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FEW 2014 Eau solide

FEW 2014

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Compte-rendu de l'édition 2014 de la Fête de l'Eau à Wattwiller

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“Tenez, tenez, dit Pantagruel, voyez-en ci qui encore ne sont dégelées»

Lors nous jeta sus le tillac pleines mains de paroles gelées,et semblaient dragées perlées de diverses couleurs.

Nous y vîmes des mots d’azur, des mots de sable, des mots dorés.Lesquels, être quelque peu échauffés entre nos mains

fondaient comme neige,et les oyons réellement,

mais ne les entendions car c’était langage barbare.” François Rabelais Le quart livre

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La Fête de l’Eau à Wattwiller 2014 EAU SOLIDE

Pour la 17ème année, les artistes invités par la FEW ont installé leurs œuvres à Wattwiller, du 8 au 22 juin, créant un itinéraire à la découverte du village et de ses habitants. Mais en amont et pendant ce parcours, d’autres actions et collaborations préparent et de nourrissent ce que le thème de l’édition 2014 permet de nommer avec à propos la partie immergée de l’iceberg : interventions d’artistes en milieu scolaire, résidences d’artistes (cette année avec le FRAC Alsace et le Centre d’art actuel Langage plus à Saguenay-Lac St-Jean au Québec), partenariat avec des structures comme La Lucarne à l’Institut St André, l’Agora de Cernay ou avec les Grandes Sources de Wattwiller, dans le cadre de leur randonnée, expositions dans les médiathèques de Cernay et, pour la première fois, de Thann, création d’un diaporama sur le thème de l’année dans l’histoire de l’art, présenté aux scolaires mais aussi aux adultes dans les deux médiathèques et sur écran à l’accueil du parcours, conférences et soirées sur des thèmes liés à l’environnement et formation d’étudiants à la médiation culturelle. Les pages qui suivent présentent ces différentes réalisations, et surtout bien sûr, les œuvres des artistes sans qui rien de tout cela ne pourrait exister.

De haut en bas et de gauche à droiteBlocs de sel anti-vent à l’accueil de la FEW - Glaçons apportés par les classes qui ont bénéficié de la présentation du diaporama - Présentation du diaporama par Fanny Munsch à la médiathèque de Cernay

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Expositions

Deux des artistes invités sur le parcours de la FEW ont présenté une plus large vision de leur travail grâce aux médiathèques de Thann et de Cernay qui leur ont proposé leurs cimaises. À Cernay, François Génot a exposé une série de Frost drawings (dessins gelés), ainsi qu’une vidéo et des sculptures en sel, premières recherches qui ont suscité sa création pour la Place des Tilleuls à Wattwiller.À Thann, Mathieu Boisadan a présenté une série de grandes toiles sur le thème de la montagne et des relations entre l’homme et la vie sauvage. La classe de l’école du Blosen avec laquelle il a travaillé pendant une semaine a pu visiter l’exposition avec l’artiste, et certains élèves étaient présents au vernissage. Ces deux expositions ont débuté pendant la deuxième semaine de Mai et ont ainsi pu être offertes au public pendant un mois et demi. Le diaporama d’histoire de l’art créé par Fanny Munsch et l’équipe de médiation de la FEW a été présenté dans le cadre de chacune des expositions.

Page de gaucheFrançois Génot : “Frost drawing”

Page de droite, de haut en bas et de gauche à droiteFrançois Génot :

Vernissage de l’exposition ”Frost and salt” à la Médiathèque de Cernay - “Géologies variables” - “Anonymes” 1 et 2 et photographie -

Mathieu Boisadan : “Automne” - “Trophée” - Vernissage de l’exposition “La nef“ à la médiathèque de Thann

- Mathieu Boisadan et Stéphanie Favrel devant la toile “Matinée enneigée”

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Mathilde Cayloupack 16 éléments en cristal soufflé et sablé

Mathilde Caylou aime pratiquer le moulage, qui permet de dupliquer une forme et d’en changer l’aspect en la fabriquant dans un autre matériau. La couleur des objets, leur poids, sensible même si on ne les porte pas, leur matité ou leur brillance, peuvent les transformer totalement.Avec cette installation, elle nous entraîne dans ces facéties de la perception en faisant flotter des roches translucides.Les pièces en cristal ont été soufflées dans des moulages de pierres dont elles épousent la forme et la texture. Elles en gardent la rugosité, un peu érodée par le soufflage. Le cristal leur donne sa luminosité et sa préciosité. Mais leur translucidité les rapproche de la glace, dont elles prennent le nom, le ”pack” étant un ensemble de morceaux échappés de la banquise. Ces petits volumes qui mesurent le souffle de l’artiste, apparaissent discrètement comme des messages murmurés jusqu’à nous depuis le cercle polaire.

http://mathildecaylou.com/1

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Mathilde Caylou érosion6 éléments en cristal soufflé et vidéo 6’46

Mathilde Caylou travaille presque exclusivement avec le verre et le cristal soufflé. Elle cherche à rapprocher ce matériau, pour nous si délicat et domestique, de son origine minérale et utilise souvent des roches comme matrices pour souffler ses formes. La thématique ”Eau solide” l’a emmenée plus loin : elle a choisi une roche dans les Vosges, un grès qui a jadis porté un glacier, elle l’a moulé et a ensuite moulé ce moule pour pouvoir y couler de l’eau et obtenir sa réplique en glace. Et c’est dans cette forme de caillou en creux qu’elle a soufflé le cristal. Le choc thermique produit par le contact du verre en fusion et de la glace, quelques 800°C de différence de température, est spectaculaire comme en témoigne la vidéo. Les pièces réalisées successivement, jusqu’à destruction totale du moule, portent la trace de cette violence qui rejoint le caractère tellurique de la roche initiale. La glace et le verre se déchirent de façons différentes, seul le verre peut matérialiser la mémoire de leur combat ; la mémoire de la glace, elle, s’efface rapidement, et nécessite une captation vidéo pour être conservée. L’artiste a insuflé dans l’intimité de la crypte de Wattwiller cette rencontre originelle entre les éléments dont les traces dessinent le paysage alentour.

http://mathildecaylou.com/ 9

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François Génotmelt mountain sel et socle en bois - 1,5 x 1,5 x 2 m

Le sel et l’eau entretiennent un rapport passionnel d’attirance et destruction mutuels : l’eau dissout le sel, le sel attire l’eau et la transforme en saumure… Le sel est un complément indispensable à l’hydratation des mammifères, mais paradoxalement l’eau salée est un poison… Les blocs de sel utilisés dans cette installation sont habituellement proposés aux animaux qui les usent avec l’humidité de leur langue. Ici le sel est utilisé pour sa capacité à modéliser le phénomène d’érosion des sols. Ce sont la pluie et l’humidité de l’air qui transforment cette montagne, qui la font fondre, comme l’évoque le titre de l’œuvre. Le climat particulièrement sec des deux semaines d’exposition a permis aux visiteurs d’influer un peu sur le cours du temps : en arrosant doucement le sel, ils lui donnaient la brillance de la glace et adoucissaient les accents de la hache et de la tronçonneuse, Sur cette place surplombée par le Molkenrain (”montagne de lait” en Alsacien) cette pièce nous renvoie quelques 50 millions d’années en arrière, quand le vieux massif hercynien s’est soulevé et effondré en son milieu qui a été envahi par l’océan. L’océan s’est asséché en laissant son précieux sel enfoui sous la plaine d’Alsace, le sel qui revient ici sous forme de montagne…

http://www.francoisgenot.com2

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Karol Slowikimmaculate conception700 x 200 x 150 cmune vingtaine d’éléments en résine époxyde et peinture photoluminescente

Entre organique et minéral, matériel et fantomatique, les sculptures de Karol Slowik créent un univers à la fois familier et du domaine de la science fiction. Les formes qu’il travaille semblent des arrêts sur image de matières liquides projetées dans l’espace. Elles sont souvent recouvertes de peintures luminescentes qui renforcent leur étrangeté.Les formes du liquide jaillissant sont traitées avec une texture lisse et une énergie éclatée qui évoquent le pop-art.L’artiste, d’origine polonaise, fait également référence à ces objets votifs courants dans son pays, statuettes de la Vierge ou crucifix, fabriqués en matière luminescente.Cette idée du mystère de la vie et de sa conception, présente dans le titre de l’œuvre, est évoquée par l’ambiguïté des formes entre liquide figé, météorite et anthropomorphisme.Plongés dans l’obscurité, les visiteurs se laissent entraîner par la sensualité et le mouvement des éléments de la sculpture, évoquant des voyages inter-galactiques, des animaux ou leur squelette, ou des sensations plus intimes et secrètes.

http://www.karolslowik.com

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Mathieu Boisadansous la pierre le ruisseauDeux peintures 1 : 134x254cm, gouache sur toile, 2014 2 : 134x254cm, huile sur toile, 2014 Le projet de Mathieu Boisadan a trouvé sa source dans sa collection d’images stéréoscopiques du glacier du Mont Blanc, la Mer de glace. Ces images sont prises avec deux focales légèrement décalées qui recréent le processus optique naturel de l’homme, et permettent ainsi une vision en relief. Il a gardé l’idée de deux images identiques mais ici elles sont différentes par le médium : l’une est réalisée à la peinture à l’huile et l’autre à la gouache. Ces deux médiums ont un comportement très différent face aux intempéries : l’huile est imperméable, tandis que la gouache, même sèche, se dissout dans l’eau. L’eau doit, au fil du temps, détruire un des deux panneaux. Mais ce temps n’est pas celui de la FEW 2014, caniculaire et tellement sèche que ni la rosée, ni l’humidité du ruisseau voisin n’ont altéré la gouache. Il a fallu attendre le jour du démontage pour qu’un orage dessine quelques traînées et coulures dans la toile de droite. Le temps du vrai glacier est, lui, inéluctable : la Mer de glace diminue chaque année de façon spectaculaire depuis 30 ans, de 30 m de longueur avec une perte d’épaisseur de 5 m.

http://www.boisadan.org

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Zahra Poonawalavibrationsplaque de verre, haut-parleur ventouse, boissons : Marc Namblardphoto : Marion Imbach

L’installation “Vibrations“ a été conçue pour une ancienne glacière à l’origine utilisée par les Thermes de Wattwiller. Maintenant chez des particuliers, le local a été attribué à d’autres usages mais il conserve sa fraîcheur, due en partie à la terre dans laquelle il est enfoui, et à la proximité du ruisseau. Un mur de glace, ou plutôt son image, accueille le visiteur dans ce lieu calme, coupé des agitations extérieures. Des sons puissants sont diffusés par cette paroi, les craquements d’un lac gelé enregistrés dans les Vosges par Marc Namblard, spécialiste des enregistrements dans la nature. Des sons totalement naturels et qui pourtant ne rappellent rien de connu dans notre environnement, élastiques, saccadés, distordus.L’exiguïté du lieu, et sa résonance bien différente de celle d’une étendue extérieure, donnent une force particulière à ces paroles gelées.Un paysage de glace est souvent baigné de silence et immobilité. Ici, ce sont ces vibrations comme zébrées qui le dessinent virtuellement.

http://www.zahrapoonawala.org

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Cécile Beausporophorebois, champignons, haut-parleurs, sel

Cécile Beau utilise dans ses dispositifs des éléments naturels dont la perception est le plus souvent troublée par le son qui en émane. Elle déplace notre environnement naturel vers un univers de science fiction assez peu éloigné de la réalité actuelle, mais suffisamment décalé pour créer un léger malaise. L’espace traditionnel de la gloriette abritait cette année une micro zone désertique où l’eau semble totalement absente. Dans l’idée de transformation liée à l’eau solide, Cécile Beau a choisi la déshydratation, caractérisée par le sol en sel qui évoque ceux qu’on trouve après le départ des mers comme celle d’Aral. Des sols souvent mortifères malgré leur richesse en minéraux, et qui empoisonnent la végétation et les hommes. Les légers sons qui s’échappent des champignons accrochés aux troncs de bois mort témoignent cependant d’une activité invisible sous cette apparente immobilité. Leurs consonances aquatiques font rêver à une eau infiltrée, à une salivation discrète.Y aurait-il une vie capable de résister à ces conditions extrêmes? Ou peut-être un nouveau monde à inventer pour abriter ce qu’il restera un jour de la notion de vie ?

http://www.cecilebeau.com

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Anne Marie-Schoenlaccéramique et émaux

Anne-Marie Schoen s’intéresse aux transformations très variées, et parfois imprévisibles, des matériaux soumis à l’action du feu et à leurs interactions mutuelles. Si elle utilise principalement la céramique pour ses réalisations de sculptures, c’est en explorant les capacités et limites du matériau. C’est également en mettant à profit son plaisir de l’échange, qui l’entraîne à des collaborations diverses. C’est d’un de ces désirs de rencontres qu’est né son projet pour la FEW pendant une récente résidence au Japon : les relations entre le vide et le plein, les montagnes et les vallées, l’eau et la roche imprègnent la culture japonaise. Elle a développé une série de travaux mettant en jeu ces opposés, et, de forme en empreinte, elle a conçu ce paysage immergé où la montagne et le lac sont semblables et opposés. De cuisson en re-cuisson, jusqu’à trois ou quatre par pièce, elle a cherché les matières et les glacis qui lui convenaient pour exprimer cette idée d’eau figée.La céramiste assiste au quotidien au passage de ses matériaux par les trois états de la matière, et, en démiurge d’un microcosme, nous propose un moment d’arrêt sur ce cycle perpétuel.

http://anne-marie-schoen.over-blog.com

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Nathalie Lavoieglacielvidéos, tirage photo numérique - dessins à l’encre de chine sur papierŒuvre produite par l’Agence culturelle/Frac Alsace dans le cadre du programme “Résidences croisées Alsace, France / Saguenay–Lac-Saint-Jean, Québec“ en partenariat avec Langage Plus (Alma) avec le soutien du CEAAC (Strasbourg), de l’Abri-mémoire d’Uffholtz et de la Fête de l’Eau à Wattwiller

Invitée en résidence, Nathalie Lavoie est arrivée en Alsace le 15 avril pour deux mois. Coutumière des environnements gelés, elle aborde le thème de la FEW à travers l’observation de la glace dont elle a capturé la débâcle dans le fjord du Saguenay pendant les jours précédant son départ. Sa démarche artistique est basée sur une attention à l’instant ainsi que la conscience physique et spirituelle de l’expérience artistique. Nathalie Lavoie a mis sa résidence à profit pour expérimenter la matérialité de la glace et en recueillir les traces par la photographie et le dessin.Décalage de temps, d’espace, les immensités canadiennes se sont sédimentées ici en dessins réalisés avec des fragments d’eau et d’encre gelés. Les lentes divagations de la glace sur l’eau noire de la baie, présentées en vidéo, se sont figées dans des traces délicates et pérennes sur le papier.

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IEAC de GuebwillerAgnès Fahys, Marie Legentil, Laura Plassier, Fani Risacher, Dominique Stutz, Chantal Toussaint, Gabrielle Vuattier, Cathy Zehner-Gauthier Coordination Anne-Marie Schoen

la mécanique de l’eau16 robinets en terre cuite émaillée, dimensions et couleurs variables

L’Institut Européen des Arts Céramiques de Guebwiller dispense une formation professionnelle en un an. Le groupe d’étudiants intervient sur le parcours de la FEW avec un projet qui allie travail en commun et installation en extérieur en relation avec le lieu.Cette année, les étudiants ont choisi de matérialiser l’eau par l’objet qui nous permet au quotidien d’être en contact avec elle, le robinet, qui est symboliquement de l’eau solide, surtout s’il est réalisé en terre émaillée. Les 16 robinets colorés étaient disséminés le long du parcours et les visiteurs devaient faire preuve d’observation pour les trouver tous. Ceux qui le désiraient notaient les résultats de leur quête sur un formulaire en décrivant leur contexte de manière poétique. Un tirage au sort entre les meilleures réponses a permis à une douzaine de personnes de gagner un robinet sculpté en céramique.

http://www.arts-ceramiques.org

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Collectif La Lucarne avec quatre groupes de l’institut St André de Cernay, Impro2 &3, FAS et MRS et la classe de CM1a de Dominique Burrer, école des Tilleuls de Cernay POLAiRePhotogrammes et images numériques, tirages papier

Le collectif La Lucarne (Fanny Munsch et Éléonore Dumas) intervient principalement dans le domaine médico-social pour susciter des moments de création, souvent au moyen de la photographie numérique pour sa simplicité d’utilisation. Sensibles à l’isolement des populations handicapées, elles ont souhaité occasionner des rencontres avec d’autres groupes ; ainsi, depuis deux ans, elles invitent la classe de Dominique Burrer, de l’école des Tilleuls de Cernay, à partager le projet pour la FEW. Deux influences esthétiques ont accompagné la réalisation de POLAiRe :- les dessins de Franck Miller pour la bande dessinée Sim City- l’ambiance surréaliste sombre et tranchée des polars du cinéma expressionniste allemand et des photogrammes de l’époque.Le tout étant axé sur le thème de la fonte des glaces et de leur prochaine disparition qui a donné l’idée de ces affiches “disparue“ qui anticipent avec une ironie cruelle le temps où nous les aurons perdues pour de bon.

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Mathieu Boisadan et la classe de CM1 de l’école du Blosen de ThannEnseignante Anne-Catherine Valentinavec le concours de Dominique Fels une semaine à la montagnephotographies noir et blanc, peintures à la gouache, sculptures en pâte à sel

Le projet de Mathieu Boisadan est basé sur la réalisation d’un paysage fragile et transformable, un paysage montagneux sculpté au moyen de 50kg de farine. La classe a été séparée en petits groupes de travail qui ont chacun pu inventer une montagne, pour ensuite l’éclairer et la photographier.L’étape suivante était une initiation à la peinture de paysage, d’après les photographies réalisées. Ensuite, pour que cette montagne de farine perdure, elle a été préparée en pâte à sel, et chaque élève a modelé un petit massif. Trois modes d’expression différents ont ainsi pu être explorés en faisant se rencontrer techniques classiques et regard contemporain. Un subterfuge inventif pour travailler “sur le motif“ tout en restant à l’abri des aléas climatiques. Pour découvrir aussi que le paysage s’invente, se rêve et se parcourt autant mentalement que physiquement.

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Mathilde Caylou avec les classes de CE1 au CM2 de l’école élémementaire de RoderenEnseignantes Myriam Grandclaude et Nathalie Prohoulymouler le dehorsPlâtre et photographies

Mathilde Caylou utilise pour ses créations des empreintes ou des moulages d’éléments naturels. Elle a proposé à l’école de Roderen de partager ses interrogations sur la fabrication d’un volume, sa duplication, les matériaux possibles à utiliser… Lors d’une sortie dans la nature les enfants ont d’une part, pris une empreinte de matière à la plastiline, d’autre part, choisi un petit objet à rapporter en classe. La plastiline remplie d’eau a permis de fabriquer un glaçon dont ils ont le lendemain observé la forme, la matière puis la fonte.L’objet, un caillou, ou parfois leur propre doigt, a été moulé en alginate (poudre à base d’algue qui mélangée à l’eau forme une pâte qui sèche rapidement en restant souple). Dans le moule obtenu, ils ont fait un tirage en plâtre. Outre l’expérimentation de plusieurs matériaux permettant de réaliser des empreintes de matières et de formes, les enfants ont pu observer une même forme en différents matériaux et les changements de perception que les couleurs et les matières peuvent induire.

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Visites proposées aux classes et aux groupes

Les classes sont accueillies sur une journée complète et chaque année l’équipe de médiation met au point des exercices pratiques pour aider les enfants à aborder les œuvres. Selon les cas, ce sont des exercices plastiques, graphiques ou en volume, ou des expériences corporelles qui permettent une approche par la perception et l’expérimentation. Le matériel pédagogique est prévu si nécessaire en complément des sous-mains et trousses. Pour les groupes non scolaires, qui ne restent que deux heures, les médiateurs travaillent avec l’expression orale : description, sensation et association de mots.1023 élèves de la maternelle au secondaire ont visité le parcours cette année, accompagnés par 9 médiatrices. Un nouveau dispositif a été mis en place pour les classes de maternelles qui ont été accueillies par la conteuse Messa Saltzmann-Chouchi (photo au centre). Une histoire créée autour de quelques œuvres permettait d’accompagner la classe sur une partie du parcours. Des pistes étaient proposées pour finir la visite librement. Le livret de conte était remis aux enseignants et aux encadrants.

A gauche Caroline Knecht et le groupe de l’Agora de Cernay

Page de groite, de haut en bas et de gauche à droite1 empreinte de matière trouvée - 2, 3 élèves à l’écoute - 4 Rachel Bonnet et une

classe - 5 Messa Saltzmann Chouchi et une classe de maternelle - 6 Priscilla Jacquot et une classe - 7 exercice de sculpture de sel - 8 Rose-Marie Crespin et Rachel Bonnet (en formation) et une classe

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Soirées

Des moments proposés au public autour du thème de l’année sans concerner forcément les arts plastiques. Ces soirées permettent de rencontrer un public différent.

Pour clôturer la journée d’inauguration, Marc Namblard a proposé un concert de sons de glace. Nous avions découvert les captations dans la nature de cet audio naturaliste dans l’installation de Zahra Poonawala. La diversité et l’ampleur des sons produits par la glace, différents selon les régions, sont vraiment étonnantes.

Une soirée sur le réchauffement climatique a eu lieu autour du documentaire “Tara, voyage au coeur de la machine climatique“, avec en préambule une expérience sur la fonte de la banquise, puis un débat animé.

La dernière soirée était une conférence sur la grotte Chauvet, par le chercheur et universitaire Jean-Jacques Delannoy, qui fait partie de l’équipe scientifique de la grotte Chauvet. En parallèle avec les recherches sur les formations géologiques et les peintures, cette équipe s’occupe de la réalisation de la réplique de la grotte qui sera ouverte au public et dont une partie des sculptures est faite par le sculpteur Karol Slowik.

A gauche Présentation de Tara et expérience de fonte de la banquise par Anne Catherine Valentin

Page de droite, de haut en bas et de gauche à droite1 et 2 Audio-conférence de Marc Namblard

3, 4 et 5 Images de l’expédition Tara 6 Soirée Tara, lecture de Christoph Ransmayr parJean-Marc Muller

7 conférence sur la Grotte Chauvet - 8 Jean-Jacques Delannoy 9 Le chantier de la réplique de la grotte Chauvet

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Public1600 visiteurs sur le parcours à Wattwiller dont 483 en visite guidée

Un partenariat avec les Grandes Sources de Wattwiller qui organisaient une randonnée le 9 juin a permis aux membres de la FEW d’accueillir plus de 300 marcheurs qui se sont arrêtés pour découvrir les œuvres. Un bus affrété par Versant Est (réseau d’art contemporain Alsace) est venu de Strasbourg pour visiter conjointement la Fondation F. Schneider et la FEW.

5 personnes à mobilité réduite ont pu visiter le parcours grâce aux membres de l’association qui les ont conduites en voiture.

Expositions 300 personnes Soirées 140 personnes

1023 scolaires 30 classes élémentaires - 10 classes maternelles - 2 classes collège3 classes musique CM1 à 4èmeDiaporama dans 24 classes

Soit plus de 3000 personnes concernées

De haut en bas et de gauche à droiteMathieu Boisadan présentant le projet pédagogique avec la classe de ThannVisite guidée devant Lac d’Anne-Marie SchoenKarol Slovik présentant “Immaculate conception“ devant la grange Peter Inauguration, Véronique Guerra et le public à la recherche de l’ombreZahra Poonawala présentant son installation à côté de la glacière des SchellenbergerInauguration : apéritif, atelier de cuisine moléculaire, boisson solide, atelier bulles de savon par l’Agora de Cernay

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Les partenaires financiers de la FEWMairie de Wattwiller, Conseil Régional d’Alsace, Communauté de Communes de Thann - Cernay, Conseil Général du Haut-Rhin et Ministère de la Culture-DRAC Alsace dans le cadre du Contrat culturel de territoire, Inspection Académique du Haut-Rhin. Crédit Mutuel du Vieil-Armand, Centre Leclerc de Cernay, Grandes Sources de Wattwiller, Dupont de Nemours.

Les partenaires culturelsFRAC Alsace, Médiathèque de Cernay, Médiathèque de Thann, Abri-mémoire d’Uffholtz, Foyer Saint Erasme, écoles maternelle et élémentaire de Wattwiller, école élémentaire de Roderen, école du Blosen de Thann, école des Tilleuls de Cernay, Institut St André de Cernay, Centre social Agora de Cernay, IEAC de Guebwiller, Versant est.

Ont également participé à la FEW 2014Bénédicte Talamona, Chantal Simon, famille Valentin, Mario Sala, famille Peter, famille Stoecklen-Schellenberger, famille Jermann, famille Ruch-Ackermann, Josiane Furginé, Martine Muller, Jean-Marc et Roselyne Muller, famille Knoerr-Esselin, Food-truck la Route des saveurs, le Conseil de fabrique, l’association wattwilléroise de gymnastique, le Conseil municipal, le secrétariat et les employés de la Commune de Wattwiller.

Véronique Fries-Guerra : présidenteMartine Muller : trésorièreAnne-Catherine Valentin : secrétaireEt les membres de l’Association qui œuvrent toute l’année à cette manifestation, ainsi que les membres de soutien qui contribuent à la synergie commune.

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Direction artistique et réalisation de ce document : Sylvie de Meurville [email protected]

Régie du parcours :Fanny Munsch,Pierre Ruch, Daniel Fries, Jean-Marc Muller

Intendance :Daniel Fries, Roselyne Muller,Monique Sronek, Martine Muller, Anne-Catherine Valentin

Médiation : [email protected]éonore Dumas, Fanny MunschRose-Marie Crespin, Priscilla Jacquot, Messa Saltzmann-Chouchi, conteuse, les stagiaires et les membres de la FEW

Stagiaires : Louisa Koraichi, Caroline KnechtRachel Bonnet, Juliette Pondruel

Accueil : Josiane Furginé et les médiatrices et stagiaires

Photographies : Dominique Ackermann, Manon, Fanny Munsch, Tara expéditions

Association pour la Fête de l’Eau à WattwillerMairie 10 rue de la 1ère Armée 68700 Wattwillerhttp://www.fetedeleauwattwiller.org

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