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Page 1: flexibilité

Lycée Marcel-GambierFluidifier le marché du travail

Pour les économistes néoclassiques, le marché du travail est à l'équilibre de plein-emploi si les conditions d'une concurrence pure et parfaite sont respectées. La flexibilité des salaires est à ce titre primordiale : en cas de chômage (excès de l'offre de ............ sur sa demande), les salaires doivent ............ pour que offre et demande s'ajustent jusqu'au plein-emploi. L'existence d'un salaire minimum trop haut, de conventions ............ trop généreuses pour les salariés, et d'une protection sociale financée par la fiscalité, constituent donc des ............ à la flexibilité salariale. Indirectement, les syndicats et l'Etat-Providence sont rendus responsables de ces rigidités et, par conséquent, du ............. Les Néoclassiques tels que Milton ............ parlent alors d'un « chômage volontaire » dans la mesure où, n'acceptant pas d'être embauchés au « juste » salaire, les actifs restent inoccupés. Dans le même ordre d'idées, les salariés « insiders » et leurs représentants syndicaux sont accusés de privilégier les salaires des actifs occupés, au détriment de l'embauche des ............ – notamment des travailleurs non ............ dont le coût du travail serait trop important. Enfin, le financement de la Sécurité Sociale par les cotisations salariales ............ le coût du travail et pénaliserait l'emploi.

Mais d'autres éléments de flexibilité permettent la fluidité du marché du travail. Ainsi, aux Etats-Unis et Grande-Bretagne, les obstacles à l'embauche de salariés précaires et les entraves aux licenciements sont beaucoup moins ............ qu'en France, ce qui expliquerait un chômage plus bas, moins ............ et plus rapide à résorber en période de reprise économique (croissance « ............ en emplois »). En d'autres termes, la liberté de licencier favoriserait les créations d'............, dans la mesure où les employeurs pourraient facilement s'en séparer en période difficile.

La recherche d'une plus grande fluidité du marché du travail passe également par des conditions optimales de la rencontre entre offre et demande de travail. Les gouvernements convervateurs-libéraux de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de la France aujourd'hui, ont ainsi axé leur politique sur la « remise au travail » des chômeurs. En fusionnant, en janvier 2009, l'ANPE et les ASSEDIC au sein d'un « ............ », le gouvernement français offre ainsi un « guichet unique » aux demandeurs d'emploi, qui simplifie certes leurs démarches, mais qui permet surtout de multiplier les incitations à la reprise d'un emploi – quel qu'il soit. L'idée sous-jacente est que la protection sociale des chômeurs leur serait trop favorable, favorisant ainsi l' « ............ » (« trappe à inactivité »). En ce sens, le régime d'indemnisation des chômeurs est considéré comme une « ............» du marché du travail, qu'il convient d'éliminer. D'ailleurs, depuis quelques années, les conditions d'obtention de ces indemnités se durcissent considérablement en France.

Correction

Pour les économistes néoclassiques, le marché du travail est à l'équilibre de plein-emploi si les conditions d'une concurrence pure et parfaite sont respectées. La flexibilité des salaires est à ce titre primordiale : en cas de chômage (excès de l'offre de travail sur sa demande), les salaires doivent baisser pour que offre et demande s'ajustent jusqu'au plein-emploi. L'existence d'un salaire minimum trop haut, de conventions collectives trop généreuses pour les salariés, et d'une protection sociale financée par la fiscalité, constituent donc des entraves à la flexibilité salariale. Indirectement, les syndicats et l'Etat-Providence sont rendus responsables de ces rigidités et, par conséquent, du chômage. Les Néoclassiques tels que Milton Friedman parlent alors d'un « chômage volontaire » dans la mesure où, n'acceptant pas d'être embauchés au « juste » salaire, les actifs restent inoccupés. Dans le même ordre d'idées, les salariés « insiders » et leurs représentants syndicaux sont accusés de privilégier les salaires des actifs occupés, au détriment de l'embauche des chômeurs – notamment des travailleurs non qualifiés dont le coût du travail serait trop important. Enfin, le financement de la Sécurité Sociale par les cotisations salariales majoreraient le coût du travail et pénaliserait l'emploi.

Mais d'autres éléments de flexibilité permettent la fluidité du marché du travail. Ainsi, aux Etats-Unis et Grande-Bretagne, les obstacles à l'embauche de salariés précaires et les entraves aux licenciements sont beaucoup moins importants qu'en France, ce qui expliquerait un chômage plus bas, moins long et plus rapide à résorber en période de reprise économique (croissance « riche en emplois »). En d'autres termes, la liberté de licencier favoriserait les créations d'emplois, dans la mesure où les employeurs pourraient facilement s'en séparer en période difficile.

La recherche d'une plus grande fluidité du marché du travail passe également par des conditions optimales de la rencontre entre offre et demande de travail. Les gouvernements convervateurs-libéraux de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de la France aujourd'hui, ont ainsi axé leur politique sur la « remise au travail » des chômeurs. En fusionnant, en janvier 2009, l'ANPE et les ASSEDIC au sein d'un « Pôle Emploi », le gouvernement français offre ainsi un « guichet unique » aux demandeurs d'emploi, qui simplifiecertes leurs démarches, mais qui permet surtout de multiplier les incitations à la reprise d'un emploi – quel qu'il soit. L'idée sous-jacente est que la protection sociale des chômeurs leur serait trop favorable, favorisant ainsi l' « assistanat » (« trappe à inactivité »). En ce sens, le régime d'indemnisation des chômeurs est considéré comme une « rigidité » du marché du travail, qu'il convient d'éliminer. D'ailleurs, depuis quelques années, les conditions d'obtention de ces indemnités se durcissent considérablement en France.