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FICHE-ENSEIGNANT La fiche-élève est téléchargeable sur le site du musée : www.musee.brest.fr

Exposition Anatomie du musée Parcours de visite (second degré)

L’exposition que tu vas découvrir a été conçue à l’occasion des cinquante ans du musée. Elle permet de revenir sur l’histoire du musée et de découvrir la variété des collections qui y sont conservées. Tu vas également admirer des œuvres qui n’ont quasiment jamais été montrées au public. L’exposition est organisée en trois périodes : 1875-1941 (première salle) ; 1941-1946 (deuxième salle) ; 1946-1968 (troisième salle). Salle 1 : le premier musée 1) Où et quand le premier musée de Brest a-t-il été créé ? Le premier musée a été créé à la suite d’une exposition en 1875, qui s’est tenue dans la Halle aux blés, située place Sadi Carnot, près du bâtiment actuel du musée. Suite à cette exposition, de nombreuses œuvres ont été données à la municipalité qui a décidé de créer un musée à Brest. Le musée ouvre ses portes en 1877, au premier étage de la Halle aux blés. Son premier conservateur est Henri Hombron, artiste peintre et membre de la Société académique de Brest. 2) Quel est l’intérêt à ton avis de créer un musée ? Quelles pouvaient être ses missions au 19e siècle ? L’intérêt de créer un musée est multiple : contribuer à la conservation du patrimoine brestois, valoriser des collections jusqu’à présent peu connues, ou encore divertir le public, comme le montre « la noce du Louvre », extraite de L’Assommoir d’Émile Zola. Mais la principale mission d’un musée au 19e siècle est éducative, en particulier auprès des artistes. On trouve d’ailleurs régulièrement des copistes travaillant dans les salles du musée et des horaires de visite leur sont réservés. 3) Quels types d’objets pouvait-on admirer dans les salles de l’ancien musée ? Dans l’ancien musée, on pouvait admirer des tableaux, des maquettes de bateaux, des objets archéologiques (par exemple des céramiques provenant de Grèce antique), des objets provenant de pays extra-européens comme l’okimono, venu du Japon, la boussole de géomancie chinoise, ou encore le Buddha du Cambodge.

4) Observe cette photographie de l’une des salle s de l’ancien musée. Elle a inspiré l’accrochage des tableaux sur le mur de droite. Que remarques-tu ? Quelles différences f ais- tu avec l’accrochage des œuvres dans le reste du musée ? L’accrochage sur le mur de droite présente de nombreux tableaux, accrochés « en tapisserie », c’est-à-dire très proches les uns des autres. Ce mur donne une impression d’accumulation. Cet accrochage surchargé, qui rend difficile l’appréciation des tableaux, était la norme au 19e siècle. La présentation se fait de manière encyclopédique et sans classement, avec la volonté de montrer des œuvres et des objets les plus variés. Il n’est plus utilisé de nos jours dans les musées, où l’on privilégie un accrochage espacé et répondant à une typologie bien définie (accrochage thématique ou chronologique, par exemple).

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5) En peinture, on distingue les tableaux en foncti on du sujet représenté. Ces différentes catégories sont appelées des genres : peinture d’hi stoire, portrait, scène de genre, paysage, par exemple. Trouve un tableau corresponda nt à chaque genre.

Genre

Tableaux c orrespondant

Peinture d’histoire (tableau représentant des scènes tirées de l’histoire, de la mythologie ou de la Bible)

Léopold Le Guen, Combat naval du vaisseau « Les Droits de l’Homme » contre le vaisseau anglais « Indefatiguable » et la frégate « Amazone », le 17 janvier 1797, 1853.

Portrait (tableau représentant un ou plusieurs personnages)

- Hippolyte Coté, Portrait présumé de François Auguste Danguillecourt - Yves François Louis Caradec, Portrait de M. F. Auguste Hersent, ancien précepteur de Brest (1789- 1873) - D’après Louis Joseph Siffrède Duplessis, Portrait de Benjamin Franklin - Auguste Alexandre Derigny, Garçonnet au bilboquet, Henri Hombron enfant

Scène de genre (tableau représentant des personnages dans des scènes de la vie quotidienne)

- Alexis Auguste Dumoulin D’Arcy, Un champ de foire en Bretagne - Henry de Viviers, Chasse à courre au bord d’un étang - Georg Philipp I Rugendas, Camp de cavalerie sous Louis XIV - Henri Hombron, Brest, le marché Saint-Louis

Paysage (tableau représentant une vue extérieure)

- Karl Pierre Daubigny, Les bords de l’Oise - École flamande du XVIIe siècle, Paysage - Henriette Gudin-Fauchier, Barques échouées à l'aurore et Barques au clair de lune - Yan D’Argent, Le soir aux grèves de Roscoff

6) En t’aidant des cartels, cite différents moyens pour un musée d’enrichir ses collections. Voici différents moyens d’enrichir une collection : l’achat (exemple : Karl Pierre Daubigny, Les bords de l’Oise, 1873) ; le don (exemple : d’après Duplessis, Portrait de Benjamin Francklin) ; le legs, qui est un don fait après la mort du propriétaire (exemple : les objets provenant du legs Danguillecourt) ; le dépôt, qui est un prêt de longue durée consenti par un autre musée (exemple : le dépôt de la Manufacture de Sèvres en 1913). Salle 2 : la destruction du musée 7) Quand et comment le musée a-t-il été détruit ? Le musée a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. La ville a été prise par les Allemands et les alliés anglais et américains ont bombardé la ville pour les combattre. L’édifice de la Halle aux blés est détruit par un incendie qui fait suite aux bombardements aériens, dans la nuit du 4 au 5 juillet 1941. 8) En t’appuyant sur les courriers de Jean Lachaud, le conservateur du musée, relève les mesures qui ont été prises pour protéger les œuvres . Une première évacuation d’objets avait été possible avant les bombardements. Une deuxième évacuation était prévue le 9 juillet. Les œuvres étaient prêtes à partir : elles avaient été mises en caisse, démontées et roulées. Enfin, après l’incendie de la Halle aux blés, des mesures de protection sont mises en œuvre pour éviter les pillages. 9) Que montrent les œuvres de Pierre Péron ? Quelle atmosphère s’en dégage ? Les œuvres de Pierre Péron montrent différentes parties de la ville détruite, comme par exemple le pont tournant et l’église Saint-Louis. Il rend compte de l’atmosphère de désolation qui règne dans la ville après les bombardements aériens avec une déclinaison de tons gris et marron. L’arrière-

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plan est plus flou que le premier plan, ce qui renforce l’impression de chaos dans lequel la ville était plongée.

Salle 3 : la renaissance du mus éééée 10) Observe l’avant-projet du musée dessiné en 1959 par Jean-Baptiste Mathon, l’architecte de la reconstruction de Brest : que remarques-tu ?

Il s’agit d’une architecture moderne, totalement différente de celle de l’ancien musée. La façade est sobre et agrémentée d’ouvertures rectilignes. On aperçoit une sculpture devant le bâtiment, renforçant sa fonction de musée.

11) Certains objets ont été donnés au musée après l a Seconde Guerre mondiale : peux-tu citer deux exemples ? En 1945, Paul Marie Charles Layrle, officier de marine, propose un legs d’objets rapportés de Chine et du Japon, qui entrent dans les collections du musée à sa mort, en 1956 (exemple, dans l’exposition : les estampes japonaises). En 1948, la ville marraine de Glasgow offre au musée de Brest une centaine d’objets, principalement ethnographiques et extra-européens, mais comprenant aussi quelques tableaux et estampes (exemple, dans l’exposition : les deux hameçons flottants et le tableau de Robert Macaulay Stevenson, Le temps de l'agnelage). 12) Au début des années 1960, le musée de Brest dev ient un musée des beaux-arts. Cite deux principaux ensembles d’œuvres acquis à cette p ériode. Deux principales collections ont été constituées à partir de cette date : la collection d’œuvres de l’école de Pont-Aven et la collection d’œuvres anciennes (peintures italiennes et françaises des 17e et 18e siècles). Pour aller plus loin 13) Finalement, après tout ce que tu as découvert s ur l’histoire du musée, peux-tu en dégager les principales spécificités ? Les principales spécificités du musée sont la diversité des origines des objets conservés et la nécessité de reconstituer une collection après-guerre. Ces spécificités expliquent la présence de certains objets, tels que des objets ethnographiques ou extra-européens dans un musée des beaux-arts. Cette particularité tient à l’histoire du musée, dont l’orientation vers les beaux-arts n’était, pendant longtemps, pas clairement définie. 14) À ton avis, quel est le rôle d’un musée aujourd ’hui ? Est-il différent par rapport au 19e siècle ? Le rôle d’un musée est de conserver des œuvres et des objets et de les présenter au public. Aujourd’hui cependant, la présentation des collections ne se fait plus avec un souci encyclopédique, mais plutôt thématique ou chronologique. Le choix des objets montrés dans les salles d’exposition permanentes est plus restreint et soutient un discours cohérent. Les musées s’ouvrent aux différents publics grâce à la médiation, qui permet une expérience plus étroite avec les œuvres. Ils ont également des activités hors les murs et prêtent régulièrement leurs œuvres à d’autres musées, faisant ainsi connaître leur collection.