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Magazine Sos Villages d'enfants n° 194
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[ Village - ZOMER 2011 ] > 1
VillageVillagerevue trimestrielle de • ASbL SOS VILLAGES d’EnfAntS
bELGIQuE sous le haut patronage
de S.A.r. la princesse mathilde
• ASbL SOS VILLAGES d’EnfAntS bELGIQuE pOur LE mOndE
n° 194 - hIVEr 2012 - burEAu dE dépÔt : bruxELLES x • p202205
Kim Clijsters visite le Village d’Enfants Chantevent
Le projet Simba épaule Nadia et ses enfants
Arne Quinze construit une cabane pour les enfants SOS
04-07
08-09
14-15
2 > [ Village - HIVER 2012 ]
Chers amis des Villages d’Enfants SOS,
Une année chargée, sur le plan politique et économique, s’achève. Le printemps arabe, les guerres civiles et l’une des plus graves famines depuis des décennies dans la Corne de l’Afrique ne sont que quelques-uns des événements qui ont profondément touché les enfants et les familles dans leur existence. Dans nos pays, la crise économique a affecté de nombreux foyers.
Malgré ces événements, nos Villages d’Enfants SOS partout dans le monde ont continué à vivre au rythme des enfants. Les maisons familiales et les écoles ont accueilli des milliers d’entre eux. Ils ont pu célébrer les fêtes traditionnelles de leur pays, suivant leurs coutumes. Noël, la fête des enfants et des familles, a permis aux fratries de partager des émotions dans les Villages d’Enfants SOS et de créer des souvenirs communs. Grâce à nos milliers de dona-teurs, nous avons pu soutenir en 2011 plusieurs projets en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et bien sûr en Belgique.
Au Village d’Enfants SOS Chantevent, à la maison Simba et dans les divers logements pour les jeunes, la vie a continué, avec ses grands et ses petits bonheurs. A Bande, la crèche de jour des Bisounours a fêté ses quinze ans. En juin dernier, tous nos jeunes « adultes » ont achevé avec succès leur année scolaire, réussie grâce à beaucoup d’efforts, souvent, et d’application. C’est pourquoi nous leur avons attribué le Prix Gagna, un encouragement pour persévérer dans leurs études. Nos collaborateurs mettent toute leur énergie au service des jeunes pour qu’ils puissent démarrer dans la vie adulte armés d’une formation professionnelle.
En ce début d’année, je voudrais remercier tous nos donateurs et parrains, ceux qui nous soutiennent régulièrement ou qui nous accordent une donation ponctuelle plus importante, les fondations et les entreprises partenaires, ainsi que les institutions fédérales et régionales, pour leur soutien financier et la confiance qu’ils placent dans nos projets SOS.
Tous ensemble, nous pouvons venir en aide aux enfants qui nous sont confiés. C’est dans cet esprit de solidarité pour les plus faibles parmi les faibles que je souhaite vous remercier très sincèrement pour votre fidélité envers « nos » enfants. Je forme le vœu que vous conserverez en 2012 votre intérêt pour nos actions.
Barbara FrançoisPrésidente
mErCI à nOS bénéVOLES pOur LEur ImpLICAtIOn En 2011 !
Pour n’en citer que quelques-uns : Denise, Sin, Chantal, Ilse, Betty, Bram, Leila, Kristine, Kavida, Aline, Machteld, Jef, Luc, Annouchka, Els VL, Miek, Petra, Peter, Kristien, Marijke, Pierre, Jackie, Leticia, Nicole, Xavier, Gerrit, Anne-Marie, Els VE, An, Pauline, Liliane, Maïté, Ludovic, Sofie, Giosella, Johanna, Sandra, Marlies, Tim, Sven, Kim, Gino, Rosita, Tuur, Nick et Joëlle.
Et aussi merci à tous ceux et celles qui se sont investis dans nos actions chez Delhaize (mai 2011), au Dreamland (mai 2011) et au sein des écoles (septembre 2011), sans oublier toutes les personnes qui consacrent leur temps et leur énergie à SOS Villages d’Enfants !
SOS Villages d’Enfants est une œuvre sociale, indépen-dante et internationale, qui agit depuis 1949 en faveur des intérêts, des besoins et des droits de l’enfant. SOS Villages d’Enfants est aussi active en Belgique. Notre revue paraît quatre fois par an.
Conseils d'Administrationprésidente : Barbara FrançoisVice-présidents : Piet Dejonghe, Albert Fraipont et Aernout van der Merschmembres : Pascale Berryer, Anne-Catherine Chevalier, Yvan de Launoit, Alain Goldschmidt, Jasmina Kuen, Paul Leyman,
Anne Lybaert, Jean-Pierre Marchant, Charles-Ferdinand Nothomb, Rose Maus de Rolley, Gabrielle Nossent, Richard Pichler, Nathalie Schots, Evelyne Titeca, Peter Völker, Jean Guillaume Zurstrassen
managing director : Hilde Boeykens
rédaction : SOS Villages d’EnfantsRédaction achevée le 09/01/2012
photos : SOS, Studio Arne Quinze
Conception graphique et mise en page : AA Dock’s Customer Media(www.aadocks.be) member ofImpression : Corelio printingEditeur responsable : Hilde Boeykens
tél : 02/538.57.38Courriel : [email protected] : www.sos-villages-enfants.beAdresse : Rue Gachard 88, 1050 BruxellesNB : Dit tijdschrift kan op aanvraag verkregen worden in het Nederlands.
[ Village - HIVER 2012 ] > 3
Eté comme hiver, la ville de
bruges accueille « brugge
Loopt » (bruges court), une
course urbaine organisée en
faveur de SOS Villages d’En-
fants. une partie du montant
de chaque inscription est
attribuée à la plate-forme
SOS de Kinshasa (Congo).
un magnifique exemple qui
illustre le lien entre sport et
bonne cause…
En action
L’organisateur de « Brugge Loopt » est le sportif et coach de haut niveau Ivan Degrieck. Il a décroché dix-neuf titres belges, fut un grand nom international de la course de montagne et a coaché des champions du monde d’ultrafond. Pour lui, la course est un mode de vie, ni plus ni moins. « Courir est bon pour l’orga-nisme. La course prévient bien des mala-dies et ne coûte rien. Vous pouvez courir seul et améliorer l’image que vous avez de vous. Ou pratiquer la course en groupe et faire ainsi de nouvelles connaissances. »
Mais il y a bien sûr plus que cela. En faisant du sport, vous pouvez faire plus que contribuer à votre propre santé. « Vous pouvez aussi courir pour celle des autres », déclare Ivan. En 2010, à la suite d’une rencontre avec Kim Gevaert, il a mis sur pied la première édition de « Brugge Loopt » et la course a été asso-ciée à SOS Villages d’Enfants.
La deuxième édition de « Brugge Loopt », qui a eu lieu l’été dernier, fut un succès. « Cela me réussit bien d’organi-ser l’évènement », déclare Ivan. « Je considère cela comme un cadeau pour tout ce que la course m’a apporté. L’an dernier comme cette année, nous avons
« bruGGE LOOpt » pOur SOS VILLAGES d’EnfAntS
Vous aussi, vous pouvez faire du sport pour SOS !Envie de vous démener vous aussi pour la bonne cause ? Seul(e) ou en équipe ? Alors, surfez sans hésiter sur notre site sport www.sos-events.be et découvrez comment vous faire sponsoriser au profit de SOS.
Vous pouvez dès à présent réserver votre place pour courir les 20 km de Bruxelles (le dimanche 27 mai prochain) au profit de SOS Villages d’Enfants. Contactez [email protected] pour en savoir plus.
enregistré quelque six cents partici-pants. » Et ce n’est pas tout puisque, le 16 décembre, Ivan a également organisé la première édition de « Kerstloop in Brugge » (course de Noël à Bruges). Une compétition unique en son genre dans une ville illuminée pour les fêtes. Et oui, encore et toujours au profit de SOS à Kinshasa… Merci, Ivan !
La 3e édition de « Brugge Loopt » aura lieu le dimanche 1er juillet. La 2e édition de « Kerstloop in Brugge » aura lieu le vendredi 14 décembre.Infos et inscriptions sur www.ivandegrieck.be
Ivan Degrieck organise chaque année deux courses dans la ville de Bruges pour SOS Villages d’Enfants.
4 > [ Village - HIVER 2012 ]
Installer une énorme construction en bois au milieu du Village d’Enfants SOS
Chantevent et créer ainsi un endroit où les enfants puissent trouver le calme
et rêver, tel était le projet d’Arne Quinze. En septembre, l’artiste belge est venu
soumettre son idée aux enfants…
LES EnfAntS SOS Ont rEçu « LEur » CAbAnE En bOIS, d’ArnE QuInzE
Dossier
Le directeur du village d’enfants, Philippe Rappe, a tout de suite sou-tenu l’idée. « En général, nos enfants vivent de manière positive leur accueil dans le village. Mais malgré tout, leur famille et leurs parents biologiques leur man-quent souvent. Il ne faut pas oublier qu’ils ont été ret irés du cadre familial pour des rai-sons sérieuses et qu’ils ont été placés ici. Ils se sentent donc un peu déracinés. Même s’ils vivent ici dans une ambiance familiale, ils auraient peut-être préféré rester dans
leur famille biologique. Voilà pour-quoi il est important qu’ils aient un endroit bien à eux dans le village, un endroit où se réfugier, rêver et être pleinement eux-mêmes. »
C’est un tel lieu qu’Arne Quinze a voulu créer pour eux. « Mon idée était de construire une cabane où les enfants se sentiraient en sécurité.
Quelque chose de comparable à la cachette sous la table de notre enfance, où nous pouvions pleurer, nous perdre dans nos pensées, rêver… La construc-
tion est vraiment leur domaine; ils pourront y accrocher leurs dessins et partager leurs rêves. L’idée qui sous-tend le projet est de laisser les enfants réfléchir à ce que pourrait être la mai-son de leurs rêves. Peut-être la crée-ront-ils eux-mêmes, un jour. »
LES EnfAntS mEttEnt LA mAIn à LA pâtELorsque Arne est venu présenter son projet, les enfants ne savaient pas trop à quoi s’attendre. Mais le courant est tout de suite passé entre eux. « Ce fut un moment réussi, très spontané entre lui et les enfants », raconte Philippe
Arne Quinze : « La structure que nous avons créée a été réalisée entièrement à la mesure des enfants. Ce n’est plus mon œuvre, c’est la leur. »
« Ma maison, mon foyer,
ma famille »
[ Village - HIVER 2012 ] > 5
Rappe, le directeur. « On sentait que, pour Arne, les enfants étaient le centre de l’action. »
Arne a confié aux enfants qu’il avait toujours rêvé de construire sa propre maison. « Au début, j’ai fait de petites sculptures. Puis j’en ai construites qui avaient la taille d’une maison. A un moment donné, j’ai commencé à créer des installations qui faisaient cent, deux cents, cinq cents mètres. » C’est alors qu’il leur a montré sa maquette du projet. Les enfants ont ouvert de grands yeux… « L’objectif est de construire une cabane comme celle-ci. Mais vous allez devoir m’aider. »
Un mois plus tard, l’équipe de construction se mettait au travail au village d’enfants. Le premier jour, les fondations ont été coulées et la struc-ture de base érigée. « Les enfants regardaient avec des yeux émer-veillés », explique le directeur. « L’équipe a fait preuve de beaucoup de gentillesse et de respect envers eux. Ils ont pu monter dans les grues et avoir ainsi une vue magnifique sur le village. »Le lendemain, Arne s’est joint à l’équipe. Et, en rentrant de l’école, les enfants aussi se sont mis au travail. Ils ont aidé le sculpteur à porter le maté-riel, à visser les planches, etc. Ce n’était donc pas seulement l’œuvre d’Arne et de son équipe, mais aussi celle de tout le village.
dES dESSInS dumOndE EntIEr Quatre jours plus tard, la cabane était installée. Seize mètres de long, sept mètres de large et six mètres de haut. Mais, aux yeux des enfants, la const r uct ion paraissait un peu dépouillée. En fait, elle n’est pas encore terminée. « Toute la cabane doit encore être couverte de toiles sur lesquelles les enfants pourront accro-cher leurs dessins », explique Arne
6 > [ Village - HIVER 2012 ]
Dossier
Quinze. « Et ce qui la rendra vraiment unique, c’est que nous avons demandé la participation des enfants SOS du monde entier. Au printemps, nous décorerons la cabane avec toutes ces œuvres. » La cabane deviendra ainsi non seulement celle du village d’enfants, mais aussi un peu celle de tous les enfants SOS du monde. « Avec leurs mots et leurs des-sins, nous nous retrouverons dans le
Qui est Arne Quinze ?Arne Quinze (1971) est né en Belgique. Il vit et travaille à Laethem-Saint-Martin. Quinze crée des des-sins, des tableaux, des sculptures et des installations géantes. Il est animé par une foi en la possibilité d’une société idéale qui rassemble les humains et instaure un dialogue entre eux.
Collaboration avec Louis VuittonLa maison de mode Louis Vuitton est le partenaire international de SOS Villages d’Enfants pour cinq ans. Nicolas Barré, directeur général de Louis Vuitton pour le Benelux : « Bien sûr nous sommes très contents du résultat et du travail d'Arne. Mais ce n’est pas cela qui compte. Ce qui est important c’est que les enfants s’approprient l’installation et qu’ils en fassent leur cabane. Je suis convaincu qu’ils profiteront de cet espace privilégié et qu’ils y partageront avec leurs amis des moments heureux. Pour notre entreprise, ce projet est une manière de redonner un peu de la chance que nous avons eue aux enfants qui au départ de leur vie en ont moins. »
monde de l’enfance.», déclare le direc-teur. « C’est pour nous un point de départ idéal pour évoquer avec nos enfants des valeurs comme la solidarité. »
un prOjEt SOutEnuLArGEmEntPour SOS Villages d’Enfants, ce projet constitue une occasion unique. « Nous collaborons étroitement avec plusieurs
entreprises », explique Hilde Boeykens, managing director. « Souvent, nous nous concentrons sur un projet déter-miné, en Belgique ou à l’étranger, pour lequel l’entreprise rassemble des fonds. Mais il existe aussi d’autres manières de collaborer et d’aider les enfants. Ce pro-jet l’illustre parfaitement. D’autant qu’Arne Quinze n’a pas simplement fait une œuvre d’art. Sa cabane a été conçue
[ Village - HIVER 2012 ] > 7
devenez ami du Village d’Enfants SOS Chantevent !
de telle manière que les enfants puissent se l’approprier. »
A travers tout le projet, les enfants ont aussi le privilège d’entrer en contact avec l’art d’une manière très directe. Hilde Boeykens : « Ils ont collaboré activement avec Arne et son équipe. Une véritable aubaine, comme peu en connaissent. En outre, le projet offre aussi aux éducateurs l’occasion de dialo-guer avec les enfants. Il permet d’abor-
der le thème très délicat de ‘ma maison, mon foyer, ma famille’. Bref, une telle collaboration offre à l’évidence de très nombreuses possibilités. »
Le projet a fait écho dans les médias. « Nous souhaitions attirer l’attention sur ‘nos’ enfants de manière positive », conclut Hilde. « Pour une fois, le monde extérieur a eu l’occasion de découvrir celui des enfants placés. Les médias s’intéressent souvent aux histoires
tristes, et c’est important, mais il existe aussi quantité d’expériences positives. Ce projet a une autre particularité : celle d’avoir réuni des acteurs d’univers très différents. Nous espérons avoir ainsi pu susciter un peu plus d’attention sur le thème des enfants en situation familiale difficile. »
Suivez ce lien :http://youtu.be/ktjt_ikbdms pour découvrir un petit film sur le projet.
Hilde Boeykens : « Le projet offre aussi aux éducateurs l’occasion de dialoguer avec les enfants. Il permet d’aborder le thème très délicat de ‘ma maison, mon foyer, ma famille’. »
En tant qu’ami du Village d’Enfants SOS Chantevent, vous aidez des enfants vulnérables à grandir dans un foyer chaleureux et sûr. Entourés des soins d’une mère SOS et de toute une équipe de collaborateurs, ils reçoivent tout le temps et l’espace dont ils ont besoin pour s’épanouir et devenir des adultes solides.
A partir de vingt euros par mois, vous nous aidez à trouver une solution durable pour des enfants qui en ont vraiment besoin. En tant qu’ami, vous serez tenu personnellement au courant du quotidien du village d’enfants.
devenir ami du Village d’Enfants SOS Chantevent, c’est facile.• remettez à votre banque le formulaire ci-joint dûment complété ou• Surfez sur www.sos-villages-enfants.be/amichantevent
pour plus d’info, contactez-nous au 02 538 57 38 ou par mail : [email protected]
8 > [ Village - HIVER 2012 ]
Brèves
Septembre 2011. Kim Clijsters, star du tennis et
ambassadrice SOS, est venue en personne manifester
son soutien aux enfants, aux mères et aux collaborateurs
SOS. pour Kim, c’était une première prise de contact avec
le Village d’Enfants belge.
Voici quinze ans, le Village d’Enfants SOS Chantevent et la commune de nassogne
unissaient leurs forces pour ouvrir une crèche. Comme il restait un bâtiment libre – et
aménageable – au village, la question de l’emplacement de la crèche a été vite décidée.
Pour souhaiter la bienvenue à Kim, les enfants avaient réalisé un superbe panneau. Ils attendaient cette journée avec impatience. Pour une fois, ils ont pu rentrer de l’école dès midi. Ils ne voulaient bien sûr pas manquer cette rencontre.Dès son arrivée, Kim a été assaillie de
questions. Elle est restée très naturelle et a pris le temps de répondre à cha-cun. Elle a aussi gratifié chaque enfant d’un gros bisou et d’un tendre câlin, comme seule une maman sait le faire. Cela donnait chaud au cœur !
Un peu plus tard, en faisant le tour du village, elle s’est arrêtée dans la mai-son familiale de Francine, une mère SOS. En entrant dans la maison, elle s’est fait gronder par l’un des petits : « Tu dois enlever tes chaussures ! » Kim s’est immédiatement exécutée et
s’est entretenue ensuite avec Francine. Elle était très curieuse de savoir com-ment se déroulait la vie quotidienne…Francine lui a raconté qu’en trente-cinq (!) ans, elle avait déjà élevé quatorze en-fants au Village d’Enfants. Aujourd’hui, elle en a six à la maison. Kim, maman elle-même, a été visiblement impres-sionnée. « Quand on sait tout ce que l’on fait soi-même en tant que mère, on ne peut qu’éprouver énormément de respect pour les mères SOS qui entou-rent tous ces enfants de tant de soins et d’amour. »
Les enfants reçoivent Kim Clijsters à Chantevent
La crèche bisounours : 15 ans déjà !
« Cette collaboration est née du besoin commun des deux parties de disposer d’une infrastructure d’accueil des enfants », explique Philippe Rappe, directeur du Village d’Enfants. « La commune n’avait pas encore de crèche, et nos mères SOS avaient besoin d’aide. Grâce à la crèche, elles ont disposé d’un peu plus de temps pour d’autres tâches tandis que les bébés SOS avaient l’occa-sion de rencontrer d’autres enfants et éducatrices. Bref, nous faisions d’une pierre deux coups. »
« Au besoin, nous donnons priorité à l’inscription d’enfants dont les parents se
trouvent en situation sociale difficile », explique le directeur. « Actuellement, une quarantaine d’enfants sont inscrits. Chaque jour, entre quinze et vingt enfants sont accueillis. Certaines familles choisissent de ne faire venir leurs enfants qu’un seul jour. C’est possible aussi. »
Les trois éducatrices qui ont présidé à la naissance de Bisounours voici quinze ans sont toujours fidèles au poste. Quelle n’a pas été leur surprise de voir arriver, au quinzième anniversaire de la crèche, quatre jeunes dont elles s’étaient occu-pées autrefois, qui sont venus parler de leur vie d’aujourd’hui.
Lors de la fête d’anniversaire, Armelle (11 ans) a partagé ses souvenirs de son passage chez les Bisounours. Son frère et sa sœur y ont aussi été accueillis !
[ Village - HIVER 2012 ] > 9
Certains parents tiennent à partager la joie intense qu’ils éprouvent à la naissance d’un
enfant. Ils remplacent la liste de cadeaux par un don à SOS Villages d’Enfants.
Ils ont partagé leur bonheur !
Cette année encore, l’Académie des Arts de Waregem a organisé un concert de Noël au profit de SOS. La classe de Mélanie De Bleeckere, professeur de chant, a étudié pour l’occasion les plus beaux classiques de Disney. Leur interpréta-tion enthousiaste a permis de récolter 1 702 euros pour le projet Simba. Génial !
Waregem chante disney pour Simba
« A la naissance d’Oskar, nous avons décidé de soutenir un projet de SOS Villages d’Enfants. Nous avons choisi le Centre médical SOS de Gitega. Nos amis, parents, collègues et connais-sances ont réagi avec beaucoup d’enthousiasme. Ensemble, nous avons recueilli une coquette somme pour soutenir ce projet. Et nous le referions sans hésiter ! » Fré & Karel
« Au lieu d’ouvrir un ' compte bébé ' pour Jasper, notre deuxième enfant, nous avons décidé de suggérer à nos parents et amis de faire un versement pour une bonne cause. Il était important pour nous que ce soit une organisation en faveur du bien-être de l’enfant. C’est agréable de recevoir, mais ce l’est encore beaucoup plus de donner ! » Kira & Glenn
Êtes-vous, vous aussi, interpellé par l’idée de dons alternatifs pour un projet SOS lors d’une naissance, d’un anniversaire ou d’un mariage ? Notre collaboratrice Catherine Vantieghem se fera un plaisir de vous aider. Contactez-la au 02 639 09 77 ou sur [email protected] tout don annuel à partir de 40 € versé à la même association, vos parents, amis et connaissances recevront une attestation fiscale qui leur permettra de récupérer jusqu’à 50% de leur apport.
« Début décembre, nous sommes devenus les parents d’un bébé bien dodu : Tiemen. Nous avons choisi de demander à la famille et aux amis de verser de l’argent pour l’hôpital SOS Mères et Enfants de Kara, au Togo. Les réactions des amis et de la famille ont pour la plupart été positives. » Veerle & Jeroen
« Le foyer chaleureux que nous voulons offrir à nos enfants est quelque chose d’unique. C’est en voyant l’enthousiasme de Kim Gevaert et Kim Clijsters que nous avons pensé à SOS Villages d’Enfants. Alexander, notre petit quatrième, a ainsi apporté sa contri-bution au Village d’Enfants Chantevent. » Fabienne & Filip
« La venue de notre fils Lilian nous apporte énormément de joie et il ne manquera de rien. Nous avons pensé que d'autres enfants en Belgique qui n'ont pas autant de chance auraient besoin d'un petit coup de main ! Nous avons proposé à notre entourage de soutenir le Village d'Enfants SOS à Bande. » Céline & Jean-François
10 > [ Village - HIVER 2012 ]
Zoom
Ilse Verhelst a été l’une des initiatrices du projet. « Nos collègues de Brussels Airlines en Afrique centrale font souvent le trajet Kigali (Rwanda) - Bujumbura (Burundi) en voiture », raconte-t-elle. « C’est un superbe parcours à travers les Mille collines. C’est ainsi qu’est née l’idée de le faire un jour à vélo : un exercice de ‘ team building ’w pour la bonne cause. Fin janvier, nous avons lancé un premier appel à candidats. La réaction ne s’est pas fait attendre. En moins de deux semaines, toutes les places étaient prises. Au départ, nous avions prévu de faire le périple avec trente personnes. Au final, nous étions près du double. »
« Nous avons aussi dû nous montrer pré-voyants », poursuit Ilse. « Tout le monde pouvait s’inscrire mais 330 kilomètres par monts et par vaux, cela demande tout de même une bonne condition physique.
bruSSELS AIrLInES pédALE pOur dE mEILLEurES InfrAStruCturES médICALES En AfrIQuE
Sillonner à vélo cinq jours durant, avec vos collègues, les collines et les montagnes du
continent africain, voilà qui cimente un esprit d’équipe ! Ajoutez-y un objectif : récolter
de l’argent pour les projets médicaux de SOS Villages d’Enfants en Afrique, et vous
aurez un véritable défi. brussels Airlines l’a relevé…
Voilà pourquoi, dès le départ, nous avons impliqué des physiothérapeutes dans le projet. Tout le monde a dû faire un test car-diaque et a reçu un programme individuel d’entraînement. »
A VéLO pOur LA bOnnE CAuSEParmi les participants, Wim Melyn : « C’est un peu par hasard que je me suis embarqué dans l’aven-ture », raconte-t-il. « Je travaillais seulement depuis un mois chez Br ussels Airl ines lorsque le projet s’est présenté. Cela m’a semblé sympa d’apprendre à connaître les collègues en pédalant et de faire quelque chose pour la bonne cause. Je me suis donc engagé plus avant dans le projet. Je suis parti en reconnaissance pour voir ce qu’il
était possible d’organiser en matière de ravitaillement et de logement, pour conclure les premiers arrangements avec SOS Villages d’Enfants sur place, etc. Ce fut une préparation très intense et ma pre-mière expérience de l’Afrique. »
« A mon retour, mon premier sentiment était malgré tout que nous étions fous de le
faire », poursuit Wim. « Le niveau des partici-pants était très variable – de simples débutants à des semi-profession-nels. Les motivations aussi étaient différentes,
chacun avait sa raison de participer : pour le défi ou simplement par plaisir. Ma plus grande crainte était que les incessantes montées et descentes à vélo soient trop ardues pour certains. Cette crainte s’est heureusement avérée infondée. »
« Nous avons été épatés par le travail
de SOS »
Au moment du départ, dans le Village d’Enfants SOS de Kigali (Rwanda), tous les enfants se tenaient en rang pour encourager les par-ticipants et leur souhaiter bonne chance.
[ Village - HIVER 2012 ] > 11
SOS Villages d’Enfants se mobilise pour de meilleurs soins médicaux en Afrique
SOS Villages d’Enfants est présente depuis plus de quarante ans en Afrique. Aujourd’hui, nous y aidons plus de 620 000 enfants et jeunes dans quarante-cinq pays. Veiller à leur santé est un aspect essentiel de notre action. Car, sans la santé, impossible de se construire un avenir solide.
Les principales causes de mortalité infantile en Afrique sont les maladies que l’on peut en fait facilement éviter ou soigner, comme la diarrhée, la malaria ou la pneumonie. La malnutrition et les complications à la naissance peuvent aussi se résoudre grâce à un bon encadrement. Voilà pourquoi il est si important de garantir un accès aisé aux soins médicaux de base.
S’il n’existe pas de bonnes structures médicales à proximité de nos Villages d’Enfants, nous en construisons nous-mêmes. Nous y soignons aussi bien « nos » enfants que les habitants des environs. Nous touchons ainsi également les familles en difficulté qui n’ont pas d’autre alternative.
Depuis la Belgique, nous soutenons plusieurs centres médicaux en Afrique, dont l’hôpital SOS Mères et Enfants de Kara (Togo) et le Centre médical de Gitega (Burundi). Pour en savoir plus, surfez sur www.sos-villages-enfants.be. Cliquez en bas à gauche sur la carte « A l’étranger ».
Coopérer avec toute l’entreprise ?Voulez-vous, avec votre entreprise, développer un partenariat en faveur de SOS Villages d’Enfants ? transmettre un message fort aussi bien pour l’entreprise que pour les enfants démunis ? Vous enga-ger dans une action ponctuelle ou sur le long terme ? Alors, réfléchissons ensemble. Contactez tom moons par e-mail : [email protected] ou sur sa ligne directe : 02 639 09 75.
LES EnfAntS SOutIEnnEnt LES COurEurSAprès maints préparatifs et beaucoup d’efforts, l’aventure commença le 12 novembre. Les cinquante participants se sont rassemblés, après un long vol et une courte nuit, dans le Village d’Enfants de Kigali. Les enfants, tous en rang, ont distribué un pique-nique aux coureurs. De quoi réconforter chacun avant le grand départ. « Et cela s’est répété durant tout le trajet », explique Wim. « Tout au long de notre périple, cinq jours durant, nous avons été encouragés le long des routes. On se serait parfois cru au Tour de France. Plus tard, nous avons appris que la presse locale avait beaucoup parlé de l’évènement. »Le parcours vélo proprement dit s’est merveilleusement déroulé. Wim : « On a connu peu d’incidents, hormis les habi-tuelles crevaisons et les crampes. Le pre-
mier jour a été le plus dur. Au début, nous roulions en peloton mais peu à peu, de petits groupes se sont formés. Nous nous retrouvions cependant tous aux points de ravitaillement. Nous évitions ainsi de ne nous voir que le matin et le soir, et les plus entraînés pouvaient quand même se lancer à fond sur certains tronçons. Pour l’esprit d’équipe, le projet a été formi-dable. Chaque département comptait au moins un participant. Nous étions un groupe de camarades et nous nous sommes parfois poussés – littéralement – les uns les autres vers le sommet. De belles amitiés sont nées ainsi. »
La splendeur de la nature et l’enthou-siasme des gens, c’est bien sûr génial. Mais ce qui compte vraiment, c’est que tous ces efforts représentent un plus pour des milliers d’enfants anonymes en Afrique. Des enfants qui, grâce aux fonds
récoltés (près de 90 000 €), bénéficieront d’un meilleur accès aux soins médicaux. Comme le dit Ilse : « Nos collègues ont été épatés de voir à quel point les enfants des Villages d’Enfants étaient heureux et en bonne santé. » Après tout, c’est tout de même pour cela qu’on le fait, non ?
Veiller à la santé des enfants est un aspect essentiel de notre action.
12 > [ Village - HIVER 2012 ]
Qu’est-ce qu’un legs ? Comment
rédiger au mieux mon testament ?
Qu’en est-il des droits de succession ?
puis-je favoriser à la fois mes héritiers
et une bonne cause ?
Vous aussi, vous vous posez ce genre de
questions ? Dans ce cas, vous souhaitez
peut-être participer à l’une de nos
« Séances d’Information
sur les Testaments ».
Et SI VOuS LéGuIEz un AVEnIr Aux EnfAntS VuLnérAbLES ? SOS Villages d’Enfants vous invite à ses Séances d’Information sur les testaments
Ces séances ont lieu au cœur même de l’action de SOS Villages d’Enfants en Belgique. L’occasion pour vous de découvrir directement, et en personne, notre travail sur le terrain.
• Le jeudi 19 avril 2012, de 14h à 16h, à la maison Simba de Liedekerke, dans la province du brabant flamand
• Le jeudi 26 avril 2012, de 14h à 16h, au Village d’Enfants SOS Chantevent de bande, près de marche-en-famenne
Hilde Boeykens, notre managing director, vous y présentera l’action et les projets concrets de SOS Villages d’Enfants en Belgique et dans le monde. Les juristes spécialisés de Testament.be* vous expliqueront tout sur les testaments et vous donneront quantité de conseils pratiques. Un notaire de la région sera également présent.
A l’issue de cette information, vous aurez l’occasion de poser vos questions personnelles à notre direction, au notaire ou aux juristes. Vous aurez ainsi la certitude d’obtenir la réponse qui correspond le mieux à vos souhaits spécifiques et/ou à votre situation personnelle, en toute confidentialité, bien sûr. Afin d’assurer un bon accueil, les places seront limitées.
*Testament.be est une campagne médiatique menée collectivement par plus de septante ONG et organisations sociales.
Actualité
Vous souhaitez en savoir plus ou vous inscrire ? Contactez Catherine Vantieghem au 02 639 09 77, par e-mail ([email protected]) ou encore par courrier (SOS Villages d’Enfants – rue Gachard 88 – 1050 bruxelles). Elle se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions. pour vous inscrire dès maintenant, veuillez utiliser le dépliant ci-joint.
[ Village - HIVER 2012 ] > 13
COurIr EnSEmbLE un mArAthOn
A la mi-octobre, près de mille équipes se sont retrouvées au départ du brussels Ekiden, au stade roi baudouin. nos félicitations aux cinquante équipes sympathisantes, venues de huit entreprises différentes, qui ont couru au profit de SOS !
L’Ekiden est un marathon-course relais : une équipe de six personnes parcourt ensemble un total de 42 km. tout est affaire d’esprit d’équipe, d’endurance et d’encouragements mutuels. Kim Gevaert, l’ambassa-drice SOS, était présente elle aussi pour souhaiter une bonne course aux équipes SOS. L’an prochain, nous serons à nouveau de la partie. nous espérons pouvoir alors prendre le départ avec cent équipes.
LE tOur du mOndE pOur SOS
Le Gantois marc de mulder a entamé en juin 2009 un tour du monde de trois ans à bord de son voilier Gannet. Au cours de son long périple, il a déjà fait cinq escales pour visiter des projets SOS (au maroc, au Cap Vert, à panama, à tahiti et en Indonésie). A chacune de ses visites, son fan-club resté en belgique récolte 1 500 euros. Vous pouvez suivre son aventure sur le très sympathique blog htttp://blog.gannet.be. merci à marc, et bon vent !
COCA-COLA SOutIEnt SImbA
pour chaque carte de vœux envoyée depuis son site internet, Coca-Cola a versé un montant fixe au projet Simba. pour que des familles puissent se rapprocher à nouveau et poursuivre leur vie ensemble. pas seulement à noël et au nouvel An, mais tout au long de l’année. merci !
partenariats
14 > [ Village - HIVER 2012 ]
Elever seule des enfants quand on vit dans la pauvreté, ce n’est vraiment pas facile.
Le moindre problème crée souvent des tensions familiales. des tensions qui font que
la vie de famille devient parfois invivable. nadia et ses trois enfants ont connu pareille
situation… Voici leur histoire.
Trois années d’assistance n’avaient pas vraiment amélioré la situation de la famille. Et puis, voici un an et demi, Nadia a été orientée vers le projet Simba. Tout à coup, quelqu’un pouvait l’écouter et chercher avec elle des solutions. Aujourd’hui, le dossier de Nadia et ses trois enfants auprès de l’Aide à la jeu-nesse est clôturé avec succès !
« Dès le premier entretien avec Nicolina Jorissen, responsable de l’accompagne-ment des parents dans le projet Simba, j’ai eu une impression positive », raconte Nadia. « Elle m’a très bien expliqué le concept du projet et la manière dont il allait se dérouler concrètement. J’ai aussi eu la possibilité de visiter la maison Simba. J’ai été agréablement surprise, c’était une vraie maison familiale. Une grande différence par rapport à l’institu-tion de jour où mes enfants avaient
Témoignage
séjourné jusque-là. Là, tout était froid et fonctionnel. Ici, j’ai senti que mes enfants seraient bien accueillis. »
Nadia a donc décidé de s’engager et d’ad-hérer au projet. Dès le début, des accords clairs ont été passés quant à l’accueil des enfants. Nadia : « Les enfants ne séjour-naient à la maison Simba que pendant la semaine. Le week-end, ils rentraient chez moi ou chez leur papa. Leur séjour à la maison Simba a été, je pense, une expérience positive pour eux. La preuve, c’est qu’il y a eu récem-ment une réunion des anciens et ils ont voulu y aller tous les trois, alors qu’avant cela, ils ne voulaient même pas envoyer une carte de Nouvel An aux institutions où ils avaient séjourné. J’ai aussi constaté que mes
enfants étaient plus relax. Avant cela, ils étaient complètement renfermés. Ils ne parlaient pas à leurs éducatrices, dans les autres institutions. A la maison Simba, heureusement, si. »
ChErChEr EnSEmbLE dES SOLutIOnSLes enfants ne se sont pas seulement apaisés, ils ont aussi découvert de nou-
veaux intérêts. « Un bénévole, par exemple, a éveillé leur goût pour la musique », explique Nadia. « Aujourd’hui, ils font tous trois partie d’une chorale. Il s’est
aussi avéré qu’ils aimaient beaucoup le grand air, alors que je préfère rester à l’in-térieur. Ils font aujourd’hui partie d’un mouvement de jeunesse et prennent part chaque mercredi à des activités sportives
« Ouvrez davantage de
maisons Simba »
nAdIA : « LE prOjEt SImbA nOuS A AIdéS à nOuS En SOrtIr ! »
[ Village - HIVER 2012 ] > 15
dans le quartier. Toutes choses qu’ils ne faisaient pas auparavant. La maison Simba a élargi leur vision du monde. »
L’accueil et l’accompagnement des enfants à la maison Simba ne sont qu’un aspect du projet. Le parent bénéficie lui aussi d’un accompagnement individuel. « Chaque semaine, » déclare Nadia, « j’avais un entretien avec Nicolina. Quelle différence avec les personnes qui s’étaient occupées de mon cas jusque-là. Nicolina programmait à l’agenda les grandes lignes, les thèmes dont il fallait parler. Mais j’avais aussi du temps pour aborder moi-même certaines questions. Et, quand il s’agissait de problèmes avec les enfants, elle écoutait vraiment et nous cherchions ensemble une solution. Pour la première fois, je me suis rendu compte que l’aide offerte par une association pou-vait être très positive. »
LA ChALEur d’un fOYEr« Ce qui m’a marquée, c’est que j’étais vraiment respectée en tant que parent dans le projet Simba. Un jour, je suis allée à un rendez-vous avec le centre PMS de l’école de mes enfants en compagnie d’une colla-boratrice Simba. La personne du centre PMS s’est adressée à elle et non à moi. Celle-ci a tout de suite dit : ‘La maman est à côté de moi. Vous pouvez lui parler.’ Cela faisait tellement de bien d’entendre ça. »
Après trois mois, la situation avait suffi-samment évolué pour que les enfants vivent aussi chez Nadia le lundi et le mardi. Quelques mois plus tard, ils emména-geaient à nouveau à temps plein chez leur maman. Nadia elle-même a encore bénéfi-cié d’un accompagnement pendant quelque temps. Jusqu’au moment où elle s’est sentie prête. Nadia : « A un moment donné, j’ai décidé que cela suffisait. Je ne voulais pas abuser du temps de Nicolina pour parler de la pluie et du beau temps. D’autres personnes avaient davantage besoin d’elle. Mais je sais que je peux tou-jours l’appeler en cas de pépin », déclare-t-elle, confiante.
Notre entretien touche à sa fin. Je demande à Nadia si elle a quelque chose à ajouter. Elle me répond directement, avec enthou-siasme : « Ouvrez davantage de maisons Simba. Quand les enfants doivent être accueillis quelque part, ils ont besoin de se
sentir comme chez eux. » Chez SOS, nous n’aurions pas mieux dit…
Vous souhaitez en savoir plus sur le projet Simba ? www.sos-villages-enfants.be/amisimba
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Nadia : « J’ai été agréablement surprise lors de ma première visite à la maison Simba. C’était une vraie maison familiale. J’ai senti que mes enfants y seraient bien accueillis. »
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