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A82 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 Résultats.— Nos patients sont de sexe masculin, d’âge moyen de 54 ans, tous exposés au bioxyde de silicium. La symptomatologie respiratoire est dominée par la dys- pnée. La radiographie standard montre des opacités réticulo- micronodulaires diffuses bilatérales dans tous les cas prédominant aux sommets, associées à des opacités parahilaires rétractiles dans 12 cas, la TDM a objectivé des micronodules diffus dans 12 cas, des nodules sous pleuraux dans dix cas, des condensations pseudotu- morales dans 14 cas, des bulles d’emphysème dans neuf cas et des adénopathies calcifiées dans 12 cas. Conclusion.— La silicose est la première maladie professionnelle dans le monde, elle reste longtemps asymptomatique. Son diagnos- tic repose sur l’association des signes radiologiques à l’exposition professionnelle. La biopsie pulmonaire est réservée aux cas aty- piques. Le respect des normes internationales d’exposition au milieu du travail reste la meilleure prévention. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.259 198 Profil épidémiologique et radioclinique des silicoses pseudotumorales W. Sehbaoui , A. Aichane , H. Zaouri , W. El Khattabi , H. Afif , Z. Bouayad Service de pneumologie, hôpital 20-Août-1953, Casablanca, Maroc La silicose est une pneumoconiose due à l’inhalation de poussières contenant des cristaux de silice, sa forme pseudotumorale reste une entité rare. Nous rapportons une étude concernant 76 cas de silicose pseudotumorale entre juillet 2000 et septembre 2011. L’atteinte est exclusivement masculine avec une moyenne d’âge de 53 ans, le tabagisme actif est retrouvé dans 34,2 % des cas. Nous retrou- vons comme profession : puisatier : 40,7 % des cas, mac ¸on : 31,5 % des cas, mineur de fond : 15,7 % des cas et 11,8 % des cas ont tra- vaillé dans des industries diverses. La durée moyenne d’exposition à la poussière de silice est de 21 ans. La symptomatologie est dominée par la dyspnée dans 96 % des cas. Le téléthorax montre des opacités macronodulaires confluentes réalisant des images pseudotumorales bilatérales dans 77,6 % des cas, associées à des opacités microno- dulaires diffuses dans 23,6 % des cas. La recherche de BK dans les expectorations et dans le liquide d’aspiration bronchique est néga- tive à l’examen direct et à la culture dans tous les cas. L’exploration fonctionnelle respiratoire montre un trouble ventilatoire mixte sévère dans 64 % cas. Le diagnostic est retenu devant le contexte clinique évocateur de la silicose et le caractère pseudo-tumoral des lésions radiologiques. La déclaration des maladies professionnelles est faite dans 85,5 % des cas alors que 14,4 % des cas travaillent pour leur propre compte. Le traitement est symptomatique à base de bronchodilatateurs, associé à un traitement digitalodiurétique dans 22,3 % des cas de cœur pulmonaire chronique. La silicose pseu- dotumorale est une entité rare dont le retentissement fonctionnel est souvent important. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.260 199 Forme particulière de pneumoconioses, la silicose pseudotumorale. Étude de 40 cas S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, hôpital Ibn, Casablanca, Maroc La silicose est la plus fréquente des pneumoconioses. Sa forme pseudotumorale est rare. Nous rapportons une étude rétrospec- tive portant sur 40 cas de silicose pseudotumorale colligés au service des maladies respiratoires CHU Ibn-Rochd de Casablanca sur une période allant de janvier 1997 à janvier 2010. Il s’agit de 40 hommes. La moyenne d’âge est de 50 ans. Le tabagisme est retrouvé dans 27 cas (67,5 %). Vingt-sept patients sont des puisatiers (67,5 %), dix sont des mineurs (25 %) et trois sont mac ¸ons (7,5 %). La dyspnée est retrouvée dans 32 cas (80 %), le syndrome bronchique dans 30 cas (75 %) et les hémoptysies dans 15 cas (37,5 %). L’imagerie retrouve des opacités pseudotumorales dans tous les cas, des opacités micronodulaires dans 26 cas (65 %), un pneumothorax et une pleurésie dans un cas chacun et des adénopathies médiastinales dans six cas. La bronchoscopie montre des tâches d’anthracoses dans 29 cas (72,5 %). L’exploration fonctionnelle respiratoire montre un trouble venti- latoire mixte dans 25 cas (62,5 %) et restrictif dans six cas (15 %). Les bacilloscopies sont positives chez trois patients (7,5 %). La ponction biopsie transpariétale montre un granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse dans un cas. Le traitement est basé sur les xanthiniques dans 34 cas (85 %), des corticoïdes dans 33 cas (82,5 %), et les diurétiques dans sept cas. Le traitement antiba- cillaire est démarré chez trois patients ayant l’association silicose tuberculose. L’évolution est bonne dans 16 cas, stationnaire dans 17 cas, mauvaise dans six cas. Un patient est décédé. La prise en charge thérapeutique de cette forme particulière est essentielle- ment symptomatique, d’où l’importance de la prévention. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.261 200 Poumon du puisatier K. El Fadi , N. Zaghba , H. Benjelloun , A. Ech-Cherrate , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Les puisatiers sont des sujets qui creusent les puits et sont exposés à la silice. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 37 cas de puisatiers ayant une silicose colligés au service des maladies respiratoires CHU Ibn-Rochd Casablanca sur une période de 13 ans (1997—2010). Tous nos patients étaient des hommes. La moyenne d’âge est de 50 ans. Le tabagisme est retrouvé dans 27 cas. La durée moyenne d’exposition est de 13 ans (trois à 30 ans). Aucun de nos patients ne portait des masques de protection lors de l’exposition. Un antécédent de tuberculose est retrouvé dans cinq cas. L’imagerie thoracique retrouve des opacités pseudo-tumorales dans 30 cas (sili- cose pseudotumorale : 81 %), des opacités micronodulaires avec épaississement des septats dans sept cas, un pneumothorax et une pleurésie dans un cas chacun, et des adénopathies médiasti- nales calcifiées dans six cas. La bronchoscopie objective des tâches d’anthracose dans 29 cas. La spirométrie montre un trouble ventila- toire mixte dans 25 cas (67,5 %) dont 80 % était sévère, et restrictif probable dans huit cas (21 %). Les bacilloscopies étaient positives chez sept patients. Le traitement était symptomatique basé sur l’éviction de l’exposition dans tous les cas, et diurétique dans sept cas de CPC. Le traitement antibacillaire est démarré chez les patients ayant la silicotuberculose. L’évolution était bonne dans 16 cas, stationnaire dans 17 cas, mauvaise avec altération de la fonction respiratoire dans 13 cas. La silicose est une pneumoco- niose fréquente chez les puisatiers. Elle retentit sur la fonction respiratoire avec altération de la qualité de vie des patients. Nous relevons l’association fréquente à la tuberculose pulmonaire et nous insistons sur la prévention qui reste le meilleur traitement. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.262 201 Asthme professionnel à Casablanca H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20-Août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc

Forme particulière de pneumoconioses, la silicose pseudotumorale. Étude de 40 cas

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dénopathies calcifiées dans 12 cas.onclusion.— La silicose est la première maladie professionnelleans le monde, elle reste longtemps asymptomatique. Son diagnos-ic repose sur l’association des signes radiologiques à l’expositionrofessionnelle. La biopsie pulmonaire est réservée aux cas aty-iques.e respect des normes internationales d’exposition au milieu duravail reste la meilleure prévention.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.259

98rofil épidémiologique et radioclinique desilicoses pseudotumorales. Sehbaoui , A. Aichane , H. Zaouri , W. El Khattabi , H. Afif ,. Bouayad

Service de pneumologie, hôpital 20-Août-1953, Casablanca, Maroc

a silicose est une pneumoconiose due à l’inhalation de poussièresontenant des cristaux de silice, sa forme pseudotumorale reste unentité rare. Nous rapportons une étude concernant 76 cas de silicoseseudotumorale entre juillet 2000 et septembre 2011. L’atteintest exclusivement masculine avec une moyenne d’âge de 53 ans,e tabagisme actif est retrouvé dans 34,2 % des cas. Nous retrou-ons comme profession : puisatier : 40,7 % des cas, macon : 31,5 %es cas, mineur de fond : 15,7 % des cas et 11,8 % des cas ont tra-aillé dans des industries diverses. La durée moyenne d’exposition àa poussière de silice est de 21 ans. La symptomatologie est dominéear la dyspnée dans 96 % des cas. Le téléthorax montre des opacitésacronodulaires confluentes réalisant des images pseudotumoralesilatérales dans 77,6 % des cas, associées à des opacités microno-ulaires diffuses dans 23,6 % des cas. La recherche de BK dans lesxpectorations et dans le liquide d’aspiration bronchique est néga-ive à l’examen direct et à la culture dans tous les cas. L’explorationonctionnelle respiratoire montre un trouble ventilatoire mixteévère dans 64 % cas. Le diagnostic est retenu devant le contextelinique évocateur de la silicose et le caractère pseudo-tumoral desésions radiologiques. La déclaration des maladies professionnellesst faite dans 85,5 % des cas alors que 14,4 % des cas travaillentour leur propre compte. Le traitement est symptomatique à basee bronchodilatateurs, associé à un traitement digitalodiurétiqueans 22,3 % des cas de cœur pulmonaire chronique. La silicose pseu-otumorale est une entité rare dont le retentissement fonctionnelst souvent important.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.260

99orme particulière de pneumoconioses, la silicoseseudotumorale. Étude de 40 cas. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, hôpital Ibn, Casablanca, Maroc

a silicose est la plus fréquente des pneumoconioses. Sa formeseudotumorale est rare. Nous rapportons une étude rétrospec-ive portant sur 40 cas de silicose pseudotumorale colligés auervice des maladies respiratoires CHU Ibn-Rochd de Casablanca

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francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

ur une période allant de janvier 1997 à janvier 2010. Il s’agite 40 hommes. La moyenne d’âge est de 50 ans. Le tabagismest retrouvé dans 27 cas (67,5 %). Vingt-sept patients sont desuisatiers (67,5 %), dix sont des mineurs (25 %) et trois sont macons7,5 %). La dyspnée est retrouvée dans 32 cas (80 %), le syndromeronchique dans 30 cas (75 %) et les hémoptysies dans 15 cas37,5 %). L’imagerie retrouve des opacités pseudotumorales dansous les cas, des opacités micronodulaires dans 26 cas (65 %),n pneumothorax et une pleurésie dans un cas chacun et desdénopathies médiastinales dans six cas. La bronchoscopie montrees tâches d’anthracoses dans 29 cas (72,5 %).’exploration fonctionnelle respiratoire montre un trouble venti-atoire mixte dans 25 cas (62,5 %) et restrictif dans six cas (15 %).es bacilloscopies sont positives chez trois patients (7,5 %). Laonction biopsie transpariétale montre un granulome tuberculoïdeans nécrose caséeuse dans un cas. Le traitement est basé sures xanthiniques dans 34 cas (85 %), des corticoïdes dans 33 cas82,5 %), et les diurétiques dans sept cas. Le traitement antiba-illaire est démarré chez trois patients ayant l’association silicoseuberculose. L’évolution est bonne dans 16 cas, stationnaire dans7 cas, mauvaise dans six cas. Un patient est décédé. La prise enharge thérapeutique de cette forme particulière est essentielle-ent symptomatique, d’où l’importance de la prévention.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.261

00oumon du puisatier. El Fadi , N. Zaghba , H. Benjelloun , A. Ech-Cherrate ,. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,aroc

es puisatiers sont des sujets qui creusent les puits et sont exposés àa silice. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 37 case puisatiers ayant une silicose colligés au service des maladiesespiratoires CHU Ibn-Rochd Casablanca sur une période de 13 ans1997—2010). Tous nos patients étaient des hommes. La moyenne’âge est de 50 ans. Le tabagisme est retrouvé dans 27 cas. La duréeoyenne d’exposition est de 13 ans (trois à 30 ans). Aucun de nosatients ne portait des masques de protection lors de l’exposition.n antécédent de tuberculose est retrouvé dans cinq cas. L’imageriehoracique retrouve des opacités pseudo-tumorales dans 30 cas (sili-ose pseudotumorale : 81 %), des opacités micronodulaires avecpaississement des septats dans sept cas, un pneumothorax etne pleurésie dans un cas chacun, et des adénopathies médiasti-ales calcifiées dans six cas. La bronchoscopie objective des tâches’anthracose dans 29 cas. La spirométrie montre un trouble ventila-oire mixte dans 25 cas (67,5 %) dont 80 % était sévère, et restrictifrobable dans huit cas (21 %). Les bacilloscopies étaient positiveshez sept patients. Le traitement était symptomatique basé sur’éviction de l’exposition dans tous les cas, et diurétique dansept cas de CPC. Le traitement antibacillaire est démarré chez lesatients ayant la silicotuberculose. L’évolution était bonne dans6 cas, stationnaire dans 17 cas, mauvaise avec altération de laonction respiratoire dans 13 cas. La silicose est une pneumoco-iose fréquente chez les puisatiers. Elle retentit sur la fonctionespiratoire avec altération de la qualité de vie des patients. Nouselevons l’association fréquente à la tuberculose pulmonaire et nousnsistons sur la prévention qui reste le meilleur traitement.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.262

01sthme professionnel à Casablanca. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad

Hôpital 20-Août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc