Focale : 70 mm | Photo : Scott KelbyUn objectif macro n’est pas indispensable pour photographier des fleurs en gros plan. Les objectifs zoom donnent d’excellents résultats pour

Obturation : 1/60 s • Ouverture : ƒ/5.6 • ISO : 800 • Focale : 70 mm | Photo : Scott Kelby

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© 2013 Pearson France – La photographie numérique, 2e éd. – Scott Kelby

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Photographier des fleurs comme un pro

C’est bien plus qu’une fleur

Vous êtes probablement surpris de voir un chapitre consacré à la photogra-phie des fleurs dans la mesure où les plantes semblent être ce qu’il y a de plus simple à immortaliser. Pourquoi ? Parce qu’elles ne bougent pas, qu’elles sont très colorées, particulièrement intéressantes, que les gens adorent les

regarder, et les femmes, en recevoir. Pourtant, bien photographier des fleurs est une activité difficile. En effet, le phénomène naturel de pollinisation dépose une très fine pellicule réfléchissante sur la fleur. Si elle n’est pas visible à l’œil nu, elle n’échappe pas à la sensibilité des capteurs CMOS et CCD. Il en résulte une teinte grisâtre sur vos images, accompagnée d’une perte de netteté. Mais non ! Je plaisante ! Plus sérieusement, la photo florale est un art à part entière. Si vous suivez les conseils, appliquez les techniques et respectez les principes de ce chapitre, vos prochaines photos de fleurs n’auront rien à voir avec vos précédentes, surtout si vous ne vous préoccupez pas de la teinte grise et de la perte de netteté causées par la pollinisation. Vous voyez, je suis incorrigible, je recom-mence mes plaisanteries douteuses. C’est maladif !

Obturation : 1/60 s • Ouverture : ƒ/5.6 • ISO : 800 • Focale : 70 mm | Photo : Scott Kelby



2 n Photographier des fleurs comme un pro

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Lorsque vous vous promenez dans un champ et que vous y découvrez des fleurs, vous les regardez de votre belle hauteur. Vous en avez donc une vue dite “en plongée”. Le photo-graphe débutant va rester dans cette position debout pour photographier ces fleurs à terre. Vous obtenez une image aussi classique que plate (et fade) illustrée sur la photo de gauche ci-dessus. Si vous souhaitez obtenir un cliché visuellement plus intéressant, vous devez choisir un angle de prise de vue, donc un cadrage, qui sort de la vision ordi-naire que l’on a des fleurs en général. Cela signifie que vous devez non pas surplomber les fleurs mais vous mettre à leur niveau. C’est une chose que font systématiquement les professionnels, mais qu’omettent tout aussi systématiquement les amateurs. Les deux clichés ci-dessus parlent d’eux-mêmes : à gauche, la photo typique, sans imagination, une vision des fleurs comme vous et moi en avons lorsque nous déambulons dans un parc, un champ, ou une forêt. En revanche, à droite, la même fleur est vue à sa hauteur. Pour prendre cette photo, j’ai conservé la même longueur focale que pour le cliché de gauche. L’effet d’absence de profondeur de champ fait bien ressortir la fleur et nous la montre sous un angle totalement inhabituel. Donc, en photographie botanique, la pre-mière chose que vous devez retenir est de ne jamais photographier en plongée à hauteur d’homme. Mettez-vous au niveau du sol, et recherchez l’angle qui tue.

Ne photographiez pas en plongée



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Photographier des fleurs comme un pro n 2

Un objectif macro n’est pas indispensable pour photographier des fleurs en gros plan. Les objectifs zoom donnent d’excellents résultats pour deux raisons : (1) vous pouvez zoomer serré pour que la fleur remplisse le cadre, et (2) il est plus facile d’obtenir un arrière-plan flou, c’est-à-dire de réduire la profondeur de champ, et de n’avoir que la fleur nette sur la photo. Commencez par régler votre appareil en mode priorité à l’ouver-ture (faites apparaître les lettres A ou Av sur l’écran LCD monochrome et/ou dans le viseur). Ensuite, utilisez la valeur d’ouverture la plus petite possible. En d’autres termes, si vous avez un objectif ƒ/5.6, ouvrez à ƒ/5.6. Ensuite, essayez d’isoler une fleur, ou un petit groupe de fleurs qui sont proches de vous. Faites le point sur cette fleur. En procé-dant ainsi, vous floutez l’arrière-plan, simulant un éloignement de la fleur par rapport à son environnement. L’œil est irrémédiablement attiré par la netteté de la fleur, créant une superbe composition visuelle.

Protégez vos genoux

Lorsque vous photographiez des fleurs, munissez-vous d’un accessoire que vous ne trou-verez jamais dans un magasin d’articles de photographie, je veux parler de genouillères. Elles deviendront rapidement vos meilleures amies.

Photographiez des fleurs avec un objectif zoom




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Les professionnels de la photographie obtiennent de belles images de fleurs grâce à des objectifs macro très sophistiqués. Ce type d’objectif permet de voir une fleur à l’échelle 1:1 d’une manière tout à fait singulière. La profondeur de champ est très faible, ce qui permet, par exemple, d’obtenir un pétale de rose ultranet alors que l’arrière-plan est totalement flou. La macrophotographie impose de travailler avec un trépied. En effet, lorsque l’on se rapproche si près d’une fleur, le moindre faux mouvement peut anéantir votre prise de vue. Pour capturer ce monde botanique incroyable avec le talent d’un professionnel, appliquez toutes les techniques de netteté apprises au Chapitre 1.

Réglez votre objectif zoom en position macro

C’est très simple, ajoutez un adaptateur close-up ou adaptateur gros plan (comme celui qui est décrit à la page suivante) sur un objectif standard. Ces lentilles sont moins chères qu’un objectif macro dédié et vous permettent de conserver les fonctionnalités de zoom de votre matériel. Il est également possible d’ajouter des filtres gros plan, mais ils font perdre de la netteté sur les bords. Or, pour les fleurs, le contour est un élément des plus importants.

Rapprochez-vous avec un objectif macro



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J’ai appris ceci de mon ami Moose Peterson qui n’a pas son pareil pour transformer un téléobjectif en un objectif macro pour 1/4 de son prix, et 1/10 de sa taille et de son poids. Il installe un filtre très fin sur ses objectifs Canon et Nikon comme s’il s’agissait d’un filtre d’effet spécial traditionnel. Et voilà, l’objectif zoom se transforme en objectif macro. Voici les avantages de ce petit objectif gros plan :

1. Il prend très peu de place dans votre sac.

2. Il pèse quelques grammes.

3. Et plus important que tout – il est très bon marché par rapport à un objectif macro digne de ce nom dont le prix avoisine les 500 euros.

Ce filtre se nomme Canon Close-Up, et bien qu’il provienne de chez Canon, vous pou-vez trouver une version qui se fixe sur votre objectif Nikon. C’est le seul matériel Canon qui, à ma connaissance, est compatible Nikon. J’utilise le Canon Close-Up 500D que je visse sur mon objectif Nikon VR 70-200 mm, et cela marche merveilleusement bien. Combien cela coûte-t-il ? De 70 à 150 euros. Plutôt intéressant n’est-ce pas ?

Obtenez un gros plan sans vous ruiner

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Il y a trois moments idéaux pour photographier des fleurs :

• Un jour nuageux. Les ombres sont douces car le soleil est caché par les nuages, et les couleurs sont riches parce que les fleurs ne sont pas estompées par l’action directe des rayons du soleil. Pour ces raisons, les jours couverts sont privilégiés par les photo-graphes de fleurs. Il y a un autre moment particulièrement apprécié…

• Après la pluie. C’est un instant magique. Photographiez alors que le ciel est encore chargé de nuages et qu’il reste des gouttes d’eau sur les pétales des fleurs. Si vous pos-sédez un objectif macro, c’est le moment idéal de vous en servir. Comme vous faites de la macrophotographie, n’oubliez pas de prendre les gouttes sur les feuilles et les pétales qui reflètent les couleurs de la fleur. Bien évidemment, utilisez un trépied !

• Si vous photographiez un jour ensoleillé, préférez le matin et la fin d’après-midi. Pour tirer le meilleur parti de cette lumière, utilisez un objectif zoom assez long et positionnez-vous de telle manière que les fleurs soient en contre-jour. Vous obtien-drez un éclairage spectaculaire et parfaitement contrôlé (et contrôlable).

Quand photographier des fleurs ?

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Voici une astuce qui va en faire sourire plus d’un. Plutôt que d’attendre la pluie, utilisez un vaporisateur d’eau pour la simuler. Je vous assure que tout le monde croira que la photogra-phie a été prise juste après une averse. Deux ou trois jets très brefs et voilà la supercherie en place ! Vous n’êtes plus à la merci de Dame nature pour obtenir de bien jolies gouttelettes à la surface des pétales et des feuilles. Ayez toujours sur vous un petit vaporisateur facile à ranger dans votre sacoche (sans y mettre l’appareil car gare aux dégâts s’il fuit !). Pour obtenir la photo ci-dessus, j’ai vaporisé de l’eau sur une rose prise dans un bouquet offert à ma femme. Ensuite, je l’ai photographiée avec mon objectif macro. Tout le monde a loué ma faculté à trouver les plus belles fleurs après la pluie. Essayez, et vous verrez !

Astuce qui n’appartient pas à ce livreEmporter un vaporisateur présente un autre avantage : supprimer les plis des vêtements. Avant de vous coucher, vaporisez de l’eau sur votre tee-shirt, votre survêtement, votre veste de photographe etc., et les plis auront disparu à votre réveil. Je sais, cela n’a rien à voir avec la photographie, mais comme j’avais de la place en bas de cette page, j’ai pensé à vous rendre service.

N’attendez pas la pluie – simulez-la !



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Focale : 70 mm | Photo : Scott KelbyUn objectif macro n’est pas indispensable pour photographier des fleurs en gros plan. Les objectifs zoom donnent d’excellents résultats pour