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Freshwater News Février 2010 No. 16 Les toutes dernières nouvelles du Réseau d’action pour l’eau ÉDITION SPÉCIALE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : Sommet de Copenhague : un dénouement qui déçoit FAN fait pression en faveur de l’eau lors des négociations sur les changements climatiques Point de vue latino-américain Négociations sur le changement climatique à Barcelone Et bien plus encore…

Freshwater News February 2010 French

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Freshwater News February 2010 French

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Freshwater NewsFévrier 2010

No. 16

Les toutes dernières nouvelles du Réseau d’action pour l’eau

ÉDITION SPÉCIALE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES :Sommet de Copenhague : un dénouement qui déçoitFAN fait pression en faveur de l’eau lors des négociations sur les changements climatiques Point de vue latino-américainNégociations sur le changement climatique à BarceloneEt bien plus encore…

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Dans ce numéro, nous allons nous pencher sur la question de l’eau et des changements climatiques suite aux négociations décevantes de Copenhague. Mais que veut dire Copenhague pour notre action et comment aller de l’avant ? Trouvez la réponse à ces questions et bien d’autres en lisant notre article de fond aux pages 4-5 et découvrez aussi le point de vue régional de FANSA et FANAS.

Et voici que nous entamons une nouvelle année passionnante ; à cette occasion, nous vous présenterons quelques-uns de nos prochains temps forts et nous passerons en revue certains des succès qui ont marqué 2009. Ne manquez pas de lire le superbe article d’opinion rédigé par la gagnante de notre concours d’expression écrite, Auroni Semonti Khan, 15 ans, qui nous donne son avis sur Pepsi et le droit à l’eau.

Ces rencontres importantes se sont déroulées au Costa Rica à la fi n de janvier. Le Conseil de gouvernance s’est concentré sur l’approbation de la stratégie du FAN (en savoir plus, page 3). L’autre rencontre était articulée autour d’un atelier dynamique sur la communication, le développement et le partage des compétences, des connaissances et des meilleures pratiques, sans oublier notre plan mondial de communication. Pour en savoir plus, consultez le site web.

Le FAN dirige l’élaboration d’un Manuel de la Banque mondiale avec le soutien de chercheurs régionaux pour permettre aux organisations de la société civile de mieux comprendre la Banque et de s’engager avec elle ; ce manuel, de même que divers autres aspects du dialogue en cours, seront abordés lors des réunions de printemps à la Banque mondiale en avril.

La gagnante du concours photographique de ce numéro est Anil Dutt Vyas, avec sa photo intitulée Femmes faisant la queue pour obtenir de l’eau au Darfour. Alors qu’il est probable que des phénomènes extrêmes comme la sécheresse ou les inondations se multiplient sous l’effet des changements climatiques, cette photo est hélas un tableau que nous serons appelés à voir de plus en plus souvent ces prochaines années à moins de nous mobiliser, à titre collectif, pour nous attaquer à la crise de l’eau.La plus longue fi le d’attente au monde

pour aller aux toilettes est un exercice de mobilisation de masse et une tentative pour fi gurer au livre Guinness des records qui réunira des milliers de militants à travers le monde afi n d’exiger un véritable changement lors de la Première Réunion mondiale de haut niveau sur l’assainissement et l’eau à Washington DC, le 22 avril 2010. C’est une superbe occasion de prendre part à une initiative véritablement mondiale, qui fédère tous nos membres dans un grand élan de solidarité. Sa réussite dépend de la mobilisation des ONG et des communautés. Donc, nous comptons sur votre participation ! www.worldtoiletqueue.org/

La seconde mise à jour sur le GTF est prête : consultez l’insert dans ce magazine ou téléchargez une copie en ligne. La mise à jour renferme les toutes dernières nouvelles à propos de l’initiative ainsi qu’un profi l du partenaire du GTF, Gram Vikas, qui travaille sur l’amélioration durable de la qualité de vie des communautés rurales pauvres et marginalisées d’Orissa en Inde. www.freshwateraction.net/GTFupdate

BIENVENUE A L’EDITION DE FEVRIER DE FRESHWATER NEWS

REUNION DU CONSEIL DE GOUVERNANCE ET DEUXIEME ATELIER MONDIAL DE COMMUNICATIONS

MISE A JOUR SUR LE MANUEL DE LA BANQUE MONDIALE

LAUREAT DU CONCOURS PHOTO

LA PLUS LONGUE FILE D’ATTENTE AU MONDE POUR ALLER AUX TOILETTES

DEUXIEME MISE A JOUR SUR LE PROGRAMME DU FONDS POUR LA GOUVERNANCE ET LA TRANSPARENCE (GTF)

Stratégie du FAN – Examen de notre orientation future . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Quelques succès en images depuis 2009. . . . . . . . . . . 3

FAN fait pression en faveur de l’eau lors des négociations sur les changements climatiques . . . . . 4

Sommet de Copenhague : un dénouement qui déçoit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Pepsi et le droit à l’eau – Lettre d’opinion . . . . . . . . . . 5

Mise à jour régionale d’ANEW . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6,7

Mise à jour régionale de FANAS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Mise à jour régionale de FANCA . . . . . . . . . . . . . . . .9,10

Mise à jour régionale de FAN MEX. . . . . . . . . . . . . .11,12

Mise à jour régionale de FANSA. . . . . . . . . . . . . . . .13,14

Principaux contacts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Pleins feux sur un membre : Vitae Civilis, Brésil . . . . . . 16

INSIDE THIS ISSUE:

Le tout premier document stratégique du FAN a été au cœur des débats de la réunion du Conseil de gouvernance qui s’est déroulée à la fi n de janvier au Costa Rica. Le document stratégique donne les grandes orientations de nos travaux au cours des cinq prochaines années et envisage comment pourrait évoluer notre structure organisationnelle.

La présidente du Conseil, Ramisetty Murali, a déclaré : «C’est une époque absolument passionnante pour le FAN ; c’est le moment de vraiment faire le point de là où nous sommes, de voir comment nous pouvons avoir plus d’impact et de décider comment nous allons avancer en visualisant là où nous voudrions être dans cinq ans. Nous aspirons à de grandes choses et c’est une stratégie ambitieuse et motivante sur laquelle nous nous sommes mis d’accord. »

L’idée de créer un plan stratégique est née de la réunion de lancement du Conseil de gouvernance à Amsterdam

en septembre 2008. Un projet de structure a maintenant été étoffé et un compte rendu rigoureux de la réunion est en préparation. Maintenant que nous disposons d’une stratégie et d’une structure concertées, la prochaine étape consiste à élaborer un plan opérationnel ; le secrétariat et le Conseil de gouvernance vont s’y atteler.

Vos contributions sont les bienvenues ; donc, n’hésitez pas à vous rendre sur le site web du FAN pour consulter le rapport intégral et contactez Joe Gomme avec vos commentaires et suggestions éventuels.

Des documents de référence sont disponibles en français, en anglais et en espagnol sur notre site web.www.freshwateraction.net/strategy

STRATEGIE DU FAN – EXAMEN DE NOTRE ORIENTATION FUTURE

Le personnel de FANCA interroge un agent communautaire aux services d’eau

Rev. Kennedy présente les revendications de la société civile

à la Semaine africaine de l’eau

Réunion de suivi de la SACOSAN au Sri Lanka, en novembre 20093

QUELQUES SUCCÈS EN IMAGES DEPUIS 2009

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Guy Howard, Conseil en politiques, DFID, avec Joseph Halder,

Responsable du plaidoyer et Chargé de l’information, Forum des

ONG aux pourparlers de Barcelone

ANEW exprime sa reconnaissance au FAN à l’occasion

de son assemblée générale

MESSAGES POLITIQUES CLES A PROPOS DE L’EAU DANS LE CONTEXTE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Suite à la Journée de l’eau, GPPN a produit un rapport, Water World: Why the global climate challenge is a global water challenge, comprenant des messages politiques clés ayant trait à l’eau dans le contexte des changements climatiques, à savoir :

• Il est vital de comprendre et de gérer les impacts des changements climatiques sur le cycle de l’eau pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement

• La gestion intégrée des ressources en eau est une mesure essentielle d’adaptation

• La coopération et la coordination régionales et transfrontières sont indispensables à une adaptation réussie

• L’adaptation basée sur les écosystèmes renforce la capacité de résistance aux changements climatiques

• Les mesures prises dans le secteur de l’énergie pour atténuer le changement climatique doivent tenir compte des disponibilités en eau et de son utilisation

• L’adaptation aux changements climatiques par la gestion de l’eau doit prendre en compte les rôles de groupes et d’utilisateurs particuliers

• Répondre aux impacts des changements climatiques par le biais de la gestion de l’eau nécessite des ressources supplémentaires, un renforcement des capacités et un partage des connaissances du secteurwww.gppn.stakeholderforum.org

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LE FAN PARTICIPE A LA JOURNEE DE L’EAU ET DU CLIMAT

FANLes membres du FAN ont

rallié des défenseurs et des experts gouvernementaux, intergouvernementaux et des ONG sur la question de l’eau à travers le monde dans l’avant-dernier cycle de négociations sur le changement climatique à Barcelone en novembre.

La rencontre s’est penchée sur le lien qui existe entre l’eau et le changement climatique dans le contexte des moyens de subsistance, de la question foncière, des écosystèmes, de la gestion transfrontalière, de l’énergie et du genre, en priant instamment les négociateurs de considérer le rôle vital que joue l’eau dans la lutte contre les changements climatiques. Elle s’est également efforcée de mobiliser un soutien pour que les résultats de Copenhague reconnaissent clairement l’importance de l’eau. Suite aux pourparlers, le GPPN a produit un rapport qui décrit en détail pourquoi l’eau est si importante pour l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques.

Le Professeur Oweyegha Afunaduula, de l’Association nationale d’écologistes professionnels en Ouganda, participant très en vue à la discussion sur l’adaptation basée sur les écosystèmes et sur le développement durable, a déclaré : « La réunion m’a donné une occasion rêvée de réagir avec un vaste éventail de gens issus de diverses formations, ayant vécu des expériences variées et animés par des intérêts et des préoccupations différentes. »

« Il est clair qu’il faudra beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour convaincre ceux qui sont engagés à résoudre l’énigme du changement climatique qu’une autre solution pourrait être plus fi able car elle s’attaque à nos valeurs enracinées depuis la nuit des temps, le consumérisme et des styles de vie dispendieux, qui sont, à mon sens, les premiers facteurs à l’origine des changements climatiques. »

Joseph Halder, du Forum des ONG pour l’assainissement et les approvisionnements en eau potable au Bangladesh, a été l’un des deux présentateurs en chef de la session sur « L’eau et les moyens de subsistance : Implications pour la fourniture de services d’eau et d’assainissement et la réduction de la pauvreté, » alors que Lucrecia Pisky d’Agua del Pueblo (ADP) au Guatemala, représentait des communautés autochtones et a pris part à un podcast sur les défi s que soulèvent la question du genre, l’eau et les changements climatiques.

Les trois membres du FAN ont fait pression auprès des délégations de leurs gouvernements respectifs tout au long de la semaine. Vous pouvez écouter le podcast (diffusé pour la première fois sur une radio communautaire des Nations Unies) et lire les comptes rendus correspondants sur notre site web.

Pour en savoir plus sur les projets de FANSA en vue de renforcer la compréhension du changement climatique, voir la page 14www.freshwateraction.net/Barcelona

FAN fait pression en faveur de l’eau lors des négociations sur les changements climatiques

En réponse à l’article Pepsi reconnaît le droit à l’eau : Un changement positif ou un coup médiatique ? le texte qui a remporté notre concours d’expression écrite est un article par Auroni Semonti Khan ; elle n’a que 15 ans mais elle a su nous interpeler…

Examinons plutôt la situation telle qu’elle est dans mon pays, le Bangladesh. Nous voyons des gens faire la queue pendant des jours entiers simplement pour pouvoir se procurer de l’eau ; ils rejoignent parfois la fi le d’attente avant même que le soleil se lève. Dans certains cas, l’eau est épuisée avant que n’arrive leur tour. Il est clair que nous avons besoin de faire reconnaître le droit à l’eau.

Je pense que c’est une excellente initiative de la part de Pepsi. Cela montre à d’autres entreprises comment être responsable à propos de l’utilisation d’eau. Il y a plein de gens qui sont au courant des problèmes liés à l’eau mais combien y en a-t-il qui font vraiment quelque chose à ce sujet ? Cette fois, Pepsi l’a fait et c’est un changement positif. La responsabilité dont a fait preuve une marque populaire envers la gestion des ressources en eau va inspirer beaucoup d’amateurs de Pepsi à travers le monde à penser au problème et à faire quelque chose à leur tour.

Mais, à elle seule, PepsiCo ne peut pas résoudre les problèmes de l’eau. Le gouvernement doit lui aussi s’impliquer. Les pouvoirs publics doivent promouvoir les industries qui s’engagent à être responsables envers leur consommation d’eau. De cette façon, d’autres entreprises suivront l’exemple et cela créera un élan national pour une gestion durable des ressources en eau.

Mais là encore, à elle seule, l’élaboration de politiques ne suffi t pas. Les politiques doivent être mises en œuvre. Il doit aussi y avoir des organes réglementaires solides et responsables qui surveillent l’utilisation de l’eau au sein des sociétés.

Donc, nous devrions reconnaître les efforts de Pepsi et d’autres devraient en tirer des leçons et agir en conséquence. Sinon, nous pourrions être obligés de boire du Pepsi… quand il n’y aura plus d’eau.

Auroni est la fi lle de Laboni Shabnam, DISHARI, membre de FANSA Bangladesh.

PEPSI ET LE DROIT A L’EAU – LETTRE D’OPINION

Auroni Semonti Khan, lauréate de notre compétition d’expression écrite

Les négociations laborieuses qui se sont déroulées entre 193 pays pendant deux semaines en décembre 2009 n’ont pas été couronnées par l’ambitieux traité légalement contraignant sur le changement climatique qu’attendaient les plus vulnérables du monde. Au lieu de cela, elles ont débouché sur l’Accord de Copenhague, un accord politique non contraignant et beaucoup plus édulcoré auquel manque la teneur autoritaire requise pour atténuer le sérieux impact des changements climatiques.

SOMMET DE COPENHAGUE : UN DENOUEMENT QUI DEÇOIT

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« Il ne fait aucun doute que Copenhague s’est soldé par un échec », souligne Hemantha Withanage, Directeur exécutif du Centre pour la justice environnementale au Sri Lanka et membre du FAN, qui a assisté aux délibérations. « La justice n’a pas été rendue. En retardant l’action, les pays riches ont poussé des millions de pauvres du monde un peu plus près du gouffre de la faim, de la souffrance et de la mort. »

Le Réseau mondial de politiques publiques (Global Public Policy Network – GPPN) avait pris la tête d’une initiative pour tenter de relever le profi l de l’eau dans les négociations lors de la préparation du Sommet de Copenhague, faisant pression sans relâche pour que l’eau fi gure dans le document fi nal. Ils ont couvert bien du terrain ; et des textes énergiques ont été rédigés, qui reconnaissent l’importance de la priorisation de la gestion des ressources en eau et le rôle que les organisations de la société civile peuvent jouer dans la mise en œuvre et le suivi de l’adaptation au niveau national et local.

Toutefois, dans les dernières heures du Sommet, le processus multilatéral a été débordé par une tentative autocratique visant à imposer une solution concoctée par quelques nations désignées ; et presque aucun des textes de la négociation

n’a pu se frayer un chemin jusque dans l’accord fi nal. Les négociateurs ont certes pour mandat de continuer à travailler sur le texte existant, donc on peut espérer que les travaux réalisés sur le projet de texte détaillé ne seront pas perdus.

Il est clair que la communauté de l’eau devra augmenter la pression sur les gouvernements à travers le monde pour prioriser l’eau et le changement climatique au cours du prochain cycle de pourparlers qui se déroulera en Allemagne puis au Mexique cette année, en vue d’arriver à une solution climatique raisonnée, raisonnable et équitable.

Pour en savoir plus, consultez le site du GPPN : http://www.gppn.stakeholderforum.orgVous pourrez obtenir un complément d’information sur la CCNUCC en visitant http://unfccc.intLisez le blog d’Hemantha http://www.hemanthawithanage.blogspot.com/

29 nov. - 10 décembre 2010 – Nouvelle date cible pour l’entrée en vigueur du Protocole.

20051992 2007 2009 2010

14 juin 1992 – La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) voit le jour à l’occasion du Sommet de la Terre afi n de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Février 2005 – Le Protocole de Kyoto entre en vigueur sept ans après sa signature.

Décembre 2007 – La Conférence de Bali sur les changements climatiques se dote d’une nouvelle feuille de route pour s’attaquer à l’évolution du climat à l’issue de l’expiration du Protocole de Kyoto en 2012.

1er-12 juin 2009 – Premières discussions sur une ébauche de texte lors de pourparlers à Bonn. La Responsable des communications du FAN, Ceridwen Johnson, participe à la session du Groupe de travail ad hoc sur l’Action de coopération à long terme (AWG LCA).

3 novembre 2009 – Le FAN prend part à une « Journée de l’eau », organisée en marge des négociations sur les changements climatiques à la Journée de l’eau de Barcelone avec des représentants du Guatemala, du Bangladesh et de l’Ouganda.

7 - 18 décembre 2009 – Les négociations prennent fi n sans toutefois déboucher sur un traité légalement contraignant concernant les changements climatiques.

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REVIEW AND PLANNING

Chaque membre du Conseil apporte une mine d’expérience et de compétences dans son domaine propre, ce qui va sûrement profi ter au réseau.

La rencontre d’octobre a réuni des experts de l’eau et l’assainissement originaires de 40 pays d’Afrique et plus de 90 membres d’ANEW y ont participé, ainsi que les partenaires mondiaux du réseau, FAN, WaterAid et la campagne Éradiquer le manque d’eau.

Les deux premiers jours du rassemblement se sont axés sur la célébration des réalisations d’ANEW ; les membres ont présenté leurs expériences et participé à des discussions autour de thématiques clés. Le troisième jour s’est concentré sur le nouveau plan stratégique quinquennal d’ANEW qui a été approuvé par les membres pendant l’Assemblée.

En novembre dernier, ANEW a pris part au forum de la Semaine africaine de l’eau à Johannesburg, en Afrique du Sud. Plus de 25 participants représentant toutes les régions du réseau y ont participé.

Le plus dur des travaux a en fait été accompli bien avant le début de la rencontre lors d’une réunion consultative de la société civile organisée par ANEW.

Cette rencontre, qui a bénéfi cié du soutien logistique du Mvula Trust, a rassemblé des membres de la société civile afi n de passer en revue les progrès accomplis par les gouvernements sur l’eau et l’assainissement et pour identifi er des appels à l’action à émettre durant la Deuxième Semaine africaine de l’eau.

Les groupes de la société civile représentés ont renouvelé leur engagement en faveur de la création d’opportunités propices à la mobilisation citoyenne pour infl uencer les politiques, les pratiques et les programmes. Ils se sont aussi fait vœu de surveiller les progrès du gouvernement concernant la mise en œuvre des engagements et des programmes en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement en matière d’eau et d’assainissement.

Lors de la Semaine de l’eau proprement dite, ANEW a prononcé une déclaration au cours de la conférence principale, appelant les gouvernements et les bailleurs de fonds à honorer leurs engagements relatifs à l’eau et l’assainissement et à renforcer la mobilisation citoyenne dans la planifi cation, la prise de décisions et le suivi.

DELEGUES A L’ASSEMBLEE GENERALE D’ANEW

ASSEMBLEE GENERALE D’ANEW : UN TEMPS FORT DE 2009

DEUXIEME SEMAINE AFRICAINE DE L’EAU : LA SOCIETE CIVILE VEUT DE L’ACTION !

ANEW BOARD MEMBERS• Prof. Edward Kairu – Président

[email protected]

• Afrique centrale Bathermy Tsafack Tagny [email protected] Ngoma Antel Mireille [email protected]

• Afrique de l’Est Dr Cox Moses Sempebwa – Trésorier

[email protected] Nyanzobe Malimi Hamisi [email protected]

• Afrique du Nord Essam Adly Nada – Vice-président

[email protected] Fatma Zerouati [email protected]

• Afrique australe Felix Monggae [email protected] Khumbuzile Zuma [email protected]

• Afrique de l’Ouest Malick Gaye [email protected] Patrick Apoya [email protected]

Délégués à l’assemblée générale d’ANEWBo

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Les administrateurs nouvellement élus du Conseil d’ANEW ont été offi ciellement mandatés lors de la 2e assemblée générale d’ANEW à Maseru au Lesotho.

Pour en savoir plus sur l’Assemblée générale d’ANEW et voir des photos de la rencontre, rendez vous sur le site web d’ANEW : www.anewafrica.net

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LA DEUXIEME ANNEE DU PROGRAMME DE LA FACILITE EUROPEENNE DE L’EAU PORTE DES FRUITS

DES PROJETS PALPITANTS POUR ANEW

Le programme d’ANEW fi nancé par la Facilité européenne de l’eau (EUWF), qui vise à renforcer les capacités de plaidoyer des OSC africaines dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, a maintenant entamé sa troisième année.

À ses débuts, le projet s’est concentré sur le renforcement de la structure d’ANEW, le recrutement de personnel et l’aménagement de locaux. Mais à l’issue de son lancement, l’une des premières activités d’ANEW a été de réaliser une évaluation des capacités de la société civile africaine à s’engager dans une action de plaidoyer. Le compte rendu de cette évaluation identifi ait des lacunes et a permis l’élaboration d’un programme de « Formation de formateurs ».

De fait, c’est un atelier de formation des formateurs à l’échelle du continent qui a été organisé à Nairobi en juillet 2009 et qui a lancé le programme. Les participants à cet atelier ont ensuite transmis leur apprentissage en dispensant des formations en plaidoyer au niveau régional et national à d’autres membres d’ANEW. On assistera cette année à une explosion des activités au niveau sous-national à mesure que les bénéfi ciaires de la formation transmettront leurs connaissances aux échelons inférieurs pour gagner les communautés locales dans les 17 pays couverts par le projet. Nous espérons que cette initiative permettra à plus de membres d’ANEW de bâtir des stratégies de plaidoyer et de participer à une élaboration des politiques au niveau national, tout en s’efforçant d’infl uencer les ordres du jour à l’échelle des régions et du continent.

« La formation au plaidoyer est une superbe initiative pour les organisations de la société civile et je suis prêt à aller former mes collègues en Afrique de l’Ouest », a déclaré Yacouba Traore, du Burkina Faso.

Un manuel de formation préparé par ANEW permettra d’élargir la distribution des connaissances. Le manuel sera traduit en plusieurs langues pour le rendre accessible à tous. Cette décision fait suite à une demande des membres du Rwanda en faveur de la traduction du manuel en Kinyarwanda pour faciliter la formation au niveau national.

Le programme EUWF prendra fi n en octobre 2010 mais les efforts assidus du projet auront permis de créer un réseau de la société civile africaine plus robuste, capable de prouver sa valeur au niveau local.

Les membres qui souhaitent participer à la formation et qui sont éligibles devraient se mettre en rapport avec leur coordonnateur régional ou leur point focal national.

Le plan stratégique quinquennal d’ANEW, qui énonce ses priorités pour l’avenir, a été lancé à l’issue d’un processus intensif de consultation.

Ses travaux vont s’articuler autour de quatre grandes thématiques :

PlaidoyerLa stratégie de plaidoyer au niveau mondial, continental et régional sera axée sur la coordination de la société civile afi n d’inciter les pouvoirs publics et autres parties prenantes à accélérer l’élaboration et la mise en œuvre de politiques essentielles relatives à l’eau. ANEW va aussi promouvoir l’importance de l’eau, de l’assainissement et de la gestion intégrée des ressources en eau en Afrique ainsi que la prise de décisions mondiale dans ce domaine.

Renforcement et diffusion des connaissancesIl est essentiel que la société civile se dote des connaissances dont elle a besoin pour se mobiliser de manière effi cace. ANEW va élaborer une stratégie d’enrichissement et de gestion des connaissances. Le réseau va faciliter la recherche et la documentation des meilleures pratiques et il va établir un mécanisme de

collecte des informations afi n de permettre aux membres de s’inspirer des expériences recueillies aux niveaux local, national et régional.

Renforcement du travail en réseauANEW va établir et renforcer des mécanismes de collaboration par le biais desquels les organisations de la société civile africaine pourront infl uencer les politiques et les pratiques en matière d’eau, d’assainissement et de gestion intégrée des ressources en eau. Il renforcera les mécanismes de participation des membres au programme et à la gouvernance d’ANEW, développera une structure plus représentative, augmentera et renforcera les partenariats et les alliances avec des parties prenantes stratégiques.

CommunicationDans le domaine de la communication, ANEW va renforcer les mécanismes de partage des connaissances et de dialogue. Ces mécanismes aideront la société civile à infl uencer les politiques d’eau, d’assainissement et de gestion des ressources en eau et ils contribueront à mobiliser les populations africaines à exiger et à faire valoir leur droit à l’eau et à l’assainissement.

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Elizabeth Wamera, représentante du membre d’ANEW, KWAHO (Kenya Water for Health Organisation), lors de l’atelier de formation des formateurs

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NEGOCIATIONS SUR L’EAU ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES – UNE PERSPECTIVE

POINTS SUR LES RESEAUX Suite à des ateliers sur le développement des réseaux qui se sont déroulés à Brasilia et Bogota, la troisième rencontre régionale se tiendra au Pérou à la fi n de février afi n de consolider le réseau localement et de discuter du plan d’action de FANAS. Le compte rendu de la rencontre de Brasilia fi gure déjà sur le site web de FANAS et le rapport sur l’atelier de Bogota sera bientôt affi ché à son tour.

Le site web de FANAS a été remanié et il est désormais disponible en espagnol, en portugais et en anglais. Les membres de FANAS ne doivent pas hésiter à soumettre des informations sur les activités de leurs organisations, de façon à ce que des actualités soient postées sur le site. Veuillez adresser un e-mail à Joana Bezera : [email protected]

Le FANAS travaille actuellement à la création d’un nouveau logo ; donc, ne manquez pas de consulter le site début février.

La fameuse piste qui rejoint le Machu Picchu dans une région où les glaciers ne cessent de reculer

L’EAU ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AMERIQUE DU SUDLe changement climatique va banaliser les phénomènes météorologiques extrêmes. En Amérique du Sud, des températures globalement plus élevées ainsi que des phénomènes El Niño plus fréquents pourraient accroître la sécheresse et la fonte des glaciers dans les Andes, ce qui menace les approvisionnements en eau des communautés montagnardes.

Tout au long de 2009, des conditions météorologiques extrêmes ont assailli la région : l’Amérique centrale a été le théâtre d’ouragans, la Colombie a subi des pluies torrentielles et des éboulements de terrains et le centre de l’Argentine a été en butte à une sécheresse particulièrement grave.

« En Amérique latine, les signes du réchauffement climatique sont déjà apparus, en altitude et le long des côtes », déplore German Rocha, Coordonnateur régional de FANAS. « L’effet le plus visible du changement climatique pourrait être la détérioration de l’écosystème andin où la fonte des glaciers menace l’avenir des approvisionnements en eau des communautés montagnardes. En outre, depuis quelque temps déjà, l’endommagement des barrières de corail et des régions côtières du Golfe du Mexique est une source de préoccupation. Des mesures radicales pour lutter contre les impacts néfastes du changement climatique doivent être prises sans tarder. »

FRESHWATER ACTION NETWORK – SOUTH AMERICA (FANAS)

Pour les membres de FANAS, la 15e Conférence des Parties de la Convention sur les changements climatiques était l’événement le plus attendu de l’année.

Ils espéraient vraiment qu’elle déboucherait sur un accord équitable pour les pauvres du monde, puisque ce sont eux qui souffriront le plus des effets adverses du réchauffement planétaire et ils croyaient que l’importance de la prise en compte des questions liées à l’eau dans la lutte contre les changements climatiques serait reconnue.

Tout au long des deux semaines de pourparlers, les organisations non gouvernementales et plusieurs pays, dont l’Uruguay et la Bolivie, ont tenté d’élargir l’agenda pour y inclure des débats sur des questions connexes comme l’eau. Hélas, leurs efforts ont été vains ; bien peu de choses ont été dites sur la question de l’eau

lors de la rencontre offi cielle et les discussions se sont essentiellement axées sur les échanges de carbone. Ce constat a engendré une énorme déception pour le FAN, dont les membres s’étaient démenés pour faire pression sur leurs leaders nationaux lors des manifestations préalables à Copenhague, y compris la Journée de l’eau organisée à Barcelone.

Toutefois, à Klimaforum – forum mondial de la société civile qui se veut une alternative à la Conférence offi cielle des Nations unies et qui s’est déroulé en marge du Sommet de Copenhague – l’eau a été au cœur des débats. Une proposition de plate-forme pour l’eau et le climat a été envisagée et une Déclaration de Copenhague sur la justice de l’eau et du climat a vu le jour.

www.klimaforum09.org/Declaration?lang=en

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FRESHWATER ACTION NETWORK – CENTRAL AMERICA FANCA

Les travaux de FANCA en Amérique centrale ne cessent de se renforcer et de prendre de l’envergure. Le réseau n’avait encore jamais participé à tant d’initiatives en même temps. Qu’il s’agisse d’ateliers nationaux et régionaux ou d’infl uencer les prises de décisions au plus haut niveau, FANCA s’est véritablement imposé comme le porte-parole de la société civile sur la question de la gestion de l’eau en Amérique centrale.

L’appui institutionnel obtenu grâce au Fonds du DFID pour la gouvernance et la transparence (GTF) ainsi qu’à la subvention stratégique du DFID et de WaterAid a d’ores et déjà permis de consolider la présence du réseau dans tous les pays.

Certaines de ses principales réalisations ont porté sur l’adoption de lois proposées qui bénéfi cieront aux communautés, alors que d’autres projets de loi très utiles sont sur le point d’être promulgués. Avec l’appui de FANCA, les fédérations et les associations de systèmes communautaires d’approvisionnement en eau ont également été renforcées et consolidées, les membres des conseils de l’eau ont bénéfi cié d’une formation, la visibilité de la gestion communautaire de l’eau a été rehaussée et ses principes ont été intégrés dans les politiques nationales et régionales.

Lisez la suite pour découvrir les activités auxquelles ont pris part les membres de FANCA ces derniers mois.

La deuxième réunion régionale du projet de Fonds pour la gouvernance et la transparence s’est déroulée en novembre en Amérique centrale. Durant cette réunion, les organisations membres ont pu mettre en commun les opérations montées dans leurs pays respectifs et les leçons acquises durant la première année du projet.

Aux rangs des aspects positifs du projet, on peut citer le soutien apporté au renforcement des interventions de FANCA et la façon dont le projet a permis aux membres du réseau de se rassembler et d’unir leurs forces au travers des activités du projet.

D’octobre à décembre, FANCA, l’Alliance pour l’eau et la Commission pour la consolidation du secteur ASADAS (COFORSA) ont coordonné cinq réunions régionales et un rassemblement national soutenu par l’APDE et fi nancé par l’UICN et l’Alliance pour l’eau au Costa Rica.

Les rencontres ont réuni 200 participants issus de groupes de gestion communautaire de l’eau et quelque 335 participants de groupes de gestion d’aqueduc. Aux côtés de décideurs locaux, ils ont exploré le projet de loi sur les aqueducs communaux ainsi que les motions déposées par la Commission pour le renforcement du secteur ASADAS (COFORSA). Leur ambition était d’infl uencer et de convaincre les décideurs locaux de leur importance pour tenter de faire approuver le projet de loi.

FANCA El Salvador a tenu sa première assemblée dans les locaux d’ANDAR au Salvador en octobre 2009 afi n de faire le point avec les membres des travaux réalisés au cours de l’année écoulée.

Ils ont également passé en revue les processus et les développements qui ont débouché sur la reconnaissance internationale de l’accès à l’eau en tant que droit humain et l’importance que revêt la direction d’un processus en vue de rétablir ce principe de base dans l’Association pour l’Accord centre-américain et au sein du Projet de loi du Salvador pour les ressources en eau.

EN AVANT TOUTE POUR FAN AMERIQUE CENTRALE !

SUCCES DU GTF EN AMERIQUE CENTRALE

FAIRE LA LOI AU COSTA RICA

PREMIERE ASSEMBLEE NATIONALE DE FANCA EL SALVADOR

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L’une des réunions pour étudier le projet de loi sur les aqueducs communaux et les motions proposées par COFORSA

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Près de 500 participants ont pris part à dix ateliers organisés dans sept communautés entre août et décembre 2009 dans le cadre du projet du Fonds pour la gouvernance et la transparence au Honduras.

Les ateliers ont présenté les activités du Fonds aux communautés participantes et les ont incitées à créer leurs propres engagements associés, en s’appropriant la vision, les objectifs et les opérations du Fonds. Ils ont également développé leurs capacités à demander une reddition des comptes intégrée, en veillant à une gestion plus transparente et un processus de gouvernance plus effi cace.

Une réunion nationale des membres des comités de l’eau et l’irrigation s’est tenue en août à Chelatenango, au Guatemala pour renforcer les connaissances des comités et communiquer les changements apportés au Manuel de gestion communautaire des systèmes d’eau et d’assainissement.

Cette réunion était organisée par l’association Agua del Pueblo et elle a réuni les représentants de 60 comités chargés de l’eau potable de divers départements et municipalités.

Le 25 novembre 2009, la Commission des ressources naturelles et de l’environnement de l’Assemblée nationale a fi nalisé un examen des commentaires formulés sur le projet de Loi spéciale sur les comités de l’eau et l’assainissement et elle a signifi é son approbation du projet de loi au Congrès.

Le projet de loi entend conférer un statut juridique aux comités de l’eau et l’assainissement, pour qu’ils puissent être plus effi caces dans leur demande de fonds auprès des organismes nationaux et internationaux de fi nancement pour l’entretien et l’élargissement des réseaux et d’autres travaux éventuels. Dans le cadre de son soutien permanent au réseau national de Comités CAP, les membres nationaux de FANCA au Nicaragua plaident activement en faveur de l’approbation de cette loi le plus rapidement possible.

La Fondation pour le développement urbain (FUDEU), organisation qui héberge le secrétariat régional de FANCA, monte une usine de traitement des eaux usées dans le nord de Barra del Colorado, grâce à un fi nancement de l’Alliance pour l’eau aux termes d’un accord entre l’Association pour le développement de Barra del Colorado et la FUDEU.

Des responsables de l’environnement prédisent une grave sécheresse à Tegucigalpa et dans d’autres villes du Honduras en raison d’El Niño – le phénomène météorologique qui survient dans le Pacifi que tropical environ tous les cinq ans.

Les deux barrages qui alimentent la capitale du Honduras, Los Laureles et La Concepcion, ne sont d’ores et déjà qu’à la moitié de leur capacité, ce qui a déjà entraîné un rationnement de l’eau depuis novembre dernier à Tegucigalpa, où les communautés pauvres ont dû accepter de payer $1,10 pour des citernes de 100 gallons (380 litres).

FORMATION EN TRANSPARENCE ET EN REDDITION DE COMPTES

RENFORCEMENT DE LA GESTION COMMUNAUTAIRE DE L’EAU AU GUATEMALA

PROGRES CONCERNANT LA LOI SUR LES COMITES DE L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT AU NICARAGUA

PROJET DE CONSTRUCTION D’UNE USINE DE TRAITEMENT DES EAUX

EL NIÑO PROVOQUE UNE GRAVE SÉCHERESSE AU HONDURAS

Le Comité régional de FANCA s’est réuni en novembre à San Jose, au Costa Rica

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FRESHWATER ACTION NETWORK – MEXICO FAN MEX

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INTERVIEW AVEC MARIO MARTINEZMario Martínez, ingénieur, membre de FAN MEX et porte-parole des opposants au projet d’exploitation minière de San Xavier, a assisté au dernier Forum mondial de l’eau à Istanbul pour dénoncer la pollution des ressources en eau. Militant infatigable, Mario rend visite aux communautés touchées par des projets miniers pour leur prodiguer des conseils et les épauler dans leur lutte.

Quel est l’historique de la mine de San Xavier ?Nous sommes dans la ville de San Pedro, qui allait être inscrite sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville s’étale au pied de la montagne de San Pedro et a vu le jour au XVIe siècle, lorsque les Espagnols y ont trouvé de l’or qu’ils ont décidé d’exploiter – une activité qui s’est poursuivie bien après l’avènement du XXe.

En 2006, San Pedro était toujours une ville paisible dont la principale activité économique était l’agriculture, conjuguée à un peu de tourisme. Pourtant, récemment, une compagnie minière du Canada, Metallica Resources, a commencé à prospecter l’or et l’argent sur 290 hectares de la montagne environnante.

Quels sont les impacts de cette prospection sur les ressources en eau ?Les activités minières devraient se dérouler sur une période de huit ans et se solderont par une fosse de 250 mètres de profondeur sur un kilomètre de large. Le projet minier de San Xavier se trouve à une douzaine de kilomètres de San Luis Potosi, capitale de l’État éponyme, qui compte une population de 1,5 million de personnes. La seule source d’eau qui dessert cette région désertique est un aquifère qui est déjà surexploité et alimente en eau près de 40 pour cent de la population de l’État.

Or, cet aquifère est aussi essentiel pour l’activité minière. D’après des études d’impact environnemental, la mine de San Xavier utilise 25 tonnes d’explosifs par jour pour fragmenter près de 80.000 tonnes de roc. Environ 40 pour cent des débris ainsi obtenus sont ensuite traités avec une solution composée de 16 tonnes de cyanure de sodium dissout dans 32 millions de litres d’eau. Et cela va durer huit ans.

Ces lixiviats acides ont un effet dévastateur car ils se dissolvent dans l’eau et sont transportés par les ruissellements de surface jusqu’aux lacs et rivières. Cela se traduit par une acidifi cation et une contamination de ces sources d’eau – même celles qui sont situées loin de la source initiale de pollution. En fi n de compte, le projet minier de San Xavier laissera presque 180 millions de roches saturées de cyanure à la merci des éléments et du vent. Il faut 267 jours pour que le cyanure se disperse dans l’atmosphère, 267 jours au cours desquels il a une incidence directe sur la santé et des conséquences indirectes en provoquant une effroyable pollution des sols et de l’eau.

Comment avez-vous organisé votre lutte ?Notre lutte a commencé avec la création d’un groupe constitué d’experts juridiques, d’avocats, d’historiens et de scientifi ques. Jusqu’ici, nous avons remporté toutes les batailles juridiques que nous avons livrées et nous avons même réussi à faire annuler plusieurs permis d’exploitation. Mais, à chaque fois, Metallica Resources s’est vue octroyer un nouveau permis par le département de l’Environnement. Ils ontchangé leur nom sur de nombreux reprises en tant que méthode pour éviter les résolutions et sont actuellement connue sous le nom New Gold inc.

Le tout dernier, délivré en 2006, a été annulé par un jugement du tribunal en 2009. Pourtant, la mine n’a pas cessé ses opérations. La bataille juridique, que nous avons remportée à maintes reprises, ne les a pas empêchés de poursuivre leurs opérations. Nous avons été confrontés à une puissante campagne médiatique orchestrée par la société minière, qui a aussi corrompu les autorités, tout comme l’a fait chacun des projets miniers actuellement en cours d’exploitation au Mexique.

Même les autorités de gauche ont délivré des permis aux intérêts canadiens, comme à Zacatecas, où est exploité le plus grand projet de mine à ciel ouvert d’Amérique latine. À Oaxaca, 29 grands projets miniers bénéfi cient du soutien du gouverneur.

Nous créons des réseaux pour réunir les communautés affectées – par exemple REMA (voir http://rema.codigosur.net) – et pour informer la population. Mais c’est une tâche ardue, notamment du fait des pouvoirs publics qui, d’un côté, délivrent les permis et, de l’autre, se gardent bien de faire appliquer les jugements prononcés par les tribunaux.

Nous aimerions voir des réseaux comme le FAN, qui ont accès à des plates-formes internationales, attirer l’attention des gens sur la corruption et la contamination massive des ressources en eau que ces compagnies encouragent en Amérique latine.

Ingénieur et porte-parole des opposants au projet de mine de San Xavier, Mario Martínez, membre de FAN MEX, s’est exprimé au Forum mondial de l’eau à Istanbul en 2009

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Comme l’eau représente de plus en plus une question transversale, plusieurs membres de FAN MEX ont participé au Congrès mondial sur la vie sauvage en différentes capacités, y compris facilitateurs d’ateliers, impliqués dans des tables rondes, des groupes de travail ou simples congressistes.

Le Congrès a produit deux documents importants : unMessage de Merida et le premier accord international sur la conservation de la vie sauvage. Le Message de Merida est un appel mondial à l’action afi n de créer une stratégie intégrée pour les régions d’habitat sauvage et pour la conservation de la biodiversité afi n de lutter contre les changements climatiques.

L’autre document, le premier accord international sur la conservation de la vie sauvage, a été conjointement élaboré et signé par les gouvernements mexicain, canadien et états-unien.

Toutefois, si les véritables résultats du Congrès restent à prouver, certaines des résolutions prises sont lourdes de sens car elles touchent les ressources en eau du Mexique. La Résolution 12 reconnaît que « la région de mangroves, ou « forêt dans l’eau », au centre du Mexique est une zone sauvage qui revêt la plus haute priorité car 20 millions de personnes sont tributaires de ses ressources. »

Elle recommande que les autorités fédérales et provinciales respectent la Zone de conservation prioritaire en encourageant sa gestion durable et elle envisage de révoquer l’autorisation de la construction d’une autoroute qui traverserait cette région. Elle recommande aussi l’intégration des Droits de la Nature dans chacune des constitutions provinciales ainsi qu’une révision des politiques d’abattage et de récolte forestières.

Horacio Bonfi l, directeur du Fonds pour le Bassin de la Valle de Bravo, a été marqué par la misanthropie qui caractérise, dans une certaine mesure, les discours de Wild 9.

« Si la croissance démographique et l’utilisation des ressources naturelles jouent certainement un rôle déterminant dans la dégradation de l’environnement, ce n’est qu’en concertation avec les peuples qui habitent ces régions que des mesures solides peuvent être prises pour travailler à un environnement durable, » soutient Horacio. « L’homme fait partie du problème mais il doit impérativement faire aussi partie de la solution. »

WILD 9 – 9E CONGRES MONDIAL SUR LA VIE SAUVAGE A MERIDA, YUCATAN

Le Deuxième Forum de gestion communautaire de l’eau s’est déroulé à Chilpancingo, Guerrero le 26 septembre 2009.

L’événement a réuni un nombre record de représentants de projets communautaires basés dans plusieurs États mexicains, des représentants des communautés d’usagers au Costa Rica ainsi que notre collègue de FANCA, Andres Mora.

La rencontre nous a donné l’occasion d’optimiser nos connaissances en gestion de l’eau grâce au partage de nos expériences de bonnes pratiques et elle nous a appris à mieux gérer le confl it lorsque nous défendons nos ressources.

L’événement a débouché sur une déclaration qui plaide pour la gestion communautaire de l’eau comme maillon essentiel de la chaîne de gestion des aquifères et des bassins versants avec une dimension sociale, dimension qui a été minimisée par la politique de gestion et de distribution de l’eau adoptée par le gouvernement du pays.

Pour lire la déclaration dans sa version intégrale (en espagnol), voir les pages du site consacrées à FAN MEX.

DEUXIEME FORUM DE GESTION COMMUNAUTAIRE DE L’EAU

Un Podium préparé pour l’ ouverture du Forum communal sur l’ eau fait partie d’ une cérémonie traditionnelle

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INAUGURATION TRADITIONNELLE SRI LANKAISE DES REUNIONS DE SUIVI DE LA SACOSAN III A COLOMBOFANSA continue de mettre la pression sur les gouvernements d’Asie du Sud pour qu’ils honorent les engagements souscrits dans la déclaration fi nale de la SACOSAN III, la Déclaration de Delhi, qui reconnaît l’accès à l’assainissement et à l’eau potable comme un droit fondamental et engage les États membres à renforcer la collaboration régionale et à promouvoir un suivi indépendant.

Le réseau FANSA a donc été ravi d’être invité à se joindre à la réunion inaugurale de travail inter-pays en août 2009. Cette rencontre sert de tribune pour permettre aux parties prenantes de haut niveau d’assurer un suivi des progrès en matière de couverture des réseaux d’assainissement en Asie du Sud. FANSA se considère comme un organisme de veille, chargé d’améliorer la reddition de comptes du secteur. Il entend continuer à soutenir les membres pour qu’ils surveillent les actions, fassent le point des progrès accomplis et identifi ent les obstacles ou les domaines qui végètent en formulant des suggestions pour surmonter les problèmes rencontrés.

Les membres de FANSA sont résolument décidés à donner suite aux discours prononcés à la SACOSAN. Suite au franc succès de la réunion préparatoire de la société civile l’an dernier, FANSA a joué un rôle décisif pour sensibiliser les membres à la déclaration, qu’il a fait traduire dans de nombreuses langues locales de manière à ce qu’elle soit intelligible par les organisations communautaires locales.

À l’issue d’une série de réunions nationales pour passer en revue la Déclaration de Delhi, FANSA s’est uni au WSSCC, à WaterAid et à Éradiquer le manque d’eau pour organiser une rencontre au Sri Lanka en novembre 2009. Cette rencontre est intervenue un an après SACOSAN III et a réuni des représentants clés des organisations de la société civile afi n de passer en revue les progrès accomplis depuis SACOSAN

III, d’identifi er les principaux points d’engorgement du secteur et de planifi er un plan d’action à suivre par les OSC pour infl uencer la quatrième conférence, qui devrait avoir lieu au Sri Lanka en février 2011. Les participants ont examiné comment garantir une participation plus représentative et plus inclusive des OSC à SACOSAN IV, afi n de préparer des requêtes cruciales qu’elles soumettront aux autorités du Sri Lanka.

L’essentiel des travaux de FANSA autour de la prochaine conférence interviendra dans le cadre de la préparation de la rencontre car l’expérience acquise lors des conférences antérieures a montré que c’est le travail réalisé durant le processus préparatoire qui exerce le plus d’impact.

« C’est parce que les délégations offi cielles du Népal et du Bangladesh avaient été consultées et convaincues bien à l’avance [en 2008], qu’elles ont été sensibles à notre réfl exion pendant la conférence », explique Murali Ramisetty, responsable de FANSA.

FANSA a déjà entamé un dialogue avec les agents gouvernementaux du Sri Lanka et, grâce à ses travaux préparatoires et ses pressions, en 2011, les organisations de la société civile, sous la bannière de FANSA, du WSSCC et de WaterAid, devraient jouir d’une participation plus effi cace et bénéfi cié d’un accueil chaleureux par les agents offi ciels des autorités sri lankaises.

En 2011, les médias seront également mobilisés à l’avance pour sensibiliser l’opinion et faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils rendent compte des engagements souscrits à la SACOSAN.

Pour lire le compte rendu intégral de la réunion et la feuille de route dressant les plans d’action de la SACOSAN IV, consultez le site web www.fansasia.net

En novembre 2009, le membre bangladais de FANSA, Joseph Halder, a pris part aux négociations sur le changement climatique à Barcelone ainsi qu’à la Journée de l’eau – un événement qui s’est déroulé en parallèle pour mobiliser encore plus de soutien en faveur d’un Sommet de Copenhague qui reconnaisse clairement l’importance de l’eau dans la lutte contre le changement climatique.

Prakash Amatya, Responsable de la communication régionale de FANSA, s’est entretenu avec lui à propos de l’occasion qu’il a eu de présenter le point de vue local du Bangladesh lors des sessions, en découvrant les perspectives mondiales sur la question et en prenant part à un podcast.

Je suis moi-même victime de l’impact des changements climatiques, explique Joseph, mes parents en sont

victimes, de même que tous mes concitoyens, et c’est la raison pour laquelle j’ai essayé de partager mon histoire à chaque fois que je rencontrais quelqu’un à la Conférence, quel que soit l’endroit, dans un couloir ou en pleine session.

Puisque je suis originaire du Bangladesh et que je m’occupe directement des questions liées aux changements climatiques avec le Forum des ONG, j’ai brossé un scénario évocateur pour les décideurs mondiaux et les parties prenantes clés, décrivant l’impact des changements climatiques sur l’eau et les moyens de subsistance auquel le Bangladesh est actuellement confronté.

En qualité de membre du FAN, j’ai défendu la cause du droit humain à l’eau lorsque j’ai participé aux sessions lors des négociations et de la Journée de l’eau.

ELABORATION DE LA FEUILLE DE ROUTE DES OSC POUR SACOSAN IV

NEGOCIATIONS SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A BARCELONE : POINT DE VUE DU BANGLADESH

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PROGRES DE FANSA DANS LES REGIONS

FANSA a réalisé des progrès notables l’an dernier dans l’élaboration d’une structure démocratique au niveau régional et pour se faire reconnaître comme un réseau effi cace de plaidoyer. Grâce au Département britannique pour le développement international (DfID), FANSA bénéfi cie d’un soutien fi nancier pour renforcer le réseau par le biais d’une approche en matière de plaidoyer axée autour de trois chantiers : le renforcement des capacités des OSC, le renforcement du réseau et la consolidation des institutions.

Sastry, coordonnateur régional de FANSA, dresse un bilan de l’année écoulée :

FANSA a joué un rôle clé effi cace dans le processus de suivi de la SACOSAN III et il s’est imposé comme un défenseur du droit à l’eau et l’assainissement dans la région, avec des programmes de formation locaux bientôt mis en œuvre. Il est également devenu un partenaire du Cadre mondial d’action et un membre du groupe noyau par intérim, qui régit le Cadre mondial d’action, ainsi qu’un membre du comité de pilotage de la campagne Éradiquer le manque d’eau.

Nous avons également enregistré beaucoup de succès au niveau national.

En Inde, FANSA a entrepris un processus démocratique collectif afi n de créer une communauté solide de 10 chapitres indiens de FANSA, répliquant les États indiens, ayant chacun leur propre comité pour mettre en valeur leurs propres expériences.

Au Népal, une convention nationale a été organisée en septembre 2009 avec la nomination d’un comité national de 13 membres présidé par Lajana Manandhar, Directrice de LUMANTI. Le Népal s’est doté de chapitres sous-nationaux dans quatre régions.

Enfi n, la réunion du comité de pilotage de FANSA Bangladesh s’est déroulée le 26 décembre 2009. À cette occasion, ils ont passé le budget en revue ainsi que le plan d’action pour l’exercice 2009-10.

JOHANNESBURG – VUE DEPUIS KATHMANDOULajana Manandhar, Responsable de FAN Népal et Directrice de Lumanti, est revenue d’une réunion du Conseil international des résidents des bidonvilles à Johannesburg avec une expérience inoubliable des conditions dans lesquelles vivent les pauvres d’Afrique du Sud en termes d’eau et d’assainissement.

À l’issue de la réunion, elle a eu la chance de faire une visite de terrain dans un bidonville pour pouvoir témoigner de l’état de l’assainissement dans ce quartier pauvre. Au milieu d’infrastructures délabrées, dans un quartier caractérisé par des niveaux inquiétants d’insécurité et d’inégalité, on lui a montré les toilettes chimiques utilisées dans le bidonville en guise de solution provisoire au manque d’assainissement.

Peu de temps après nous être enregistrés dans un hôtel trois étoiles de la ville, nous avons été informés qu’il n’y aurait pas d’eau courante de 9h00 à 17h00 car le réseau d’eau de la ville faisait l’objet d’une opération de maintenance. Le lendemain, Ramesh Singh, PDG d’Action Aid International, nous a conduit dans un grand bidonville non loin d’une mine d’or désaffectée, où nous avons été escortés par des agents de sécurité.

La municipalité promeut des « toilettes chimiques » dans le bidonville ; il s’agit d’une latrine à fosse temporaire qui est dotée d’une petite bouteille de produit chimique. Le produit permet d’accélérer la décomposition des déjections, ce qui réduit le problème d’odeur nauséabonde et la présence de mouches. Faute de pouvoir se prononcer sur la question de savoir si ce quartier devait ou non bénéfi cier d’un statut permanent, la municipalité a adopté cette méthode en guise de mesure provisoire.

La communauté a formé un réseau pour s’unir et lutter contre la menace d’expulsion à laquelle elle est confrontée. À une question de Man Prasad Limbu demandant aux résidents s’ils avaient perçu des changements dans leur vie depuis la fi n de l’apartheid, la réponse a été un « Non » sans équivoque.

Plus tard, j’ai appris en parlant avec une famille locale que, même si le système d’apartheid est révolu, l’économie reste essentiellement contrôlée par les Blancs d’Afrique du Sud, malgré une croissance marquée des classes moyennes [noires]. Hélas, bien que la Constitution renferme des mesures intéressantes pour améliorer la situation du pays, celles-ci n’ont pas encore été réalisées par les populations.

ATELIERS SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUESFANSA organise une série d’ateliers nationaux de formation sur les changements climatiques pour veiller à ce que les plus vulnérables aux impacts négatifs des changements climatiques soient alertés aux dangers et puissent développer des capacités d’adaptation.

Les ateliers, qui se dérouleront en Inde, au Bangladesh, au Pakistan et au Népal, réuniront des membres de FANSA travaillant déjà avec des experts sur les stratégies d’adaptation de façon à pouvoir mettre en commun leurs expériences.

Les participants se pencheront sur des modèles disponibles et appropriés, les succès obtenus avec différents mécanismes de lutte et les outils et méthodologies pour évaluer les impacts et promouvoir l’adaptation. Ils s’efforceront de comprendre et d’évaluer l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau de manière à pouvoir créer des études de cas locales et identifi er dans quelles conditions il est nécessaire de prévoir un soutien à l’adaptation et de développer des plans appropriés pour une action de plaidoyer.

Le premier atelier, qui réunira des participants de toute la région, se déroulera au Népal en mars 2010 ; il sera parrainé par UN Habitat. Pour en savoir plus, contactez Prakash Amatya : [email protected]

Lajana se rend dans le bidonville de Johannesburg

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Freshwater Action Network International (FAN)Danielle Morley Secrétaire exécutif par intérimCeridwen Johnson Responsable de la communicationMarc Faux Chargée du fi nancementKolleen Bouchane Chargée de l’apprentissage et

du plaidoyerIsabella Montgomery Chargée de l’information et de

la communicationJames Love Assistant administratif et adjoint

à la communication

Freshwater Action Network, 2nd Floor, 47 - 49 Durham Street, London SE11 5JD, United Kingdom

+44 20 7793 4509+44 20 7793 [email protected]

Le Réseau de la société civile africaine pour l’eau et l’assainissement (ANEW)Jamillah Mwanjisi Secrétaire exécutiveJosephine Mukandanga Chargé de la communication régionale

C/o Maji na Ufanisi, Theta Lane, off Lenana Road, Hurlingham, P.O. Box 58684 - 00200, Nairobi, Kenya

+254 20 2727107/8+254 20 [email protected]

Skype anewafrica.commswww.anewafrica.net

Réseau d’action pour l’eau – Amérique centrale (FANCA)Jorge Mora Coordonnateur régionalAndrés Mora Chargé de la communication régionale

P.O. Box 1852-2050, Costa Rica

+ 506 2280-6516+ 506 [email protected]

Réseau d’action pour l’eau – Mexique (FANMex)Nathalie Seguin Coordonnatrice régionaleNuevo Leon 217, Colonia Escandón, CP 06070 México DF México

+52 55 [email protected]

Réseau d’action pour l’eau – Amérique du sud (FANAS)German Rocha Coordonnateurs régionauxNinon MachadoJoana Carlos Bezerra Chargée de la communication régionale

c/o Instituto Ipanema, Rua Serafi m Valandro, n.6/304 – Botafogo, CEP: 22260-110, Rio de Janerio, Brazil

+55 21 2527 [email protected]

Réseau d’action pour l’eau – Asie du Sud (FANSA)Ramisetty Murali OrganisatriceG M Sastry CoordonnateurPrakash Amatya Chargé de la communication régionale

C/o. Modern Architects for Rural India (MARI), H.No.1-8-f-499, Behind Ekasila Park, Balasamudram, Hanamkonda, Warangal-506 001 (ap), India

+91-870-2552928 [email protected] [email protected] [email protected]

[email protected]

Freshwater News, le magazine du FAN, est produit deux fois par an et contient des nouvelles du secrétariat du FAN, de ses membres et de ses réseaux régionaux. Nous en adressons un exemplaire à tous nos membres et associés mais vous pouvez aussi télécharger le fi chier correspondant au format PDF en français, en anglais ou en espagnol, depuis notre site internet : www.freshwateraction.net

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Freshwater Action Network/Réseau d’action pour l’eau DESSINS : Bill Crooks

Rédactrice : Isabella Montgomery - Réviseur : David MatthewsAvec les contributions de : Prakash Amatya, Joana Bezerra, Andres Mora, Laurenne Jimenez, Ceridwen Johnson, Nathalie Seguin & Josephine Mukandanga Sincères remerciements au Département britannique pour le développement international (DFID) qui a fi nancé cette mise à jour.

Un réseau d’agents du changement

Un chaînon entre le niveau local et

mondial

Une plateforme de dialogue et

d’infl uence

Un forum pour le partage des acquis et des expériences

Vitae Civilis – Institut pour le développement, l’environnement et la paix – est une ONG brésilienne membre du FAN qui œuvre à l’obtention d’une société plus durable.

Le nom Vitae Civilis, du latin « société civile », fait référence à l’engagement de l’institut pour renforcer la citoyenneté et les organisations de la société civile.

Son action s’articule autour de cinq piliers fondamentaux : la justice sociale ; l’intégrité et la conservation de l’environnement

; la diversité ; la démocratie ; et la viabilité économique ; elle a pour mission de créer une « société civile activement engagée dans la gouvernance de la pérennité sociale et environnementale dans les sphères mondiales, nationales et locales. »

Depuis sa création en 1989, l’organisation a promu un dialogue intersectoriel sur les politiques, l’économie et les pratiques individuelles ou institutionnelles qui sont pertinentes pour atteindre une viabilité sociale et environnementale.

Vitae Civilis effectue des recherches au moyen de méthodologies participatives ; elle prépare actuellement des études et des débats publics sur les options possibles pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique. Dans le cadre de ses travaux, elle va élaborer des politiques sur les changements climatiques pour tous les pays dans le respect des lignes directrices du Protocole de Kyoto.

Vitae Civilis s’engage dans des partenariats en vue de défi nir des actions et des initiatives spécifi ques pour un développement durable par le biais d’une interaction, d’un renforcement des capacités et de la consolidation des réseaux et des organisations de la société civile.

Vitae Civilis est un membre fondateur de FAN. Les représentants de Vitae Civilis étaient présents au Forum Mondial d’ Eau de Kyoto (2003) et à Istanbul en 2009.www.vitaecivilis.org.br/

PLEINS FEUX SUR UN MEMBRE DU FAN : VITAE CIVILIS

PLEINS FEUX SUR UN PROJET : WATER CONNECTIONS

Vitae Civilis croit en l’accès universel et abordable à l’eau et l’assainissement en tant que droit humain. Animée par cette vision, Vitae Civilis mobilise les communautés et les institutions en faveur d’une utilisation responsable de l’eau et du traitement des eaux usées par le biais de diverses approches, y compris la conservation des bassins versants, la réhabilitation des écosystèmes endommagés et la participation active à des forums de prise de décisions (notamment les comités des bassins versants).

Depuis 1994, Vitae Civilis travaille sur la gestion intégrée des ressources en eau, l’assainissement environnemental et le nettoyage des rivières dans les villes et les métropoles au travers d’un projet baptisé, « Water Connections » [Branchements d’eau : faire passer des courants de citoyenneté pour la défense des zones de sources. »

Son but est d’établir un dialogue et des liens entre les parties prenantes et d’accroître l’infl uence de la société civile sur les institutions gouvernementales impliquées dans les prises de décisions en matière d’eau et d’assainissement.

Par le biais du programme, « Land of Waters, Diversity of Lives » [Terre d’eaux, diversité de vies], Vitae Civilis entend faciliter la gestion intégrée des ressources et des services environnementaux dans différents territoires urbains et ruraux.

Vitae Civilis fi gurait parmi les membres de FANAS qui se sont rendus au Forum mondial de l’eau à Istanbul en 2009.

Cristina Orpheo, Responsable, déclare : « Il a été fascinant de participer au Forum mondial de l’eau et de voir tous les acteurs de l’eau discuter de questions qui sont absolument cruciales aujourd’hui. »

Cristina Orpheo – Vitae Civilis et Cristina avec le Coordonnateur régional de FANAS, German Rocha

Rubens Born, Directeur de Vitae Civilis

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