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Revue du rhumatisme 79 (2012) 379–381 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Éditorial Forces et faiblesses du score RAPID3 info article Mots clés : RAPID3 Douleur Autoévaluations DAS28 AS-DAS ASDAS BASDAI Polyarthrite rhumatoïde Spondylarthrite Le score RAPID3 porte bien son nom. Il se calcule, en effet, en cinq secondes [1], et est la somme de trois paramètres parmi les plus importants pour les patients : leur douleur (de 0 à 10) ; leur gène fonctionnelle (score MD-Health Assessment Question- nary [HAQ]), ramené à une valeur allant de 0 à 10) ; leur appréciation de l’activité de leur pathologie (sur une échelle visuelle analogique de 0 à 10), l’ensemble étant divisé par trois pour donner une valeur allant de 0 à 10. De nombreux scores existent déjà, tant dans les polyarthrites rhumatoïdes (PR) et spondylarthrites (SpA), que les pathologies arthrosiques, etc., alors que les rhumatologues ne trouvent pas tou- jours le temps durant leurs consultations d’en remplir (ou faire remplir) un seul. Quel pourrait donc être l’intérêt de s’accoutumer à un nouveau score ? Et n’a-t-il pas aussi ses faiblesses ? 1. Forces du RAPID3 La première force du RAPID3 est de valoriser l’item le plus important pour le patient qu’est son niveau de douleur. Le recueil du RAPID3 incite à mieux prendre en compte cette doléance laquelle n’est souvent plus une préoccupation première des rhumatologues depuis l’utilisation en routine des DAS-28, BASDAI ou Ankylo- sing Spondylitis Disease Activity Score (AS-DAS), qui traduisent le nombre de sites douloureux, mais non directement l’intensité de la douleur. La seconde force du RAPID3 est de mieux refléter les autres ressentis du patient (sa gêne fonctionnelle, son jugement global), que la plupart des autres scores, dont le DAS-28. Ce dernier a été Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2012.03.005). construit à partir des paramètres familiers aux médecins (biologie, nombre d’articulations gonflées et douloureuses), à une époque où le jugement subjectif du patient paraissait bien moins fiable que l’évaluation présumée objective du docteur (et du laboratoire), en particulier pour prédire le devenir ultérieur des PR. L’objectivité de l’examen clinique a depuis été ré-évaluée : la reproductibilité des scores articulaires est en fait imparfaite, ainsi que la corrélation entre ces scores et les données de l’échographie [2]. Des travaux récents ont conclu qu’in fine, le score RAPID3 (reflétant l’opinion du patient) était aussi, voire plus juste que le score DAS-28, c’est- à-dire il reflétait aussi bien, voire mieux, l’activité réelle des PR, au moins à l’échelon collectif [3). Le RAPID3 reste toutefois assez bien corrélé avec le DAS-28, ainsi qu’avec le Simplified Disease Acti- vity Index (SDAI) et le Clinical Disease Activity Index (CDAI) [3]. Le RAPID3 discrimine d’ailleurs aussi bien que le DAS-28 les trai- tements efficaces des placebos dans les essais cliniques, même si les sous-groupes de patients classés bons répondeurs ne sont pas tout à fait les mêmes lorsqu’on utilise le RAPID3 ou le DAS-28 [4,5]. Les valeurs de RAPID3 sont également prédictives, au moins dans les essais cliniques, de la progression structurale ultérieure [6], et il est probable que le RAPID3 soit aussi, comme sa sous-composante le score MD-HAQ, mieux corrélé au risque de décès prématuré et au pronostic fonctionnel ultérieur que le score DAS-28. Comme des seuils RAPID3 de faible activité ou forte activité de la PR ont été définis, ainsi que des niveaux d’améliorations significatifs [7], il n’est donc pas étonnant que le score RAPID3 soit désormais uti- lisé comme outil d’évaluation dans divers essais cliniques, même s’il s’agit encore d’un paramètre de jugement secondaire. La troisième force du RAPID3 est qu’il n’est pas redondant avec le DAS-28 : autrement dit, il bonifie le DAS-28 en apportant des informations complémentaires, et peut par exemple montrer que si un plateau de DAS-28 est en général atteint avec une associa- tion de DMARD et de biothérapie dès les six premiers mois, une amélioration significative du RAPID3 peut survenir jusqu’à 24 mois, quelle que soit la biothérapie [8]. Un autre avantage d’une telle combinatoire (RAPID3 plus DAS-28) pourrait être de permettre de démontrer plus rapidement, ou avec plus de puissance, l’effet d’un traitement, c’est-à-dire en ayant besoin d’inclure moins de patients, et avec donc un moindre coût [4,5]. La quatrième force du RAPID3 tient à sa simplicité, en parti- culier la possibilité de le calculer sans avoir besoin d’un bilan sanguin ou de l’avis d’un médecin. Cela autorise des calculs fré- quents du RAPID3 (hebdomadaire [9] ou mensuel), y compris à domicile (saisie et stockage des valeurs sur un support amovible comme une clé USB [10], ou sur un site Internet). Même si ces recueils restent encore du domaine de la recherche clinique, il serait bienvenu, qu’au moins durant les phases critiques de leurs pathologies, les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires 1169-8330/$ – see front matter © 2012 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2012.02.017

Forces et faiblesses du score RAPID3

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Revue du rhumatisme 79 (2012) 379–381

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ots clés :APID3ouleurutoévaluationsAS28S-DASSDASASDAIolyarthrite rhumatoïdepondylarthrite

Le score RAPID3 porte bien son nom. Il se calcule, en effet, eninq secondes [1], et est la somme de trois paramètres parmi leslus importants pour les patients :

leur douleur (de 0 à 10) ;leur gène fonctionnelle (score MD-Health Assessment Question-nary [HAQ]), ramené à une valeur allant de 0 à 10) ;leur appréciation de l’activité de leur pathologie (sur une échellevisuelle analogique de 0 à 10), l’ensemble étant divisé par troispour donner une valeur allant de 0 à 10.

De nombreux scores existent déjà, tant dans les polyarthriteshumatoïdes (PR) et spondylarthrites (SpA), que les pathologiesrthrosiques, etc., alors que les rhumatologues ne trouvent pas tou-ours le temps durant leurs consultations d’en remplir (ou faireemplir) un seul. Quel pourrait donc être l’intérêt de s’accoutumerun nouveau score ? Et n’a-t-il pas aussi ses faiblesses ?

. Forces du RAPID3

La première force du RAPID3 est de valoriser l’item le plusmportant pour le patient qu’est son niveau de douleur. Le recueil duAPID3 incite à mieux prendre en compte cette doléance laquelle’est souvent plus une préoccupation première des rhumatologuesepuis l’utilisation en routine des DAS-28, BASDAI ou Ankylo-ing Spondylitis Disease Activity Score (AS-DAS), qui traduisent leombre de sites douloureux, mais non directement l’intensité de la

ouleur.

La seconde force du RAPID3 est de mieux refléter les autresessentis du patient (sa gêne fonctionnelle, son jugement global),ue la plupart des autres scores, dont le DAS-28. Ce dernier a été

� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mais la réfé-ence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2012.03.005).

169-8330/$ – see front matter © 2012 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsoi:10.1016/j.rhum.2012.02.017

construit à partir des paramètres familiers aux médecins (biologie,nombre d’articulations gonflées et douloureuses), à une époque oùle jugement subjectif du patient paraissait bien moins fiable quel’évaluation présumée objective du docteur (et du laboratoire), enparticulier pour prédire le devenir ultérieur des PR. L’objectivité del’examen clinique a depuis été ré-évaluée : la reproductibilité desscores articulaires est en fait imparfaite, ainsi que la corrélationentre ces scores et les données de l’échographie [2]. Des travauxrécents ont conclu qu’in fine, le score RAPID3 (reflétant l’opiniondu patient) était aussi, voire plus juste que le score DAS-28, c’est-à-dire il reflétait aussi bien, voire mieux, l’activité réelle des PR, aumoins à l’échelon collectif [3). Le RAPID3 reste toutefois assez biencorrélé avec le DAS-28, ainsi qu’avec le Simplified Disease Acti-vity Index (SDAI) et le Clinical Disease Activity Index (CDAI) [3].Le RAPID3 discrimine d’ailleurs aussi bien que le DAS-28 les trai-tements efficaces des placebos dans les essais cliniques, même siles sous-groupes de patients classés bons répondeurs ne sont pastout à fait les mêmes lorsqu’on utilise le RAPID3 ou le DAS-28 [4,5].Les valeurs de RAPID3 sont également prédictives, au moins dansles essais cliniques, de la progression structurale ultérieure [6], et ilest probable que le RAPID3 soit aussi, comme sa sous-composantele score MD-HAQ, mieux corrélé au risque de décès prématuré etau pronostic fonctionnel ultérieur que le score DAS-28. Comme desseuils RAPID3 de faible activité ou forte activité de la PR ont étédéfinis, ainsi que des niveaux d’améliorations significatifs [7], iln’est donc pas étonnant que le score RAPID3 soit désormais uti-lisé comme outil d’évaluation dans divers essais cliniques, mêmes’il s’agit encore d’un paramètre de jugement secondaire.

La troisième force du RAPID3 est qu’il n’est pas redondant avecle DAS-28 : autrement dit, il bonifie le DAS-28 en apportant desinformations complémentaires, et peut par exemple montrer quesi un plateau de DAS-28 est en général atteint avec une associa-tion de DMARD et de biothérapie dès les six premiers mois, uneamélioration significative du RAPID3 peut survenir jusqu’à 24 mois,quelle que soit la biothérapie [8]. Un autre avantage d’une tellecombinatoire (RAPID3 plus DAS-28) pourrait être de permettre dedémontrer plus rapidement, ou avec plus de puissance, l’effet d’untraitement, c’est-à-dire en ayant besoin d’inclure moins de patients,et avec donc un moindre coût [4,5].

La quatrième force du RAPID3 tient à sa simplicité, en parti-culier la possibilité de le calculer sans avoir besoin d’un bilansanguin ou de l’avis d’un médecin. Cela autorise des calculs fré-quents du RAPID3 (hebdomadaire [9] ou mensuel), y compris àdomicile (saisie et stockage des valeurs sur un support amovible

comme une clé USB [10], ou sur un site Internet). Même si cesrecueils restent encore du domaine de la recherche clinique, ilserait bienvenu, qu’au moins durant les phases critiques de leurspathologies, les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires

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Fig. 1. Patiente de 45 ans ayant commencé à remplir le score RAPID3 lors d’unepoussée très sévère de PR après échappement à un anti-TNF, et ayant particulière-ment bien répondu au rituximab au terme de ce suivi de six mois, au point d’avoir

ponsable d’un même effet plancher. Elle est par ailleurs l’occasionde rappeler que le score RAPID3 pourrait être plus honnête, car lamise en rémission d’un rhumatisme inflammatoire au vu de scores

Fig. 2. Patient de 31 ans souffrant d’une spondylarthrite très sévère (axiale et péri-

80 Éditorial / Revue du rhu

rennent l’habitude de pratiquer de telles auto-mesures. Cela pour-ait permettre un contrôle encore plus serré [4,5] des PR voire SpA,râce au calcul de l’aire sous la courbe de leur activité entre deuxonsultations [11]. De telles autoévaluations régulières pourraientussi permettre de saisir des poussées de manière prospective12], même si d’autres approches (questionnaire à remplir lors desonsultations) ont été proposées pour repérer rétrospectivementelles-ci [13].

La cinquième force du RAPID3 est de pouvoir être utilisé dansoutes les pathologies rhumatismales (et/ou autres pathologiesnduisant des douleurs et une gêne fonctionnelle). Des compa-aisons des valeurs du RAPID3 dans différents contextes ont déjàté menées [14], qui pourraient permettre (après ajustements soi-neux sur l’âge, le sexe, et les autres comorbidités) de hiérarchiser’impact des fibromyalgies, polyarthrites, spondylarthrites, mala-ies de système, arthrose, etc. sur l’état de santé percu par lesatients. Le calcul des RAPID3 pourrait aussi être un des moyense comparer à l’avenir les seuils de tolérance à ces diverses patho-

ogies, c’est-à-dire les valeurs de RAPID3 jugées comme acceptablespatient acceptable symptom state [PASS]), car elles pourraient varier’une maladie à l’autre. Il n’est pas exclu que les coûts de traitementue les patients seraient, pour chaque pathologie, prêts à assumerontre une amélioration d’une valeur prédéfinie du score RAPID3willingness to pay [WTP]) varient aussi selon le type d’affectionous-jacente, y compris après ajustements.

. Limites du RAPID3

La première faiblesse du RAPID3 est la justesse imparfaite ducore MD-HAQ pour apprécier le retentissement des rhumatismesur la qualité de vie des patients. Le score MD-HAQ n’intègre enffet pas tous les aspects jugés importants par ceux-ci (dont laatigue, les troubles du sommeil, le retentissement psychologique,tc.). Comme la nature et hiérarchie de ces items, ou leur pondéra-ion, peuvent varier selon la pathologie étudiée, des scores avec unelus grande étendue de mesure, et aussi plus fins et plus spécifiquese chaque pathologie, ont été validés (comme le score rheumatoidrthritis impact of disease [RAID]) pour les PR [15]), ou proposéspsoriatic arthritis impact of disease [PSAID]) pour les rhumatismessoriasiques et un autre questionnaire pour les SpA [16]). Ces scorese sont toutefois pas en concurrence directe avec le RAPID3, maislutôt complémentaires de celui-ci.

La seconde limite du RAPID3 tient à la grande variabilité inter-ndividuelle dans l’appréciation par les patients tant de l’activitée leur maladie ou de leur score HAQ, que surtout du niveau de

eur douleur. Un même descriptif de douleur (comme douleur dimi-uant la capacité de travail) peut par exemple être évalué de 0/10 à0/10 selon les patients sur une échelle numérique [17]. Il est doncrobable que pour une même activité de PR certains patients sous-stiment et d’autres sur-estiment l’activité de leur pathologie. Il aar exemple été confirmé par Sokka et al., que même dans des popu-

ations se disant en bonne santé, les valeurs du RAPID3 variaienteaucoup selon les sujets, et étaient plus élevées chez les femmes18]. Cela est un handicap, même si ces susceptibilités interindi-iduelles à la douleur et à la plainte valent aussi pour les autrescores comme le DAS-28 ou le BASDAI. Il ne serait pas étonnantue pour un même niveau d’activité réel d’une pathologie, les seuilsoyens de RAPID3 varient aussi selon le contexte socioéconomique

u les pays d’étude. Les seuils de faible (RAPID3 inférieur à 2/10) oue forte activité (RAPID3 supérieur à quatre unités) précédemmentetenus pour les PR ne valent donc qu’à l’échelon collectif.

Le troisième inconvénient du RAPID3 est le caractère purementubjectif des évaluations, aggravé parfois par le statut d’observé desatients au moment du remplissage du score (tant par le conjointui tente parfois de souffler les réponses, que par le médecin ou

presque normalisé son score MD-HAQ malgré la persistance d’une douleur à 4/10.En ordonnées : score de RAPID-3 de 0 à 10 ; en abscisses : numéro des semaines (de1 à 24).

l’infirmière). Autrement dit, le score RAPID3 est sans doute plussensible à l’effet Hawthorne [19] que les scores dépendant plus dujugement du médecin comme le DAS-28. Ces derniers ne sont tou-tefois pas exempts du même reproche, l’effet Hawthorne pouvantaussi concerner les médecins, du moins dans le contexte des essaiscliniques ou des registres.

La quatrième et principale limite du RAPID3 est sa spécificitéimparfaite, les patients ne sachant pas toujours faire la différenceentre la douleur et la gêne induite par telle ou telle pathologie quandils cumulent et un rhumatisme inflammatoire, et une arthrose, etune lomboradiculalgie. Le cumul des morbidités de l’appareil loco-moteur avec l’âge explique aussi pourquoi le score RAPID3 croîtavec celui-ci [18], ce qui impose d’ajuster les résultats en fonctionde ce paramètre pour toute comparaison tentée, notamment entredifférentes pathologies.

Cette dernière critique pourrait toutefois être faite souvent aussiaux autres scores, dont les BASDAI, AS-DAS ou DAS-28, car laconjonction d’une discarthrose, d’une arthrose des membres, ou detendinopathies, peut aussi les majorer artificiellement, et être res-

phérique), en échec de tous les anti-TNF, et pour lequel un essai hors-AMM detocilizumab avait été tenté : au terme de six mois, absence d’amélioration, mal-gré des fluctuations majeures du score RAPID3 et de ses sous composants d’unesemaine à l’autre. En ordonnées : score de RAPID-3 de 0 à 10 ; en abscisses : numérodes semaines (de 1 à 25).

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Éditorial / Revue du rhu

rès (trop) spécifiques de cette pathologie n’a pas la même inci-ence personnelle et sociétale si le patient cumule aussi d’autresomorbidités. En d’autres termes, un patient avec un score deAPID3 bas a sans doute d’aussi bonnes voire meilleures employa-ilités et qualités de vie qu’un patient avec des scores DAS-28 ouASDAI/AS-DAS de rémission.

. Conclusion

Il serait utile que les médecins puissent en plus de la réponseualitative à la question inaugurant la consultation « commentllez-vous ? », disposer aussi d’un chiffrage de l’activité de la patho-ogie et de son retentissement en termes de douleurs et de gèneonctionnelle : le score RAPID3 paraît très adapté à cet effet poures raisons détaillées ci-dessus. L’information pourrait être encoreien plus grande si les patients acceptaient, malgré le stress induitar les deux minutes hebdomadaires de concentration requises, deemplir aussi ce score à domicile au moyen d’un logiciel rendantes résultats sous forme de graphique imprimable, permettant au

édecin de voir en un coup d’œil l’évolution depuis la dernièreonsultation. Les Fig. 1 et 2 correspondent à un tel recueil hebdo-adaire du score RAPID3 entre deux consultations au moyen d’une

lé USB par deux patients (PR et SpA) sous biothérapie ayant réalisée telles autoévaluations hebdomadaires. Reste toutefois à définir

a place du RAPID-3 dans l’algorithme de décision thérapeutique,t dans l’établissement du pronostic des rhumatismes inflamma-oires.

éclaration d’intérêts

Le laboratoire Roche a en effet fait un don de 2500 Euros à notreervice pour honorer la facture d’une société informatique ayantis au point le logiciel permettant aux patients de s’auto-évaluer

vec une clé USB à domicile chaque semaine au moyen du scoreAPID-3.

éférences

[1] Pincus T, Swearingen CJ, Bergman MJ, et al. RAPID3 (Routine Assessment ofPatient Index Data) on an MDHAQ (Multidimensional Health Assessment Ques-tionnaire): agreement with DAS28 (Disease Activity Score) and CDAI (ClinicalDisease Activity Index) activity categories, scored in five versus more thanninety seconds. Arthritis Care Res (Hoboken) 2010;62:181–9.

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Jean-Marie Berthelot ∗

Karen BatardBenoît le GoffYves Maugars

Service de rhumatologie, Hôtel-Dieu, CHU de Nantes,place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 01,

France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

(J.-M. Berthelot)

Accepté le 24 fevrier 2012Disponible sur Internet le 12 avril 2012