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Ville de Saint-Pierre N° 1447 • 2 juin 2016 ENTRETIEN AVEC COLIN NIEL, LAURÉAT DU PRIX DE L’AILLEURS p. 14 FESTIVAL LITTÉRAIRE/SALON DU LIVRE Franc succès pour cette première édition « LES RACINES DANS LE VENT » POUR LA PETITE ENFANCE p. 2 & 3 DEVOIR DE MÉMOIRE - 6 JUIN 1944 - SWORD BEACH p. 8 & 9

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Ville de Saint-PierreN° 1447 • 2 juin 2016

ENTRETIEN AVEC COLIN NIEL, LAURÉAT DU PRIX DE L’AILLEURS p. 14

FESTIVAL LITTÉRAIRE/SALON DU LIVREFranc succès pour cette première édition« LES RACINES DANS LE VENT » POUR LA PETITE ENFANCE p. 2 & 3

DEVOIR DE MÉMOIRE - 6 JUIN 1944 - SWORD BEACH p. 8 & 9

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [03

V I E M U N I C I P A L E

La Mairie de Saint-Pierre et ses partenaires

Présentent « Les racines dans le vent »Un projet d’art vivant pour la petite enfance, c’est ainsi que nouspouvons résumer « Les Racines dans le vent ! », un projet d’artmultidisciplinaire qui a été spécialement conçu pour les tout-petits de 2 à 6 ans par la Compagnie Les Chemins errants dirigéepar Karine Gaulin. La directrice artistique sera accompagnée de sa musicienne ÉdithBeauséjour. Elles animeront toutes deux dès la semaine prochainedes ateliers pour les élèves des écoles Henriette Bonin et Île auxEnfants. « L’idée est de rencontrer les enfants et les intervenantsdes écoles pour une série de rencontres artistiques sur 4 joursconsécutifs » nous a confié Karine Gaulin. « Nous proposons uneexpérience immersive qui permette de toucher au théâtre, à lamusique, au théâtre d’ombres, au modelage, et à la danse. Unalliage sensoriel et poétique unissant le spectacle à une série d’ate-liers » précise la directrice artistique. Les détails.

AU PROGRAMMEAccueil matinal en musique« Pendant toute la durée du projet, nous nous installons tôt le matinà l’entrée de l’école avec un kalimba, un accordéon, ou une voix dia-phane. Sans mots, avec une présence toute simple, nousaccueillons ainsi parents et enfants en musique dans un climatdouillet qui rompt avec la routine du matin. Une première invitationà côtoyer l’univers sonore et les instruments qui nous accompa-gneront pendant la série d’ateliers ».

Courte-forme théâtrale : Petit Arbre«  Une courte-forme est un petit spectacle d’une quinzaine deminutes qui sert d’introduction au projet.En manipulant de petits objets, les artistes transportent leur publicsur une île recluse au milieu de l’océan où pousse un petit arbre.Repu de solitude, Petit Arbre chante sa tristesse. Émue par sa voix,l’île qui l’abrite se transforme en volcan… et en arrive à tout brûler,incluant Petit Arbre, son seul ami. En très peu de mots, ce voyageinsulaire tout en images poétiques et en musique évoque la perte,la solitude, mais aussi le retour à la VIE, puisque ultimement lapluie du ciel se mêle à la cendre du volcan pour faire renaître nonpas un seul arbre, mais bien toute une forêt. Une forêt, des mai-sons, des pêcheurs, et des enfants qui chantent, bercés par lamer… »

Série d’ateliers«  Nous rencontrerons dans la foulée chaque groupe d’enfants pen-dant près d’une heure pour un atelier différent chaque jour. Les ate-liers visent à explorer différentes formes d’art et sont toujoursaccompagnés de musique en direct ».

Quelle démarche pour les Chemins errants ? « Les Chemins errants se sont donnés, comme mandat, de provo-quer, sous toutes ses formes, des rencontres entre le spectaclevivant et les enfants, particulièrement avec les tout-petits. Nousdéployons notre créativité pour ancrer, tant chez les enfants, lesparents que les intervenants du milieu, la conscience qu’un contactfréquent et généreux avec l’art contribue au développement globalde l’enfant.En privilégiant un théâtre multidisciplinaire axé sur la sensorialité,les images, la danse et la musique en direct, en limitant l’utilisa-tion du langage et en créant un environnement physique feutré et

intimiste, nous générons un espace de rencontre où chacun desparticipants est invité à explorer, à toucher et à créer à son proprerythme ».

LATITUDE 40 AU CENTRE CULTUREL

Samedi 18 et dimanche 19 juin, Les Chemins errants présenteront« LATITUDE 40 », une véritable fresque vivante métissant le chant,la musique en direct, la danse, le théâtre d’ombres, l’objet et lamarionnette. Les explications de Karine Gaulin : « Ce spectacle per-met de puiser ce qui, dans le folklore musical de l’Amérique latine,nous remue l’âme et le corps ; il est en images en une successionde tableaux qui se chevauchent et s’entremêlent. Latitude 40 relatele long exil d’une musicienne chilienne ayant dû fuir son pays. Ellenous mène, en musique et en images, au cœur d’un tango dans lesrues de Buenos Aires, dans la favela de Rio de Janeiro, vers unvoyage épique dans la Cordillera chilienne et dans un grand champde maïs au sommet de l’altiplano. Après des années d’errance, elleatteint le bout du chemin. Elle ouvre sa valise et y trouve plein depetites graines. Dans chacun d’elle a germé une chanson, et l’his-toire d’un ami rencontré sur la route ». « Latitude 40, c’est une créa-tion où l’on retrouve, transposé en images et en musique, un terri-toire brut et vertigineux qui s’est inscrit dans les pourtours de notreautogéographie. Un alliage percutant, à la fois dynamique et poé-tique, qui s’adresse tant aux yeux des petits qu’à la sensibilité desplus grands ! ». •

« Depuis 2010, le travail des Chemins errants est dirigé spécifique-ment vers la création pour les petits. Ce public nous happe, nousémeut et nous tourneboule gaiement, parce qu’il est fragile et d’unebrutale sincérité ! Par des stages intensifs dans des festivals auQuébec, en France et en Belgique, du travail en collaboration avecdes artistes d’ici et d’ailleurs et des projets innovateurs en média-tion culturelle, nous avons développé une démarche de création où,en préconisant un théâtre d’images axé sur les expériences senso-rielles, nous souhaitons émouvoir et subjuguer tant les enfants queles adultes qui les accompagnent inévitablement au spectacle. Nosmédiums de prédilection sont le théâtre d’ombres, la marionnette,l’objet, le mouvement et la musique. Notre propos, quant à lui, estcelui d’irréductibles nomades qui aiment se laisser transformer parles rencontres humaines ». Karine Gaulin

Visitez-nous au www.lescheminserrants pour en savoir davantagesur la compagnie ou pour visionner des images et des extraits vidéode nos spectacles et projets de rencontres artistiques avec les tout-petits !

• La Municipalité de Saint-Pierre remercie ses partenaires, laDCSTEP et l’Éducation Nationale, qui l’ont accompagnée financiè-rement pour monter ce projet :Mairie : 7 000 euros (pour les ateliers dans les écoles).DCSTEP : 2 000 euros.Éducation Nationale : 1 000 euros.

POUR EN SAVOIR +

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04] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

ÉVÈNEMENT

FESTIVAL LITTÉRAIRE ET SALON DU LIVREUn succès incontestable pour cette première édition

© Chantal Briand

© Chantal Briand

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [05

Patricia Detcheverry, Présidente de Célébrations 2016, a ouvert officiellement, le mardi 24 mai à la Chauve-Sou-ris, le premier Festival littéraire de l’Archipel qui « se voulait un trait d’union entre l’expression littéraire etculturelle de la Métropole et celle de l’Amérique francophone ».

Ce Festival s’est décliné en trois volets :• Un volet pédagogique avec la multiplication de rencontres entre écrivains et jeunes élèves touchant toutes les classesde toutes les écoles de Saint-Pierre et de Miquelon.• Un volet culturel avec des activités proposées tout au long de la Semaine dont un Café littéraire de haute volée qui apermis à Yann Queffélec, le Président d’Honneur du Festival littéraire, de dialoguer avec l’auteur d’origine Saint-Pier-raise Eugène Nicole sur leur perception de l’Archipel. Les échanges étaient nourris, intelligents, passionnants.• Un salon du livre organisé à la Salle des Fêtes au succès inconstestable avec plus de 2 000 livres vendus en 4 jours.

Lors de la cérémonie de lancement du Festival, le Sénateur-Maire a dit sa « très grande satisfaction quant à la créa-tion de ce Festival Littéraire à Saint-Pierre et Miquelon » tout en précisant qu’elle formait « des vœux pour qu’il sepérennise ».

« Ce Festival va nous permettre de profiter de la générosité de votre littérature qui, en mots ou en dessins, pour lespetits et les grands, a tous les pouvoirs dont celui notamment de nous grandir en élargissant nos horizons » a souli-gné Karine Claireaux. « Gageons que ce premier Festival Littéraire dans notre Archipel participe à la circulation desparoles et des idées car l’écrivain est un artisan de la parole qui se sert des mots du monde pour nous proposer sa visionet ses rêves d’un monde meilleur ». «  Je considère qu’un festival littéraire c’est un peu comme une bibliothèque danslaquelle sont réunis non pas des auteurs cachés derrière une page mais des auteurs présents en chair et en os. Alors, comme toute bonne bibliothèque personnelle, pour être réussi, un festival littéraire doit être avant tout une réu-nion d’amis » a encore souligné le Sénateur-Maire qui a insisté sur « le plaisir de la lecture » que nous devons trans-mettre aux enfants « pour leur apprendre le plaisir des mots qui plus tard leur permettra de mieux appréhender lemonde tel qu’il est ».Enfin Karine Claireaux a rendu un hommage appuyé à Yann Queffélec qui a accepté avec « beaucoup de gourmandise »d’être le Président d’Honneur de ce Festival littéraire. « Pour te remercier officiellement de ton engagement total dansce projet, permets-moi de te citer, Cher Yann : “Vivre et livre, des mots presque jumeaux, aussi différents qu’ils sontpareils ; prêts à s’embellir l’un l’autre, à se donner âme et souffle, à périr ensemble. Je suis, je pense, je lis : il n’y aplus qu’à prendre la plume et à s’envoler ». « Continuez longtemps chers amis auteurs à nous captiver ! », a conclu leSénateur de Saint-Pierre et Miquelon et Maire de Saint-Pierre. •

Ouverture officielle du Premier Festival littéraire de l’ArchipelD

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© Chantal Briand

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06] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

FRANCOPHONIE

CENTRE DE LA FRANCOPHONIE DES AMÉRIQUESUne première présence à Saint-Pierre-et-Miquelon

Profitant des célébrations entourant la commémoration du bicen-tenaire de la rétrocession de l’Archipel à la France, le Centre de lafrancophonie des Amériques a assuré une première présence àSaint-Pierre-et-Miquelon, du 25 au 27 mai pour « tisser des liensimportants avec cette communauté francophone des Amériques ».Le président-directeur général du Centre de la francophonie desAmériques, M. Denis Desgagné a profité de cette visite chez nouspour rencontrer notamment le président de la Collectivité Terri-toriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, M. Stéphane Artano, MmeMalika Halili, chargée de mission pour le tourisme de la Collecti-vité ainsi que Mme Agnès Mamet, responsable du Francoforum.« Il s’agit d’une visite importante qui nous mènera assurément àdévelopper de nouvelles collaborations, de renforcer nos liens et defaire rayonner à travers l’Amérique la vitalité de cette communautéfrancophone », a déclaré Monsieur Desgagné.En plus de ces rencontres avec différents dirigeants et représen-tants d’organismes de l’archipel, le président-directeur général duCentre a fait une présentation publique de la Bibliothèque des Amé-riques, « une plateforme permettant de rendre accessible gratuite-ment la littérature francophone grâce à sa collection comprenantplus de 7 000 livres numériques ». Dans le cadre du Festival litté-raire de Saint-Pierre-et-Miquelon, le Centre a procédé égalementau lancement du livre numérique Le Silence des cartes d’Eugène

Nicole, écrivain originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce livre estd’ailleurs disponible dans la Bibliothèque des Amériques.Rappelons que l’auteur-compositeur-interprète Alexandre Belliard,a effectué, en 2013, une tournée pédagogique présentée par le Cen-tre de la francophonie des Amériques qui lui a permis de rendrevisite à 14 écoles francophones de Saint-Pierre-et-Miquelon, Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse. •

Le Centre de la francophonie des Amériques a pour mission de pro-mouvoir et de mettre en lien les 33 millions de francophones dansles Amériques. Une ressource indispensable pour la mise en valeurdu français dans le contexte de la diversité culturelle des Amé-riques. Pour plus de renseignements sur les activités du Centre, consultezle www.francophoniedesameriques.comLe Centre bénéficie du soutien financier du Secrétariat aux affairesintergouvernementales canadiennes du Québec.

© Chantal Briandt

POUR EN SAVOIR +

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [07

Antonine Maillet auteure, conteuse, invitée des Célébrations du bicentenaire, est née à Bouctouche en 1929. Lola Cloony et Leïan Dear-burn, 10 et 11 ans, sont originaires de Saint-Pierre. Ils ont partagé tous les trois le vendredi 27 mai dernier à la Bibliothèque un momentbien sympathique.

Lola et Leïan ont, pour faire plaisir à l’auteure, lu quelques extraits de ses livres : « Pélagie-la-charrette », roman historique sur le retourau pays des Acadiens déportés et sur la bataille des charrettes …puis le livre « Crache-à-pic » qui lui met en scène une contrebandièreacadienne durant la Prohibition.

Dans ses deux ouvrages, Antonine Maillet ( auteure aussi du célèbre ouvrage « La Sagouine » ) cite nos îles. Pour exemple, dans « Crache-à-pic » ; « Entre le cerveau organisateur de Chicago et le ventre fournisseur de Saint-Pierre et Miquelon, s‘échelonnait un chapelet de villages oubliés des explorateurs et des cartographes et qui servaient de relais au grand réseau du boot-legging ». « Pélagie-la-charrette » qui a valu à son auteure le prix Goncourt, cite lui aussi notre archipel.

Passionnée par « notre » Rabelais, les thèmes privilégiés de Antonine Maillet sont, entre autres : la domination économique, l’oppres-sion nationale, les personnes les plus défavorisées… •Danièle Girardin

L’ensemble des ouvrages d’Antonine Maillet disponibles à la Bibliothèque se consulte sur site à l’adresse suivante : www.biblispm.com

CULTURE

« T’AS QU’À OUÈRE ! »Échange intergénérationnel à la Bibliothèque

POUR EN SAVOIR +

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08] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

Ce samedi 6 juin, nous nous souviendronsque 177 hommes du Commando Kieffer, le1er bataillon de fusiliers marins, ont débar-qué le 6 juin 1944 aux côtés des soldats bri-tanniques sur la plage de Ouistreham, « Sword Beach », à 15 kilomètres de Caen,dans le Calvados. Parmi ces héros «  quiavançaient pour notre liberté » figuraientdeux Saint-Pierrais, René Autin et GeorgesMessanot.

Retour sur les événements de la journée du6 juin 1944.

Les plans alliés prévoient cinq zones dedébarquement sur les plages normandesqui s’étendent entre le lieu-dit La Madeleinedans la Manche et Ouistreham, dans le Cal-vados. Ce sont, d’ouest en est : Utah Beachet Omaha Beach où débarquent les Améri-cains ; Gold Beach, Juno Beach et SwordBeach où débarquent les Britanniques, lesCanadiens et le contingent français. Le der-nier secteur constitue le flanc gauche dufront d’invasion. Long de 8 Km, entre Lion-sur-Mer et Ouistreham, il s’appuie surl’Orne, fleuve dont les principaux points depassages ont été la cible des opérationsaéroportées britanniques dans la nuit du 5au 6 juin.

La 3e division d’infanterie britannique (3rdID), soutenue par la 27e brigade blindée(27th AB), est chargée de l’opération. L’en-semble représente plus de 22 000 hommeset plus de 220 chars moyens (Sherman) etlégers (Stuart). En plus, les assaillants dis-posent de chars spéciaux, lance-flammes,démineurs… regroupés au sein du 22e régi-ment de dragons. Enfin, un important appuiaérien et maritime leur est accordé pourpréparer le débarquement lui-même endétruisant les positions allemandes et pourappuyer ensuite leur progression dans lesterres.

Les objectifs assignés à ces forces sont lessuivants : la 8e brigade de la 3rd ID, soute-nue par un régiment de chars de la 27th AB,doit établir une tête de pont, ensuite uneautre brigade de la même division, la 185e,soutenue aussi par un régiment de chars,doit progresser vers Caen et prendre la ville.C’est, en effet, un carrefour routier straté-gique proche d’un aérodrome important(Carpiquet). Pendant ce temps, la 9e brigadedoit établir la jonction avec les Canadiensdébarqués à Juno Beach tandis que la 1stSpecial Service Brigade, à laquelle appar-tient le commando français du commandantKieffer, doit s’emparer de Ouistreham etétablir le contact avec les unités parachu-tées dans la nuit.

UNE RÉACTIONALLEMANDE TARDIVE

Du côté allemand, deux unités de la Wehr-macht sont principalement impliquées dansles combats du 6 juin. Tout d’abord, la 716e

division d’infanterie (76.ID) qui occupe lesdéfenses côtières. C’est une unité de consti-tution tardive qui n’a jamais connu le com-bat. Elle est composée d’effectifs âgés ouconsidérés comme peu fiables. Elleregroupe près de 8 000 hommes dont seu-lement trois compagnies (600 à 1 000hommes) occupent des positions faiblementfortifiées dans le secteur de Sword.

Plus dangereuse et aguerrie est la 21e divi-sion blindée (21.PzD) qui comprend entre 18et 20 000 hommes mal équipés, notammenten blindés. Si son régiment de chars(Pz.Rgt.22) a environ 150 engins, seule unecentaine (PzKfW-IV) est assez modernepour pourvoir lutter contre les chars alliés.Les autres, comme une partie des matérielsde l’unité, sont des prises de guerre fran-çaises (Somua S-35, Hotckhiss) de 1940 ourusses de 1941-1942.Quant aux plans de l’état-major allemand,ils souffrent, tout d’abord, de l’effet de sur-prise du débarquement et de la difficulté àdéterminer si celui-ci est une opération dediversion. Par ailleurs, des désaccords sefont jour entre les différents commandantssupérieurs à l’ouest (notamment Rommel,von Rundstedt). De ce fait, les grandes uni-tés blindées allemandes ne sont pas forcé-ment bien placées pour réagir rapidementà l’annonce du débarquement. Ne sachantpas quel sera l’axe principal d’effort desAlliés, la décision de les engager est prisetardivement.

Sur cette partie du front, les opérationscommencent donc par le parachutage de la6e division parachutiste britannique (6th AB)quelques minutes après minuit. Dans lesecteur de Sword, la première vague d’as-saut embarque vers 5h30 alors que le des-troyer norvégien Svenner est coulé par unevedette lance-torpilles allemande au largeet que la Royal Navy ouvre le feu sur lespositions allemandes.

Le bombardement naval prend fin à 7h20environ. Les chars spéciaux débarquent surles plages avec les premières unités d’in-fanterie. Le commando Kieffer débarquedevant Hermanville-sur-Mer.Dès 8h00, la majorité des combats sedéroulent déjà dans les terres. À 13h00, laliaison est établie sur les bords de l’Orneavec les parachutistes de la 6th AB mais pasavec les forces canadiennes. Vers 16h00intervient la seule contre-attaque blindée dela journée.

La 21.PzD essaie de repousser les Alliés en engageant notamment les chars duPz.Rgt.22 et des éléments d’un régiment degrenadiers (Pz.Gren.Rgt-192). Ces derniersatteignent même la côte aux environs deLuc-sur-Mer vers 20h00. Néanmoins, leschars n’ont pas suivi : ils ont subi de lourdespertes sous les coups de l’aviation alliée,puis de l’artillerie des bâtiments de ligne(cuirassés et croiseurs) et enfin des unitésblindées et anti-char qui ont déjà débarqué.

LE PLUS DUR RESTE À FAIRE

À la fin de la journée, si les Alliés ont réussià prendre pied sur le continent, ils n’ont paspour autant atteint l’ensemble de leursobjectifs. Caen, pourtant seulement éloi-gnée de 15 Km des plages, n’a pas pu êtreprise. La ville ne sera libérée que le 20 juil-let, après de durs combats et sa destructionquasi-totale, notamment à cause des bom-bardements aériens. La liaison avec le sec-teur canadien n’a pu être établie, même siplus de 28 000 hommes et 2600 véhiculesont d’ores et déjà débarqué. Les pertes (630tués et blessés) sont proportionnellementmoindres que celles enregistrées dans lesecteur d’Omaha (3 000 tués et blessés).Les pertes allemandes sont sûrement plusimportantes mais invérifiables.

Cet échec relatif peut s’exprimer par deuxfacteurs. Le premier est l’engorgementrapide des plages. Les unités blindées nepeuvent pas s’organiser et progresser rapi-dement pour mener l’attaque vers Caen. Le second est la contre-attaque des Alle-mands : bien qu’elle n’ait pas réussi à refou-ler les Alliés à la mer, elle a permis d’établirune position défensive entre les Britan-niques et Caen. Cette première journée aprouvé la bonne conception d’ensemble desopérations. La création de la tête de pont apermis l’ouverture d’un nouveau front stra-tégique. Elle a démontré cependant que lavictoire ne serait pas facile. Les semainesde combat qui vont se dérouler en juin etjuillet dans les haies de Normandie enattestent. Le plus dur reste à faire. •

Patrick BOUHETDirecteur de la rédaction « Les Chemins dela Mémoire »

« Les 177 Français du Jour J », StéphaneSimonnet, co-édition DMPA Tallandier, 2014.

DEVOIR DE MÉMOIRE

6 JUIN 1944SWORD BEACH

POUR EN SAVOIR +

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10] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

A MARE LABORRegard sur l’Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon

> Écho dossier

A MARE LABOR. Devise de l’archipel, le travail vient de la mer, lelivre de Jean-Baptiste Seigneuric s’en fait une illustration à la foisintemporelle et lumineuse. Un petit texte rédigé par sa consœur,Sandrine Pautard, introduit une cinquantaine de clichés avec pourpoint commun des vues, connues ou plus confidentielles, de l’ar-chipel magnifiés par des éclairages suscitant l’émotion.

Deux médecins ayant séjourné dans nos îles, écrivains tous deux,et ayant un même désir : faire partager à ceux qui connaissent, oupas l’archipel, la promesse qu’ils font en le quittant d’y toujoursrevenir.

De manière assez surprenante, un parti pris a été retenu de ne pasfaire un livre naturaliste. Pas de clichés de flore ou de faune maisdes images, souvent atypiques, dont certaines auraient pu être cap-tées il y a des siècles. Une carrière de coquilles de Royales deMiquelon et une cabine téléphonique, quoi de plus banal ? L’œil deJean-Baptiste Seigneuric y voit autre chose que ce que nous en per-cevions et nous montre autrement des lieux de « cheznoo » quel’on croyait pourtant connaître comme le fond de sa poche.

Cet ouvrage original a également, indépendamment de ses quali-tés artistiques, l’avantage d’un format dont la taille autorise de leglisser dans toutes les valises des voyageurs.

Et, après l’avoir lu et feuilleté, nul doute que vous y percevrez toutle plaisir que les auteurs ont manifestement éprouvé à le compo-ser pour leurs lecteurs.

Publié chez JacquesFlament Éditionsvous pouvez vousprocurer A MARELABOR chez votrelibraire habituel. •

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12] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

PHILATÉLIE

SÉRIE LES MÉTIERSLA GENDARMERIE D’OUTRE-MERÉric Resseguier (maquette)impression offset mai 2016

SÉRIE AVANT/APRÈSLA PRÉFECTUREHélène Lemoine (maquette)Impression offsetmai 2016

SÉRIE MONUMENTS CLASSÉSL’ÉGLISE DES ARDILLIERSManolita De Lizarraga (maquette)Line Filhon (gravure) avril 2016

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [13

SUR LE VIF

SAMEDI 21 MAI - STAND DE TIR DU CAP À L’AIGLEInitiation au ball-trap, un exercice d’adresse

© Chantal Briand

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14] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

Entretien avec Colin NielLauréat 2016 pour son roman « OBIA »

PRIX DU « RÉCIT DE L’AILLEURS »

Colin Niel, l’auteur de « OBIA » ; sera dans l’Archipel du 18 au 25juin à l’invitation de l’Association du Prix littéraire « Récit de l’Ail-leurs » dont il est l’heureux lauréat de l’édition 2016. En prélude à son séjour, Colin Niel a accepté de répondre à unentretien réalisé par Florine Bouteiller, Margaux Le Bourdon etMargot Artur, élèves de Seconde dans le cadre du cours « Litté-rature et Société » assuré par Jean-Louis Dégueret, professeurde français.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que Obia étaitlauréat du Prix de l'Ailleurs ?

À vrai dire, j’attendais les résultats avec une certaine impatience,j’ai regardé votre Facebook le matin au petit-déjeuner. Je connais unpeu Ian Manook et Antonin Varenne, les deux précédents lauréats etils m’avaient parlé de ce prix comme un des plus originaux, ilsm’avaient raconté leur voyage sur vos îles si lointaines vues d’ici.Alors franchement, la nouvelle m’a vraiment touché. D’abord parceque c’est le premier prix que reçoit Obia, et que ce livre m’est par-ticulièrement cher tant j’y ai mis de moi. Ensuite parce que c’est unprix de lecteurs lycéens, et je sais que dans ce genre de prix, il n’ya pas de triche, pas d’arrangements entre maisons d’édition, etcela, pour un romancier, c’est particulièrement flatteur. Et enfin,bien sûr, parce que c’est Saint-Pierre et Miquelon.

Qu'attendez vous de votre séjour à Saint-Pierre et Miquelon, vousqui passez beaucoup de temps en Guyane ?

J’ai hâte, vraiment j’ai hâte de découvrir cet endroit parce que çafait un moment que j’ai envie d’y mettre les pieds. J’ai des imagesen tête, des choses vues au Québec ou en Islande, des terres fouet-tées de vent, une végétation qui s’accroche et rampe au sol, desembruns et des bâtisses colorées, mais en général, quand je vaisquelque part, j’essaie de chasser toutes les idées qui me viennentcar souvent, on se rend compte une fois sur place qu’on était loin ducompte. En Guyane, avec tous ces clichés sur l’enfer vert et les arai-gnées géantes, c’est flagrant. Ce que j’espère saisir, au moins unpeu, c’est ce que c’est que vivre sur ces îles, le quotidien des habi-tants, c’est ce qui m’intéresse le plus quand je voyage. Compren-dre aussi, comme en Guyane, comment s’organise et fonctionnecette terre française si éloignée de l’Hexagone. Et qui sait, peut-êtrey puiser un peu d’inspiration pour un futur roman ?

À la lecture d'un roman aussi ample que Obia, on peut se deman-der comment s'organise la création, quelle(s) sont/est votreméthode d'écriture ?

D’abord, il faut savoir que c’est long, très long. En gros, entre l’idéede départ et la publication, il y a trois ans. C’est dur à expliquer,mais schématiquement ça se passe comme ça : d’abord j’identifieun sujet, une sorte de thématique de départ qui me semble assezriche pour pouvoir construire quelque chose autour. Pour Obiac’était la guerre civile du Suriname, sur laquelle très peu de chosesont été écrites (et rien en roman à ma connaissance) donc un sujetlargement à défricher. Ensuite, et c’est la partie la plus longue, pen-dant environ deux ans, je collecte des infos (pas trop, juste pourconnaître un peu mon sujet) et surtout je laisse le roman seconstruire dans ma tête par agrégation : j’y pense tous les jours,les idées viennent, beaucoup sont éliminées, les choses se mélan-gent, la trame globale prend tournure. Mais je n’écris rien. Ensuite,quand je pense tenir quelque chose, j’écris un genre de synopsis enquelques pages. Ce n’est pas un plan, juste le déroulé global dulivre, et je fais lire ça à mon éditrice et à quelques personnes, pour

tester l’idée, en discuter, voir si ça se tient, si ça vaut le coup de par-tir dans cette direction. À partir de là commence le travail « hard ». Je me documente de manière assez précise pour approfondir toutce que j’ai prévu d’aborder : je lis beaucoup, je vais en Guyane, jemène des entretiens pour cerner au mieux « l’état d’esprit » despersonnages que je veux introduire. Par exemple pour Obia j’aiinterviewé d’anciens réfugiés du Suriname, d’anciens Jungle Com-mando, des détenus à la prison de Cayenne condamnés pour traficde cocaïne. Puis je commence à écrire, sans plan mais en suivantl’idée que j’ai assez précisément en tête. J’écris six à sept heurespar jour, et beaucoup de choses apparaissent en cours d’écriture,comme le contour définitif de mes personnages. Et enfin, les diffé-rentes réécritures durant lesquelles je remodèle fortement montexte pour lui donner doucement sa forme finale, puis pour tout« lisser », c’est-à-dire rendre le plus cohérent possible, couper toutce qui dépasse. Voilà, enfin disons que c’est à peu près ça.

Pour nos lecteurs, pouvez vous nous rappeler ce qu'est l'Obia ?

L’Obia, c’est la clé de la croyance magico-religieuse des Noirs-Mar-rons. En fait c’est beaucoup de choses à la fois. C’est le nom de cerituel durant lequel on se verse sur le corps une eau dans laquelleont baigné des plantes amazoniennes aux vertus particulières. Maisl’obia est aussi l’esprit que l’on fait intervenir durant le rituel, appeléauprès des vivants par un obiaman, un guérisseur. Il y a de nom-breuses sortes d’obia, mais le plus puissant, celui qui autrefois pré-parait les hommes à la guerre, est réputé pour rendre invulnérable.On raconte qu’il empêche les balles de toucher celui qui est pro-tégé, que si on fait face à l’adversaire, elles sont déviées sur leurtrajectoire. •

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [15

L’Open du Nouveau-Brunswick a été une réussite pour la délégation française, composée de huit jeunes athlètes de Taekwondo duClub Hong Sang Nae. Avec ses 16 podiums, l’équipe a largement remplis son contrat ; au total, elle ramène 9 médailles d’or, 6 d’ar-gent et 1 de bronze. Une cascade de performances pour nos représentants.

Nouvelle technologie oblige ce tournoi se déroulait avec des plastrons électroniques, chaque combattant était équipé de chaussettes élec-troniques avec des capteurs qui devaient entrer en contact avec ceux du plastron pour valider les points. Ce système permet d’éliminerles erreurs de jugement et présente un aspect ludique pour nos jeunes compétiteurs.

L’Open du Nouveau-Brunswick a été pour nos jeunes l’occasion d’acquérir de l’expérience et de mettre en application les points travail-lés à l’entraînement et d’identifier ceux à améliorer en vue des prochaines échéances.

Prochain rendez-vous à Halifax le 04 juin pour la 10e édition des jeux de l’Atlantique.•

Michel ABRAHAMRendez-vous donc à la Salle de la Mission ce samedi 21 mai !

TAEKWONDO - COMPÉTITION INTERNATIONALE

Razzia à Moncton

INFO

SPORTS

NOM POOMSE COMBATAROZAMENA CLOE ARGENT ARGENT

CLAIREAUX PAULINE ARGENT ARGENT

DIPITO URPHE OR OR

GORIS ANDREA OR OR

GORIS ENZO OR OR

URDANABIA LEA OR ARGENT

URTIZBEREA LYAM OR OR

VIGNEAU ELISA OR BRONZE

Mini-Tombola – Mai 2016

1247 – 1 Panier de produits Mon Chef (JP Audouze)1266 – 1 Appareil à Donuts (Ets Max Girardin, Miquelon)1686 – 1 Set de couteaux (Ets François Detcheverry, Miquelon)1717 – 1 Trousse premiers secours (AMD)2577 – 1 Soin de visage pour homme (Institut de beauté C. Ros)2589 – Lampes solaires de jardin (Ets Simon Detcheverry, Miquelon)3277 – 1 Séance de réflexologie plantaire (Cabinet de pédicure V. Beaupertuis)3429 – 1 Bon essence 30 € (Nord Approvisionnement)3461 – 1 Bon de carburant 100 ¤ (Société Hardy)3474 – 1 Chèque cadeau 30 € (Indigo)3608 – 1 Téléphone cellulaire Samsung3987 – 1 Soin de dos oriental (Evasion détente, Miquelon)4012 – 1 Panier garni (ferme de l’ouest)4455 – 1 Bon d’achat 50 € (X Sport)4466 – 1 Bon de 40 € (Domane Miquelon)4641 – 2 Billets d’avion (A/R) Saint-Pierre-St John’s

4755 – 1 Egoïne (BTP Miquelon)4927 – Câbles connexion batteries (Garage Miquelon)5125 – 1 Bon d’achat 50 € (Acti+)5524 – 1 Pendule murale (Ets Derrible)5570 – 1 Raclette pare brise (Auto Action, Miquelon)5686 – 1 Sac de sport Nike (Acti+)5720 – 1 Sac à dos Kappa (X Sport)5757 – 1 Lot de 5 places de cinéma (CCST)5884 – 1 Lot de 5 places de cinéma (CCST)5902 – 1 Bouteille de vin (Chez Louisa, Miquelon)5970 – 1 Bon de 20 € (Evolu’tif, Miquelon)

Les lots peuvent être retirés au Lycée de Saint-Pierre ou au col-lège de Miquelon depuis le mercredi 25 mai

Les élèves et les enseignants des classes de sixième du LycéeEmile Letournel remercient toutes les personnes et les com-merçants qui ont contribué à la réussite de cette mini-tombola.

≥ Association Sportive du Lycée Emile Letournel PAE classes 6e Corner Brook

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16] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

Chouette ou hibou ?60 paires à ne plus confondre

Emma Strack ; Guillaume PlantevinGallimard

Documentaire 2015Ce livre amusant aux jolies illustrations a pour but de diffé-rencier 60 paires que l’on confond souvent, que ce soit dansl’alimentation, les animaux, le milieu urbain, le corpshumain ou la géographie. Des astuces et des moyens mné-motechniques vous aideront à ne plus confondre fruits demer et crustacés, manchot et pingouin, autobus et autocar,bactérie et virus, foudre et tonnerre, etc ...Un livre pour les enfants mais pas seulement ! •

BibliothèqueBibliothèque•••

L’équipe de la bibliothèqueBibliothèque-Médiathèque de

Saint-Pierre

Site :http://www.biblispm.com

Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40

Mél : [email protected]

DIRE,NE PAS DIRE

A C A D E M I EF R A N C A I S E

Fondée en 1634 par Richelieu, l’Acadé-mie française a pour principale missionl’établissement d’un dictionnaire deréférence dont la neuvième édition esten cours. En 2011, l’Académie a ouvertsur son site Internet la rubrique inter-active « Dire, ne pas dire ». Un florilègedes réponses données aux interroga-tions des internautes vient de paraîtreaux éditions Philippe Rey.

Infractus

La substitution d’infractus à infarctus est une maladie de la langue fort répandue mais dont, heureusement, on peut facilement venir àbout. Elle a plusieurs causes qui, réunies, produisent le mal. Elle est provoquée d’abord par la rareté du groupe -rct- en français, quel’on ne trouve guère que dans arctique et antarctique. Elle est également due à un effet d’analogie sonore qui pousse à rapprocher l’in-farctus de l’infraction ou bien de la fracture, terme en usage dans la langue médicale. Tout cela amène à un déboîtement du r, qui aban-donne sa place naturelle avant le c et vient se placer directement après le f. Pour guérir l’infractus, on fera repasser ce r après le a pourretrouver un bel infarctus, particulièrement sain d’un point de vue orthographique et étymologique, puisqu’on pourra le rapprocher dulatin farcire, « farcir, remplir », le cœur se remplissant de sang lors de cet accident.

On dit : Un infarctus du myocardeÊtre victime d’un infarctus

On ne dit pas : Un infractus du myocardeÊtre victime d’un infractus

Rubrique animée par Josée Gautier

À l’occasion des Célébrations 2016, nous vous proposerons chaque semaine un documentrelatif à notre histoire.

18162016

Répertoire des mariages célébrés àSaint-Pierre et Miquelon 1816-1889

Rodrigue GirardinService d’archives

1990Les amateurs de généalogie, nombreux dans l’archipel,seront intéressés par ce recueil des mariages dans les com-munes de Saint-Pierre, l’Ile aux Marins et Miquelon à partirde 1816. Sur les 3215 personnes concernées, 1778 sont néeshors de l’archipel, de la France métropolitaine et de l’étran-ger, principalement des provinces canadiennes voisines ouautres. Pour chaque entrée  : date et lieu de naissance,année du mariage, nom de l’époux pour les femmes.À consulter aussi  : le répertoire des décès enregistrés àSaint-Pierre et Miquelon pour la même période. •

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écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [17

Cinéma

La presse en parle :Pour 20 minutes : « Tour à tour charmeur, cascadeur et brigand,l’humoriste tient la baraque dans ce film, sous les traits d’un Ala-din moderne et crédible. »

Le jeudi

9 juin

à 20heu

res 30

POUR VOIR LA VIE EN GRAND

L’histoire : « À la veille de Noël, Sam et son meilleur pote Khalid se déguisent en Père-Noëlafin de dérober tout ce qu’ils peuvent aux Galeries Lafayette. Mais Sam est rapidement coincépar des enfants et doit leur raconter une histoire... l’histoire d’Aladin... enfin Sa version. Dansla peau d’Aladin, Sam commence alors un voyage au coeur de Bagdad... Hélas derrière le folklore, le peuple subit la tyrannie du terrible Vizir connu pour sa férocité et son haleine dou-teuse. Aladin le jeune voleur, aidé de son Génie, pourra-t-il déjouer les plans diaboliques duVizir…»Pour Voir la vie en grand :Depuis son apparition dans « LOL », son passage au One man Show, ses apparitions dans« Soda », son personnage de Boulard dans « Les profs », Kev Adams surfe sur le succès ; ilétait donc logique qu’un jour il s’envole, certes sur un tapis volant, dans une comédie déli-rante appelée à devenir culte. Au départ c’était pas gagné, Daive Cohen traînait depuis 10 ansson scénario quand un jour le producteur Daniel Tordjman s’y intéresse. Le sujet avait besoin d’un déploiement de moyens assez conséquent, 15 millions d’euros, Pathéles trouve, et le tournage peut commencer au Maroc. Avec son casting de rêve, Kev Adams,Michel Blanc, Jean-Paul Rouve, Éric Judor, Audrey Lamy… les craintes de gérer pour un pre-mier film un si gros budget s’envolent petit à petit pour Arthur Benzaquen, bien que la chaleurdu désert marocain ait donné beaucoup de souci à l’équipe. Le film montre un Kev Adams différent, toujours aussi drôle évidemment, mais cette fois ildanse, il chante, il vole et il se bat, d’où un entraînement intense, il faut souffrir pour êtredrôle. Charmeur, cascadeur, brigand, Aladin est arrivé. Kev Adams est le nouveau génie de lacomédie française. « Les nouvelles aventures d'Aladin » c'est de la vitamine C. (C pourcomédie évidemment) à haute dose, alors ne ratez pas ce rendez-vous pour voir la vie engrand ! • Cédric Lebailly

« Les nouvelle

s aventures d

’Aladin »

De Arthur Be

nzaquen

Avec Kev Ada

ms et Jean-Pa

ul Rouve

iné ma passion chaque jeudi à 20 h 30

De la cave au grenier, les piles et batteriesusagées aiment se faire oublier. Elles sontprésentes dans les objets les plus courants,de l’ordinateur portable aux jouets pourenfants, en passant par l’électronique, la télé-phonie ou l’outillage sans fil.Valeur sentimentale, difficulté à extraire unebatterie incorporée ou encore manque detemps : autant de prétextes pour conserverces piles en fin de vie…

Espace éco-citoyen

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18] écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

Numéros utilesMairie standard : 41 10 50

Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65

Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18

Traitement des Eaux :41 41 76

Urgencemédicale

Gendarmerie Sapeurs-pompiers

du lundi 30 mai. 9 hau lundi 6 juin. 9 hPharmacie CHFD

41 47 47

du lundi 6 juin. 9 hau lundi 13 juin. 9 h

Pharmacie SPM55 28 02

de G a rd e

Ville de Saint-Pierre

Pharmacies

Journal édité par la Ville de Saint-Pierre

Fondateur Albert Pen

Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux

Co-directeur de la publicationSébastien Durand

Rédacteur en chefJean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91

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Photographe et rédacteurJean-Christophe L’Espagnol

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InfographisteSteve Yon : 05 08 41 10 95

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Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93

[email protected]

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90

[email protected]

CollaborationJean-Luc Drake (Photographe)

[email protected]

Journal en lignewww.mairie-stpierre.fr

Pour nous joindreL’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33Tirage 2 800 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

des maréesJuin 2016

Les jours croissent 17 minutes

MERS BASSES MERS PLEINES

Samedi 4 - Ste Clotilde02:11 14:13 08:21 20:51

Dimanche 5 - St Igor03:02 15:02 09:14 21:42

Lundi 6 - St Norbert03:49 15:48 10:05 22:33

Mardi 7 - St Gilbert 04:32 16:33 10:55 23:22

Mercredi 8 - St Médard05:12 17:17 11:44

Jeudi 9 - Ste Diane05:51 18:02 00:11 12:33

Vendredi 10 - St Landry06:32 18:52 01:00 13:22

Samedi 11 - St Barnabé07:19 19:47 01:49 14:13

Dimanche 12 - St Guy08:12 20:51 02:39 15:07

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[ partenaires de la semaine]

écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016 [19

Pour nous envoyer vos photos : [email protected]

« La Mairie de l’Île aux Marins, à la faveur de la lune »- Lumières © Emmanuel BARRIEZ

VOTRE REGARD SUR L’ARCHIPEL

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Opération île propre

Malgré les conditions météorologiques peu engageantes, soixantebénévoles ont répondu à l’appel de la Mairie et de 5 associations deSaint-Pierre pour une opération « île propre ».L’ASIA, la Niche, la Foulée des Îles et le Rotary Club ont mobilisé leursadhérents autour du Pain de Sucre, de l’anse à Bertrand, de la pisted’athlétisme et de la route du Cap.Comme l’an dernier, les entreprises Louis Hardy SAS et Impermem-branes SPM ont mis à la disposition des bénévoles des véhicules encomplément des moyens mis en place par la Mairie à proximité del’anse à l’Allumette où une vingtaine de personnes se sont relayées.Au total, près de 2,5 tonnes de déchets ont été collectés. C’est un peuplus que l’an dernier, grâce une bonne complémentarité entre les ser-vices municipaux, les entreprises partenaires, les associations, lesbénévoles qui peuvent tous être fiers du travail réalisé ce samedi 28mai.Né du rassemblement des énergies dans l’intérêt général, le résultatest nettement visible. Il gratifie par lui-même tous ceux qui y ont col-laboré…Merci à toutes et à tous !

Portes ouvertes sur le traitement des déchets

La déchèterie a accueilli une centaine de personnes venues découvrirles équipements de collecte et de tri des déchets encombrants desménages. La déchèterie accepte 30 familles de déchets dont le

mobilier, les piles, le bois, les végétaux, les lampes et tubes fluores-cents, les pots de peinture, tous les électroménagers, ou encore leshuiles de friture !Au cours de cette journée, le public a pu visiter le bâtiment consacréà la valorisation des biodéchets, des déchets verts, des bois compos-tables, des papiers, des cartons, des piles et des accumulateurs, desplastiques et des métaux.Les agents municipaux et les élus présents ont répondu aux questionsdes visiteurs sur l’organisation du site, sur les changements à venirou sur la destination de valorisation des différents flux de matière. Lesvisiteurs ont pu repartir en avant-première avec les consignes de trides emballages qui seront diffusées et généralisées à partir du 15 juin.

Créativité et recyclage : une exposition d’un jour

En complément à la journée portes ouvertes, un espace avait été pro-posé aux Saint-Pierrais pour exposer leurs créations réalisées à par-tir d’objets recyclés ou détournés. Les contributions du Service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse,de la Section assistance, soin et service à la personne du Lycée Pro-fessionnel, du forgeron municipal, de la Friperie Tremplin, du Vert deTerre ont été particulièrement remarquées, aux côtés d’une maquetteprésentée par les élèves de CP (École Ste Odile) de Mesdames Hélèneet Detcheverry ou des meubles confectionnés en bois de palettes.Beaucoup de créativité qui pourrait servir de socle pour un concoursqui pourrait être proposé l’an prochain. •Martin Detcheverry, Adjoint au Maire

V I E M U N I C I P A L E

PRINTEMPS DE L’ENVIRONNEMENT

Le bilan

© Chantal Briand