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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT PROJET : PROJET D’APPUI A LA GOUVERNANCE INSTITUTIONNELLE (PAGI) PAYS : MADAGASCAR RAPPORT D’EVALUATION DE PROJET Date : Juin 2013 DEPARTEMENT/OSGE/GECL Août 2013 Equipe d’évaluation Directrice régionale : Mme M. KANGA, ORCE Directeur sectoriel : M. I. LOBE NDOUMBE, OSGE Chef de division : M. J. MUKETE, OSGE.2 Chef d’équipe : M. L. BASSOLE, OSGE.2

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

PROJET : PROJET D’APPUI A LA GOUVERNANCE

INSTITUTIONNELLE (PAGI)

PAYS : MADAGASCAR

RAPPORT D’EVALUATION DE PROJET

Date : Juin 2013

DEPARTEMENT/OSGE/GECL

Août 2013

Equipe

d’évaluation

Directrice régionale : Mme M. KANGA, ORCE

Directeur sectoriel : M. I. LOBE NDOUMBE, OSGE

Chef de division : M. J. MUKETE, OSGE.2

Chef d’équipe : M. L. BASSOLE, OSGE.2

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TABLE DES MATIERES

I. ORIENTATION STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION ............................................ 1

1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays .............................................. 1

1.2 Justification de l’intervention de la Banque ................................................................. 2

1.3 Coordination des interventions des partenaires techniques et financiers ..................... 4

II. DESCRIPTION DU PROJET .......................................................................................... 5

2.1 Composantes du projet ................................................................................................. 5

2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées ............................. 7

2.3 Type de projet ............................................................................................................... 7

2.4 Coût du projet et modalités de financement ................................................................. 7

2.5 Région et bénéficiaires visés par le projet .................................................................... 9

2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du

projet ............................................................................................................................. 9

2.7 Prise en compte de l’expérience du Groupe de la Banque et des enseignements tirés

dans la conception du projet ........................................................................................ 10

2.8 Indicateurs clés de performance ................................................................................. 11

III. FAISABILITÉ DU PROJET .......................................................................................... 11

3.1. Performance économique et financière ...................................................................... 11

3.2. Impacts environnementaux et sociaux ........................................................................ 11

IV. EXÉCUTION DU PROJET ............................................................................................ 12

4.1. Modalités de mise en œuvre ....................................................................................... 12

4.2. Suivi et évaluation ...................................................................................................... 13

4.3. Gouvernance ............................................................................................................... 14

4.4. Soutenabilité ............................................................................................................... 14

4.5. Gestion des risques ..................................................................................................... 15

4.6. Développement des connaissances ............................................................................. 15

V. INSTRUMENT JURIDIQUE ET AUTORITE LEGALE ........................................... 16

5.1. Instrument juridique .................................................................................................... 16

5.2. Conditions liées à l’intervention de la Banque ........................................................... 16

5.3. Conformité avec les politiques de la Banque ............................................................. 16

VI. RECOMMANDATION ................................................................................................... 16

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Interventions des donateurs dans les domaines couverts par le projet

Tableau 2 : Composantes et sous-composantes du projet

Tableau 3 : Estimation du coût du projet par composante

Tableau 4 : Sources de financement

Tableau 5 : Coût du projet par catégorie de dépense en milliers d’UC

Tableau 6 : Calendrier des dépenses par composante

Tableau 7 : Calendrier des dépenses par catégories en milliers d’UC

Tableau 8 : Enseignements tirés des précédents projets d’appui institutionnel

Tableau 9 : Étapes importantes dans l’exécution du PAGI.

Tableau 10 : Risques et mesures d’atténuation

LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Indicateurs socio-économiques comparatifs du Pays

Annexe II : Tableau du portefeuille de la BAD dans le pays

Annexe III : Carte de la zone du projet

LISTE DES ANNEXES TECHNIQUES

Annexe Technique A – Agenda de développement du pays, aperçu du secteur et contexte

de l’opération

A1. – Agenda de développement du pays

A2. – Aperçu du secteur

A3. – Assistance technique des bailleurs dans le domaine des finances publiques

A4. – Leçons tirées de la mise en œuvre des projets d’appui institutionnel

Annexe Technique B – Soutien des arguments clés du rapport

B1. – Coûts détaillés du projet

B2. – Disposition d’exécution

B3. – Gestion financière et dispositions de décaissement

B4. – Dispositions de passation de marchés

B5 – Analyse environnementale et sociale

Annexe C – Autres Annexes Techniques

C1. – Description détaillée des activités du projet

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i

Équivalences monétaires

mai 2013

Unité monétaire de Madagascar = Ariary

1 Unité de compte (UC) 3 346,97 Ariary

1 Unité de compte 1,51 USD

1 Unité de compte 1,15 Euros

1 Dollars des États-Unis (USD) 2 218,00 Ariary

I Euro 2899,33 Ariary

Année Fiscale

Janvier - Décembre

Liste d’abréviations

ARMP Autorité de régulation des marchés publics

BAD Banque africaine de développement

BdG Bureau de gestion unique

BIANCO Bureau indépendant anti-corruption

BM Banque mondiale

CdC Cour des comptes

CEP Cellule d’exécution du projet

CNUCED Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement

COS Comité d’orientation et suivi

CSI Conseil pour la sauvegarde de l’intégrité

DBIV Direction de la Brigade d’inspection et de vérification

DGB Direction générale du budget

DGCF Direction générale du contrôle financier

DGI Direction générale des impôts

DGT Direction générale du trésor

DRG Direction du renforcement de la gouvernance

DSP Document de stratégie pays

DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté

EARC East Africa Resource Center (Bureau régional de la Banque pour l’Afrique de l’Est)

EITI Extractive Industries Transparency Initiative (Initiative de transparence dans les industries extractives)

FAD Fond africain de développement

FMI Fonds monétaire international

GFP Gestion des finances publiques

MAP Madagascar Action Plan (Plan d’action de Madagascar)

MDV Moyens de vérification

MFB Ministère des Finances et du Budget

MGFO Bureau de la Banque à Madagascar

N/A Non applicable

ORDSEC Ordonnateur secondaire

PAGI Projet d’appui à la gouvernance institutionnelle

PEFA Public Expenditure and Financial Assessment (Evaluation fiduciaire et des dépenses publiques)

PGDI Projet d’appui à la gouvernance et au développement institutionnel

PIB Produit intérieur brut

PREA Programme de réformes pour l’efficacité de l’administration

PRIBG Projet de renforcement institutionnel visant la bonne gouvernance

PTF Partenaires techniques et financiers

RAP Rapport d’achèvement du projet

SADC Southern African Développent Community (Communauté de développement de l’Afrique australe)

SIGFP Système intégré de gestion des finances publiques

TI Transparency International

UC Unité de compte

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ii

INFORMATIONS RELATIVES AU PRÊTS/DON

Fiche du client

EMPRUNTEUR : République de Madagascar

ORGANE D’EXECUTION : Primature, Programme de réforme pour l’efficacité

de l’administration (PREA)

Plan de Financement

Source Montant

(en millions d’UC) Instrument

FAD (y compris réutilisation du

solde d’annulation de prêt : 0,97

millions d’UC)

4,320 Prêt

FAD (réutilisation de reliquat

d’annulation don) 0,180 Don

Gouvernement 0,318

Montant total 4,818 Prêt/Don

Importantes informations financières du FAD

* relatif aux

prêts FAD

Chronogramme –

Principales

étapes (prévues)

Activités Dates

Préparation Octobre 2012

Évaluation Avril-Mai 2013

Négociation Juillet 2013

Approbation du projet Septembre 2013

Entrée en vigueur Décembre 2013

Revue à mi-parcours Juin 2015

Achèvement du projet Décembre 2016

Dernier décaissement Mars 2017

Monnaie du prêt / don UC

Type d’intérêts* Sans Objet

Marge du taux d’intérêt* Sans objet

Commission d’engagement* 0,5% (5 point de base)

Autres frais* 0,75% (commission de

service)

Échéance 50 ans

Différé d’amortissement 10 ans

VAN (scénario de base) Non Applicable (NA)

TRE (scénario de base) NA

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iii

RESUME DU PROJET

Aperçu

général du

projet

Titre du Projet:Projet d’Appui à la Gouvernance Institutionnelle (PAGI)

Portée géographique: Territoire national

Calendrier général : 36 mois, du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016

Financement: 4,818 millions d’UC (FAD : 4,5 millions d’UC, contrepartie nationale : 0,318

millions d’UC)

Instrument opérationnel: Projet d’appui institutionnel.

Résultats attendus : les principaux résultats recherchés par le PAGI sont : (i) un meilleur

cadre de mobilisation des ressources publiques conduisant à une augmentation des recettes

fiscales de 10,9% en 2012 à 13% du PIB en 2016; (ii) un renforcement des systèmes de

contrôle interne et externe ; (iii) un renforcement des structures de lutte contre la

corruption; et (iv) la promotion de la transparence dans la gestion des industries extractives

à Madagascar.

Bénéficiaires directs du projet : les institutions intervenant dans la gestion des finances

publiques, notamment la DGB, la DGD, la DGI, la DGT, la DGCF, l’ARMP, la Cour des

Comptes, le BIANCO, le ministère des mines, et le Secrétariat Exécutif de l’ITIE.

Évaluation

des besoins

et

pertinence

Madagascar traverse une crise politique prolongée qui a fragilisé les institutions et qui a eu

pour conséquence une détérioration de la gestion des finances publiques (GFP) et de la

gouvernance. L’objectif du PAGI est de contribuer à la restauration des capacités

matérielles, techniques et humaines en matière de mobilisation des ressources publiques, du

contrôle des dépenses, de la lutte contre la corruption et de la gouvernance dans le secteur

extractif. Ainsi, la justification du projet peut être située dans le contexte plus large de

l’appui aux efforts déployés par Madagascar pour promouvoir la croissance et la réduction

de la pauvreté, à travers l’amélioration de la gouvernance notamment, dans la gestion des

ressources publiques. Les finances publiques malgaches sont confrontées à plusieurs défis

dont : la faible mobilisation des ressources publiques (la pression fiscale est passée d’une

moyenne de 11,8% entre 2004-2008 à 10,9% en 2012), la faible décentralisation et

déconcentration de la gestion budgétaire, le faible contrôle interne et externe de la gestion

du budget de l’État, les conflits d’intérêts, la corruption, le faible niveau de ressources

fiscales, le trafic illicite, les fraudes ainsi que la gestion peu transparente et efficace des

ressources du secteur extractif.

Valeur

ajoutée de

la Banque

Le projet vise à aider le Gouvernement, à mettre graduellement fin à la dégradation de la

situation en matière de gestion des finances publiques dans le but de contribuer au

rétablissement des acquis des précédentes interventions. Cette opération, s’inscrit

également dans le cadre de l’effort concerté des partenaires au développement à préparer

les conditions pour une reprise rapide et efficace des appuis financiers, en réponse aux

différents défis en matière de développement. La Banque a acquis des connaissances et une

expérience considérables sur les difficultés auxquelles est confrontée l’économie malgache

à travers ses interventions précédentes, telles que le PRIBG. La présence de la Banque sur

le terrain est aussi un atout important qui lui permet de participer pleinement au dialogue

avec les autorités sur l’amélioration de la GFP et de la gouvernance du secteur extractif.

Gestion du

savoir

Le projet contribuera au développement institutionnel et au renforcement des connaissances

à Madagascar, particulièrement dans les domaines de la gestion des finances publiques et

de la gouvernance. Des connaissances seront acquises grâce au transfert des compétences

des conseillers et des consultants au personnel des institutions bénéficiaires. En plus de

cela, les différentes plateformes de données et d’information et les manuels aux utilisateurs,

et les divers formations et ateliers contribueront aussi à une gestion du savoir. Le projet

financera un projet pilote portant sur la généralisation de l’adressage à l’ensemble de la

ville de Tuléar, des auto-évaluations PEFA et des études. Des manuels de procédures dans

plusieurs domaines de la GFP seront également produits. Les connaissances acquises grâce

à ce projet seront également mises en valeur grâce à un système de suivi-évaluation

rigoureux des produits et réalisations attendus, et aux missions de supervision et de rapport

d’achèvement de projet.

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iv

Cadre logique axé sur les résultats

Pays et titre du projet : Madagascar – Projet d’appui à la gouvernance institutionnelle (PAGI)

But du projet : Contribuer à restaurer les capacités institutionnelles pour une meilleure mobilisation des ressources publiques, un renforcement de la

gouvernance financière, et une transparence dans le secteur extractif

CHAÎNE DES RÉSULTATS INDICATEURS DE PERFORMANCE

MDV.

RISQUES/M

ESURES

D’ATTÉNU

ATION Indicateur (y compris les ISC) Sit. de réf. Cible

IMP

AC

T

Impact : Les capacités de

gestion économique et de

contrôle sont renforcées et

contribuent à l’amélioration

de la gouvernance

institutionnelle

Taux de Croissance Economique (PIB) 1,9% (2012) 4% (2018) BAD,

Rapport Mo-

Ibrahim

Score Mo-Ibrahim « rendre compte » et

« gestion publique »

51,7/55,5

(2012) 54/58 (2018)

Effet I: La mobilisation des

ressources publiques et les

systèmes de contrôles sont

améliorées

Recettes fiscales (% du PIB) 10,9% (2012) 13% (2016)

Rapports du

PREA sur

l’exécution

du projet;

MFB,

autoévaluati

on PEFA,

Cour des

Comptes,

Bianco, TI et

ITIE

Risque # 1 :

Politique et

Institutionnel

: La

dégradation

de la situation

politique, la

fragilité

institutionnell

e et les chocs

économiques

concourent a

un risque

politique et

économique.

Mesures

d’atténuation

: Les activités

du projet

visant à

renforcer la

gouvernance

et les

capacités ; les

perspectives

d’organisation

d’élections en

2013 permett

ent d’atténuer

ce risque.

Risque # 2 :

Opérationnel

:

L’insuffisance

des capacités

institutionnell

es implique

un risque de

retard dans la

mise en œuvre

du projet et un

risque de

coordination

insuffisante

entre les

interventions

des PTF.

Mesures

d’atténuation

: Les activités

de formations

prévues par le

Nombre de nouveaux contribuables identifiés 4 500 (2012)

10 000 nouveaux

contribuables (cumulés

2013-16)

Temps de transmission au Parlement des

projets de LdR après réception par la Cour des

Comptes du projet de LdR (nombre de mois)

(*)

délai

supérieur à 24

mois (2006)

Temps de transmission au

Parlement inférieur à 15

mois d’ici 2016

Effet II : La lutte contre la

corruption et la

transparence dans le secteur

extractif est renforcé

PEFA : PI-21-i et ii) Efficacité du système de

vérification interne

PI-21 i : A et

ii : B (2008) P-21-i et ii: A (2016)

Index de perception de la corruption de

Transparency international 32 (2012) 36 (2016)

Statut de Madagascar dans le processus ITIE Candidat

suspendu

Conformité à ITIE en

2016

PR

OD

UIT

S

I. AMÉLIORATION DE LA MOBILISATION DES RESSOURCES PUBLIQUES ET DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE

I.1. Amélioration du cadre de mobilisation des ressources publiques

(I.1.1.) Amélioration du

cadre de collecte des

recettes fiscales et

parafiscales

Études sur la mobilisation des recettes internes

et adressage de la ville de Tuléar Pas d’étude

Rapports et études

disponibles avant 2016 Rapport de

la DGI et du

MFB Nombre de centres fiscaux déconcentrés

opérationnels

Non

disponible 20 d’ici 2016

(I.1.2.) Amélioration du

cadre de collecte des

recettes douanières

Nombre de cadres formés en : lutte contre la

fraude, audit, contrôle, opérations douanières,

informatique, formation des formateurs,

gestion et sujets afférant, (dont % femmes)

50 cadres en

2011

150 cadres cumulés entre

2014 et 2016 dont 25%

de femmes

Rapport de

la DGD

I.2. Amélioration de la comptabilité et de la vérification des comptes

(I.2.1.) Amélioration du

système de comptabilité

publique

Étude de faisabilité sur la dématérialisation du

traitement des opérations comptables Pas d’étude

Rapport de l’étude de

faisabilité disponible

avant fin 2015 Rapports du

MFB et de la

DGT

Outils d’extraction et de sécurisation de

données comptables Néant

Outil en place et exploités

fin 2015

(I.2.2.) Amélioration du

système de la vérification

des comptes

Nombre de cadres de la DBIV formés en

normes internationales d’audit (dont %

femmes)

Pas de cadres

formés

15 cadres sont formés

dont 25% sont des

femmes en 2015.

I.3. Amélioration du contrôle interne et externe

(I.3.1.) Renforcement du

système de contrôle interne

de l’exécution budgétaire

Nombre de délégations du Contrôle Financier

opérationnelles

Non-

disponible

21 délégations ont été

équipées avant la fin du

projet Rapport

MFB et

DGCF

Nombre de cadres formés sur le service fait et

contrôle a posteriori, suivi évaluation, gestion

du changement (dont % femmes)

5 personnes 50 cadres formés en 2016

dont 25% femmes

Système de suivi-évaluation Néant Système en place au sein

du MFB d’ici 2015

(I.3.2.) Amélioration du

système de contrôle externe

Système informatique (module SIGFP) pour

préparer la loi de règlement Néant

Le système est en place

en 2015

Rapport

CDC

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v

Nombre de cadres formés dans des domaines

pertinents au contrôle externe (dont des

formations par la CdC aux parlementaires)

(dont % femmes)

Néant 100 cadres formés (25%

de femmes) d’ici 2016

projet et

l’ancrage

institutionnel

et une

coordination

étroite entre

les PTF

Risque # 3 :

Fiduciaire

faiblesse des

moyens de

contrôle

interne et des

capacités de

passation des

marchés et de

GFP

augmentent

les risques

fiduciaires

Mesures

d’atténuation

: adoption

d’un manuel

de procédures,

audits

annuels,

supervisions

de la Banque

et l’emploi

des règles et

procédures de

la Banque. La

CEP, logée au

sein du PREA

et commune

au PGDI-II

Manuel de vérification des Établissements

Publics

Projet de

manuel

Manuel finalisé, validé et

employé d’ici 2015

(I.3.3.) Amélioration de la

transparence du dispositif

d'adjudication de marchés

publics

Rapport de contrôle a posteriori des marchés

publics

dernier

rapport date

de 2010

Minimum un rapport

finalisé et disponible en

2015 Rapports

ARMP Nombre d’autorités contractantes prévues par

le Code effectuant des saisies correctes sur

SIGMP

119 (2102) 834 en fin 2015 et 900 en

2016

II. RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET L’AMÉLIORATION DE LA TRANSPARENCE DANS LE SECTEUR EXTRACTIF

II.1. Renforcement de la lutte contre la corruption et la fraude

(II.1.1.) Renforcement de la

lutte contre la corruption

Nombre de personnes formées en techniques

d’investigation, et de prévention, en

informatique et en de lutte contre la corruption

(dont % femmes)

Néant 300 personnes formées

(25% de femmes)

Rapports

BIANCO Nombre de campagnes et % des entités

sensibilisées et mobilisées à l’adoption de la

culture d’intégrité et de transparence (ateliers,

campagnes audiovisuel et radio)

Néant 9/ 70% cumulés 2013-16

II.2. Amélioration de la transparence dans le secteur extractif

(II.2.1.) Renforcement de

l'information relative au

secteur minier

Dispositif de suivi statistique et système

d’information mis en place au Ministère des

Mines

Néant Dispositif en place et

fonctionnels en 2014 Observatoire

minier,

Ministère

des mines Nombre de cadres du ministère des mines

formés au système d’information (dont %

femmes)

Non-

disponible

100 cadres formés d’ici

2016 (25% de femmes)

(II.2.2.) Amélioration de la

transparence dans la

gouvernance du secteur

extractif

Nombre de personnes formées en ressources

extractives Néant

50 personnes entre 2014

et 2016 Rapports

secrétariat

EITI Nombre de campagnes de sensibilisation

(ateliers, campagnes radio, presse, TV) et de

communication sur les industries extractives

Néant

10 (cumulés entre 2013 et

2016) campagnes de

sensibilisation et de

communication réalisées

AC

TIV

ITÉ

S C

S

ACTIVITES RESSOURCES

Composante I (Cf. Matrice des activités, Annexe Technique C1)

- Activités d’assistance technique : mise à disposition d’experts nationaux et internationaux et de cabinets

d’études dans les Directions générales suivantes : Impôts, Douanes, Budget, Trésor, Contrôle financier ; et à la

direction du renforcement de la gouvernance, à la Cour des Comptes et l’Autorité de régulation des marchés

publics.

- Activités de renforcement de capacités humaines : formation pour toutes les structures précitées.

- Activités de renforcement de capacités matérielles : équipement informatique, roulant et bureautique pour

toutes structures précitées

Composante II (Cf. Matrice des activités, Annexe TechniqueC1)

- Activités d’assistance technique : mise à disposition d’experts nationaux et internationaux et de cabinets

d’études au BIANCO, à l’observatoire des mines et au secrétariat de l’ITIE.

- Activités de renforcement de capacités humaines : formation dans toutes les structures précitées

- Activités de renforcement de capacités matérielles : équipement informatique et bureautique dans toutes les

structures précitées

Ressources :

Composante I : 3,134

millions UC

Composante II : 1,203

million UC

Composante III : 0,481

million UC

Coût Total : 4,818 millions

UC

(*) : Indicateur clés du secteur (ISC)

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vi

Calendrier Prévisionnel d’Exécution du Projet

Annees

Activites/Mois J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Prealables au demarrage

Presentation au Conseil

Entrée en vigueur du Don

Entrée en vigueur du Pret

Selection des autres membres du BdG

Mission de lancement du Projet

Equipements et fournitures

Appel d'offres equipements infor. et Bur.

Appel d'offres vehicules et autres roulants

Appel d'offre autres equipements

Livraison des biens

Services de Consultants

Preparation des DAO et consti. LR

Lancement des DAO, Analyse et attributions

Prestations des Consultants

Formations et Divers

Preparation des DAO et consti. LR

Lancement des DAO, Analyse et attributions

Prestations des Consultants

Depenses de fonctionnement

revue à mi-parcours

Suivi-évaluation

Audit

Audit annuel des comptes

Audit final des comptes

2013 2014 2015 2016

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1

RAPPORT ET RECOMMANDATIONS DE LA DIRECTION AU CONSEIL

D’ADMINISTRATION CONCERNANT UNE PROPOSITION DE FINANCEMENT FAD EN

FAVEUR DU PROJET D’APPUI A LA GOUVERNANCE INSTITUTIONNELLE (PAGI)

La présente proposition soumise au Conseil par la Direction, porte sur l’octroi d’un montant de

4,5 millions d’UC, sur les ressources du FAD-12, à la République de Madagascar pour financer le

Projet d’appui à la gouvernance institutionnelle (PAGI). Ce financement FAD est composé comme

suit : un prêt de 4,32 million UC au titre du FAD-12 (incluant un solde d’annulation de prêts pour 0,97

million d’UC) et un don de 0,18 million UC suite à l’annulation d’un don. Il s’agit d’un appui

institutionnel destiné à aider à la restauration des capacités de mobilisation des ressources publiques et

de contrôle, de bonne gouvernance dans le secteur extractif, et de la préparation du réengagement des

partenaires techniques et financiers (PTF) après la crise politique et institutionnelle.

I. ORIENTATION STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION

1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays

1.1.1. La stratégie nationale de développement (Madagascar Action Plan) qui couvrait la période

2007-2012 mettait un accent particulier sur l’amélioration de la gouvernance, dont le

renforcement de la gestion des finances publiques (GFP) et la lutte contre la corruption. Cette

stratégie ayant expirée, l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale sera assurée par les nouvelles

autorités issues des prochaines élections qui pourraient être organisées avant la fin de l’année 2013. .

1.1.2. Actuellement, malgré l’absence d’une stratégie nationale de développement formellement

adoptée par le Gouvernement, les autorités accordent une priorité importante à la bonne

gouvernance et à la transparence dans l’exercice de l’action publique. Ainsi, la mise en œuvre de la

Politique nationale de bonne gouvernance adoptée en 2006 suit son cours. En effet, les travaux du

Programme de réformes pour l’efficacité de l’administration (PREA) ainsi que ceux du Comité pour la

sauvegarde de l’intégrité (CSI), mis en place par ladite Politique, continuent. Madagascar s’est doté

aussi d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption adoptée en 2004 dont la mise en œuvre

confiée au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) se poursuit. Cette stratégie vise à réduire la

corruption de façon sensible et significative à Madagascar à l’horizon 2015. En outre, lors d’un atelier

gouvernemental sur la Gouvernance Publique en janvier 2012, les autorités ont réaffirmé la nécessité de

la bonne gouvernance notamment dans le domaine de la GFP.

1.1.3. Le Ministère des finances et du budget (MFB) prépare un plan d’action à court - moyen

terme en vue de l’amélioration de la GFP. Ce plan d’action met l’accent sur les activités prioritaires

ayant un effet important sur l’amélioration de la bonne gouvernance financière et économique et vise à

consolider les acquis en matière de gestion des finances publiques. Le PAGI entend soutenir le MFB

dans la préparation de ce plan d’action. Ainsi, le présent projet est aligné avec la Politique nationale de

bonne gouvernance, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et les activités prioritaires du

plan d’action portant sur l’amélioration de la GFP qui est en cours de préparation et est en conséquence

en phase avec les priorités du pays.

1.1.4. Le projet est aligné sur la stratégie de la Banque pour Madagascar. Le Document de stratégie

pays (DSP)1, qui a été prorogé jusqu’en 2013, comporte deux piliers : l’amélioration des infrastructures

(Pilier 1) ; et l’amélioration de la gouvernance (Pilier 2). Les objectifs du DSP sont : (i) contribuer à

réduire la fragilité du pays et la vulnérabilité des populations en apportant une réponse à certains

besoins pressants du pays, notamment en termes de réhabilitation des infrastructures de production et de

transport ; (ii) renforcer la gestion des finances publiques, la lutte contre la corruption et les trafics

illicites; et (iii) préparer un réengagement plus rapide de la Banque en cas de normalisation de la

1 Rapport combiné de revue de portefeuille et d’extension du document de stratégie pays 2012-2013 (ADF/BD/WP/2012/32/Rev.1)

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2

situation politique, à travers la réalisation d’une série de travaux analytiques et de préparation de

projets. Il est notamment prévu au titre du pilier II du DSP, un appui institutionnel pour renforcer la

gouvernance économique et financière. Ainsi, le PAGI est entièrement aligné avec le DSP pour

Madagascar. La Stratégie décennale 2013-2022 de la Banque (approuvée en avril 2013) a entre autres,

pour priorités opérationnelles la gouvernance et la responsabilisation (y compris l’amélioration de la

GFP), la mobilisation des ressources et le renforcement des institutions qui appuient les processus de

reddition de compte. Le PAGI est en conséquence conforme à cette stratégie décennale de la Banque.

Enfin, le projet est en phase avec les priorités opérationnelles du FAD-12 qui insiste sur la promotion

d'une gouvernance financière et économique saine.

1.2 Justification de l’intervention de la Banque

1.2.1. Madagascar est confronté depuis 2009, à une crise politique avec des effets socio-

économiques néfastes importants. La médiation internationale a permis la signature par la quasi-totalité

des groupes politiques malgaches d’une feuille de route en septembre 2011. Ainsi les institutions de la

transition (Gouvernement, Parlement et Commission Electorale Indépendante) ont été mises en place et

les élections Présidentielle et Législatives pourraient être organisées avant la fin de l’année 2013. Sur le

plan économique, le taux de croissance qui était de 7,1% en 2008 s’est fortement contracté à -4,1% en

2009, suite au déclenchement de la crise qui a gravement paralysé l’appareil productif, puis s’est établi

en moyenne à 1,1% sur la période 2010-11. Avec un Indice de développement humain de 0,483 en 2012

(151ème sur 187 pays), le plus faible de ceux des pays de l’Océan indien (à l’exception de celui des

Comores), et 76% de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté en 2010, Madagascar a une

des incidences de la pauvreté parmi les plus élevée de l’Afrique Subsaharienne. Cette situation est la

suite de la crise politique qui a été accompagnée par une réduction de l’aide internationale de 40% entre

2009-2011 avec pour conséquence une chute considérable du budget de l’Etat. Le Gouvernement a été

ainsi contraint de mettre en œuvre une politique d’austérité budgétaire, qui lui a permis de contenir le

déficit budgétaire à 3,1% du PIB en 2012

1.2.2. Dans ce contexte, le projet vise à contribuer à relever un certain nombre de défis auxquels

est confronté le système de GFP et mis en évidence par les principales recommandations des dernières

études en la matière2 (voir annexe technique A2 sur l’aperçu sur le secteur). Ce faisant, la Banque

participera à la restauration graduelle des capacités en matière de GFP afin de permettre à l’État de jouer

pleinement son rôle économique et notamment lutter efficacement contre la pauvreté. En effet, depuis le

début de la crise politique en 2009, les recettes publiques ont baissé de 20% en termes réels. En outre, le

manque de crédibilité et de visibilité du Gouvernement limite ses capacités d’emprunt sur les marchés

financiers internationaux de capitaux privés. En plus de cette baisse des moyens financiers d’intervention

de l’État, la mauvaise qualité du suivi de l’exécution budgétaire et du contrôle des dépenses publiques ne

sont pas de nature à permettre une efficacité de la GFP.

1.2.3. En dépit des améliorations des performances des administrations fiscales (Direction

générale des impôts - DGI) et douanières (Direction générale des douanes - DGD), surtout en 2010,

le recouvrement des ressources publiques demeure faible. La pression fiscale qui est passée de 13%

en 2008 à 10,9% en 2012, demeure l’une des plus faibles de l’Afrique Subsaharienne. Le taux de

recouvrement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) par exemple n’est que de 24% de son assiette

potentielle, alors qu’il atteint 78% et 47% respectivement à l’Ile Maurice, et au Sénégal. Au niveau du

cordon douanier, le taux de recouvrement des droits n’est que de 29% du montant potentiel qui aurait dû

être collecté sur les importations déclarées à Madagascar, alors qu’il atteint 41% au Mozambique, et 60%

2Banque mondiale (2011) Revue des dépenses publiques. Bitz Michael (2011), Evaluation de la mise en œuvre du système intégré de gestion des finances

publiques (SIGFP) malgaches, Rapport provisoire, Banque mondiale. Ibrahim, Mamane (2011), Mission d’évaluation de la gestion des finances publiques

malgaches, Banque mondiale, Rapport de la performance de la gestion des finances publiques en République de Madagascar, Mars 2008. Union européenne (2012), Evaluation de l’appui budgétaire et revue de la gestion des finances publiques et des secteurs santé et éducation – Madagascar : Actualisation de la

gestion des finances publiques et des analyses sectorielles santé et éducation, revue des critères d’éligibilité ; Rapport phase 2 (Synthèse du rapport

provisoire)

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3

au Sénégal (Voir annexe technique C1 pour une présentation détaillée du contexte fiscal). La faiblesse de

cette capacité de mobilisation des ressources publiques s’explique notamment par: (i) l’existence d’un

certain nombre d’entreprises enregistrées, mais qui ne paient pas ou paient peu d’impôts, en raison des

faibles capacités de l’administration fiscale ; (ii) la sous-fiscalisation des grandes entreprises qui

représentent cependant les plus grands contribuables du pays ; et (iii) le comportement des contribuables

qui n’ont guère d’incitations à remplir leur devoir de citoyens, surtout que les risques de sanctions

demeurent extrêmement faibles. Enfin, l’insuffisance des capacités et des moyens logistiques des

institutions de GFP n’est pas de nature à favoriser la déconcentration et la décentralisation pour une

mobilisation plus grande des ressources publiques au niveau des régions.

1.2.4. Le système de contrôle est caractérisé par son inefficacité, les redondances des interventions

des organes concernés ainsi que l’absence du contrôle du service fait et des référentiels de prix. Le

manque de capacités humaines et matérielles limite aussi l’efficacité du système de contrôle. Si tous les

organes de contrôle interne mettent l’accent sur le contrôle de régularité des dépenses, aucun ne se

préoccupe du contrôle des résultats et des performances. Les faibles capacités des établissements publics,

voire l’absence de comptables dans certains de ces établissements et le manque de sanctions appropriées

pour les auteurs des malversations mises à jour par les contrôles de la Direction générale du contrôle

financier (DGCF), du Trésor et de l’Inspection générale, fragilisent le système.

1.2.5. Le contrôle externe reste peu efficace en dépit de quelques progrès illustrés notamment par

l’adoption des rapports sur les lois de règlement des exercices 2005 à 2006. Les institutions de

surveillance externe ne possèdent ni l’information, ni les outils pour l’analyser et le cas échéant pour

sanctionner les déviations. Le contrôle externe exercé par la Cour des comptes (CdC) est encore peu

efficace en raison de l’inapplication des mécanismes de sanction prévus par les textes. Faute de

production régulière de rapports de contrôle externe, le parlement n’exerce aucun contrôle. Aucune

vérification des comptes de gestion de l’administration centrale de l’État n’a été validée par l’Assemblée

nationale. Depuis 2008, l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) publie systématiquement

l’information sur tous les marchés, ce qui se traduit par une diminution significative des marchés passés

de gré à gré entre 2008 et 2012 (soit de 25,% à 6,84% entre 2008 et 2012). Cependant, l’examen des

passations de marchés pour les travaux met en doute la qualité des contrôles effectués par l’ARMP ou,

tout au moins, sur l’information qu’elle publie sur son site internet.

1.2.6. Au plan de la gouvernance, les conflits d’intérêts, la corruption, les trafics illicites, la gestion

peu transparente et efficace des ressources du secteur minier constituent également des freins à la

promotion de la bonne gouvernance. Alors qu’il avait déjà perdu 13 points entre 2007 et 2010 dans le

classement de l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine, avec un indice de 46%, Madagascar est

classé 35ème

en 2011 contre 33ème

en 2010. Après avoir accédé au statut de pays candidat en février 2008,

Madagascar a été suspendu en octobre 2011 de l’initiative ITIE en attendant la normalisation de la

situation politique. Avec la crise politique, les occasions et les opportunités de corruption et d’infractions

assimilées se sont fortement développées en 2010 selon le BIANCO.

1.2.7. Ainsi, le projet va contribuer aux efforts des autorités malgaches à rétablir graduellement

les capacités en matière de GFP dans un contexte de crise politique prolongée qui a fragilisé les

institutions. La crise politique prolongée a fragilisé les institutions et détérioré la gouvernance à

Madagascar3. Dans ce contexte, plusieurs institutions malgaches tentent de mener des actions pour

améliorer la situation. La Banque, malgré ce contexte difficile, entend continuer à maintenir son rôle de

leadership en matière de gouvernance économique et financière. Cette opération, s’inscrit également dans

le cadre de l’effort concerté des partenaires au développement à préparer les conditions pour une reprise

rapide et efficace des appuis financiers en réponse aux différents défis en matière de développement.

3 “Madagascar vers un agenda de relance économique” juin 2010 et la revue des dépenses publiques réalisée par la Banque Mondiale en octobre 2011.

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4

1.2.8. Aussi, l’expérience acquise par la Banque dans la mise œuvre de projets d’appui

institutionnels dans des contextes difficiles de fragilité des institutions lui confère un avantage

comparatif important justifiant son intervention à Madagascar. En effet, à travers ces opérations

dans les pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone ou le Liberia, la Banque a acquis une

expérience dans la conception de ces opérations, dont l’objectif premier est la restauration des capacités

techniques, matérielles et humaines dans la gestion des finances publiques. Le PAGI est complémentaire

avec les autres interventions de la Banque à Madagascar, car à travers la restauration des capacités en

matière de mobilisation des recettes publiques, il contribuera à faciliter dans un premier temps la

mobilisation des différentes contreparties nationales en apport au financement de ces projets (par

exemple, le Projet de réhabilitation des infrastructures agricoles de la région du sud-ouest – contrepartie

nationale de 3,2 millions UC). Dans un deuxième temps, à travers la restauration des conditions de bonne

gouvernance et de transparence, le PAGI contribuera aussi indirectement à une meilleure gestion des

différents projets.

1.3 Coordination des interventions des partenaires techniques et financiers

1.3.1. En raison de la crise politique, les PTF ont suspendu une grande partie de leurs

interventions et présentement peu de bailleurs de fonds interviennent dans le secteur de la GFP. Le

cadre de partenariat qui était en place avant la crise a connu un ralentissement important dans son

fonctionnement. La Banque contribuera activement à la dynamisation du cadre de partenariat dès la

sortie de la crise actuelle. Malgré l’absence des mécanismes de coordination formelle, la Banque a assuré

une coordination étroite avec les autres PTF dans le cadre de la préparation de ce projet. Ainsi, des

réunions de coordination entre bailleurs d’une part et entre bailleurs et les autorités d’autre part ont été

organisées. Un atelier de deux jours a été organisé pendant la mission de préparation entre les PTF et les

autorités malgaches afin d’identifier les besoins des autorités et les appuis potentiels que les PTF

pourraient mettre en place pour les couvrir. Ces rencontres ont permis d’identifier les activités

prioritaires et complémentaires aux appuis des autres PTF qui devraient être appuyées par le PAGI. La

Banque a examiné le projet de plan d’action du MFB avec les partenaires au développement pour assurer

que le PAGI est complémentaire aux activités des autres PTF. C’est ainsi que le PAGI financera des

activités prioritaires d’urgence ayant un effet rapide et important sur l’amélioration de la mobilisation des

ressources publiques, de la bonne gouvernance financière, la lutte contre la corruption et de la

transparence dans le secteur extractif.

1.3.2. En dehors de l’intervention de la Banque, le Gouvernement bénéficie également de l’appui

de la coopération française et de la Banque mondiale (BM). Plus spécifiquement, l’aide de la France a

été orientée exclusivement sur la fonction des recettes fiscales, auprès des administrations douanière et

fiscale alors que l’appui à la chaîne de la dépense publique était pris en charge par la Banque et la BM.

La BM et la Banque apportent un financement au déploiement des centres fiscaux. La BM et la

coopération française travaillent aussi au développement de la culture de suivi et de contrôle d’activités.

Enfin, la mission d’évaluation du PAGI a coïncidé avec une mission de préparation d’un projet d’appui

institutionnel à la gouvernance de l’Union européenne (UE) qui sera approuvé et exécuté dès

l’organisation des élections et la sortie de la crise. L’appui de l’UE portera notamment sur le

renforcement du processus d’élaboration du budget, de la participation citoyenne, de la réforme de la

fonction publique et de la réforme de la justice. Cette synergie et complémentarité des PTFs permettra de

créer les conditions idoines pour une restauration efficace des capacités matérielles, humaines et

institutionnelles pour une meilleure GFP et un renforcement de la transparence et de la lutte contre la

corruption.

1.3.3. L’utilisation d’un bureau d’exécution de projet commun (voir § 4.1.1) pour la mise en œuvre des

projets rattachés à la Primature facilitera la coordination interministérielle des interventions des

institutions (voir le Tableau 1 ci-dessous pour le récapitulatif).

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5

Tableau 1

Interventions des donateurs dans les domaines couverts par le projet

Partenaires

Gestion des

finances

publiques

Gouvernance

des industries

extractives

Lutte contre

la

corruption

La Justice

Fonction

publique

Banque mondiale X X

Union européenne4 X X X X

BAD X X X

Coopération française X

II. DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Composantes du projet

2.1.1. Le but global du projet est de contribuer à restaurer les capacités institutionnelles pour une

meilleure mobilisation des ressources publiques, un renforcement de la gouvernance financière, et

une transparence dans le secteur extractif. Le projet contribuera aussi à la préparation du

réengagement des PTF après la crise politique et institutionnelle. Les objectifs spécifiques opérationnels

du projet porteront sur : (i) l’amélioration de la mobilisation des ressources publiques et des systèmes de

contrôles, à travers une amélioration du cadre de mobilisation des recettes fiscales et parafiscales et des

recettes douanières, de la comptabilité publique et de la vérification des comptes, et du contrôle interne et

externe a posteriori ; (ii) le renforcement de la lutte contre la corruption et l’amélioration de la transparence

dans le secteur extractif, à travers un appui à la lutte contre la corruption et l’amélioration de la transparence

dans le secteur extractif.

2.1.2. Le PAGI est structuré en deux composantes opérationnelles, à savoir : (i) amélioration de la

mobilisation des ressources publiques et des systèmes de contrôle ; (ii) renforcement de la lutte contre

la corruption et amélioration de la transparence dans le secteur extractif. Une troisième composante

portant sur la gestion du projet, les études et la gestion du savoir est également prévue. Les trois

composantes se renforcent mutuellement. En effet, une plus grande mobilisation des ressources publiques

sans un renforcement des contrôles des dépenses publiques ne peut pas conduire à un accroissement et

une amélioration de l’efficience des interventions de l’État. La lutte contre la corruption ne peut

s’améliorer sans un système de contrôle approprié des dépenses publiques. En outre, une plus grande

transparence dans le secteur extractif améliore la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Le

tableau 2, ci-dessous donne les détails sur les composantes. Les annexes techniques B1 et C1 fournissent

respectivement les coûts détaillés des activités des composantes ainsi qu’une liste exhaustive des biens et

services qui seront acquis dans le cadre du projet et une description détaillée des activités du projet.

4 Le projet d’appui institutionnel de l’UE est en cour de préparation

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6

Tableau 2

Composantes et sous-composantes du projet

Code Composantes

Coûts

en 000

UC

Description des composantes

I. Composante I. 3 119,6 Amélioration de la mobilisation des ressources publiques et des systèmes

de contrôle

I.1.

Amélioration du

cadre de

mobilisation des

ressources

publiques

1 274,2

Amélioration du cadre de la collecte des recettes fiscales et parafiscales :

appui technique pour l’adressage de la ville de Tuléar ; étude sur

l’évaluation des réformes fiscales ; mise en place d’un système

informatisé de suivi-évaluation au MFB ; formation des responsable de la

DGI et du MFB en suivi-évaluation;

Amélioration du cadre de collecte des recettes douanières : formations

dans plusieurs domaines liées aux douanes (lutte contre la fraude,

management stratégique, vulgarisation de l’e-learning, etc.);

I.2.

Amélioration de la

comptabilité et de

la vérification des

comptes

656,9

Amélioration de la Comptabilité Publique : étude de faisabilité/mise en

œuvre sur la dématérialisation du traitement des opérations comptable;

Amélioration de la Vérification des Comptes : déploiement du système

SIGFP, formation des formateurs sur le nouveau système SIGFP,

formations IPSAS, IAS/IFRS, en fraude et collusion;

I.3.

Amélioration du

contrôle interne et

externe a

posteriori

1 188,5

Renforcement du système de contrôle interne : formation sur le contrôle

a posteriori du service fait et des échanges d’expériences à l’extérieur.

Amélioration du système de contrôle externe a posteriori : élaboration

du manuel de vérification des établissements publics pour la Cour des

Comptes; formations sur plusieurs termes au niveau de la performance;

et appui logistique aux missions de contrôle et d’audit

Amélioration de la transparence du dispositif d'adjudication des

marches publics : appui logistique/fonctionnement sur les activités de

sensibilisation sur le code éthique des marchés publics, d’évaluation des

marchés publics après un contrôle a posteriori, sensibilisation des acteurs

du secteur privé et de la société civile sur les marchés publics;.

II. Composante II. 1 203,0 Renforcement de la lutte contre la corruption et l’amélioration de la

transparence dans le secteur extractif

II.1.

Renforcement de

la lutte contre la

corruption et la

fraude

610,0

Renforcement de la lutte contre la corruption et la fraude : étude sur le

trafic illicite ; Développer un système informatique de traitement des

données ; formations sur les trafics illicites ; en technique de prévention

de la corruption ; sensibilisation au niveau nationale sur la corruption et

la fraude ; mise à jour et maintenance du site web du BIANCO ;

II.2.

Amélioration de la

transparence dans

le secteur extractif

592,0

Amélioration de l'information dans le secteur extractif : mise en place

d’un dispositif de suivi statistiques et d’un système d’information ;

formation en suivi statistique ; acquisition de matériel informatique ;

Amélioration de la transparence dans la gouvernance du secteur

extractif : élaboration des rapports d’audit du secteur minier ; Soutien au

processus de validation de Madagascar à ITIE et sur les industries

extractives; Sensibilisation sur les industries extractives ; Acquisition de

matériel divers ;

III. Composante III 495,4 Gestion du Projet

Coordination 386,5 Indemnités et divers fonctionnement, Biens matériel et de Bureau

Audit 66,9 Audit financier du projet

Gestion du savoir 42,0 Études, Auto-Évaluation PEFA

Cout Total du

Projet

4 818,0

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2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées

2.2.1. Lors de la préparation et de l’évaluation du projet, à la lumière des leçons tirées de la mise

en œuvre du Projet de renforcement institutionnel visant la bonne gouvernance (PRIBG)5,

plusieurs options se sont présentées concernant notamment l’ancrage institutionnel du projet. Afin

de renforcer l’efficacité et la complémentarité des activités, il a été jugé nécessaire que l’ancrage

institutionnel du projet soit à la Primature (voir para.2.7.2). La mise en place d’un Bureau de gestion

unique des projets (BdG) rattaché à la Primature permettra de garantir une meilleure coordination

interministérielle au sein du gouvernement et aussi entre les PTF.

2.2.2. En plus de cela, les domaines d’intervention, le nombre d’institutions à appuyer et la nature

du renforcement des capacités ont fait l’objet d’échanges importants et fructueux. Des arbitrages

ont ainsi été opérés, afin : (i) d’orienter les objectifs du projet vers des cibles compatibles avec les

priorités du pays; et (ii) de tenir compte des synergies avec les interventions des autres PTF. Ainsi, le

PAGI a pris l’option de limiter le nombre d’institutions bénéficiaires directes (10 dans le PAGI contre 32

dans le PRIBG) et de se focaliser sur un nombre restreint de composantes et d’activités, afin d’assurer la

réussite de l’opération.

2.2.3. Pour ce qui est des modalités de formation prévues au titre de ce projet, plusieurs

institutions bénéficiaires ont proposé l’option d’une formation à l’étranger mais, à la lumière de

l’expérience du PRIBG, l’équipe du projet, après discussions avec les autorités, a opté pour des

formations à court terme sur place ou en Afrique par/auprès d’institutions connues ou par des experts

régionaux/internationaux. Ce choix permettra d’augmenter le nombre de personnes formées et

contribuera à développer et à renforcer les capacités de formation dans le pays et au niveau régional.

2.3 Type de projet

Le PAGI est un projet d’appui institutionnel qui met l’accent sur l’amélioration des systèmes de

GFP, du contrôle interne et externe, et de gouvernance du secteur minier. Il a été conçu pour mettre

progressivement fin à la dégradation de la situation en matière de gestion des finances publiques dans le

but de contribuer au rétablissement des acquis des précédentes interventions, dans le domaine de la

mobilisation des recettes , de contrôle interne et externe a posteriori, de la lutte contre la corruption et la

transparence dans le secteur extractif.

2.4 Coût du projet et modalités de financement

Le coût estimatif total du projet, hors taxes et droits de douanes, est de 4,818 millions d’UC. La

Banque apportera, à travers les ressources du FAD, une contribution de 4,5 millions d’UC et le

gouvernement fournira 0,318 millions d’UC (soit 6,6% du financement global du projet) à titre de fonds

de contrepartie pour couvrir une partie des frais de fonctionnement. Le financement du FAD est réparti

comme suit : 4,32 millions UC sous forme de prêt, et 0,18 millions UC sous forme de don6. Des

provisions de 3% et 2% respectivement pour la hausse des prix et les aléas physiques ont été intégrées

dans le coût du projet. Les Tableaux 3 à 7 présentent le coût estimatif du projet par composante et par

sous-composante, par source de financement, par catégorie de dépenses et par an. Un tableau détaillé des

coûts est présenté à l’Annexe technique B1.

5 Le Projet de renforcement institutionnel visant la bonne gouvernance (PRIBG) a été exécuté entre 2004 et 2012 et financé par la Banque à travers un don de

5,86 million d’UC (Rapport d’achèvement -ADF/BD/IF/2012/144) 6 Il faut noter, que malgré les contraintes budgétaires, le Gouvernement malgache a toujours démontré sa volonté de participer au financement des projets de la

Banque. Compte tenu de cela, il a été recommandé que le FAD finance à 93% les coûts du projet en monnaie locale et en devises en vertu de la Politique

relative aux dépenses éligibles du Groupe de la Banque (ADB/BD/WP/2007/106/Rev.2- ADF/BD/WP/207/72/Rev.2 du 2 mai 2008). Cette dérogation à la

contrepartie nationale de 10% a été approuvée par Opscom lors de la revue de la note conceptuelle en date du 11 avril 2013

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Tableau 3

Estimation du coût du projet par composante

Composante

Coût total en millions de

MGA Coût total, milliers d'UC En %

Dev. Dev. ML. Total Dev. ML. Total

Amélioration de la mobilisation des

ressources publiques et des systèmes de

contrôles

7 262,7 2 655,5 9 918,2 2 175,6 795,5 2 971,1 73,2%

Amélioration du cadre de mobilisation des

ressources publiques 3 288,4 762,8 4 051.1 985,1 228,5 1 213,6 81,2%

Amélioration de la comptabilité et de la

vérification des comptes 1 709,9 378,5 2 088,4 512.2 113.4 625.6 81.9%

Amélioration du contrôle interne et

externe 2 264.5 1 514,1 3 778,7 678.4 453.6 1,131.9 59.9%

Renforcement de la lutte contre la

corruption et amélioration de la

transparence dans le secteur extractif

2 378,8 1 445.8 3 824,5 712.6 433.1 1,145.7 62.2%

Renforcement de la lutte contre la

corruption et la fraude 924,7 1 014,7 1 939,4 277.0 304.0 581.0 47.7%

Amélioration de la transparence dans le

secteur extractif 1 454,0 431,1 1 885,1 435.6 129.1 564.7 77.1%

Gestion du projet 300,6 1 274,4 1 575,0 90.0 381,8 471,8 19,1%

TOTAL COUT DE BASE 9 942,1 5 375,7 15 317,8 2 978,2 1 610,3 4 588.6 64.9%

Imprévus pour aléas physiques 2% 198,8 107,5 306,4 59.6 32.2 91.8 64.9%

Imprévus pour hausse des prix 3% 298,3 161,3 459,5 89.3 48.3 137.7 64.9%

COUT TOTAL DU PROJET 10 439,2 5 644,4 16 083,6 3 127,2 1 690,8 4 818.0 64.9%

Tableau 4

Sources de financement

Sources Coût total en millions de MGA Coût total en milliers d'UC

Dev. ML. Total Dev. ML. Total

Prêt - FAD 9 838,3 4 582,9 14 421,2 2 947,2 1 372,8 4,320.0

Don - FAD 600.9 - 600.9 180.0 - 180.0

Gouvernement Malgache - 1 061,6 1,061.6 - 318,0 318.0

COUT TOTAL DU PROJET 10 439.2 5 644,4 16 083,6 3 127,2 1 690,8 4,818.0

Tableau 5

Coût du projet par catégorie de dépense en milliers d’UC

CATEGORIE DE DEPENSES Dev. ML. Total % Dev.

Biens 1 530,5 64.4 1 594,9 96.0%

Services 1 447.7 774,7 2 222,4 65,1%

Fonctionnement - 771,3 771,3 0.0%

COUT TOTAL DE BASE 2 978,2 1 610,3 4 588.6 64.9%

Imprévus pour aléas physiques 2% 59,6 32.2 91.8

Imprévus pour hausse des prix 3% 89.3 48.3 137.7

COUT TOTAL DU PROJET 3 127,2 1 690,8 4 818.0 64.9%

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Tableau 6

Calendrier des dépenses par composante en milliers d’UC

COMPOSANTES 2014 2015 2016 Total

Amélioration de la mobilisation des ressources publiques et des

systèmes de contrôles 1 536,5 936,9 646,2 3 119,6

Renforcement de la lutte contre la corruption et amélioration de la

transparence dans le secteur extractif 687,4 409,9 105,6 1 203,0

Gestion du projet 172,6 161,4 161,4 495,4

COUT TOTAL DU PROJET 2 396,5 1 508,2 913,3 4 818,0

Tableau 7

Calendrier des dépenses par catégorie en milliers d’UC

CATEGORIE DE DEPENSES 2014 2015 2016 Total

Biens 1 124,2 322,2 228,3 1 674,7

Services 988,4 916,1 429,0 2 333,4

Fonctionnement 284,0 270,0 255,9 809,9

COUT TOTAL DU PROJET 2 396,5 1 508,2 913,3 4 818,0

2.5 Région et bénéficiaires visés par le projet

La zone du projet est le territoire national malgache. Les principaux bénéficiaires du Projet sont :

(i) l’État malgache dans son ensemble qui verra ses capacités institutionnelles renforcées (près de 800

personnes des différentes structures soutenues seront formées, et ces structures verront leurs capacités

matérielles restaurées, le système SIGFP sera déployé sur tout le territoire national), ses ressources

publiques accrues, sa comptabilité et la vérification des comptes améliorée, son système de contrôles

interne et externe amélioré, ses institutions de lutte contre la corruption renforcées (par exemple le

BIANCO en tant que bénéficiaire direct verra son système informatique développé, plus de 100

personnes seront formés en technique d’investigation, et près de 80 personnes seront formées et

sensibilisées dans les trafics illicites et en lutte contre la corruption); et l’observatoire des mines et le

Secrétariat exécutif de l’ITIE renforcés; (ii) l’ensemble des populations malgaches qui seront les

bénéficiaires finaux indirects de l’amélioration de la gestion des finances publiques et du renforcement

de la lutte contre la corruption et la transparence dans le secteur extractif; (iii) les ministères et

organismes publics, les acteurs non-étatiques, la société civile et le secteur privé seront également des

bénéficiaires indirects du PAGI.

2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du projet

L’évaluation du projet et sa conception s’est faite dans une approche participative avec

l’association étroite et continue des services techniques de l’administration malgache et des

différents bailleurs intervenant à Madagascar. En effet, au cours des missions de préparation et

d'évaluation, l’équipe du projet a tenu plusieurs réunions avec les parties prenantes de l’Administration

malgache, à savoir : les directions du MFB, le ministère de la Justice, le PREA, l’IGE, la Cour des

comptes, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), le BIANCO, le ministère des Mines, le

Secrétariat national de l’ITIE, le secteur privé et la société civile. Lors de la mission de préparation, un

atelier de 02 jours a été organisé entre les PTF et les autorités malgaches pour identifier les besoins et les

appuis potentiels que les PTF peuvent mettre en place pour les couvrir. Lors des deux missions, l’équipe

a aussi échangé avec les PTF, en l’occurrence la Banque mondiale, l’Union européenne, le PNUD, la

Norvège, les États-Unis, la Suisse, le Japon, la Grande Bretagne, et la Coopération française. Ces

discussions avaient pour objectif d’harmoniser et de coordonner les différentes interventions et initiatives

en cours à Madagascar. La mise en œuvre du projet reposera également sur une approche participative, à

travers des rencontres trimestrielles du Comité technique regroupant tous les bénéficiaires du Projet. Les

ateliers qui seront organisés à l’occasion de la revue à mi-parcours et le rapport d’achèvement du projet

seront d’autres occasions pour des consultations publiques.

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10

2.7 Prise en compte de l’expérience du Groupe de la Banque et des enseignements tirés dans la

conception du projet

2.7.1 Le portefeuille de la Banque à Madagascar en fin mai 2013 représente un volume de 187,95

millions d’UC pour onze (11) opérations. Les secteurs couverts par le portefeuille sont ceux de

l’industrie (52%), de l’eau et assainissement (23%), de l’agriculture (17%), du social (5%) et de l’énergie

(3%). Le secteur public comprend neuf (09) projets d’une valeur totale de 83,2 millions d’UC soit 44 %

du portefeuille. On y distingue, outre les projets financés par des prêts, deux aides d’urgence et deux

autres opérations7 financées par des dons. La performance du portefeuille de la Banque pour le secteur

public, avec une valeur de 2,18 sur 3, dépasse les niveaux de performance de 2012 et 2009, où ils étaient

1,8 et 2,14 sur 3 respectivement. Au 10 mai 2013, le taux de décaissement du portefeuille public est de

37% alors qu’il était de 44,1% en mars 2012. Ce faible taux de décaissement s’explique entre autres par

la faible performance de quatre projets en matière de décaissement8 et par l’achèvement de deux projets

en 2012 (PRIBG et PRPT9). Le portefeuille ne comporte pas de projet à problème, cependant, il

comprend trois projets à risque représentant 33,33% du portefeuille public (Annexe II).

2.7.2 La mise en œuvre du PRIBG (clôturé en 2012, rapport d’achèvement -ADF/BD/IF/2012/144) a

contribué à l’amélioration de la GFP à Madagascar notamment à travers la formation en GFP de 11 000

cadres de l’administration, le déploiement de Sydonia ++ (Douane) et de SIGTAS (Impôt), la mise en

place d’un SIEA (Impôt) et la mise en place d’un logiciel de gestion des marchés publics. Ainsi, le

PRIBG a contribué à améliorer la mobilisation fiscale, à améliorer la préparation et la gestion budgétaire

et à renforcer le système de passation de marchés. Le rapport d’achèvement du PRIBG, en plus des

acquis ci-dessus, a fait ressortir un certain nombre de leçons qui ont été prises en compte dans la

conception de l’opération envisagée. Le tableau 8 résume ces principaux enseignements et indique

comment ils ont été intégrés dans la préparation du PAGI (Annexe Technique A4 sur les leçons tirées à

Madagascar, Liberia, Sierra Leone, et au Burundi).

Tableau 8

Enseignements tirés des précédents projets d’appui institutionnel

Leçons apprises Mesures prises pour intégrer les enseignements dans le projet

Champ d’intervention

trop vaste

Dès la mission d’identification des discussions ont porté sur la limitation des structures

bénéficiaires du projet ; ces discussions se sont poursuivies lors des missions de

préparation et d’évaluation du projet. Elles ont permis de limiter le nombre de

structures bénéficiaires à 10 contre 32 dans le PRIBG.

Trop grand nombre de

petites activités

Dès la mission d’identification des discussions ont porté sur la limitation des structures

bénéficiaires du projet ; ces discussions se sont poursuivies lors des missions de

préparation et d’évaluation du projet. Elles ont permis de limiter le nombre de

composantes du projet à 3 avec 6 sous-composantes.

Ancrage de la cellule

d’exécution du projet à

la présidence

La cellule d’exécution du projet a été identifiée dès l’étape de la préparation du projet

et un accord a été trouvé avec la partie malgache sur l’ancrage institutionnel de la CEP

à la Primature, plus précisément au COS/PREA. Son ancrage à la Primature, un organe

technique, permet de renforcer l’efficacité et la complémentarité avec les autres

bailleurs dont les projets y sont aussi rattachés. Le projet sera géré par un bureau de

gestion unique et commun à tous les projets qui sont rattachés institutionnellement au

COS/PREA.

Faible coordination

des interventions des

différents partenaires

techniques et

financiers dans le

secteur

La conception de l’opération a été coordonnée étroitement avec les interventions des

autres partenaires au développement. L’utilisation de la même cellule d’exécution du

projet avec les tous les projets du même type rattachés à la Primature (par exemple le

PGDI-II de la Banque mondiale qui est déjà en cours d’exécution) permettra une

harmonisation des interventions des deux banques dans le secteur.

7 (i) Aide humanitaire d’urgence pour la prévention des épidémies ; (ii) Aide d’urgence pour la remise en état des infrastructures sociales suite au passage du cyclone Giovanna Irina ; (iii) PPR- Réhabilitation et extension du périmètre du Bas Mangoky ; (iv) PPF- Projet jeunes entreprises rurales dans le moyen

Ouest 8 (i) Projet d’appui aux communautés des pêcheurs de Tuléar (60% à 7 mois de la clôture) ; (ii) projet d’alimentation en eau potable (31% à 7 mois de la clôture); (iii) Prêt supplémentaire au PRBM (1% plus de 4 ans après l’approbation mais avec seulement 1 an d’exécution à cause de la crise) ; et (iv) PPF pour

la préparation du PRBM II (0%). 9 Le rapport d’achèvement du PRPT a été fait courant mai 2013, le processus de validation suit son cours.

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11

2.8 Indicateurs clés de performance

Les indicateurs clés de performance identifiés et les résultats attendus à l’achèvement du projet

PAGI sont présentés dans le cadre logique axé sur les résultats. Ce sont essentiellement :

Encadre 1

Principaux indicateurs de performance

Indicateurs de produits

L’adressage de la ville de Tuléar est complète d’ici 2016

Au moins 20 centres fiscaux déconcentrés sont opérationnels d’ici 2016

21 délégations du contrôle financier sont opérationnelles d’ici 2016

Au moins 50 personnes formées en ressources extractives entre 2014 et 2016

Indicateurs d’effets

La mobilisation des ressources fiscales est améliorée avec une augmentation des recettes publiques de 10,9%

du PIB en 2012 à 13% en 2016

Les systèmes de contrôle interne et externe sont améliorés avec une réduction du temps de transmission des

projets de loi de règlements au parlement de moins de 9 mois entre 2006 et 2016 (24 mois avec le dernier

projet de loi transmis en 2006, inférieur à 15 mois en 2016)

La lutte contre la corruption est renforcée avec un index de corruption de Transparency international qui

passe de 32 en 2012 à 36 en 2016 ;

Madagascar acquiert le statut pays conforme dans le processus ITIE en 2016

Indicateurs d’impact

Le Taux de Croissance Économique du PIB passe de 1,9% en 2012 à au moins 4% en 2018

Les scores de l’indice de gouvernance Mo-Ibrahim portant sur « rendre compte » et « gestion publiques »

passent respectivement de 51,7 et 55,5 en 2012 à 54 et 58 en 2018.

III. FAISABILITE DU PROJET

3.1. Performance économique et financière

Le présent projet ne génère pas de revenus directs, qui permettraient d’établir une

rentabilité financière. L’appréciation de la performance du projet s’appuie donc sur les effets directs et

indirects de ses réalisations au niveau économique et social, à moyen et long termes. L'opération

proposée est justifiée par sa contribution à l'amélioration du fonctionnement du gouvernement, grâce à

l'amélioration de la GFP. Ces avantages découleront de la restauration des capacités techniques et

humaines pour l'amélioration de la mobilisation des ressources publiques, de l'amélioration des contrôles

interne et externe, du renforcement de la lutte contre la corruption et de la transparence accrue dans les

industries extractives. Grâce à une meilleure gestion des finances publiques, le projet cible un impact

favorable à moyen terme sur la croissance économique, l’accès aux services sociaux et la réduction de la

pauvreté.

3.2. Impacts environnementaux et sociaux

3.2.1. Le projet envisagé n’aura aucun impact négatif sur l’environnement. Au contraire, une

meilleure transparence dans le secteur extractif aura probablement un effet favorable sur

l’environnement. L’appui au renforcement des capacités de l’observatoire du secteur minier permettra

également un meilleur suivi de l’impact environnemental des exploitations minières. Le projet est classé

dans la catégorie 3 en termes d’impact sur l’environnement.

3.2.2. Le projet envisagé améliorera les résultats en matière d’égalité hommes-femmes sur le

plan du développement des ressources humaines. Par exemple, dans l’organisation des formations,

l’on s’efforcera de cibler les candidats de sexe féminin. Ceci permettra de former plus de 200 femmes

dans les différentes structures bénéficiaires. De même, les activités de formation prévues dans le cadre de

ce projet au niveau de l’ARMP viseront le renforcement de capacités des femmes afin d’accroitre la

participation des femmes entrepreneurs aux appels d’offre relatifs aux marchés publics. Généralement, au

moins 25 % des stagiaires dans chaque cas seront des femmes.

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12

3.2.3. Incidences sociales : Le projet participera à l’accroissement des ressources publiques (de 10,9%

du PIB en 2012 à 13% du PIB en 2016) contribuant ainsi à l’amélioration de l’accès aux services sociaux

et la réduction de la pauvreté (dont l’incidence se situait à 76% en 2010), grâce à un accroissement des

dépenses pro pauvres et en infrastructures et une amélioration de la gouvernance financière et du secteur

extractif.

3.2.4. Impact sur la gouvernance globale : Le projet envisagé contribuera directement à

l’amélioration du système de gestion des finances publiques dans le pays, notamment par le renforcement

des capacités en matière de gestion des ressources publiques, de passation des marchés publics, et de

contrôle des dépenses publiques. Entre autres, le projet aboutira à un meilleur recouvrement des recettes

fiscales et non fiscales (près de 90% des communes feront l’objet de la fiscalité de proximité et la ville de

Tuléar sera adressée d’ici 2016) et à la mise en place de systèmes de passation de marchés publics

transparents et respectueux du principe de responsabilité et à l’amélioration de la transparence (mise en

place d’un système de suivi-évaluation a l’observatoire des mines) dans le secteur extractif à travers le

soutien à la préparation des rapports d’audits du secteur minier d’ici 2015.

3.2.5. Réinstallation forcée : Le projet n’entrainera pas de déplacement de populations.

IV. EXÉCUTION DU PROJET

4.1. Modalités de mise en œuvre

4.1.1. Organe d’exécution : Sous l’orientation d’un Comité d’orientation et de suivi (COS), le PREA

rattaché à la Primature coordonnera la mise en œuvre du PAGI, par le biais d’un BdG mis en place par la

Primature. Actuellement, ce BdG joue le rôle de cellule d’exécution du Projet d’appui à la gouvernance

et au développement institutionnel, phase II (PGDI-II) de la BM. Il est prévu que son mandat soit étendu

à l’exécution du PAGI. Dans ce cadre, le COS, qui est composé de représentants des institutions

concernées par les projets gérés par le BdG (y compris des représentants des régions, des communes, de

la société civile et du secteur privé), approuvera le programme de travail annuel du PAGI. Par ailleurs, un

Comité restreint du COS fera le suivi trimestriel de l’exécution du PAGI. A la fin de chaque année, le

COS approuvera le rapport annuel d’exécution du projet (voir annexe technique B2 sur les dispositions

d’exécution détaillées).

4.1.2. Actuellement, le BdG est dirigé par un directeur qui est assisté par un responsable du suivi-

évaluation, un responsable de la gestion des composantes du PDGI-II, un responsable de la gestion

fiduciaire et du personnel d’appui. Le PAGI va recruter le directeur adjoint du BdG, du personnel

fiduciaire et du personnel pour la gestion et le suivi des composantes du PAGI. Ce personnel sera recruté

sur une base compétitive, selon les règles et procédures de la Banque et sur la base de termes de

références approuvés par la Banque. Le BdG aura la responsabilité de la préparation de tous les rapports,

budgets, termes de référence et de la gestion fiduciaire du projet. Le Gouvernement à travers le PREA

mettra à disposition du BdG un espace de bureau adéquat. Le BdG a fait objet d’une évaluation durant la

mission d’évaluation et sa performance a été jugée globalement satisfaisante.

4.1.3. Gestion financière : La gestion financière des ressources du projet sera assurée par le BdG et

selon les règles et procédures de la Banque. Le BdG dispose déjà d’un responsable pour la gestion

fiduciaire du PGDI-II financé par la BM. Le personnel fiduciaire, recruté sur une base compétitive, (un

responsable administratif et financier (RAF) et un comptable) est en place depuis plusieurs années (le

comptable a été renouvelé fin 2012) et maîtrise les procédures de gestion financière des PTF. Les termes

de référence de l’équipe fiduciaire en place seront amendés pour que l’équipe soit en charge de la gestion

fiduciaire de tous les projets sous la tutelle du PREA. Un logiciel de gestion financière est en place et

sera adapté afin de gérer également les ressources du FAD. Un Manuel de procédures de gestion

administratives et financière existe et sera amendé pour refléter la gestion financière des fonds FAD ainsi

que pour prendre en compte les recommandations des auditeurs externes. L’évaluation du BdG indique

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13

que le risque global de la gestion financière du projet est considéré comme modéré. L’équipe fiduciaire

du projet sera renforcée avec le recrutement d’un(e) assistant(e) comptable, en passation de marchés et

d’un auditeur interne sur une base compétitive et selon les procédures de la Banque. Le BdG préparera

un programme annuel d’activités accompagné d’un budget y relatif avant le début de chaque exercice

budgétaire et qui sera approuvé par le COS et envoyé pour avis à la Banque (voir para 4.1.1 et annexe

technique B3). Le BdG préparera des rapports d’activités et des rapports financiers trimestriels selon un

format acceptable pour le FAD et qui seront transmis au FAD pour avis dans les 45 jours qui suivent

chaque fin de trimestre.

4.1.4. Décaissements: Les décaissements se feront selon les règles et procédures de la Banque. Les

méthodes de décaissement envisagées sont : le paiement direct et le fonds de roulement. Une lettre de

décaissement sera transmise par le FAD et qui précisera les détails afférant aux décaissements. Deux

comptes spéciaux qui recevront exclusivement les fonds de roulement du FAD (prêt et le don), gérés par

l’équipe fiduciaire, seront ouverts dans une banque acceptable pour le FAD. Un compte de dépôt au

Trésor Public sera ouvert pour recevoir les fonds de contrepartie du projet qui seront inscrits

annuellement dans la Loi des Finances.

4.1.5. Audit : Les états financiers annuels et les rapports de suivi financier du projet, établis par le BdG,

seront audités par un cabinet d’audit, compétent et indépendant. Les audits seront réalisés selon des

Termes de référence de la Banque en matière d’audit. Chaque audit couvrira une période d’exercice

comptable de l’Emprunteur. Les états financiers audités seront soumis à la Banque au plus tard 6 mois

après la clôture de l’exercice auquel il se rapporte. Les frais de l’audit seront financés sur les ressources

du prêt FAD. L’état de mise en œuvre des recommandations des audits fera l’objet d’un suivi régulier par

la Banque. Conformément à la Politique d’information de la Banque, le projet publiera sur son site web,

dans le mois suivant la validation du rapport d’audit définitif, les rapports d’audit y compris les rapports

d’audit avec réserves.

4.1.6. Dispositions de Passation de marchés : Toutes les acquisitions de biens et de services de

consultants financées sur les ressources du Fonds (dons et prêt) se feront conformément aux Règles et

Procédures de la Banque pour l'acquisition des biens et travaux ainsi que celles régissant l'utilisation des

consultants (édition mai 2008, telle que révisée en juillet 2012), à l’aide des dossiers d’appel d’offres types

de la Banque. Le BdG (voir para.4.1.1.) sera chargé de la passation des marchés des biens et services de

consultants financés par le Fonds. Le BdG a la capacité pour gérer les acquisitions et dispose d’une

solide expérience dans le domaine, acquise dans le cadre de la gestion du PGDI-II financé par la BM.

Toutefois, afin d’exécuter de façon efficace le volume additionnel des activités de passation de marchés,

généré par le PAGI, il sera doté de moyens humains et matériels additionnels, notamment le recrutement

d’un assistant en passation des marchés. Un projet de plan de passation préparé par le BdG sera soumis à

la Banque pour revue et approbation avant les négociations (voir annexe technique B4 pour les détails en

acquisition).

4.2. Suivi et évaluation

Le COS, PREA et BdG, en étroite collaboration avec les institutions bénéficiaires ont la

responsabilité de l’ensemble des activités de suivi-évaluation. Le PREA et le BdG prépareront des

rapports trimestriels sur l’état d’avancement du projet qui seront transmis au COS, aux institutions

bénéficiaires, aux parties prenant du projet et au FAD (voir section 4.1 et annexe technique B2 et B3). Le

PAGI entend recruter un spécialiste en suivi-évaluation pour le BdG. Les rapports présenteront l’état

d’avancement du projet selon le cadre logique. Lesdits rapports seront aussi publiés sur le site web du

projet. le suivi-évaluation bénéficiera également des supervisions périodiques (deux par an), en

collaboration avec MGFO et d’une revue à mi-parcours pour évaluer les performances d’exécution du

projet qui seront menées en étroite coordination avec la BM. Par ailleurs, la Banque préparera un rapport

d'achèvement de projet dans les trois mois suivant le dernier décaissement. Les étapes importantes du

projet sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

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14

Tableau 9

Étapes importantes dans l’exécution du PAGI.

Chronogramme Étape importante Processus de suivi/boucle de

rétroaction

Septembre 2013 Approbation du Conseil Résolution du Conseil/Lettre au

Gouvernement

Décembre 2013 Entrée en vigueur La Banque

Janvier 2014 Finalisation du recrutement de l’équipe de

gestion

Gouvernement

Janvier 2014 Démarrage du projet/Mission de lancement La Banque/Gouvernement

Janvier 2014 – juin 2016 Acquisition de biens et services Gouvernement/PREA

Deux fois par année Supervision du projet La Banque/Gouvernement/PREA

Fin de chaque trimestre Rapports trimestriels d’état d’avancement Gouvernement/PREA

3eme trimestre 2015 Revue à mi-parcours La Banque/Gouvernement/PREA

Janvier 2017 Rapport d’achèvement du projet La Banque/Gouvernement/PREA

4.3. Gouvernance

Une structure de gouvernance du projet rigoureuse a été mise en place pour gérer

l’exécution, le suivi, et les aspects fiduciaires dont l’audit du projet, comme présenté dans les sections

4.1 et 4.2 ci-dessus ainsi que dans les annexes techniques B2, B3 et B4. La préparation et la mise à jour

régulière d’un plan de passation de marché, l’examen à priori des opérations de passation de marchés par

la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP), la constitution de Commission d’appel d’offres

(CAO) qualifiée, l’application des règles et procédures de la Banque en matière d’acquisition et en

matière de gestion financière, l’utilisation d’un manuel de procédure de gestion administrative et

financière, la préparation de rapports d’exécution du projet et des rapports financiers réguliers et la

réalisation d’audits réguliers permettront de renforcer la gouvernance du projet. Un mécanisme rigoureux

de sélection des bénéficiaires des formations, la nomination formelle de points focaux dans les

institutions bénéficiaires responsables pour le suivi des activités, l’implication des parties prenantes du

projet à travers le COS et des consultations régulières et la mise en place d’un auditeur interne au sein du

BdG sont aussi des mesures qui contribueront à atténuer les risques. Le suivi et la supervision régulière,

dont des supervisions conjointes avec les PTF, du projet notamment à travers le bureau de la Banque à

Madagascar permettront de renforcer la vérification de la gouvernance et de la performance du projet.

4.4. Soutenabilité

La soutenabilité des acquis résultant du PAGI10

repose d’abord sur la volonté des autorités

malgaches à soutenir les effets d’amélioration de la gestion des finances publiques et de la

transparence dans le secteur extractif. Le PAGI, en mettant l’accent mis sur la mobilisation des

recettes internes et l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique à travers le renforcement des

systèmes de contrôle et la lutte contre la corruption permettra aux autorités d’améliorer le niveau des

recettes fiscales. Ceci contribuera à renforcer l’action de l’État vers les activités de lutte contre la

pauvreté. Les différentes structures bénéficiaires verront leurs cadres formés sur place par des formateurs

issus de l’administration ainsi que la formation desdits formateurs, afin d’assurer la continuité de cette

formation pour les générations futures. L’assimilation de ces connaissances et la maîtrise des outils

modernes de gestion permettront une meilleure qualification et un meilleur rendement de

l’Administration publique malgache. Le PAGI contribuera à la préparation de manuels et guides pour les

10

Cependant, il est difficile de trouver le juste équilibre entre des réalisations tangibles et le renforcement durable des capacités dans un pays qui traverse une

crise politique qui a eu pour conséquence un affaiblissement des institutions et une fragilisation du pays

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15

structures bénéficiaires. La désignation formelle de points focaux dans les institutions bénéficiaires dans

le cadre du PAGI contribuera à la durabilité des activités dans le temps au sein des structures. Enfin, la

mise en place d’un BdG commun avec le projet de la Banque mondiale et les autres projets rattachés au

PREA contribuera aussi à la soutenabilité du projet.

4.5. Gestion des risques

Le tableau 10 ci-après donne un résumé des risques résiduels (autres que ceux liés à la

gouvernance et à la soutenabilité) ainsi que les mesures d’atténuation.

Tableau 10

Risque et mesures d’atténuation

Risques Niveau Mesures d’atténuation

Risque politique, macro-économique et

institutionnel : Madagascar traverse une crise

politique depuis 2009 qui a eu pour impact une

fragilisation des institutions, une baisse

considérable des recettes et la mise en œuvre d’une

politique budgétaire d’austérité. Les chocs macro-

économiques dont les cyclones répétés ont

également contribué à fragiliser les institutions.

Une prolongation de la crise politique ainsi que les

chocs macro-économiques pourraient mettre en jeu

l’atteinte des objectifs du projet et l’exécution du

projet. Le manque de stabilité politique et la

fragilité institutionnelle pourraient retarder la mise

en œuvre des réformes notamment par l’absence

d’orientation stratégique du programme de réforme

et par l’opposition au changement.

Élevé.

L’appui et la médiation continus de la

communauté internationale pour l’organisation

des élections et la sortie de la crise probablement

avant fin 2013 est un facteur d’atténuation de ce

risque important. L’amélioration de la

mobilisation des recettes, la poursuite des

autorités d’une politique budgétaire prudente, les

activités du projet et ceux des autres PTF visant

à renforcer la gouvernance sont toutes des

mesures d’atténuation de ces risques. Enfin,

l’appui du projet et des autres PTF pour la

préparation d’une stratégie de réforme de la

GFP, des activités portant sur le renforcement

des capacités en matière de gestion du

changement contribueront aussi à atténuer les

risques

Risque opérationnel : L’insuffisance des

capacités institutionnelles implique un risque de

retards dans la mise en œuvre du projet et un risque

de coordination insuffisante entre les interventions

des PTF. Il existe aussi un risque lié au départ des

personnes formées par le projet Moyen

L’approche ciblée du projet, la mise en place

d’un BdG commun au sein du PREA, une

coordination étroite entre PTFs notamment dans

le suivi de l’exécution du projet et une

supervision régulière du PAGI permettront

d’atténuer ce risque. Les lacunes en matière de

capacités institutionnelles seront aussi réduites à

travers les activités du projet. Le risque de

départ des personnes formées est limité par le

grand nombre des personnes à former

Risques fiduciaires et de corruption. La faiblesse

des moyens de contrôle interne et des capacités de

passation des marchés et de GFP augmente les

risques fiduciaires, de conflit d'intérêts et de

corruption. Cela pourrait entraîner des

malversations ou le détournement des fonds ou des

ressources du projet

Moyen

Les mesures d’atténuation de ces risques sont

présentées dans la section 4.1 et dans les

annexes techniques. Ainsi, les fonds du projet

seront gérés selon les règles et procédures de la

Banque concernant la gestion financière, la

passation de marchés, les décaissements et

l’audit et la gestion du projet se fera de façon

transparente. Le suivi et les supervisions de la

Banque en étroite collaboration avec les autres

PTFs contribueront aussi à atténuer ce risque

4.6. Développement des connaissances

L'acquisition du savoir sera favorisée par le transfert de compétences grâce à l'assistance

technique et par la formation, à l'échelle locale, régionale et internationale. Le PAGI contribuera au

renforcement des connaissances et au développement des compétences particulièrement dans des

domaines de la GFP, de la lutte contre la fraude et de la corruption ainsi que dans la transparence dans les

secteurs extractifs. Au titre de la GFP, des connaissances seront acquises à travers l’assistance technique

et la formation dans les domaines suivants : i) mobilisation des recettes publiques ; et ii) contrôle interne

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et externes a posteriori. Le projet permettra aussi de concevoir des manuels et financera des études,

notamment une étude sur les trafics illicites, une évaluation de la politique fiscale et l’élaboration d’une

stratégie GFP. Le projet appuiera aussi les autoévaluations PEFA. La Mise en place d’un dispositif de

suivi-statistique et système d’information dans le secteur minier contribuera aussi à améliorer les

connaissances du secteur minier à Madagascar.

V. INSTRUMENT JURIDIQUE ET AUTORITE LEGALE

5.1. Instrument juridique

L’instrument de financement du projet est un prêt FAD-12 d’un montant de 3,35 millions UC,

d’un prêt FAD (réutilisation reliquat d’annulation de prêts FAD) d’un montant de 0,970 million UC et

d’un don (réutilisation d’annulation d’un don FAD) d’un montant de 0,180 million UC. Les protocoles

d’accord de prêt et de don entre le gouvernement malgache et le Fonds africain de développement seront

signés par les parties concernées.

5.2. Conditions liées à l’intervention de la Banque

5.2.1. Conditions préalables à l’entrée en vigueur des accords de prêt et de don : L’accord de prêt

entrera en vigueur à la date de réalisation, à la satisfaction de la Banque, des conditions prévues à la

section 12.01 des Conditions générales applicables aux accords de prêt et aux accords de garantie du

FAD. Le protocole d’accord de don entrera en vigueur à la date de sa signature par le gouvernement

malgache et le Fonds africain de développement.

5.2.2. Conditions préalables au premier décaissement prêt et du don FAD : Le premier décaissement

des ressources du prêt et du don sera subordonné à l’entrée en vigueur desdits protocoles d’accord et à :

(i) la fourniture du texte portant : (a) rattachement du Projet au Programme de Réformes pour

l’efficacité de l’administration (PREA) de manière à lui permettre de superviser le Projet ; et

(b) définissant le mandat du BdG et de celui de son Directeur ; et

(ii) la fourniture de l’original ou la copie certifiée conforme de l’attestation d’ouverture : (a) d’un

compte spécial au nom du Projet auprès d’une banque acceptable pour le Fonds,

exclusivement destiné à recevoir les ressources du prêt, et comportant les références bancaires

complètes du compte ; et (b) d’un compte de dépôt en ariary auprès de la Recette Générale

d’Antananarivo destiné à recevoir les fonds de la contrepartie gouvernementale.

5.3. Conformité avec les politiques de la Banque

Le projet est conforme à toutes les politiques applicables de la Banque.

V. RECOMMANDATION

La Direction recommande que le Conseil d’administration approuve la proposition relative à

l’octroi : (i) d’un prêt FAD d’un montant n’excédant pas 4,320 millions UC ; et (ii) d’un don FAD d’un

montant n’excédant pas 0,180 million d’UC à la République de Madagascar, pour le financement du

Projet d’appui à la gouvernance institutionnelle, sous les conditions et selon les modalités prévues au

présent rapport.

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Annexe I

I

AnnéeMadagasc

arAfrique

Pays en

Dévelop-

pement

Pays

Déve-

loppés

Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2011 587 30,323 98,458 35,811Population totale (millions) 2012 21.9 1,070.1 5,807.6 1,244.6Population urbaine (% of Total) 2012 31.0 40.8 46.0 75.7Densité de la population (au Km²) 2012 36.3 34.5 70.0 23.4Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2011 430 1 609 3 304 38 657Participation de la Population Activ e - Total (%) 2012 47.5 37.8 68.7 71.7Participation de la Population Activ e - Femmes (%) 2012 49.1 42.5 39.1 43.9Valeur de l'Indice sex ospécifique de dév elop. humain 2007-2011 0.541 0.502 0.694 0.911Indice de dév eloppement humain (rang sur 186 pay s) 2012 151 ... ... ...Population v iv ant en dessous de 1,25 $ par Jour (%) 2010-2011 81.3 40.0 22.4 ...

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2012 2.8 2.3 1.3 0.3Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2012 4.1 3.4 2.3 0.7Population âgée de moins de 15 ans (%) 2012 42.4 40.0 28.5 16.6Population âée de 65 ans et plus (%) 2012 3.1 3.6 6.0 16.5Taux de dépendance (%) 2012 83.7 77.3 52.5 49.3Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2012 99.4 100.0 103.4 94.7Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2012 23.8 49.8 53.2 45.5Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2012 66.9 58.1 67.3 77.9Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2012 68.6 59.1 69.2 81.2Taux brut de natalité (pour 1000) 2012 34.7 33.3 20.9 11.4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2012 6.3 10.9 7.8 10.1Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2012 40.8 71.4 46.4 6.0Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2012 57.2 111.3 66.7 7.8Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2012 4.5 4.2 2.6 1.7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2010 240.0 417.8 230.0 13.7Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2012 42.9 31.6 62.4 71.4

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004-2010 16.1 49.2 112.2 276.2Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004-2009 32.0 134.7 187.6 730.7Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%)2009-2010 43.9 53.7 65.4 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2010 46.0 67.3 86.4 99.5Accès aux serv ices de santé (% de la population) 2000 38.0 65.2 80.0 100.0Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2010 15.0 39.8 56.2 99.9Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2011 0.3 4.6 0.9 0.4Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2011 238.0 234.6 146.0 14.0Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2011 82.0 81.6 83.9 95.4Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2011 70.0 76.5 83.7 93.0Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2004-2011 36.8 19.8 17.4 1.7Apport journalier en calorie par habitant 2009 2 117 2 481 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2010 3.8 5.9 2.9 8.2

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 2010-2012 148.4 101.9 103.1 106.6 Primaire - Filles 2010-2012 147.1 98.4 105.1 102.8 Secondaire - Total 2009-2012 31.1 42.3 66.3 101.5 Secondaire - Filles 2009-2012 30.2 38.5 65.0 101.4Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2011 55.8 43.2 58.6 80.0Alphabétisme des adultes - Total (%) 2009-2010 64.5 67.0 80.8 98.3Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2009-2010 67.4 75.8 86.4 98.7Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2009-2010 61.6 58.4 75.5 97.9Dépenses d'éducation en % du PIB 2008-2011 2.8 5.3 3.9 5.2

Indicateurs d'Environnement

Terres arables (en % de la superficie totale) 2011 6.0 7.6 10.7 10.8Taux annuel de déforestation (%) 2000-2009 1.0 0.6 0.4 -0.2Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2011 21.5 23.0 28.7 40.4Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2009 0.1 1.2 3.1 11.4

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: Mai 2013

Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.

MadagascarINDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

Taux de mortalité infantile(Pour 1000 )

Madaga scar Afrique

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

201

0

201

1

201

2

Taux de croissance démographique (%)

Madagascar Afrique

1

11

21

31

41

51

61

71

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

Espérance de vie à la naissance (ans)

Madaga scar

Afrique

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

180020

03

20

04

20

05

20

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20

07

20

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20

09

20

10

20

11

RNB par Habitant $EU

Madaga scar Afrique

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Annexe II

II

Tableau du portefeuille de la BAD dans le pays

PORTEFEUILLE DU SECTEUR PUBLIC

NOM DE PROJET Status Secteur

Montant du

prêt (UC)

Montant

décaissé

(UC)

Taux de

décaissement

Date

approbation

Date de

signature

Mise en

vigueur

décais.

Mise en

vigueur du

prêt

Date du

dernier

décaissement

1. PROJET REHABILITATION PERIMETRE

MANOMBO OnGo Agriculture 9 497 277 7 032 223 74% 21.11.2007 25.03.2008 06.05.2008 06.05.2008 31.12.2013

" PPF-PROJET REHABILITATION PERIMETRE

MANOMBO OnGo Agriculture 300 000 297 270 99% 10.07.2012 14.09.2012 14.09.2012 31.03.2015

2. PPF - PROJ. ENTREP. RURAL MOYEN OUEST APVD Agriculture 450 500 - 24.09.2012 08.11.2012 11.04.2013 08.11.2012 31.12.2014

3. PRET SUPPLEMENTAIRE- BAS MANGOKY OnGo Agriculture 15 000 000 136 857 1% 03.12.2008 22.01.2009 22.12.2011 22.12.2011 31.12.2015

4. PPF PRÉPARATION DE BAS MANGOKY II OnGo Agriculture 500 000 - 0 10.07.2012 14.09.2012 14.09.2012 31.03.2015

5. APPUI AUX COMMUNAUTÉS DE PECHEURS

DE TUL OnGo Agriculture 6 325 000 3 767 331 60% 16.11.2005 02.03.2006 26.10.2006 21.04.2006 30.12.2013

6. PROGRAMME D'ALIMENTATION EN EAU

POTABLE OnGo

Water

Sup/Sanit 43 839 689 13 707 900 31% 21.12.2005 02.03.2006 08.06.2006 08.06.2006 31.12.2013

7. LUTTE CONTRE MALADIES TRANSMISSIBLES OnGo Social 6 000 000 4 353 146 73% 08.12.2004 13.01.2005 05.12.2005 13.01.2005 30.11.2013

8. AIDE D'URGENCE CYCLONE GIOVANNA

IRINA OnGo Social 663 570 663 570 100% 12.07.2012 23.08.2012 23.08.2012 31.03.2013

9. AIDE HUMANITAIRE D'URGENCE PREV. EPIDEMIE

OnGo Social 623 383 623 383 100% 30.01.2012

TOTAL 83 199 419 30 581 679 37%

PORTEFEUILLE DU SECTEUR PRIVE

NOM DE PROJET Status Secteur

Montant du

prêt (UC)

Montant

décaissé

(UC)

Taux de

décaissem

ent

Date

approbation

Date de

signature

Mise en

vigueur

décais.

Mise en

vigueur du

prêt

Date du

dernier

décaisseme

nt

AMBATOVY NICKEL PROJECT OnGo Ind/Mini/Quar 99 535 501 99 535 501 100 02.05.2007 22.08.2007 26.03.2008 26.03.2008 22.08.2011

SAHANIVOTRY SMALL HYDRO POWER OnGo Power 5 218 480 5 218 480 100 05.07.2007 25.09.2007 04.10.2007 28.09.2007 30.06.2008

TOTAL 104 753 981 104 753 981 100

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Annexe III

III

CARTE DE LA ZONE DU PROJET

Cette carte a été établie par le personnel du Groupe de la BAD exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport

auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurantes sur cette carte n’impliquent de la

part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d’un territoire ni

aucune approbation ou acceptation de ses frontières.