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Fièvre et grossesse

Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

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Page 1: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Fièvre  et  grossesse  

Page 2: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Un  symptôme  fréquent    

Enjeux  maternels  •  Sepsis  sévère  •  Paludisme  •  Méningite  •  Hépa=te  E  •  Urgence  chirurgicale  •  Thrombo  embolique    

Page 3: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Un  symptôme  fréquent    

Enjeux  maternels  •  Moins  bonne  tolérance  respiratoire  des  pneumopathies    

 •  Risque  accru  de  deshydrata:on  

 

Page 4: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Un  symptôme  fréquent    

Enjeux  maternels  •  Sepsis  sévère  •  Paludisme  •  Méningite  •  Hépa=te  E  •  Urgence  chirurgicale  •  Thrombo  embolique    

Enjeux  pour  la  grossesse    •  Chorio-­‐amnio:te  •  Sepsi  sévère    à  MAP  

24%  des  bactériémies    se  compliquent  de  perte  foetale    

Surgers  EJCMID  2013  

Page 5: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Un  symptôme  fréquent    

Enjeux  maternels    Enjeux  pour  la  grossesse    

Enjeux  pour  le  foetus  Tératogénicité  Erythroblastopénie…        

Page 6: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Evalua=on  

•  1.  Signes  de  gravité  

FOCUS2

LA REVUE DU PRATICIEN MÉDECINE GÉNÉRALE l TOME 29 l N° 936 l FÉVRIER 2015

Grossesse et fi èvreDistinguer les viroses ORL sans gravité des pathologies à risque maternel, obstétrical ou fœtal.

La survenue d’une fièvre (température corporelle > 38 °C) pendant la gros-sesse, bien que fréquente, impose

toujours une évaluation médicale. Les médecins généralistes et les sages-femmes de ville sont souvent en première ligne.

Q Signes d’alerte

Tout d’abord, on recherche des signes de gravité maternels ou fœtaux nécessitant une hospitalisation immédiate, en obsté-trique et/ou réanimation (tableau). Les situations cliniques à risque pour la femme enceinte sont : sepsis sévère (souvent d’origine urinaire, plus rarement biliaire ou respiratoire), maladie thrombo-embolique ; urgence chirurgicale (appen-dicite, de diagnostic diffi cile) ou méningite bactérienne en raison de leur gravité ; déshydratation compliquant un tableau digestif, grippe ou varicelle (risque accru de pneumopathie virale sévère),1 palu-disme (accès pernicieux et hypoglycémies plus fréquents), hépatite E au troisième trimestre (formes fulminantes). La tolé-rance respiratoire des pneumopathies est réduite, à cause des modifi cations physio-logiques au cours de la grossesse telles que l’augmentation de la volémie et la limita-tion de l’ampliation thoracique. Le risque obstétrical est dû aux chorio-amniotites (infection ascendante de la cavité ovulaire favorisée en général par une rupture de la poche des eaux) et aux menaces d’accouchement prématuré liées

Par Caroline Charlier,1 Delphine Le Mercier2

1. Université Sorbonne Paris-Descartes, Sorbonne Paris-Cité ; service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Necker-Enfants malades, AP-HP, 75743 Paris Cedex 15. 2. Université Sorbonne Paris-Descartes, Sorbonne Paris-Cité, service d’obstétrique, hôpital Necker-Enfants malades, AP-HP, [email protected]

SIGNES DE GRAVITÉ

Maternels

Hypotension : PA systolique < 80 mmHgTachycardie > 120/minFréquence respiratoire > 25 minTroubles de conscienceSignes de localisation neurologiqueConvulsionsMarbruresPurpuraSyndrome hémorragiqueOligo-anurie

Obstétricaux

Perte de liquidePerte de sangBaisse des mouvements fœtaux Contractions régulières/fréquentesModifi cations du col utérin

TABLEAU

à l’infection, par exemple lors d’un sepsis sévère, d’une pyélonéphrite, d’une listé-riose, d’une grippe. Ainsi, selon un travail rétrospectif français récent, les bactérié-mies se compliquent de perte fœtale dans 24 % des cas.2, 3 Chez l’enfant, certaines infections ayant une transmission materno-fœtale sont responsables de malforma-tions (primo-infection de rubéole, toxoplasmose, syphilis ou varicelle surve-nant dans les 20 premières semaines de gestation) ou d’anémie fœtale (parvovirus B19 au deuxième trimestre).4-6

Q Évaluation

Tout d’abord, on vérifi e le statut vacci-nal : coqueluche (protection si vaccination < 5 ans), rougeole et varicelle (si 2 doses administrées des vaccins respectifs ou si antécédents d’infection notés dans le car-net de santé), grippe en période épi-démique. À noter que le vaccin est administrable à tout terme de la grossesse. L’état des sérologies antérieures est exploré : toxoplasmose, rubéole, syphilis, VIH, cytomégalovirus (non recommandé de manière systématique en France en 2015) et, en l’absence de notion d’infection ou de vaccination dans le carnet de santé, rougeole et varicelle. On recherche également la notion de contage et les conduites à risque ou expo-sitions particulières (encadré). Les signes cliniques maternels peuvent être ORL (palpation des sinus, examen de la gorge, recherche de foyer dentaire, de signe de Koplik), respiratoires (foyer pul-monaire ?), urinaires (fosses lombaires et bandelette urinaire), digestifs (diarrhée, douleur abdominale, biliaire ou appendi-culaire ; toujours évoquer une urgence chirurgicale), articulaires.

On palpe les territoires ganglionnaires, on inspecte la peau (éruptions/vési-cules). L’examen obstétrical est crucial : leucorrhées, écoulement de liquide amnio-tique (très évocateur de chorio-amniotite), sang, contractions, évaluation des mouve-ments fœtaux. On recherche un syndrome méningé, un signe neurologique focal, une pathologie thrombo-embolique (palpation des mol-lets/douleur thoracique). En dehors d’un tableau ORL viral typique et modéré, deux hémocultures et un ECBU sont à réaliser systématiquement.Examen au spéculum ± test de dépis-tage de liquide amniotique (Amnicator, Actim Prom test pour détecter une rupture prématurée des membranes) et prélève-ment vaginal sont faits en obstétrique si la patiente est orientée vers la maternité après l’évaluation initiale ; l’enregistre-ment cardiaque fœtal évalue la tolérance de l’enfant à partir de 25 semaines environ ;la tocométrie mesure les contractions.

Charlier  RDP  2015  

Page 7: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Evalua=on  

•  2.  Vaccins  et  statuts  sérologiques    – Grippe,  dTPC,  ROR  – Varicelle,  Rougeole  – Sérologie  toxoplasmose,  rubéole,  rougeole,  CMV,  VIH,  hépa=tes  

•  3.  Contages,  voyages  •  4.  Examen  complet    

Charlier  RDP  2015  

Page 8: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

La  listériose  chez  la  femme  enceinte  

Page 9: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose,  le  diagnos=c  

Listériose  Autre  

infec=on  

•  Distribu=on  ubiquitaire  de  Listeria  •  5%  de  porteurs  dans  les  selles  •  Augmenta=on  du  nombre  de  cas    •  Ne  modifie  pas  le  goût  des  aliments  •  Nouvelles  sources  de  contamina=on  

?  •  La  listériose  est  rare  •  Pas  de  signe  clinique  spécifique  •  Pas  de  test  biologique  sensible  

à  Toujours  y  penser  Hof  CMR  1991  

Grif  EJCMID  2003  

Page 10: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose  :  données  épidémiologiques  clefs  

•  De  nouvelles  sources  de  contamina:on  

•  Produits  lai=ers  non  pasteurisés  •  Charcuterie  ar=sanale  •  Prépara=on  traiteur  non  recuites  

•  Germes  de  soja  (USA  2009)  •  Melon  Cantaloupe  (USA  2011)  •  Pomme  d’amour  (Canada  2014)  

1980   2014  

Page 11: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  maternel  ?  –  Immunodépression?  

Page 12: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  McLauchlin  1990  :  <  5%  MONALISA  2009-­‐14  :  3%  (3/107)  

Page 13: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  – Consomma=on  d’aliments  à  risque  ?  

Page 14: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  – Consomma=on  d’aliments  à  risque  ?  OUI    mais  ce  n’est  pas  discriminant    Dans  MONALISA  100%  des  pa:entes    mais  aussi  des  témoins    ont  consommé  au  moins  un  aliment  à  risque  dans  le  dernier  mois  

Page 15: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

LISTERIOSE    PERIODE  d’INCUBATION  

• Analyse rétrospective bibliographique des cas de listériose avec identification d’une source alimentaire unique : 37 observations entre 1980 et 2012 avec documentation précise d’une durée d’incubation

Goulet BMC Infectious Diseases 2012

Bactériémies : Incubation médiane 2j [1-12j]

Système nerveux central : Incubation médiane 9j [1-14j]

Infection pendant la grossesse: Incubation médiane 27.5j [17-67j]

Page 16: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  – Consomma=on  d’aliments  à  risque  ?  OUI  MAIS  – Groupe  socio  démographique  ?  Dans  MONALISA  :  Afrique  Aux  USA:  femmes  mexicaines    En  GB  :  lien  avec  les  minorités  ethniques  et  la  dépriva:on  socio-­‐économique  

Mook  EID  2011  Pouillot  CID  2012  

Page 17: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  – Consomma=on  d’aliments  à  risque  ?  OUI  MAIS  – Groupe  socio  démographique  ?  – A  quel  terme?    

Charlier  ECCMID  Barcelona  2014  

Page 18: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quel  est  le  contexte  ?  –  Immunodépression?  NON  – Consomma=on  d’aliments  à  risque  ?  OUI  MAIS  – Groupe  socio  démographique  ?  – A  quel  terme?  TOUS  surtout  T3  MONALISA  :      T1  n=  3  T2  n=  28    T3  n=70  

Charlier  ECCMID  Barcelona  2014  

Page 19: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quels  sont  les  signes  cliniques?  

Charlier  ECCMID  2014  

Page 20: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

•  Devenir  maternel  •  Pas  d’infec=on  neurologique,  pas  de  choc  sep=que  

•  Pas  de  DC  maternel  

•  à  Le  pronos=c  est  obstétrical  

LISTERIOSE MATERNELLE

Charlier  ECCMID  2014  

Page 21: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

•  Devenir  maternel  •  Pas  d’infec=on  neurologique,  pas  de  choc  sep=que  

•  Pas  de  DC  maternel  

•  Mais  seulement  4%  des  pa=entes  vont  poursuivre  normalement  leur  grossesse  5/107  

LISTERIOSE MATERNELLE

Charlier  ECCMID  2014  

Page 22: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

LISTERIOSE    MATERNELLE  

Evolu:on   Total   T1  [0-­‐14  SA[  

N=3  

T2  [14-­‐28  SA[  

N=28  

T3    [28-­‐41  SA]  

N=70  

Infec:ons  post  natales  

N=6  

Perte  foetale  <  22  SA  

12/107  (11%)   100%   32%   -­‐   -­‐  

Perte  foetale  ≥  22  SA  

14/107  (13%)   -­‐   42%   3%   -­‐  

Prématurité   48/107  (45%)   -­‐   14%   63%   -­‐  

Accouchement  à  terme  anormal  

22/107  (21%)   -­‐   31%    

-­‐  

Grossesse  normale   5/107  (4%)   -­‐   11%   3%   -­‐  

Infec:on  post  natale   6/107  (6%)   -­‐   -­‐   -­‐   100%  

Pas de perte foetale après 29 SA Charlier  ECCMID  2014  

Page 23: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Diagnos:c  de  la  listériose  maternelle  

•  Quels  examens  paracliniques?  – Cultures  de  liquides  biologiques    

Page 24: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Stratégie  diagnos:que  chez  la  femme  enceinte    

1.  Hémocultures    2.  Prélèvements  gynécologiques    3.  Placenta  :  direct  /  culture  /  histologie    4.  Pas  de  ponc=on  lombaire  systéma=que    5.  Pas  de  place  de  la  sérologie  6.  PCR  Listeria  sur  le  placenta  :  non  validée  (intéressante  sur  prélèvements  réalisés  sous  an=bio=ques)    

Posi:vité  45%  

Posi:vité  75%  

Posi:vité  26%  

Page 25: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose  diagnos:c  indirect  

•  Sérologie  :  aucune  place  aujourd’hui  – Ac  an=  Lystériolysine    O  (LLO)  

•  Dot  blot  à  J0  et  J15  •  Ac  =tres  de  1/100  à  1/500  =  infec=on  aigue  •  Délai  de  posi=vité  plusieurs  jours  (  +  si  grossesse)  •  +  en  cas  de  foyer  profond  (SNC…)  –  bon  pour  formes  sep=cémiques  

– Suspension  de  Listeria  tuée  :  =tres  1/320  à  1/640  ap  10  j  d’infec=on  (Dade  Behring)  

– Cross  réac=vité  avec  autres  G+  :  staphylocoque…      

Page 26: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose  diagnos=c  indirect  •  PCR  hly    validée  dans  le  LCR,  pas  dans  les  autres  =ssus,  bonne  spécificité  – Real  =me  PCR  (hly)  NCK,    qiagen,  taqman….  – Pas  d’études  sur  de  larges  cohortes  

A  Le  Monnier    JCM  2011  

listeriosis (n ! 24) and (ii) non-CNS listeriosis, including ma-ternal-neonatal infections (n ! 3), isolated bacteremia withsepsis (n ! 2), and cutaneous focal infection (n ! 1). For all ofthe other patients (n ! 175), the diagnosis of listeriosis wasruled out according to the criteria previously defined or be-cause other bacterial etiologies were finally identified (n ! 13)(Table 2).

CNS infections were divided into two distinct groups accord-ing to the characteristics of the CSF sent to our laboratory foranalysis, notably the delay between the time when the CSF wascollected and the onset of the disease. We observed 14 cases(12 adults and 2 neonates) for which the CSF was early col-lected within the first two days and 10 cases for which the CSFwas collected between 5 and 10 days after the onset of thedisease. In the 10 latter cases, all patients were already underactive antibiotic treatment; however, clinical presentation, cel-lular and biochemical disorders of the CSF, and LLO serologyconversion were strongly suggestive for the diagnosis of CNSlisteriosis. Thus, the diagnosis of CNS listeriosis was retainedalthough L. monocytogenes could not be isolated from the CSFcollected or from other clinical specimens.

(ii) Result of standard microbiological tests performed onCSF. Standard bacterial culture of the first collected CSFyielded a L. monocytogenes isolate in nine cases (64%) (Table2). Among these nine cases, three were positive only afterusing the enrichment method (patients 1, 6, and 9; see TableS2 in the supplemental material).

Nine additional CSF samples (corresponding to 7 patients)were collected several days after the start of antibiotic therapyfor controlling treatment efficacy. Among these nine CSF sam-ples, only two specimens from patient 5 (see Table S2 in thesupplemental material) were positive in culture after using theenrichment method.

Direct examination of CSF retrieved evocative Gram-posi-tive bacilli in only four cases. All of these cases correspondedto positive culture. This highlights the low number of bacteriapresent in the CSF specimens, possibly due to an antibiotictreatment started before CSF collection.

(iii) Result of quantitative PCR-hly. PCR-hly did not pro-vide a false-negative result in any of the analyzed cases when L.

monocytogenes was isolated by standard culture of CSF. Therewas no positive PCR-hly result for patients with listeriosiswithout CNS involvement (maternal-neonatal infections, bac-teremia, and cutaneous focal infection). PCR-hly remainednegative in all the cases for which the diagnosis of listeriosiswas definitely excluded (Table 2).

However, PCR-hly was positive in five additional CSF sam-ples for which L. monocytogenes was not retrieved by cultureeven after enrichment technique (patients 2, 3, 7, 8, and 14; seeTable S2 in the supplemental material), thus completing thediagnosis of CNS listeriosis. In all cases, discrepancies betweenculture and PCR could be explained by the administration ofantibiotics started between 1 and 5 days before CSF collection.

The analysis of the quantitative results of PCR-hly showedthe presence of a significantly smaller amount of L. monocy-togenes DNA in cases with previous administration of effectiveantibiotics (see Table S2 in the supplemental material). Simi-larly, the low bacterial inoculum in the CSF, evidenced by thesmall amount of bacterial DNA, made the standard bacterialtechniques, like culture and the direct examination for obser-vation of specific Gram-positive bacilli, less sensitive (Fig. 2).

Concerning CSF collected for control under antibiotic treat-ment, PCR-hly was positive for four specimens, including thetwo positive CSF in culture (collected 2 and 5 days after ef-fective antibiotic treatment was initiated). In all cases, the CT

values were lower than those obtained for the first collectedCSF specimen.

DISCUSSION

The development of a molecular test for the detection of L.monocytogenes in clinical specimens was motivated by the needfor a rapid and reliable test for the diagnosis of CNS listeriosis,

FIG. 2. Comparison of the quantitative results of PCR-hly accord-ing to the previous antibiotic regimen and the result of direct exami-nation and culture performed on CSF. ATB, previous antibiotics weregiven (Yes) or not given (No) before CSF samples were taken. Dir Ex,direct examination of CSF retrieved (Pos) or did not retrieve (Neg)Gram-positive rods evocative of Listeria monocytogenes. CSF cult, stan-dard culture of CSF yielded (Pos) or did not yield (Neg) Listeriamonocytogenes, with or without after an enrichment step. The differ-ence in means of threshold cycle numbers was analyzed using aKruskal-Wallis test. P values of "0.05 were considered to be statisti-cally significant.

TABLE 2. Standard microbiological test and PCR-hly results forthe first collected CSF sample

PCR-hlyresult

No. with result for sample typea

Listeriosis Non-Listeriameningitisb

(n ! 175)CNS infection

(n ! 24)Non-CNSinfection(n ! 6)c

Cult# Cult$ Cult# Cult$

Positive 9 5 0 0 0Negative 0 10 6 13d 162

a Shown are the numbers of results according to clinical presentation. Cult# orCult$, positive or negative bacterial culture of the first collected CSF sample,respectively.

b CNS listeriosis was ruled out according to criteria defined in Materials andMethods.

c All samples from non-CNS infection were Cult$.d Bacteria (no. of bacteria) isolated in non-Listeria meningitis: Streptococcus

agalactiae (3), Escherichia coli (2), Cryptococcus neoformans (2), Staphylococcusepidermidis (2), Steptococcus pneumoniae (2), Neisseria meningitidis (1), andStreptococcus pyogenes (1).

3920 LE MONNIER ET AL. J. CLIN. MICROBIOL.

PCR  LCR  sur  24  listérioses  A  Le  Monnier  et  coll.  PCR  +  sur  100%  Echant.  Culture  +  PCR+  sur  5  Echant  Cult  –  contexte+    

PCR  16s  non  recommandée  

Page 27: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Une  bactérie  difficile  à  traiter  •  Pas  de  données  issues  d’essais  cliniques    •  Bétalactamines  pivot  du  traitement  peu  bactéricides  à  amoxicilline  +  gentamicine    

Hof,  FEMS  Immunology  and  Medical  Microbiology,  2003  

Page 28: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Antagonisme  de  l’associa:on  Macrolide  Ampicilline  Et  de  l’associa:on  Macrolide  Gentamicine      

in  vitro  

Penn  AAC  1982  

Listériose  principes  du  traitement  

ERYTHROMYCIN INTERACTIONS WITH LISTERIA SP. 291

TABLE 2. MICs and MBCs of gentamicin asdetermined in TPB and MHB'

L. monocytogenes MIC/MBC in MIC/MBC in MHBcstrain TPBb (>g/ml) (,ug/ml)

1 1.25/2.5 0.156/2.52 1.25/5.0 0.625/1.253 1.25/5.0 0.312/1.254 1.25/2.5 0.312/1.255 2.5/5.0 0.156/0.6256 2.5/10.0 0.312/1.257 1.25/2.5 0.312/2.5

a Results did not differ from those shown whenTPB-S and MHB-S were used.

b Unsupplemented TPB was determined to contain23 mg of calcium per liter and 16 mg of magnesium perliter.

Unsupplemented MHB was determined to contain18 mg of calcium per liter and 3 mg of magnesium perliter.

ranged from 7.8 to 62.5 ,ug/ml; those for ampicil-lin ranged from 15.6 to 125.0 ,ug/ml. Penicillinand ampicillin were equal in their inhibitory andbactericidal activities against these seven Lis-teria isolates. The activity of erythromycin wassimilar for six of seven strains which had an MICof 0.12 sig/ml and an MBC of 15.6 ICg/mlfor twostrains and 62.5 ang/ml for the five other strains.The MIC and MBC of gentamicin for these

same seven Listeria strains are listed in Table 2,as determined in MHB and in TPB. In MHB theMICs were between 0.156 and 0.625I tg/ml,whereas those determined in TPB were consis-tently 2 to 16 times higher. The MBCs were lessdisparate between the two media but, whendifferent, were two to eight times higher in TPB(strains 2 to 6). The use of TPB-S and MHB-Syielded results which were, in all instances,within 1 dilution of those determined in therespective unsupplemented media.Erythromycin combined with a penicillin. The

effects of combining erythromycin with a peni-cillin on the growth of L. monocytogenes 1

TABLE 3. FIC index determined fromcheckerboard combinations of erythromycin plus a

penicillina

L. monocytogenes Erythromycinstrain plus penicillin Epytsampicilnstrain ~~G plus ampiCillin

1 1.0 1.02 0.5 2.03 2.0 2.04 1.0 1.05 2.0 1.06 1.0 2.0

a FIC index = 1.0, indeterminate effect; FIC index< 0.5, synergism; FIC index > 1.0, antagonism. Seethe text for the definition of index.

9

-j

a:w0.

wCO)

w-Jco

0-i

7,~

6

5,

4

0

TIME (hours)FIG. 1. Effects on L. monocytogenes 2 of erythro-

mycin (5 ,ug/ml), penicillin G (10 ,ug/ml), and ampicillin(10 ,ug/ml), alone and in combination. Symbols: 0,control; 0, erythromycin alone; U, penicillin G alone;A, ampicillin alone; A, erythromycin plus ampicillin;

l, erythromycin plus penicillin G.

through 6 were initially evaluated with thecheckerboard method. Table 3 lists the FICindex for these antibiotic combinations. Eryth-romycin plus penicillin G was antagonistic fortwo isolates, indeterminant for three, and syner-gistic in one instance. However, erythromycinplus ampicillin was antagonistic for three iso-lates, indeterminate for three, and synergisticfor none. For L. monocytogenes 2, 5, and 6, theeffect of erythromycin combined with penicillinG was different from the effect of erythromycincombined with ampicillin.The effect on Listeria growth of erythromycin

combined with a penicillin also was evaluated bythe quantitative killing curve method. Erythro-mycin (5 ,ug/ml) in combination with either peni-cillin G or ampicillin (10 ,ug/ml) antagonized thelistericidal activity of the penicillin for all sevenstrains. Figure 1 depicts, as representative, thekilling curve of L. monocytogenes 2, the strainwith the most diverse checkerboard results.Results for all strains were unchanged whenbacteria in the log phase of growth were studied.To investigate the importance of timing and

the sequence of combining the antibiotics on theobserved antagonism, we preincubated the lis-

VOL. 22, 1982

Page 29: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Une  bactérie  difficile  à  traiter  •  Pas  de  données  issues  d’essais  cliniques    

•  Betalactamines  pivot  du  traitement  peu  bactéricides  

•  Molécules  inefficaces      

Hof,  FEMS  Immunology  and  Medical  Microbiology,  2003  

RESISTANCES  NATURELLES  Céphalosporines  Oxacilline  Lincosamide  Fosfomycine    Acide  nalidixique  Colimycine  

Page 30: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose  :  traitement  empirique  

•  Le  traitement  probabiliste  :  oui  mais  à  bon  escient  – Fièvre  nue  après  un  examen  complet    :  OUI  – Après  avoir  pra:qué  2  hémocultures  – Par  amoxicilline    

 Echecs  chez  5  pa=ents  de  amoxicilline  3g/j  5j  dans  situa=ons  de  fièvre    non  documentée  ou  de  bactériémie  maternelle  àamoxicilline    >  3g/j  >  5j  

Charlier  CMI  2013  

Page 31: Fièvre’et grossesse’ - Infectiologie

Listériose  :  traitement  cura:f  

Charlier  CMI  2014  

1  re  ligne   2  ième  ligne   3  ième  ligne  

Amoxicilline  100mg/kg/j  en  3  fois,  14-­‐21j  +  Gentamicine    5  mg/kg  /j  en  1  fois,  3-­‐5  j    

Cotrimoxazole    PO  :  (800/160)  :  1cp  x  2  ou  3/j,  14-­‐21j    ou  IV  :    2  ampoules  x  2  ou  3  /j  +  Gentamicine  5  mg/kg  /j  en  1  fois,  3-­‐5  j    

Avec  avis  infec:ologique      Vancomycine  Dose  de  charge  15mg/kg  en  1H30  puis  30mg/kg/j  IVSE,  14-­‐21j  +  Gentamicine  5  mg/kg  /j  en  1  fois,  3-­‐5  j    

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En  cas  d’allergie  aux  B  lactamines  

•  Associa=on  Cotrimoxazole  +  Gentamicine  –  Bonne  diffusion  cérébrale  du  cotrimoxazole  –  Bonne  efficacité  du  cotrimoxazole  dans  un  modèle  listériose  SNC  gerbille    

•  Carbapénèmes  –  Imipénème  <  méropénème  (meilleure  tolérance  neurologique)  –  Diffusion  cérébrale  moyenne,  –  Bonne  efficacité  de  l’imipénème  dans  un  modèle  listériose  SNC    gerbille  –  Efficacité  méropénème  =  amox/genta  dans  modèle  de  méningite  SNC  hamster$      

•  Rifampicine    en  associa=on  –  Bonne  diffusion  cérébrale  et  bonne  efficacité  dans  un  modèle  animal  gerbille  –  Ac=f  sur  les  Listeria  intracellulaires  

 

Blanot  JAC  1999  $  Nairn  JAC  1995      

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Traitement  post  exposi=on  

AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE PUBLIQUE DE FRANCE (approuvé le 29 juin 1999)

SUR L’OPPORTUNITE D’UNE ANTIBIOPROPHYLAXIE POUR LES PERSONNES AYANT CONSOMME

UN ALIMENT CONTAMINE PAR LISTERIA MONOCYTOGENES Considérant : - qu’il n’y a pas de données dans la littérature qui permettent d’apprécier réellement le risque lié à la consommation d’un aliment contaminé ; - que les éléments recueillis par le CNR des Listeria et les données de l’InVS ont montré que le nombre de cas humains identifiés après différentes alertes alimentaires a toujours été extrêmement faible par rapport au nombre estimé de personnes ayant consommé l’aliment contaminé ; - qu’il n’y a pas d’exemple, à sa connaissance, de pays recommandant une antibioprophylaxie à la suite de consommation d’aliment contaminé par Listeria monocytogenes ; -  qu’en revanche, la recommandation faite aux populations à risque est de consulter un médecin sans délai en cas de fièvre ou syndrome grippal durant les deux mois suivant la consommation d’un aliment contaminé ;

La section des maladies transmissibles du Conseil supérieur d’hygiène publique de France émet l’avis suivant : En raison de la rareté des cas survenant après consommation d’un aliment qui s’avère a posteriori contaminé, de la relative faiblesse du risque tel qu’il apparaît dans l’état actuel des connaissances et de l’absence d’élément scientifique en faveur d’un traitement antibiotique en l’absence de signe clinique, il n’y a pas lieu de recommander une antibioprophylaxie systématique en cas de consommation d’un aliment contaminé par Listeria monocytogenes. En revanche une information aux consommateurs est dans ce cas impérative, les invitant notamment à faire preuve de vigilance et à consulter sans délai devant l’apparition de fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, survenant dans les deux mois qui suivent la consommation de l’aliment contaminé.

CET AVIS NE PEUT ETRE DIFFUSE QUE DANS SON INTEGRALITE SANS SUPPRESSION NI AJOUT