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ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 1
Association des Ecoles Lasalliennes
ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL
Périodique d’information
JANVIER 2014
FRERES DES ECOLES CHRETIENNES MONT DE LA SALLE
Avenue d’Huart, 156 – 5590 CINEY Editeur responsable : Alain NICOLAS
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 2
EQUIPE D’INSPECTION du fondamental
Alain NICOLAS Coordinateur – Réferent primaire Gsm : 0484 06 94 58 Tél : 081.61.34.11 [email protected] Rue de la Queue-Terre, 12 5030 Sauvenière * * * * * * * * * *
Fr Jean-Pierre BERGER Référent en pastorale Tel : 081.44.52.67 Gsm : 0478 56 99 08 [email protected] Rue des Monastères, 49
5020 Malonne * * * * * * * * * *
Marie-Françoise GILLET Référente maternelle Tel : 082.66.62.74 Gsm : 0494.81 44 68 [email protected] Rue des Roches, 62 5563 Hour * * * * * * * * * *
André JACQUES Référent primaire
Tel : 061 53.47.61 Gsm : 0479. 76 67 55 [email protected] Rue de Narjacelle, 8 6856 Fays-les-Veneurs * * * * * * * * * *
Jean-Marie DUSSART Référent primaire Tel : 065.87 49 96 Gsm : 0476.61 97 60 [email protected]
Résidence des Agasses, 53 7012 Jemappes
++++++++++++++++++++++ Jean-Louis VOLVERT Inspecteur Principal Coordonnateur
* * * * * * * * * *
Olivier HUSQUIN Vice-président de l’A E L [email protected]
* * * * * * * * * *
Fr Patrick VANDEPUTTE Frère Visiteur Provincial
* * * * * * * * * * Mont de La Salle - 5590 CINEY Avenue d’Huart, 156
Tél. : 083.23.21.06 Site : association-ecoles-lasalliennes.be
SOMMAIRE
Nos voeux p 3 L’éditorial p 4 Réflexion sur le temps de Noël p 5 Préserver le climat de travail p 6 Des mains solidaires en action p 9 Se mettre en projet BCD p 11 Pas de note en Maternelle ? p 13 Le redoublement p 15 Echos de nos écoles, Carlsbourg p 17 Nos représentants Assédil à Rome p 18 A propos du CEB p 20
Bonne lecture.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 3
Nos meilleurs voeux
de bonheur
de bonne santé
d’épanouissement.
L’EQUIPE DU FONDAMENTAL
Marie-Françoise ,
André, Jean-Marie,
Jean-Pierre et Alain.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 4
EDITORIAL
Oser croire en soi .
Une nouvelle année qui débute suscite très souvent un élan de positivisme, de générosité, d’enthousiasme qui s’exprime à travers les bons vœux échangés et les bonnes résolutions annoncées. Surtout ne nous réfrénons pas ; il faut y croire à ce quotidien que l’on voudrait meilleur et à ces envies de petits changements. Qui d’autre que soi-même peut réellement influer sur sa qualité de vie, sur sa capacité à oser le changement, à se mettre en route avec des projets bien concrets et réalistes. Il faut croire en ses rêves pour sortir d’une impression de spirale négative. Il faut croire en soi, en ses talents. Ne me dites pas que vous voudriez en avoir plus, d’autres. Regardez au fond de vous, il y a assurément des richesses qui ne demandent qu’à s’épanouir. Pas d’humilité excessive, vous en avez…du talent. S’il est certain que le rythme effréné de notre vie active permet peu de prendre le temps du recul et de l’analyse ; il est certain aussi que la spontanéité favorise un charisme nourri de nos dons et bonnes aptitudes. Et dans l’enseignement, comme élève, parent ou enseignant, nous sommes enclins à reconnaître que cette touche de charisme est ce petit plus qui amènera à donner l’envie d’apprendre, de comprendre, d’entreprendre. Les souvenirs de notre scolarité nous recentrent très souvent vers ces éducateurs qui ont marqué une étape de notre vie en ravivant notre confiance élimée ou en nous amenant à nous transcender. L’estime de soi, ce sésame de notre bien-être, a parfois besoin d’être associée à un brin d’audace pour oser « se lancer ». Oser, une première impression prudente de s’avancer sur un fil et puis s’en suit souvent une prise de conscience de cette capacité à évoluer confortée d’un équilibre bien maîtrisé. La réflexion d’un coach donne ici au mot « oser » du sens à son champ d’action : Oser, serait presque devenu un mot tabou dans ces temps de crise, où tout semble figé. Alors qu’oser c’est se réinventer chaque jour, c’est passer à l’action, expérimenter, ajuster, recommencer et performer. Oser c’est croire en soi, reconnaître ses talents et les utiliser. Oser c’est s’affirmer, vivre la vie que l’on désire, encore faut-il savoir ce que l’on veut vraiment ! Oser donner un sens à sa vie, à ses actions. Oser c’est également, savoir dire non, poser ses limites et exprimer clairement ses pensées, ses besoins dans le respect des autres. Oser c’est pouvoir faire toutes ces petites et grandes choses que l’on aimerait faire mais « que l’on n’ose pas », sans peur du regard des autres et de l’échec. C’est aussi pouvoir être, comme on est tout simplement.
Je vous souhaite en cette nouvelle année de pouvoir mettre vos talents au service de cette belle mission qu’est l’enseignement. Unis à ceux de chaque membre de l’équipe éducative de votre école,
ils seront la source qui amènera chaque enfant à grandir vers demain. Alain NICOLAS.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 5
Méditation pour cette période de Noël
«Dans sa venue, le Christ a porté avec lui toute nouveauté. » (St Irénée)
« Il peut toujours, avec sa nouveauté, renouveler notre vie et notre communauté, et même si
la proposition chrétienne traverse des époques d’obscurité et de faiblesse ecclésiales, elle ne
vieillit jamais. Jésus Christ peut aussi rompre les schémas ennuyeux dans lesquels nous prétendons
l’enfermer et il nous surprend avec sa constante créativité divine. Chaque fois que nous cherchons
à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Evangile, surgissent de nouvelles
voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles
chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. » (11)*
L’Evangile n’est pas d’abord un recueil d’énoncés dogmatiques ou de principes de morale
mais le récit de l’aventure d’un homme, Jésus, qui, par le témoignage d’une vie attentive à
combattre toute forme d’exclusion a révélé, jusque dans sa mort, le visage d’un Dieu d’amour,
d’un amour inconditionnel pour tout être humain. Et ce Jésus est reconnu comme vivant !
« Récupérer la fraîcheur originale de l’Evangile »*, c’est veiller à s’inspirer du style de vie
de Jésus Christ pour se faire le prochain de celles et ceux qui nous entourent et « écouter leurs
inquiétudes, collaborer matériellement et spirituellement avec eux dans leurs nécessités, nous
réjouir avec ceux qui sont joyeux, pleurer avec ceux qui pleurent et nous engager pour la
construction d’un monde nouveau. » (269)*
Noël … Rappel d’une naissance … Sans doute !
Noël … Appel à une renaissance … Sûrement !
Marie, jeune fille disponible,
tu as accueilli la naissance de Jésus,
tu as médité sur les « affaires du Père » dont te parlait ton fils,
tu as attendu son premier signe d’une aventure inédite,
tu as suivi les pas de ce nouveau prophète,
tu l’as reçu au pied de sa croix,
tu l’as reconnu vivant,
En ce temps de Noël, que ta disponibilité inspire la nôtre pour que l’Evangile que tu as vécu
dans l’immédiateté continue de rafraîchir, de renouveler le monde au cœur duquel nous essayons
de vivre dans l’Esprit du Dieu de Jésus-Christ, ton fils et notre frère.
* Evangelii Gaudium – Pape François – 24.11.13
Jean-Pierre BERGER
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Préserver la classe d’un bon climat de travail
Comment gérer les classes difficiles ?
Lorsque quelques élèves agités ou incontrôlables transforment la classe en
chaos, peut-on intervenir de façon posée et constructive ? Tout groupe fonctionne selon des règles, et les enfants attendent qu’on leur enseigne de
telles règles.
Qu’est-ce qu’une classe difficile ?
Pour Jean-Claude Richoz, professeur-formateur à la Haute Ecole pédagogique de Lausanne en Suisse, une classe est difficile lorsqu’un enseignant est
empêché d’exercer correctement son métier et que la majorité des élèves ne
peut plus se concentrer et travailler dans le calme, à cause de perturbations diverses, plus ou moins intenses et plus ou moins durables. La plupart du
temps, les problèmes sont mineurs (bavardages, agitations, refus de travailler, passivité, etc.) mais leur multiplication et leur accumulation
finissent par perturber sérieusement – parfois même par paralyser – le travail des enseignants et celui des élèves. Une classe peut devenir difficile dans un
contexte relationnel et des circonstances particulières.
Au niveau individuel, un élève est perçu comme difficile sur le plan comportemental quand il demande tellement d’attention et d’énergie que
l’enseignant ne peut plus enseigner et s’occuper du reste de la classe comme il devrait le faire. Un élève peut être perturbateur, agité ou opposant. L’élève
perturbateur bavarde souvent, dérange la classe, ne respecte pas les règles, chahute, attire l’attention de ses camarades, les distrait et les fait rire, in-
terrompant l’enseignant, faisant intentionnellement du bruit ; il fait souvent
des remarques ou des commentaires à haute voix. L’élève agité ne se tient pas tranquille sur sa chaise, se lève, n’est pas attentif, se laisse facilement
distraire, est impulsif, interrompt les autres, prend spontanément la parole, ne fait pas ce qu’on lui demande, oublie ses affaires, etc.
L’élève opposant refuse de faire son travail, conteste, exprime son
désintérêt, provoque l’enseignant, le défie, se met en colère, insulte, menace, fait des crises …
Des statistiques prises en Suisse montrent qu’il y a plus d’élèves
perturbateurs ou agités que de réels opposants mais un seul élève perturbateur-agité-opposant peut rendre les choses compliquées.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 7
Comment rétablir une relation d’autorité ?
Jean-Claude Richoz pense qu’une relation d’autorité repose sur quatre
composantes : l’autorité de statut (droit et devoir de faire respecter un cadre de travail)
l’autorité de compétence (maitrise ou expertise dans un domaine du savoir
faire ou du savoir)
l’autorité relationnelle (présence et capacité à entrer en relation)
l’autorité intérieure (maitrise de soi, détermination, courage)
L’autorité de statut à laquelle le présent article est consacré donne à l’enseignant le droit d’exiger et d’obtenir que les élèves respectent des règles
de fonctionnement et de travail qui garantissent le maintien de la discipline et le déroulement des activités d’apprentissage. Un cadre de travail vécu comme
un devoir et une responsabilité à assumer établit les possibles et les interdits, être stable, impartial et impliquer un respect réciproque. Parmi les règles de
fonctionnement de la classe, outre les règles pratiques, il y a les rituels et l’explicitation des règles.
Quand une situation d’enseignement est difficile, il faut rétablir les règles de
travail. On a tenté de ‘construire les règles’ avec les enfants, mais cette pratique ne s’est pas toujours avérée probante car elle ne respecte pas les
étapes du développement par lesquelles les enfants doivent passer pour
apprendre les règles de la vie en société. Piaget et Kohlberg ont décrit ces étapes vers l’autonomie morale mature et responsable. Dans l’apprentissage
des règles, il y a la phase du permis et du défendu dans la petite enfance, la phase hétéronome durant l’enfance et la phase de la morale autonome à
partir de l’adolescence.
L’apprentissage des règles passe par un apprentissage sous-jacent de l’obéissance qui se vit en trois phases également : l’obéissance limitative et
imposée, l’obéissance naturelle de l’enfant à l’adulte et l’obéissance intériorisée ou obéissance autonome. Durant les deux premières phases de ce
développement, il faut comprendre que l’enfant est à l’âge de la morale hétéronome, c.-à-d. une morale qui vient de l’extérieur et que la relation
d’autorité dépend principalement du lien affectif qui l’unit aux adultes repré-sentant l’autorité.
L’enfant accepte les règles qui lui sont imposées s’il existe une relation de cœur avec l’adulte. Il veut lui faire plaisir ou lui ressembler. Dans une classe
qui dysfonctionne, il faut rétablir une relation d’autorité et une relation affective. Il est essentiel de mettre en œuvre des activités spéciales pour
améliorer le climat de la classe ainsi que les relations. Selon Charoz, l’adulte n’ose parfois pas s’imposer devant sa classe, il doute, il a peur de passer pour
‘autoritaire’. Il doit oser sanctionner les transgressions de la règle. Aucun système ne fonctionne sans sanctions. La sanction est une nécessité
éducative.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 8
Elle fait partie d’un processus relationnel. La sanction n’est pas une punition mais un prix à payer pour avoir transgressé une règle. C’est l’attitude de
l’enseignant, sa façon de signifier la sanction et son intention au moment de sanctionner qui feront que la sanction sera vécue comme une sanction méritée
ou comme une punition humiliante ou injuste. Ce qui ne passe pas, c’est quand l’élève ressent que la sanction ou la remarque vise la personne et non
le comportement. L’objectif est d’éduquer l’élève à la responsabilité, de l’inciter à se comporter mieux et éventuellement de réparer les torts qu’il a
causés à autrui.
Si les règles sont claires et si en cas de transgression il ne se passe rien, les règles perdent toute leur efficacité. Il ne faut pas promettre une sanction mais
la donner réellement. Les élèves doivent se persuader que la sanction n’est
pas un échec mais une condition indispensable pour restaurer un cadre de travail acceptable pour tous et pour permettre un changement et un
apprentissage de la responsabilité de ses actes.
Le premier pas à faire consiste à se déterminer mentalement à devoir sanctionner, exactement comme le fait un arbitre de foot qui entre sur le
terrain en sachant à l’avance qu’il va devoir sanctionner tel ou tel joueur. Le deuxième pas est d’apprendre l’art de sanctionner. L’enseignant est
bienveillant mais déterminé. Les parents comprennent généralement qu’ils ont intérêt à collaborer avec l’enseignant mais aux parents ‘opposants’, il convient
de leur expliquer ce qui a amené la sanction
Pour faire face à des classes difficiles, les enseignants ont besoin de retrouver l’espoir qu’ils peuvent infléchir eux-mêmes – en équipe et avec le soutien de
la direction – les situations auxquelles ils sont confrontés et de développer la
détermination nécessaire pour mener à bien les recadrages qui s’imposent. Il est essentiel de prendre conscience que la plupart des problèmes disciplinaires
qui se posent dans un classe peuvent se résoudre en classe et que le piège pour les enseignants est de sentir impuissants en attribuant à des causes
extérieures l’origine des problèmes.
Ringard tout cela ? Ne pas perdre espoir en tout cas …
Jean-louis Volvert.
D’après J.-C. Richoz
Gestion de classes et
d’élèves difficiles
Editions Favre, 2010
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 9
Durant l’Avent, des mains solidaires en action.
GEMBLOUX - À l’initiative des écoles des frères de la Belgique francophone, un projet bien
séduisant est lancé : aider des associations caritatives locales ((J. Bourguignon – Vers l’Avenir)
Un projet est mené depuis quelque temps dans les écoles des frères catholiques de la Belgique
francophone. Les directeurs de l’école primaire du centre expliquent : «une équipe pastorale composée
de 15 enseignants et des directeurs se réunit toutes les 6 semaines avec pour objectifs la planification
des messes, les cours de religion, etc. Mais aussi le soutien à une association caritative locale. Depuis
la création du Resto du cœur de Gembloux, notre établissement est très concerné par ce restaurant. En
effet, après quelques mois de son existence, le resto s’est installé chez nous et deux fois par semaine –
le mardi et le jeudi – quelque 120 bénéficiaires viennent se restaurer ici. Nous offrons notre restaurant,
le matériel. L’équipe pastorale a pensé que l’on pouvait aller plus loin encore et elle a décidé de
programmer une série d’actions de solidarité. La présidente du resto du Cœur MJ Strepenne a été
contactée et a évidemment accepté l’idée avec enthousiasme.»
La première activité s’est déroulée cette
semaine : les élèves de 5e primaire ont décoré
la salle, réalisé des biscuits qui ont été offerts
au dessert et le potage aux potirons – les
ingrédients ont été apportés par les élèves de
chez eux. D’autres opérations sont déjà
prévues : à la Saint-Nicolas (des bonbons, des
jouets en bon état), à la Noël (des jouets, par
les classes maternelles), au carnaval des
décorations) et à Pâques (des petits nids).
Dans quelques jours, cinq écoles des Frères
qui participent à ce projet réaliseront un
journal qui relatera des moments de
l’expérience et qui servira d’information pour
d’autres.
CHATELINEAU : A l’ école Saint-Barthélemy, les classes ont désiré porter une attention
particulière aux personnes démunies et/ou seules. Ainsi, hier vers 11h30, l’institutrice de P2 est allée chercher ‘Monsieur Lucien’, personne sourde et muette, légèrement déficiente. Il vit seul, trop seul, juste devant l’école. Lucien était heureux et très fier d’être invité. Il a reçu des biscuits réalisés par les enfants et des dessins. Les enfants de 3ème maternelle lui ont offert aussi des biscuits. Il est également invité ce vendredi en P5 afin de partager avec les enfants un morceau de cougnou et du cacao. Deux classes de P1 et P2 se rendront ce jeudi 19 dans un home non loin de l’école. Ils offriront aux personnes âgées des cadeaux de Noël réalisés par les enfants de P4. Ils chanteront des beaux chants de Noël et offriront des dessins. Notre main aura donc un aperçu, un peu tardif c’est vrai, des actions réalisées à Châtelineau !
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 10
A L’ECOLE DES FRERES DE SALZINNES, les petites mains lasalliennes sont entrées en action de solidarité. Voici les projets que les enseignants réalisent dans leur classe avant de les vivre concrètement sur le terrain : Pour le DI En collaboration avec un infirmier namurois, nos petits de 1ère et 2ème primaire vont participer l’action « Savoir Sourire », une action de « passeur de lumière » qui associe nos enfants des classes aux personnes en souffrance le jour de Noël. Concrètement, les enfants vont réaliser des dessins de Noël qui seront distribués dans les hôpitaux, les centres d’accueil, les personnes âgées logées en maison de repos ainsi que des personnes emprisonnées à la prison de Namur. Monsieur Michel, l’infirmier de référence viendra rechercher ces dessins à l’école afin de les distribuer. Pour le DM et le DI Nous avons en face de l’école une association « Saint Vincent de Paul ». Les élèves du degré moyen vont réaliser des cartes de vœux qui seront distribuées lors de la collecte de vivres du 17/12 afin de mettre un peu de joie dans les familles démunies. Les élèves du degré supérieur aideront au déchargement, à la mise en place de ces vivres pour la collecte du 17/12. Un responsable leur expliquera en quoi consiste leur action et qui sont les personnes qui viennent chercher ces vivres. En classe, ils auront découvert qui est Saint Vincent de Paul, quelles sont les actions menées aujourd’hui par nos voisins. En école Tous les élèves, vont venir imprimer leur main sur une porte de la cour afin d’immortaliser ce projet de l’avent. Nous sommes aussi en train de réaliser une grande crèche sous le préau où seront disposés 4 panneaux des 4 dimanche de l’avent. Les grands réalisent un tableau, qui synthétise les projets des différents degrés, qui sera exposé dans le hall d’entrée de l’école.
A GEMBLOUX, au COLLEGE ST-GUIBERT, l’école en immersion va vendre des biscuits,
cartes de vœux et autres décorations de Noël au profit du Fouillis Saint-François.
En partenariat avec les écoles des Frères de St Jean -Baptiste de la Salle, les écoles primaires du collège
St-Guibert participent en cette fin d’année à un projet généreux: aider une association proche de
l’école, du milieu de vie. La «petite» école de la rue Heylen à Gembloux et les enfants du cycle
primaire ont choisi d’aider le Fouillis.
Voici quelques temps, la présidente du Fouillis Saint-François a rendu visite aux classes et a présenté
son association. «Créée par Mme Clinquart voici près de 40 ans, elle assiste les plus démunis en
distribuant des vivres, des habits; l’association compte 40 bénévoles, vient en aide à plus de 300
personnes et ce de différentes manières – aliments,
vêtements, mobiliers, jouets, chauffage, hébergement,
cafétéria sociale, maison d’accueil, assistance
administrative, chaleur humaine».
L’école va réaliser des biscuits, des gâteaux pour la
cafétéria sociale, des décorations de Noel, des cartes de
vœux, mais aussi des denrées, des objets, des jouets qui
seront déposés près de l’arbre de Noel de l’école et que
des élèves transporteront et offriront ensuite les 12 et 13
décembre prochains. Ainsi, « ils apporteront un peu de
chaleur humaine et le confort aux plus démunis de la
ville». Jacques Bourguignon-Vers l’Avenir
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 11
La Bibliothèque Centre Documentaire d’école
B C D
La BCD ne saurait être un « équipement » supplémentaire dont serait dotée
l’école ; sa mise en place doit s’insérer dans le projet pédagogique de l’école et dans
le projet local de développement de la lecture.
Elle se différencie à plusieurs égards de la classique bibliothèque d’école, a
fortiori de la bibliothèque de classe ; elle se caractérise par une mise en situation
autonome et active de l’enfant dans son rapport à l’écrit et par l’insertion de l’école
dans la vie culturelle du quartier et de la ville.
1. La BCD, un lieu central de l’école.
a) La BCD est le lieu de l’école (du groupe scolaire, de l’ensemble école
maternelle/ école primaire) où sont disponibles les productions langagières, et en
particulier l’écrit, sous les formes les plus variées.
On y recueille, pour les mettre à disposition de tous, des productions d’élèves qui
viennent diversifier et enrichir le fonds.
La composition et la gestion de ce fonds sont capitales, et une grande attention doit
être portée à sa constitution : rechercher, introduire à l’école, classer, travailler sur
toutes les formes d’écrit est une démarche largement porteuse d’innovation.
b) La BCD est un lieu central de l’école où tous les enfants peuvent accéder, seuls
ou avec la classe. De nombreuses activités s’y déroulent : lecture sur place, moment
poésie, heure du conte, auditions, gestion et choix des ouvrages, club lecture,
exposés, recherche individuelle ou collective de documentation, présentation de
livres, prêt à domicile, etc.
c) La BCD est un lieu privilégié pour accueillir les animations, avec la
participation d’intervenants extérieurs (parents, bibliothécaires, écrivains,
professionnels du livre) à destination des enfants et des adultes du quartier, autour
des thèmes du livre et de la lecture.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 12
2. Mise en place, gestion et fonctionnement quotidien de la BCD
Mettre son école en projet induit, directement ou indirectement, des modifications
dans les pratiques et les comportements de l’ensemble des partenaires de l’équipe
éducative :
a) La BCD rend nécessaire l’autonomie de l’élève dans ses mouvements et ses
choix. L’élève peut se rendre à la BCD afin d’y rechercher de la documentation ou
d’y accomplir une tâche nécessaire à l’activité menée en classe : de plus, les élèves
peuvent participer à la constitution et à l’évolution du fonds, éventuellement à son
classement, son entretien, voire même sa gestion.
b) La BCD implique un véritable travail d’équipe des enseignant(e)s qui peuvent
organiser le décloisonnement effectif des classes pour des travaux en ateliers (conte,
poésie, lecture, écriture, etc.), le soutien en lecture individualisé ou en petits groupes
et diverses formes d’animation. Cette étroite collaboration des enseignant(e)s se
conçoit, le cas échéant, au niveau du groupe « classe » ou du groupe « école ».
c) La BCD modifie l’enseignement de la lecture car elle introduit une multiplicité
d’écrits dans l’école, elle affirme l’existence des liens entre apprentissages et
pratiques de lecture, elle offre à tous, la possibilité non seulement de savoir lire, mais
d’aimer lire.
d) La BCD suppose de nouveaux rapports entre l’école et son environnement :
- par la présence des parents d’élèves et autres partenaires à l’action éducative, à
différents moments de son fonctionnement (accueil, ateliers, animations, …) ;
- par l’ouverture, pourquoi pas, sur le quartier : fréquentation de la BCD par les
parents pendant et/ou en dehors des horaires scolaires, « sortie » de la BCD hors de
l’école pour un certain nombre d’activités (je pense, ici, à l’éveil au sens large) ;
- par l’existence d’un comité de gestion de la BCD ;
- par les relations que la BCD permet entre l’école et les bibliothèques de lecture
(bibliobus, bibliothèque publique, …).
A noter que ce mode de fonctionnement n’implique pas obligatoirement qu’un membre de l’équipe
éducative exerce des fonctions spécifiques de gestion de la BCD.
André JACQUES
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 13
Pas de note en Maternelle ???
Pourquoi ces points d’interrogations ?
Pourquoi cette réflexion ?
Les points d’interrogations.
Une situation.
Henri vient d’avoir 2 ans et demi en octobre. Il entre en Maternelle.
Le premier jour, lors d’une activité, il mord son voisin! Cet incident est signalé à ses parents et
aux parents de l’enfant mordu. Entre eux, il s’ensuit un échange un peu houleux.
Après une dizaine de jours de fréquentation épisodique de l’école, la directrice signifie aux parents
d’Henri que leur enfant « n’a pas sa place dans son école ».
Coup de massue, déception, effondrement !
Tout parent porte un projet de réussite pour son enfant. Et son adaptation à l’école, est pour eux, un
premier test.
Cet espoir blessé ne va-t-il pas aggraver la réalité ? Comment vont-ils regarder leur enfant ?
Espérance brimée pour les parents. Carte rouge pour l’enfant.
Et pour l’école, aveu d’impuissance, échec consenti ?
Pas de note ? C’est pire Ce n’est pas un mauvais bulletin, c’est l’éviction.
La réflexion.
Après 15 jours de classe, peut-on déjà présumer, juger, se prononcer sur l’avenir scolaire d’un tout
jeune enfant ?
Il se pourrait qu’Henri ne corresponde guère à ce qui est attendu dans cette école des
comportements d’un enfant de son âge. Cet attendu dépend des objets, voire de l’objet du regard,
d’une image que l’on s’est construite, image parfois personnelle, subjective.
Comment éviter un tel diagnostic suivi d’un pronostic stigmatisant?
Tout d’abord, entendre et solliciter plusieurs points de vue.
Certaines classes maternelles, comme dans le cas de la situation présentée, bénéficient de
l’encadrement d’une puéricultrice.
La circulaire N° 46 précise les prestations de cette aide complémentaire.
Il est entre autre noté que « son action s’adresse particulièrement aux enfants âgés de moins de 4
ans. Avec l’institutrice elle a en charge l’intégration sociale de l’enfant, le développement
psychomoteur, l’expression orale, le respect des rythmes, l’adaptation harmonieuse au cadre de
vie scolaire».
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 14
Le regard de la psychomotricienne est également précieux. Tant au niveau de l’expression
corporelle spontanée que organisée.
Sont également à prendre en compte, les avis d’autres collègues, de personnes qui encadrent les
enfants lors des récréations, des repas ou autres temps extrascolaires.
Ensuite, suivons les trois étapes, chères à Mgr Cardijn.
Voir.
Observons et retenons ce qui intéresse l’enfant, ce qu’il réussit, les relations qu’il noue avec
certains enfants, les jeux recherchés.
Juger( dans le sens d’apprécier)
Valorisons ses progrès, réussites, efforts quel que soit le domaine et si petits soient-ils.
Par la parole, par la présence physique lors de certaines activités, par la mise en évidence de ses
réalisations.
Agir.
Proposons des tâches appréciées, des jeux favoris, des situations qui le mettent en confiance.
Commentons ses réalisations, mettons des mots sur les émotions qu’il exprime, sur sa colère, sa
crainte, sa déception, son émerveillement.
Ce « travail en alliance »,(*) nous permettra de « garder une réserve d’espérance »(*) pour
la diffuser à l’enfant bien sûr. Mais elle est aussi bienfaisante à l’éducateur qui souhaite que
toutes ses interventions fassent grandir l’enfant à lui-même et de même qu’aux parents pour
qu’ils nourrissent le projet qu’ils portent pour leur enfant.
C’est dans le regard de l’autre que s’origine le désir et la force de grandir. (*) D’après une interview dans La Libre de Marcel Ruffo , Université d’Aix en Provence .
Marie-Françoise GILLET.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 15
La Belgique francophone championne du
monde du redoublement scolaire.
Sabine Khan est directrice du centre de recherche des sciences de l’éducation à l’ULB. Elle a collaboré à une étude de la Fédération Wallonie-Bruxelles
consacrée aux cultures de redoublement en Europe. Seize pages (www.faitsetgestes.cfwb.be) qui examinent des pratiques de redoublement
selon les systèmes d’enseignement en Europe. Interviewée récemment par le journal Vers l’Avenir, elle affirme avoir étudié le redoublement en 3e
maternelle qui atteint désormais 6 % chez nous. Seuls 50 % des élèves en échec avant d’arriver en 1ère primaire au nom de leur immaturité atteindront
la 4e primaire sans encombre. Sabine Khan n’est pas convaincue par ces redoublements. Elle souhaite que l’on observe l’enfant autrement, car les
conséquences du redoublement sont « vicieuses ». L’enfant finit par être stigmatisé, il perd ses copains et se retrouve désigné comme l’élève moins
bon que d’autres.
Aurions-nous en Belgique francophone une culture du redoublement ? Le
Professeur Marcel Crahay l’affirme : il faut que certains échouent pour qu’on ait l’impression de réussir. Pour qu’une école se considère comme bonne, elle
doit faire redoubler. Pour Sabine Khan, tous les enseignants veulent ce qu’il y a de mieux pour
leurs élèves mais on ne met pas la même chose derrière ce « mieux ». L’année du redoublement, il y a par ailleurs un semblant de gain
d’apprentissage chez les élèves. Leurs notes augmentent un peu. Mais ce gain semble superficiel. L’année suivante, l’élève butte sur des difficultés
semblables. Peut-être faut-il faire l’hypothèse qu’on n’a pas travaillé avec lui sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce que l’école attend de lui, sur le sens des
apprentissages. Interdire le redoublement n'est cependant pas la solution pour Madame Khan. Ne le reporterait-on pas à un autre moment de la scolarité ?
Changer la culture d’un coup ne semblerait cependant pas un objectif réaliste.
Il faut le redire : le redoublement est un gouffre financier pour notre
enseignement. Selon les Indicateurs de l’Enseignement, il a coûté 421,9 millions d’euros, soit 11,5 % du budget enseignement consacré aux niveaux
maternel, primaire et secondaire. Et Madame Khan de se demander si cet argent ne pourrait pas être ré-investi dans des plans individuels
d’accompagnement ou des alternatives pédagogiques au redoublement ou dans une attractivité plus grande du métier d’enseignement. L’enquête montre
que les pays qui privilégient la progression automatique ou affichent un faible taux de redoublement sont les plus performants. Les pays qui pratiquent le
plus le redoublement sont aussi ceux où la différence de niveau scolaire est la plus corrélée à leur niveau social. En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’écart
entre les 25 % d’élèves les plus nantis et les 25 % des plus défavorisés équivaut à 4 années de scolarité.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 16
La pratique du redoublement est, conclut l’étude, liée à une culture partagée par la majorité du corps enseignant et les parents, qui le considèrent comme
bénéfique ou du moins comme un mal nécessaire. Par conséquent, l’adaptation des réglementations en matière de redoublement aurait
vraisemblablement peu d’effet sur sa pratique. Interpellant, non ?
Ces constats un peu froids, nous les connaissons tous implicitement. Nous voyons les partis politiques et notre réseau s’en emparer, notamment avant
des élections. Il n’empêche : partager les conclusions de cette étude en école et celles du mémorandum du SeGEC peut aider à mettre chaque école
lasallienne sur la voie de son propre « mémorandum ». Quels petits pas
pouvons-nous faire ensemble pour guider les élèves selon leurs rythmes d’apprentissage ? Quel travail d’équipe pour leur donner le temps de
progresser ? Quelle pédagogie de la réussite adopter ensemble à l’heure où un élève sur 4 redouble au 1er degré de l’enseignement secondaire ? Quelle
articulation entre le CEB et le CE1D ? Quelle collaboration entre écoles lasalliennes fondamentales et secondaires sur cette seule thématique ?
Un beau programme à réaliser en 2014 parmi les vœux que je formule pour
nos écoles lasalliennes. Car l’échec scolaire n’est « ni une fatalité ni un gage de qualité » pour reprendre les termes d’Eric Daubie, Secrétaire Général de la
Fédération de l’Enseignement Secondaire Catholique.
Les Cultures de redoublement en Europe – Faits & Gestes – Revue trimestrielle 2013 n° 40
Jean-Louis Volvert
Inspecteur Principal Coordonnateur
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 17
On en parlait depuis des années, elle est devenue réalité ce 1er septembre. «Qui ça?», me
direz-vous! Mais la cour de récréation pardi! Ce 6 septembre, membres du pouvoir
organisateur, direction, équipe éducative, enfants et parents de l’école fondamentale libre de Carlsbourg se sont retrouvés dans la nouvelle cour de récréation pour l’inaugurer
officiellement. L’école est un endroit très important pour les enfants. Ils y passent environ 8h par jour durant
9 mois et ce, pendant des années importantes de leur vie, à savoir celles des imprégnations, des apprentissages, des découvertes. L’école, ce n’est pas seulement la classe entre quatre
murs, c’est aussi la cour. Celle-ci doit à la fois répondre aux besoins des enfants et constituer un élément du milieu scolaire. Cette cour ne doit pas uniquement être un lieu de récréation.
Bien sûr, elle garde son rôle privilégié permettant détente et jeux mais elle peut aussi trouver d’autres objectifs comme nous l’explique Valérie Adam, la directrice de l’établissement : «La cour de récréation est un lieu où les enfants se retrouvent tous entre eux, où ils peuvent souffler,
respirer, bouger, crier, jouer, se ressourcer, se défouler. C’est un endroit où ils peuvent se retrouver en
situation d’action, de recherche, de communication. C’est un lieu de frontière entre le réel et
l’imaginaire; un lieu de régulation, de récupération d’énergie; un lieu où dans la globalité de l’affectif,
du sensoriel, du social, chaque enfant pourra se construire, s’exprimer, communiquer. C’est également
un lieu où nous construisons aussi des règles de vie socialisantes».
Pour répondre à ces objectifs, l’esthétique et la sécurité de ce lieu de vie sont donc
importantes. Devenue dangereuse, il était primordial d’organiser sa rénovation. Celle-ci s’est déroulée dans un timing très court grâce au soutien des membres du pouvoir organisateur de
l’école qui ont donné l’autorisation d’organiser ces travaux et ont suivi le déroulement du chantier, mais aussi grâce à la ténacité et l’exigence de sa directrice.
Dans un avenir plus lointain, un aménagement ludique devrait voir le jour afin que les enfants se sentent encore mieux.
Etienne WANLIN – Vers l’Avenir.
CARLSBOURG – Institut Saint-Joseph Depuis la rentrée, l’école fondamentale libre de Carlsbourg est dotée
d’une nouvelle cour de récréation. L’inauguration vient d’avoir lieu.
ECHOS DE NOS ECOLES
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 18
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 19
La maison Généralice à Rome
Les participants de Belgique-Sud avec le Frère
d’Huiteau. Pour le Fondamental , Didier Burani
de La Trinité 2 de Bruxelles (2ème
en partant de
la gauche) et Olivier Husquin du Collège de
Gembloux assurant la présidence de l’AEL (à
droite)
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 20
A propos des CEB 2013 (2ème partie)
Ce second article (voir Echos de La Salle de septembre dernier) fait suite à la réflexion portant sur
l’évaluation externe certificative (CEB) de juin 2013.
Nous abordons, cette fois, les domaines des Grandeurs ainsi que les Solides et Figures, en adoptant
la même stratégie que précédemment : porter une attention toute particulière à une seule question
dans chacun des deux domaines précités.
SOLIDES ET FIGURES :
Question 2
TRACE les 3 hauteurs de ce triangle.
A notre grand étonnement, près de 35 % des élèves ne sont pas arrivés à construire parfaitement
les 3 hauteurs demandées (alors que nous sommes, ici, dans un triangle acutangle).
Pour avoir eu l’occasion d’observer plusieurs d’entre eux, ces difficultés trouvent leurs origines à
plusieurs niveaux ; à savoir (essentiellement) :
1. Déposer un des côtés de l’angle droit de leur équerre sur la base choisie.
2. Faire glisser ce même côté de l’équerre sur cette base pour partir à la rencontre du sommet
opposé à celle-ci.
3. L’utilisation maladroite d’un matériel (crayon, équerre, latte, …) quelquefois obsolète.
Force est de constater que beaucoup d’enfants ne “dominent„ pas (dès le départ) la figure qui se
trouve devant eux. Il suffit de les voir “se contorsionner„ dans tous les sens, alors qu’il leur suffit
de tourner la feuille (en l’occurrence, ici, le livret) afin de présenter chacune des bases dans un plan
horizontal. Ceci, pour une perception visuelle de la hauteur avant sa construction.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 21
Un conseil : au cours du dernier cycle (5ème
et 6ème
A), est-il superflu de faire précéder la
construction de ces hauteurs par de nombreuses manipulations avec (par exemple) le bon vieux
cadre en bois et l’incontournable fil à plomb…
Plan horizontal
… pour une approche pratique (travail dans la 3
ème dimension) permettant une meilleure maîtrise
de la construction des hauteurs, lors du retour vers la feuille.
On peut, à peine, s’imaginer les difficultés qu’aurait représentées la construction des hauteurs dans
un triangle obtusangle.
GRANDEURS :
Question 4
Quatre biscuits chocolatés de même taille sont à partager équitablement entre trois enfants.
ECRIS la fraction correspondant à la part de chacun.
Pour t’aider, tu peux dessiner.
Chacun recevra .
.
d’un biscuit.
Réponse attendue : 4
3
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 22
Nous relevons 55 % d’erreurs (1/3 apparaissant comme la réponse la plus citée)
Comment expliquer qu’autant d’enfants, en fin de scolarité primaire, rencontrent des difficultés à
maîtriser la fraction égale ou supérieure à l’unité.
Preuve supplémentaire nous est apportée à la question 7 b, pour laquelle nous relevons un peu plus
de 20 % d’erreurs.
Question 7
Ce carré représente une unité.
= 1 unité
b) COLORIE 12
de l’unité 10
1 élève sur 4 a colorié
12 petits carrés ?
(une rangée de 10 carrés
et 2 carrés)
Pour de nombreux d’enfants, fractionner : c’est prendre une partie de …. C’est donc trouver moins
qu’une unité (d’où la réponse 1/3 apportée à la question 4).
Trop de préjugés construits involontairement finissent par semer le trouble, à un moment donné,
chez nos enfants. Nous ne prendrons, ici, que l’exemple de la division (diviser … c’est
fractionner). Combien de fois n’ont-ils pas entendu que “diviser… c’est trouver moins„. Alors
qu’arrivés au dernier cycle, ils finissent par trouver plus (dans le cas d’un diviseur inférieur à
l’unité).
Ce manque de maîtrise de la fraction ne serait-il pas, aussi, la conséquence d’un manque de
manipulations … dans la continuité.
Alors qu’en maternelle et au 1er
cycle primaire, on privilégie celles-ci, il semblerait que le temps
vient à manquer afin de les poursuivre au cours des années suivantes.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 23
A titre d’exemple, nous vous invitons à réaliser la manipulation suivante (et oui, une
manipulation) et pourquoi pas dès la 3ème
année. Proposez, aux enfants un rectangle de 21 cm de
long sur 3,5 cm de large, dessiné sur une feuille blanche en leur donnant la consigne suivante :
“Partagez ce rectangle, par n’importe quel moyen, en 8 parties égales„. Et vous les observez.
Les enfants du 1er
cycle primaire qui ont pris l’habitude de manipuler régulièrement sont plus
performants que leurs aînés.
En plus, ce qui ne gâche rien, nous avons, ici, un bel exercice de décloisonnement de la matière. A
vous de le découvrir !
André JACQUES
PS : En ce qui concerne le travail sur les fractions plus grandes que l’unité (évoquées dans la
question 4), une batterie d’exercices peut être mise à la disposition de qui le souhaite.
