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FRAGMENTA DIPTEROLOGICA Editée par Dr. ANDY Z. LEHRER JUIN 2010 ISSN 1565-8015; ISSN 1565-8023 NUMERO 25 Les opinions exprimées dans Fragmenta Dipterologica n’engagent que leurs auteurs Une espèce nouvelle du genre Gangelomyia Lehrer, 2005 de la faune du Sud de la Chine (Diptera, Bengaliidae) ANDY Z. LEHRER 1) & WEI LIANMENG 2) 1) Email : [email protected] 2) Email : [email protected] Résumé. On décrit une nouvelle espèce du genre Gangelomyia Lehrer, 2005 de la faune du Sud de la Chine, Gangelomyia zhangi n. sp., qui est affine de Gangelomyia escheri (Bezzi, 1913). Summary. One describes a new species of the kind Gangelomyia Lehrer, 2005 of the fauna of the South of China, Gangelomyia zhangi n. sp. which is closely connected of Gangelomyia escheri (Bezzi, 1913). Continuant la révision des Bengaliides de la collection du Centre for Disease Prevention and Control, Guizhou (Chine), sur la base des recherches taxonomiques modernes de la famille Bengaliidae et dans une stricte conformité avec les normes du C.I.N.Z. (Lehrer, 2003 et 2005), nous avons recherché les spécimens identifiés antérieurement comme « Bengalia escheri Bezzi, 1913 ». Ce taxon a été mentionné de Taïwan, d’Inde, du Népal, de Chine et de Malaisie, mais sa définition n’a jamais été très claire, parce que Bezzi (1913) n’a donné qu’une description sommaire et la figure du tibia antérieur avec son ctenidium. La genitalia du mâle a été présentée pour la première fois (Lehrer, 2005 :114, fig. 49) d’après un spécimen déterminé antérieurement par le Dr. H. Kurahashi et déposé dans les collections du Muséum de Londres. Suite à cette clarification particulièrement importante, nous avons observé premièrement que dans la littérature chinoise la plus récente, le sternite VII de l’abdomen est différent (Feng & alt., 1998 : 1379, fig. 2819Jv). Par la suite, nous avons vérifié tous les spécimens mâles du C.D.P.C.G. et nous avons conclu que dans cette collection il y a vraiment deux espèces affines : Gangelomyia escheri (Bezzi) et une espèce nouvelle, Gangelomyia zhangi n. sp., qui est décrite plus bas. Gangelomyia zhangi n. sp. MÂLE Tête. Jaune brunâtre avec tomentum cendré faible. Le front, vu du dessus est 1,33 plus large que la largeur d’un œil. La bande frontale est brune. Profrons avec une tache noire, plus ou moins ronde. Les antennes ont les articles basaux noirs à teinte brune ; le troisième article est noir sur la partie supérieure et brun sur l’inférieure ; il est 4 fois plus long que le deuxième article. L’arista a des poils très longs sur les deux parties. Le clypeus est très peu proéminent. La grande vibrisse est située au-dessus de la marge orale. La trompe est brun clair jusqu’au brun foncé ; les palpes jaunes. Le péristome est jaune brunâtre et mesure 1/10 du grand diamètre oculaire.

Fragm. Dipt. nr. 25 - Wikimedia...FRAGMENTA DIPTEROLOGICA , 2010, nr. 25 5 confirmation de sa véracité par les vrais spécialistes. Mais, les vérités scientifiques ne peuvent être

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  • FRAGMENTA DIPTEROLOGICAEditée par Dr. ANDY Z. LEHRER

    JUIN 2010 ISSN 1565-8015; ISSN 1565-8023 NUMERO 25

    Les opinions exprimées dans Fragmenta Dipterologica n’engagent que leurs auteurs

    Une espèce nouvelle du genre Gangelomyia Lehrer, 2005 de la faune du Sud de la Chine (Diptera, Bengaliidae)

    ANDY Z. LEHRER1) & WEI LIANMENG2)1) Email : [email protected]

    2) Email : [email protected]

    Résumé. On décrit une nouvelle espèce du genre Gangelomyia Lehrer, 2005 de la faune du Sud dela Chine, Gangelomyia zhangi n. sp., qui est affine de Gangelomyia escheri (Bezzi, 1913).Summary. One describes a new species of the kind Gangelomyia Lehrer, 2005 of the fauna of theSouth of China, Gangelomyia zhangi n. sp. which is closely connected of Gangelomyia escheri(Bezzi, 1913).

    Continuant la révision des Bengaliides de la collection du Centre for Disease Preventionand Control, Guizhou (Chine), sur la base des recherches taxonomiques modernes de la familleBengaliidae et dans une stricte conformité avec les normes du C.I.N.Z. (Lehrer, 2003 et 2005),nous avons recherché les spécimens identifiés antérieurement comme « Bengalia escheri Bezzi,1913 ». Ce taxon a été mentionné de Taïwan, d’Inde, du Népal, de Chine et de Malaisie, mais sadéfinition n’a jamais été très claire, parce que Bezzi (1913) n’a donné qu’une description sommaireet la figure du tibia antérieur avec son ctenidium. La genitalia du mâle a été présentée pour lapremière fois (Lehrer, 2005 :114, fig. 49) d’après un spécimen déterminé antérieurement par leDr. H. Kurahashi et déposé dans les collections du Muséum de Londres. Suite à cette clarificationparticulièrement importante, nous avons observé premièrement que dans la littérature chinoise laplus récente, le sternite VII de l’abdomen est différent (Feng & alt., 1998 : 1379, fig. 2819Jv). Parla suite, nous avons vérifié tous les spécimens mâles du C.D.P.C.G. et nous avons conclu que danscette collection il y a vraiment deux espèces affines : Gangelomyia escheri (Bezzi) et une espècenouvelle, Gangelomyia zhangi n. sp., qui est décrite plus bas.

    Gangelomyia zhangi n. sp.

    MÂLETête. Jaune brunâtre avec tomentum cendré faible. Le front, vu du dessus est 1,33 plus large quela largeur d’un œil. La bande frontale est brune. Profrons avec une tache noire, plus ou moinsronde. Les antennes ont les articles basaux noirs à teinte brune ; le troisième article est noir sur lapartie supérieure et brun sur l’inférieure ; il est 4 fois plus long que le deuxième article. L’arista ades poils très longs sur les deux parties. Le clypeus est très peu proéminent. La grande vibrisse estsituée au-dessus de la marge orale. La trompe est brun clair jusqu’au brun foncé ; les palpesjaunes. Le péristome est jaune brunâtre et mesure 1/10 du grand diamètre oculaire.

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    Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines ; lesmacrochètes verticaux externes sont les 3/4 des précédents ; les ocellaires sont courts ; lespréverticaux sont longs et forts ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 7-8 ; paf = 0 ; lepéristome a quelques poils noirs ; la partie postérieure de la tête a des poils jaunes.Thorax. Noir, avec un peu de tomentum cendré. Les zones humérales, notopleurales, la margesupérieure des pleures et le sommet du scutellum sont plus ou moins jaune brunâtre. La grandeampoule est ovale et jaune brunâtre ; la petite ampoule est noire. La moitié inférieure des propleureset le prosternum sont jaunes. Les stigmates antérieurs sont jaunes ; les stigmates postérieurs noirs.Les pattes antérieures ont les fémurs noirs sur les parties antérieure et supérieure et jaunes sur lapartie postérieure ; les pattes médianes ont les fémurs noirs avec les genoux jaunes et avec unctenidium typique ; les pattes postérieures ont les fémurs jaunes sur la partie antérieure et noirs surla partie postérieure. Tous les tibias et les tarses sont jaune brunâtre.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 1, dc = 3 + 3, ia = 1 + 2, prs = 1, h = 2, ph = 1, n = 2, sa = 3, pa = 2,pp = 1 (+1), pst = 1, st = 1 : 1.Ailes. Grandes et brun cendré. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. R5 ouverte. Lanervure r1 est glabre. La nervure r4+5 est ciliée jusqu’à la moitié de la distance entre son origineet r-m. Cubitulus courbé en angle droit. L’épine costale est absente. Les écailles sont brun cendré ;les balanciers sont bruns avec le capitulum jaune.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad, 1 pd et un ctenidium de 5-6 macrochètes longset forts. Les tibias médians ont 1 ad et 2 pd. Les tibias postérieurs ont 2 ad et 2 av.Abdomen. Noir, avec tomentum cendré sur la moitié antérieure des tergites, une bande postérieurejaune sur le tergite I+II et des taches latérales grandes et jaunes sur le tergite III. TIV, TV et lepostabdomen sont noirs. Les sternites abdominaux sont jaunes. La formule chétotaxique est 0 + 0+ 2 + série.Genitalia : fig. 1.

    Fig. 1. Gangelomyia zhangi n. sp. A, sternite VII ; B, cerques et paralobes ; C, distiphallus ;D, prégonites ; E, postgonites.

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    Longueur du corps : 14-15 mm.FEMELLE. Semblable au mâle. Elle a orb = 1 ; le troisième article de l’antenne est 3 fois pluslong que le deuxième. Les pattes sont jaunes ; les fémurs ont le tiers antérieur noir.Matériel étudié. Chine. 1 ♂, holotype, Ziyun, Guizhou, 1400m, 11.VII.1984, leg. WeiLianmeng . Les paratypes : 1 ♂, Chebaling, Guangdong, 350m, 14-17.VIII.2006, leg. YangZaihua ; 1 ♂ et 2 ♀♀, Chishui, Guizhou, 350m, 4-5.VI.2000, leg. Wei Lianmeng ; 2 ♂♂,Maolan, Guizhou, 500 m, 14-15.VI.2006, leg. Yang Zaihua ; 1 ♀, Wudany, Guiyang, 1000m, 7-8.VII.2007, leg. Wei Lianmeng & alt.Derivatio nominis. D’après le nom Zhang Zhongjing, un des premiers érudits (dynastie desHan de l’Est), qui a écrit un important traité de médecine traditionnelle chinoise.Observation. Le paratype originaire de Chishui, Guizhou, a les ailes et la couleur jaune du thoraxet de l’abdomen plus clair.

    Dans la même collection nous avons identifié seulement trois mâles, d’après leursgenitalia, qui portent les étiquettes suivantes : 2 ♂♂, Chishui, Guizhou, 2000.VI.1-4 et 1 ♂,Maolan, Guizhou, 500 m, 2000.V.31.

    Si on compare la genitalia de cette espèce avec celle de Gangelomyia escheri(Bezzi) (fig. 2), on constate les différences suivantes :

    Fig. 2. Gangelomyia escheri (Bezzi). A, sternite VII ; B, cerques et paralobes, vue de profil ;C, phallosome ; D, prégonites ; E, postgonites (selon Lehrer)

    Chez G. escheri (fig. 2), le sternite VII (A) est plus long que large et arrondi à la margepostérieure ; les cerques (B) sont légèrement arrondis à la partie postérieure. La partie antéro-inférieure des apophyses ventrales du paraphallus (C) est plus ou moins triangulaire ; les postgonites(E) sont très courbés.

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    Chez G. zhangi n. sp. le sternite VII (A) est presque rectangulaire, avec la marge postérieuredroite ; les cerques (B) ont la partie dorsale proéminente, presque triangulaire ; les apophysesventrales du paraphallus (C) ont la partie antéro-inférieure tronquée ; les postgonites (E) sontlégèrement courbés.

    Références

    BEZZI, M., 1913, Einige Bemerkungen über die Dipterengattungen Auchmeromyia and Bengalia. -Entomol. Mitteil., 2(3) :70-78.

    FENG, Y., CHEN, H. -w & XUE, W-q., 1998, Calliphoridae. Dans : XUE W-q. & CHAO C.-m, Fies ofChine. Vol. 2, Shenyang, pp 1366-1517.

    LEHRER, A.Z, 2003, Bengaliidae n. fam. Une nouvelle famille de Diptera Cyclorrhapha - Entomol. Croatica, 7(1-2) :5-14.

    LEHRER, A.Z., 2005, Bengaliidae du Monde (Insecta, Diptera) - Pensoft, Sofia-Moscow.-----

    Redescription d’Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann)et son statut taxonomique (Diptera, Sarcophagidae)

    ANDY Z. LEHREREmail : [email protected]

    Résumé. Après l’étude de la morphologie d’Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann, 1830) nousavons fait la redescription générale de celle-ci et nous avons représenté correctement sa genitaliamâle. Sur cette base nous avons précisé que le genre Hystricocnema Townsend 1919 appartient à latribu Hystricocnemini Rohdendorf 1967 - n. stat. et non à la tribu Impariini Lopes ou au genreBlaesoxipha sensu Pape 1994, sous-genre Gigantotheca sensu Pape 1994.

    Summary. After the study of the morphology of Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann, 1830)we made the general redescription of this one and we represented his male genitalie correctly. Onthis basis we specified that the genus Hystricocnema Townsend 1919 belongs to the tribeHystricocnemini Rohdendorf 1967 - n. stat. and not to the tribe Impariini Lopes or the genusBlaesoxipha sensu Pape 1994, sub-genus Gigantotheca sensu Pape 1994.

    L’historique du genre Hystricocnema Townsend 1919 et surtout du taxon hypothétique H.plinthopyga (Wiedemann, 1830) n’est pas unique, celui-ci se trouvant dans un grand nombre detaxons, qui sont transmis automatiquement et sans aucune tendance à la vérification de son identitépar beaucoup d’auteurs. Nous l’avons trouvé sous les formes les plus étranges dans quelquesséries d’espèces de la sous-famille Sarcophaginae, parmi lesquelles dans les genres SarcophagaMeigen, Iafecnemia Lehrer, Kozlovea Rohdendorf et Blaesoxipha s. lat. etc. Nos investigations,ayant pour but de clarifier l’identité des taxons de la famille Sarcophagidae, ont été déterminéesnotamment par l’apparition des faux catalogues de T. Pape, dans lesquels les espèces sont jetéespar hasard dans les unités super-spécifiques fictives ; la majorité des genres valides sont supprimés ;la synonymie et l’homonymie des taxons sont faites par l’adition de toutes les erreurs publiéesantérieurement par divers auteurs ; l’élimination des taxons valides est réalisée par manœuvresabusives et contraires aux normes du C.I.N.Z. ; l’invention des lectotypes est affectée pour lesespèces inexistantes, oubliées ou nomina nuda etc.

    Les catalogues du groupe Blaesoxipha sensu Pape (1994) et de la famille Sarcophagidae(1996), matérialisés avec les programmes automatiques de l’ordinateur, qui utilisent les donnéessubjectives, de minime importance biologique, ont été infiltrés par Pape dans les unités derecherches entomologiques, en les propageant comme le meilleur « système Pape », sans avoir la

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    confirmation de sa véracité par les vrais spécialistes. Mais, les vérités scientifiques ne peuventêtre cachées et elles apparaîtront, même après un long temps d’attente.

    Dans le cas de H. plinthopyga, comme dans tous les autres groupes, nous avons observéque Pape (l.c. : 66) a donné plusieurs synonymes. Beaucoup de ceux-ci sont des taxons avecl’holotype mâle, qui ont été mis dans une synonymie douteuse, parce qu’ils n’ont pas été recherchésréellement.

    Après la publication de l’espèce Sarcophaga robusta Aldrich 1916, qui a été décrite d’aprèsun spécimen du Texas, son auteur (1924 et 1930) a considéré que son espèce est le synonyme deSarcophaga plinthopyga Wiedemann 1830, pour laquelle il a établi un lectotype mâle. Nous nesavons pas exactement s’il a établi ce lectotype de façon correcte, mais après cet acte formel, etjusqu’à présent est resté naturalisée la priorité de S. plinthopyga, symbolisée par la figure d’Aldrich(fig. 1).

    En 1935, Salem publie l’espèce nouvelle Sarcophaga khalili, pour laquelle il présente sagenitalia mâle, particulièrement intéressante (fig. 3). En 1936, il revient sur son espèce pourjustifier sa validité et souligner les différences morphologiques entre celle-ci et S. robusta Aldrich.Cependant, la genitalia mâle dans ce dernier travail (fig. 4) est différente de celle du travail de1935 et nous ne pouvons pas comprendre pourquoi Salem a omis intentionnellement de discutersur cette diversité morphologique. Mais, à la fin du travail (1936 : 247) il a admis que S. khaliliest le synonyme de S. robusta Aldrich, sans mentionner la figure qui justifie exactement cettesynonymie.

    Fig. 1. Sarcophaga robusta Aldrich Fig. 2. Distiphallus de Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann) (selonAldrich) (selon Giroux, Pape & Wheeler)

    Il faut rappeler que Salem (1935 : 44) a écrit qu’il n’a connu que deux mâles, colligésd’Egypte, Gezeret Soud, près de Fakous Sharkia et une année plus tard (Salem, 1936 :47) il admetque son espèce n’est pas originaire d’Egypte, mais de Jamaïque et que ses spécimens (fig. 4) ontété introduits dans sa collection par le Dr. A. Halawani.

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    Fig. 3. Sarcophaga khalili Salem, 1935 Fig. 4. Sarcophaga khalili Salem, 1936 (selon Salem) (selon Salem)

    En 1988, Lopes a décrit sous le nom de Hystricocnema plinthopyga une espèce de Hawaiiet a présenté ainsi la quatrième variante morphologique du phallosome (fig. 5), qui est très semblableà la figure représentée par Verves (1993) (fig. 6).

    Fig. 5. Hystricocnema plinthopyga : Lopes Fig. 6. Hystricocnema plinthopyga : Verves (selon Lopes) (selon Verves)

    En comparant toutes ces figures, nous pouvons avoir l’impression qu’elles ne représententpas une et même espèce, parce que les dessins des genitalia ne sont pas semblables. Pour cela,nous avons étudié quelques spécimens mâles du Brésil, pour comprendre la morphologie desstructures postabdominales de H. plinthopyga. Ainsi, nous avons obtenu 5 mâles du Departamentode Entomologia, Museu National, Universidade Federal do Rio de Janeiro, avec les étiquettessuivantes :

    - 1 ♂, Casas Viejas (San José del Cabo). B.C., 23.III.50, coll. A.S. Downe ; Hystricocnemaplinthopyga (Wiedemann), Det. H.S. Lopes. ;

    - 1 ♂, Rio de Janeiro, H. Souza Lopes ; Cult. N. 10 ; -10.1 95 ; Hystricocnema plinthopyga

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    (Wiedemann), Det. H.S. Lopes. ;- 1 ♂, Rio de Janeiro, H. Souza Lopes ; Cult. N. 10 ; N. -10.1 98 ; Hystricocnema plinthopyga

    (Wiedemann), Det. H.S. Lopes. ;- 1 ♂, Carrizal. Gro., Sept. 26.50 ; coll. N.G. Downe ( ?) ; Hystricocnema plinthopyga

    (Wiedemann), Det. H.S. Lopes. ;- 1 ♂, Campo Grande, D ?F, Dezembre 1953, Amancho da Silva ; Hystricocnema plinthopyga

    (Wiedemann), Det. H.S. Lopes. ;Par l’examen du phallosome de chaque spécimen, nous avons constaté qu’aucune des figures

    existantes dans la littérature n’est correcte et semblable à la réalité morphologique (fig. 7 et 8).Elles représentent divers plans optiques du même phallosome et pas la totalité morphologique del’organe. Ce fait nous a donné la possibilité de faire la redescription de cette espèce et de représenterla genitalia mâle sous une forme très réaliste.

    Redescription d’Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann, 1830)

    Sarcophaga plinthopyga Wiedemann, 1830 :360.Sarcophaga robusta Aldrich, 1916 :268, fig. 128.Sarcophaga khalili Salem, 1935 :41, fig. 10-11; 1936 : 247, fig. 1.Blaesoxipha (Gigantotheca) plinthopyga sensu Pape, 1994 :66 ; 1996 :201.Hystricocnema plinthopyga sensu Lopes, 1988 :129, fig. 6-8.Hystricocnema plinthopyga sensu Verves, 1993 :454, fig. 457-459Blaesoxipha (Gigantotheca) plinthopyga sensu Giroux, Pape & Wheeler, 2010 : 16, Fig. 4, A-D.

    MÂLETête. Noire avec tomentum argenté. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit, mesure presque1/2 de la largeur d’un œil. La bande frontale est noir brunâtre. Les articles basaux de l’antennessont bruns ; le troisième article est brun noirâtre cendré et presque 3 fois plus long que le deuxième.L’arista est brune avec des poils longs sur les deux parties, qui arrivent jusqu’à sa moitié. Leprofrons mesure 1/2 du petit diamètre oculaire. Le péristome est noir, avec tomentum cendré. Latrompe est noire ; les palpes bruns.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont longs, forts et rétroclines ; lesmacrochètes verticaux externes sont absents ; les ocellaires et les préverticaux sont biendéveloppés ; les macrochètes frontaux sont au nombre de 9 paires ; paf = 0 ; le péristome a despoils noirs ; la partie postérieure de la tête a des poils blancs ; les microchètes occipitaux sontdisposés sur un rang.Thorax. Noir avec tomentum cendré et 5 bandes longitudinales noires et larges. De part et d’autrede la bande médiane se trouvent encore deux bandes longitudinales étroites. Le scutellum a unetache dorsale noire, grande et plus ou moins arrondie. Propleures glabres. Les stigmates sont brunnoirâtre. Les pattes sont noires ; les fémurs médians ont un ctenidium typique ; les fémurspostérieurs ont beaucoup de macrochètes antéro- et postéro-ventraux courts.Chétotaxie du thorax. ac = 0 + 2, dc = 4 + 2, ia = 1 + 2, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 4, sa = 3, pa =2, sc = 3 + 0, pp = 1, pst = 1, st = 1 :1 :1.Ailes. Transparentes. Epaulette noire. Basicosta et costagium jaunes. R5 ouverte. Cubitulus courbéen angle peu aigu et prolongé d’un pli. La nervure r1 est glabre. La nervure r4+5 est ciliée jusqu’aumilieu de la distance entre son origine et r-m. L’épine costale est absente. Les écailles sont blanches ;les balanciers bruns.Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad proximaux et 1 pv. Les tibias médians ont 1av, 2 pd et 1 pv. Les tibias postérieurs ont 5 ad (2 grands), 1 av, 2 pd et sont dépourvus de pilositéventrale.

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    Abdomen. Noir, avec dessin en damier. Le tergite V a les marges postérieures brunes. Les sternitesabdominaux ont des poils longs et semi-érigés.Genitalia : fig. 7-8. Le paraphallus (fig. 7, B) a une forme d’auge large, pourvue d’une apophyseapicale latérale mince et spinulée, courbée, en forme de raquette. Les apophyses ventraleshypophalliques sont en forme d’ailes, fortement sclérifiées, pigmentées et pourvues de fortesdents. L’acrophallus est représenté par deux apophyses terminales sclérifiées, pigmentées etspinulées. Les styles sont très développés, proéminents, fortement pigmentés et pourvus d’épinessur la marge supérieure. Le sternite V (fig. 8, A) a une structure typique de Sarcophaginae et nonde Blaesoxiphinae, et pourvu de brosses ; ses lobes latéraux sont courbés et disposés en positionlatérale, de part et d’autre du phallosome. Le sternite VI (fig. 8, B) est très développé et a unestructure ovale presque perpendiculaire, près des lobes de fixation du sternite V.

    Fig. 7. Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann.). A, cerques et paralobes, vue de profil ;B, phallosome ; C, prégonites ; D, postgonites.

    Fig. 8. Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann.). A, sternite V ; B, sternite VI.

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    FEMELLE. Inconnue de moi.Etant donné la structure particulière du phallosome, qui possède une theca très petite, le

    genre Hystricocnema Townsend n’appartient pas à la tribu Impariini Lopes, 1982, qui comprenddes genres avec une theca bien développée. De même, il ne s’inclut ni dans le genre Blaesoxiphasensu Pape 1994 et ni dans le sous-genre Gigantotheca sensu Pape 1994, qui - d’après son nom -a une theca très développée et le type phallosomique très différent. Il appartient à la tribuHystricocnemini Rohdendorf 1967 - n. stat.Observation. Dans un récent travail, M. Giroux et coll. (2010 : 16) ont fait quelquesmicrophotographies (Fig. 4, A-D) avec le microscope électronique à balayage pour le distiphallusde cette espèce, sous le nomen falsum de « Blaesoxipha (Giganthotheca) plinthopyga ». Celles-ci et notamment la Fig. 4, A (fig. 2), sont très mauvaises d’un point de vue graphique, parcequ’elles ne représentent pas exactement leurs positions spatiales. En plus, les structuresdistiphalliques sont nommées erronément, parce que ces auteurs ne connaissent pas la genitaliades Sarcophagidae.

    Remerciements

    Nous remercions Mme le Dr. Catia de Mello-Patiu de sa grande amabilité pour le prêt desspécimens du Departamento de Entomologia, Museu National, Universidade Federal do Rio deJaneiro et le Dr. Yurij G. Verves (Odessa) pour sa grande bienveillance à nous donner certainesinformations bibliographiques précieuses, qui nous ont aidé pour la clarification de la taxonomiede cette espèce.

    Références

    ALDRICH, J.M., 1916, Sarcophaga and allies in North America. Thomas Say Found.ALDRICH, J.M., 1930, Notes on the types of American two-winged flies of the genus Sarcophaga and a

    few related forms, described by the early authors. Proc. U.S. natn. Mus., 78(12):1-39.CARVALHO, C.J.B. & MELLO-PATIU, C.A., 2008, Key to the adults of the most common forensic species

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    Sarcophagidae) : morphology and phylogenetic implications of the accrophallus in the subfamilySarcophaginae. Zoological Journal of the Linnean Socciety, 1-39.

    LOPES, H.S., 1969, A catalogue of the Diptera of the Americas South of the United States. Depart. Zool.,Secret. Agric., Sao Paulo, 88 p.

    LOPES, H.S., 1978, Sarcophagidae (Diptera) of Galapagos Islands. Rev. Brasil. Biol., 38(3):595-611.LOPES, H.S., 1982, The importance of the mandible ans clypeal arch of the fierst instar larvae in the

    classification of the Sarcophagidae (Diptera). Revta bras. Ent., 26(3/4): 293-326.LOPES, H.S., 1988, Notes on neotropical Sarcophagidae (Diptera) with description of a new genus and

    five new species. Rev. Brasil. Biol., 48(2):127-137.PAPE, T., 1994, The world Blaesoxipha Loew, 1861 (Diptera, Sarcophagidae). Ent. Scand., Suppl. 45.PAPE, T., 1996, Catalogue of the Sarcophagidae of the world (Insecta, Diptera). Mem. Ent. Intern., 8,

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    Fac. of Medecine, Nr. 3, Cairo.SALEM, H.H., 1936, A summary of the egyptian species of the genus Sarcophaga with a description of S.

    rohdendorfi nov. spec. Bull. Soc. ent. Egypte, 229-247.VERVES, YU. G., 1993, 64h. Sarcophaginae. Dans: Lindner, E., Fieg. palaerk. Reg., 331:441-533.

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    Microphotographies mystificatrices de l’acrophallusdes Sarcophaginae (Diptera) et onirisme cladistique papeen

    ANDY Z. LEHREREmail : [email protected]

    Résumé. On montre les graves erreurs morphologiques et biologiques des auteurs M. Giroux, T.Pape & T.A. Wheeler dans leurs recherches sur l’acrophallus des diptères Sarcophaginae, qui n’ontpas réussi à établier une clarification morphologique de la genitalia mâle et une estimationphylogénétique à cause de leurs confusions scientifiques et mauvaises photographies au SEM.

    Summary. One shows the serious morphological and biological errors to authors Mr. Giroux, T.Pape & T.A. Wheeler in their research on the acrophallus of dipterous Sarcophaginae, which notsucceeded in to make any morphological clarification of the male genitalia and phylogenetic estimateby their scientific confusions and bad photographs with the SEM

    Après une longue anabiose dans la recherche stérile de la taxonomie des Sarcophaginae,T. Pape fait sa nouvelle apparition avec des intentions morphologiques et phylogénétiques degrande ignorance, dans le milieu du collectif canadien Marjolaine Giroux et T. A. Wheeler (2010).Dans un article qui se veut le pionnier des fantastiques horizons phylogénétiques, seulementparce que ce collectif est entré en possession de microscopes électroniques à balayage et qui a étécoordonné visiblement par le magnifique paranoïaque Pape, ils ont abordé deux formationsstyliformes de l’organe génital mâle des taxons de la sous-famille Sarcophaginae, en leurs attribuantune fausse définition et des valeurs morphologiques qui n’ont pas confirmé les attentes de sesauteurs.

    Au début du résumé de l’article (2010 : 1), ils soulignent que le but de leur recherche est« the morphology of the acrophallus » et qu’avec l’aide de « scanning electron microscopy »(quelle grande technologie !) ils ont pu « to clarify the phallic morphology » qui « were used toconstuct a phylogeny » des Sarcophaginae. Mais, la grandeur de ce projet a souffert, dès sespremiers pas, d’un échec de grandes proportions aux conséquences scientifiques contraires,justement par l’ignorance de ses auteurs et identiques aux projets antérieurs de Pape, fondésexclusivement sur les sources bibliographiques et sur sa théorie cladistique.

    Si dans la première phrase du résumé ils mentionnent que l’acrophallus est « the distalportion of the male phallus carrying the phallotreme », ils ont dénaturé d’une manièreinjustifiable la définition stricte morphologique et topographique de l’acrophallus par un étrangesens restrictif et plus ou moins physiologique. Ils disent clairement (l.c. : 4) « we define theacrophallus as the division of the distiphallus (Fig. 2A) bearing the phallotreme or spermexit, which is sometimes clothed in small denticles (Sinclair, 2000). The Sarcophagineacrophallus in its most widespread configuration comprises the median and lateral styli(Fig. 2B) ». Mais, parce que dans leurs figures schématiques 1 et 2, ils ne mentionnent pas le nomde l’acrophallus, nous pensons qu’il est nécessaire de montrer, même d’après le Manual of NearcticDiptera, que Shewell (1987 : 1170-1171) a indiqué précisément la section morphologique del’acrophallus (fig. 1), désignée incorrectement par Zumpt et Heinz (1950) avec le nom de juxta.

    D’après les données actuelles (et non celles superficielles citées par les auteurs de cetarticle), le phallosome des Sarcophaginae peut présenter quelques formes d’existence (Lehrer,2000, 2003). Dans le genre Ravinia Robineau-Desvoidy il forme un corps unique et ne se divisepas en theca, distiphallus et acrophallus. Cette situation peut aussi se rencontrer plus ou moinsdans le genre Wohlfahrtia Brauer et Bergenstamm aussi. Dans les genres Oxysarcodexia Townsend,Paraphrissopoda Townsend, Sarcophaga Meigen, Sarcotachina Portschinsky, SeniorwhiteaRohdendorf, Thyrsocnema Enderlein etc. le phallosome est divisé en deux sections morphologiquesprincipales : theca (ou basiphallus) et distiphallus.

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    Fig. 1. Acrophallus (acroph) d’après Shewell.A, Arachnidomyia aldrichi Parker ; B, Robineauella nearctica Parker.

    Mais, chez un très grand nombre de genres, le distiphallus se divise aussi en deux partiesdistinctes : paraphallus (la partie proximale) et acrophallus (la partie apicale, terminale, d’aprèsgr. akros = sommet, extrémité). Dans ce dernier cas, l’acrophallus se présente soit comme uneformation morphologique qui s’articule sous une forme mobile avec le paraphallus (par exempledans les genres Bercaea Robineau-Desvoidy, Brasia Strand, Boettcheriola Rohdendorf,Diplonophalla Lehrer, Leclercqiomyia Lehrer, Liosarcophaga Enderlein, Malliophalla Lehrer,Pandelleola Rohdendorf, Prionophalla Rohdendorf, Rosellea Rohdendorf, Sokotriella Lehreretc.), soit comme une formation immobile, soudée partiellement avec le paraphallus (par exemple,Ceratophalla Rohdendorf, Dasisceloctis Enderlein, Devriesia Lehrer, Draculana Lehrer,Durbanella Lehrer, Euboettcheria Townsend, Grimaldiomyia Lehrer, HyperacanthiscaRohdendorf, Thyrsocnema Enderlein etc.).

    Chez tous les genres de la sous-famille Sarcophaginae il n’existe aucun lien direct entre lesstyles médians et latéraux de Pape et l’acrophallus, parce que ceux-ci ont leur origine dans la zoneinterne du paraphallus. Ainsi, la définition des auteurs de cet article attribuée à l’acrophallus estune simple fabulation, née des interprétations paranoïaques de Pape et de son incapacité de connaîtreet comprendre la morphologie et les fonctionnalités des composantes de la genitalia. Car, lalimitation apparente de leurs recherches seulement à ces deux paires d’apophyses, qui sont enréalité l’hypophallus et les styles, connues avant Pape, ne permet pas la dénaturation de la notiond’acrophallus et l’attribution non justifiée de valeurs physiologiques spéciales à ceux-ci, dans lephénomène d’accouplement. De tout leur bougonnement erroné, nulle part ils précisent quellepaire représente exactement les canaux spermatiques et où est situé l’orifice du canal éjaculateur.Du brouillard morpho-physiologique des auteurs nous pouvons seulement soupçonner que cesont les styles médians. Mais, chez les espèces qui ne possèdent pas en totalité ou partiellementces styles, quel rôle jouent les vrais styles (les styles latéraux sensu GPW), comme c’est le cas deSarcophaga dolosa Lehrer (syn. Sarcophaga carnaria sensu GPW) ?

    Les confusions déterminées par ces auteurs, dépourvus des plus élémentaires connaissancessur la genitalia, sont énormes, car ils ne savent pas indiquer correctement et d’une manière

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    conséquente les autres éléments du distiphallus aussi. Ainsi, si nous prenons comme base ledessin de leur Fig. 2A, où les « harpes » représentent les apophyses antérieures du paraphallus,nous constatons que chez Sarcophaga dolosa (Fig. 18A) ils indiquent l’hypophallus, chezPhytosarcophaga destructor (Fig. 19D) ils indiquent les apophyses antérieures du paraphallus,parce que cette espèce n’a pas de lobes membranaux et au nomen nudum Parasarcophaga« taenionota » (Fig. 20G) ils sont les lobes membranaux (fig. 2). Même sur les styles de Pape cesmorphologistes ont fait de graves confusions. Chez Hystricocnema plinthopyga (Wiedemann)(Fig. 4, A-D) ils confondent les styles (« lateral stylus » sensu GPW) avec les « median stylus »(MS) et accentuent leur ignorance en indiquant avec juxta (J) exactement l’acrophallus duphallosome, parce qu’ils ne connaissent pas la structure morphologique du distiphallus de cetteespèce. A partir de la Fig. 4, D de leur écrit, on voit, contrairement à leur fausse théorie, que lesstyles ont un spermiducte (SD) et non les styles médians sensu Pape. Ils ont fait également lamême erreur pour les styles du genre Blaesoxipha s. str. (Fig. 4, E-F) ou ils indiquent avec le nomde « juxta » (J) l’acrophallus de toutes les espèces.

    Fig. 2. Harpes (Ha) sensu GPW chez Sarcophaga dolosa Lehrer (syn. S. carnaria sensu GPW),Phytosarcophaga destructor (Malloch) et Parasarcophaga « taenionota » sensu Pape

    Pour voir exactement leurs confusions nous présentons aussi nos dessins pour les espèceséquivalentes (fig. 3), exécutés par nous avec le microscope optique et d’après une bonne préparationhistologique.

    L’amplitude des erreurs de ces grands spécialistes et notamment du grand farceur« commissioner » du C.I.N.Z. pour les diptères, peut être constatée si on fait de bonnes préparationsdu phallosome des espèces du genre Sarcophaga Meigen. Elles présentent parfaitement l’apophyseantérieure du paraphallus, nommée par les spécialistes anciens « harpes », dans notre figure 4.Comme tous les éléments phallosomiques, cette apophyse présente de nombreuses formesspécifiques et, dans tout le groupe de Sarcophaginae, elle peut souffrir d’une grande diversité deformes et de déplacements. En tout cas, celle-ci ne peut être confondue avec l’hypophallus (=« median styles » sensu GPW) ou les lobes membraneux, qui connaissent aussi une infinité deformes.

    Il résulte d’une façon incontestable que, par leurs prétendues recherches avec le microscopeélectronique à balayage, ils n’ont réalisé aucune « clarification de la morphologie phallique ». Aucontraire ! De tout le panorama de leurs microphotographies sort clairement leur profonde ignorancemorphologique et taxonomique, leurs confusions mentales et, surtout, le fait qu’ils ne sont pascapables d’expliquer quel est le rôle des deux paires de styles et où se trouve l’orifice du canal

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    éjaculateur. En plus, il suggère que le but réel de leur production « scientifique » est leur désir demontrer leur supériorité et leur esprit novateur, par l’utilisation d’une technologie microscopiquemoins utilisée et adéquate dans la taxonomie entomologique.

    Fig. 3. Distiphallus de Sarcophaga dolosa Lehrer (syn. S. carnaria sensu GPW),Phytosarcophaga destructor (Malloch) et Parasarcophaga hirtipes (Wiedemann).

    Fig. 4. Apophyse antérieure du paraphallus (= harpes Auct.). A, Sarcophaga bachmayeri Lehrer ;B, Sarcophaga carnaria Boettcher ; C, Sarcophaga mouchajosefi Lehrer.

    Il est très intéressant de souligner que le fatras de 154 photographies, dépourvues d’unordre raisonnable et représentant des taxons sélectionnés par hasard, n’illustrent ni « themorphologie of the acrophallus ». Elles n’ont été commentées dans le texte pour montrer les

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    « phylogenetic implications of the acrophallus (dans le sens des GPW - n.n.) in the subfamilySarcophaginae ». Parce qu’ici nous n’assistons pas à la présentation des menus alimentaires desamateurs insectophages, pour lesquels Mme Dr. Marjolaine Giroux est un expert originalincontestable, mais à un problème qui a secoué Pape, pendant 15 ans en vain, dans le but detrouver des arguments crédibles pour ses stupidités taxonomiques et phylogénétiques sur la familleSarcophagidae. A la suite de ce grand rien photographique, les auteurs - sous le style évident dePape - ont embrassé les anciens arguments de la fausse conception cladistique, sans aucun lienavec l’objet de l’article, avec le but de confirmer le grossier mensonge que « the monophyly ofthe Sarcophaginae has been well demonstrated previously (Pape, 1996) » (qui n’a jamais étédémontrée) et la valeur inexistante de l’index taxonomique papéen. Un grommellement cladistique(l.c. : 8-12) fondé sur les faits confus ou inexistants et sans logique, seulement pour cacherl’énormité de leurs mystifications morphologiques ! Car, quelle conclusion « cladistique » peutsortir de la confusion des parties des composantes du distiphallus et quels nœuds cladistiquespeuvent montrer les séparations ou les combinaisons phylogénétiques des taxons si ces partiessont confondues ou inventées ? Quelle est la phylogénie que peuvent construire ces auteurs, quine comprennent pas l’importance biologique profonde de tous les éléments de la genitalia, en selimitant seulement à deux paires d’apophyses avec une fonctionnalité non précisée ? Ils confirmentleur ignorance et non leur affirmation irresponsable (l.c. : 12) que la « male genitalia […]confirming the value of this complex structure (l’acrophallus sensu GPW - n.n.) as a source ofphylogenetic characters » !

    Cependant, il n’est pas dépourvu d’intérêt de signaler aussi un fait positif dans leur écrit.Ils reconnaissent les bêtises cladistiques et phylogénétiques débitées à propos du groupeBlaesoxipha sensu Pape, 1994, en disant : « the analysis suggested that Blaesoxipha […] is notmonophyletic relative to Spirobolomyia. This is in conflict with the conclusions of Pape (1994)who considered Blaesoxipha monophyletic ».

    En ce qui concerne la valeur des photographies même exécutées au microscope électronique,pour la connaissance de la morphologie des genitalia et, implicitement, pour la formation desconceptions taxonomiques et phylogénétiques des groupes de diptères, nous considérons qu’ellesne sont pas adéquates pour ces recherches. Elles ne représentent pas et ne peuvent représenter lesimages scientifiques correctes et claires obtenues par les méthodes graphiques habituelles.Egalement, elles ne réussissent pas à offrir aussi les détails morphologiques des plans internesdes organes, ce qui détermine l’élimination de plusieurs connexions organiques importantes. Enplus, le positionnement des organes est souvent très difficile et anormal dans la techniquehistologique des auteurs, ce qui affecte toujours la compréhension de la forme de certaines portionsmicroscopiques dans leurs photographies, en déterminant une multitude de formations« parasitaires » ou déformations et le manque de clarté des autres plans optiques. Pour cela, toutesles 154 photographies, nées par l’infatuation et le manque de talent de ces auteurs, ne remplacentpas un bon dessin réalisé au microscope optique, avec la chambre claire et dans un milieuhistologique parfait.

    Références

    GIROUX, M., PAPE, T. & WHEELER, T.A., 2010, Towards a phylogeny of the flesh flies (Diptera:Sarcophagidae) : morphology and phylogenetic implications of the acrophallus in the subfamilySarcophaginae. - Zool. Jo. Lin. Soc. :1-39.

    LEHRER, A.Z., 2000, La structure de l’abdomen des Sarcophaginae (Diptera, Sarcophagidae). - Entomologica,Bari, 34 : 153-169.

    LEHRER, A.Z., 2003, Sarcophaginae de l’Afrique (Insecta, Diptera, Sarcophagidae). - Entomologica, Bari,37 : 5-528.

    Shewell, G.E., 1987, Sarcophagidae. Dans: MCALPINE, J.F., Manual of Nearctic Diptera, Vol. 2, Monograph28, Africulture, Canada, Ottawa: VI: 675-1332.

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    Révision de quelques espèces du genre Blaesoxipha Loew d’Inde(Diptera, Sarcophagidae)

    ANDY Z. LEHREREmail : azl_diptera, yahoo.fr

    Résumé. On fait l’analyse critique de quatre espèces identifiées incorrectement par Nandi (2002)et on établit trois espèces nouvelles pour la faune d’Inde: Blaesoxipha bengaloria n. sp., Blaesoxiphalungleiana n. sp. et Blaesoxipha thekkediana n. sp. En même temps, on donne certaines appréciationssynonymiques nouvelles pour les espèces étudiées.Abstract. It provides a critical analysis of four species incorrectly identified by Nandi (2002) andestablish three new species for the fauna in India: Blaesoxipha bengaloria n. sp., Blaesoxiphalungleiana n. sp. and Blaesoxipha thekkediana n. sp. At the same time, we made some new newsynonyms for the species studied.

    La parution de la monographie des Sarcophagidae de Nandi (2002) constitue un événementtrès utile pour ceux qui sont intéressés par la connaissance de ces diptères de la faune d’Inde.Même si elle contient très peu de données faunistiques, de nombreuses fautes taxonomiques etfigures d’une assez faible qualité, elle offre la première image de la biodiversité de ce groupe etpeut stimuler des investigations plus intensives et plus extensives sur le semi-continent indien.

    La mise en lumière des erreurs de Nandi doit être considérée comme bénéfique pour lataxonomie des Sarcophagidae en général et, en même temps, pour le reformatage de ses conceptionset de celles de plusieurs contemporains, comme une base pour les futures recherches scientifiques.D’après notre opinion, deux faits particuliers ont déterminé l’apparition et la diffusion desconfusions de Nandi.

    A partir de l’analyse de sa monographie et de ses travaux antérieurs on peut constater saconfiance exagérée surtout pour les auteurs européens, qui donnent de l’éclat, parfois non justifié,aux pionniers de la connaissance du groupe. Ce fait l’a déterminé à indiquer plusieurs fois le nomdes espèces européennes pour les espèces orientales différentes ou inconnues, ayant la croyancenon exprimée - comme beaucoup d’autres diptérologistes de notre temps - que ces pionniers ontété les meilleurs observateurs, les plus intelligents et les plus intuitifs entomologistes par rapportà nos contemporains, qui utilisent un instrumentaire de recherche et une méthodologie scientifiqueincomparable. Et, en se basant sur les faux index de noms ou « révisions » synonymiques absurdesde Pape, il a introduit aussi les erreurs de ce fanfaron graphomane dans la faunistique d’Inde.

    Le deuxième fait réside dans la non compréhension de la valeur des dessins corrects de lagenitalia mâle, qui est devenue l’argument majeur et indispensable pour l’identification des espèces,même s’il y a des voix enrouées qui ne la reconnaisse pas dans leurs mots, mais l’utiliseobligatoirement dans leurs publications.

    En même temps, l’apparition de cette monographie a été très utile pour la configuration dela personnalité de Nandi, parce que Pape, par la publication anticipée de toutes ses données dansson catastrophique index de noms (1996), a essayé d’ébrécher et dévaloriser son prestige depremier chercheur des Sarcophagidae d’Inde.

    Nous avons eu l’occasion de rectifier quelques-unes de ses erreurs, pour retouchercorrectement l’image de la richesse faunistique du groupe et annihiler les conceptions papéènnesnon biologiques et fausses. Pour cela, dans la présente contribution, nous désirons discuter encorede 4 espèces parmi les 9 décrites erronément par Nandi, à savoir » : Blaesoxipha pygmaea(Zetterstedt), Blaesoxipha valangae (Aldrich), Blaesoxipha agrestis (Robineau-Desvoidy) etBlaesoxipha rufipes (Meigen). Ainsi nous avons élucidé la position taxonomique de celles-ci etnous avons établi trois espèces nouvelles pour la faune d’Inde, à savoir : Blaesoxipha lungleianan. sp., Blaesoxipha bangaloria n. sp. et Blaesoxipha thekkediana n. sp.

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    Blaesoxipha pygmaea Zetterstedt est un nomen dubium

    Sarcophaga pygmaea Zetterstedt, 1845 :1302 (♀) - nomen dubium.Blaesoxipha pygmaea sensu Pape, 1986 :309 ; Pape (part.), 1994 :63 ; Pape (part.), 1996 :196 - nomen

    falsum.

    Nandi (2002) a adopté le même style que Pape et affirme de façon surprenante qu’il aexaminé l’holotype ♂ de « Sarcophaga aspinata Senior-White » et l’« holotype ♂♂♂♂♂, ZML[Zoological Museum, University of Lund, Sweden], examined » (2002:178) de Sarcophagapygmaea Zetterstedt, bien qu’on sache très bien que ce nom correspond à un « holotype » ♀.

    Pour Bl. pygmaea sensu Nandi (fig. 1), on observe que sa figure exprime des caractères trèsdistincts des genitalia des espèces mises en synonymie par Pape et Verves : Bl. aspnata (Senior-White), Bl. berolinensis Villeneuve et Bl. monticola Rohdendorf, par le sternite V, les cerques etparalobes, les gonites et le distiphallus. Pour cela, nous avons nommé ce taxon Blaesoxiphalungleiana n. sp.

    Blaesoxipha lungleiana n. sp.

    Blaesoxipha pygmaea sensu Nandi, 2002 :174 - n. syn.

    A la différence des figures de Senior-White & coll., le sternite V a les lobes latéraux aigusau sommet (fig. 1 A); les cerques, vus de profil (B), sont étroits et très courbés dans la régionterminale ; en vue dorsale (C), les cerques ne ressemblent pas à ceux représentés par Léonidepour Bl. berolinensis Villeneuve ; les prégonites sont allongés et aigus, et n’ont pas une proéminencesubterminale ; les postgonites ont un sommet long et mince ; le distiphallus a une forme généraledistincte de toutes les espèces mentionnées.

    L’holotype de cette espèce est désigné par les figures données par Nandi (2002 :176, fig.342-346) ou notre figure 1, en conformité avec l’article 73.1.4 du C.I.N.Z., parce que Nandi n’apas donné la localité du spécimen dessiné.

    Fig. 1. Blaesoxipha lungleiana n. sp. A, sternite V ; B. cerques et paralobes, vue latérale;C, cerques et paralobes, vue dorsale ; D, phallosome ; E, distiphallus, vue ventrale (selon Nandi).

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    Blaesoxipha valangae (Aldrich) ou une autre espèce ?

    Blaesoxipha valangae sensu Pape, 1994 :65 - nomen falsum (= Blaesoxipha bangaloria n. sp.).

    Après l’introduction d’un nombre de synonymes fantaisistes pour cette espèce, Pape (1994: 65) ne prouve pas que ce qu’il croit être Bl. valangae (l.c., 200, figs. 361-364), correspondexactement à l’espèce d’Aldrich. Désirant paraître un bon conformiste, il présente la genitaliamâle d’un certain spécimen et non celle de l’holotype réel, établissant ainsi intentionnellementune fausse identité pour ce taxon. Ce fait est constaté immédiatement par une simple comparaisondes figures d’Aldrich (fig. 2) avec celles de Pape (fig. 3).

    Fig. 2. Blaesoxipha valangae (Aldrich) Fig. 3. Blaesoxipha valangae sensu Pape et Nandi (selon Aldrich, de Senior-White & coll.) (= Blaesoxipha bangaloria n. sp.; selon Pape)

    Ainsi, dans la fig. 2 on observe que les cerques sont très courbés (en position latérale) etplus ou moins ovalaires (en position dorsale), tandis que les styles et l’acrophallus sont courbésen angle droit et en avant ; les prégonites sont plus longs que les postgonites. Chez Pape (fig. 3),la courbure des cerques est petite et ils semblent plus ou moins triangulaires (en position dorsale),les styles sont droits et orientés en bas, l’acrophallus est orienté en bas et les prégonites sont pluscourts que les postgonites. Dans ce cas, l’identification de Pape est erronée et la genitalia de sonespèce appartient à une espèce nouvelle, dénommée par nous Blaesoxipha bangaloria n. sp.

    Nandi (l.c. :178-180) a utilisé les synonymes et les figures de Pape, mais la diagnose a étécopiée d’après Senior-White & coll. (1940 :228). Cependant, personne ne peut avoir la certitudequ’il a identifié cette espèce ou une autre, plus proche morphologiquement d’elle, parce qu’il n’apas présenté la figure originale du spécimen recherché par lui.

    Blaesoxipha bangaloria n. sp.

    Blaesoxypha valangae sensu Pape, 1994 :65 et 200, fig. 361-364 ; 1996 :199 - n. syn.Blaesoxipha valangae sensu Verves, 2001 : 237 - n. syn.Blaesoxipha valangae sensu Nandi, 2002 : 178, fig. 348-352 - n. syn.

    L’holotype de l’espèce Bl. bangaloria n. sp. doit être représenté seulement par les figuresdonnées par Pape (1994 : 200, fig. 361-364), en conformité avec l’article 73.1.4 du C.I.N.Z.,parce qu’on ne connaît pas l’origine géographique et la description complète du spécimen dessinépar lui.

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    Qui est Blaesoxipha agrestis (Robineau-Desvoidy) d’après Pape ?

    Blaesoxipha agrestis sensu Pape, 1987 :192, fig. 210-211 ; Nandi, 2002 :186, fig. 363-364 - n. syn.Blaesoxipha lineata Rohdendorf, 1928 (nec. Musca lineata Fallen, 1816) - n. syn.Blaesoxipha laticornis sensu Pape, 1987 :108, fig. 227-231 ; Pape, 1996 :192 - syn Blaesoxipha krameriBaranov, 1925 :5 - n. syn.Blaesoxipha grisea sensu Pape, 1994 :72 ; 1996 :209 - nomen nudum.Blaesoxipha lapidosa sensu Pape, 1994 :59 ; 1996 :192 - syn. Blaesoxipha lineata Rohdendorf, 1928

    (nec. Musca lineata Fallen, 1816) - n. syn.Blaesoxipha plumicornis sensu Pape, 1987 :105, fig. 221-223 - syn. Blaesoxipha krameri Baranov,

    1925 :5 - n. syn.Blaesoxipha plumicornis sensu Pape, 1994 :62 ; 1996 :195 - nomen nudum.Gesneria agrestis Robineau-Desvoidy, 1830 :382 - nomen dubium.Miltogramma plumicornis Zetterstedt, 1859 :6153 - nomen dubium.Sarcophaga grisea Meigen, 1826:18 - nomen dubium.Sarcophaga lapidosa Zetterstedt, 1845 :1295 - nomen dubium.

    La synonymie de Bl. agrestis constitue un des problèmes taxonomiques les plus confus dugenre Blaesoxipha, déterminée notamment par l’intention obsédante de Pape de consolider leprestige international artificiel de l’entomologiste suédois Johan Wilhelm Zetterstedt, par tousles moyens contraires à la vérité scientifique.

    Avec l’utilisation d’un bégaiement spécifique de sa pensée mystificatrice sur les synonymesde certains nomina dubiosa (Pape, 1994 :59, 62, 72), basé exclusivement sur les holotypes femellesnon identifiables ou disparus (par exemple : Sarcophaga lapidosa Zetterstedt 1845, Miltogrammaplumicornis Zetterstedt 1859 ou Sarcophaga redempta Pandellé 1896 etc.), Pape leur attribue parl’absurde un statut valide, mais contraire aux normes du C.I.N.Z. Il est même incapable de distinguerles espèces de Sarcophagidae d’après le sexe femelle, bien qu’il fasse l’apologie menteuse de savertu inexistante ou même d’après le sexe mâle, quand il trouve une espèce nouvelle et préciseson holotype seulement d’après le spécimen mâle. Dans le cas de Bl. agrestis, bien que certainsauteurs utilisent ce nom, Pape (1994 :72) doit reconnaître qu’il n’existe plus aucun spécimen del’espèce Gesneria agrestis Robineau-Desvoidy. Pour cela, ce qui est incompréhensible, c’estcomment a-t-il pu connaître quelle est la genitalia mâle réelle de cette espèce, quels synonymesmanipulés par lui sont identiques à Bl. agrestis et comment a-t-il réussi à connaître les genitaliamâles des espèces fictives de sexe femelle de Robineau-Desvoidy, de Zetterstedt ou de Pandellé ?Toute son argumentation contradictoire est dépourvue de la plus élémentaire logique et valeur, cefait élimine indiscutablement ses nouveaux nomina falsa.

    Personne ne sait et ne peut comprendre quel synonyme doit remplacer Bl. agrestis, carmême Pape a jonglé avec les figures de ces noms. En 1987 (p. 102, fig. 210-211) il l’a présentéecomme une Bl. lineata déformée (fig. 5), parce qu’il a dessiné son phallosome dans une positionlatérale imparfaite. Ainsi, le basiphallus, les lobes latéraux et l’acrophallus contiennent lesfragments des portions symétriques, qui donnent une figure falsifiée.

    En 1996 il a changé les synonymes et a considéré que Bl. lineata est un synonyme de Bl.plumicornis Zetterstedt et a donné, dans son guide de caricature sur Internet, une image (fig. 6)non identifiable de Bl. krameri Baranov (fig. 7).

    Rohdendorf (1937) et Verves (1985) ont donné des figures identiques de la genitalia mâlede cette espèce, qui devrait porter le nom de Blaesoxipha lineata (Fallen) Rohdendorf, 1928(Sarcophaga) (nec. Musca lineata Fallen, 1816) (fig. 4) en vertu des articles 59.2 et 59.4 duC.I.N.Z., tandis que Nandi (2002 :186, fig. 363-364) a copié la caricature donnée par Pape (fig. 5)

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    pour celle qui a été décrite comme Bl. agrestis (Robineau-Desvoidy) (Pape, 1987 :102, fig. 210-211).

    Sur l’homonymie de Musca lineata Fallen, 1817 (comme pour tous les homonymes établispar Pape) nous devons souligner fermement que les actions de Pape pour sélectionner au hasardle « lectotype » de celle-ci et d’établir ses homonymes sont abusifs, dépourvus de justificationscientifique et non valides. Rohdendorf (1928) a été le premier réviseur qui a introduit cetteespèce dans le genre « Sarcophaga », en montrant qu’elle n’est pas congénérique avec d’autresespèces du genre Musca (art. 59.2 du C.I.N.Z.) et qu’elle n’a pas été remplacée avant 1961 (art.59.3 du C.I.N.Z.). Bien que la genitalia mâle de celle-ci n’ait pas été connue jusqu’à Rohdendorfet que personne ne peut prouver que cette genitalia représente exactement l’espèce de Fallen,cette épithète devrait porter le nom de Rohdendorf. En plus, le « lectotype » inventé par Pape(1986 :305), pour lequel il dit qu’il a « terminalia dissected by my and stored in glycerin in amicrovial », et les homonymes ou les synonymes établis par lui, n’ont pas été étudiés sérieusementet n’ont pas les dessins de leurs genitalia mâles correctement représentés, pour montrer que toutesses affirmations ne sont pas de simples fabulations.

    Fig. 4. Blaesoxipha lineata Rohdendorf Fig. 5. Blaesoxipha agrestis sensu Pape-Nandi (selon Rohdendorf] (= Bl. lineata Rohdendorf)

    Parce que Pape a provoqué un véritable remue-ménage entre les synonymes agrestis-lapidosa-lineata-filipjevi-redempta-plumicornis-krameri (1994), en revenant sur quelques formespour certaines espèces distinctes, il est suggestif de voir aussi ces revenus graphiques inconscients(fig. 6 et fig. 8).

    Le jeu de Pape avec les synonymes connaît maintenant une grande extension avec lesrévisions de Verves & Khrokalo (2006). Ils ont mis en synonymie de Bl. redempta Pandellé lesnoms « agrestis auct., nec. R.-D., […] lapidosa Pape, syn. n., lineata auct.., nec Fallen » et ontdonné des figures de sa genitalia qui ne semblent pas être celles de Pape. Vraiment, qui peut nousdire qui est Blaesoxipha agrestis ou bien quelle est l’espèce réelle qui doit la remplacer ?

    Par une simple comparaison, on peut voir que les cerques représentés par Pape pour Bl.redempta sont semblables à ceux de Bl. rufipes sensu Verves & Khrokalo et non à ceux de lamême espèce. Le phallosome également est comparable entre ces deux espèces et non avec lafigure de Bl. rufipes sensu Pape (fig. 10).

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    Fig. 6. Blaesoxipha plumicornis sensu Pape Fig. 7. Blaesoxipha krameri Baranov (selon Lehrer)

    Fig. 8. Blaesoxipha redempta sensu Pape Fig. 9. Blaesoxipha redempta et Bl. rufipes (selon Verves & Khrokalo)

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    Blaesoxipha rufipes (Macquart, 1839) est une espèce valide ?Agria rufipes Macquart, 1830 :113 (♀) - nomen dubium.Blaesoxipha rufipes Auct. - nomen falsum (= Blaesoxipha filipjevi Rohdendorf, 1928)Agria hutsoni Senior-White, 1924 :259 (♀) - nomen dubium.Blaesoxipha rufipes Verves, 2001 :237 - nomen falsum.

    Celui qui analyse la situation taxonomique de cette espèce peut constater qu’elle a unprétendu holotype ♀ « non recovered, possibly lost » (Pape, 1994 :63) et que ses synonymes sontdes taxons femelles de tous les continents, ceux-ci étant objectivement des nomina dubia, commeAgria rufipes Macquart aussi. Personne ne peut représenter la genitalia mâle de ce nom et, pourcela, personne ne peut concevoir la validité d’un nom sans justification taxonomique.

    Le premier taxon qui fournit les preuves morphologiques sûres, surtout d’après les structuresde la genitalia mâle est Blaesoxipha filipjevi Rohdendorf, 1928 (fig. 11), bien que Verves, Povolny,Pape, Nandi et d’autres restent sur la position d’une conception non réaliste, formelle, pseudo-philosophique, mais en copiant les figures données par Rohdendorf et les attribuant erronément àune femelle quelconque. Les affirmations disant que les synonymes de cette espèce ont été établispar l’analyse et la comparaison des types (« sec. typus », Verves, 1985 :412) ne peuvent êtreprises en considération, parce que - nous le répétons - il est impossible d’établir une synonymieréelle entre les noms de sexe différents ou inexistants. De là, le principe de la priorité aussi,considérée seulement d’après les données d’apparition des publications et non d’aprèsl’établissement scientifique des synonymes, ne peut être accepté. La mise en synonymie de certainesespèces qui ont des figures des genitalia mâles, mais qui n’a pas été faite par une analysecomparative scientifique, constitue une action irresponsable d’inspiration superficielle oudéterminée par des motivations subjectives du prétendu « réviseur ».

    D’après nos opinions, exprimées antérieurement aussi (Lehrer, 2006 :42), qui coïncidentavec celle des vrais spécialistes (Rohdendorf, 1963 ; Zumpt, 1972 : Léonide & Léonide, 1986etc.), Blaesoxipha filipjevi Rohdendorf est incontestablement une bonne espèce. Mais, Bl. rufipessensu Nandi, d’après ses figures (Nandi, 2002 :192, figs. 374-378) est une espèce différente (fig.12), qui se distingue par beaucoup de caractères génitaux. Pour cela, nous l’avons nomméeBlaesoxipha thekkediana n. sp.

    Fig. 10. Blaesoxipha rufipes sensu Park-Pape

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    Cependant, pour illustrer l’unique compétence scientifique du grand « taxonomic specialist »onirique Pape, nous pouvons reproduire les figures cosmiques de Bl. rufipes sensu Park (1977)(fig. 10) qui ont eu son consentement et qui ont été introduites dans son grotesque guide picturaldes Sarcophagidae pour le genre Blaesoxipha sensu Pape et diffusées par ZMUC, le propagateurde ses erreurs pour Fauna Europaea:

    Blaesoxipha thekkediana n. sp.

    Blaesoxipha rufipes sensu Nandi, 2002:191, figs. 374-378 - n. syn.

    Fig. 11. Blaesoxipha filipjevi Rohdendorf Fig. 12. Blaesoxipha rufipes sensu Nandi (selon Lehrer) (= Blaesoxipha thekkediana n. sp.; selon Nandi)

    Nandi a donné la description d’un seul spécimen mâle connu de lui (l.c. :191), originaired’Inde (Thekkedi ; Periyar Dam, Trivancore, 6-10.VI.1937, M.C.M. Expedition), qui constituel’holotype de cette espèce nouvelle. Son sternite V n’est pas formé par deux lobes hémisternauxlongs (Lehrer, 2006 :41, fig. 17), mais d’une seule pièce plus ou moins triangulaire avec la basetrès large et les lobes membranaux du distiphallus sont bifides.

    Bibliographie sélective

    LEHRER, A.Z., 2006, Sarcophaginae et Paramacronychiinae du Proche Orient (Insecta, Diptera,Sarcophagidae)., Pensoft, Sofia-Moscow.

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    6(4):64-178, Vladivostok.

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    Biodiversité du genre Kozlovea Rohdendorfet établissement d’un nouveau genre pour la faune d’Inde

    (Diptera, Sarcophagidae)ANDY Z. LEHRER

    Email : [email protected]

    Résumé. Après la révision du genre Kozlovea Auctoribus sur la base des structures de la genitaliamâles, on établit qu’il comprend les espèces suivantes : K. tshernovi Rohdendorf 1937 ; K. cetuChao & Zhang 1978 ; K. nyatria n. sp. (syn. K. tshernovi : Verves 1993 - n. syn.) pour la faune duTibet ; K. lopesi Nandy 1976 ; K. yangiana n. sp. (syn. K. lopesi : Fan 1992 - n. syn.) pour la faunede Chine ; K. peshelicis (Senior-White) (syn. K. lopesi : Verves 2001 - n. syn.) et K. kolkatia n. sp.(syn. K. peshelicis : Nandi 2002 - n. syn.) pour la faune d’Inde. De même, on établit le genre nouveauDravidia n. gen., avec l’espèce Dravidia (syn. Kozlovea - n. syn.) cavangarei (Nandi 1988) - n.comb., pour la faune d’Inde.Summary. After the revision of the kind Kozlovea Auctoribus on the basis of male structure of thegenitalia, one established that it includes the following species: K. tshernovi Rohdendorf 1937; K.cetu Chao & Zhang 1978; K. nyatria n. sp. (syn. K. tshernovi Verves 1993 - n. syn.) for the faunaof Tibet; K. lopesi Nandy 1976; K. yangiana n. sp. (syn. K. lopesi Fan 1992 - n. syn.) for thefauna of China; K. peshelicis (Senior-White) (syn. K. lopesi: Verves 2001 - n. syn.) and K.kolkatia n. sp (syn. K. peshelicis Nandi 2002 - n. syn.) for the fauna of India. Likewise, one isestablished the new kind Dravidia n. gen., with the species Dravidia (syn. Kozlovea - n. syn.)cavangarei (Nandi 1988) - n. comb. for the fauna of India.

    Le genre Kozlovea Rohdendorf 1937, par son espèce-type Kozlovea tshernovi Rohdendorf1937, est défini notamment par le nombre des macrochètes dorsocentraux postsuturaux (dc = 3)et les « Styli stark trichterförmig erweitert, mehr oder weniger asymmetrisch ; Apikalteildes Paraphallus reduziert [ … ] ; Basalteil des Paraphallus massiv » (Rohendorf, 1937 : 398).

    En 1930, Senior-White a décri l’espèce indienne Sarcophaga peshelicis Senior-White, quis’intègre dans le genre Kozlovea et, récemment, Nandi a trouvé encore trois espèces indiennes :K. lopesi Nandi 1976, K. vervesi Nandi 1933 et K. cavangarei Nandi 1988. Hormis ces espèces,Chao & Zhang (1978) ont ajouté l’espèce K. cetu, qui a eu une situation équivoque.

    Tous ces noms ont été enregistrés dans le « catalogue » de Pape, dans le « subgenusKozlovea », dans lequel ne manquent pas ses absurdités synonymiques.

    Dans sa monographie de Lindner, Verves (1993 : 486) considère que le genre Kozlovearenferme seulement 4 espèces centre-asiatiques et indiennes : tshernovi Rohdendorf, cavangareiNandi, peshelicis (Senior-White) et lopesi Nandi. Mais, dans son article sur les Sarcophagidaed’Inde (2001), il dit qu’en Inde sont seulement cavangari et peshelicis (= Kozlovea lopesi Nandi,1976, ap. Verves, 2001 238) qui délimitent son polymorphe « sous-genre Kozloveiana ».

    L’espèce K. vervesi Nandi, 1993 a été transférée correctement par Verves dans le genreNagpuria Verves, 1997, parce que sa genitalia est extrêmement différente. Mais, il faut remarquerque les espèces du genre Kozlovea sont très proches au point de vue morphologique et leursgenitalia imposent une recherche très attentive.

    Kozlovea tshernovi Rohdendorf, 1937

    Kozlovea tshernovi Rohdwendorf, 1937:300, fig. 65, 382, 420-421

    Elle est l’espèce-type du genre Kozlovea, qui a été décrite exceptionnellement par celui quia mis en place les bases taxonomiques de la diptérologie mondiale moderne, par la valorisationdes structures postabdominales mâles. Rohdendorf a présenté les données morphologiquesdétaillées de cette espèce (fig. 1).

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    Fig. 1. Kozlovea tshernovi Rohdendorf. A, phallosome ; B, distiphallus (détails) ;C, cerques et paralobes, vue de profil ; D, sternite V (selon Rohdendorf)

    Genitalia: fig. 1. Les caractères les plus importants sont : le paraphallus (fig. 1, B) a uneapophyse antérieure plus ou moins droite, orientée en bas et un peu creusée au sommet etl’acrophallus est court, avec un prolongement antérieur petit, triangulaire et dentelé.

    Kozlovea cetu Chao & Zhang, 1978

    Kozlovea tshernovi sensu Verves (part.), 1993:488 - nomen falsum - n. syn.Sarcophaga (Kozlovea) tshernovi sensu Pape (part.), 1996 :341 - nomen falsum - n. syn.

    Cette espèce a été considérée erronément par Verves (1993) et Pape (1996) comme unsynonyme de K. tshernovi Rohdendorf. Mais, elle est parfaitement distincte par sa genitalia mâle(fig. 2). La base du sternite V est étroite et les lames latérales ont des brosses inférieures et lesparties terminales allongées. Les cerques sont plus larges et les styles plus courts.

    Fig. 2. Kozlovea cetu Chao & Zhang. Genitalia mâle.

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    Kozlovea nyatria n. sp.

    Kozlovea tshernovi sensu Verves, 1993:488, fig. 510 - n. syn.

    Verves (1993 :488) a présenté la genitalia de K. tshernovi (fig. 3) sous une forme différentedes figures de Rohdendorf (fig. 1). Si on faitune comparaison entre ces figures, on constateque les plus prégnantes différences sontmarquées dans les structures du distiphallus.Chez K. tshernovi sensu Verves, le paraphallus(A) est arrondi à la marge antérieure etl’apophyse antérieure se courbe beaucoup enarrière, ayant l’extrémité arrondie ; l’acrophallusest développé et touche la marge inférieure dustyle gauche, étant pourvu d’une apophyselatérale longue, qui touche la marge antéro-inférieure du même style. Les cerques ont lesommet terminal très long. Ces caractèresparticuliers nous déterminent de préciser que K.tshernovi sensu Verves est une espèce nouvelle,dénommée par nous Kozlovea nyatria n. sp.

    Distribution géographique. Tibet.Derivatio nominis. Du nom Nyatri Tsenpo, le premier roi de l’empire tibétain.

    Kozlovea lopesi Nandy, 1976

    Kozlovea lopesi Nandi, 1976 :369, fig. 1-5.Kozlova lopesi sensu Fan Zide, 1992:640, fig. A84-A85 - nomen falsum (= K. yangiana n. sp.).Kozlovea peshelicis sensu Pape (part.), 1996:341 - nomen falsum - n. syn.

    L’espèce est bien caractérisée par les facteurs somatiques habituels et par sa genitalia mâle.A un examen superficiel, les cerques sont semblables à ceux de K. peshelicis Senior-White, maisle phallosome a certaines particularités propres (fig. 4).

    Fig. 4. Kozlovea lopesi Nandi. A, phallosome; B, distiphallus (partie droite);C, cerques et paralobes, vue de profil ; D, cerques et paralobes, vue dorsale (selon Nandi)

    Fig. 3. Kozlovea tshernovi sensu Verves, 1993 (= Kozlovea nyatria n. sp.)

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    Les prégonites sont très courts et les postgonites sont longs, plus ou moins triangulaires,avec le sommet aigu et un peu courbé. Les apophyses antérieures du paraphallus sont longues,comme la paroi postérieure du paraphallus. L’acrophallus est petit, avec la pièce médiane et lapièce latérale aiguës au sommet. Les styles sont très développés, inégaux et longs.

    Remarque. Dans sa monographie de 1992, Fan Zide (l.c.: 640, fig. A84-A85) a identifiéerronément cette espèce. D’après ses figures, il s’agit d’une espèce chinoise nouvelle, dénomméepar nous Kozlovea yangiana n. sp.

    Kozlovea yangiana n. sp.

    Kozlovea lopesi sensu Fan Zide, 1992:640, fig. A84-A85 - n. syn.

    Les caractères phallosomiques qui distinguent cette espèce de K. lopesi Nandi sont : cerquesplus larges dans la partie proximale et courbés légèrement dans la partie distale, en s’effilantprogressivement jusqu’à leur sommet peu courbé et aigu. Les prégonites sont longs. Le distiphallus

    a la partie antérieure membraneuse et leparaphallus est limité seulement à sa moitiépostérieure. Les styles sont beaucoup plus courtset approximativement égaux en longueur. Leslames latérales du sternite V ont desprolongements internes très développés. Parce qu’elle n’est pas décrite dans lamonographie de Fan Zide et qu’on ne connaîtpas son origine géographique, son holotype estreprésenté seulement par ses figures A84 et A85ou par celles reproduites par nous (fig. 5), enconformité avec l’article 73.1.4 du C.I.N.Z.

    Kozlovea peshelicis (Senior-White, 1930)

    Sarcophaga peshelicis Senior-White, 1930, Rev. Ind. Mus., 32:71, fig. 3.Kozlovea peshelicis sensu Nandi, 2002:504, fig.826-831 - nomen falsum (= Kozlovea kolkatia n.

    sp.).Kozlovea lopesi sensu Verves, 2001: 238 - nomen falsum - n. syn.

    D’après nos opinions, les dessins de la genitalia mâle de cette espèce (fig. 6) sont assezbien exécutés par Senior-White. Pour cela, les figures de Nandi montrent qu’elles ne sont pasidentiques et expriment une espèce différente. En comparant le distiphallus de la partie gauche,on observe que chez K. peshelicis les styles sont presque égaux en longueur et 1/2 de la longueurdu paraphallus ; les lobes membranaux sont courts. Le sternite V a les lames latérales courtes.

    Parce que le taxon de Nandi a certains caractères génitaux différents, nous considéronsqu’il s’agit d’une espèce nouvelle, Kozlovea kolkatia n. sp.

    Fig. 5. Kozlovea yangiana n. sp. (selon Fan Zide)

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    Kozlovea kolkatia n. sp.

    Kozlovea peshelicis sensu Nandi, 2002:504, fig. 826-831- n. syn.

    La description générale de l’espèce est semblable àcelle de K. peshelicis (Senior-White). Mais, lagenitalia (fig. 7) a les caractères suivants : les cerquesont les marges subparallèles et un sommet aigu,légèrement courbé et aigu. Le distiphallus est pourvude lobes membranaux longs et de styles extrêmementlongs, presque égaux à la longueur du paraphallus.Le sternite V a les lames latérales longues et lesprolongements internes courts et pourvus de quelquespetits macrochètes.Derivatio nominis. Du nom Kolkata (Calcutta).

    Fig. 6. Kozlovea peshelicis (Senior-White)

    Fig. 7. Kozlovea kolkatia n. sp. A, Cerques et paralobes, vue de profil; B, cerques et paralobes, vuedorsale ; C, sternite V ; D, phallosome ; E, distiphallus, partie droite ; F, distiphallus, vue ventrale

    (selon Nandi).

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    Genre Dravidia n. gen.

    Kozlovea : Auct. (part.) - n. syn.

    Espèce-type : Kozlovea cavangarei Nandi, 1988 : 513.Distribution géographique : Inde.

    Dans le genre Kozlovea, Nandi a mentionné aussi son espèce K. cavangarei Nandi, 1988,statut accepté aussi par Pape (1996) et Verves (2001). Cependant, elle est caractérisée par dc = 4et son distiphallus est divisé en deux parties mobiles, avec un acrophallus très développé, large etaplati (fig. 8). En plus, le troisième article de l’antenne est trois fois plus long que le deuxième et,la pilosité occipitale et le postabdomen sont noirs. Pour cela, nous avons établi que cette espècereprésente le nouveau genre Dravidia n. gen.

    Fig. 8. Dravidia cavangarei (Nandi) - n. comb. A. cerques et paralobes, vue de profil ;B, cerques et paralobes, vue dorsale ; C, phallosome (selon Nandi).

    Remerciements

    Nous désirons remercier le Dr. Yu. G. Verves et le Dr. Wanqi Xue, pour leur grandebienveillance et amabilité en nous fournissant certaines informations nécessaires à la réalisationde cette étude.

    Références

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    Le genre Ctenodasypygia Enderlein, 1928 (Diptera, Sarcophagidae)entre ignorance et tromperie taxonomique.

    ANDY Z. LEHREREmail : [email protected]

    Résumé. On établit que Sarcophaga minima Rondani 1862 est un nomen dubium et oblitum ; queH. minima sensu Pape, 1988 est un nomen nudum et que Heteronychia minima sensu Auct. est unsynonyme nouveau de Ctenodasypygia graeca Rohdendorf 1937.Summary. It is established that Sarcophaga minima Rondani 1862 is a nomen dubium andoblitum ; that H. minima sensu Pape, 1988 is a nomen nudum and that Heteronychia minimasensu Auct. is a new synonym of Ctenodasypygia graeca Rohdendorf 1937.

    En 1937, Rohdendorf a délimité l’espèce valide Ctenodasypygia graeca (1937 :327, fig.438 et 439) (fig. 1), colligée en Grèce, Mt. Parnassos, qui se distingue de C. fertoni (Villeneuve,1911) (fig. 2) notamment par la forme des cerques et la configuration de l’acrophallus.

    Fig. 1. Ctenodasypygia graeca Rohdendorf Fig. 2. Ctenodasypygia fertoni (Villeneuve) (selon Rohdendorf) (selon Rohdendorf)

    Puis, Salem (1935 :34, fig. VI) a signalé l’espèce C. fertoni dans les déserts d’Egypte, bienque son dessin de la genitalia mâle ne soit pas très bien représenté en position latérale et Séguy(1941 :101, fig. 113) l’a confirmée dans la faune de France et d’Europe.

    Ces deux espèces ont été reconnues par Verves (1986 :148) dans son premier catalogue.Mais, en 1988, suite à son syndrome lectotypopathologique, Pape fait une révision fictive desespèces de Rondani, parmi lesquelles « Sarcophaga minima Rondani, 1862 » aussi. Il trouvedans les collections du Museo Zoologico « La Specola » de Florence un prétendu « holotype ♂ »de cette espèce, qui n’a aucune étiquette originale, ni une localité d’origine, et qui se trouve dansde bonnes conditions avec l’abdomen collé sur un carton. Cependant, il dit que « I have dissectedthe terminalia, which are stored in glycerine in a microvial pinned with the specimen »(l.c. :11), exactement comme un bon laborantin.

    Il faut souligner spécialement pour Pape, qu’il a « dissected the terminalia », mais qu’iln’a pas étudié et présenté la genitalia de ce spécimen-type sélectionné par lui pour C. minima

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    Rondani. La terminalia est définie comme étant les segments postabdominaux des diptères, avectoutes ses annexes et la genitalia est conçue comme la totalité des structures qui ont un rôleprincipal dans le processus de copulation (cerques, paralobes, gonites et phallosome). Cela veutdire que Pape a séparé seulement les segments postabdominaux, en les introduisant dans unmicrovial, mais sans faire de recherche et sans représentation de la genitalia du spécimen, pour laconnaissance de tous les chercheurs du monde. Dans cette situation il a tiré la conclusion aberranteque « S. minima Rondani, 1862 is a valid name for Sarcophaga (Heteronychia) fertoni sensuRohdendorf (1937) ». Et nous devons croire toutes les bêtises inventées et délivrées par le « bec »de cet imposteur ?

    Par sa dernière phrase, il a commis au moins trois infractions condamnables, qui se sontrépandues par le mimétisme des « spécialistes », qui ont voulu être en concordance avec les« actualités » taxonomiques. La première est celle que Rohdendorf n’a jamais utilisé le nom de« Sarcophaga (Heteronychia) fertoni », mais « Pierretia (Bercaea) fertoni » (Rohdendorf, 1937 :328). La deuxième, très importante, est que Pape n’a prouvé par aucune preuve que l’espècefertoni sensu Rohdendorf, confirmée par Séguy (1941:101, fig. 113), est synonyme de S. minimaRondani. Et la troisième, qui a la plus grande importance, est que Pape n’a apporté aucune preuvedémontrant que le spécimen visionné par lui est l’« holotype ♂ » de l’espèce de Rondani et quel’étiquette avec le numéro « 1019 » a été mise par Rondani personnellement ou par un desmuséographes de Florence comme numéro d’inventaire. Pour cela, nous considérons que :

    - Sarcophaga minima Rondani est un nomen dubium et oblitum ;- Sarcophaga minima sensu Pape (1988 :416) est un nomen nudum, qui est prouvé même

    par cet imposteur, un peu plus bas.Verves (1993 :503) accepte sous une forme déviée la conception de Papeet considère que C. graeca est synonyme de C. fertoni, tandis que C. minimaest une espèce valide. Donc, C. graeca est promenée d’une espèce à l’autre,sans aucune justification et suivant les fantaisies ou ressentiments des« réviseurs ». C’est seulement dans le travail de Povolny en collaborationavec Verves (1997 :185, fig. 197) que nous pouvons apprendre qui est etcomment se présente la genitalia de « Heteronychia (Ctenodasypygia)minima » sensu Povolny & Verves (nec. Pape) (fig. 3). Ils disentque « Sarcophaga fertoni auct., nec. Sarcophaga fertoni Villeneuve, 1911 »et C. graeca Rohdendorf sont les synonymes de S. minima Rondani, maisils représentent sa genitalia de façon presque identique à celle de C. graecaRohdendorf. Dans leur lucidité scientifique, dans la légende de cette figureils écrivent : « Fig. 197. Heteronychia minor (fertoni auct.) ».

    Nous ne pouvons pas comprendre d’où vient l’inspiration de ces auteurs pour obtenir, parla disparition de deux espèces connues (C. fertoni Villeneuve et C. graeca Rohdendorf), troisespèces avec vêtements nouveaux : C. fertoni, C. minima et … C. graeca Rohdendorf ? Cependant,le même ignorant menteur Pape a réussi cette performance de cirque. Dans son catalogue-indexobtus (1996) il a changé ses opinions de 1988 et a enregistré les espèces : « Heteronychia fertoniVilleneuve » (l.c. :327), Heteronychia graeca Rohdendorf » (l.c. :328) et … Heteropnychia minimaRondani » (l.c.:331) .

    Par ce jeu de l’ignorance, par lequel les grands spécialistes de la taxonomie comique de nosjours veulent imposer leur science par synonymies non justifiées, mais anesthésiantes, nous nepouvons savoir qui est C. minima et si C. fertoni ou C. graeca sont ou non des espèces valides.Mais, ce qui apparaît clairement est que l’inégalable réviseur dyspraxique Thomas Pape a reconnu

    Fig. 3. Ctenodasypygia minima sensu Povolny & Verves (selon Verves)

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    implicitement que ses recherches de 1988 sur Sarcophaga minima Rondani (comme toutes sespublications - nous ajoutons) sont des inventions paranoïaques, sans aucune valeur scientifique etd’une grande nocivité pour la connaissance réelle de la biodiversité des Sarcophagidae. C. graecaRohdendorf et C. fertoni Villeneuve (sensu Rohdendorf et Séguy) sont des espèces valides, et C.minima sensu Pape et sensu Auct. est restée un nomen falsum, pour laquelle notre réviseur n’apas été capable de présenter, jusqu’à présent, sa genitalia mâle.

    Par la comparaison des figures et des descriptions, nous pouvons établir les dates suivantes:- Heteronychia (Ctenodasypygia) fertoni sensu Verves (1993 :503, fig. 531) est un synonyme

    de Ctenodasypygia graeca (Rohdendorf, 1937) - n. syn.- Heteronychia (Ctenodasypygia) minima sensu Povolny & Verves (1997 :185, fig. 197)

    est un synonyme de Ctenodasypygia graeca (Rohdendorf, 1937) - n. syn.- Heteronychia minima sensu Pape (1996 :331) est un nomen nudum.

    Références

    PAPE, T., 1988, A revision of the palaearctic Sarcophagidae (Diptera) described by C. Rondani. - Stuttgarter Beiträgezur Nasturkunde, A (Biol.), 416:1-22.

    PAPE, T., 1996, Catalogue of the Sarcophagidae of the world (Insecta, Diptera). - Mem. Ent. Intern., 8.POVOLNY, D. & VERVES, YU., 1997, The flesh-flies of Central Europe (Insecta, Diptera, Sarcophagidae) -

    Spixiana, Suppl. 24, München.ROHDENDORF, B.B., Fam. Sarcophagidae, (P. 1). Faune de l’URSS, Insectes, Diopteres, 19(1).SALEM, H.H., 1935, The egyptian species of the genus Sarcophaga (Dipt., Tachinidae). - The Egypt.

    Univ., Fac. Med., 3:1-61, CairoSÉGUY, E., 1941, Etudes sur les mouches parasites. 2. Calliphorides, Calliphorines (suite), Sarcophagines

    et Rhinophorines de l’Europe occidentale et méridionale. - Encycl. Ent., (Ser. A) 21.VERVES, YU, G.,1986, Family Sarcophagidae - Dans: SOOS, A. & PAPP, L., Catalogue of palaearctic

    Diptera. Calliphoridae - Sarcophagidae, 12, Budapest.VERVES, YU., 1993, 64h. Sarcophaginae - Dans : LINDNER, E., Flieg. d. palaeark. Reg., , 11, :441-504.

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    A propos de Cosmina undulata Malloch etdescription d’une espèce affine nouvelle du Kenya

    (Diptera, Calliphoridae)ANDY Z. LEHRER

    Email : [email protected]

    Résumé. On remarque certains caractères phallosomiques étranges dans la description de Cosminaundulata sensu Zumpt et on décrit une espèce nouvelle du Kenya, Cosmina sokokia n. sp.Summary. One notices certain strange phallosomic characters in the description of Cosminaundulata sensu Zumpt and one describe a new species of Kenya, Cosmina sokokia n. sp.

    De Cosmina undulata Malloch 1926 on sait très peu de chose et sous une forme trèsdéroutante. Peris (1952) n’a pas considéré que c’est une espèce valide, mais un synonyme de C.cuprina Bigot 1860, tandis que Zumpt (1958) admet l’existence des deux taxons.

    Pourtant, ce qui est étrange dans la description de C. undulata dans la monographie deZumpt, est la représentation de la figure du phallosome de celle-ci (fig. 1). Si nous agrandissonsun peu sa figure, nous constatons une série de caractères phallosomiques très originaux par rapportà ceux qu’on trouve pour le genre Cosmina Robineau-Desvoidy en général, et même dans toute la

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    famille Calliphoridae. Les branchesparaphalliques sont courbées en angle obtus etla partie terminale de celles-ci est relativementlongue et prolongée avec une zone apicaleétroite, ovoïdale et plus transparente. En plus,il semble que le paraphallus est pourvu d’unprolongement terminal transversal long, large,peu sclérifié et un peu courbé. Une telleformation n’est connue chez aucune espèce deCalliphoridae et, pour cela, nous nousdemandons si elle est réelle ou s’il s’agit d’unartefact. Dans cette situation, est plussurprenante l’affirmation de Zumpt (1958 :80)qui dit que son « hypopygium [est] similar to

    those of C. punctulata », mais qui n’a pas ces caractères.De même, il serait très important de savoir s’il a trouvé ces particularités phallosomiques

    chez tous les mâles identifiés par lui du Nigeria, Cameroun, Malawi et Zaïre et si elles ont étéobservées chez C. undulata de toutes les collections des instituts entomologiques, parce que leursmentions sont considérées comme valeurs a priori pour les catalogues taxonomiques internationaux.

    D’après les clés de détermination de Zumpt, nous avons identifié un mâle du Kenya, quicorrespond assez bien à la description de sa C. undulata. Mais les structures postabdominales etsurtout le phallosome sont totalement différents, fait pour lequel nous considérons que celui-ciappartient à une espèce nouvelle, dénommée par nous Cosmina sokokia n. sp.

    Cosmina sokokia n. sp.

    Tête. Noire avec tomentum cendré. Les yeux ont les facettes plus grandes dans la zone centraleparafrontale. Le front, vu du dessus et au lieu le plus étroit est égal au diamètre de l’ocelle antérieur.La bande frontale est noire. Les parafrontalies sont noires avec tomentum cendré. Les parafacialiessont brun foncé et ont une tache assez grande, luisante et noire sur la partie inférieure. Lunulabrun noirâtre. Les antennes sont séparées par une carène médiane faible, linéaire, qui a une trèspetite proéminence punctiforme supérieure ; les articles basaux sont bruns ; le troisième articleest noir brunâtre et 2 fois plus long que le deuxième. Arista brune, avec des poils longs sur lesdeux parties. La face et le clypeus sont noirs. Vibrissarium brun. Le péristome est brun, avec lapartie supérieure noir luisant et avec des poils jaunes. La trompe est noire ; les palpes sont noirset spatulés.Chétotaxie de la tête. Les macrochètes verticaux internes sont courts, forts et rétroclines ; lesoccipitaux sont assez courts et les frontaux sont au nombre de 7 paires. Les petites vibrisses nemontent pas.Thorax. Noir verdâtre, avec tomentum cendré qui cache l’éclat métallique et avec deux petitesbandes minces et noires seulement sur le pronotum. Les pleures ont une pilosité jaune très réduite.Les propleures sont glabres. Les stigmates antérieurs sont bruns ; les stigmates postérieurs noirs.Les pattes ont les fémurs noirs et les tibias et tarses bruns ; les fémurs médians ont un ctenidiumformé de microchètes minces.Chétotaxie du thorax. Réduite. ac = 0 + 1, dc = 0 + 1, ia = 1 + 2, prs = 1, h = 3, ph = 2, n = 2, sa= 3, pa = 2, sc = 3 + 0, pp = 1, pst = 1, st = 1 :1.Ailes. Hyalines, mais avec la partie antérieure faiblement brunie. Epaulette, basicosta et costagiumsont brun jaunâtre. Les nervures r1 et r4+5 sont glabres. R5 ouverte. Cubitulus courbé en angleobtus. L’épine costale est absente. Les écailles sont plus longues que larges et assez sombres ; lesbalanciers sont bruns avec capitulum jaune.

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    Chétotaxie des tibias. Les tibias antérieurs ont 3 ad et 1 pv. Les tibias médians ont 1 ad, 1 av, 2 pdet 1 pv. Les tibias postérieurs ont 5 ad, 1 av et 2 pd.Abdomen. Noir avec teinte verdâtre sous le tomentum cendré. Il a seulement une bande très étroitenoire, assez indistincte sur le tergite III. Le postabdomen est noir avec les cerques bruns.Genitalia : fig. 2.

    Fig. 2. Cosmina sokokia n. sp. A, cerques et paralobes, vue de profil ; B, cerques etparalobes, vue dorsale ; C, phallosome ; D, prégonites ; E, postgonites.

    Longueur du corps. 7,5 mm.FEMELLE. Inconnue de moi.Matériel étudié. Kenya, 1 ♂, 100 km North Mombasa, 4.XII.1989, leg. A. Freidberg & FiniKaplan.Derivatio nominis. Du nom de la forêt Sokoke-Arabuke sur la côte du Kenya, une des seulesforêts tropicales subsistant dans l’Est de l’Afrique.

    RéférencesPERIS, S.V., 1952, La subfamilia Rhiniinae (Dipt., Calliphoridae). An. Estac. Experim. Aula Dei, 3(1),

    Zaragoza.ZUMPT, F., 1958, Calliphoridae (Diptera Cyclorrhapha) Part II: Rhiniini. Explor. Parc Nat. Albert, 82,

    .Bruxelles.-----

    Liosarcophaga aegyptica (Salem) ne se trouve pas en Espagne(Diptera, Sarcophagidae)

    ANDY Z. LEHREREmail : [email protected]

    Résumé. On établi que Liosarcophaga aegyptica sensu Bordas & Gonzales-Mora, 2005 est unnouveau synonyme de Liosarcophaga parkeri Rohdendorf, 1937 - n. syn.Summary. One establishes that Liosarcophaga aegyptica sensu Bordered & Gonzales-Mora,2005 is one new synonym of Liosarcophaga parkeri Rohdendorf, 1937 - n. syn.

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    En 1995, nous avons signalé l’existence de l’espèce afrotropicale Liosarcophaga salemianaLehrer, qui est proche des espèces paléarctiques L. aegyptica (Salem, 1935) et L. parkeriRohdendorf, 1937. En plus, nous avons présenté les causes qui ont déterminé les confusions desauteurs dans leur identification et notamment les caractères de leurs genitalia qui les définissentavec la plus grande exactitude.

    Pape (1996 :349), qui est incapable de différentier les espèces d’après les genitalia mâles,a considéré erronément que L. salemiana Lehrer est un synonyme de L. aegyptica Salem, sansaucune justification formelle et sans aucune recherche sur celles-ci. Mais il a voulu avoir lapriorité pour une nouvelle synonymie, par l’adition de l’abréviation « SYN.N. » à côté de notreespèce afrotropicale et non à l’espèce paléarctique de Rohdendorf, L. parkeri, qui a été contestéeantérieurement par Gregor & Povolny (1960 : 172) et ensuite par Povolny & Verves (1997 : 207).

    La vérité est que L. aegyptica (Salem), L. parkeri Rohdendorf et L. salemiana Lehrer nesont pas synonymes, parce que tous les éléments distiphalliques, les gonites et les cerques decelles-ci sont différents et ne peuvent pas être confondus. Il faut signaler spécialement que chezL. aegyptica, les apophyses latérales de l’acropha