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liste unique rassemble l’ensemble des valeurs cotées à la Bourse de Paris. Ces dernières, qu’elles soient des multi- nationales ou des sociétés familiales bénéficient d’un cadre réglementaire homogène : mêmes obligations de publi- cation des résultats ou d’introduction sur le marché par exemple. Cependant les sociétés sont regroupées en trois catégories suivant leur capitalisation. La capitalisation étant la « taille boursière » d’une société. - les blue chips (valeurs supérieures à 1 milliard d’euros) appartiennent à Eurolist A. - les valeurs moyennes (entre 1 milliard et 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist B. - les petites valeurs (capitalisation inférieure à 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist C. Indices boursiers : Ce sont des instruments essentiels dans la gestion de portefeuille, car ils sont représentatifs : - soit d’un marché : l’indice CAC 40 reflète la tendance des plus grandes capitalisations françaises, - soit d’un secteur d’activité particulier : l’indice sectoriel de l’automobile intègre uniquement les constructeurs au- tomobiles et les équipementiers. Les offres publiques tiennent une place prépondérante dans la vie des sociétés et constituent souvent des moments clés dans leur évolution. Ces opérations entraînent des modifications profondes dans la structure des sociétés et af- fectent leur cours de bourse. La notion d’offre publique regroupe différentes opérations : - les Offres Publiques d’Achat (OPA), - les Offres Publiques d’Echange (OPE), - les Offres Publiques de Rachat d’Actions (OPRA), - les Offres Publiques de Retrait (OPR). Chacune de ces offres a ses propres caractéristiques et se rapporte à des ini- tiatives différentes. On parle d’offre «publique» car l’initiateur de l’offre propose à tous les ac- tionnaires de la société concernée (le public) le rachat ou l’échange de leurs actions sous certaines conditions. Ces conditions doivent être identiques pour tous les actionnaires. De toutes ces offres publiques, l’OPA est probablement celle qui vous est la plus familière. Elle consiste à racheter toutes les actions de la société cible aux actionnaires actuels. Pour cela, la société initiatrice de l’OPA propose un prix de rachat des titres en général supérieur au dernier cours coté. Lorsque des informations filtrent avant l’offre, on parle alors de délit d’initié, sévère- ment puni par la loi. Vous en redemandez plus ? Patience, vous apprendrez tout ceci plus en détail l’année prochaine. Sur ce, m**** à tous ! (catherine Chhoa) Source: abcbourse.com ; Vernimmen Finant’cial Times | juin 2011 | 16

Finant'Cial Times 3 part 2

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Edition special Admissible part 2

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liste unique rassemble l’ensemble des valeurs cotées à la Bourse de Paris. Ces dernières, qu’elles soient des multi-

nationales ou des sociétés familiales bénéficient d’un cadre réglementaire homogène : mêmes obligations de publi-

cation des résultats ou d’introduction sur le marché par exemple.

Cependant les sociétés sont regroupées en trois catégories suivant leur capitalisation. La capitalisation étant la «

taille boursière » d’une société.

- les blue chips (valeurs supérieures à 1 milliard d’euros) appartiennent à Eurolist A.

- les valeurs moyennes (entre 1 milliard et 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist B.

- les petites valeurs (capitalisation inférieure à 150 millions d’euros) appartiennent à Eurolist C.

Indices boursiers : Ce sont des instruments essentiels dans la gestion de portefeuille, car ils sont représentatifs :

- soit d’un marché : l’indice CAC 40 reflète la tendance des plus grandes capitalisations françaises,

- soit d’un secteur d’activité particulier : l’indice sectoriel de l’automobile intègre uniquement les constructeurs au-

tomobiles et les équipementiers.

Les offres publiques tiennent une place prépondérante dans la vie des sociétés et constituent souvent des moments

clés dans leur évolution. Ces opérations entraînent des modifications profondes dans la structure des sociétés et af-

fectent leur cours de bourse.

La notion d’offre publique regroupe différentes opérations :

- les Offres Publiques d’Achat (OPA),

- les Offres Publiques d’Echange (OPE),

- les Offres Publiques de Rachat d’Actions (OPRA),

- les Offres Publiques de Retrait (OPR).

Chacune de ces offres a ses propres caractéristiques et se rapporte à des ini-

tiatives différentes.

On parle d’offre «publique» car l’initiateur de l’offre propose à tous les ac-

tionnaires de la société concernée (le public) le rachat ou l’échange de leurs

actions sous certaines conditions. Ces conditions doivent être identiques

pour tous les actionnaires.

De toutes ces offres publiques, l’OPA est probablement celle qui vous est la

plus familière. Elle consiste à racheter toutes les actions de la société cible

aux actionnaires actuels. Pour cela, la société initiatrice de l’OPA propose un

prix de rachat des titres en général supérieur au dernier cours coté. Lorsque

des informations filtrent avant l’offre, on parle alors de délit d’initié, sévère-

ment puni par la loi.

Vous en redemandez plus ? Patience, vous apprendrez tout ceci plus en détail l’année prochaine. Sur ce, m**** à

tous !

(catherine Chhoa)

Source: abcbourse.com ; Vernimmen

Finant’cial Times | juin 2011 |16

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Comment obtenir un AAA?LE GUIDE DES QUESTIONS

Eh voilà, vous en aviez rêvé, vous y êtes : à l’oral d’Audencia.

Alors vous êtes un peu stressés, c’est normal mais pas de panique,FINANTES a pensé à vous : voilà un petit pot-pourri de questions,des plus classiques aux plus étranges, histoire de peaufiner votrepréparation (qui dure déjà depuis trop longtemps, on est d’accord).

Tout d’abord, des conseils généraux :

Regarder toutes les personnes du jury (et pas seulement la grandeblonde à forte poitrine car la vieille brune pourrait ne pas apprécierou pas seulement le beau gosse ténébreux pour ne pas froisser lechauve à lunettes).Être ouvert, convivial, dynamique, spontané.Ne pas répondre par Oui/Non : il faut discuter avec les membres du jury.

I) Les questions classiques : elles vous sont posées seulement pour vérifier que vous suivez un

peu l’actualité (à ce propos des journaux sont posés un peu partout n’hésitez pas à les consul-

ter).

Le directeur du FMI : vous n’y couperez pas, surtout quandon n’arrête pas d’en entendre parler dans tous les journaux (en-core parce qu’il a été arrêté et inculpé pour agression sexuelleen mai) mais la réponse n’est pas aisée: DSK aurait été une

bonne réponse si celui-ci n’avait pas démissioné en mai,

remplacé de façon temporaire par John Lipsky et laissant

une place vacante pour un nouveau directeur (ou une di-

rectrice avec la candidature possible de Christine La-

garde).

Le directeur de la BCE : Il s’agit d’un français comme c’estsouvent le cas, Jean-Claude Trichet, ingénieur civil et diplômé en économie. Il en est le directeurdepuis 2003 et sa succession pose problème : Mario Draghi devait lui succéder mais en mai, il semblequ’Angela Merkel s’y soit opposée, le dénouement étant attendu en juin avec la nomination du ConseilEuropéen.

DOSSIER

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Plus d’informations sur Jean-Claude Trichet :

En tant que directeur de la BCE son rôle a été essentiel dans la gestion de la crise en 2009. Les actionsde la BCE :- abaissement du taux d’intérêt à 1% en 2009- incitation à la privatisation en Grèce en 2010- rehaussement du taux d’intérêt à 1,25% en 2011 suite à une hausse des prix de 2,6% en marsdans la zone euro. La politique est donc plus conventionnelle = lutte contre l’inflation.

Citer des entreprises du CAC 40. Pour rappel le CAC 40 c’est l’indice de la bourse de Paris regrou-pant les 40 entreprises avec la plus forte capitalisation. cet indice est un indice pondéré et les principalesentreprises y participant sont :

Les plus grandes capitalisations boursières cotées au CAC 4018

(ces capitalisations changent régulièrement) En milliards d'eurosTotal 84,99Sanofi-Aventis 61,68EDF 56,62BNP Paribas 52,77GDF Suez 52,62L'Oréal 46,9LVMH 41,59France Télécom 37,63

Taux de change : pour cela il est préférable de faire un petit tour sur le net histoire d’avoir les chiffresles plus récents…Connaissez ceux du yen, dollar, yuan et livre sterling par rapport à l’euro.

Le dernier G8 : celui de Deauville les 26 et 27 mai. Sujets tels que la santé, le développement durable,le partenariat avec l’Afrique, la non-prolifération sont abordés. Les membres du G8 - France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, Allemagne, Japon, Italie et Canada - accompagnés de représentants del'Union européenne et la Commission européenne.Sept chefs d'Etat africains ont été invités : Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigeria, Sénégal, la pré-sidence éthiopienne du comité d'orientation du Nepad (New partnership for African development) etcelle de la commission de l'Union africaine, la Guinée équatoriale.

Jean-Claude Trichet est né le 20 décembre 1942 à Lyon. Il estélève au lycée Condorcet à Paris, puis diplômé ingénieur civil desMines de l'École nationale supérieure des mines de Nancy en1964, titulaire d'une maîtrise en sciences économiques à l'univer-sité de Paris en 1966, diplômé de l'Institut d'études politiques deParis (Sciences Po), et élève de l'École nationale d'administration(ENA) de 1969 à 1971. Il fait partie de la promotion Thomas Morede l'ENA, avec Michel Bon, Jean-Louis Bianco, Marc Tessier,Claude Guéant, Alain Richard, François d'Aubert et Jean-Paul Hu-chon, entre autres.

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Petite question sur la crise, du genre : les impacts de la crise selon vous ? Plus de réglementation

pour empêcher les crises ? Eventuellement une question sur les causes de la crise.

Petit rappel rapide sur la crise que vous avez sans doute étudiée en long en large et en travers :- crise des subprimes : crédits adossés à des biens immobiliers- crise bancaire avec d’abord la faillite de Lehman Brothers fin 2008.- crise boursière et récession en 2009.- crise économique qui frappe aussi les Etats comme la Grèce en 2010 : rôle des agences de notations qui ont augmenté les difficultés de ces Etats, pas impartiales car notent des titresque leurs filiales vendent...- Depuis : crise économique certaine (chômage important etc.) mais reprise de la croissance du PIB (1,6% en 2010 en France).

II)Les questions peu classiques, voire même bizarres posées pour voir comment vous réagissez.

Alors ne paniquez pas, gardez la tête froide et dites-vous qu’il n’y a pas vraiment de réponses

fausses, tout dépend de votre argumentation…

Est-ce que vous ne croyez pas qu’il y a un problème éthique majeur dans le monde de la finance

et qu’on devrait donc supprimer les marchés financiers?

Arguments en faveur: les bonus exorbitants des traders, la déconnexion entre le monde économiqueet la bourse, la croyance « Greed is good ».Arguments contre : il y a aussi un moyen de responsabiliser la finance : micro-crédit par exemple, lesbonus exorbitants certes mais peuvent être justifiés par le nombre d’heures effectuées, besoin des mar-chés pour se financer.Evitez 3 écueils :

-moi gros requin de la finance et on s’en fiche du reste du monde du moment qu’on a des sous (mêmesi c’est peut-être vrai, ça fait pas bonne impression), sauf si vousarrivez à faire rire le jury en surjouant le truc, à vous de voir…-moi contestataire trouve qu’ils sont tous pourris en finance et detoute façon, l’argent c’est mal, la société de consommation, lecommerce aussi (on pourrait se demander ce que vous venez faireen école de commerce, même si là encore ça peut être la vérité).Mais vous avez bien sûr le droit de dire que vous n’êtes pas d’ac-cord avec certains excès ou même carrément dire que certains mi-lieux ne sont pas assez responsables, du moment que vous avancez des arguments, que ce n’est pasjuste le « tous pourris »…-moi je n’ai pas d’avis, peut-être que oui, peut-être que non (c’est-à-dire que là vous ne vous mouillezpas trop…)Du coup «que faire ?» me direz-vous. Essayez de nuancer ce que vous dites même si vous devez

prendre position : il faut donc trouver de bons arguments, ce qui permettra d’élargir la question,

de lancer la discussion et l’échange.

Si vous êtes chef d’entreprise, pensez-vous que vous devez faire du profit à tout prix ?

Le tout encore étant d’éviter de se faire passer pour moi moche et méchant, parce qu’on vous ne croirapas, ou pour le/la naïf/ve de service qui pense que réfléchir par rapport à l’argent c’est nul…

Finant’cial Times | juin 2011 | 19

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III)Les questions encore plus étranges :là c’est à vous de voir ce que vous feriez , le tout encore

étant de ne pas paraître trop déstabilisé… Un seul conseil: évitez de ne pas répondre à une ques-

tion en la zappant carrément, mais rien ne vous empêche de dire: «La question dépasse le cadre

professionnel de l’entretien.» (si c’est une question sur votre petit(e) ami(e) par exemple); sinon

répondez avec de l’humour ça passe bien ...

-Souhaitez-vous inviter un membre du jury à dîner ? Si oui, lequel ? Pourquoi lui et pas un autre ?-Faites-nous rire ! Déshabillez-vous ! Chantez ! -Parlez-nous de votre petite amie. -De quels sujets ne souhaitez-vous pas parler ?-Quelle question ne voudriez-vous pas que l’on vous pose ?-Quelle note vous mettriez-vous ?-Etonnez-nous.-De quoi êtes-vous fier ?-Avez-vous un rêve ? -Faites-nous rêver.-Que pensez-vous de la sexualité des yaourts ?-Dessinez-nous un mouton.

La question la plus facile : pourquoi Audencia ?

Un super classement : dans le top 6.Ecole avec la meilleure ambiance de promo.Une école où vous sentez que vous serez accompagnés pourvotre projet professionnel.Meilleures soirées.Vous partagez les mêmes valeurs humanistes que l’école, i.e. «donner du sens au management».Meilleurs événements.Un super réseau de diplômés.Les plus jolies filles sont à Audencia (mais on trouve de tout...).Une diversité de parcours possibles (si vous n’avez pas encore d’idées sur ce que vous voulez faire)ou bien des majeures renommées (management culturel, marketing, Financial Risk Management,contrôle de gestion audit et bien d’autres)Une assise internationale de l’école avec de nombreux partenaires dans le monde.

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La fin des grandes écoles?

Ecoles de commerce, écoles d’ingénieur, Sup Aero, ENS, Sciences Po… Lasuppression des grandes écoles sera-t-elle l’un des thèmes de la campagne prési-dentielle de 2012 ? Le sujet, en tout cas, ne manque pas d’agiter le monde politique.Il semble en effet qu’une partie de la gauche française ait décidé de relancer pourla n-ième fois ce débat aussi démagogique qu’absurde.Piqûre de rappel : en janvier 2010, Vincent Peillon, député européen et membre di-rigeant du PS, affirme que la France est « le seul pays parmi les grandes démocratiesoccidentales, où ce sont les enfants des classes défavorisées qui financent les étudesdes enfants des classes favorisées ». Selon M. Peillon, il faut donc « intégrer l'ex-cellence des grandes écoles aux universités ». En clair, il s’agit de fusionner grandesécoles et universités.

Plus récemment, le 2 avril 2011, à Paris, le Mouvement des jeunes socia-listes (MJS) présente ses 8 propositions pour 2012. Parmi celles-ci, figure la « fusiondes universités et des grandes écoles ». Audacieux ! La présidente du MJS expliqueavoir « entendu les jeunes de France qui en ont assez des systèmes à deux vitessesentre une minorité de privilégiés et les autres. Nous sommes avec eux quand nousdemandons à ce qu’il n’y ait plus de riches grandes écoles pour les riches et de pau-vres universités pour les pauvres ».

Enfin, mai 2011, Eva Joly, candidate à la primaire d’Europe écologie - LesVerts, réclame, elle aussi, la suppression des grandes écoles. « Les grandes écolessont au centre de l’inégalité française », assure-t-elle. Elle ajoute : « Les grandesécoles forment une élite qui a perdu de vue l'intérêt général ». Rappelons au passageque sa collègue, Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Écologie – Les Verts,est diplômée de l’ESSEC…

Pourquoi cette idée de supprimer les grandes écoles est-elle une ineptie ?On peut faire pas mal de critiques relatives au conservatisme des grandes écoles,souvent lentes à évoluer, et pour certaines très malthusiennes. Mais une chose estsûre : l'université ayant refusé, jadis, de s'occuper de formation professionnelle, il abien fallu créer des institutions qui le fassent. A ce titre les grandes écoles rendentd'éminents services. Elles ont permis à la France, vieux pays rural, de devenir unegrande nation industrielle, puis un acteur mondial dans de nombreux secteurscomme l'espace, l'aéronautique, le nucléaire, l'automobile, le ferroviaire, l'agro-ali-mentaire, le BTP, le génie civil, la banque, les assurances, l'hôtellerie, le luxe, etc.

Les grandes écoles font parties de ces rares institutions qui fonctionnentbien, tout le monde le sait. Dès lors, proposer la fusion des grandes écoles et desuniversités, loin d’« offrir l’excellence des conditions de travail à chaque jeune deFrance » (Eva Joly), provoquerait tout simplement un nivellement vers le bas.Comme si l’enseignement français avait besoin de ça ! L’humoriste Ferdinand Lopproposait jadis de supprimer le wagon de queue dans le métro. De même, au-jourd’hui, certains semblent militer pour la suppression des locomotives dans lestrains…

L’argument majeur des hommes politiques opposés au grandes écoles n’estpourtant pas dénué de sens : le prix de ces écoles constitue une barrière à l’entréeinsurmontable pour beaucoup. D’où le vœu, pour certains, d’imposer un

De Ben Laden à DSK, les newsdes dernières semaines ont étéparticulièrement riches.

- Egypte : Les révolutionsarabes sont une menace écono-mique pour les pays concernés.Pour preuve, l’Egypte a de-mandé une aide de 10 à 12 mil-liards d’euros au FMI. Lacroissance de 2011, estimée à6% à été revue à la baisse : 1%seulement.

- Crise grecque : Athènes de-mande de nouveau l’aide duFMI. 2011 sera la 3ème annéede récession de la Grèce et ladette publique s’établira à166% du PIB.

- Séisme au Japon : le bilanprovisoire est de 14 981 morts,9 853 disparus, 5 280 blessés,et 139 000 réfugiés. La Banquesur l'économie de l'Asie de l'Estet du Pacifique estime que lacatastrophe devrait coûter entre122 et 235 milliards de dollars,soit entre 2,5 et 4 % du PIB duJapon. Quant à la catastrophenucléaire, elle devrait coûter2,36 milliards de dollars

- Hausse des taux de la BCE :La BCE a mis fin jeudi à la pé-riode la plus accommodante deson histoire en annonçant unehausse de son principal taux di-recteur de 25 points de base, à1,25%. Il était bloqué à son ni-veau-plancher de 1% depuismai 2009. Et il faut remonter àjuillet 2008 pour retrouver unedécision de hausse des taux.L’inflation a accéléré en marspassant à 2,4-2,6% en rythmeannuel.- Chômage en Espagne : Letaux de chômage en Espagne aatteint 21,29% sur les trois pre-miers mois de l'année. Le plus

NEWS EN BREF

RUBRIQUE POLITIQUE

LA SUPPRESSION DESGRANDES ECOLES

Finant’cial Times | juin 2011 | 21

Page 7: Finant'Cial Times 3 part 2

quota de 30% de boursiers par école, pour d’autres, d’unir les facs et les grandesécoles. Rappelons cependant ceci : tout d'abord, les bourses ne sont pas toujoursnécessaires. Les écoles d'ingénieur ne coûtent pas très cher. Les écoles de commercesont plus chères, mais les étudiants admis obtiennent des prêts très avantageux au-près des banques, prêts qu'ils n'auront aucun mal à rembourser par la suite. Cettevolonté d'augmenter le nombre de boursiers correspond en fait à une volonté d'aug-menter la "mixité sociale" dans les grandes écoles.

On cite souvent ce chiffre selon lequel les étudiants d'origine populaire nereprésentent que 9% des candidats admis en grandes écoles en 1990, contre 29%en 1950. Ce que l'on omet de dire, c'est qu'en 1950 la plupart des Français étaientd'origine populaire, tandis qu'en 1990 la plupart des Français faisaient partie de laclasse moyenne. Ces statistiques n'ont donc aucun sens.

Surtout, on se trompe de cible. Le problème se situe au niveau de l'éducationprimaire et secondaire. De nombreux élèves français ne se voient pas dispenser l'en-seignement dont ils ont besoin. Tout commence avec l’éducation primaire et secon-daire. Les écoles des quartiers difficiles sont pour la plupart publiques. Le manquede discipline et l’absence de classes de niveau dans un contexte où certains élèvesont des difficultés considérables, ou parlent parfois à peine français, impliquent gé-néralement un nivellement par le bas ; les bons élèves ne reçoivent pas l’enseigne-ment qu’ils méritent. Ces déficiences sont masquées par le fait que le bac n’est pasun examen national, contrairement à ce que son ambition suggère. En effet, les cor-recteurs reçoivent un paquet de copies d’une zone donnée, et ne peuvent dévier dela moyenne nationale de plus de deux points. Un bac dans une zone de « bons » ly-cées est donc bien plus difficile à avoir que dans une zone de « mauvais » lycées.Faire du bac un réel examen national révélerait sans doute l’ampleur du désastre…mais serait le premier pas vers une prise de conscience et une réaction.

Mais revenons à nos grandes écoles : leur grande force est qu'elles reposentsur un système méritocratique qui reconnaît et récompense l'excellence académique.Imposer des quotas de boursiers à grande échelle, en plus de présenter d’énormesdifficultés d’application, se traduirait par un gâchis considérable.

En résumé, les arguments sur le manque de mixité social en école et sur soncoût trop important proviennent d’un faux problème, démagogique. Quant aux pro-blèmes de compétitivité au sein des facs, une bonne idée serait par exemple de mu-tualiser leurs moyens : il existe par exemple un nombre impressionnant de facs dedroit à Paris. Mettre en commun leurs locaux, leurs programmes de recherche, leurscompétences, permettrait de créer d’immenses groupes (à l’américaine), bien plusefficaces.Quoi qu’il en soit, et aussi stupide soit-il, le fait que ce débat sur les grandes écolespuisse être ainsi relayé dans le monde politique à un an de la présidentielle montrecombien l’image des grandes écoles s’est dégradée dans l’opinion publique.

(Guillaume Crémière)

mauvais chiffre depuis 14 ans.La construction continue deplonger tandis que l'industriepeine à recruter. Le gouverne-ment devait présenter un planpour lutter contre le développe-ment du travail au noir. L'écono-mie souterraine représente unquart de l'économie en Espagne.

- La France enregistre son

taux de croissance trimestriel

record depuis 2006 : +1 point.Mais des querelles d’expertssuccèdent à cette annonce. Lesoptimistes soulignent le retourdes investissements et la recons-titution des stocks. Les pessi-mistes estiment que lesinvestissements sont ceux del’Etat et non du secteur privé etque la reconstitution des stocksmatérialise non pas la reprisemais l’anticipation de la haussede l’inflation.

-- L’Allemagne fait mieux que

la France et enregistre 1,5 pointde croissance sur le seul premiertrimestre. Le Royaume-Uni esten revanche à la traîne desgrands Etats européens avec seu-lement +0,5 point. Plus inquié-tant, la Banque d’Angleterreprévoit une inflation de 5% pour2011, ce qui s’explique par lahausse des prix des matières pre-mières et par l’augmentation dela TVA prévue par le gouverne-ment Cameron. Le plan d’austé-rité britannique semble pourl’instant inefficace.

- Humiliation : Le directeur gé-néral du FMI, DominiqueStrauss-Kahn a été arrêté à NewYork pour abus sexuel, séques-tration, tentative de viol. Sa cré-dibilité en tant que DG du FMIet candidat aux élections prési-dentielles de 2012 est compro-mise. L’Américain John Lipsky,n°2 du FMI, assure l’intérim

(charles Schnebelen)

Finant’cial Times |juin 2011 |22

Page 8: Finant'Cial Times 3 part 2

Plus de 3 500 milliards de dollars de capitali-

sation boursière !

La Bourse de Londres est l'une des plus anciennes au

monde et la plus internationale, en travaillant avec des

entreprises de 70 pays différents.

C’est en 1697,

( c ' e s t - à - d i r e

avant l'Acte

d'Union fonda-

teur du

Royaume-Uni)

qu’on retrouve

l’origine du

nom: John Cas-

taing, un employé de Jonathan's Coffee House publiait

une liste de prix appelée "Le cours des échanges et au-

tres choses" (The Course of the Exchange and other

things). Il existait en effet déjà 140 sociétés par actions

à cette époque en Angleterre. Cette taverne a donc été

renommé le Stock Exchange, en 1773. Elle verra pas-

ser des futurs grands noms, comme David Ricardo –

le fondateur de la théorie classique, en tant qu'agent

de change à l'âge de 15 ans.

Mais avançons de quelques années : le premier

scandale de spéculation boursière éclate en 1720 : la

Compagnie des mers du Sud, propriété de l'Etat, dé-

cide de lever de l'argent pour permettre au gouverne-

ment de rembourser sa dette. Les boursicoteurs

accourent en masse sur la foi de comptes optimistes,

mais falsifiés. Le Parlement décide alors de restreindre

le marché des actions, c'est la genèse d'une relation

complexe mais étroite entre la City, fière de son indé-

pendance, et le pouvoir politique, supposé non inter-

ventionniste.

Finalement, le 3 mars 1801, quelques courtiers

londoniens choisissent d’installer leur activité dans un

nouveau bâtiment à Capel Court : c’est le

début de la bourse moderne de Londres. En 1825 on

estime qu'environ 500 sociétés y sont cotées. L'esprit

de la City est alors un "mélange de sagacité financière

et de raffinement cultivé", d'après les termes du

journaliste-banquier Walter Bagehot.

L'indice de référence, comprenant les 100 pre-

miers titres cotés, est créé en 1984 : c'est le FTSE 100

("Footsie" pour les intimes).

Son histoire a ensuite été surtout marquée par la déré-

glementation (le "Big Bang") de 1986, sous Thatcher,

avec également le passage aux cotations électroniques

En 2004, le London Stock Exchange a démé-

nagé de Threadneedle Street à Paternoster Square dans

un bâtiment officiellement inauguré par la reine Eli-

zabeth II.

Il a failli être ab-

sorbé par le Nasdaq

pour 4 milliards d'euros

en 2006, mais sans se

laisser faire, s’estimant

sous-évalué.

Mikael Fitoussi

Finant’cial Times | juin 2011 | 23

LA BOURSE DE LONDRESParis, New-York,… c'est maintenant Londres qui s'impose pour parfaire vos connaissances des

centres de décisions mondiaux de la finance.

Pour toi l'admissible qui suit encore l'actualité et se prépare à répondre à la terrible question : « Quid de l'impact du ma-

riage princier sur le cours du LSE (entendez London Stock Exchange, bien évidemment) ? »

PLACE FINANCIERE

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The Company MenThe Company Men

Film britannique, américain, de John Wells

Sortie 30 mars 2011

Avec Tommy Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper, Kevin Costner

« Ils construisaient quelque chose qu’ils pouvaient voir. Pas juste mettre dans la balance, mais quelque chose qu’on pou-

vait voir, sentir et toucher. Ces hommes valaient quelque chose et savaient qui ils étaient. Un jour tu te fais 50$, le suivant

5000, puis le suivant 5 millions, tu commences avec un plan. Tu prends des risques insensés, tu te fais assez d’argent

pour nourrir ta famille, avec quasiment aucune chance de réussir… Et soudain toutes ces choses que tu as peur de perdre,

des stocks-options, un jet de fonction, et une maison de vacances aux Bahamas. Tu sais quoi ? La vérité c’est que…

J’aime ces repas à 500$ et ces chambres d’hôtel à 5000$. Et maintenant tout ce pourquoi j’ai passé 30 ans à travailler…

est… parti. »

Rien n’est jamais sûr ni

donné d’avance, tel est

le message qu’aura

réussi à transmettre

ce film, qui, sans

prétention, illustre

la dureté de l’em-

ploi aux Etats-

Unis, à travers l’histoire de 3

cadres supérieurs perdant leur emploi

en temps de crise. Du jeune cadre dynamique au

vieux compagnon du PDG, personne n’est épargné, tout le

monde subit les conséquences d’un monde des affaires au-

jourd’hui mené par la rentabilité financière au détriment de

l’emploi et de la production réelle. « Le cours de l’action

doit passer à 110, dressez une liste, nous devons nous dé-

lester de 3000 personnes ». Si Steven Spielberg en 1993

avait mis en scène une « liste du Bien absolu » avec La

Liste de Schindler, on ne peut qu’être désappointé devant

l’insignifiance d’une ligne de licenciement supplémentaire

dans une réduction de personnel.

Ces hommes et ces femmes qui perdent leur em-

ploi ont ensuite au moins autant de mal à affronter la réalité

en face qu’à chercher un nouvel emploi, sur un marché sa-

turé. Et quand ils découvrent avec stupeur que « MBA »

n’est finalement qu’une ligne de plus sur un CV, c’est là

qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont peut-être pas plus

méritants que certains de leurs concitoyens qu’ils pouvaient

considérer comme le « bas » de la pyramide, ces mêmes

personnes qui d’ailleurs sont prêtes à les aider à surmonter

la mauvaise passe…

Cédric Adgié

REVUE DE FILM

Finant’cial Times | juin 2011 |24

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Finant’cial Times | juin 2011 | 25

ORAUX-SCOPE

ORAUX-SCOPE

Bélier (du 21 mars au 20 avril) :

Le tour de France ne vous a pas (encore !) trop

réussi côté chopes ? Vous n’arrivez pas à vous

démarquer des autres et la concurrence vous

semble trop rude ? Pas de panique, ce soir vous

serez le phénix de la soirée ! Vous vous montre-

rez beaucoup plus direct et entreprenant, et tel le

dieu Priape, vous saurez sortir votre troisième

jambe et en imposer !

Taureau (du 21 avril au 20 mai): La finance et vous semblent faire deux. Quel

dommage ! En effet, Finantes est là pour vous

aider, vous motiver et vous assurer une parfaite

prise en main des marchés financiers! Pour es-

pérer un jour vous vider les bourses, il est temps

de vous mettre en action.

Gémeaux (du 21 mai au 20 juin) : Votre hyperactivité pourrait vous causer du tort,

tout comme vous booster dans les situations dif-

ficiles. Une rencontre inattendue bouleversera

vos projets. Pourquoi pas cette personne sur

votre gauche qui vous regarde mielleusement ?

Cancer (du 21 juin au 22 juillet):Un été audacieux vous attend! Vous osez tout,

absolument tout, et vous avez bien raison car

rien ne vous résiste. Le marché vous est favora-

ble, vous avez de bonne chances de conclure

mais ne vous emballez pas, attention à la spécu-

lation.

Lion (du 23 juillet au 22 août) :Vous êtes en surchauffe ! Le combo drague-

chope n’a plus de secret pour vous. Ralentissez

un peu le rythme et laissez-en pour les autres, ca

devient trop facile...

Vierge (du 22 août au 23 septembre) : Vous êtes en costard (ou tailleur) et ça vous fait

chier ? Vous êtes pressé de pouvoir vous rhabil-

ler normalement ? Grosse erreur ! 90% des per-

sonnes sont excitées par les personnes du sexe

opposé quand elles sont habillés chic. Alors un

seul conseil : profitez et suit up !

Balance (du 23 septembre au 22 octobre) : Gare aux excès ! Une participation trop fréquente

aux soirées pourrait avoir des conséquences né-

fastes sur votre portefeuille, et ainsi provoquer

des déficits de trésorerie plus que dévastateurs !

Tâchez de rester à l’équilibre, votre signe vous le

rendra bien.

Scorpion (du 23 octobre au 22 novembre) : Vous êtes vaillant et brave. Vous êtes de toutes

les soirées et pour rien au monde vous ne loupe-

riez l’appel au combat. Méfiez-vous de l’ennemi,

car il n’y a rien de pire que de revenir du combat

sans savoir sur qui on a tiré…

Sagittaire (du 22 novemebre au 23 décembre):Vous voyez trop grand. Votre cotation sur les

marchés n’est pas aussi bonne que vous le pen-

sez et il faut que votre cours reparte à la hausse

au plus vite si vous ne voulez pas être déçu…

Pourquoi ne pas faire un petit passage tempo-

raire sur un marché plus abordable..?

Capricorne (du 23 décembre au 19 janvier) :Vous avez une très bonne dynamique. Cela fait

une éternité que vous ne pêchez plus sur le mar-

ché du thon. Mais n’oubliez pas que les courants

tournent et que vous n’êtes pas à l’abri d’en cho-

per un (par mégarde bien entendu).

Verseau (du 20 janvier au 18 février) :Vous inspirez le respect et l’autorité. Mais n’ou-

bliez pas que vous n’êtes pas intouchable. Il se

peut qu’il y ait des changements de hiérarchie

durant l’été. En effet, vous ne serez pas passé à

côté du fait que Neptune est en phase avec Plu-

ton.

Poissons(du 19 février au 20 mars): Votre situation amoureuse prend l’eau ? Ne vous

en faites pas, les admisseurs et les admisseuses

d’Audencia sont là pour vous aider ! Et croyez-

moi, il semblerait que certains d’entre eux sa-

chent faire bien mieux que nager…

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Merci

Finantes tient à remercier tout particulièrementmaxence Beny pour la partie édition du magazineainsi que Hadryen Plassard-Berstel pour la partierelecture “qualité” du magazine.

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