F.Malaguti - Notions préliminaires de chimie

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  • 8/13/2019 F.Malaguti - Notions prliminaires de chimie

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    COURS COIIPLETD'ENSEIGNEMENT SECONI}AINE SPCTAI

    itI

    NOTIOIIS PRETIMINAIRES

    J. H. FABNEPP.OI'ESSETIB DE CNIIlIEarr r,TCE D'.\YIri{o\

    DE CHIMIEI)IcE.qConformment aur programmsg ofciels de tB66pAR tlu,F. MAIAGUTIItIcr]: nR DE L'AcerrririlFOf,'rifi\irinsI'REITTIERE ANNI.]E

    crNeurEMH urrrox

    PAfIfSuII. DnLA(;RyE, LIBIIAIRB-I.IDITEIlIt5li, r.Lt : nEs- colris, 58lBTi

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    NOTIONS PREI,IUINAIRESDT CHIlTIECHPITRN PREMIER

    lrl DE Ll iltrlnrl. tars de la marlre. - une pierre, un lll_ol'{-leau de b0ts,unu'bnrrc de fer, sont des objets plus ou ntoins clurs-, quirsis-;; .;;* le doigt, qu'on peut sisir, manier' 0n leur donut:t.il, fotm. quc-l'on veuf; et cette forme, ils la conservettl

    dsormais. Ces proprits font dire de la pierre, du bois, du feret des autres suistnces qui leur ressemblent sous ce rappor[,que te sont des substances solides'' L'.u.r, au contraire, cde facilemeut- la.pression du.doigt.Elle glisse dails la main qui essaye de la saisir, elle coule. Parott*-*a,o*, elle n'a pas d forme; et il est impossible de lui endo'ner une dtermine moins de l'enfermer dans un vase.lorr, elle se moule dans la cavit -qui la reoit; elle prend laf.;*; du vase, la lorme ronde si le vase est 'ond, la fornteeubique, conique, si le vase esb 1n cube, un cne. L'eau et les.,utrs substances susceptibles de coulel'' pollr ce motif sorrtdites lirpides.-coit Inainteuant la bouffemarmite en bullition ou de

    lr' lilnl,

    de vapeur qui s'chappe d'uttela chernine d'une locomotive.t

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    t N0Trotb pHELIilttNAlu ,6 Ir , cHlillt,Cette t'urne blanchc est encore une substance insaisissable, plusinsaisissable mmc que I'eau. La manier est impossibld De plus,elle s'pancl en l,ous sens, elle gagne en volume, elle occupe unespace qui va s'accroissant. Au sortir de la chemine de lrloco-mrtile, la bouffe de vapeur arai[ un certain volunre, pas bieugrarrd. Peu aprs, elle en a un considrrble qui augmentcerlrole; si bien qrr' la fin la vapeur est teliement dissnrine.qu'elle devient invisible. Toute invisible qu'elle est maiutenant,il est clair qu'elle existe touiours, qu'elle constitue une sub-stance matr'iclle spr:iale. L'air lui-mure n'est-il pas inr.aisis-sable, invisiblc; et peut-on douter de sa matr'ialit quand ilentre en ntouvement [umultueux et occasiorrne ie vent, tlui ren-verse les arbres et les lraliitations? Il y a dorrc des su[starrcesdoues d'une extrme subtilit, de la subtilit tle I'air- Ces suhstncc's sont insaisissables, trs-souvent invisibles. Elles ne con-serrent pas une m.me forme, conrme les sohdes; clles n'ont pasun volume dtermin comme les liquides; elles s'pandent entous sens et occrrpent un volume de plus en plus gr.and si rierrne les arrte. 0n les dit substances a,eriformes, cause de leur.ressenrblance avec I'air'.Les divers corps que la science tudie se prsentent donc inolrs sous lrois aspects, qu'oll lromme les trois tats de la matire,savoir: l'tat sohde, l'tat liquide, l'tat aril'orme.2. tat solfute.

    - Uncorps est solide lor.squ'il prsente au

    toucher unc rsistance qui permet rle le saisir, de le manier.Exemples : le bois, la piere, le cuivre, le I'er. Les corps solidesont un volume et une forme que, par eux-mnres, ils ne peuventmodilier. Un bloc de pierre faonn en cube d'un dcirritre dect par excrnple, ryant par consquent un volnme tt'un litre,reste indfiniment avec sa lbrme cubique et son volume d'unlitre.5. t.t tiquirte. - Les corps liquides ne peuvent lre nisaisis ni presss entre les doigts. Ils n'orrt pas de forme stable;ils prennent cellc des vases qui les contiennent, ils sc moulenttlans leur cavit. i\lais s'ils n'ont pns de fbrme arrte, ils onL unvolume qui ne varie pas. Un litr.e d'ean, vcrs durs tel ou teltrse, charrge de lbrmc avec le vuse lr;i-mme; nais c'est toujciur,s

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    rlrs DE La,tt.tttttE' 5u1 litre d'eau, ni plus, ui moins, pour\'ll que l1 ternpratt1'e tte;i;,u_ pr.. E*urnples de corps liquitles : I'cau, I'huile, levin, ctc.4. tglt ariforme. .- Les corPs ariformes ont, commeleur rrom I'inclique, la subtilit de I'air, trs-souvettt mme :oninvisibilit. 0n ne peut les saisir, les palper..lls. n'ont pas deiurn * arrte; ils'se nroule.t, c6mme les liquides,- dans les;;r;; qui les contiennent; ils n'ont pas davantage dc volumetlterniin, car ils teuclent s'pandre eu totts setts ct occuper,,n urou.u de plus en plus grand si rien ne met obstacle leul.*ooniion. Ermples: I'air, h vapeug d'eau'- i:;;* manire trs-concise, on peut dire ett t'sumaL'. Les,oip, soliiles ont une fornrc et ui uolunrc ; les,corps liquitlesoni rrn ?)\hlnrc, mais'ils rt'ottt pas de forme; les corps cLri-formes tiont ni fornze ni'L'olume'b. Variet des substa.nces solldes. - LeS suhstauccs qUinortent la qullification commune dc solides sont extrmemetttiut*t poo, l'"*p.ct, le poids,-la.saveur, I'odeur,la-duret' etc'm fu," .it trar-dr, fort lourcl, il tombe au {bnd de I'eau; utt;;;;r.; de l:ois de saule est mou, lger., il flotre. sur I'eru. Lebois tle saule est un corl)s solide, de mme que le l'er' Le mot,;li,l" ici ne doit pas induire en erreur. En disant d'un corpsoii'it .rt solirle, o* n* veut pas entendre que ce corps soit dou;,r"r-n*irsan[L rsisturce; bn veut simplement dire qu'i.l q911t;i;;';^l-i er mani. A ce titre, un fil d'araigne, chose si dli-,ri..-urt solide tout antant qu'un gros cble de vaisseau; ttne;#, lame de verre, chose si fragile, est solide tout autarrt quei;'.-,,rr,m* de forgeron, qui reoit de, si vigoureuT couP-s cle mar-;-r* il plus ou"le moins de duret ou de rnollesse, de force i, *.irtnirce ou de fi'agilit, n'elttre pas elr ligne de contpteil;l_ qualification delolide telle que la science I'entend.'-; ire quetle valit de inacit les corps tlit solides peu-".,* prr.nte'r, depuis le. bloc.de fero qui rsiste aux"plus lourds.r"pt'4. marterurl-usqu'au dlicat drtvet, qt19 i9 moindre attou'.*in.nt rlforme.it ,i'y a pas moins tle rarit sous le rapporti.t-o"*.* proprits. rrtains corps- solidcs sont dous d'une;;;.r.bi; ."irur, l. sucr ; rl'autreJ d'utte saveur dtestable, lt

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    I NOTTONS PRIiLIilII|[AIRES DT] CIII$II[.couperose, la chaux ; d'autres n'ont auculle saveur', l,: marbre,quelques-uns ont une odeur, le camphre, le musc ; la plup;rrtsont inodores. Il y en a clui sc fonilent dans I'eau, le sel; il y cna sur lesquels I'eau ne fait rien, les caillous. de la rivire. l,esuns peuvent bniler, lb soufle, le bois; les autres uon, la brique,les pierres. Ceux-ci sont, jarrnes, Ie soulrcr l'or; ceux-l noirs, lechalbon, la houille; ce troisime est rouge, le cuivre ; ce qua-trime est vert, le vert de gris ; enlin toutes les nuances, toutesles couleurs irnaginables peuvent se nrontrer tour tour. Dansune bote couleurs, combien de tablcttes ne peut-il pas y avoir?Toutes ces tablettes sout aritant de sul-rstances solides, et de cou-leur diffrente.6. Verit dec substanees llqulde Les substancesliquides ne sont pas moins varies. L'alcool a une saveur forte,une odeur .vineuse, il bnile avec la plus grande frrcilit; I'eaun'a pas de saveur, pas d'odeur, elle ne brle pas, tan[ s'en faut,L'alcool et I'eau, si opposs de proprits, sont I'nn et I'autreliquides. Le vinaigre, sou norn le dit, a une saveur aigre, intol-rable quand elle est trop forte; le lait est doux. Vinaigre et laitsont deux liquides. L'huile graisse les doigts, elle fait sur le pa-'pier une tache transparente qui ne s'en ya plus; la benzine pourdtacher, loin de graisser les doigts, Ies dgraisserait au besoirr,elle fait sur le papier une tache transparente qui bientt dispa-rat. Huile et benzine sont des liquides. Le mercure ou argentvif est trs-lourd, si lourd que le piomb flotte sur lui comme lebois flotte sur I'eau. Abandonn I'air dans un verre, il resteraitlil indfinimnt sans s'vaporer. L'ther est trs-lger, il sur-nage dans l'huile, qui elle-mme surnage dans I'eau. Vers dansun yerre et abandonn l'air, il se dissipe bientt en s'vapolant.ther et, mercure cependant sont I'un et I'autre des liquides.

    7. Moyon rle recueillir les substanees arlforrres. -Comme ces substances sont d'uue grande subtilit, insaisis-sables, fr'quemment invisibles, comme I'air, il parat d'abordtrs-dif{icile de les rec.ueillir, de les faire passer d'un vase dansun aulre, de les mettre enfin I ou I'on veut pour les besoins del'tude. Cette diflicult n'est t1u'apparente. Une expriencetrs-simple va nou$ en convaincre. Proposons-rtous de recueil-

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    6 NOTIOi\S PRIiI,I}IIXAIRI.]S I)E CHIITIrle sa gmnde lgret, Bagrlc le haut du vase. mesure quele soufle, disons mieur, I'ail expir, s'arnasse dans la prrrtiesup:ieure du verrc, l'otu refoule s'chappe par en bas et t.e-vicnt daus la terrine.I\ous voulons ntainteriant faire p'asser l'air ainsi recueilli dupremier lerre dans uu autre,en un mot le transvasr : I'o-pration est on ne peut plusSimple. Nous remplissons cesecond verre d.'eru, et nottstenons son orilice immcrgdans la teriue. Le premier,loujours I'ouverture liien im-rnelge, est inclin sous I'au-tre; son contettu at'ien s'-chappe eubulles etpasse dansIe sccoud. La ligure 2 com-plte I'expliention.8.Cute pneurnatl{ue.-Leprocd ([ue nous venonsdedcrire est prcisment celui que la science emploie, mais avecun outillage plus commode. La terline est reniplace par uttegrancle cuve en bois double d'une lame de plomb. Elle. estpleine d'eau. Cette cuve, appele cuve pneumltique, tl'un motgrec qui signifie souffle, air, parce qu'elle selt recueillir lessubstances ariformes, a sa cavit libre dans une certaine partieo I'on miluuvre les vases destins contenir les matiresariformes ; dans une autre partie, elle prsente un plancherprpsque ii fleur d'eau. C'est l qu'on met, immelgs dtns I'eaude quelques centimtres, les vases coutenant les produits re-eueillis. Enlin, une plauchette perce de quelques trous occupeune troisime rgion de la cuve. Cette planchette, galementpresque fleul d'eau, sert de support aux vases recevant lesproduits ariforrnes mesure qu'ils se dgagent. Les trous dontelle esi perce, ont pour usage d'introcluire le tube prl le.quelse fait le dgagement sous ie vase plein d'eau. un coup d'iljet sur un cuve pneunnatique erl dira plus, clu leste, cluc torrte

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    IlTl'IS l-,H L{ \l \l'lRE. ?tlescrrption. Lr cuvc rL'nplace trs-avautageusettrettt la tct'r itl.'pleirre d'eari; celle-ci toubefois est aussi employe' C'est moin"encornblartt, plus larile triutlpot'[cr', pltts lacile surtoutt r\ seprotul'er.Quaut au verre o nous avons recueilli le souffle expir, ilest remplac par des vases plus ou moius grancls appelscloches, et par d'autr.es longs et troits nomnts protntettes.llntn, conlnlc I'air erhal pi|r les poumons est loin d'tre hscule substance ariforme, l'ittsufllation directe sgus la cloc|erlevient impossible. Il laut alors utt appareil plus ou moins conr-pliqu, coirterraut les prpar,ations d'o se dgage la nratir'e*r'ifot-u tudier. Uri tre de dgagement eu verre conduit lasubstance ai:rifornte de l'appareil sous la cloche.La ligure 5 rsunre cett description. B cst un fourneau dauslequel on chauffe la matire qui doit t gag^er la. substance ari-fbrrne. C cst I'or.ifice du fourneau, orifice felrn rec une pOrl,ofle terre crril,e ; E est la chenrine. Par I'orilice sort le hct'd'u1e espce de vase en terre capll.'le de rsister au leri _e[ appelecornrte. Sa forme est celle d'une poire col recoulb. La corntteest invisible dans Il figgre ; elle est 'au sein du fourneau,r'tu milieu des charbons ardents. Elle contient les rnatircs d'oh chaleur cloit chasser la substance ariiorme rlue I'on sepropose d'tudier. I est la cuve pllerlmatique pleine 'eau;ii, ia plalchette per.ce d'un trou; H, l'prouvette plcincr cl'eatttlans iaq,relle se rend le produit ariforme; enfin un tul-re enrerre AK anrne ce produil de la cornue sous l'protrvette.ll ne sera peut-r,re pas irrutile d'ajouter que la disposition deI'ensernble de I'appareil varie suivaut la nattrre de la substauce recueillir. Le foLrrneau, par exemple, est queiquefois remplacpnr une siurple lanrpc alcool; quelquefois mme la ciialeurst inutile, le dgagemeut de la substailce ariforme ayant lieu lroi,l._Errfin la cornue actuelle, qui est en terre porrr rsister la violence tlu feu, est I'rtlrremmettt en verre' 0u se tlout'eremplace par un flacon, un nrince ballon de verfe. llais quelleque-soit la dispositiou de I'appareil, quel que soit sort degr' decomplicatiorr rr de sinrplicitc, trois choses rtslent indispen-sabls : le vase o s'eugeudrc la substance ar'ifolnrc, le tul-c

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    .9 NOTIONS INLIlIrN.|,IRES IJE CHIUIE.plrlequel se lait le dgagernent,la elocrre ou r'prouvette pleine,l'eau qui reoit le produit.

    F.is.. u.S. Iube de sr,er. - Le Lube tlgagement de la licure 3olire une particularit qui mrite d'tre"ex'plique ,un* piir, "t-e,*dre. quoi sert la partie recourlie GSS iatLchau ni, *n*r ao

    dgagement p.opremert dit? Le voici. cette partie .rt i.untouverte en s, o se trouve un vasement ou petit enton.roit. nnbas,est un coude S, que.l'on a soin de rempl"ir A,uuo ,,o *oy.nde l'vasernenf en question. au-dessus de e co'de uri un ,"n-Itement en borile. Cela dit, supposonS que, dans Ia cornue, ledgagement se ralentisse, soit por.* qo* t, ieu fai.blit,roif poo,

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    rlts tlg L ltlttun' Itoute autre cause. lors, la substance ariforme dgag6e n'atlranlus la force qu'elle avait au dtiut, elle ne pourra plus cotttre-r.lan.., la piession de I'air atmosphrique qui s'exerce laslrr.face de la'cuve et tend refouler ['eau dans le ttrbe. L'eaus'lvera donc tlansle tube et grgnera la cormre, ce quimet fin l,exprience commence, et,lhorebien plus grave, est parfoistrs-dingereux. Au contact de I'eau, la cortlu qui est trs-charrde feut clater. ; il peut y av_oir une explosion, .d'autantplus que les matir., .ont.nos dairs la cornue sont parfois. ,rotoru 'e pas supporter sa*s fracas le mlange avec-l'eau.il importe donc e **tt. obstacle I'introduction probirble deI'eau'dons la cornue. c'est quoi I'on parvient, avec I'appendicerecourb GSS. En etfet, si I pression de I'air atmosphrique"ient n prdominer par slite d"trn raletttissement du fetr, elle

    Fig. 4.chasse I'r'au do la cuve dans lc tube adducteur par I'otifice li ,mais comme elle s'exerce de partout inclistintem ent, elle agitaussi parl'rifice Setrefoule les quelques gouttes d'elu du coudeS, dans la lroule voisine. L'air passe alors en libert par le tubeSSG et arrive clans la conrue, et q,li rtablit l'galit de pression I'irrtrieurcrt I'extricur et mct fin I'ascension de I'eau dela

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    10 NOTIONS PRLINIT,{InES DE cHIIITEcuve. La lupturc, I'explosion sont ainsi vites; I'opr,atenr eS.sauvegarcl d'accident. Aussi rromme-t-on un Iube i dgagemeut,const,ruit corme celui de la ligrrre 5, tube de stn'et.- tJ. expr'ience ne sera pas de trop pour bien conrpr.endl'eI'utilit et le jeu du tube de sfir.et. DauJ un brllon, orr nret urrpeu d'eau. Avec un lion bouchon, on arlrpte au ballon un tubesimplement recourb, dont on fait plonger I'extrmit libredusull verred'eau. 0n clrauff'e alors; la vapeur se dgage. Si I'orrvient maintenant retirer la lanlpe, la temprature baisse,l'bullition n'a plus lieu, et I'eau dans laquelle plonge le tubse prcipite rvec riolence drns le ballon (fiS. 4).

    Fig. 5.Recorurnenons I'cxpricnce avec un tube de srret. Au mo-ntent or) I'eau est bicn en bullition, nous letirons la lampe.Alors on voit que I'eau du verre tend i s'lerer dans Ie tulte;elle clanse, pour ainsi dire, I'orifice, toujours prle s'hrrcer,toujonrs refoule. Ce qui la tient en respcct, c'est I'air qui, parl'appendice du tul:e, rentre petit petit dans I'appareil (nS. ^51.{ 0. ou.'c mercure. * Ccrtlines substarrces arifornres nepeuvent tre recueillies sur I'eau; elles ce dissoudlilient daus cs

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    tlrs DE t"{ MAttnn, t'liquide, elles l'eLaicnt corps avec lui' 0n uetrrrilit parfois err;ffi;;;;;, i; bnlle ; i't'o '''*'parerait tlu tout' 0n a *lorsrecours au nlel'cure, ce curieux ntal liquidr: . la.tenrprattlre;;i;;i,., tanrlis qrie lesautres mt.*rx nc so'tliquidesq'' un.ilH;#tu trAt-ot."Ae- Sou rtour vulgait*. t-:l "1let::]]l bi-t'nue l'arscttt ne soit ici pour rien' l rnot vif fait rllusion lati,ltditiu-*oiot, fluidit qui le fait s'chul.lPq1'l:* mains et,"i"i' r"r ta ta[le e1 gloliuls trenrblotants, t]il.fit'iles recueillir'

    FtS. 6.Ilclrrpnetrnratiquemercureestunecavitcreusedansttttbloc de pierre gt;;-,t''te, ou, pltrs sinrplement' uue,petite.r ".,i- u por..l,lin*. t,. Ii gure G r.prsente *n pp*'c.il dispostiil;;';;.r"illir sur le mercnre cettai'e substanc arilbrnre' Ily a l un lottrtleatr pour ch;'ufli:r, un ballon cn verre coutenant il[;;.'qui, i ilia* de Ia caleur, prod'i*1,t lo.,Tlstancerrifblme ; un tube de dgagcmcnt sans appendlc.e oe ,suret;une cttvetre en porcelairre "t-onu prouvette' pleines l'une etl'autre de mercure.

    nsum|. La nratit,re affecte trois tals: l.tat solide,|,txt liquicle, l'tatudr{orwe.

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    t2 l0 TI0NS pRLtUINAIRFIS IIE CHilulE,2. Un corps est solide lorsqu'il prsente au toucher une rsistaneequi pcrmet de le saisir. Les corps solides ont une forme et un volurnedtermins.5. Un corps liquide est coulant et ne peut tre press entre lestloigts. Les corps liquides ontun volume, rmis ils n'ont pas de forrnp.lls prennent la forme des vase,s qui les contiennent.{. Les corps ariformesont lasu}:tilitde I'air, trs-souventmmeson invisibilit. lls n'ont pas de volume dtermin : ils tendent enlcqurir un de plus en plus grand, si rien ne s'oppose leur expan-.sion. Ils n'ont pas de forme : ils prennent celle dn vase qui les ren-ferrne.5. Les corps solides ont des proplits trs-varies. Exemples:lefer, le charbon, le hois,le marbre, le soufre, la pierre, etc.6. Les corps liquides sont galement trs-varis. Exemples: I'eau,I'alcool, le rnercure, I'huile, l'ther, la benzine, le vinaigre, lelait, etc.7. Les substances ariformes se recueillent et sc transasent aurnoyen de I'eau, ou quelquefois au moyen d'un autre liquide.

    8. Les substances ariformes non solubles dans I'eau se recueillentsur la cuve eau, avec des cloches, des prouvettes. Trois choses engd:nral constituent I'outillage proprc recueillir une substance atiri-tbrme: le vase o s'engendre la substance ariflorme, le tube pallequel se fait le dgagement, la cloche ou l'prouvette pleine d'eau quireoit le produit.9. Untubeest ditde str,relCquandil est dispos demanireprd.'venir I'absorption de I'eau de la cuve, c'est--dire son irrtroductiondansl'appareil o s'engendre la substance ariforme. L'absorption estoccasionne par Ia pression de I'ail devenue un certain moment pr-dominante cause d'un ralentissement dans la production de la sub-stance ariforme. Le tube de sret prvient I'absorption en laissantlentrer temps de I'air dans I'appareil.'10. Les substances ariforrnes solubles dans I'eau se recueillentsur la cuve mercure.

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    ,,41 N0TI0ws pnLIIIINAIRES Dn cHtlllB.recours la matire aritbrnne dgage par le soufre quibr'le.0n lllunre un peu de sorrfre; on Ie recouvre d'un corne[ depapier, que I'on a soirt de laisser largertiertt ouvert au sommet,poultervir de chenrine; et I'orilice de cette chemine exha-iant les produits ar'ifolmes dtt soufre, on exPose la tache pra-lablement humecte. C'est I'affirire d'un rien de temps, la tachedisparait.leoons-nous plus haut, notts trouverons de grandes oprationsindustrielles foncles sur les ploprits du soufre qui brfrle. ll fautblanchir la soie, la laine, les peauxpourles gants, la paillepourles chapeaux ; il faut leur enlever lateinte naturellerousstre, etleur donner une belle hlancheur qui en rehausse Ie prix. Ehbien, qui fera ce travail dlicat? Encore la substance ariformedu soufre, qui blanchit la laine, la soie, tout aussi facilemen[qu'une violette. 0n pourrait bicn dire encore que cette mmeiubstalce sert combattre une triste maladie, la gale, occasion-ne par un tout petit insecte parasite, qui nous laboure la peaucolnme une taupe laboure le sol d'une prairie; mais c'es[ assez,chacun comprend de quelle importance pour nous peuvent tre,malgr leur odeur queltluefois lepoussnte, ces matires invisi-bles qui ont la subtilit de I'air.5. Substance ariforme dEage par lcs ufs Pounrls.* Passons dottc en revue Loutes celles qui nous sont un leuthnrilires. Les ufs poulris ilgrgent uue odeur d'une rare in-t'ection. Bucore une substluce ariforme, car cette odettr itt-t'ecte est occasionue par une matire invisible e:ihale dansI'air; encore aussi uue subslance bien dplaisaute et de peud'intrt au prenrier abord. NlfionS-nous-des apparences. Avecson odeur rpoussante, la substance ariforme-dgagfe par lesut's pourr.is -est tout de mnre d'une h.aute-utilit pour. nous.Etle s r.etrouve dans cerl.aittes eaux minrales, auxquelles ellecommunique de srltrtaires propritits. Notre sant, ttotre-vie,dpendenf parfois de ceile rnfection. si elle nous sauve dans*.it*iur cai, il lui arrive artssi de nous tuer. La mnre substaneese fornre, et en grandesquantits, dirns les fosses d'aisances; etles pauvres ouvliers occups nettoyer ces fosses prissent subi-toment quelquefois pour en avnir respir une 0u deux bouffes'

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    SUBSTANCES ARTFOBMES,Amie ou ennemie, la substance ariforme, cause de l'ide l'uf poulri, mr'itc dont: tottl.e uotre attention'4. Sub.tance arifonne qui fait rnousser Iabire' -Et cette autre substance qui fait sauter les boucllons de$ vins'*oorr.,r*, qui f.rit cumeila bire. Nols la buvons aveclecidre,au** I'eao'dL Seltz, avec les diverses |oissons mgusseuses. Maigsi nous la respirons en quantitun peufbrte, ellenous tue. c'estelle qui tue le vigreron lntr imprudemment dans une cuve verr,lang.s, elle qi tue le malheureux asphyxi par le charbonallum."Chose bien digne de notre attention : la strbstance ari-forne qui fait moussei la limonade gazeuse, le cidre, le cham-Dasnet a bire est absolument la mme que celle qui se dgage,i*ott en I'ermentation et du charbon allum. Bue avec leliquide, elle est salutaire; respirre, elle asphvxie' Qui lle vou'driit connatre fond cette remarquable substance?5. Substance ariforme dgage par I'rrrino en pr'rrfaerion. - 0n entre dans des latrines mal teuues, on ap'nroche de I'un de ces recoins o les passattts urinent. En t,i ne o,leur vive rous saisit comme si de fines aiguilles rouseltraient daps les narines; les yeux deviennent rougesr on pleuremalgr soi. 0r, cette substance invisible, qui saisit vivementI'odrat et fait pleurer, est une autre matire ariforme. C'estelle qui, dissoute dans I'eau, corntitue I'alcali volatil, prcieux.liquie avec lequel on nettoie les habits cmsseux, avec lequel-on,*rbut les teilJbles effets de la morstrre de la vipre et desautres animaux venimeux. Cctte suh"tance n'a pas Luie origineengageante, elle provient de l'urine en putrfaction. C'est gal,on arait granderirent tort de la nirgliger. Son importance estintmeuse.6. Sufrstanee ad'riforme dgage par la vase des earrxstagnanre avec u1 [ton, on renlue Ia boure noir.e dufonJd'un t'oss.De gl'osses bulies montent etvienuent s'arrorrcliren vessies la surfrce de I'eau. si I'on apploche une mche deparrier allum de I'une de ces vessies, nne lgre explosion a lieu etil ,e p,,od,'it unc lileur, mais si laible, qo.gn ne I'aperoit bicn que,le nuit.Iincore une autrc suhstance ar'iforme, tloue de propri'tstoutes particulires. Ellc s'enflamme r I'upproctrc d'une tnclre

    runfectton

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    to 4 NOTI0NS l,lilil,tltl.\AlRt,ls Dt gHI[tlE,de papier allum. Cctte substance entre pour une bonne partdans la composition du gaz d'clairage; mais en compenraiiondes servicesqu'elle nous rend, elle nousexpose degrandsprils,'par t4ite de ses proprits explosives. Toute mdaille sor r-vers, rle mnre aussi toute chose en ce monde peut tour tournous tre utile ou nous tre nuisible. La substance ariforme quise dgage de la bourbe des fosss se dgage aussi du charbon eterre, que les miueurs vont chercher profondment dans lesentrailles du sol. Par.fois une galerie des mines s'en rem-plit. Si un ouvrier s'approche imprudemment avec sa lan-terne de la redoutable matire, dont rien ne trahit la prsence,car elle est invisible et elle n'a pas d'odeur, une terrible explo-sion a lieu, la montagne tremble sur sa base, les plafonds-desgaleries s'bouleut et des centaines de personnes prissent desprofondeurs o tout secouls est trop souvent impossible. 0n nesauraittre trop prudent, on le voit, ayec ces substances invisi-bles dont qnelques bouffes vous tuent roide ou dont I'inflam-malion branle une montagne. Mais il fautse gariler aussi de nevoirenelles que des ennemis ; toutes, des degrs divers, nousrendent d'inapprciables services. 0n les utilise Cans I'industrie,dans les arts, en mdecine. L'une d'elles, I'air, nous fait vivre ;en son absence,la vie serait impossible.'l , Gaiu. Lerrr dnomlnation. - prs avoir mentionn quel-ques substlncesariformes plus ou moins bien connues detous,il convient de reconrir aux procds scientitiques pour en obtenird'autres et constater quelques-unes de leuls proprits. En mmetemps, pour abrger le langage, nous appellerons dsormais lessubstances ar'iformes de leur nom screntifique de gaz. Ce mot at djtrouvdans desexpressions bien connues, gaz de l'clai-rage, limonade gazeuse. Le mot gaz est emprunt la langueallemande ; il signilie esprit, et par l fait allusion I'extrmesubtilit des substances ariformes. Au mot gaz, on ajoute uneautre expression ayant rapport I'origine de la substance ari-lbrme. Ainsi le gaz qu'exhale le charbon allum s'appelle gaacarbonique, cause du nom de carbone que le chai[on porteeu.chimie. C'est galement du gaz carboniqrte que dgagent lesboissons mousseuses et le mofit se transfoiman[ en vin par la

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    SUBSTA}C ]S .\]RIIJOIIMIiS. S?(r,rmentation. Le gaz pirluant tburrri prrr le souire qni brirle s'air'peI\e gat sulfuretm,-conformmejnt ar nom latin du souti'c.Letui q,,i r. dgrgu d.es ufs pourris, des fosses d'aismcc et deccrtain'es "rn* *inralesremarquables par leur infection, pOrteIe rrom d,e gaz hyrlrogne sulf'ur,parce qu'il renferme.de.I'hy-drogne ei dn ioufrc. 0n vet'ra plus loin cc quc c'esb queI'hvrogrre. Celui qui prend feu clans les mines et forme lesbt ilesq"ui se dgagent d la vasedesfbsss, s'appelle gaz hydro-gne crbon4 ause de I'hytlrogne et du charbo. dont il estiorm. Enfin celui que fournitl'urine en putrfactiou, celui.quilougit les yeux et fait pleurer quand on entre dans des latrines*n mauvai* tat, s'appelle gaz ammoruc. Pnr une exceptionpeu fr,quente, le ,ni um*oniac ne ra.ppelle pas.la nature tlugaz. Il ,lrinu tl'une filiation rl'irles inutile rappeler ici.

    nsumI " Le soufre qui brte dgage une substance arifolnte partieulired'une oderrr trs-piquante.2. 0ette substanc blanctrit les roses, les violettes et autres fleurs.0n I'emploie pour enlever une tache de fruit sur le_linge..-L'industrie,'on rr.i pour l-rlanchirla soie, la laine, la paille. La rnilecine l'uti-lise pour combattre la gale'a. Les ufs pourris dgagentune atrte substance ariformc, d'uneorleur repou*.,,nt.. Cette substance se retrouve dans certlinrls caux

    rninrales utilises en mdecine. Dlle se dgage des fcsses rl'aisanceet produit de redoutables accidents.4. Les boissons mousseirses doivent leur proprit une substanceariforme qui se rctrouve dans la cuve il vendlnges en fermentationet dans Ies produits de charbon qui brle.b. L'urin en putrfaction donne naissance une substance ail-lcrnne qui provoque les larmes et rougit les veux. Dissoute dans I'eau,cette su[stnce constitue I'alcali volatil, employ pour dgraisser leshabits et pour combattre les effets des morsules des vipres et despiqres envenimes.- b. Les bulles qui se dgagent de la vase des eaux sttgnantes sotttencore une subsianceariforme, qui prend feu au contact d'un corpsrltum. La mme substance se tlgage des houillres. Par son inflam-mation, elle amne parfois de terribles dsastres, Le gaz de l'clairageen renferme une' certaine quantit.

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    ti{ N0'iloNs t.,}itil,nnti \ltiES t}n ilHI}ilu.7. i,es subslirnces -rriformes s'appelient gax. Le rnot griml degaz est accornpagn d'un .utrc qui dsigne I'espce et fait allusiorraux matir'es qui constituent h substance arifoirne. Le gaz fournip-ar fe soufre qui }rle s'appelle gax sulfureu; celui fori.ni par lecharlron, gnx carbonique; celui fourni par les ufs pourr,is, ttrir, rnr-ilrogt'ne sulftrd; celui fburni pa' les houillres et ia vase ds e,ruxstagnantes, gax, hgdrogne carbond; celui lourni par I'urine eu pu-trfaction, qat. &nmrcniaque,

    CHAPITRE III. suBsr^NcEs enrronuul

    {sulrn)l. prctru(lons exlges par les exprlences de chlmle.- Servons-nous maintenant des procds scientifiques, soitpotr obtenir volont les gaz que nous coruraissioris uu pcudj, soit pour en obtenil d'autres, bien plus nombreux. Nusconstatelons ainsi de quelles proprits divelscs ces matir.essubtiles sont cloues.0n met dans un verre quelques morceaux de zinc, mtal biencommulment e.nplol'e, t on I'arrose largement d'un liquideparticulier appeJ ac ide chlorhy d r ique (prottonc clorich.ique) .- Une observation avant de contrrruer. C'est une chose trs-urnu-sante, il faut enconvenir, Qil'nne expriencede chimie. l{pterchez soi, avec des amis, ce que I'on a vu faire en classe, c'estbien une belle afl'aire capable de tenter n'importe qui. Il estalors du devoir du livre d'avertir que, des substances enrplovesen chimie, hien peu sont inofl'ensives. Le plus souvent, ce sonIde redoutablcs poisons-sous tle pacifirlues apparences. Tclle ma-tire ressemble r1 du sucre, de la {urine, du sel. C'est s'vmprenclre. lllalheur I'imprudent qui se ficlait ces appl-rerrces. Une pince le tuelait ou du moins l'indisposerrit grave.

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    sIBsTNoES .{l'lfil['on\lns' nment. D,rulres fois, ce sont des liquides corroiifu,-qtri rortgent,-[tt i.ni t*t ce qu'il's atteiunent. Urie claboussttre de ces liquidespeu[ trouer les hirbits, peulbrler lapeau, peut avetlgler' Sans;;;p4., qu'il y a .les matir,es explosives, mme.-parmiles gaz'd;r,,iuut plus'trat'es c*t'elles so't invisibles; il y a cles ma-tires expiosi*es qui br iient tout avec lracas et peuvent estro-uier I'expr'imeutateur. C'est clonc avec une extrnre rservet"",if ir-i toucher ces suSstances; la prude'ce mme exige,dei* ,;*n servir que lorsque l'ge et l't.de ttous ont rendusor*rr.*perimenis. vis aux touldis. s'ils s'aveuglent, le livren'aura pas se reprocher de ne pas les aroir avertis'2. Gltzinllammalrle. - H;'rlro5ne' - Reprenons' Otlmet darrs urr verre quelques morceaux de zinc, que I'on arlosei*-* d'acide lory,lrique. rssitt,sans f'ett, sans rien'iu-fiq,,ia* s'chauf{e et se met bouillir tumultueusement. Cette.suie d'brrllif ion est si folte, que le liqtride est pa.rfois plojet1o'rs du errc. Celui-ci, d'autre parl,, tlevient brulaltt'_ lllsuP-potiutt* Ia main. 0r, du sei-n {u liquide.,se |gsie,llttl lllgrorr.s bulles, un Saz appel hydrogne' [l est tnvtsrble; malsiii'on uppro.ir* ,ri* mO.tt* ,le papier allum de I'orifice duverre, tt g* s'enflamme .n ptoilui'aut une lgre -explosionpo"*Lnr{re bulle qui pre'd-feu. Et comme ces bulles se suc-ia.nt rapidement, ies rxplo*io*s rptes font I'effet en petit;u,*urp.e de fusitlacle. Quant au,iuc, petit. petit il,se l'onil*, t. iiquide, il disparait; et qua'd lade'rire-parcelle a dis;u*, toui."rs, I'hydrogt* ne se dgage plus' Voil, rlonc un-;;lit,,;"tal,le, explosii c"mme celri qui monte de la bourbeil; J;;rri.; *ri. pou' I'obtenir, nous ''nrons pas besoinJ, no,,, dplacer, d'rllei explore' long.ement les lbsss.raseux;nous porivrrs I'obtenir volont, I'instant, saus lattgtte au-.ona.t* n'est pas, d'ailleur.s, le gaz des marais; c'estun aritrerit"t avec le premier utre certaine parellt' mais en sommeiiffot'.nt. Rappllons-nous son trom : hydro.gne; rapp.elons-rlousqu'il nlend i.,, ou coutact d'un cor'1's rllum' qu'rldtotte etL,nile'avec rttte flumme trs-ple, glande peine vlstble'5. L'hydroSne esrt plus lger que I'air' - Obtenir d'unliq;i,1. ds h,igues de flrmmes et des explosions, c'est u' fait

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    r( (iTr0rs pRr.rurNArRES DE uu lrrE.J.,icn rer''rquable; aussi ne quitterons-nous pas l'hvdrognesan-s le yrrparer d'une autre mrnire et, l'tudiei davaniage.soit un appa'eil dispos comme celui que repr.sent la fi.gure 7. D*rs le flaconF se trouvent des morceaux de zinc etrle I'eau. Le tube clgagement t plonge dans une cuvette pleined'crr.r. P,ien 'e se pr.oduit encore, tout est cllme; mais .i 1,0.

    t

    le trrbe.e, plo'gearrt dansJe flacon, on introduit un peu 'acicresuffurirlue, vulgairement h'ile ile vitriol cause ,lL soo appa-lence huileuse,aussittle liqrride s'chauffe et se met e bouiilircomme d,ans.la prcdente cxprience. De I'hydrogne se d-gagepilr le tuhe t, il soulve gi'os bouilrons I'ea,, dJla cuvette.A. nresure gu'il sort tle feau, n peut |enframmer avec du pa-pier rllum et re.ouveler les petites dtonations de tou[ I'he.nre. Rie' de nouveru de ce ct; po'rsuivons. Aprs enavojr lajss.pe1dr-g les premires porti,rs, qui sont t,o,joursmlcs I'air de I'appai'eil, orr recueille l'liydrogne dans uneprouvette, comme le reprsente la figuru. L'prouvettc estpleine. Mri*tenant une question se pr1ente. si l'prouvettetait pleine d'sru ou de tout autre liquide, commeni ferions-l1o^us qou.r hr. transporter ail leurs rans q,re le liquide s'chappt?Il fauch'ait, videmment, porter l'prouvettu iun droite, i'ori-fice en haut. Eh bien, c'esl touL le contraire que I'on fait avecI'hydrogne; on saisit l'prouvr.Lte par le harri et on la trrns-

    f is. ;.

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    sutssTANriBS AERIF'0RiltllS. dlporte bien droite, I'orifice en bas. Dans ces conclitiorts l'hydro-gne n* s'chappe pts, rluoigue le chemirr soit libre, ce semble,puisque I'ouvet'ture cle l'prouvette est tourne en bas. L'hydro-gne ne s'en va pas, et, ce qui le prouve, c'est que, aprs avoirtenu quelque temps l'prouvette ainsi renversre, si I'otr appro-che une bougic allume tle I'orifice, ainsi que le reprsente lafigureS,le gaz prend feu etdtone. Si, au contraire, on tenaitl'prouvette I'ouverture en haut, au bout de peu d'instants Iabougie n'amneraitpas d'inflammation, le gaz serait parti.Cetteexprience prouveque I'hydrognetend mottter et non desccndre comme le font la plupart des substances, et rltte, p?.rconsquent, il est plus lger que I'air.

    Les expriences suivantes le prourent eucore. Soit d'abord(tig. 9) une prouvette A pleine d'air ordinaire, et une plo-u'.iet1e [l de mme calitrre lU de mme contenance, remplied'hydrogne. 0u met cette dernire au-dessous, de l'prourelte aii, oiifi." contre orilice, comnle le montre la figure. prsquelques instants, la hougie enflamme le contetlu de A et errfeut-plus enflanrnrer le coltenu de II' L'air, plus lourtl, est

    Fig. 6. Fig. 9.

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    'L N0llOliS pRllLlltlliAll{E,s Dl; cllllllE.desoendu de A dans H; I'hyth'ogne, pltts lger, est rnont deH dans A.En{in, on remplit de gaz hydrogne utre vessie, laquelledoit se trouver adapt un robinet portant un tube d'un trs'petit diamtre. On plonge I'extrmit de ce tube dans de I'eatie savon, et aprs I'avoir retir'e, ott tourne un peu le robineiet on presse lgremen[ la vessie. 0n forme airtsi, I'extrmitrlu tube, une lLulle de savon qui, en se dtacbant, s'lr'e dansl'air au lieu de descendre terre. Tout le prouve clonc: I'hydro-gne est plus lger que I'air ; de l son emploi pour gonfler les .a.rostats.&. Cornraeni on renpllt une

    r Fig. l0

    vessle de gcz. - Puisquenous venons de nous servird'une vessie pleine d'hydro-gne, il ne sera pas irrutiled'apprenclre comment on laremplit, soit tl'hyclrogne,soit de tout autre gaz. 0nse sert alors d'une clochedite robinet, c'est--direperce dans le haut et mu-nie, cet ori{ice,d'une mon.ture en cuivre, portant unrobinet (fig. {0). Dans cettecloche, dont le robinet estmaintenu ferm, ou recueillele gaz par les procds ordi-naires sur la cuve eau. 0rra, d'autre part, une vessiepralablement assou-plie dans I'eau et armed'une pice mtallique ro-binet, susceptible de se vis-sel' sur celle de la cloche. 0n presse bien la vessre pour eflchasser I'air. 0n la visse alors sur la cloche. Cela fait, on ouvrcle robinet infrieur et on enfouce de force la cloche dans I'eaude la cuve. Le gaz de la cloche, refoul par I'eau, passe dans

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    '(SUBSINCIS EITIFORIIES. #

    la vessie. 0n ltlnrc les robinets, on dvisse, et c'est thit. Lavessie est gonfle de gaz.5. Utitite dcs tubes drois entonnoln. .- l]ans cdstucles prprratoires, il corrvient de ne laisser passer inaperuuucun dtail de quelque utilit dans nos tudes lutnres. Reve-nons alors Ia figure ? et demandons-nous quel service rendle iube e plougeant darrs le flacon. Ce tube est sans coude aucun;de plus, son extrmit suprieure est termine par un vase-rurent e en forme de petit, entonnoir. Par sa paltie infrieure, il

    plonge dans le liquide du flacon, mais sans toucher le fond.L'acide sullirrique doit tre intlotluit, non tout la fois, ce quioccasiounerait un dgagenrent de gaz trop rapide, mais peu 'peu, ii mesure que I'elit antrieur se ralentit. Eh bien, le tuheavec son petit entonnoir permet d'introduire volont, quandon le juge opportun, de nonvelles qnantils d'acide sulfuliqrre,et cela saus ouvlir le flacon, sans toucher rien. Il permet I'acide sulfurique d'entrer, nais il empche le gaz de sortir, carlemarqnons que son extrmit infrierrre plonge dans leliquide,et par suite ne prsente pas d'issue au gaz. C'est une porte quilaisse entrer, mais ne laisse pas sortir. Il n'en serait plus demme si I'extrrnit infrieure ne plongeait pas dans le liquide.L'acide ajouter pourrait toujoLrrs entrer, mais le gaz de sonct s'chirpperait par cette voie. C'est vident : le tube enrluestion doit plonger un peu dans le liquide pour ne pas donnerpassage au gaz.Ce n'est pas tout : ce tube est encore un appareil de sret.Si pour une cause ou pour l'autre, le tube de dgagementvenait r'r s'obstruer, s'il tait trop troit pour laisser couler toutela matire gazeuse lornre, celle-ci ferait sauter les bouchons oumme briserait le flacon. Avec le tube, les conditions changent.LE gaz, s'il ne trouve pas une issue suffisante, presse surle liquidedu flacon, le refoule dans le tube e et le lait dverser par cecanal, jusqu' ce que I'orilice inlrieul de celui-ci soit libre; alorsle gaz s'lance par la rrouvelle voie qui lui est olferte, sans amc-ner cl'autre rccident. S'il convient donc que le tube ponge dansle liquide,.il convient aussi qu'il ne plonge pas trop, afin quelr sulistance gazeusc sulullondrnte tloue au plus tt une issrr._'

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    ')r'lt, iio'rtrlNS t'lrt,tutNrtRE,b DIJ uHIIIIE.

    nsuml. La plupart des substances crnploves en chimie sont ns'dan.gel',%$es. 0n ne doit s'en servir qu'avec urle extrtime prudence.2. L'h1'drogne 's'oblient en faisant agir de l'acide chlorhydriquesur du zinc. Il est inflammable et explosif.5. 0n I'obtient encore au rnoyen de I'eatt, ilu zinc et de I'acidesulfurique ou i'huile de vitriol. Il est plus lger que I'air. Il se maitr'tient dans une prouvette rlont I'ouverture est tourne en bas; ils'dchappe d'une prouvette dont I'ouverture est tourne en haut. Lesbulles de savon souffles avec ce gaz s'lvent en I'air. A cause de sa' lgret, onl'emploie pour gonfler les arostats.4. Pour rernplir une vessie de gaz, on enrploie une cloche ro-hinet.5. Les tubes droits entonnoil servent introduire un liquitte drnsun appareil mesure que besoin en est, sans tre oblig de dhou-cher I'appareil. Ils servent en mme temps de tubes de sret.

    {lHAPITRfi IT ;SUESTANCES ARIFORMES

    I surrn)l. Sources naturelles rle gaz inllarnmable. - Des gazinflanm:,bles comnte I'hydrogne se dggent na[urelletllettt, dttsol cn beaucoup de localits. Il y a cles sottrces de feu conme il

    y a des sources d'eau. utour de la mer Caspienne, par exempletJe pareilles sources sont frquentes. [,'une d'elles, celle de Ba-. kori, est I'objet cies superstitions d'une sectc religiettse, de Iasecte des GuI.'res ou adorateurs du feu. Un magnifique templeI'entoure.Daris le comt tle l'0ntario' utttl Etats-Unis de I'Arnrique duNr-'rtl, il cxiste direrses soulces tie gaz inflamnrablc" La rnatir'e

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    SUBS'TNCI]S AURI}'ORMI]S. ?5gazeuse s'chappe invisible des fissures du sol, du lbnd de I'eau,r, .t.ootses du roc. Elle pre'd feu I'approche d'un corpsallum ct donne, l o elle est assez abondante, de l6nguesflammes brillantes que les grosses pluies d'orage ne parviennentpas toujours teindre. C'est bien un spectacle desplus trangesqo* ..i jets de ferr sortant du sein de I'eau et courant et lsur la nipp" Iiquide. L'effet est plus singulier encore en-hiver.Alors, u.,tut de chaque jet gazeux, une chemine de glace deplusieurs dcimtres de hauteur finit par se former et figrue un-grossier

    candlabre de cri.stal, au sommet duquel s'agite lai-lu'o'oe. Les gens du voisinage utilisent ces sources de l'eu. Legaz est ameudans les habitations par descana-ux de sapin; etl, il est brl dans l'trie pour la prparation des aliments, oudans des becs poul l'cJ.airage. Tel de ces becs donne la lumirede quatre cinq bougies runies.i" g^z inflammabl-e que le 0ubre superstitieux adore, quel'mricain de l'Ontr,rio utilise comme combustible et poul s'-clairer, n'est pas prcisment de I'hydrogne flamme tlop peulumineuse; c'st gr -elque chose d'analogue au gaz s'exhalant deshouillLes et, de ia vase des marais.2. Sou ces naturelles de gaz nrrn Inflammanle. - 0nconnaruaussi des sources naturelles d'une autre espce de gaz,plu/6urcl que I'air, mortel aux animaux qui en respirent, et,hlf d't*e inflammable, teignant les corps allums. La plusdlabr. est celle de Pouzzoles, dans les environs de Naples. 0n laconnait sous le nom de grotte du chien, cause du misrablerle qu'on y fait remplir au chien pour la satisfaction des curieux.La grott a la forme d'un petit cabanon creus darrs le rocher.L'aire en est terreuse, humide, brtrlante. Des bulles gazeusessourdent et l et crvent,. Le gardien cle ce trou, car il y a ungardien montrant aux voyageurs pour une petite pi-ce.le laidipectacle dont nous allons parler, prend son chieu, lui lie lesptt.* pour I'empcher de fuir, et le dpose ru milieu de la grotte il reste lui-mme. Rien dans la grotte ne peut faire souponnerla prsence de quelque chose de mortel. Il n'y a.pas de mauvaiseodur, i'air y esi limpiile comme au dehors. D'ailleurs, I'hommen'est-il pu, i, sans ciainte aucune' au milieu du cabarton? \roicr

    Itr ^)iN8.

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    2b T-OTIOI\iS PRIiLIIINIRES II CHI MI.cependant que lc clrien rnariifestc par des gmissemenls sa viveanxit : il se tlbat dans d'aflreuses convulsions, son il s'teint,sn t[e retombe incr[c, il va expirer.. Son matre alors I'cmportehors de la grotte; il lui cllie les pattes et I'expose au gmnrl air.Peu peu, I'attimal rerierrt lrr vie; il se redrcsse. tourdieucore; il regarde rl'un ilhbt, puis il lrit torrtes jarnbes,redoutirnt une seconde preuve. Est-ce conrdic de la part duchien'/ Serait-il dress laire le mort dani h grotte, o sonmatre n'prouve ahsolument rien? Non, le chien expirait pourtout de bon; il le sait l'ort bien, lui qui passe sa misrable rie nrcurir et ressusciterplusreurs fois par jour. Il Ie sait si bien,r1u'il se prte de forf mauraise grce I'exprience. Dn plus loinqu'il aperoit un tranger, il devient triste et hargneux; ilaboiesourdement, tout clispos mordre. ll faut que son matrele tienne en laisse pour le conduite la gi'otte, e[ encore se fait-iltraner en baissant la queue et[s oreilles Mais rand l'preuveest finie e[ que l't,ranger s'en va, c'est alors une joie folle suriaquelle il est impossible de se mprendre. La pauvre bte esttout entire au bortlreur de se sentir rcvivrt'r..La fameuse grotte n'a rien que de trs-fac'ilBment explicable.Du sol, avons-nous dir, il sort du gaz qui est irresrrirable. Ce gazteint les corps allurris, il tue les aninraux en quelqt\cs boullres.D'autre part. il esL beaucoup plus lourd que I'air; aussi\ lieude se dissminer salementans toute la grotte, il reste'fr1e,o il forme une corrclre d'un demi-mtre environ tl'paisscr$'.L'homme, debout au milieu de la grotte, en a au plus par'-dessusles genoux; le clrien, tendu terre, y esten entier ploug. Lepremier n'est pas expos respirer le gaz dltre e[ il n'plorrveaucun malaise; leseconcl respire en plein et il se meurt. llaiseh se couclrant terre, le galc.licn aurait Ie mrne sorl que lrrbte, son conpagnon. En moius de dix minutes, il serait moLt,et mort pour tout de bon.Le gazlourd, serenouvelant sans cesse, s'6chappe prr' la porterle la grotte et forme au dehors une sorte cle ruisseau quand I'airest calme. Ce ruisseau, on ne le voit pas, on le traverse sans s'elldouter. Il n'a pas e rnurmure, pas de lit de r:ailloux; il coulcmollement sur I'herbe. 0n reconnat sa prsc'nce aveo utte Lrougie

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    SUBSTANCES AERTFO}-.IIES. 21allume. Tlnt qu'elle est hors du ruisseatt grzeux, ll borrgie brie;ds qu'elle est plongi:e clans le llot dc gaz, elle s'tcint aussibrusquemt'rrt que diurs l'eau. 0n peut suivre ainsi le singrrlielconLant jrrsqu' une cmtaine distance de la grotte; plus loirr,les monvemeuts de I'ail le dissipent.5. Yaritr d'origine du gaz carboniquc. - ppelons iinotre aide les expdients de la chimie pour l.urlier uotre tourle gaz meurtt'ier de la grotte du Chien. Le ntoyen le plus simplees[ le suivant. Dans uu gmnd flacou large eoulot, on met uncpoigue de ntenus molceaur de marbre, ou bien de craie, depien'ecirlcaire quelconque, et I'on ajoute un liquide dj employ,de I'acide clrlollrydriqur. Le. mlange se met aus'itdt houil-lotrner, faile, comme, on dit, eflclvesceuce. Un g,,z irrvisible sedgage en abondance, le mme qui sc produit duts la grottc duChieu, par tles moyen$ naturels difl'r'euts du u[re, bien entendu.1l porte le nom de grrz calbonique, car il est identique celuir1u'engendre le chartpon cu brlant. Remarquons, avattt de pour-suivre, conrbien v,arie peut tre I'origine d'utie substancegzcuse toujoul', la mme de sa nature. Le gaz carbortique estplo.luit pff.kcharbon allum; il se dgage de la bire mousseuseet des di,,,6rses boissons felmeutcs; il s'exhale du sol en certains/poirrfii I'eau gazeuse, I'eau de Sel[zen conticnt; et, roici maiu'teyrnL que la pierre calcaire en fournit quaud ellc est arrose7(yec celtairrs liquides. Nous constaterons plus tard d'au[t'es1' sources de gaz clrborti,lue, biert plus curieuses que les prc-I dentes; et ce qu'il petrt y avoir d'obscur maintenant drtts cetteI varit d'origines se dissiper peu peu pour faire place laclalt./1. tr'e gaz earbonlque teint les corps en combustion.- Revenons ttotre expr'ieuce. Du gaz carbonique se dgage dumarbre mls en contact avec I'acide chlorltydrique. Comnre il estphrs lourd que I'air, aucune prcaution n'est preudre pourI'ernpchel de s'c'happer. Le llucon o il se forme esl librementouvelt. A cruse de son poids, il reste au fond du flacon et refoulepeu peu I'irir devant lui. Un momcut arrive o le flacorr estplein. Ce montcut est aniv. Rien de ttouveatt ne se voit daus leilacon; le contenu ett est aussi chir, aussi transprr'llt qu'atr d-

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    ?E ir)1l0Ns pHtltun\"{,IIras DE CIlIllllibut; on dirait qne c'est de l'air olrlinaire et pas plus. lit cepen'riant, quelle diffr'ence Prenons une bougie allume suspenilue un {ll de fer. Nous la plongeons dans le llacon avec toute sortede prcautions. peine la bougie arrive-t-elle at goulot qu'elles'tcint l-,rusquenrent. Si nous la plongions dans I'eau, elle nes'teinclrait pas mieux et plus vite. L'extinction subite n'est_pasdue au voisinage du flacon, car dansun flacon pareil, mais pleiud'air ordinair, la bougie brle conrme si tle rien n'tait'L'extinction esf ameue par le gaz carbonique, dans lequel lacombustion est impossibl. il y i donc des gaz au sein desquelsune bougie ne pe,tt brler', au sein t'lesquels la combustion uepettt se faire. 0n les nomme gal' non comburan{s. De ce nombreest le gaz carbonique,"ainsi gu'une fouJe d'autres. Il Y en-, P-{contrel oir la comb.trtion se fait, o la bougie brle. 0n les ditqaz comburants. Le seul collnu de nouts pour le moment estI'air ordinaire.

    5. Urfg"enee enlre gaz eornbrlrant tbl'gau eombustlble'- Il inrporte de ne pas confondre.comburant lvec combustible.(lomburant se clit d'in gaz dans lequel autre chose peut brler;combustible se dit d'un laz quibrfrlelui-mme. .L'air est combu-rattt prrce qu'une bougie ou autre chose cl'analogu*qbrle sansentrales ; mais il n'esipas combustible, car il ne peut'prendrel'err lui-mme. L'hyrlrogne, au contraire, est combustihl1on avu di'j rvec quelle facilit il prend feu; mais il n'est pas chm'burant. En effet, si dans l'exprience relatire la ligure g t\fa prrge 2t1,, on enfonce la bougie dans l'prouvette renverse Iqni contient de l'hydrogtre, on voit I'hydrogne brler la sur- Iface, et la bougie plonge dans le gaz s'teindre aussitt. Labougie met feu i I'hydrgne, et elle-mme s'teint au sein dece gts. En somme I'air est comburant, mais il n'est pas combus-tible; I'hvdrogne est combustible, mais il n est pas comburant.Et le gaz- carbonique? - Eh bien, le gnz carboniqtte n'est nicomburrnt, ni combustible, tout la fois. Il teint les corpsallums, il ne prend'pas feu lui-mrne.6. r,e gaz earbonique est lrtespirable. - Pour obterlirdu gaz carbonique sur la cuve eau, on emploie le mme appareilque ponr obtenir l'trydrogne (fig. 7). 0n met dans le flacon de

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    SUBSTANCES RIFORIIES, 99menns morceaux de marhre ou de pierre calcaire, on rjoute deI'eau pour modrer le dgrgenent qui serait trop vif ; 1ruis, parle tube entonnoir, on verse de I'acide chlorhydritlue. Le dga-gement gazeux a lieu aussitt. Parce procd, nous renlplissonsrle gaz carbonique un llacon large goulot ; et, une fois plein,nous le tlposons sur la table. 0n introduit dans le flacon un ani-mal de petite taille, un ojseau par exemple. I,a pauvre bte,aprs quelques inspirations, b;it de I'aile, tombe sur le flanc, etne se relve plus. Elle est morte. Le redoutable gaz I'a tueaussi facilement qu'il teint la bougie. Des animaux respira-tion moins active que les oiseaux, comme les inscctes, les rep-tiles, rsisteraient plus longtemps I'action asphyxiante du gazcarbonirlue : n'importe, ils priraient tt ou tard. Respirer dece gaz est chose mortelle pour tous les animaux.7. 'ne- gaz earborriqrre ost plus lourd quo I'air. - Lagrotte du Chien et urre prcdente exprience nous out al,prisque le gaz carboniqu.e est plus lourd qrie I'air. ll ne sera pashors de propos cependant d'appo11g1 I'appui de ce fait de nou-velles preuves exprimeutales. Prenons deux prouvettes d'galempacit et tl'gal olifice. Nous remplissons I'une A de gaz car-bonique ; I'autre B est simplement pleine d'air. Dans l'prou-vette A, une bougie allume s'teint aussitt ; dans l'prou-vette B, elle brle. 0n renverse alors l'prouvctte surl'prouvctte B, olifice contre orifice, absolument comme si l'onvoulait transraser un liquiCe tle la premire daus la secondc.0n ne voit rien psser, bien entendu, car les contenus des deuxplouvettes sont I'un et I'autre invisibles ; cependant, aprrsquelques instants, l'change est opr. L'air, plus lger, estmout de l'prouvette inf'rieure dans l'prouvette suprieure ;le gaz carbonique, plus lourtl, est descendu de la supricuredans I'inlrieure. Et la Freuve, h voici. Daus l'prouvette A,celle de dessus, ltr bougie brle maintenant; tout I'heure ellen'y brlait pas. Dans l'prouvette B, celle de dessous, la bougies'teirrt maintenatrt,; tout I'heure elle v brlait.0pr'ons encorc comme il suit, figure l{. Dans une prou-vette A pleine d'air, on descend une lrougie allume C. l-lle 1'brle tranquillement. lais si I'on prend une autre prouvette B

    t.

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    5O )iOIIONS PRELIIIIINAIRES DE CHTNTE.pleirre clc girz carbonique et qu'on la renverse au-dessus de lapremir'e, la bougie s'i:teiut, parce que le gaz non comburantrlesccuil au firud en vcrtu tle son poids, en chasse I'air et lui-rnme enveloppe ll lianrme.

    j'.7.2/"

    E. Exprience de la grotte rlu Chlcn. - DanS Une plou-vette pleine d'rir, on verse le contenu en gaz carbonique d'u,reprouvette nroiti moiudre en volume. Le gaz gagne l fond ; itremplit la moiti infr'ieure tandis que I'air continue occrrperla mr-'iti suprieure. Si alors on plonge une bougie allunre dnsl'prouvette, on la voit br'ler dans le haut de l'pr.ouvette ets'teindre clarrs le bas. Dans la moiti d'en haut, it y a un gazcomburant, l'air; dans la moiti tl'en bas, il y a un gaz noneomburant, le gar carhonigue. Un animal plnrrg darre l'prou.

    Fig.11.

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    - SUBSTANCES ARIT'ORM tsS. 5Ivette se Lromporterait comtne la bougie : il continnerait vivrerlans les coultes suprieul'es, .il prilirit tlans les couches irlf-rieures. 0u bien crc0l'e, un auimal de petite taille qui serli[ crtentier plong rlans les couches d'en bls prirait; utt secottd dcplus grande taille ayrnt la tte au nroitts clans les couches d'ctthaut, n'proulerait pas de malaise. C'est prcisment le ca: r'lt'I'homnre e[ rlu chierr darts la glotte gaz calbonitpe'

    RESUME'1. II y a des sourc.es natut'elles de grz in{larnrtt:rble, particuli-rnent sur les bords de la rner Caspienne et dans certains dislricts tlesHtats-Unis. Ce gaz est analogue celui qui se ilgage iles houillireset des marais vaseur.?. Il existe aussi des sources naturelles'd'un guz non inflartmrableet plus lourd que I'air. La plus connue est celle qu'on nomme h

    s.oit" du Chieir, h Pouzzoles, dans le voisinage de Naples. Un chienv succombe, un hom.tne debout n'y tlprouve rierr. En sortant dr'lagrotte, ce gaz lourd tbrme un ruisseau invisible'- 5. Ce gaz est le gaz carbonique; le mme qui se dgage cle labire mousseuse, du cidre de I'eau de Seltz, duchampagne, du char'-bonallum,tdeIa cuvevendanges. La chimie sait le retirer rlumar-bre et &6s diverses pierres calcaires.&u Le gaz carbonique teint les corps en combustion. Une bougreakume qn'on y plonge s'y teint aussi vite _que dans.I'eau. Il y a,lonc cles gaz dans lesquels les corps peuvent brler, I'ail ordinaire Ir:td'autles dans lesquels ils ne peuvent brler, le gaz carbonique'5. Les premiers sont dits gar cornburants i les seconds, gax, noncom,burunts. ll ne laut pas confondre conrburant avec cotnbustible.L'air est oomburant, mais il n'est pas combustible ; I'hydrogne estcomburtible, mais il n est pas comburant ; le gaz carboniqrre n'est nicornburant ni cornbustible.

    6. Legaz catbonique est irrespirable. Tout animal qui en respirepr'it, plus ou moins vite suivant I'activit de sa respiration. De tousies animanx, les oiseaux sont ceux clont la respiration est la plus ac-tive; ce sont eux aussi qui succotnbent Ie plus promptement dans legaz carbonique, et autres gaz non rcspirables. Les insectes, les rep'trles rsisteraient bien plus.'1. Le gaz carbonique est plus lourd quo I'air, ce qui porrnet de letrirnsraoer rlisolument 'omme les liquidel

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    52 TiOTIONS PRBLIMININES DE CHI[IIE.8. Cet excs de poids sur I'air explique les particularits de lagrotte du Chien, et permet de les reproduire dans une exprience delaboratoire.

    CHAPITRE YSUES TAITTCES AATFORMES

    (surrn)l. G.." eolors. - Toutes ies sulrstanees arilbrmes ne sontpas invisibles comrne le gaz hydrogne, l'air et le gaz carbonique.0n en connat possdant des colorations assez intenses pourfrapper le regard. Avec cette coloratiorr, ellcs n'en sout pas moins

    insaisissables et subtiles. 0n les voit sans Pouvoir les saisir.Examiuons quelques-uns de ces gaz colors.Sur de la limaille rle fer, on verse de.l'eau-forte, redoutableliquide qui prend en chimie le nom d'acide azotique. Mlions-rtous au plus haut point de ce liquide, malgr son\rlom bnind'eau-forte, car elle est singulirement forte, cette eau pr{endue.En un rien de temps, elle ronge la peau et la fait tourri'er aujaune, elle br'le les habits pire qrre le feu, elle dtnrit les boir:chons de lige et en fait une molle pure, elle colrode les m-taux les plus durs. C'est ce que Prouve, du reste, notre exp-rience. La linraille de fer est vivement attaque ; le mlange de-vient brlant, et, il se dgage des bouffes d'un gaz rougetre,dangereux respirer. Voil donc bien une substance ariforme,aussi srrbtile que I'air lui-mme et doue cependant d'rtne intensecoloration. Nous appellerons ce gaz acide hypoazotique.llncore un exemple. Dans un ballon en verre, on met unepetite pince cl'une matire solide, d'apparence mtallique,nomme iode, mot qui signifie en grec uiolet:0n chaufl'e lg-rement sur la lampe alcool. Le ballon s'emplit de matiregazeuze d'un magni{Tque violet. Cettc matire ariforme n'estautre que I'iode amen l'tat de vapeur par la chaleur. Si on

    I

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    $UtsST"{NOES \ ]RII'OR}IES. 1filaisse Je blllon se lefroirlir, sn conterru arilblrne violet dispa.rait perr peu, et il se dpose sur les prrois du vase cle petite slraillell,es rniroitantes noires. Ces paillettes sont formes cl'iodercvenu par son refroidissemcnt son tat prinritif l'tat olide.2. Gaz d'rrn jarrno verrltre plus lourd que I'air. , -Un troisime exemple ne sera pas de trop. La couronne C de laligtrre '12 contient de I'acide chlorhvdrique et nne poudre rroire

    Fig. 1?.nonrme bioxlde de manganse. Le tuhe T de la cornue plongcdans urr flacon F ne contenanI que de I'air; il arrive peu prsau fond. Avec une larnpe L, on chauffe doucemcnt. Un Saz flppa-rat, tlou d'une faible coloration jaune verdtre, d'o le nomde chlore qu'on lui a donn. Chlore, en grec, signilie vert. Ungaz verdtre apparat au fond du flacon, l o I'a conduit letube, et ce gaz vert reste en place sans s'chapper hors du fla-con,".parce qu'il est plus lourd que I'air. Peu pen, la coucheverdtre grgne en paisseur; elle monte, poussarrt I'air devantelle. Enfin le flacon est plein : la teinte jaune verdtre atteint le

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    .,11 NOTIONS PIIELIIIINAIRfiS DE CHIIIE.goulot. De cette exprielce, ngus cottclttrons qtl'tln certaittgirz, lc chlore, a une flible teitrtc d'ttn jrutte lrtt, et en mmetemps qu'il cst plus lourd que I'air oltlinairc.5. Les gaz plus lourds que I'air peuvent tre re-eraeillis par dplaeement. - Il convient de bien rernarquerla disposition de i'appaleil employ pour le clrlole. Le tube'contluctenr plonge jusqu'au fond du flacon, o iI n'y_a rienrrutt'e chose (ue de I'ail ordinaire. Le chlore, plus lourd, restenu fond du flacon ; il chrsse dcvant lui, il dplace I'air mesureilue le dgagemertt gazeux se fait, cle sorte que finalement lcflacon est plein de chlore srus I'iuterveution de la cuve plleu-nratique. Ce procd simple est dit prrr- rleplucenrcnt.ll est ap-plicrrble tous les gaz plus lourds que l'air, ftu gnz calboniquecn purticulier. Oependant la dif'lr'ence de poids entre I'air et legaf recueilli n'est pas telle, qu'il n'y ait entre les cletrx sub-stances un commeucement de mhnge. Le chlore recueilli par leprocd actuel contient un peu d'air ; le gaz carhorlique recueillitle la sorte en contiettdlail, aussi; mais c'est sans inconvnientIucun danslbien des cas, dans le utre sul.tout o une puretprrf;rite est loin d'tle ncessaire. . Unerern1,qubte proprit du chloreTl= Une exp-t'ience va utiliser le chlore recueilli. D'abord il faut dirB,que cegaz est souverainement irrespirable. Une lgre bouflee iqnede I'oppression daus la poitrine et une toux opinitre. Ni coqrq-Iuche, ni rhume le font tousser de la sorte. Une inspirationubondurtte provoquelait le clachement de satrg et mnte la mort.Drns le flacon plein de chlore, \'elsolls le contenu d'un en-clier et agitons. L'enct'e, d'abord d'uu beau noit', se dcolorerapidrment ; elle devieut d'trtt jaune ple. Si maiutettaut on s'ersuvait pour' crire, peine laisserai[-elle une trace sur le pa-1rier, lanI sa trittte est taible.Faisons mieur : plongeons dans le flacon de chlore un rnorceautlc lrapier crit, qu'on a soitr tl'humecter. Les caractres. tlacspar I'encre disparaissent comme par enchantemerrt. Lemorceaude papier est. retir du flacon aussi blarrc, aussi nct rlue s'il n't-vail janrais scrvi. Lc chlore a donc h curieuse proprit de d-tluile I'eucre, il{ais il y a encre et encreg i'eucre de l'imprinleur,

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    SUBSTNCIiS T]RIFORIIIJS. 35celle qui sert laire les livres, n'est pas la mrne que celle or)nous tienrpottsla plume. Eh hien, I'encre d'implinlerie n'prouvr-'aucune altratiotr tle lr iiu't tlrr rirlole. Si i'on soumet I'actirrudu clrlore uue pge d'un livre toutc Jlalbouille rl'cncre orrli-naiLe, ce q.i esl eircre d'imprimet'ie reste, ce qui est encre o'di-naire clisprrat; et la fclille, nettore rles tar,lres qui la rerr-daient illiirble, rcprencl sa nettct prenrire. 0n enlrcvoit dajluelles importantes applications peut fournir cette proprit rluchlore ; mais le temps n'est pas vetttr d'ett parler pltrs arrlong.5. eaz solurles dans I'eau. - Si I'on recueillait le chloresur I'eau ii I'aiile de la cnve pneumatitlue et, quc l'on fit unemarque la cloche au niveau o |e gaz arrive d'abord, on verraitcluelque ternps apr's I'eau au-dessus de cette nrarque. II man-quer;it rlu g2. la longue mnle, le chlore aurait totalenrerrtdiupuru, I'eau aurait pris sa place. Qu'est devettule_gaz, ciirvi-demmeut il n'a pu se dissiper dans I'air travers la cloche ? Ils'esl, dissous clairs I'eau, ioili tout le nrystre; au lieu d'treseul, parb, il fait corps maintenant arec le liqtritle' Il y a doncdes gaz solubles daus I'eau. Le chlore est de ce nolnbre. Toute-fois, il n'est pas tellernent soluble qu'on ne puisse le recrreillirsur I'eau, miris il ne firut pas prtendre le consel'ver longtenrpssur ce liquide.

    ,'autres gaz sont tellement solubles clans I'eau, qu'il est abso'fiment impssible de les recueillir sur ce liqrride. Toute bulle' qui apparat au sein de I'eau es[ aussitt absorbe. Le gaz ant-moniac nous ell fournit, trn exemple liappant.6. Grartde solubltlt du Eaz arnrnrltrlac. - Il suffit dechauffer tle I'alcali volatil clans un ballon de vert'e pour obl,enilaussitt un dgagement cle gaz ammouiac. L'odorat vivementaff'ect, les yeux larnroyants, at'el'tissent de reste de I'abon-dauce du gar, dgag. Eh bien, si- l'on -fait plonger le tubelhrluctcur dans dc I'eau, pts une lrulle de gaz n'ttrrive I'air.[Jne espce dc trernblolctnctit continu a licu l'orifice dtt trtbe,rn'.qs rieri ue mou[e ir trlrers I'eau. Tout le gaz amnloniac d-gag c.t, uussitt saisi et dissous pat' l'eau. De lii, absolue rtti-r;essit d'oprer avec ul autre liquide, avec le ntct'cttre en rrir.r'.

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    SUBSTANCI]S AEITII'ORIItE.S. 5;luisque. dc part et cl'autre, on a lffaire aveo url gaz dissousrllurs I'eau ; la chaleur peut clgager I'un ct I'autle.

    0r, la substance gazeuse chasse de I'eau par l'bullition,dillre cousirlrablemenb pour la quantit ct h natrrre suivantf irplovenance de I'eau. Certaines eaux, ditcs lriqres, rlonnent,par litre, une trcntine de centimlres cubes cle gaz, composr.rr majeure partic tl'air et en pel,ite quantit de grz calboniquc.

    Fig. tLD'autres, diles lourdes, n'en donnent que quelques centi-mtres cubes. L'air y est en proportiou moinrlre, le gaz carbo-nique en proportion plus forte. Les eaux lgres sont bonnes boire, les eaux lourdes sont de digestion difficile et occasion-nent des maux d'estomac. Pour tre potable, I'eau doit donccontenir de I'air dissous en certaine proportion.C'est encore I'air dissous dans l'eau que les animaux aqua-liques, les poissons en particulier, respirent. Si I'on fait bouillirde l'eau pour en chasser I'air, et qu'aprs I'avoir iaisse serefroidir on y plonge un poisson vivant, I'animal prit. L airlui manque et il meurt faute de pouvoir respirer'.8. eaz aaides. - Le chirniste emploie frquenrment rrnecertaine matir'e cololante bleue, appele tournesol. Une plente

    TTT r'NNE,

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    5E NOTIONS PRLI IINAIRES DE CHIMII],la fournit. Cette natire est, en gnral, sous forme de petitscubes. Sii I'ou en met dans I'eau, celle-ci prentl une teinte d'unblerr violac, et forme alors ce que l'on nomme teinture detournesol. Nous allons examiner I'action de quelques gaz surce[te liqueur bleue.Et d'abord le gaz sulfureux. Le gaz sulfureux, on I'a dj vu,prend naissance quand du soufre brrile. Le chimiste sait obtenircegaz rle beaucoup d'autres matires, d'un emploi plus facile;par exemple en chauffant de I'huile de vitriol, acide sulfurique,avec de la tournure de cuivre. Ce n'est pas ici le lieu de sedemander comment de I'huilc de vitriol et du cuivre peuventengendrer le nrme gaz que dgage le soufle en combustion ;' contentons-nous, comme nous l'avons fait pour la prparationdes autres gaz, d'utiliser le moyen du chimiste sans nous ellrendre compte, I'explication viendra un jour, aussi claire qu'onpeut le clsiier. Poul le moment, du reste, I'odorat nous-diraque de notre mlange, un gaz piquant se dtlgage paleil celuidu soufre qui brle.0n met donc dans un ballon de la tourrture de cuivle et deI'huile de vitriol. Le tube plonge dans un verre contenant de lateinture de tournesol. 0n clrauffe. Le gaz sulfureux se dgage,mais comme il est trs-soluble dans I'eau, les bulles ne tra-versent pas le liquide; elles disparaissent dissoutes aussitt. 0r,la liqueur bleue qui s'imprgne ainsi de gaz sulfureux changepromptement d'aspect, elle passe au rouge.la proprit de rougir la teinture bleue de tournesol n'estpas spciale au gaz sulfureux. Beaucoup d'autres substances,solirles, liquides, gazeuses, la possdent aussi. Velsons, parexemple, une goutte d'huile de vitriol dans la teinture bleue,aussit[ elle rougit. Mme chose se passe avec I'eau-forte, avecI'acide chlorhydrique, avcc le jus de citron, el,c. Toutes cessubstanccs ont une sareul'acide des plus prononces, frquem-ment intolrable; le jus de citron norrs fournit I'exemplc d'ungort aigre des moius violerrts. ussi nomme-t-on ces substancesdes acides, en faisant allusion I'un de leurs caractres domi-nants, la saveul aigrc. Ainsi, les acides ont la proprit derougir la tcinture bleue de tournesol. [,e gaz sulfrrreux, qui

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    SUB STNCES AEIITTORilIES, 39possde la mme proprit,, est donc lui aussi un acide. Notrsi,appellerons gaz -u.idu sulfureux. Le gaz carbonique rougit."* f- [oprricsol, moins ]rie1 cependant, que le grz sulfureux;itpo''aduunefaibleslYetrracide,carilcommuniqueungo1,-igi.i.t I'uuo de Seltz. C'est donc encore un gaz acide. NousI'ippellerons gaz acide carbonique'g. Gaz aleatrin. - Dans la tein[ure de tournesol rougie parle lu" acide sulfureux ou par tout, autre acide, nous faisonsmaintenant arriver du gaz anrmouiac, qui s'y dissout aussitt.ii." I peu l. teinte tooju disparait, elle est remplace par lai.i"t. ;i;. primitive. ie gur- ammoniac a dunc une propriti;;;,; d. cflle rlu gaz rulfur*u*: celui-ci rougit.la teintureli*u* du tournesol, I autre bleuit la teint're rougie. .Pour cemotif, on dontte au gaz ammoniac lln-notn sp.cial' on-l'appellesaz alcalin Le mot"rlcalin drive de I'expression alcali volatil,ii, rr"ir" * aorigne la.cilssolutioil du gaz ammoniac darrsl,eau. En somme, un"gu, acide fait passet au rouge_ Ia teintureLt.r.u de tournesot, url gaz alcalin iamne au bleu le tourrtesol,r"gi. Si, tour ioor, u faisait arriver dans la rnme teinhrreo iu, ,olfor.u* et du gaz amnoniac, on verrait.le tournesolff;;;;lr;rnativemci la teinte rouge et la leinte bleue; et;;ilg;ent de teinte se rpterait autant de fois qu'on levoudrait.

    nsu ml.Ilyatlesgazcolorsetparsuitevisibles.Tellessontlesbouffes,r;;.#; qoi s', ai'gS*nratun mlange.d'cau-forte et dc linraille dei_, ;" iril., snt les f,.ime, violettes r*huler par I'iode chauff.2. Le chlor. est entore un gaz color' Sa teinte est cl'ttu jauneverdtre. I"'5.-i; chlore, plus lourtl que I'air, peut tre rccueilli par dplace-rnent. II en est de mme du gaz carboutque'It, Le chlore e.t drrryereri* h respire-f' Il ptoroqtte tlt.lc toux vio-lenie. ll dtruit f'rn.ru oiAinaire, rniis il n'atiaque pas I'r:ncre d'im-nrimerie." rl-iu-.frlore est soluble dans I'eau. il nc peut se cottset'vet long-te,npr dans une cloche reposant sur la cuve eau'

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    I4[ N0l0lis PRELlllt:\^\tIrBS l]E cltl]tlD.

    6. Le gaz ammoniac est extrntentent solubie dans I'eau. Un litrcd'eau peut en dissoudre 670 litrcs. L'alcali volatil n'est autre qu'uncdissolution de gaz amrnoniac dans I'eau. a7 l,e gaz carbonique est aussi soluble dans I'eau. Exemples :l'eaude Seltz. L'air lui-mrne est soluble dans I'eau. 0n le dgage par l'-bullition. Pour tre potable, I'eau doit contenir en dissolution unecertaine quantit rl'air. Les animaux aquatiques respirent I'air dissousdans I'eau. Ils prissent dans une eau prive d'air par l'bullition.8. Le gaz sulfureux, le gaz carbonique ont unc saveur aigre etrougissent la teinture de tournesol. Pour ce motif, on les nomme gazacides. Le tournesol est une matire colorante bleue extraite d'unecertaine plante (un lichcn).9. Le gaz ammoniac ramt)ne au bleu le tournesol rougi. Cette pro.prit le {ait nomrner gaz alcalin.

    THPITRA YIS['BSTANCES ARIFORMETT(surre)

    l. Cornbustionde la bougie dans l'oxygne.-0n adj vu qu'un gaz est dit comburant lorsque la colnl-rttstion peuts'y firire, lorsqu'une botrgie peut y brler. Nous ne cottnaissottsencore cle comburant que I'air. ucun des autres gaz examinsne I'est. Les uns, hydrogne, gaz des marflis, s'etlflamment I'apploche d'un corps alltrm ; les autres, gaz call-ronique, gazsulfureux, gaz ammoniac, ne s'enflatument pas ; mais dans tous,une bougie allume s'teint. Le gaz contburattt pitr excellencen'est pas I'air ordinaire, c'es[ un autregaz appeloxygne.Nousallons nous en occuper un moment pour terminer cette revuerapide dcs substances ariformcs.L'oxygne s'obtient en chauffant, la lampe dans une cornuede verre, un mlange d'un torps ayanL les apparences du sol otrdinaire et d'une pouclre uoire dj utilise. [,a premire matire

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    SUBSTAI{CES UITIFOITI\TES, Is'al)pelle chlolate de potrs.e, h seconde n'est autle qtie le bio-xyrle de mangurse, mis en usage dj pour ol,rteuir le chlore.Rptons ellcore une fois ici que le nroment n'est prs venu de serendl'e conrpte de I'opration chimique. Prparons de I'oxygnesans nous informer davantage de son origine.Dans une prouvette pleine d'oxygne, on plonge (fig. {4) unebougie que I'on vientd'teindre l'instautmme, et dont la m-che conserve encore unpoint incandescent. Labougie se rallume sou-dain vec une lgreexplosion. Elle brleavec nn clat incompa-rablement plus vif quedans I'air. 0n la retire,on l'teint en conser-vant toujours un pointincandescent la m-cbe, on I'introduit derouveau tlans l'plou-vette. Elle se rallume encore. Voilil une proprit bien remar'quable que I'air ne posscle pas. Dans I'air ordirraile, la bougiebrle fort bien, mais elle ne se rallnme pas d'elle-mnre si otrvient la souffler. Dans I'oxygne, elle se rallurne, et de plus lacombustion y est si vive, que la bougie, si on I'y laisse un peude temps, coule en grosses gottttes brlantes et s'rtse arec unesurprerrante rapidit. L'oxygne est donc un rneilleur cotnbu'rant que I'air.9. Cornbustion du sorrfre et du phosphore dans I'oxy'gne. - 0n sait avec quelle leuteur, quellc flantme ple lesoufre brle I'air'. Dans l'oxygne, c'etrt bien diffreut. Dausun petit godet de terre appendu rrn fil de fer, on mct un pcude soufre qu'on allurne, et on le plonge alors dans un fllcottplein d'oxygne (fig. l5). Aussitt la flamme s'aviye, rplndantune belle lumire bleue. Un gaz suffoquant se forme le gaa

    'ig. 14.

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    42 NoTIONS PRIII,IIIIII{AIRES DE CTIIIIIE.acidc srrlfureux; puis lir flamme s'teint, la provision d'oxyrnetnrt puise.Avec du phosphore, I'exprience est des plus frappatttes. L'-clat est si vif, que le regard ne peulle supporter. ll u'est pas rare queie flacon se brise canse de la hautetcmprature clveloppe. D'paissesfumes blanches sorrt le rsultlt tle

    cette splendide combustion. 0n lesnomme acide phosphorique. Ellesmritent. en effet le nom d'acide ,car si dans le flacon o le phosphorea brl oll verse de la teinture bleuede toulnesol et qu'on agite, le li-quide rougit I'instant.5. Cornbustion du chanbondans I'oxygne. - Dans un fla-

    p.encru ,n nr de rer, ,," Ji:.lf'ifliJfli,iiJl,i,iii;all'm. aussitt la combustion gagne tre proche en proche lereste du charbon, et cela rnec une-clart vive qu'on voit rare-ment dans les combustions I'air libre. 0n dirait c1u'on soufflesur.le charbon pour mieux I'embraser., non d.e l'air iimprement,mris quelque chose de bien plus actif. pourtant aucun suffle necourt dans le flacon, le gaz y est tranquille ; c'est la prsenceseule de I'orygne qui tmne cctte rapidit d'embrasement etcet clat inusit. Bientt le girz comburant s'puise, l'clatbaisse, le charbon brle hnguissamment, et la longue s'teint.4. Combustlon du fer dans I'oxygne. - Yoir br.ler dusoufre, clu charbon, du phosphore, matires si combustibles, n'arien de bieu surprenant ; mais gue dirons-nous de ceci : le ferlui-mme brle dans I'oxygnc avec la facilit du charbon. pre-nons lur vieux ressort de montre. l{ous le chauffons au rougepour le faire recuire, b'est--dire pour lui enlever son lasticiiqrri empcherait de le faoriner d'une manire convenable. 0nI'euroule alors sur unc brguette de verre. Il prend ra formed'rrne longrre spirale, cctte spirale est nrunie son extrmitin-

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    ..:, SUBSTANCES ARIF0RIIES. 41fr'ieure d'un morceau d'amadou, ct, par son extrmit sup'rieure, elle est irnplante dans un bouchon. D'autrc part un fla-*on u*i rempli d'ox',gne, mais on a bien soin rle laisser au fondtlu flacon q*lqom travers de doigt d'etu. Le moyceau d'anarlouest rllum, etia pice cle fel plonge dans lc flacou (fig. {6).Voil que I'lmadou met feu au mtrlmssi facilement qtr' unc trane depoudre ; le fel brle ltnant de vivestirrcelles la m:rnir'e d'rtn feu d'ar'-tifice; des gouttes fondues se dta'chent toutes rouges, traversent lacouche d'eau avec des frmissementsqui annoncettt leur haute tempra-ture, et arrivettt au fond du flaconencore assez chaudes pour rlmollirle verre et s'y incruster. Rieu d'acl-mirable comme cette cornbustion dufer, on ne se lasserait point de rpter I'exprience. Quaucl toutest {iui, on peut cottstrter que le flacon est poudr.- en^dedans4'nne pou*sit. rougetre ayant I'aspecl de la rouille. 0n peutl...onntr. aussi que les gouttes dtaches ne sont pas du ferfondu, mais antre chose de friable, de cassant sons le choc oumme sous les doigts. cette matir'e friable et cette autre as-pect de rouille, sont l. rsultat de I'actiou de I'oxygne sur lefer. Elles sortt du f'er brl.5. L'oxygne est Io eornburant par exeellenee. - Laconclusion de ces diverses expriences est que I'oxygne est lesaz comburant par excelleuce. Le charbon, le soufre, le phos-iho.u, etc., y brrleut vec une rapidil,, un clat incottnus dansi'air ordinaiie. Les mtaux eux-mmes y brfilent. Le fer, aveclequel nous frrisons pelles, pincettes, et autres trstensiles qrri r-sislent nos foyers les plus violents, prend feu dans I'oxygnoau contact d'un simple morceau d'amadou allnm. C'est totticlire. ?lus tar.d nous reconnatrons que I'air atmosphrique etI'oxygne ne constituent pas deux gaz comburants de naturetliffr]ente. Si I'air est propre la combustion, c'est qu'il con-tient de I'oxygne. Il serait prmatur d'en dire plus long.

    Fig. {6.

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    14 N0TIONS pREttxtlNAIRES DE CltIuIE,,6. Inrportance et varlt des substanees gazetrssl. *Il rsulte de cette excu.sior] r'apide dans re domaine cl.:s gaz, queles substances ariformes sont iussi varies de propritiqueiessubstances solitles ou liquides. Leur sulitilit, lzur invisibilitI'rquenfe, ne doive't pai les faire ngliger. li y a l matirecles tudes trs-importantes, des appca-tions ,Jiuu haut irrtrtpour I'industrie. Tantt jes gaz sont pius rger.s que l'air : I'hydro.gre; ta'tt ils sont plus.lourds:-le gaicaLlionique. ll y en ad'inflamrnatrles : I'hvdrogire, le gaz d houiilr.., d., mr.ais;il.y en a de lon inflirnm.bles : l grz amrroniac, ie gaz carbo-nique. La plupart so't incolores et par suite invisibtei; mais orren connait rle colors: le chlore, les vapeurs rouges de I'eau-lbrte. 0' en co'nrit d'insol,bles ou de irs-pe* silubles darr.I'eau : I'hydrogne ; on en con'ait de trs-solubles : le gaz ammo-niac, le grz sulfuleux. Quelques-ur1s rougisse't la teiniure bleuedc tounrcso] .. le gaz sulfur eux, le gaz cir,L;onique ; ils sont rlitsgaz tcitle,s. D'autres ramnent au bleu le tourncsol rouSi : l'am-rroniarlue ; ils sont dits gaz rlcalins . Dans cenx-ci, gaz comiburants,une bougie brfilc : oxygne, lir ; dans ceux-l, g*, noo cornbu_rants, elle s'teint:. gaa ca'lronique et les autres. Il y en a danslesquels I'animal peut respirer ei vivre : I'air; il y eu a e' plusgraud nombre dans lesquels I'anirnal rneur.t, etc.

    nsumI. _-une bougio-dont la mche prsente enc're u' point incandescent,sc.rlllume dans l'oxvgne et 1' brle avec un clitplus vif que rhnsI alr.2. Le soufre brle dans I'oxygne avec u'e belle {la''nebleu.. Lersultat de l:r cor,b'stion est_du gaz acide surfureux. *- Le phosphore

    y blfrle avec un clat extraor.dirrair.e.5. un char'bon dont unpui't est allum s'ernbrase rapiclernent dansI'oxygne et l-rrlc en rpandirnt une vive lueur.4. Le fer lui-rnrne prenil leu dans I'oxygne.5. L'oxygne est le gaz cornburant par exiellence.9, t. gaz sont aussi varis de proprits que les substances soiidesou liquidcs. Leur subtilit est loin d'tre uri motif porrr les faire n-gliger. Leur, irnportance est tles plus grandes

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    TI OUEFAC TION.

    CHAPITRE TI ILrguFAcTroN

    l. Irno mne substanee peut, tonr tour, tre solfule,liquide rrrr gazuse.-

    La matire se l)rsente nous sous troisiats : l'tat solide, l'tat liquide, I'tat gazcux ou ariforme. Cen'est pas dire qu'unc mme substance ait invariablement I'unou l'autre de ces trois tlts; qu'elle soit toujours ou solide, ouIiquiclc, ou gazeuse. Loin de l : la mme substance peut, tour tour, sans changer de nature, devenir, suivant les circon-stances, ou solide, ou liquide, ou gazeuse. La chaleur principa-lemerrt anne ce rsultat. Plus de chaleur, et la matire desolide devient liquide ; plus de chaleur encore, et de liquideelle devient gazeuse. En perdant ile la chaleur, au contraire,elle passe successivement de l'tat gazeux l'tat liquide, et del'tat liquide l'tat solide. Les tlois tats de la matire sontdonc des qualits qu'une mme substauce peut acqurir, sui-vant h proportion de chaleur. Quelrlues exenrples vont nous leProuver.2. Fusion de la glaec. - La glace est un corps solide.Beaucoup de pierres ne sont pas plus dures qu'elle. 0n la metdans un vase sur le feu. 0n la chauffe, (rn augmente sa propor-tion de chaleur. La glace se fond. En quelque temps, elle estdevenue substance liquide, elle est devenue de I'eau. Quantittle chaleur part, eau et glace sont mme chose. La pqemireplus riche en chaleur, a la mobilit qui caractrise les liquides;la seconde, moins riche en chaleur, a la {ixit propre aux'corpssolides. Plus de chaleur ou mcins de chaleur, telle est, au fond,h seule diffrence entre l'eau et la glace.5. Tout crrrps solldo peut devenir llquftlc. - Le sOufre,lui atrssi, est solide. Si on le chauiie, il coule, il est liquide. Ilfaut en dire autant do plomb, de l'tain, du cuivre, du fer, etc.Ces niatires si dures, si [ouaces, couient comr]re de l'eau quand

    s.

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    4 NOTIONS PRNT,IIIIINAIRES DE CHIIIIIEon les chauffe suffisamment. Mais, par exemple, il faut parfoisdes tempratures excessivement leves. Le plomb fondu n'estdj pas mal chaud; ce n'est rien encore par rapport la tem-prature rrcessaire la lirsion du soufre et du fer. Ceur-ci nedeviennent liquides qu' la chaleur rouge et au itel. ll y amme des substances, un mtal appel platine, par exemple,qui n9 coulent qu'aux tempratures les plus leves que l-in-dustrie humaine sache aujourd'hui produire. 0n n'est pas djsi maladroit porrrtant pour obtenir des foyers d'une violenceexcessive. Il faudrait voir guel feu on sait faire pour fondre leplatine_ et autres mtaux indomptables comme lui. Enfin, il y ades substances dont orr parvient grand'peine i lbndre uueparcelle, telle est la chaux, par exemple, qui rsiste nos foyersles plus violents. Rien ne prouve que les substances, en iortpetit nombre, qui sont rebelles la fusion, soient infusiblesrellemsnt; au contraire, tout dmontre que ces substancesrsistent la liqufaction uniquement parce que nos foyers nesont pas assez nergiques. Devenons plus habiles en moyens dechauffage, et tout entrera en fusion. mesure que la iciencedu feu se perflectionne et que nous disposons de tempraturesplus leves, le nombre des corps rputs imfusibles diminuechaque jour. Tel corps regard comme infusible hier est fonduaujourd'hui ; tel autre qui rsiste nos moyens actuels, serafondu demain. s'il n'y avait certaines restrictions, occasionnesprobablcment par I'insuflisance de nos moyens, et par I'impos-sibilit dans laqrrelle nous norrs trouvous jusqu' prsent desaisir l'tat dc liquidit de certaines substances, la rgle seraitgnrale: tous les corps solides pourraient tre liqufis./4. f.uslon du charbo Une question bien naturelle,aprs_l'nonc de la loi gnrale de Ia fusion des corps solides,est celle-ci : Pourquoi Ie bois, pourquoi le charbon, n'rrtrent-ilspas en fusion dans nos foyers, parfois d'une violence extrme ?Qui a vu le bois se fondre et le charbon aussi ? - Ces exceptionspeuvent provenir de ce que ccs corps changent de nature, s'al-trent par I'effet de la chaleur et tlu contact de I'air atmosph-rique. Si le-charbol ry se fond pas dans nos foyers, c'est que,an contact dc l' il brlc et se transforme en uir gaz invisile,

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    LIQUFCTION. 41te grz carboDique, N'existant plus alors comme charbon, com'nrent se fondrait-il ?5. Liqufaetion tluide et liqufaetion visqueuse' -Tous les .orpr en se liqurifiant par la chaleur n'atteignent pasl* n,,n. ,1:gr1 de fluidif. Les unl deviennent vraiment liquides,i .o"t.nt iussi aisment que I'eau. Si I'on cherche prendreun p.,, de matire I'extrmit d'une baguet"[e, cette matire,;6.,,tu et laisse, tout au pl's, une goutte appendue'- C'esti" .0, de la glace, tle la cir, d* plomb, d* fer, etc. La liqu-facticrr est dite ots fluide ot ordinaire'D'autres, par la I'usion, deviennent ulle masse vlsqueuse'coulant uo*" d;fii.ult. Une baguette qu'on y plonge en sortiirr"i aprs elle un fil de Ia substance, de ntme que cela seor*r. .o. du goudron ou du miel. Le verre et d'autres matiresinutogo.*, .ppit.. nratires vitrifiables, offrent cette espce deliqrriaction qut I'on qualifi e de uitreuse ou de rtisqueuse'"-'n nAn6t.all un mm corps 'arrive qu' u,e espce de liqu-fr.tio,i, it *ri visqueux ou fruide ; il se tire e,r {ils ou ne se tireDas ell fils. Le soufr., cependant, snivant la temprature, pr-lente l''ne ou I'autre 6es deux espces de liqufaction.6. Les deux espees rle liqufaetio[ du soufre' - Dansun ballon, on chauife du soufre. Yers {15 tlegrs, ilse liqulie,.i rrr- un liquide jaune orang d'une fluidit parfaite-.L'eaune coulerait pas mieux. C'est la liqufaction fluide ou ordiuaire.0; contirrue de chauffer ; le soufre s'paissit de plus en plusen prenalrt une coloration d'uu brun fonc rougetre. Vers200'degrs, il cesse de couler; il est si pteux," qu'on,peut ren-vcrser l ballon sens dessus dessous sans craindre de le perdre.C'est la liqufaction visqtteuse'- tt est adle fo* remarquable que le soufre, avec llne moi'dretemprature, coule parfaitement;^el avec une temprature plus

    leve, ne coule qu'^ grand'peine. D'ordinaire, c'esb I'inverse quia lieu : plus la temprature est leve-. - plus la flrridit estgra,rile. liais voici qui est plus remarqi+Jt 9.nto::' Si, clans dei'eau froide, on "e,.*^* du soufre ayrnt subi la liqufactiou fluide,en{irr du soufre coulant comme il I'est l{5 degrs, la matiredurcit aussitr)t,, r'eplend la cottlettr jaune e[ tout I'aspect du souf re

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    {8 r\0TI0NS PItnItUINAIRES DE CHIItIE.p.rinritif. si I'o' y verse du soufre liqufaction pteuse, on ob-tient une matire molle, translucide, d'un bruir rougetre, etsusceptible de s'tirer en longs {ils. 0n dirait une spce degomme lastique et non du soufre, tant I'aspect est differeut.Cependant, c'est toujours bel et bien du soufre, on n'a qu'I'allumer pour s'en convaincre. 0n le llomme soufre mou.7. Betour du so'fre nrou au soufre dur. -abandoitonse soulre mou lui-mme. au bout cl'un certain temps, il a subides changements proib'ds. Il s'est durci, il a perdu ia transpa-rence et son lasticit; cle brun rougetre, il est devenu jaune;enfin, il a.repris tous les caractres du soufle orclinaire. Qielqumodification spontane est snrvenue graduellement dans ses par-ticules, et toutes ces appilrences ont t clranges. Le mou estdevenu dur, le flexible est devenu cassa't, le brun rougc estdevenu jaune. Et c'est toujours du soufi.e, r'ien que du siufre.Il en faut bien peu, reconuaissonsJe d'aprs cette exprience,pour changer de fond en comble I'aspect d'une substance.8. Devitrtflcation du verre. -- D'autres matires liqu-faction visqueuse uous prsentent des singularits analogrres. T.lest le verre. Le verre est d'une transparence proverbiare. llnvieillissant, il perd peu peu cette transparence, il tourne I'o-paqlg. Les ustensiles en verre recueillis dans les tombes antiquessemblent couverts d'une espce d'tamage impermable la Iu-mire. Leur opacit provient d'une altration amene dans leurstructure intime Bar le temps. Le verre, err de longues annes,perd sa transparence, de mme que le soufre mou perd la siennen peu de jours. 0n peut amener arti{iciellement, ce dlhut detransparence du. verre. En cffet, maintenu longtemps dans unfour l'tat de fusion pteLrse, le.verre finit par clevenir enti-rement opaque et par prendre tout lait I'aspect de la porce-laine. ce passage de l'tat transprarcnt I'tat paque est con'usous le nom de duitrification, et le produi[ s'appclle aerredeuitrifi ov porcelaine de Ilaumur, dt nom du sivant qui, lepremier, a fait connatre cette curieuse transfor.mation. Dr. oumou, cassant ou flexible, brun rouge oujaune, opaque ou trans-lucide, le souli-e est toujour.s le soufre, et rien dr plu*, rien demoins; paleillement, tlansparent ou opaque, incolre ou Lrlanc

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    LIQUFCTION. 4$commelaporcelairte,leverreesttoujoursduverre.L'arrange.;;;;td-* prrtic'les intimes constitue to'tc la diffrence.9. r,e suere rl'orge. - Un biiton de sucre d'olge r nolrs ennpprencire plus long sut' te mnrc sujcb. Disons tl'ilbord comment,it"li. n di*st du sucre dans de I'eau ;. puis on.vapore,i" ."it le sirop jusqu' ce qu'il pfertnellco'sist*tcerisqttettse.lo* on co,.rle i,r ,.rru sur u' marbre huil et on la roule ctr,iir- crlinclres. Et c'cst fini : les bto's tle sucre cl'orge sontirj;. --- o;; vient faire I'orge ici? _ pas gfturrl'chose aujour-