fondementsdelarecherchex - CH Carcassonne · La Bible et les croyances de l'Église catholique. Annie LLANAS UE 3.4 2016 *L’explication des phénomènes naturels, comme le mouvement

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Annie LLANAS UE 3.4 2014 1

Annie LLANAS UE 3.4 2016 Annie LLANAS UE 3.4 2016

OBJECTIFS DE LA SEQUENCE

*Comprendre la distinction entre croyance et connaissance

*Comprendre l’évolution de la recherche de l’antiquité à nos jours

*Comprendre les paradigmes de pensée dans les disciplines scientifiques

Annie LLANAS UE 3.4 2016

*Après une antibiothérapie, les patients sont fatigués.*Un bon formateur maitrise parfaitement son thème d’intervention.*Le médecin, parce qu'il a fait des études, sait ce qui est bon pour ses

patients.*Les climats humides sont mauvais pour les lombalgiques.*L'air marin procure un meilleur sommeil.*Un patient qui ne suit pas les recommandations de son praticien ne

guérira jamais.*Plus on dort et plus on a besoin de sommeil.*La seule manière d’intégrer des connaissances c’est d’apprendre ses

cours par cœur.*La politique, c’est le nerf de la guerre.


Ce sont des affirmations qui ne laissent pas la part au doute.

Aucune n’est référencée (auteur, date, résultats d’études, publication…).

On peut donc dire qu’elles sont amenées de manière dogmatique.

Il peut s’agir de croyances, de représentations individuelles, de savoirs de l’expérience, de convictions personnelles…

* Si vous êtes attentifs à votre discours et à celui de vos interlocuteurs, vous découvrirez que de nombreuses certitudes animent les conversations et le quotidien.

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Le dogme*Etymologie: Du grec dogma : « opinion »*Un dogme est une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible.*Cette affirmation peut-être soutenue par une autorité politique, philosophique ou religieuse qui emploiera dans certains cas la force pour l'imposer. *Ce terme qualifie des affirmations présentées comme incontestables mais qui ne sont pourtant pas fondées sur une démonstration rationnelle. *Dire d’une personne qu’elle est « dogmatique », c’est lui attribuer une certaine « rigidité intellectuelle » et considérer qu’elle fait preuve d'intolérance.


Les croyances

*Adoption par un être conscient d'une représentation du monde qui ne s'appuie pas sur des preuves ou sur des références mais sur des échanges entre individus, sur des faits empiriques, sur des habitudes…

*Attitude d'esprit qui consiste à affirmer la vérité ou la réalité d'une chose sans que la question de l'évaluation par la preuve entre en ligne de compte.


*Nous pouvons citer plusieurs sources: nos observations et nos réflexions personnelles, les observations et les réflexions des personnes en qui nous avons confiance, notre tradition culturelle et familiale, les autorités que nous respectons (scientifiques, religieuses ou autres).

*« Chacun d'entre nous se constitue une sphère de croyances, plus ou moins cohérente avec tous ces matériaux. Parmi les facteurs les plus importants, on compte notre éducation et les expériences personnelles les plus marquantes ». (Blackburn, 1992)


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*Elles nous rattachent à nos traditions.

*Elles nous permettent d’appartenir à une collectivité. (représentations sociales)

*Elles constituent une « norme ».

*Elles nous rassurent et nous sécurisent


Définition de la science

*Du latin « scientia »: « connaissance »

*«L'ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet (thème ou domaine) et une méthode déterminés, et fondées sur des relations objectives vérifiables».(Dictionnaire Larousse, 2007)


*Selon Blay (2000), la science est « la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, ou encore sur l'analyse des sociétés et des faits humains. »

*Cette définition permet de distinguer les trois types de science.


*Les sciences exactes: les mathématiques et les « sciences mathématisées » comme la physique théorique.

*Les sciences physico-chimiques et expérimentales:sciences de la nature et de la matière, biologie, médecine.

*Les sciences humaines: concernent l'Homme, son histoire, son comportement, la langue, le social, le psychologique, le politique

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*Sciences « dures » / Sciences « molles »

Selon Soler, « L’opposition sciences dures/sciences molles coïncide globalement avec l’opposition entre d’un côté sciences de la nature et sciences formelles et de l’autre sciences humaines et sociales »

Mais la catégorisation des types de sciences n’est pas aussi marquée, ce qui constitue d’ailleurs l'un des questionnements de l'épistémologie. (épistémologie: partie de la philosophie qui étudie l’histoire, les méthodes et les principes des sciences) Petit Larousse 2008



Les premiers rudiments de science sont nés de préoccupations utilitaires:

*Mesurer une distance, la superficie d’un champ, le volume d’un liquide, partager des objets. Ces mesures faisaient intervenir des nombres et des formes.

*Mesurer l’écoulement du temps, suivre l’inclinaison du soleil, prévoir les saisons, surveiller les phases de la lune et la position des étoiles.


*La science est donc née de l'observation de la nature.

*L’invention de l’écriture cunéiforme (tablettes gravées) au 3ème siècle av. J-C est une des premières preuves du désir de l’homme d’accéder à la connaissance et de conserver ces acquisitions.

*Les historiens font remonter la naissance de l’activité scientifique au sens de discipline logique au 6ème siècle av. J-C. avec le développement par les grecs de la philosophie naturelle.

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*Jusqu’au 13ème siècle, la vision européenne du monde et de l'univers était basée sur deux types de sources:

�Les écrits des savants de l'Antiquité, et en particulier l'ouvrage de Ptolémée qui est la référence: la Terre est immobile au centre de l'univers et les étoiles tournent autour (géocentrisme).

�La Bible et les croyances de l'Église catholique.


*L’explication des phénomènes naturels, comme le mouvement des astres, le feu, la lumière, le vent, la foudre, les marées… a longtemps fait l’objet de croyances religieuses.

*L'Église refusait une remise en cause de certains de ses dogmes. Elle s’opposait à l’activité scientifique et rejetait les découvertes scientifiques.


La science médiévale est dominée par le discours d’autorité de la religion.

EX: Les premières cartes du monde reproduites dans des

manuscrits de l’époque représentent toutes le paradis terrestre, conformément aux demandes de l’Eglise et aux enseignements de la Genèse.

Ce qui a permis l’émancipation de la science c’est la création des universités (Bologne, Montpellier et Paris). Le savoir est alors sorti des monastères.


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*Le dogmatisme est une philosophie de la connaissance qui considère que l'homme a la possibilité d'atteindre une vérité absolue au moyen de la raison, même dans les recherches métaphysiques.

Il fait le fond des doctrines de Platon, Aristote et des Stoïciens. Il se retrouve chez Descartes, Leibniz et Spinoza.


Etymologie : de rationnel, venant du latin rationalis: fondé sur le raisonnement, lui-même issu de ratio, calcul, raison, raisonnement.

*Le rationalisme est un mode de pensée philosophique (chez Platon, Aristote, Épicure, Descartes, Leibniz, Kant…) selon lequel la raison est la seule source de connaissance.

*La connaissance est innée, elle n’est pas expérientielle, raisonnement discursif, s’oppose au métaphysique, mystique.

*Explication rationnelle à toute chose existante.


Le rationalisme pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle.(Blanshard 2001)Les philosophes grecs comme Pythagore (569-475 av J-C), Platon (428-347 av J-C) défendaient des positions rationalistes en accordant la primauté aux idées.


*Descartes (1596-1650) est le fondateur du rationalisme moderne.

C'est à partir des intuitions des principes qu’il propose de raisonner, c'est-à-dire de nous avancer dans la connaissance au moyen de la déduction.

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Selon Descartes c'est toujours l'expérience des cas particuliers qui met la pensée en mouvement, et cette pensée déduit et trouve de nouvelles connaissances.

Pour « former notre esprit à porter des jugements solides et vrais », Descartes élabore une « méthode » dont les 4 règles seront présentées dans le « Discours de la méthode » (1637)

*Evidence « Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie…»

*Analyse (repérer, classer, lister, catégoriser les difficultés à résoudre)

*Synthèse et raisonnement « Conduire par ordre mes pensées,… »

*Dénombrement (résultats, théories invariables)


*1610: met au point la lunette astronomique et confirme de manière expérimentalel'héliocentrisme de la Terre.

*1633: condamné par le tribunal du St Office pour hérésie

* Incarne l'opposition entre le savant moderne et le théologien.


Etymologie : du grec ancien empeiria, expérience.

*L'empirisme est une doctrine philosophique qui considère que l’origine de toutes connaissances humaines ne provient que de l’expérience sensible, de l'observation. Ainsi nos sens sont à la source de nos connaissances.


*L'empirisme est le savoir fondé sur l'expérience, par opposition à celui qui découle de l'instinct.*S'oppose radicalement au rationalisme en proposant que toute connaissance provient essentiellement de l'expérience. *De l'accumulation d'observations et de faits mesurables, on peut en extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant du concret à l'abstrait.

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*Les empiriques s'en tenaient à ce qui se voit.*Selon Kany-Turpin (1997), ils ne reconnaissaient pour cela que trois procédures : �L' « autopsie »: observation par soi-même. �L’ « historia »: observation faite par les autres et rapportée par écrit. �Le « passage au même »: analogique de ce qui a été observé : tel traitement efficace pour telle partie du corps est transférable à une autre partie souffrant du même mal.


*Francis Bacon (1561-1626) dans le NovumOrganum(1620) prône l’observation exacte et l’expérimentation en science.

*Combattre les préjugés par l’épreuve des expériences.


*Selon Hume (1756), « l'expérience est l'unique source de notre savoir. La science est inductive, et borne ses prétentions à la découverte de lois, c'est-à-dire de relations constantes dont nous échappe la raison ».


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*Introduit par Thomas Kuhn (1962) le mot paradigme est employé comme terme épistémologique pour désigner un modèle de pensée dans des disciplines scientifiques.


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* Le terme « paradigme » tend à désigner l'ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d'une communauté scientifique, au cours d'une période de consensus théorique.

Exemples de paradigmes : Partis politiques, sciences de l’éducation, sociologie, catholicisme.

Il s’agit d’un monde avec des règles de fonctionnement propre, reconnues par les pairs et les institutions qui s’inscrivent dans ce même monde.

* Deux logiques, deux démarches scientifiques différentes pour réaliser des travaux de recherche.


*Il existe différentes méthodes de recherche qu’il est nécessaire de connaître et d’utiliser pour produire un travail scientifique.

*Ces méthodes et leurs résultats sont dépendants du paradigme.

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*Il existe deux types de paradigme :

�le positiviste

�le phénoménologique(humaniste)

*Il s’agit bien là d’options philosophiques quant à ce qu’est la science.


*Le positivisme est un mouvement de pensée, un ensemble de théories créés et propagés par Auguste Comte (18eme siècle).


*Les préoccupations religieuses et les recherches métaphysiques ont fait leur temps; il faut désormais se tourner vers l'étude positive des faits, la seule satisfaisante pour l'homme moderne.


Le positivisme se caractérise par l'importance accordée aux faits.

Auguste Comte aura une influence considérable sur les idées de son époque concernant la santé et la maladie. Il sera par exemple à l'origine d'une thèse sur la normalité et le pathologique que Claude Bernard développera.

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*La médecine sera un des premiers domaines influencés par le positivisme et Claude Bernard (1813-1878) en sera un fervent adepte.

*Détermination à comprendre les fonctionnements de notre organisme.


*Selon C. Bernard la connaissance vient de faits réels vérifiables.

expériences répétées hypothèses validées ou invalidées


Les critères de cette logique sont :*la rationalisation,*le contrôle,*la certitude,*l’universalité,*l’objectivité,*L’explication,*la classification,*la quantification.


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*Fondé par Edmond Husserl à la fin du XIXème siècle. *La conception phénoménologique de la science a conduit au mouvement existentialiste (Sartre, Morin, De Beauvoir, …) *Les théories prônent la supériorité du vécu*On s’intéresse à l’humain, on prend en compte la subjectivité*On n’est plus dans le quantitatif, mais on s’intéresse à l’individualité des personnes, on est dans le qualitatif. *On cherche à comprendre et non l’explication causale.


Les critères de ce paradigme sont :*l’incertitude,*la compréhension en cheminant,*l’écoute,*le relativisme,*le scepticisme,*le questionnement,*l’acceptation de la différence.*Les savoirs préexistants des personnes sont pris en considération


Ce paradigme a conduit à des méthodes de recherche clinique, ethnologique


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Les deux paradigmes sont en interaction dialogique (diamétralement opposés) mais se complètent.« Introduction à la pensée complexe ».

Edgar Morin (1985).

Il combine la rationalité et l’objectivité du courant positiviste avec la subjectivité du phénoménologique.


Catégoriser dans vos pratiques de soin (situations) ce qui relève du paradigme positiviste et ce qui relève du paradigme phénoménologique


*un thème, un objet de recherche

*utilité sociale de la recherche

*état des lieux (lois, décrets, modèles, théories, résultats scientifiques déjà publiés,…)

*problématisation

*question ou hypothèse de recherche

*un paradigme : enquête scientifique expérimentale ou clinique

*population

*outil d’enquête ou instrumentation

* résultats


Merci de votre attention

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