Fiche La Remise en Cause de l Etat Providence Exercices

Embed Size (px)

DESCRIPTION

economie

Citation preview

  • Tous droits rservs Studyrama 2007

    ECONOMIE Srie ESN : 25014

    Fiche tlcharge sur www.studyrama.com

    Fiche Exercices

    Sujet du bac (question de synthse)

    Travail prparatoire

    (10 points)

    Vous rpondrez chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

    1. Comment a-t-on calcul la donne surligne du document 1 ? (1 point)

    2. Montrez que la redistribution permet de rduire les ingalits de revenus entre les catgories. (Document1 2 points)

    3. Expliquez le passage soulign. (Document 2 2 points)

    4. Un revenu minimum est-il toujours de nature viter la spirale de lexclusion ? (Documents 3 2 points)

    5. Pourquoi un haut niveau de protection sociale peut-il nuire la cohsion sociale ? (Document 4 2 points)

    6. Montrez, laide dun exemple, que la fourniture de biens collectifs peut aussi contribuer la cohsion sociale. (Document 4 1 point)

    Question de synthse

    (10 points)

    Aprs avoir mis en vidence le rle de lEtat providence dans la cohsion sociale, vous en montrerez les limites.

    Fiche 14 : La remise en cause de lEtat providence

  • Tous droits rservs Studyrama 2007

    ECONOMIE Srie ESN : 25014

    Fiche tlcharge sur www.studyrama.com 2

    Fiche Exercices

    Documents

    Document 1 Des revenus primaires aux revenus disponibles selon la PCS en France

    En milliers de francs par an En indices

    Revenus primaires

    nets

    Revenus de transfert

    Impts sur le revenu et le patriloine

    Revenus disponibles

    nets

    Revenus primaires

    nets

    Revenus disponibles

    nets

    Agriculteurs exploitants 222 50 22 250 148 122

    Indpendants non agricoles 371 42 74 339 247 166

    Cadres suprieurs 324 50 54 320 216 157

    Professions intermdiaires 199 46 22 223 133 109

    Employs 131 45 13 163 87 80

    Ouvriers 132 57 10 179 88 88

    Inactifs 68 119 14 173 45 85

    Ensemble 150 76 22 204 100 100

    LAnnuaire statistique de la France 1999, Insee.

    Document 2

    Les rvolutionnaires de 1789 avaient remplac les anciens termes de matre dcole , de rgent et de recteur par celui d instituteur , parce que ce dernier avait dsormais pour tche d instituer la nation. [...] Lcole rpublicaine fut linstrument privilgi [...] du modle de lintgration nationale. Les rpublicains de 1880, en tablissant les fondements de lcole publique, se voulaient les fils de la Rvolution et les hritiers de la philosophie du XVIIIe sicle. Il importait darracher lindividu ses particularits. Linstruction et la lacit taient libratrices, elles taient les instruments de la libert et de la raison, de lautonomie du jugement. [...] Seule lcole tait susceptible de former des hommes libres, donc des citoyens. [...] Donner lducation tous, ctait offrir aux futurs citoyens des chances gales de promotion et, en consquence, faire disparatre avec lignorance les sources fondamentales de la misre, des injustices et de la lutte des classes. [...] Lcole de Jules Ferry a effectivement accultur les enfants des paysans en leur apprenant le Franais et le calcul et en leur interdisant duser du patois. Elle a eu la mme action et la mme efficacit sur les enfants dimmigrs.

    D. Schnapper, Les processus de lintgration en France , Cahiers franais, n 281, mai-juin 1997.

    Document 3 Sries suivies par les lves en classe de premire de lenseignement gnral et technologique (rentre 2000-2001)

    [...] Malheureusement pour une partie non ngligeable des individus, le RMI1 ne joue pas [un] rle de resocialisation. En juin 1999, si 40 % des bnficiaires percevaient le RMI depuis moins dun an et demi, 45 % taient inscrits depuis plus de deux ans et demi, 20 % ltaient avant 1992 et 10 % dj en 1990, soit presque ds la cration du RMI ! On aperoit derrire ces chiffres deux visages du RMI et deux types de bnficiaires : pour certains, il est un moyen de percevoir un revenu durant une priode difficile, une aide ponctuelle permettant dviter la spirale de lexclusion ; pour dautres le RMI est un tat durable, qui peut mme participer lenfermement dans la pauvret et lisolement social. [...] Ltude des contrats dinsertion amne un bilan tout aussi nuanc. En thorie, chaque bnficiaire du RMI doit se voir proposer au moins un contrat dinsertion : linsertion est la fois un droit et un devoir. En ralit, moins de 40 % des bnficiaires de 1996 en ont sign un. Et bien que lessentiel des contrats dinsertion signs soit orient vers lemploi, la majorit de ceux-ci ressort plus de la remobilisation (aide la recherche de stage, bilan professionnel...) que du rel retour lemploi.

    1. RMI : revenu minimum dinsertion. Anne Denis, Dix ans de RMI ,

    Ecoflash, n 147, avril 2000.

  • Tous droits rservs Studyrama 2007

    ECONOMIE Srie ESN : 25014

    Fiche tlcharge sur www.studyrama.com

    Fiche Exercices

    Document 4

    Un haut niveau de protection contre les risques sociaux de toute nature pourrait, selon certains, engendrer un risque nouveau, celui dune fragilisation de la socit due une perte dadaptabilit et de capacit faire front aux difficults. Un haut niveau de protection serait anesthsiant . La protection, en faisant place l assistanat , favoriserait le dveloppement dune lthargie indemnise , nuirait lesprit dinitiative, de responsabilit et de solidarit. En particulier, lincitation au travail pourrait tre mousse du fait dune dconnexion excessive entre le revenu et lactivit. Identiquement, lextension de la gratuit (apparente) pour la fourniture de certains biens collectifs ou dans la prise en charge de soins dvaloriserait les prestations en question en donnant lillusion dun cot nul. Elle pourrait tre source de gaspillage (surconsommation, prestations abusives...). On retrouve l, typiquement, un comportement de passager clandestin ( free rider ) : en labsence de contrainte marchande immdiate et directe, chaque individu cherche tirer le maximum davantages du dispositif institutionnel sans en supporter le cot.

    Ren Sandretto, La protection sociale en procs , Informations et commentaires, n 89, 1994.