-douze, à midi.

Pour extrait :Signé, ROM BAU, avoué.

Nota. —: L'adjudicataire n'aurapas de droit d'enregistrement àpayer jusqu'à soixante mille fr.

L'immeuble est affranchi del'impôt foncier pendant quinzeannées. . '. 2567

Etudes de M" FRANC, avoué: àLyon, rue de l'Hôtel-de-Ville,21, et de M° MIT1FFIOT, no-taire à Lyon, place de la Co-médie, 27.

Vcnie après failliteaux enchères publiques, eu l'étude,et par-devant M0 Mitiffiot deBélair, notaire à Lyon, place dela Comédie, 27,'

D'IMMEUBLESsitués sur la commune de Fran-chevillo, chemin de Chaponost,dépendant de la faillite du sieurBriery, qui était négociant à Ge-nève (Suisse), consistant en mai-son de maître, bâtiment d'habi-tation pour le cultivateur, jardin,

vigriB et terfe, le tout d'Une su-perficie de un hectare clnqilaiite-ïinq ares.

Adjudication au douze marsmil huit cent soixante-douze, àmidi; en l'étude de M» Mitifliot deBélair, notaire -à Lyon.

Mise à prix 15,000 fr.Outre les charges.S'adresser, pour les renseigne-

ments, à Me Franc, avoué, et àVie Mitiffiot de Bélair, notaire àLyon, dépositaire du Cahier desMarges. 2586

Etude de M» OULMANN, avouéà Lyon, rue-" de l'Hôtel-de-Ville, numéro 100.

VENTE3n l'audience des criées du tribu-

nal civil de Lyon,

D'UNE MAISONconstruite sur le terrain d'autrui,sise à Lyon, avenue des Ponts,îuméro 52, près le cimetière deaGuillotière, ayant cave, rez-de-jhaussée, grenier, avec petit bâ-iiment formant hangar, et écurie,ardin et puits. ..

L'adjudicataire sera subrogé au)ail du terrain.

Adjudication au samedi neufmars mil huit ;cent soixanto-dou-le à.midi, au palais de justice.

Mise à prix* 200 fr.Outre les clauses et conditions

lu cahier des charges.Pour extrait, ,

Signé : OULMANN, avoué.

S'adresser, pour les renseigne-ments, à M" Oulmann, avouépoursuivant, .et, .'pour voir le ca-hier des charges, au greffe du tri-bunal civil de Lyon, où il est dé-posé. 2585.

Etude de M< OULMANN, avouéà Lyon , rue de l'Hôtel-de-Ville, 100.

\'ente par licilationavec concours d'étrangers , enl'audience des criées du tribunalcivil de Lyon :

1» De Vasïes I*àïâ5sseiîJsindustriels, avec cours, servant âl'exploitation /l'une manufacture,le papiers peints, et pouvant êtreappropriés * so:t à des habita-tions, soit a un vaste bâtimentindustriel;' et, d'une maisonbourgeoise,, avec jardin et dépen-

dances, le tout, clos do murs, endeux lots séparés, avec enchèregénérale ;

2° SVM-iie maison , aveccour, dite maison Pitrat, en unseul lot, le tout situé à Saint-Ge-nis-Lavàl (Rhône).

Adjudication au samedi seizemars mil huit cent ; soixante-douze, à midi, au palais de jus-tice.

Mises à prix :- Premier lot, bâtiments de lafabrique; , 18,000 fr.

Deuxième lot , maison bour-geoise, ; 20,000 fr. - Maison Pitrat, 1,500 fr'.outra les clauses et conditions ducahief des charges.

Pour extrait :.Signé : OULMANN, avoué.

Pour, les renseignements, s'a-dresser à Me pufinàhn , avouépoursuivant, à M" Terme, avouécolicitant, et pour voir le cahierdos charges, au greffe du tribunalcivil de Lyon, où il est déposé.

2584

Etude do Me PATRICOT, avouéâ Lyon, me Bât-d'Argent, 10. '

VENTEen l'audience des criées du tribu-

nal- civil de Lyon, d'un

VASTE illEOBLEcomprenant divers corps de bâti-ments et cours,, d'une superficiede sept mille neuf cents mètresenviron, situé à Lyon, quai de Se-rin, 15 et 16, servant d'entrepôtde vins.

Adjudication au samedi neufmars mil huit cent soixante-douze.

Mise à prix: 100,000 fr.Pour avoir de plus amples ren-

seignements, on peut s'adresser àM° Patricot, avoué poursuivant,et pour voir le cahier des char-ges, au greffe du tribunal civil oùil est déposé. 2583

Etude de M° PB1RON, avoué, àLyon, rue d'Algérie, 12.

VEKTEpar la voie de Pcx propriation for- |cée, par-devant le" tribunal civilde Lyon, en qu.'itre lots, avecenchère générale, d'une

PROPRIÉTÉcomposée de maisons d'habita-tion et d'exploitation, tuilej-t'e,

four et accessoires, prés, vignes-terres et bois, située communele Sain- Bel , canton de l'Ar-jresle, saisieaupréjudice de dameVlarie Lelarge, épouse du sieurIllaudius Planus.

Mises à prix :Premier lot, 6,000 fr.Deuxième lot, 4,000Troisième lot, 5,000Quatrième lot, . 4,000

sauf enchère générale.Adjudication fixée au samedi

àngt-trois mars mil huit cent soi-èànte-douze, à midi, à Lyon, auvalais de justice.

Pour extrait :Signé, PiiinoN, avoué.

Nota. — Pour plus amples ren-seignements, s'adresser à Me Pei-'on, avoué poursuivant, et pour,'oir le cahier des' charges , au;reffe du tribunal civil de Lyon,)ù il est déposé. 2558

Etude de SB" E. Damour»avoué à Lyon, rue Saint-Pierre,numéro 14.

Dissolution de sociétéAux termes d'un jugement

xratradictoiroment rendu par le.ribunal de commerce de Lyon, lejuinze février dernier, enregis-tré et expédié et déposé le vingt-luit du môme mois aux' greffesiudit tribunal et à celui de lajus-;ice de paix du troisième cantonle Lyon,

La société de fait et en nomCollectif qui existait à Lyon, rueRomarin, numéro 16, pour lejommerce des confections pourlames sous la raison sociale-BBamcïîet et Martin ;' Entre

Messieurs Jean Blanchet, né-gociant à Lyon, rue Romarin,numéro 16,

Et Victor Martin, négociant enla même ville, rue Malesherbes,numéro 44,

A été déclarée nulle faute d'a-voir été revêtue des formalitésvoulues par la loi, et dans tous lescas dissoute, à dater du dix-sepljanvier précédent et la liquidationconfiée à M. Martin, àla conditiorde fournir bonne et valable cau-tion.

Lyon, le premier mars mil huicent soixante-douze.

Pour extrait :i Signé : E. DASIOUR, avoué

257.

Etude de M0 LECLAIR, notaireà Bourgtheroulde l'Eure).

; AVISLes .créanciers de la succes-

sion bénéficiaire de monsieurJean - Baptiste - Léon - ConstantGraudih, en son vivant agentd'assurances, demeurant à Ber-viJle-en-Roumois , canton deBourgtheroulde (Eure), où il estdécédé le trente-un mai dernier,ayant résidé à Lyon, sont invitésà se trouver, munis de leurs ti-.tres, le mardi dix-neuf mars pro-chain, à une heure de relevée,en l'étude de M° Leclair,. notaireà Bourgtheroulde, pour être pré-sents à la reddition du compte debénéfice d'inventaire de cette suc-cession et prendre part à la dis-tribution do deniers qui doitsuivre. 2581.

Etude de M» REYNIER, huis-sier, rue du Plâtre, numéro 8,Lyon.

Vente judiciaireMardi cinq mars mil huit cent

soixante-douze, à dix heures dumatin, sur la place de la Pyra-mide, à Lyon, il sera vendu auxenchères divers objets mobiliers,consistant en meubles de salon,tables, chaises, glaces, pendule,etc.

Et à deux heures du soir, surla place' de l'Hippodrome, àLvon,de deux tombereaux ou char-rettes. Le tout saisi. 2582

ÏE1TE FORCÉELe lundi quatre mars mil huit

cent soixante-douze, à dix heu-res du matin, sur la place deLyon, vente d'objets mobilierssaisis, environ mille résilles,quantité de cravates soie, cordon-nets soie, etc. 2579

A VENDRE

OIE PBOPBIÉTÉsituée à Villeurbanne, chemin dela Gravière, n° 4, à proximité del'église et des omnibus et closepar une claire-voie.

Cette propriété qui est traver-sée par le ruisseau de la Rize ef

i présente une contenance de qua-

torze cents mètres carrés, com-prend deux bâtiments avec jardincomplanté de jeunes arbres enbon rapport.

S'adresser pour traiter à M°Boffard, notaire à Lyon, place dela Bourse, n° 2, ou à Me Las-salle, notaire à Villeurbanne.

2561

01 OEiÂNOE vzjsrpour la formation d'une société.S'adresser chez M. Seibert, limo-nadier, rue du Plâtre, 4. 2577

ON;DEÉÉES^|de 30 ou 40 mille francs contrepremière hypothèque.

Ecrire poste restante à Lyon,aux initiales L. J. 2556

MALADIES

Le sirop concentré de Salsepa-reille, à l'étiquette et au cachetde Quet aine, guérit les dartres,boutons , rougeurs , démangeai-sons, douleurs, goutte, rhumatis-mes, toutes les âcretés des hu-meurs, vices du sang, etc. Ce mé-dicament agit en toutes saisonset dispense des tisanes.

Dépôt à Lyon, à la pharmaciede PU. Quet. rue de la Préfec-ture, 5. 1871

| Guérison prompte etradicale des

RHUMATISMES ;par le

Liniment Mexicaini Remède employé par les In- i

diens comme le spécifique]i le plus sérieux contre les

RHOIMTISiES1 aigus, chroniques, articulaires,

goutteux et toutes affïec-

Dépôt général chez M. Mé-

Ijat, pharmacien, rue Vaube-cour, 20.

Et aux pharmacies, Goddardrue Teraie, 13 ; Abonnet, coursMorand, 12 ; Armandy, coursde Brosses, 16. 1995

Page 4: fermeté et de résistance : le tir des Prussiens NOUVELLES

jnrrR.n Af , t)Ê îJ^Ôït

BOURSE DE PARIS — Du Vendredi 1er Mars 1872 (de midi 1/2 à 3 h.)

Ifrecea. iuUM'a» JBTI AUTIUINS Prem. Plus Plus Dernier nm Tr A TTHNSI Précéd. Dernierclôture AU COMPTAIT ÇT A TERME , cours haut bas , cours uu-LdirAnuiN» clôture cours

5f 35 n 0/0.. cpt 56 40 56 10 Trésor, r. 500 int. 25 fr. j. janvier. 425.. 425..56 30 O jouissance janvier ,. 31 56 30 .... 55 95 56 10 Seine, r. 225 fr. int. 9 fr. id. 212 50 210..on,? C 0/0. Empr.j. août..'...... cpt 89.. .. 88 80 Ville P. 1855-60 3 OiOr. 500 j. sept. 385.. 381258» f5. Oiouigs. nov. ;.... Si 89 40 .... 88 80 89 .. M. 1865 40r0r.500,325f.j. août. 445.. 445..

oo ïa T7.Pk£s?-U anyier cPl 8? 50 87 95 Id. de Paris 1871 3i0r. 400 j. janv. 250.. 248..Q«

8,A

50 U12 0/0 1- I? «'P* cPl 82 75 82 • • Ville de Bordeaux, int. 3 fr nov . 83 . . 82 . .

3600 .. Banque de France... ....... cpt 3590 3600 .. Ville de "Lille 1860 — avril. 97'.. 90 ..6.90.. Comptoir d'escompte cpt 700 697 50 Ville de Roubaix 37.-36..tr." " „ ,,-500 f.j. février 31 695 695 . . Ville de Bruxelles int. 3 fr. mars 100 .. 100 ..50o .. Crédit agricole cpt 50125 50125 Guillaume-Luxembourg ... ..

_ 5°0fr. — 250 fr.p...... 31 ... ..' Foncier colonial 5 0T0 r. 500 fr. . 340 .. Crédit foncier Colon cpt ..... __ 6 OiO r 600 fr . 410 . .

.927 50 Crédit foncier cpt 925 930... Foncières 4 0/0 ...... j. novem. 46250 46250:• _ .500 fr.- 250 fr.p 31 925 .. 928 75 id . id! 10° .. . .. . id. 9150 90..

493 75 Société générale alg, cpt 495 495 25 id. id. 1863..... id. 447 50 440..

hn pJ(°0 \r ffii ' p 31 ..... id. 30/0 id. 410.. 410..

472 50 Crédit mobilier. cpt 4/2 50 472 50 id . 10°. id.' 8125 8150

Iln?

o0 o -^P^-l- \ âl m 75 47° •• Communales mai' 370.. 368 75

60o .. Société générale cpt 605 605 . . id 5» id 75 .. 75603,5 500 fr. - 250 fr. p Si 605.. 606 25 603 75 Algér. 6 0/0 r. "à 150 f."j". août! 110.. 109.!4«a .. Lst......... cpt 485 405 25 & , Orléans 1843, 4 0/0. janvier. 1020 ..•:• •• _ . T̂

0fr -J-?.°7."- 51 490 490.. g Rouen 47-49, 5 0/0.. juin 975..8.5 ... Pans-Lyon-Mediteran cpt .8/2 50 875 .. g Havre 1854, 5 0/0. . . septem 980«A? SA M.,.500fr -J- novembre 31 876 25 8/2 50 8/5.. .« Lyon 1852-54, 5 0/0. octobre 1025 . .607 50 Midi.,.. ..... cpt 607 50 ..' 607 50 ^ Ouest 1852-54, 5 0/.0 janvier 960 .. . ..o™ °° M 500 fr. j. juillet §1 .. Est 5 0/0, r. à 650 fr... . . uin. 455.. 453 75

: 970 •• Nord--- cpt 965.. 955.. £< Bàle 50/0, g. p. l'Etat janv ... ..• " ;.; 400 fr. j. juillet k 96o .. -967 50 965.. g Médit. 5 0/0g p.l'Et. octob. 503 75 50125862 50 Orléans. cpt 860 865 . .

œ / Bourbonnais

0. janvier 286 50 287 ..

£60.. 500 fr. j. octobre 31 860 86125 Médit. 1852-55, gar . id. 30125502 50 Ouest .... Cpt 502 50 502 50 Nord .'..... id. 300.. 300..m .. 500 fr.j. juillet ai * Orléans id. 295 50 295../Où .. Gaz.............. cpt 700 .. . 700 .. £ Victor-Emman. gar. octob. 285 .. 285 . .™? " 0 .?50fr.j.ocobre 31 700.. 705 702 50 '« Grand-Central. ..... janvier. 293.. 293..56.. Société immobilière. . cpt 5o 5o . . f Genève 1855 id. 283 75 285..56 25 500 fr. j. janvier 1867... 31 53 75 .... .... 55 .'. 43 id 1857 id 280

250 . . C» transatlantique cpt 250 248 75 | Lyon 3 0/0 . .' ! ! ! ! .' ! .' octob! 298 '.'. 298 ! !2o0 .. 500 fr j. juillet 31 248 7o 247 50 , Lyon fusion janvier. 288 . . 289..28o.. Canal de Suez cpt 28D -290.. M Lyon 1866 octob. 288 50 285...286 2o 500 fr jouiss. janvier. . . 31 28 < 50 290.. * I Ouest, g. p. .l'Etat .. janvier. 286 50 287..

;;Vo l uez ' ~ ?%l$*

ti2

n? cp SiVJ A." • g Midi, g. p. l'Etat .. . id. 288 50 288 50

31 7p8 Espagne 3 0/0 exteneur cpt 31 lp4 ...p. ...... 31 li8 S Est, g pf l'Etat .... juin. 280 75 280.." '!• Jouissance juillet 31 ,a Ardenn. g. p. l'Etat, janvier. 280 .. 282 50

" '*' — i Pi0l,nt'J-Jan.v -. CP' " -1 h S Dauphiné, g. p. l'Etat id. 286 25 286 25iii. Y T. ? n-

6 88T' J ' J CP iA- .;:'V "I Bessôges....: octob. 285 -

10o./. Etats-Unis 5/20 cpt 105 .T 105./. 2 Charentes - id. 290.. 288 75! Xi'ik ^..Jo^f^ce novembre... 31 . / { . g Romams juill

. 176 25 176 5066 80 Italien 5 0/0..... cpt 66 90 .... 66 90 67 25 -g Saragosse id. 207.-205..66 9o Jouissance janv 31 67 05 .... 66 70 67 40 g Lombards50 20 Dette turque 5 0/0 cpt 50 25 50.. A Pampelune '.'.'.'.' octob'.' 180.. 18150

rt^ U n ,//TSSanC

TA f •' l S

ai-"/ Nord de l'Espagne., octob. 210.. 211..937 50 Crédit foncier d'Autriche.... cpt 93/ 937 50 1 Portugais... .? janvier 156 25 157 50n l«k 500 fr jouiss. janv 3 940 940 . . Eaux, int. 15 fr. r. à 500 fr 285

• 526 25 Crédit mob. espagnol cpt 522 50 523 75 520.. 52125 Gaz parisien, int. 25 fr 448 75 ;.. ..; 526 2o 500 fr.j. janvier....... 31 Transatlant./int. 25 fr. 500- fr. . . 386 25 386 25

88o .. Autrichiens... ..cpt 88a 8S5 . . Suez, int. 25 fr. r. à 500 fr 402 50 407 508§5 •• c rfl'RS- ???!? 888 75 Tabacs d'Italie, int. 27 fr. 50.... 472 50 47125

' 4I0 ^ Sud-AutncLen-Lombard... cpt 471 2o 470». Foncier suisse 5 0/0 182 25 18175j 4712o 500 fr. jomss. nov 31 470 47250 Gaz central ...... !

- i -igiSiiiBiiigiiiiaiiSfiiag 1 7T-T7T—îïgiaiBB..'

BOURSE DE LYON — Du Samedi 2 Mars 1872 (de 11 h. à midi 1/2)

_ uermer . _.-.,. ,-,.-.,.

d£Ss mmES comptant ggjg Ç OBLIGATIONS ^ Prix C'dujour

3 0/0 Français.. 56.40 56.20.17.15 56.50.45.47 Ville de Lyon 1854-56Counures 56 40 ^illc âe Lyon 1859 .' 938 75

5 coupures ab.io d. 50 56.90 Ville de Lvon 1865-67 438 75 m

5 Emprunt 1871. 89.20 89.20.17.30 89.50.47.55 Ville de Lyon 1870 433 75 erPAnnnrp« 88 70 ^.25 89.75 Ville de Lyon 1871 ..-, c\tCoupures. . . . . 88.70 . ^ %Ab Dé rtem l̂t du Rhône 53750 " c

...... A 1/2 Français Ville de Paris 1865 445.. 445.. ^• 7 Ville de Paris 1869 .. ?.

«~ dul5iaHv ]„«:.:,' De la Loire 965.. .963 75 m

8 .0/0 Obi. Trésor 510.9.10 ... .} 510.9.J ^ ne:^ oi.?M'^ ..489 37

• r 0/0 Italien.... 67.50.40 67.60.55.50 67.75.80.60 IP1™

6.-^,-™! i J* ' éti

D Coupu 500 fr d 25 68 50 Pans a Orléans 3 0/0 mA j uoupu. |u .^ d 50 68 05 Paris-Lyon-Méditerranée, j. janv. 288 50 289 ..

m

— — j. octob. 290..' 289 50• Ville de Paris 1871 249 Méditerranée 5 0/0 flrA Crédit Mobilier Méditerranée 3 0/0 rejï Orléans ^idi . v3 Paris-Lyon-Méd. 875... 875... Dauphiné• Société Autrich..' 887.86 887.86.87 887.88 Dembes^ Sud-Est ..... M

Victor-Emmanuel re...... Lombard- Vénit 471... 472... Bons Lombards, r. 1871 .'.'

Mobilier espagnol — ~ r - 1872 à 1874 . . 515 . . 500 . . vl.• Canal m. de Suez 293... 295.62 — — r. 1876 "'

Id. délégations j , 208.12 T~ , , -T-^ r. 1877 et 1878 P°; i»»aaBmm-yfi>tw«maBeMaaiiik3M»iai^^ Lombards i 0/05 ACTIONS D> cours j C' du jour Chemins de fer Romains '.'.'.'.'.'.'.'. '. 176 50 176 50 boi

mm__________________ ——_— _____ Saragosse 2050 n T Nord de l'Espagne priorité'..'.';.'!;; '..'.'.'. 209 50 ? u

• ^AZ

- ^y°n';-. Mi*" ^ ~ ~ revenu variable— Guillotiere 1680 .. Portugaises J^Q ,.— Saint-Etienne • Rue de Lyon 1856 Iu

FONDERIES. De Terre-Noire, Voulte-etB. 230.. Rue de Lyon 1862 .. .' reI— De l'Horme Terre-Noire 5 0/0 .'.' 1— De Pont-1'Evôque .. 397 50 Terre-Noire 6 0/0 . . éta— Y1 ! i sot .. Firminy ac]— A. ;.r., Manne etCh.de fer.- 280.. Fonderies de l'Horme 5' 0/6 VPI— • 1 u- icnambault Fonderies de l'Horme 3 0/0 '.' '.'.'..'.— IL I1. .le Franche-Comte Comme ntry .. . '— lHi;.,e;'deCommentry 425.. Fourchambault, 1« "g" " ' '" .'.';;; àp

• - Atieiic; etFirminy.. Fourchambault, 2« s.'. ."mZ v ^."'^^a^-^enne.. fonderies du Orwsot „. ; ....... . ..." '

• MINES. > r a I un e . 194 75 195 . . Aciéries de la Marine «P5 Z " ;' oi"i.Jmbert Herné-Bockum 229.. ens

fliS, - Comp. générale des Eaux 29125 en

0 RTNAJ loiv M

-êtiimmy

GazâeLyon60/0u BANQUBS. 01 .rmee..... Gaz de Lyon 5 0/0

— l-iudi Lyonnais. 735.. 755.. Union des Gaz 240.. 242.. . ,• — uni , ,Luir Lyonnais Domaniale (Autriche) 275 . . 268 75 !

— W.t d esc. Collet et G» Emprunt Ottoman 1863 330 . . 329 . . J; - nmiote Lyonnaise........... 52125 52125 - - 1865 1J JXVTEAU Lump. gen. de Navigation _ _ 1869 313 3^9 5(1

— «iuiiip. desBat.-Omnibus... ...;.' 'm'.'. Suez 5 0/0 ;;;;;;;.'.' 40i;; 411 25 J— < -OIII;I.I le Navigation mixte. .

3 DIVERS . Une • c Lyon ' " (1 — <;"'»i'. générale des Eaux....' 377 50 377 50' VALEUR DE L'OR. — Pièce de 20 fr p. 0i00 )> — liouiLr s et Sud-Est •3 — Comp. des Abattoirs 435 " '435

— V ui'iiedeLeire-Rhône .'.' ... " Lyon, Imp. STORCK, rue de PHotel-de- Ville, 78.

BOLLETIN FIRARCKRour

Lyon, 2 mars.

75 Le discours du ministre tombant sur le. . marché au moment de la liquidation l'a mis7-5 en désarroi. A Paris, notamment, le marché '- de la coulisse trop chargé d'emprunt a dû se

mettre à vendre sans trop regarder aux cours• • . et le mouvement de baisse s'est accentué75 hiCT-37 ici les positions des acheteurs sans argent• • étant moins considérables , nous résistons• • . mieux â ce mouvement dé recul.

50 Le 3 OpO aujourd'hui a valu de 56.15 à 56.20 B.. fin février, de 56.45 à 56.50 fin mars, avec un |• • report moyen de 30 centimes et demi.

L'Emprunt 5 0j0 a varié de 89. 17 1 \2 à 89.30; .* fin février, de 89.45 à 8.9.55 fin mars, avec un.. report moyen de 31 centimes.

Le 5 0p0 italien fait 67.60 et 67.50 fin fé-• • vriér, 67.80 et 67.60 au 15 mars, avec un re-' J port moyen de 19 centimes.

:• L'action des Autrichiens fait 887.50 et'u 888.75 au 15 mars. Le report moyen ne vaut

i(} que 1.25.L'action des chemins Lombards était plus

• ferme de 476.25 à 476.87 1[2 au 15 mars. Son• report moyen valant 1.37 1[2.

On peut dire en somme que les reports. étaient modérés et que, dans ces conditions,. acheteurs sans argent et préteurs d'argent peu-• vent se dire tous à peu près satisfaits.

Au comptant les actions de mines restent• demandées.

On continue à s'occuper beaucoup des ae-.' tions du Crédit lyonnais qui de 750 s'élèvent. ensuite à 755. Lès marchés étrangers avaient. envoyé des ordres d'achat en cette valeur.

OR, CHANGE, VALEURS EN BANQUE.

j • Or, presque sans valeur, 1.50 0]00 offert. 3 /]Londres plus faible, de 25.35 à 25.40.

; Autrichiennes anciennes, 299.50.o — . nouvelles, 291.25. g '5 Lombardes anciennes, 251.50. |

— nouvelles, 256. f -.•

00 Sardes 1863, 199.50. /5 0j0 Autrichien converti-Silber, 1.61. 1/

GERVAIS. / \

Vu par nous, maire du deuxième arrondissement de Lyon, pour la légalisation â^l^li^uTnnon^^1